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4 juillet 2025
VOUS M'AVEZ PEUT-ÊTRE SAUVÉ LA VIE
Revenue au Sénégal, Diary Sow avait pris la parole sur Instagram pour évoquer son prochain livre. Ce qui avait créer la polémique car certains liaient sa disparition à des fins promotionnelles. Elle se prononce à nouveau sur le réseau social
Etudiante de 20 ans inscrite en classe préparatoire au prestigieux lycée parisien Louis-le-Grand, Diary Sow était portée disparue pendant 20 jours (du 4 au 24 janvier dernier) mais signalée aux autorités sénégalaises le 7 janvier. Les milieux étudiants sénégalais, la diaspora ainsi que tous les Sénégalais se sont mobilisés pour la retrouver. Le président Macky Sall lui-même avait donné des instructions à cette fin, selon l’ambassadeur du Sénégal en France, Maguette Sèye. Revenue au Sénégal la semaine dernière, elle avait pris la parole sur Instagram, dans un premier temps, pour évoquer son prochain livre. Ce qui n’avait pas manqué de créer une polémique car certains liaient sa disparition à des fins promotionnelles de son livre. C’est toujours à travers le réseau social Instagram que Diary Sow reprend la parole. Mais cette fois-ci, elle remercie les Sénégalais pour leur mobilisation après sa disparition. Un acte qui lui a « peut être sauvé la vie ». Nous vous proposons l’intégralité de son message.
« J’ai pour le peule sénégalais une profonde reconnaissance. J’aurais de loin préféré taire les explications que l’on me réclame à cor et à cri. Comment expliquer l’inexplicable ? Au fond est ce tellement inconcevable que j’aie pu ressentir un besoin irrépressible de couper les ponts pour un moment ? Mais un ami m’a dit « tu connais l’effet Steisand? » Et j’ai réalisé en une fraction de seconde que mon silence me desservait plus qu’il ne me protégeait. Je cherche à comprendre. Je ne suis pas devineresse, j’étais loin de m’imaginer que les choses allaient aillent se passer ainsi ». «
« J’aurais tout donné pour effacer la peine que j’ai pu causer à la plupart d’entre vous, qui se sont réellement inquiétés pour moi, notamment ma famille mes proches, mais aussi mes camarades étudiants, les autorités, etc ».« Quand après mon retour, j’ai appris tout ce qu’ils avaient fait pour moi, tout ce que le peuple sénégalais d’ici et d’ailleurs était prêt à faire pour moi j’ai été si émue! Malheureusement, il m’est impossible de faire marche arrière et je dois vivre, avancer, avec l’espoir qu’ils n’aient pas fait tout cela en vain. Sans le savoir vous m’avez peut être sauvé la vie, tous autant que vous êtes, car n’eût été votre engagement, je serais peut être encore dans la nature, obnubilée par une quête à l’échec »
« Je tenais donc à écrire ces quelques lignes pour vous remercier pour vos prières, votre inquiétude et votre confiance pour vos ».
Par Dr Aïssatou Mbodj
ADIEU KHASSIM
La grande royale comme tu aimais m’appeler pleure son ami, son conseiller et son confident
La grande Royale comme tu aimais m’appeler pleure son ami, son conseiller et son confident.
Comme beaucoup de relations de franche amitié, la nôtre connut des débuts tumultueux, à l’aune de l’adversité. Adversité acharnée, sans merci, mais adversité empreinte de respect car entre personnes d’honneur. C’était au sortir d’une audience où tu étais avocat de la défense et moi partie civile. Cela peut sembler paradoxal mais cette confrontation me renseigna sur ta haute dimension humaine et ton sens de l’honneur. Car dès que mes conseils Mes Alassane Cissé, le regretté Mbaye Jacques Ndiaye et Mbaye Sène eurent fini de plaider, tu relativisas tes positions et exprimas une sensibilité tout à ton honneur par rapport à la femme et la mère que je suis. Même si le verdict fut prononcé en ma faveur, nous nous retrouvâmes après le procès car Touba s’en était mêlé (tu étais l’avocat du Khalif général des mourides) et surtout, il y a eu la médiation de notre ami commun, celui-là même qui m’a annoncé la nouvelle de ta douloureuse disparition. Cet ami qui se reconnaitra souffre et sait que je souffre avec lui car il est témoin de ton affection pour moi.
Lors du baptême de sa fille, alors que j’étais à Conakry à l’investiture du Président Alpha Condé, tu as été le premier à m’informer que le bébé porte mon nom. En 2011, en plein conseil des ministres, on m’informe que ma maison de Bambey avait été saccagée par des élèves en grève. Tu pris les choses en main dès que tu appris la nouvelle, te déplaçant dare-dare jusqu’à Bambey avec notre ami en dépit de tes agendas chargés.
Tu m’assisteras dans cette épreuve et, preuve supplémentaire de ton humanisme-humain parmi les hommes, me plaisais-je à te qualifier-, tu me conseilles d’éteindre l’action judiciaire. Car tu avais saisi, avec ta grande sensibilité habituelle, tout le drame cornélien que je vivais : d’une part j’étais révoltée par cette violence gratuite, d’autre part je ne voulais point hypothéquer l’avenir de ces jeunes en les laissant faire la prison.
C’est ainsi que je finis par retirer ma plainte. Maître, à n’en pas douter, il manquera une partition notable lors de mon prochain Magal de Touba Incha Allah. Celle que tu jouais en m’envoyant toutes sortes de victuailles pour les pèlerins venant me rendre visite. Pour terminer, mon cher ami, j’aimerais convoquer Hugo qui disait : “Les grands hommes font leur propre piédestal ; l’avenir se charge de la statue”.
Par ta stature, ton charisme, ta compétence, ton éthique de travail, ton sens de la mesure en tout lieu, tu as fabriqué à la fois ton piédestal et ta statue. C’est d’un monument dont l’avenir se chargera.
ADIEU MOURIDE !
par Cheikh Tidiane Gadio
POUR DES AVANCÉES MAJEURES LORS DU PASSAGE DE MACKY SALL À LA TÊTE DE L'UA
Le respect des droits humains et du caractère sacré de la vie humaine en Afrique, la protection des droits des femmes et de la parité, la réponse aux drames que vit la jeunesse, eraient aussi salués grandement par les Africains
Comme beaucoup de nos compatriotes, j’ai appris avec une grande fierté la décision des Chefs d’état de la Cedeao, de faire l’unanimité sur la désignation de Son Excellence le Président Macky Sall à la tête de la Conférence des Chefs d’état de l’Union africaine pour l’exercice 2022-2023. Ce choix serait réduit à une simple rotation symbolique entre régions et entre Chefs d’état si la fonction de « Président en exercice de l’Union africaine » ne s’était pas grandement bonifié en prenant ces dernières années du galon et de la chair.
Sous la Présidence Kagamé par exemple une impulsion majeure a été donnée aux réformes indispensables intervenues dans le fonctionnement de l’Union en général et en particulier de ses instances, de ses institutions et de son financement. Son travail inlassable pour l’avènement de la ZLECA est un marqueur incontestable qui honore son engagement pour une afrique de la résilience et de l’intégration véritable via un commerce intra-africain gagnant-gagnant. Kagamé n’a pas réussi ce pari seul, beaucoup de ses collègues chefs d’état dans un élan de leadership collectif sont montés au créneau avec lui comme entre autres les Présidents Issoufou, Macky Sall, Déby, Ramaphosa et bien d’autres .
Si la terrible pandémie du Covid-19 n’avait pas plongé l’Afrique comme le reste du monde dans le désarroi total, le président Ramaphosa allait convoquer deux sommets majeurs pendant son mandat 2020-2021: un sur l’Armee africaine en Egypte (en fait une directive de Nkrumah et Cheikh Anta depuis les années 60), et un autre Sommet sur le terrorisme en Afrique du Sud (ce fléau cancérigène qui est en train de métastaser partout sur le continent) ! Le président sud-africain, appuyé par beaucoup de ses pairs dont le Président Macky Sall justement, a néanmoins porté la voix de l’Afrique très haut et très loin notamment sur le traitement inégal et inéquitable fait à l’Afrique dans l’accès au vaccin et a initié des concertations virtuelles de nos leaders sur les urgences Africaines comme par exemple cette horrible percée des Jihadistes qui occupent et contrôlent des portions de la région de Cabo Delgado au Mozambique.
Aujourd’hui nous savons que c’est un autre jeune leader africain de la génération post indépendance (Tshisekedi de la RDC), né en 1963, l’année précisément de l’enfantement douloureux de l’OUA/ UA, qui va présider aux destinées de l’Afrique en 2021-2022 avant de passer la torche à son ami et très proche collègue le Président Macky Sall. Engagé dans des réformes profondes de son pays, le Président de la RDC aura besoin de recourir à tous les ressorts d’un leadership collectif pour piloter les grands projets nationaux et panafricains. Ses amis Kagame, Ramaphosa et d’autres qui l’ont précédé dans cette mission, comme son futur successeur et ami le Président Macky Sall lui prodigueront sûrement soutien et affection pour le succès de son mandat et surtout pour des solutions innovantes dans la lutte contre la pandémie dévastatrice du Coronavirus et l’autre pandémie du Terrorisme qui fait aussi des ravages en Afrique !
Quant au Président Macky Sall, avant même de s’asseoir sur le toit de l’Afrique, il avait déjà lancé des initiatives panafricaines de haute portée continentale et internationale comme le repositionnement de la dette de l’Afrique au centre des injustices mondiales qui attendent des solutions urgentes et durables, comme l’exclusion injustifiable et de plus en plus intolérable de l’Afrique du banquet du cercle fermé et réellement obsolète des cinq pays membres permanents avec droit de véto qui ont - comme on dit chez nous - fermé la porte et jeté la clé à la mer.Excellents plongeurs, les Africains retrouveront la clé dans l’immensité océane et ouvriront très bientôt la porte pour venir occuper le siège de l’Afrique comme membre permanent avec droit de veto ! Ce droit n’est pas négociable et ne peut plus être différent !
Le Président Sall a aussi lancé plusieurs initiatives via des visioconférences ou des déplacements chez les voisins ou plus loin en Afrique pour la sécurité collective du continent, la mutualisation de nos moyens et de nos compétences dans la lutte sans merci contre le terrorisme au Sahel, en Afrique et dans le monde. L’occasion sera donc belle pour lui, pour son peuple et pour tous ses compatriotes sénégalais et africains prêts à l’accompagner afin qu’il marque de façon indélébile son passage à la tête de l’Union africaine.
Outres ces thèmes majeurs précédemment énoncés, le respect des droits humains et du caractère sacré de la vie humaine en Afrique, la protection des droits des femmes et de la parité, la réponse aux drames que vit la jeunesse africaine (avec des formes de migration suicidaires), la réforme des systèmes électoraux africains pour la transparence et le respect de la volonté populaire et pour des élections civilisées « zéro mort » seraient aussi salués grandement par les Africains qui attendent des avancées dans ces domaines avec de « jeunes » leaders du continent comme Tshisekedi et Sall.
Certes ils ne pourront pas tout faire, tout parachever, surtout pendant un court mandat d’un an contrairement aux Présidents des grandes Unions comme l’Inde, les États-Unis ou le Brésil, mais le bientôt patron de l’UA et son successeur immédiat (Macky Sall), les deux en intelligence, avec l’audace et le sens historique qui caractérisent des leaders panafricanistes « de la génération consciente », pourraient enregistrer des succès et réussir des pas décisifs dans la solidarité panafricaine, dans l’intégration économique et l’unité politique de l’Afrique!
Félicitations au Président Macky Sall et Bonne chance surtout !
«BATIR UN MULTILATERALISME PLUS SOLIDAIRE FACE AU COVID»
Macky Sall, Emmanuel Macron, Angela Merkel, Antonio Guterres, Ursula Von Der Leyen, et Charles Michel Président du Conseil européen lancent un vibrant appel
Le 8 septembre 2000, 189 pays signaient la déclaration du Millénaire, dessinant les principes de la coopération internationale pour une nouvelle ère de progrès autour d’objectifs communs. Au sortir de la guerre froide, nous avions confiance dans notre capacité à bâtir un ordre multilatéral qui permette de faire face aux grands enjeux de l’époque, comme la faim et l’extrême pauvreté, la dégradation de l’environnement, les maladies et les chocs économiques, et de prévenir les conflits. Au mois de septembre 2015, tous les pays ont de nouveau pris l’engagement de relever ensemble les défis mondiaux par l’intermédiaire du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Notre monde a connu des évolutions contradictoires, conduisant à une augmentation de la richesse à l’échelle planétaire tandis que dans le même temps, les inégalités persistaient ou s’accentuaient. La démocratie a gagné du terrain en parallèle à la résurgence du nationalisme et du protectionnisme. Au cours des dernières décennies, deux crises majeures ont bouleversé nos sociétés et fragilisé nos cadres d’action communs, semant le doute sur notre capacité à surmonter les chocs, à lutter contre leurs causes structurelles et à garantir un avenir meilleur aux générations futures. Elles nous ont également rappelé à quel point nos destins sont liés.
Pour préparer l’avenir, nous devons apporter des réponses inédites et ambitieuses aux crises les plus graves. La crise que nous traversons actuellement peut, nous en sommes convaincus, être l’occasion de forger un nouveau consensus au service d’un ordre international fondé sur le multilatéralisme et l’état de droit grâce à une coopération efficace, à la solidarité et à la concertation. Dans cet esprit, nous sommes déterminés à travailler ensemble avec les Nations unies, les organisations régionales, les enceintes internationales comme le G7 et le G20 et des coalitions ad hoc pour relever les défis mondiaux d’aujourd’hui et de demain.
ETENDRE L’ACCES AUX TESTS, AUX TRAITEMENTS ET AUX VACCINS
L’urgence est d’abord sanitaire. La crise du Covid-19 met à l’épreuve la solidarité internationale comme jamais auparavant. Elle nous a rappelé une évidence : face à une pandémie, la chaîne de notre sécurité sanitaire est aussi solide que son maillon le plus faible. Partout, le Covid-19 menace la population et l’économie. Cette pandémie exige une réponse internationale forte et concertée pour étendre rapidement l’accès aux tests, aux traitements et aux vaccins, étant entendu qu’une large couverture vaccinale est un bien public mondial qui doit être accessible à tous à un prix abordable.
A cet égard, nous apportons notre soutien plein et entier à l’accélérateur « ACT », dispositif inédit lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les partenaires du G20 en avril 2020 pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le Covid-19. Pour atteindre son but, ce dispositif a besoin urgemment d’un soutien politique et financier plus large. Nous encourageons également la libre circulation des données entre les partenaires et l’octroi volontaire de licences en matière de propriété intellectuelle. A plus long terme, nous devrons procéder à une évaluation indépendante et globale de notre réponse afin de tirer tous les enseignements de cette pandémie et de mieux nous préparer à la perspective d’une éventuelle pandémie future. L’OMS a un rôle crucial à jouer dans ce processus. Mais l’urgence est aussi environnementale. Dans la perspective de la COP26 de Glasgow (Ecosse), nous devons intensifier nos efforts pour lutter contre le changement climatique et rendre nos économies plus durables. En 2021, les pays représentant plus de 65 % des émissions mondiales auront vraisemblablement pris des engagements ambitieux en matière de neutralité carbone. L’ensemble des gouvernements, des entreprises, des villes et des institutions financières doivent désormais adhérer à la coalition mondiale pour parvenir à la neutralité carbone, comme le prévoit l’accord de Paris, et commencer à agir en mettant en œuvre des mesures concrètes.
GARANTIR DES ECHANGES COMMERCIAUX LIBRES
La pandémie a provoqué la pire crise économique que le monde ait connue depuis la seconde guerre mondiale. Il est absolument essentiel de rebâtir une économie mondiale robuste et stable. En effet, la crise actuelle menace d’anéantir les progrès accomplis depuis plus de vingt ans dans la lutte contre la pauvreté et l’inégalité entre les femmes et les hommes. Les inégalités menacent nos démocraties en portant gravement atteinte à la cohésion sociale. Il est certain que la mondialisation et la coopération internationale ont permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, mais près de la moitié de la population mondiale rencontre toujours des difficultés pour satisfaire ses besoins de base.
Dans de nombreux pays, le fossé entre riches et pauvres est devenu insoutenable, les femmes ne bénéficient toujours pas des mêmes opportunités que les hommes, et nombreux sont ceux qui ont besoin d’être rassurés quant aux bienfaits de la mondialisation. À l’heure où nous aidons nos économies à surmonter la pire récession depuis 1945, notre priorité absolue demeure de garantir des échanges commerciaux libres et fondés sur des règles, sans lesquels la croissance solidaire et durable ne peut s’envisager, de renforcer l’Organisation mondiale du commerce et de tirer pleinement parti du potentiel du commerce international au profit de notre reprise économique. La protection de l’environnement, de la santé et des normes sociales doit être au cœur nos modèles économiques tout en permettant l’innovation nécessaire. Nous devons faire en sorte que la reprise mondiale bénéficie à tous.
A cet égard, nous devons accroître notre soutien aux pays en développement, en particulier en Afrique, en nous appuyant sur des partenariats existants comme le Pacte avec l’Afrique du G20, ou son effort conjoint avec le Club de Paris dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette. Il est essentiel d’aider davantage ces pays à réduire le fardeau de leur dette et d’assurer le financement durable de leurs économies en ayant recours à tout l’éventail des instruments financiers internationaux, tels que les droits de tirage spéciaux dans le cadre du Fonds monétaire international. L’essor des nouvelles technologies constitue un atout précieux au service du progrès et de la solidarité : il a permis de sauver des vies pendant la pandémie et il contribue à l’ouverture et à la résilience des personnes et des sociétés, des économies et des Etats. Pourtant, près de la moitié de la population mondiale n’est pas connectée et ne peut pas accéder aux avantages de ces technologies, et c’est aussi le cas pour plus de la moitié des femmes et des filles.
RESPECT DU PLURALISME
Par ailleurs, l’incroyable puissance des nouvelles technologies peut être détournée afin de limiter les droits etles libertés des citoyens, de semer la haine ou de commettre des crimes graves. Nous devons tirer profit des initiatives existantes et mobiliser les acteurs concernés pour réguler efficacement l’Internet afin de créer un environnement numérique sûr, libre et ouvert, dans lequel la circulation des données soit sécurisée et les avantages soient démultipliés. En particulier pour les personnes les plus défavorisées. Nous devons aussi traiter les problématiques fiscales de la transformation numérique de l’économie et lutter contre la concurrence fiscale dommageable.
Enfin, la crise sanitaire a interrompu les études de millions d’écoliers et d’étudiants. Nous devons tenir la promesse de dispenser un enseignement à toutes et à tous et permettre aux nouvelles générations d’acquérir les compétences et les connaissances scientifiques de base, mais également de développer leur curiosité envers d’autres cultures, leur tolérance, ainsi que leur respect du pluralisme et de la liberté de conscience. Les enfants etles jeunes sont notre avenir et leur éducation est une nécessité. Le multilatéralisme n’est pas juste une technique diplomatique parmi d’autres pour répondre à ces enjeux. Il façonne un ordre mondial, une manière bien particulière d’organiser les relations internationales, qui s’appuie sur la coopération, l’état de droit, l’action collective et des principes communs. Plutôt que d’opposer les civilisations et les valeurs les unes aux autres, nous devons bâtir un multilatéralisme plus solidaire, dans le respect de nos différences et de nos valeurs communes inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le monde d’après le Covid-19 ne sera pas le monde d’avant. A nous de tirer parti des différentes enceintes et possibilités, telles que le Forum de Paris sur la paix, pour relever ces défis avec lucidité. Nous invitons toutes les figures politiques, économiques, religieuses et intellectuelles à contribuer à cette conversation mondiale.
Signataires :
Macky Sall, Président de la République du Sénégal,
Emmanuel Macron, Président de la République française,
Angela Merkel, Chancelière fédérale d’Allemagne,
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU,
Ursula Von Der Leyen, Présidente de la Commission européenne,
Charles Michel, Président du Conseil européen
CEUX QUI ONT DIVULGUÉ LE PATRIMOINE D'IDRISSA SECK ONT POSÉ UN ACTE POLITIQUE QUE LES REWMISTES DOIVENT DECRYPTER
Pour Babacar Diop, la fuite du patrimoine du président du CESE suite à sa déclaration à l’Ofnac, n’est pas anodine
Pour le président du parti des FDS Les Guelwaars, la fuite du patrimoine du président du CESE suite à sa déclaration à l’Ofnac, n’est pas anodine. Invité de MNF sur la 7tv, Dr Babacar Diop y voient des manœuvres politiciennes que les Rewmistes doivent décrypter.
Le président Macky Sall serait-il en train de jouer un double jeu avec son nouvel allié et non moins président du CESE ? En tout cas, c’est ce qui se laisse entrevoir dans les propos du président des FDS. Pour Dr Babacar Diop en effet, cette fuite est une violation.
A l’en croire, il aurait compris cet acte si tous les ministres et directeurs généraux avaient publié leur fortune. Avertissant en outre les membres du parti Rewmi, il soutient : ‘’Ceux qui ont publié le patrimoine du président Idrissa Seck ont posé un acte politique.‘’ Subodorant manifestement des manœuvres politiciennes, il a indiqué que les rewmistes doivent savoir décrypter ce message qui en dit long sur leurs rapports avec le président Macky Sall.
Rappelant dans la foulée que le président Idrissa Seck l’avait invité à rejoindre le gouvernement avec lui. ‘’Il m’a dit : tu fais partie de l’espoir de ce pays et tu as besoin d’une expérience étatique. Ce que j’ai refusé‘’, souligne-t-il.
Se prononçant en outre sur le cas du président de Horizons sans frontières, le philosophe a tiré à boulets rouges sur le régime de Macky Sall et sur la Justice. ’’C’est Macky Sall qui avait incarcéré Boubacar Séye, c’est lui qui l’a libéré. La justice est sous sa coupole malheureusement‘’, s’indigne Dr Diop qui ajoute que M. Sèye a juste fait une interpellation. Le gouvernement, d’après lui, devait juste avoir la lucidité d’apporter des éclairages sur ce domaine. De son avis, un gouvernement doit avoir le courage du débat contradictoire. ‘’C’est un vrai problème car force est de constater que les victimes de l’émigration sont plus nombreuses que celles qui sont mortes de la Covid19‘’, trouve-t-il.
PLUS DE 2 000 TONNES D’OIGNONS STOCKEES AU PORT
L’interprofession oignon du Sénégal (IPOS), composé de producteurs, commerçants, consommateurs, négociants entre autres acteurs de la filière, s’est retrouvé à Thiès pour cogiter sur la production de cette année et les perspectives de commercialisation
De 480 000 tonnes l’année dernière, la production locale d’oignons au Sénégal va connaître une forte hausse cette année, ce qui témoigne de la capacité d’approvisionner correctement le marché. C’est du moins le constat fait à Thiès par le bureau de l’interprofession oignon du Sénégal (IPOS). Cependant, il a exprimé sa grosse inquiétude face aux 2 000 tonnes d’oignons importés, actuellement stockées au Port Autonome de Dakar (PAD).
Le bureau de l’interprofession oignon du Sénégal (IPOS), composé de producteurs, commerçants, consommateurs, négociants entre autres acteurs de la filière, s’est retrouvé à Thiès pour cogiter sur la production de cette année et les perspectives de commercialisation. Selon les statistiques fournies pour fonder son argumentaire, le bureau a révélé que la production d’oignon de 2021 va dépasser celle de l’année dernière qui était de 480 mille tonnes et qu’elle sera partout sur le marché dans les tout prochains jours. Cependant, les acteurs ont exprimé leur grosse inquiétude du fait que plus de 2000 tonnes d’oignons importés sont actuellement stockées au Port Autonome de Dakar (PAD).
Avec cette rencontre de Thiès, souligne Boubacar Sall de Podor, deuxième vice-président de l’interprofession oignon du Sénégal par ailleurs Président du collège national des producteurs d’oignons du Sénégal, il s’agit de donner l’assurance au peuple sénégalais et à toutes les autorités afin qu’elles prennent les bonnes décisions. Selon lui, l’oignon local est effectif sur le marché depuis ce mois de février et venant de toutes les localités du pays. La preuve, il suffit d’aller à Podor pour penser que c’est l’épicentre de la production cette année alors que la même situation prévaut dans toutes les localités où se pratiquent des activités maraîchères. D’ailleurs il indique qu’une visite de terrain a été initiée récemment avec l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) et tous les services concernés et le constat partout est que l’oignon local était en maturité et en quantité suffisante.
Ainsi l’attention du ministre du Commerce est-elle attirée sur cet état de fait et sur la nécessité de protéger les producteurs locaux. Il révèle d’ailleurs que des informations font état qu’il y aurait 2 000 tonnes d’oignons exportées actuellement stockées au Port Autonome de Dakar (PAD). Et à l’en croire, prendre la décision de les déverser sur le marché serait une très mauvaise option qui nuirait fortement à l’économie nationale. Il s’y ajoute qu’une telle décision serait dénoncée par l’ensemble des producteurs et des commerçants. D’après lui, l’année dernière, la production locale a atteint plus de 480 000 tonnes, mais avec l’impact de la pandémie du coronavirus, les producteurs n’ont pratiquement tiré aucun profit. Et pourtant le secteur n’a reçu aucun franc en termes de soutien spécifique de l’Etat, mais en tant que patriotes, personne n’a bronché jusqu’ici. Il ajoute : «Ces dernières semaines, le prix du kilogramme d’oignon importé d’Hollande et du Maroc a atteint la barre des 600 Fcfa et notre objectif est que d’ici quelques jours seulement, que les foyers sénégalais disposent de suffisamment d’oignons à un prix qui ne dépasse guère les 300 Fcfa le kg ».
Mamadou Bâ Président national de l’IPOS embouche la même trompette et affirme que c’est le bureau entier qui s’est retrouvé à Thiès, vu l’importance du sujet débattu, en l’occurrence la production et la campagne de commercialisation de l’oignon. Il renseigne que l’oignon est en phase de maturité partout dans le pays, de la vallée du fleuve Sénégal en Casamance, en passant par la zone des Niayes. C’est pourquoi les producteurs attendent du ministre du Commerce et du gouvernement du Sénégal, des mesures allant dans le sens de protéger les acteurs locaux, à travers une décision de suspension de toute importation d’oignons. Il poursuit : «Le président de la République nous avait demandé de faire en sorte qu’il y ait une production locale de 350 000 tonnes, nous avons atteint les 480 000 tonnes en 2020 avec une perte de 35% sur la valeur marchande, due à la pandémie du coronavirus, et la production de cette année ira bien au-delà. Donc que le gouvernement fasse qu’aucun sac d’oignon importé n’entre dans le territoire national. Si c’est le cas, c’est l’espoir de tout un secteur économique qui risque d’être réduit à néant et la responsabilité de l’Etat est de tout faire pour éviter un tel schéma.»
KEEMTAAN GI – HUMILIATION
C’est à n’y rien comprendre. Alors que le Garde des Sceaux invite à limiter des mandats de dépôt — surtout en cette période de crise sanitaire et économique —, c’est en veux-tu en voilà que les procureurs en distribuent. Pour des broutilles, on se retrouve vite en prison alors qu’une petite amende aurait suffi ou du moins un contrôle judiciaire. Les vrais salopards à garder en prison étant les criminels, pédophiles et autres prédateurs de notre économie. Genre faux monnayeurs ? Il est où le sieur Bougaz ? Malheureusement, y a toujours cette volonté d’humilier comme si les gens à qui ont fait subir ce traitement étaient de vulgaires voyous. Deux exemples. La scandaleuse arrestation du président de l’Ong Horizon sans frontières, Boubacar Sèye, qui a été privé de liberté pour des faits sur lesquels, pourtant, le Chef demande qu’on lui fasse un mémorandum. Le Monsieur qui n’aurait jamais séjourné dans une prison vient de bénéficier d’une liberté provisoire après un passage au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec où il était interné. L’autre affaire concerne l’ancienne ministre de Wade, Aminata Lô, arrêtée à trois mètres de son domicile, quinze petites minutes après le début du couvre - feu. Tout le monde savait qu’elle bénéficierait d’une peine avec le sursis, synonyme de liberté. Mais puisqu’il fallait l’humilier, elle devrait séjourner en prison d’abord. Ceci après avoir été passée à la moulinette par des femmes de l’armée mexicaine qui, visiblement, n’attendaient que ce moment pour la déshabiller. Toutes griffes dehors, elles ont sorti un communiqué pour la juger à la place des vrais juges. Chez ces dames de l’APR, la solidarité féminine n’a assurément pas de sens. En attendant qu’Aminata leur rende leur gentillesse. Et, question langage ordurier, elle sait y faire ! KACCOOR BI
MACKY SALUE LES MÉMOIRES DE IYANE THIAM ET AMADOU SAÏDOU BA
Le président de la République a profité du Conseil des ministres en visioconférence de ce mercredi 03 février pour saluer la mémoire de feu Mourchid Iyane Thiam, président de la commission nationale de concertation du croissant lunaire. Le défunt était par ailleurs le père du ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Mme Zahra Iyane Thiam. Le chef de l’Etat a aussi salué la mémoire de feu Amadou Saïdou Ba — à qui nous avons rendu hommage dans notre édition d’hier — qui était jusqu’à son décès le Secrétaire Permanent du GESPétrogaz. De ce dernier qu’il a nommé à ce poste, Macky Sall dira qu’il est « un serviteur de l’Etat exemplaire, récemment arraché à notre affection ».
ACCIDENTS DE LA ROUTE UNE APPLICATION STRICTE DES SANCTIONS PRÔNÉE
Sur les contrôles techniques et le renouvellement du parc des transports urbains et interurbains, le Président de la République, après avoir présenté les condoléances de la Nation aux familles des neuf (09) personnes tuées dans l’accident de la route survenu le jeudi 28 janvier 2021, dans la commune de Ngathie Nawdé, a rappelé aux ministres en charge des Transports terrestres, des Forces armées, de la Justice et de l’Intérieur, l’impératif d’assurer l’application stricte des sanctions dans l’accomplissement des contrôles routiers et autoroutiers, en veillant sur l’état technique des véhicules de transports de passagers et de marchandises en circulation. Il a invité, en outre, le ministre des Transports terrestres à accélérer le processus de renouvellement des parcs de bus et autres véhicules de transports interurbains, notamment ceux en circulation sur les axes routiers départementaux.
MÉMORIAL DE GORÉE
Mémorial de Gorée. On en reparle en Conseil des ministres. Le président de la République a indiqué toute l’attention particulière qu’il accorde à l’exécution, dans les délais prescrits, du projet Mémorial de Gorée, un projet culturel d’envergure dont la maitrise d’ouvrage déléguée a été confiée à l’APIX. Le Chef de l’Etat a demandé, à ce propos, au ministre de la Culture et de la Communication de veiller à ce que l’Agence travaille en étroite collaboration avec l’AGETIP pour mutualiser les moyens et renforcer la cohésion d’ensemble, dans l’exécution du projet.
CORRUPTION
Malgré l’adoption d’une Stratégie nationale de lutte contre la corruption sur la période 2020-2024, le Sénégal continue d’être sur la liste rouge de Transparency International en matière de corruption. Le dernier rapport publié récemment indique que le régime de Macky Sall n’a fait aucun effort allant dans le sens d’éradiquer ce fléau. Alors hier en Conseil des ministres, la question de la vulgarisation et l’intensification de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption validée, lors du Conseil des Ministres du 16 septembre 2020, cette stratégie nationale sur la période 2020-2024, une première du Sénégal indépendant a été rappelée par Macky Sall. Le Chef de l’Etat a demandé, à ce sujet, à l’OFNAC, en relation avec le Gouvernement et l’ensemble des acteurs, partenaires impliqués, d’accentuer la vulgarisation de ce document national consensuel, dont la mise en œuvre des orientations et actions, est fortement soutenue par l’Etat et ses démembrements. Sensibiliser au lieu de sévir contre les prévaricateurs de nos deniers publics dûment confondus par les corps de contrôle, belle trouvaille !
EFFONDREMENT DES BÂTIMENTS
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le président de la République a insisté sur la nécessité de renforcer le contrôle de la qualité des matériaux et systèmes de construction, eu égard à la recrudescence de l’effondrement des bâtiments et à la récurrence des incendies dans nos villes et campagnes. Il a, à ce propos, demandé au ministre de l’Urbanisme du Logement et de l’Hygiène publique, d’engager, en liaison avec son collègue chargé de l’Intérieur, à travers la Direction de la Protection civile, un audit général des bâtiments, des matériaux et systèmes de construction pour une mise aux normes. Le Chef de l’Etat invite, dès lors, les Ministres concernés, en relation avec l’Association Sénégalaise de normalisation et les Ordres professionnels (Ordre des Architectes du Sénégal, Ordre des Experts et Evaluateurs agrées), à mettre en place une nouvelle réglementation qui préserve davantage la qualité, la sécurité et la durabilité des constructions autorisées et des habitations. Dans cette perspective, il a indiqué la nécessité de renforcer en ressources humaines l’Inspection générale des constructions et des bâtiments, dans le cadre de la réalisation du programme des 100.000 logements et du développement des constructions en hauteur.
MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Racine BA, Expert financier, titulaire d’un MBA Finance, Marchés des Capitaux, est nommé Directeur général de la Haute Autorité du WAQF, en remplacement de Madame Oulimata DIOP, appelée à d’autres fonctions. Monsieur Soulèye DIOUF, Economiste-Financier est nommé Directeur des Droits humains au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Mbaye DIOP, appelé à d’autres fonctions; Monsieur Mamadou GUEYE, Planificateur, Spécialiste en Finances et Gestion publique, matricule de solde n° 513 524/Z, précédemment en service à la Direction du Contrôle budgétaire du Ministère des Finances et du Budget, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, poste vacant.
L’HOMMAGE DU BATONNAT A ME KHASSIM TOURE LA HAIE D’HONNEUR TORPILLÉE PAR LE COVID
Aussi bien à la levée du corps qu’à l’enterrement de Me Serigne Khassim Touré à Touba, le Bâtonnat de l’ordre des avocats, dirigé par Me Pape Leyti Ndiaye, a été très bien représenté. Ils étaient nombreux, très nombreux même, les avocats et magistrats à accompagner Me Serigne Khassim Touré Madamel jusque dans sa dernière demeure aux cotés de son marabout Serigne Touba Khadim Rassoul. « Le Témoin » quotidien a appris que le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Me Pape Leyti Ndiaye, avait voulu rendre un vibrant hommage — particulièrement mérité du reste —é à Me Khassim Touré. Pour ce faire, une haie d’honneur composée d’avocats en robe devait être formée pour dire adieu à ce grand ténor du barreau. Malheureusement, se désole un membre du Bâtonnat, l’état d’urgence sanitaire et les mesures barrières liées au Covid ont tout torpillé. Hélas pour Me Serigne Khassim Touré !
COUVRE-FEU ET MASQUES COVID A TIVAOUANE LE COMMISSAIRE BARA NIANG FAIT DU PORTE-À-PORTE
A la place des matraques, c’est à une campagne d’information et de sensibilisation que les populations de Tivaouane ont eu droit. En effet, plutôt que de réprimer, le commissaire de police Bara Niang a entamé, depuis hier mercredi, une campagne de porte-à-porte pour échanger avec les habitants de Tivaouane afin de les inviter à respecter les heures de couvre-feu et le port obligatoire du masque covid visant à éradiquer la pandémie. Cette nouvelle démarche citoyenne de la Police nationale incarnée dans la capitale de la Tidjanya par le commissaire Niang sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Antoine Felix Diome, suscite un engouement populaire dans les rues de Tivaouane comme dans les foyers. Pour preuve, « Le Témoin » quotidien est en mesure de vous rapporter que de nombreux jeunes et autres vieillards en masque ont pris des selfies (photos) avec le commissaire Bara Niang et ses éléments. Ça, c’est une vraie police de proximité !
BOUBACAR SÈYE OBTIENT UNE LIBERTÉ PROVISOIRE
Le président de l’Ong “Horizon sans frontières” a bénéficié, ce mercredi, d’une liberté provisoire accordée par le Doyen des juges, après son audition dans le fond. Une bonne nouvelle qui était, d’ailleurs, attendue par ses avocats et par les défenseurs des droits de l’homme. Placé sous mandat de dépôt, il y a environ deux semaines, Boubacar Sèye avait ces derniers jours été transféré au Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec puisqu’il était tombé malade en prison. Président de l’Ong “Horizon sans frontières”, Boubacar Seye avait été arrêté à l’aéroport de Diass alors qu’il revenait d’un voyage en Espagne. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. L’Etat lui reproche d’avoir déclaré que plusieurs milliards de francs investis par l’Union européenne (Ue) dans la lutte contre l’émigration clandestine n’ont pas servi à freiner le phénomène. Certains l’accusent d’avoir dit que ces milliards ont été détournés.
TRAGEDIE AU QUARTIER BATA DE RUFISQUE UN COUPLE RETROUVÉ CALCINÉ DANS LE LIT CONJUGAL
C’est la stupeur et la consternation au quartier Bata de la commune de Rufisque Est, où deux corps calcinés — ceux des nommés Absa Thiam, travaillant à Avisen, et un certain Coulibaly — ont été retrouvés allongés sur le lit conjugal. L’horreur a eu lieu hier mercredi dans l’après-midi dans ce quartier réputé paisible de la vieille ville. Les corps des deux victimes ont été retrouvés carbonisés dans une légère couche de cendre. Selon les habitants qui ont accouru dès les premières heures du drame, l’époux était connu pour ses sautes d’humeur et son caractère austère et violent. « A notre arrivée, une légère couche de fumée s’échappait encore de la chambre. Les deux corps étaient entrelacés. Face à ce triste sort nous avons alertés les éléments du commissariat urbain de Rufisque », témoigne, la voix étreinte par l’émotion, un riverain. Aussitôt après la découverte de cet horrible spectacle, la police scientifique s’est déployée sur les lieux du sinistre pour effectuer des prélèvements. Les corps sans vie ont été acheminés dans une structure hospitalière. L’enquête quant à elle suit son cours pour tenter de percer le mystère autour de ces morts atroces.
EN COLÈRE CONTRE LA FERMETURE DE LEURS RESTAURANTS PAR LA DIRECTION DU CROUS
Les étudiants de l’UGB barrent la RN2 et décrètent la cessation de toutes activités pédagogiques
Les Etudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont barré la Route Nationale N°2 dans la matinée d’hier, mercredi 3 février, pour protester contre la fermeture de leurs restaurants universitaires. Cette décision émane de la Direction du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) qui a voulu mettre fin au mot d’ordre de journées sans tickets ou “JST” que les étudiants y ont décrété. Ces derniers décrètent la cessation de toutes activités pédagogiques au sein du campus et exigent aujourd’hui la réouverture de ces restaurants.
La situation a encore une fois dégénéré à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où des affrontements ont opposé les Etudiants aux forces de l’ordre dans la matinée d’hier, mercredi 3 février. Cela fait suite à la fermeture des restaurants universitaires par la Direction du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS).
L’objectif était de mettre un terme au mot d’ordre de journées sans tickets ou “JST” décrété par les étudiants suite au constat fait sur le retard dans le paiement de leurs bourses. C’est ainsi que, pour protester contre cette fermeture de leurs restaurants universitaires, ces étudiants très en colère sont redescendus sur la Route Nationale N°2 qu’ils ont barré pendant plusieurs tours d’horloge. Ils ont également sorti un communiqué signé par le Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, Mouhamadou Moustapha Diouf, pour décréter la cessation de toutes activités pédagogiques jusqu’à la réouverture des restaurants universitaires. “Aujourd’hui, nous avons jugé nécessaire de descendre sur la RN2 et de barrer la route parce que le Directeur du CROUS a osé priver les étudiants de vivre en fermant les restaurants universitaires. Il dit que les étudiants ont fait 29 jours de journées sans tickets. Je pense que cela est une honte pour une administration de dire que les étudiants sont restés 29 jours à faire des grèves sans pour autant que leurs revendications soient satisfaites. Nous, ce que nous voulons c’est que ces restaurants soient rouverts parce que nous ne pouvons pas rester dans cette université sans manger. Donc tant que les restaurants ne sont pas rouverts, nous ne quitterons pas cette Route Nationale N°2”, a martelé Mouhamadou Moustapha Diouf, Président de Séance de la CESL.
Un mot d’ordre décrété au lendemain de celui décrété par la Commission sociale des étudiants de Saint-Louis à savoir 48 heures de journées sans tickets non renouvelables et un mois de non-paiement renouvelable des chambres pour le compte du mois de janvier. Cette même Commission a, à ce propos, exigé l’achèvement des travaux des allées ; la fonctionnalité des chambres froides ; la réparation des deux ambulances du Centre Médical ainsi que le démarrage de la quinzaine de l’hygiène et de l’entretien. Une situation qui risque fort bien de replonger cette université de Sanar dans une crise à l’image de cette qui avait conduite à la mort en juin 2018 de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène.
RUFISQUE, NOUVEAU LABORATOIRE DU MACKY
De plus en plus, des responsables politiques originaires de la ville parrainent des idées et propositions de réformes qui semblent plus obéir à une logique politicienne que l’amélioration de la gouvernance démocratique au Sénégal
De plus en plus, des responsables politiques originaires de la ville de Rufisque parrainent des idées et propositions de réformes qui semblent plus obéir à une logique politicienne que l’amélioration de la gouvernance démocratique au Sénégal. Du projet de suppression des villes du ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Gueye, à la nouvelle stratégie du Pr Ismaila Madior Fall sur la question du 3ème mandat, en passant par la proposition de report et du couplage des élections législatives de 2022 avec la présidentielle de 2024, parrainée par Seydou Diouf, successeur de feu Mbaye Jacques Diop à la tête du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc). Autant de prises de positions qui laissent penser que Rufisque, jadis ville du refus, est en passe de devenir le nouveau laboratoire du Macky.
La ville de Mame Coumba Lamb est-elle en passe de devenir le nouveau laboratoire des idées pour renforcer le pouvoir du Chef de l’Etat, Macky Sall. Tout porte à le croire. D’ailleurs, la plupart des réformes à controverses sont portées par des personnalités issues de Rufisque. Il en est ainsi du ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et non moins, maire de la commune de Sangalkam, Oumar Gueye.
Après avoir vainement mené, en sa qualité de président de la Communauté rurale de Sangalkam d’alors, le combat contre le projet de découpage administratif de sa localité en 2011, aujourd’hui, c’est lui qui arbore la tunique de preux chevalier du président Macky Sall dans sa volonté de réforme très controversée visant la suppression des villes après l’échec de doter un statut à la ville de Dakar le permettant d’y exercer son contrôle sans passer par le suffrage des populations de la capitale. Invité du jour de l’émission «Jury du dimanche» de iRadio le dimanche 13 décembre 2020, Oumar Guèye avait laissé entendre que « Logiquement, si l’on s’en tient au Code général des collectivités territoriales, il y aura un département : Dakar et ses 19 communes. La ville n’a pas sa raison d’être. On ne peut être en même temps département et commune. Aujourd’hui, nous devons nous conformer au code dans lequel uniquement deux entités sont visées : le département et la commune.
La ville de Dakar, tout comme les 4 autres villes que sont Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès n’ont pas leur raison d’être». Seulement, cet argumentaire ne va pas tarder à être remis en cause par un autre fils de Rufisque. Il s’agit de l’expert en décentralisation et développement local, Amadou Sène Niang. Contacté par nos confrères du quotidien l’Observateur sur la sortie du ministre-maire de la commune de Sangalkam, Amadou Sène Niang n’y est pas allé par quatre chemins. «L’argument du ministre Oumar Guèye n’est pas fondé. La Ville existe dans l’Acte 3. Le Code général des collectivités locales prévoit la création de Ville dans des communes qui ont une homogénéité territoriale pour permettre de mutualiser leurs compétences. Cette même loi prévoit l’organisation, les missions, le fonctionnement, les compétences et les moyens de ces Villes. Dire que l’Acte 3 ne reconnaît que le département et la commune, est une forfaiture. Le ministre a tout faux et c’est une erreur de sa part. A son niveau d’information, on ne peut pas concevoir qu’un ministre de la République puisse se permettre de faire de telles allégations.» Autre personnalité originaire de Rufisque dont les positions politiques actuelles semblent ramer à contre courant de l’idéologie longtemps incarnée par cette veille ville qui a joué les premiers rôles dans la construction et la consolidation de la démocratie et l’état de droit au Sénégal, c’est Seydou Diouf.
Successeur de feu Mbaye Jacques Diop à la tête du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) à l’image de son frère, il est le parrain du report et du couplage des prochaines élections législatives avec la présidentielle de 2024. Député membre du groupe de la majorité et président de la commission des finances, Seydou Diouf a défendu cette idée de couplage des élections législatives de 2021 avec la présidentielle 2024 le dimanche 31 janvier dernier, chez nos confrères d’IRadio lors de son passage à l’émission Jury du dimanche (JDD). Pour justifier sa position, il a évoqué le souci d’éviter au Sénégal «une situation de campagne en permanence» qui «l’empêcherait de travailler» mais aussi le danger que représenterait pour le président de la République de perdre ces élections législatives devant intervenir à mi-mandat. Interpellé également par Sud quotidien le lundi 1er février dernier, Ababacar Fall, Secrétaire général du Groupe de Recherches et d’Appui à la Démocratie participative et la bonne Gouvernance (GRADEC) a indiqué au sujet de cette idée de couplage que si cela «venait à être mis en œuvre, ce serait un recul démocratique assez grave». Et pour cause, souligne le Secrétaire général du Gradec, «la question du découplage de l’élection présidentielle et des élections législatives a été un des points de consensus du Code électoral de 1992».
Mieux, ajoute-t-il «Dans une démocratie qui se respecte, la tenue des élections, quelle que soit leur nature, à date échue, doit être la règle et le report l’exception». Dans cette liste des personnalités originaires de la vielle ville dont les positions politiques semblent conforter la régression de l’image de Rufisque sur la scène politique, on peut citer le Pr Ismaila Madior Fall. Ministre conseiller juridique du président de la République puis Ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Il avait une position très tranchée sur la question du 3ème mandat de l’actuel chef de l’Etat.
Interpellé sur cette question en marge d'une tournée dans les différents lieux de détention de la région de Dakar à la suite de la sortie de son collègue constitutionnaliste, Babacar Guèye, qui avait soutenu lors de son passage devant le "Grand jury" de la Rfm que l’actuel chef de l'État peut briguer un 3ème mandat en 2024 s'il est réélu en 2019, Pr Ismaila Madior Fall avait précisé de manière catégorique que «la Constitution du Sénégal est très claire sur la question et ne laisse place à aucune interprétation». Paradoxalement, quand il a été interrogé sur cette même question lors de son passage à l’émission Opinion sur Walf Tv le dimanche 31 janvier dernier, l’ancien ministre de la Justice aujourd’hui, ministre d’Etat auprès du président de la République a semblé perdre entre temps toute sa liberté de ton.
En effet, en réponse à une interpellation sur cette question du 3ème mandat, Pr Ismaila Madior Fall a dit vouloir «respecter la directive présidentielle qui consiste à ne pas alimenter la polémique». Il faut dire que les positions de ces responsables politiques représentant aujourd’hui le département de Rufisque au plus haut sommet de l’Etat et qui semblent plutôt obéirent à un souci de défendre les intérêts du régime en place que ceux de la démocratie sénégalaise, tranchent d’avec l’engagement et la détermination de certains de leurs prédécesseurs à l’image de Galandou Diouf, Maître Valdiodio N'diaye, Momath Maurice Guèye dit Maurice Guèye, Ousmane Socé Diop ou encore Mbaye Jacques Diop pour ne citer que ceux-là. En effet, le dénominateur commun à toutes ces personnalités reste sans nul doute leur engagement sans faille pour la cause nationale.
De Maître Valdiodio N'diaye (ou Waldiodio Ndiaye), avocat et plusieurs fois ministre, nous pouvons ainsi retenir la phrase qui exprime l’aspiration de nombreux peuples d’Afrique : «Nous disons indépendance, unité africaine et confédération», extrait de son mémorable discours devant le Général De Gaulle à la veille du référendum du 28 septembre 1958. Il est ainsi pour Galandou Diouf, député du Sénégal à la Chambre des députés française de 1934 à 1941 qui a déposé une proposition de loi tendant à assurer la citoyenneté française à tous les habitants de l'Afrique occidentale française (AOF) et de l'Afrique équatoriale française (AEF).
L’OQSF RELEVE DES DYSFONCTIONNEMENTS ET ANOMALIES
Au titre de l’exercice 2020, cinq cent trois (503) dossiers ont été soumis à la médiation financière de l’Oqsf par les clients et usagers
Après une bonne dizaine d’années de mise en œuvre, l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) a constaté un certain nombre de dysfonctionnements et d’anomalies relevant du secteur des banques, de la Microfinance, des assurances et de la monnaie électronique. Dans son dernier rapport en date (2020), l’Observatoire a indiqué qu’en plus de la prise en compte des effets induits résultant des grandes mutations affectant l’écosystème financier, la refonte des textes s’avère nécessaire.
Au titre de l’exercice 2020, cinq cent trois (503) dossiers ont été soumis à la médiation financière de l’Oqsf par les clients et usagers dont trois cent quarante-sept (347) pour la médiation des banques, des services financiers décentralisés (Sfd) et de La Poste et cent cinquante-six (156) pour la médiation des assurances. A noter que «ces statistiques ne prennent pas en compte les consultations et visites domiciliaires qui ont permis d’encadrer de multiples usagers sollicitant régulièrement les services de l’Observatoire », fait constater le rapport.
LES BANQUES
Pour ce qui est du secteur bancaire, le rapport 2020 de l’Oqsf souligne entre autres points d’amélioration, le renforcement de l’information fournie sur les obligations et droits du client au moment de l’ouverture et tout au long du fonctionnement du compte ; la problématique de la mobilité bancaire des clients liées principalement au coût jugé élevé de la délivrance des attestations d’engagement et de non engagement par les banques et les Sfd ; aux pénalités appliquées en cas de remboursement anticipé de crédit ; aux lenteurs concernant la délivrance aux clients demandeurs d’attestations d’engagement et d’attestation de non engagement; le coût jugé exorbitant des frais de droits de nantissement notamment les formalités d’actes notariés ; le volume relativement élevé des créances en souffrance ; le niveau faible du consentement préalable des clients.
MICROFINANCE
Dans le secteur de la Microfinance, il est constaté des anomalies liées au niveau relativement faible d’éducation financière des cibles au regard de la technicité et de la complexité de la logique de tarification des produits et services offerts par les Sfd ; le phénomène de surendettement et de papillonnage financier noté chez certains de segments de clients ; les méthodes de recouvrement jugées inadaptées au niveau de certains Sfd de grande taille.
ASSURANCES
Pourle secteur des assurances, les principales anomalies concernent principalement la qualité de l’information précontractuelle à l’assuré; les lenteurs dans les délais de règlement contractuels ; les contestations par les assurés des rapports d’expertises produits par les experts commis par les compagnies ; les lenteurs enregistrées dans la nomination des experts et dans la production de leurs rapports ; les retards récurrents dans le règlement des demandes de rachat formulées parles assurés ; le non-paiement à bonne date des capitaux échus par l’assureur de la rente scolaire ; l’incapacité par l’assureur d’honorer ses engagements après le terme du contrat, malgré de multiples relances de la part de l’assuré.
MONNAIE ELECTRONIQUE
S’agissant du secteur de la monnaie électronique, il est relevé des points d’amélioration relatif à l’insuffisance d’approvisionnement en liquidité dans les points de service ; l’absence d’interopérabilité entre les services financiers électroniques ; la qualité du réseau à améliorer ; les coûts jugés élevés des opérations liées aux services de mobile money; le manque de diversification des services offerts. En définitive après une dizaine d’années d’expérimentation, il est nécessaire de procéder à une reconsidération de certaines de ses dispositions pour corriger les dysfonctionnements et anomalies constatés pendant sa mise en application, en plus de la prise en compte des effets induits résultant des grandes mutations affectant l’écosystème financier qui rendent nécessaire la refonte des textes de l’Oqsf.