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5 juillet 2025
UN DERBY SENEGAL- GAMBIE EN OUVERTURE
L’équipe du Sénégal des U17 attaque ce vendredi, le tournoi UFOA (du 5 au 13 février), qualificatif de la Coupe d’Afrique des nations de la catégorie prévue en mars prochain.
Le Sénégal accueille ce vendredi 5 janvier, le tournoi U17 de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) de football qui regroupe au stade Lat Dior de Thiès. Les Lionceaux ouvrent les débats à 17 h face aux Baby Scorpions de la Gambie. Ils affronteront quatre jours plus tard la Mauritanie, leur second adversaire de la poule A. Les finalistes du tournoi seront les représentants à la phase finale de la CAN de la catégorie prévue au Maroc en mars prochain.
L’équipe du Sénégal des U17 attaque ce vendredi, le tournoi UFOA (du 5 au 13 février), qualificatif de la Coupe d’Afrique des nations de la catégorie prévue en mars prochain. Six des neuf nations de la zone A de l’UFOA A vont prend part à ce tournoi de qualification après les absences du Cap-Vert, de la Guinée et du Liberia.
Pour le match inaugural de cette compétition, les Lionceaux feront face au stade Lat-Dior de Thiès, aux Baby Scorpions de la Gambie. Ce sera dans une rencontre aux allures de revanche pour la sélection sénégalaise U20. Lors de cette finale, les Scorpions U20 de la Gambie avaient réussi à ravir le trophée aux Lionceaux l’unique ticket pour la CAN 2021 prévue ce mois-ci en Mauritanie. Une élimination d’autant plus amère suite à une succession de finales perdues et surtout aux tirs au but. Les Lionceaux enchaîneront quatre jours plus tard par un autre derby face aux cadets Mourabitounes de la Mauritanie.
En direction de ce tournoi, l’équipe du Sénégal U17 avait mené sa préparation au centre Jules François Bocandé, avant de croiser l’Algérie et le Maroc, dans une double confrontation en amicale à Alger et à Rabat. Les Lionceaux avaient remporté tous leurs quatre matchs.
Pour la poule B du tournoi, trois équipes vont s’affronter. Il s’agit de la Guinée-Bissau, du Mali et de la Sierra Leone. Les deux premières équipes de la phase des poules disputeront les demi-finales. Les équipes finalistes vont valider les deux tickets de la zone A de l’UFOA à la phase finale de la CAN des U17 prévue au Maroc.
10.000 EMPLOIS INFORMELS MENACÉS PAR LE BRT
Jusqu’à 10 000 emplois dans le secteur informel à Dakar pourraient être menacés faute de mesures supplémentaires pour intégrer les travailleurs dans le projet de bus à haut niveau de service de la ville
Jusqu’à 10 000 emplois dans le secteur informel à Dakar pourraient être menacés faute de mesures supplémentaires pour intégrer les travailleurs dans le projet de bus à haut niveau de service (Brt) de la ville. La mise en garde est contenue dans un rapport commandé par la Fédération internationale des ouvriers du transport et rendu public le 1er février.
Le document intitulé Bus à haut niveau de service (Brt) à Dakar: Rapport de l’enquête d’évaluation de l’impact sur la main-d’œuvre 2020 met en lumière la réalité vécue par les travailleurs du secteur informel des transports publics à Dakar et les principaux problèmes auxquels ils sont confrontés, notamment la précarité de l’emploi, les bas salaires, les longues journées de travail, le harcèlement et le manque de formation ou de voies d’accès à un travail formalisé.
La publication du rapport cette semaine coïncide avec la conférence Transforming Transport 2021, co-organisée par la Banque mondiale. Aux côtés de la Banque européenne d’investissement et du Fonds vert pour le climat, la Banque mondiale est le partenaire financier majoritaire du projet de Brt de Dakar.
Les conclusions dudit rapport qui s’appuie sur des recherches menées avant la pandémie mondiale de Covid-19, sont d’autant plus alarmantes que les gouvernements déploient des plans de relance économique. « Le Covid-19 a révélé les vulnérabilités des travailleurs du secteur des transports, en particulier des travailleurs informels», déclare Papa Sakho, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’un des auteurs du rapport. «Bénéficiant de peu de filets de protection financière, les travailleurs des transports informels ont été anéantis par la pandémie.
L’amélioration de l’inclusion, de la consultation et des filières d’emploi profiterait à des milliers de femmes et d’- hommes en cette période de difficultés économiques sans précédent. Le Brt pourrait être l’occasion de formaliser certains secteurs de l’économie des transports informels et d’éviter que certains des travailleurs les plus vulnérables de Dakar ne soient laissés pour compte».
Le rapport constate des niveaux d’insécurité extrêmes chez les travailleurs des transports informels de Dakar, dont seulement 6 % déclarent bénéficier d’un contrat de travail avec leur employeur. Les femmes seraient moins susceptibles d’avoir un contrat de travail, 2,5 % en bénéficiant contre 7,5 % pour les hommes.
Deux tiers des travailleurs interrogés (68,7 %) n’avaient pas d’emploi régulier et 57 % ont déclaré que leurs revenus provenaient directement des tarifs payés par les clients. Le rapport décrit également les étapes concrètes favorisant une transition juste du transport informel vers le transport formel. Cette évolution impose de mieux comprendre la nature de la main-d’œuvre informelle et d’évaluer les implications potentielles du Brt surles moyens de subsistance et les conditions de travail des travailleurs informels.
Sous le leadership du camarade Gora Khouma, Secrétaire Général Union des Routiers du Sénégal (Urs) et Coordinateur Itf-Sénégal, nos affiliés locaux en collaboration avec les associations de chauffeurs ont entamé des contacts avec le Cetud sur le projet du Brt. Nos affiliés locaux souhaitent entretenir avec le Cetud un dialogue social régulier et constructif garantissant la réussite du projet, la formalisation du secteur informel et la promotion du travail décent dans le transport urbain au Sénégal. «Nous demandons au Cetud, aux autorités sénégalaises, à la Banque mondiale et aux autres bailleurs et investisseurs internationaux de donner la priorité au bien-être des milliers de travailleuses et travailleurs informels dans le projet de BRT», déclare Bayla Sow, représentant de l’ITF pour l’Afrique francophone. «L’amélioration de leurs conditions de travail et de leurs moyens de subsistance profitera, par la suite, aux passagers et à l’économie de Dakar dans son ensemble.»
MYSTÈRE AUTOUR DE L'OFFENSIVE DE L’ARMÉE EN CASAMANCE
Combien sont-ils, ces rebelles et militaires qui ont péri ? C’est la grande interrogation et le flou autour du bilan d’une semaine d’intenses bombardements dans une région où l’accalmie reste encore prisonnière d’une «paix armée»
Des zones sous intenses bombardements de l’Armée, des positions rebelles pilonnées ; quel bilan tiré après une semaine d’offensive de l’armée ? Un grand mystère entoure encore le bilan de ces opérations de sécurisation menées par l’Armée sénégalaise dans la zone du Sud, sur la bande frontalière de la Guinée-Bissau. Du côté de l’armée, comme du côté des bandes armées, c’est la grande inconnue sur le bilan des pertes en vies humaines. Même si certains avancent de lourdes pertes subies par les bandes armées. L’offensive de l’armée aurait fait fuir de l’autre côté de la frontière ces bandes armées qui ont laissé derrière leurs bases complètement démantelées. Combien sont-ils le nombre de rebelles et de militaires qui ont péri ? C’est la grande interrogation et le mystère d’un bilan d’une semaine d’intenses bombardements de l’Armée dans les zones de Sikoun, Mbissine, Bilass, Bafata… pour des opérations de sécurisation dans une région où l’accalmie reste encore prisonnière d’une «paix armée».
Il est encore difficile voire quasi impossible de donner un bilan exact des opérations de sécurisation de l’Armée sénégalaise dans la zone sud de la région de Ziguinchor. Operations qui touche la partie sud du département de Ziguinchor, surtout polarisée par les communes de Boutoupa Camaracounda, Niaguis, Adéane et Kaour (cette dernière commune se situe dans le département de Goudomp, région de Sédhiou). Même s’il est indéniable que des pertes en vies humaines (avec de nombreux cadavres du côté des bandes armées signalés par des sources) seraient enregistrées, vue l’intensité des bombardements dans la zone depuis une semaine. Des zones d’ombre persistent autour du bilan surtout en termes de perte en vies humaines ; mystère qui trouve sa justification sur la posture des bandes armées qui ne laissent jamais leurs morts et blessés sur place. Ces éléments armés préfèrent les emporter loin du champ de bataille pour leur réserver une sépulture digne de leur tradition, appliquée à cela ces mêmes bandes armées veulent éviter que leur décompte macabre sur place soit utilisé par leurs «ennemis» comme une arme de propagande qui les affecterait psychologiquement. Et d’ailleurs depuis l’éclatement du conflit, il est quasi rare de voir le cadavre d’un élément armé abandonné dans le champ de bataille.
RIEN NE FILTRE SUR LE BILAN, MAIS…
Du côté de l’Armée également, rien ne filtre sur le bilan, en pertes. La grande muette reste muette sur ses pertes aussi. Ainsi, un grand mystère entoure ces opérations de sécurisation marquées par d’intenses bombardements dans les fiefs rebelles. Mais, selon certaines sources, plusieurs bastions rebelles ont été démantelés par les frappes de l’Armée sénégalaise dans cette zone sud de la région de Ziguinchor en proie, depuis une semaine, à de violents bombardements. La base de Sikoun serait «tombée» ; si cela est confirmé, les bandes armées accuseraient alors une grosse perte, surtout que cette base, abandonnée «volontairement» par le chef rebelle Ibrahima Kompass Diatta et ses hommes, est contrôlée par un autre chef rebelle Adama Sané. L’offensive menée par l’Armée dans la zone aurait permis de chasser les bandes armées de la mythique base de Sikoun mais aussi des autres bastions situés sur la bande frontalière de la Guinée-Bissau. Un sanctuaire rebelle qui reste une position stratégique pour les bandes armées. Le fort déploiement des troupes de l’Armée sénégalaise dans la zone imprime une situation de tension et d’escalade de violence dans cette partie sud du pays.
FACE A LA VOLONTE DE RETOUR AU BERCAIL ET LA PRESSION DES POPULATIONS SUR LES AUTORITES, L’ARMEE APPELEE A RETABLIR L’ORDRE DANS LA ZONE
Aujourd’hui, rien ne filtre sur le bilan de ces opérations qui se poursuivent. Si les pertes matérielles sont bien avérées, mais il est difficile de les quantifier, les autres pertes accusées de part et d’autre sont entourées de mystère. Une zone pilonnée par l’armée, une zone qui a la particularité d’abriter des villages où les populations ont émis leur forte envie de retourner dans leurs localités d’origine. Organisées même en coalition ; ces populations ont entrepris plusieurs démarches, réunions pour convaincre les bandes armées de leur volonté de retour. Malheureusement, ces éléments armés y ont apposé un cachet «d’échec» de ces opérations de revenir au bercail. Et c’est le niet de ces dernières et la pression exercée par les populations sur les autorités locales, politiques et même administratives qui ont finalement poussé l’armée à rétablir l’ordre dans la zone. Et cela passe par ces opérations de sécurisation menées depuis une semaine par l’armée
LES ZONES REBELLES NETTOYEES, MAIS SONT-ELLES COMPLETEMENT ERADIQUEES ?
Ces opérations de ratissage sous le code «Opérations de sécurisations» menées par l’Armée dans les forêts le long de la bande frontalière avec la Guinée-Bissau trouvent toute leur complexité dans la capacité de «régénération» des bases rebelles. La zone peut être bien nettoyée des bandes armées, mais ces dernières parviennent à s’organiser en groupuscules pour faire régénérer ces bases. D’où la problématique d’éradiquer complètement la zone de ses bandes armées. Ces dernières, comme des cellules, régénèrent une fois le départ de l’Armée de ces zones, a caricaturé un observateur de la crise casamançaise qui a préféré gardé l’anonymat.
Autre paramètre qui favorise le retour des bandes armées, c’est la proximité de la frontière bissau-guinéenne qui reste une «passoire» des bandes armées qui, une fois acculées, se réfugient de l’autre côté de la frontière qui abrite des villages qui hébergeraient même des familles rebelles. Les grandes bases peuvent être détruites, démantelées ; mais la stratégie des bandes armées de se mouvoir en groupes armés favorise un retour, quelques années après voire quelques semaines après un départ acté de l’Armée. Surtout qu’il est peu probable d’installer un cantonnement armé au kilomètre-carré. Aujourd’hui, pour extirper complètement cette zone des bandes armées, il faut l’implication des populations qui doivent être sensibilisées et jouer leur partition dans la transformation de leurs contrées en havre de paix.
UNE ACCALMIE ENCORE PRISONNIERE D’UNE «PAIX ARMEE»
Dans un conflit armé, une paix est souvent matérialisée par le désarmement des belligérants qui acceptent de déposer les armes. Mais l’exemple de la Casamance est très atypique voire très particulier. Dans cette crise tri-décennale, les éléments rebelles supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) n’ont jamais été désarmés. Même ceux qui affichent leur ferme volonté à surseoir à leurs velléités indépendantistes, acceptant même de danser au rythme de la paix, marchent avec en bandoulière leurs armes. Un conflit où personne n’a déposé les armes, c’est le visage que présente le conflit casamançais. Alors, comment une paix peut-elle être effective quand chacun des belligérants est sur le qui vive avec son arme ? Une interrogation qui mérite d’être agitée surtout que l’Armée même, dans sa mission régalienne d’assurer le maintien de l’intégrité territoriale, qualifie ses opérations d’opérations de «sécurisation» pour extirper tous soupçons d’affrontements à caractère armé. Et le moindre incident est souvent déclencheur d’affrontements armés.
Les exemples foisonnent. Il y’a un peu plus de deux (2) ans, en 2018, les évènements de la tuerie de Boffa-Bayotte, marquée par l’assassinant de 14 bucherons, avaient déclenché des opérations de ratissage dans la zone. L’Armée avait pourtant nettoyé la zone qui, deux (2) ans après, est «infestée» d’éléments armés qui y font leur loi. Et c’est aujourd’hui cette résurgence d’incidents malheureux comme des rapts, kidnapping et meurtres qui sous-tendent ces opérations actuellement menées par l’armée pour «nettoyer» la zone
LES BASTIONS 2, 9 ET CELUI DE SIKOUN DEMANTELES, LE MFDC PROMET SON RETOUR
Les armées sénégalaises ont démarré les opérations de sécurisation dans le Sud du pays depuis le mardi 26 janvier
L’extrême Sud du Sénégal, enveloppant les terroirs de Goudomp, Mangacounda, Kaour, Adéane et Boutoupa-Camaracounda, est le théâtre de violents combats à l’arme lourde entre les Forces Armées sénégalaises et les combattants de la branche armée Atika du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Aucun bilan humain n’est encore disponible, mais les bases rebelles dénommées la 2, la 9 et Sikoun sont tombées avant-hier, mercredi 3 février, entre les mains de l’Armée sénégalaise. Loin d’abdiquer, Adama Sané, de l’état-major de Sikoun, annonce le retour imminent de ses hommes. Le processus de paix en panne depuis six ans aura sans doute ouvert un boulevard de pourriture sociale en Casamance, avec à la clé, des populations civiles laissées à la merci des bandes armées.
Les Armées sénégalaises ont démarré les opérations de sécurisation dans le Sud du pays depuis le mardi 26 janvier 2021. Selon un communiqué en date du 28 janvier 2021, signé par le colonel Matar Diop, Directeur de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA), «cette initiative répond à un triple objectif : d’abord, neutraliser les éléments armés qui ont pris refuge dans cette zone pour perpétrer des exactions contre les populations, les empêchant ainsi de vaquer librement à leurs activités socioéconomiques. Ces bandes armées n’hésitent pas à ôter la vie de paisibles citoyens», lit-on dans le deuxième chapitre de ce communiqué.
Toujours sous la plume du colonel Matar Diop, directeur de la DIRPA, «ensuite, poursuivre l’accompagnement sécuritaire du retour des populations longtemps déplacées à Ziguinchor, en particulier celles de villages situés dans la commune rurale de Boutoupa Camaracounda qui ont retrouvé leurs terroirs depuis le mois de juillet 2020». Et le communiqué de conclure sur le troisième objectif qui consiste, selon la DIRPA, à «lutter contre les activités illicites de ces bandes armées qui entretiennent une économie criminelle, notamment la culture et le trafic de chanvre indien, la coupe illégale de bois et la contrebande de marchandises».
LES COMBATS A L’ARME LOURDE TOUJOURS EN COURS
Les Forces Armées sénégalaises déploient présentement des moyens lourds de frappe contre les bandes armées nichées en zone de frontière avec la Guinée-Bissau, lesquelles bandes sont supposées appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). La mobilité d’une armada de logistique roulante des Armées ne passe pas inaperçue sur la route nationale N°6 (route du Sud) qui traverse la zone du Balantacounda, dans le département de Goudomp.
Dans les communes de Adéane, Kaour et les villages de Mangacounda, Barkabanane, Singhère et la commune de Goudomp, le mouvement des hommes de troupe attirent l’attention de plus d’un. Des tirs de mortiers et autres armes lourdes sont envoyés à partir de ces localités, jusqu’hier jeudi en début de soirée. Mais, très curieusement, point de panique chez les populations qui, en revanche, y voient un salut via la présence de l’Armée qui vient les tirer d’affaire. «Nous sommes rassurés en voyant ces hommes de l’Armée sénégalaise car nous avons longtemps souffert des actes de violence et de délinquance de ces bandes armées.
Vols à main armée, vol de bétail, trafic de bois et de chanvre indien ; vraiment c’en était de trop et presque trop tard aussi pour l’Armée eu égard aux exactions commises sur les citoyens», dixit un habitant de Kaour ayant requis l’anonymat. Sur le terrain, les Armées interviennent sur plusieurs fronts à savoir au sol, dans l’air et avec leurs unités marines dans les cours d’eau, pour barrer la route à tout mouvement éventuel de rebelles dans le secteur, confirme un notable de Mangacounda, le dernier village qui sépare la région de Sédhiou de celle de Ziguinchor.
LA CHUTE DES BASES REBELLES DE «LA 2», «LA9 » ET DE L’ETAT-MAJOR DE SIKOUN
Suite aux âpres combats qui ont opposé, ces derniers jours, Forces Armées sénégalaises aux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), les sanctuaires rebelles dénommés «La 2», «La 9» commandés par Ibrahima Compass Diatta et celui de Sikoun sont tombés entre les mains des Armées avant-hier, mercredi 3 février 2021. Il importe de relever que le MFDC a hérité de cette base de Sikoun qui était un bastion des Forces indépendantistes bissau-guinéennes et du Cap-Vert, regroupées au sein du PAIGC, durant la guerre de libération en Guinée-Bissau. C’était le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du CapVert (en portugais : Partido Africano para a Independência da Guinée e Cabo Verde, abrégé en PAIGC), un parti politique fondé, en 1956, par des militants indépendantistes, autour d'Amílcar Cabral, dans le but de réaliser l'indépendance du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. Cette zone était pourtant redevenue calme, depuis le démantèlement du camp de Salif Sadio à Baraka Mandioka, en 2006, avant d’abriter à nouveau les factions rebelles à la faveur de l’accalmie constatée sur le terrain depuis six (06) ans.
L’ETAT-MAJOR DE SIKOUN : «NOUS AVONS PERDU DES COMBATS MAIS LA BATAILLE CONTINUE»
Aucun bilan n’est encore disponible ; mais l’on mijote plusieurs morts dans les rangs des indépendantistes casamançais. Toutefois et selon nos sources généralement très bien renseignées, le chef de guerre du nom de Adama Sané, commandant la base de Sikoun, déclare «avoir certes perdu des combats, mais la guerre n’est pas gagnée d’avance, la bataille continue. Nous allons organiser notre retour sur les lieux, pour reprendre nos bases», aurait-il indiqué. Aussi a-t-on reçu un enregistrement sonore, manifestement produit par une voix d’un européen, de deux minutes cinquante secondes (2mn50s) non encore authentifiée et prétendant s’exprimer au nom de la Cellule de communication du maquis du MFDC datant de janvier 2021, qui confirme cette ténacité des rebelles à opposer une éventuelle résistance aux Armées pour le moment maîtres des lieux, proche de la frontière avec la Guinée-Bissau. «Le Sénégal a de nouveau déclenché la guerre en Casamance, après avoir pillé nos terres, nos ressources et nos libertés dans sa guerre économique et politique qu’il mène depuis 1960 contre notre vaillant peuple.
Les combattants unifiés Atika (branche armée) du MFDC assurent au peuple de la Casamance, où qu’il se trouve, leur engagement et leur détermination de protéger et de sécuriser, au prix de leurs vies, chaque casamançais et chaque lopin de terre de toute la Casamance», dit clairement la voix dans l’audio sans authentification certaine.
RENFORCEMENT DE LA PRESENCE DE L’ARMEE BISSAU-GUINEENNE LE LONG DE LA FRONTALIERE POUR EVITER…
De son côté, l’Armée Bissau-guinéenne a renforcé sa présence le long des axes frontaliers pour éviter, dit-on, toutes éventuelles infiltrations dans son territoire susceptibles d’entrainer des troubles dans leur pays. Beaucoup de déplacements de populations civiles ne sont pas constatés car les combats ont lieu, le plus souvent, en zone de forêt comme à Bilasse. Mais, la présence de l’Armée est bien visible dans nombre de localités à partir desquelles ces hommes pilonnent les positions rebelles au sol, guidés par l’avion de reconnaissance qui survole l’espace du Balantacounda et de la région sud.
Dans le même temps, les Forces marines effectuent des patrouilles dans les eaux fluviales qui arrosent toute la façade nord du département de Goudomp, pour contrôler tout mouvement rebelle fuyant ou en partance vers les foyers névralgiques, théâtres de violents affrontements entre les Forces Armées sénégalaises et les indépendantistes casamançais. Dans le communiqué de la DIRPA, les Armées sénégalaises réaffirment leur détermination à remplir sur toute l’étendue du territoire national leur mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations et de leurs biens.
QUE SONT DEVENUES LES NEGOCIATIONS ?
Une nette accalmie est notée sur le terrain ces six dernières années en Casamance. L’espoir d’une paix définitive était alors caressé par une immense majorité des populations civiles, l’espoir de voir parapher un document matérialisant cette paix tant attendue entre l’Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Cette période de ni paix ni guerre a entretenu.
Pour certains observateurs «l’Etat du Sénégal a laissé pourrir la situation au lieu de la mettre à profit pour amener les maquisards à la signature définitive des accords de paix». Par contre et selon certaines sources gouvernementales proches de la présidence de la République du Sénégal, «l’Etat a toujours le contrôle du dossier et discute régulièrement avec les acteurs clés. Les questions de sécurité ne se discutent pas à la place publique», précisent les mêmes sources. Et pourtant, ce ne sont pas que des bons offices qui ont manqué.
Des organisations de la société civile sont sur le terrain de la sensibilisation pour amener les différents acteurs à l’unité interne et à la signature des accords de paix. C’est le cas de la Coordination sous-régionale des organisations de la société civile pour la paix en Casamance (COSCPAC), créditée de 176 organisations membres dont 20 de la Guinée-Bissau et 26 de la Gambie. Cette structure est devenue, à ce jour, l’une des tribunes crédibles de médiation sous régionale pour la paix et la stabilité, avec une feuille de route inclusive et participative.
La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC) et le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) dirigé par l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna, jouent également leur partition pour le retour définitif de la paix dans la partie méridionale du Sénégal, en proie à une insurrection indépendantiste depuis 1982, sans doute l’un des plus vieux foyers de rébellion encore actif en Afrique au Sud du Sahara
L'AUDIT DU FICHIER ELECTORAL EN PHASE DE DEMARRAGE
Se dirige-t-on enfin vers un dénouement heureux de l’imbroglio de la politique sénégalaise qu’est l’audit du fichier doublé d’évaluation du processus électoral
Après moult atermoiements et autres retards, les opérations d’audit du processus et du fichier électoral vont enfin démarrer dans les tout prochains jours. Interpellés hier, jeudi 4 février, des acteurs qui sont parties prenantes du dialogue politique dont le coordonnateur adjoint du pôle de la majorité, Cheikh Sarr, et Déthié Faye, coordonnateur du pôle des Non-alignés ont assuré qu’un remplaçant de l’expert qui a désisté à la dernière minute a été trouvé. Les deux acteurs ont également salué la nomination du professeur Babacar Kanté pour succéder au défunt général à la retraite Mamadou Niang à la tête de la présidence de la Commission cellulaire du dialogue politique.
Se dirige-t-on enfin vers un dénouement heureux de l’imbroglio de la politique sénégalaise qu’est l’audit du fichier doublé d’évaluation du processus électoral. Exigé par l’opposition sénégalaise comme condition préalable de sa participation à toute élection, l’audit du processus et du fichier électoral dont le retard a été à l’origine du blocage de la tenue des élections municipales et départementales reportées à trois reprises depuis 2019 semble désormais sur la bonne voie.
En effet, interpellés hier, jeudi, les responsables des pôles de la majorité et des Non-alignés ont annoncé le début des travaux des experts dans les tout prochains jours. « Il y a eu un petit retard dû au désistement de l’expert qui devait se charger de la biométrie mais un appel à candidature a été fait et depuis la semaine dernière, on a trouvé son remplaçant. Donc, je peux vous assurer que les choses se passent correctement », a rassuré le coordonnateur adjoint du pôle de la majorité, Cheikh Sarr.
Interpellé également sur cette question, Déthie Faye, coordonnateur du pôle des Non-alignés, confortant les assurances de son collègue de la majorité, a annoncé qu’une rencontre est prévue ce vendredi pour la validation du nouvel expert en biométrie devant remplacer celui qui a démissionné. « Le cabinet ERA, chargé du recrutement des experts a procédé à un nouvel appel à candidature et a déjà retenu un expert. On doit se retrouver aujourd’hui pour valider ce choix et préparer notre toute première rencontre avec l’équipe des experts dont une grande partie est déjà sur place. Cette rencontre portera surla méthodologie de travail », a-t-il indiqué. Par ailleurs, interpellé sur la nomination du professeur Babacar Kanté pour succéder au défunt général à la retraite Mamadou Niang à la tête de la présidence de la Commission cellulaire du dialogue politique, Déthié Faye a indiqué que « le choix du professeur Kanté était le plus indiqué ».
Et de poursuivre : « Son appartenance à la commission cellulaire lui a permis de connaitre le profil de tous les acteurs mais aussi les enjeux et défis auxquels nous devons faire face pour répondre aux attentes des Sénégalais. Il a une parfaite maitrise des questions électorales pour avoir cheminé pendant très longtemps avec le défunt général Niang. Sa nomination comme successeur de feu le général Niang est un bon signe puisqu’il bénéficie de la confiance de tous les acteurs engagés dans ce dialogue politique », a assuré le représentant des Non-alignés.
Abondant dans le même sens, l’ancien maire de la ville de Guédiawaye, Cheikh Sarr, du pôle de la majorité, s’est également félicité de cette nomination du professeur Kanté. Témoignant à l’endroit du professeur Kanté qu’il « a une parfaite maitrise des questions électorales et une grande expérience en matière de gestion de dialogue » pour avoir été membre de l’Observateur national des élections (Onel) mais aussi du Conseil constitutionnel du Sénégal », Cheikh Sarr renseigne également que l’actuel président de la Commission cellulaire « a beaucoup contribué au rapprochement des positions des acteurs ».
Et de préciser dans la foulée : « A l’image de feu le général Niang, il avait l’habitude de nous rappeler à chaque fois que de besoin notre responsabilité par rapport au peuple sénégalais. Nous pensons qu’avec lui, il y aura une continuité du travail qui nous a permis d’obtenir le consensus sur 25 points sur le total de 27 inscrits au menu de ce dialogue », a-t-il estimé.
LA MORTALITÉ LIÉE AU CANCER ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Dakar, 5 fév (APS) – La mortalité liée au cancer, les vaccins contre la Covid, les opérations de sécurisation menées par l’Armée en Casamance et le retrait provisoire de Coumba Gwlo Seck de la scène musicale pour des raisons de santé sont les sujets au menu des quotidiens reçus vendredi à l’APS.
‘’Le cancer tue plus que la Covid-19’’, affiche à sa Une le journal L’As.
‘’Les données du cancer font froid dans le dos. Cette maladie surnoise est en train de faire des ravages au Sénégal. L’alerte est encore donnée par la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), Dr Fatma Guenoune qui révèle que plus de 11 000 cas dont 7 893 décès liés au cancer ont été enregistrés au Sénégal en 2020’’, écrit le journal.
La publication précise que Dr Guenoune a livré ces informations, jeudi, lors de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer qui se tient le 4 février de chaque année.
A cause de la Covid-19, ‘’il y a moins de dépistage du cancer, moins de diagnostics et moins d’argent pour suivre son traitement’’, relève le quotidien Enquête qui affiche à sa Une : ‘’Prise en charge difficile du cancer avec la pandémie, un dommage collatéral’’.
‘’Une des premières cause de mortalité dans le monde, le cancer, fait partie des nombreuses victimes collatérales du coronavirus. A cause de la Covid-19, il y a moins de dépistage du cancer, moins de diagnostics et moins de traitement ….Ce qui risque, selon le cancérologue Dr Abdoul Azziz Kassé, de générer des conséquences fâcheuses à l’avenir’’, rapporte le journal.
Concernant la Covid-19, Source A annonce que dans le cadre de l’initiative Covax, le Sénégal s’est vu octroyé 1. 300 000 doses du vaccin britannique Astrazeneca. Selon le journal, ‘’notre pays est obligé de faire avec ces doses puisque pour le moment, ce sont les seules que l’OMS peut lui offrir à cause d’un problème de disponibilité des produits fabriqués par les autres firmes’’.
Covax est l’initiative visant à faciliter l’accès aux vaccins à des pays, lancée par l’OMS, la Commission européenne et la France. Elle est coordonnée par Gavi, l’Alliance du Vaccin, la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) et l’OMS.
Les journaux se font écho des opérations de sécurisation menées par l’Armée en Casamance.
‘’L’Armé en roue libre en Casamance’’, titre Le Quotidien qui écrit : ‘’L’Armée est en terrain conquis dans le Balantacounda et environs. Plus de 10 jours après le déclenchement des opérations de sécurisation de la zone, des sources concordantes font état de séries de bombardements qui ont finalement eu raison des combattants d’Attika (la branche armée du MFDC) contraints d’abandonner leurs bases et de disparaitre dans la nature’’.
Le Témoin parle d’’un ‘’+set-setal+ à l’arme lourde’’ et rappelle que ‘’depuis quelques semaines, de nombreux actes de banditisme étaient commis dans les départements de Ziguinchor et de Goudomp’’.
‘’Pour mettre fin à aux agissements de ces entrepreneurs criminels, l’Armée a entamé une vaste opération de sécurisation et de nettoyage dans cette zone sous l’emprise mafieuse des rebelles du +Front sud+ du MFDC dirigé par César Atoute Badiate. Sans oublier l’autre faction rebelle du +front sud+ commandée par Ibrahima Compass Diatta’’, souligne le journal.
Sud Quotidien fait état d’un ‘’grand mystère’’ autour du bilan de cette opération. Selon Sud, ‘’il est encore quasi difficile voire quasi impossible de donner un bilan exact des opérations de sécurisation de l’Armée sénégalaise dans le Sud de la région de Ziguinchor’’.
Lii Quotidien annonce le retrait provisoire de Coumba Gawlo Seck de la scène musicale pour des raisons de santé.
La chanteuse a annoncé jeudi s’être retirée provisoirement de la scène musicale nationale et internationale en raison de problèmes de santé touchant sa voix. Elle a révélé avoir subi il y a quelques mois une opération faisant suite à une occlusion intestinale, consistant en obstruction partielle ou totale de l’intestin grêle ou du côlon.
Les médecins "ont diagnostiqué des dommages au niveau de mes cordes vocales suite au tube introduit m’empêchant de chanter pour un bon moment et parfois même de parler", explique-t-elle.
Selon Vox Populi, ‘’ Coumba Gawlo Seck perd la voix se retire’’.
LE MINISTRE DE LA CULTURE PLEURE ABDOUL AZIZ MBAYE, ‘’UN HUMANISTE OUVERT ET PASSIONNÉ’’
Dans un communiqué, Abdoulaye Diop a fait part de ses "condoléances émues et attristées", à la suite de la disparition de M. Mbaye, 67 ans
Dakar, 4 fév (APS) - Le Sénégal gardera de l’ancien ministre de la Culture Abdoul Aziz Mbaye, décédé mercredi à Dakar, le souvenir d’un "humaniste ouvert" et d’un homme "passionné", dont la contribution à la promotion de la culture et de ses acteurs reste d’actualité, estime Abdoulaye Diop, aujourd’hui à la tête du même département ministériel.
Dans un communiqué, M. Diop a fait part de ses "condoléances émues et attristées", à la suite de la disparition de M. Mbaye, 67 ans, au nom du président de la République, "de toute la nation sénégalaise, de l’ensemble des ministres chargés de la Culture qui ont eu à servir à ce poste leur pays".
"Notre douleur est sans nom", tellement Abdoul Aziz Mbaye "a laissé l’image d’un homme agréable, courtois, doué d’une intelligence hors norme, d’un charisme qui ne souffrait aucune faiblesse", écrit le ministre de la Culture et de la Communication.
"Vous l’aurez compris, le Sénégal vient de perdre, indéniablement, un grand homme, l’un de ses plus brillants cerveaux", à la fois diplomate, physicien et "fin lettré, il était un modèle de compétence et de rigueur".
Né le 18 octobre 1954 à Dakar, Abdoul Aziz Mbaye, diplomate de carrière, fut fonctionnaire scientifique en 1988 à la Commission européenne, pour le Programme stratégique européen de recherche et de développement relatif aux technologies de l’information (ESPRIT).
Il a également été conseiller économique et politique de la délégation de la Commission européenne en Afrique du Sud en 1996, avant d’être promu ambassadeur de l’Union européenne dans le Pacifique, avec résidence aux Îles Fidji.
Il avait lancé, en 1991, la Biennale des sciences de Dakar (Afristech).
"Partout où il a eu à servir dans le monde, jusqu’aux lointaines Îles Fidji, comme haut fonctionnaire de l’Union européenne", Abdoul Aziz Mbaye "a démontré son savoir-faire et fait aimer son savoir-être", estime Abdoulaye Diop.
Il rappelle que le défunt, que les responsabilités avaient conduit hors du Sénégal, était "rentré définitivement au Sénégal pour se mettre au service de son pays", après l’accession au pouvoir de Macky Sall.
Il a occupé les fonctions de ministre, directeur de cabinet du président de la République, avant de présider aux destinées du ministère de la Culture, à partir d’octobre 2012.
"Le monde de la culture retiendra, parce qu’il est encore d’actualité, le programme en trois points qu’il avait alors décliné en innovateur avec conviction et passion", axé notamment sur la promotion de la diversité culturelle, "gage de la cohésion nationale".
Selon Abdoulaye Diop, ce programme portait également sur la mise en œuvre des réformes sur le droit d’auteur et les droits voisins, ainsi que l’élaboration des textes législatifs et règlementaires sur le statut de l’artiste et des professionnels de la culture.
"La communauté culturelle retiendra son charisme légendaire, mais aussi le mécène qu’il a été, qui a accompagné la carrière de nombreux artistes, toutes disciplines confondues", souligne M. Diop.
Il évoque par ailleurs le passage de M. Mbaye à la présidence de la fondation Youssou-Ndour, lequel "a permis de mobiliser des partenariats et des financements au service du développement de l’économie créative du Sénégal".
"L’histoire mettra à son compte le financement de la première campagne nationale de sensibilisation sur le droit d’auteur et les droits voisins", rappelle l’actuel ministre de la Culture et de la Communication.
"Ceux qui l’ont connu retiendront surtout de lui un humaniste ouvert, animateur infatigable, curieux de tout, passionné des arts et des lettres, fier de ses origines, qui a su incarner avec panache les idéaux de l’afro-optimisme", conclut Abdoulaye Diop.
Abdoul Aziz Mbaye a obtenu un doctorat d’Etat ès sciences en 1984 à l’Université Paris-Sud Orsay, un master en politique internationale de l’Université libre de Bruxelles, un master en management public de la Solvay Business School et un diplôme de troisième cycle en sciences économiques de l’Université catholique de Louvain.
MOUSSA DIOP ET DDD À LA BARRE CE VENDREDI
D’après Libération, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée contre l’ex-Dg pour "escroquerie portant sur les deniers publics", par son successeur, Oumar Boun Khatab Sylla
L’ex-Directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD), Me Moussa Diop, fera face aujourd’hui vendredi, 5 février, à la barre du Tribunal hors classe de Dakar. D’après Libération, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée contre l’ex-Dg pour "escroquerie portant sur les deniers publics", par son successeur, Oumar Boun Khatab Sylla.
Dans ce dossier, DDD veut la rétraction de l’ordonnance n°24/021, datée du 5 janvier 2020, à travers laquelle le juge Mouhamadou Rahmane Fall avait autorisé Me Moussa Diop à pratiquer une saisie conservatoire sur les comptes et biens de la société nationale à hauteur de 90 millions F CFA, sur les 120 millions, selon lui, que restait lui devoir l’entreprise.
Pour la partie adverse, "en sa qualité de directeur général (Me Moussa Diop) n’avait aucun pouvoir d’approbation d’un acte de son président du Conseil d’administration surtout lorsque cet acte le concerne personnellement".
L'INJONCTION DU CRD AU GOUVERNEMENT
Les leaders du Crd se sont penchés "sur la situation nationale très inquiétante dans laquelle se trouve aujourd’hui le Sénégal, tant au plan sanitaire, politique qu’économique.
La covid-19 a pris beaucoup de vies au Sénégal ces dernières semaines. Une situation évoquée par le Congrès de laRenaissance démocratique (Crd) lors de sa dernière rencontre. Mamadou Lamine Diallo et ses camarades ont aussi abordé la question polémique du vaccin.
Sous la présidence de Mamadou Lamine Diallo, les leaders du Crd se sont penchés "sur la situation nationale très inquiétante dans laquelle se trouve aujourd’hui le Sénégal, tant au plan sanitaire, politique qu’économique." Ainsi, sur le plan sanitaire, ils relèvent que «ce qu’il est convenu d’appeler la deuxième vague de l’épidémie à Coronavirus, prend des proportions dramatiques».
Quant au vaccin anti covid-19, Mamadou Lamine Diallo et ses camarades ont «enjoint le Gouvernement à faire preuve de la transparence la plus totale en ce qui concerne la campagne de vaccination de masse qui pourrait être préparée pour protéger les Sénégalais.»
toujours sur cette question, ils demandent à l'Etat de laisser aux professionnels et experts compétents en la matière, la part qui leur revient dans les processus et procédures à mettre en œuvre. «Cette posture contribuerait pour une large part à rassurer les populations», estiment-ils.