CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FRATERNITÉ HUMAINE AU SENEGAL
Un symposium en ligne ouvert au monde entier et portant sur le thème : « perspectives africaines de la Fraternité humaine au Sénégal » est prévu à cet effet le 4 février prochain - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué conjont deTimbuktu institute-african, Center for Peace Studies de Dakar, le Comité scientifique pour le dialogue interreligieux et la Fondation Konrad Adenauer, à propos du symposium prévue le 4 février prochain pour marquer la première édition de la journée internationale de la fraternité humaine.
"Ces dernières décennies sont marquées par la recrudescence de la violence que certains veulent justifier ou faire accepter au nom de la religion ou des idéologies extrémistes n’épargnant aucune région du monde. Conscientes de leur responsabilité et de leur rôle légitime de préserver la paix et de promouvoir le dialogue, conformément à l’esprit et l’enseignement de toutes les religions, d’éminentes personnalités et diverses institutions se sont engagées pour apporter une réponse concertée à cette montée des violences et de la haine dans le monde.
C’est dans ce sillage que s’inscrivent les efforts visant à instaurer une culture de la paix, notamment, la signature du Document sur la Fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune. Ce document, communément appelé Déclaration d'Abu Dhabi appelant au dialogue interreligieux, a été conjointement signé par l'imam d'Al-Azhar, Son Eminence Ahmed AlTayeb et Sa Sainteté le Pape François, le 4 février 2019. Dans le même esprit et conformément à l’engagement constant du Saint-Siège, l’encyclique Fratelli Tutti, signée le 3 octobre 2020, a été diffusée de manière symbolique, le lendemain, jour de la fête de Saint François d'Assise. Elle résonne, également, comme un rappel à une nécessaire harmonisation des efforts pour un monde plus solidaire, pacifique et fraternel.
Encourageant cette dynamique unitaire mondiale inédite, dans un contexte de conflits et de radicalisation, l’Assemblée générale des Nations Unies, à l’occasion de sa 75ème session, le 22 décembre 2020, a décidé, à l’unanimité, de faire du 4 février, jour anniversaire de la signature du Document pour la Fraternité humaine par le Pape et le Grand Iman d’Al-Azhar, une journée internationale de la Fraternité humaine. Aussi les Etats membres sont-ils invités à inscrire cette célébration dans leur calendrier.
A cette occasion solennelle, le Saint Père, le Secrétaire général de l’ONU et le Grand Imam d’AlAzhar vont livrer des messages de portée mondiale pour marquer cet événement historique. S’inscrivant dans la même perspective, tout récemment, le Jury du Prix Zayed de la Fraternité humaine s’est réuni à Dubaï, du 20 au 22 janvier 2021, afin de déterminer le lauréat du Prix éponyme pour l’année 2021.
C’est au regard de l’attachement du Sénégal à la promotion de la fraternité humaine comme en témoignent la cohésion sociale et la paix qui prévalent dans notre pays, au demeurant, pionnier dans le dialogue islamo-chrétien, que des personnalités du monde politique et scientifique, des acteurs engagés dans la défense des droits humains et la promotion du dialogue et la résolutions des conflits veulent marquer cette première journée internationale de la Fraternité humaine, par un symposium en ligne ouvert au monde entier et portant sur le thème : « perspectives africaines de la Fraternité humaine au Sénégal ».
Ce symposium, qui se veut une contribution du Sénégal à ces efforts conjoints, verra la participation de diverses personnalités politiques, diplomatiques, religieuses, du monde universitaire, de la société civile, en plus d’organisations ayant joué un rôle éminent dans la consolidation du dialogue et de la paix au Sénégal, en Afrique et au plan international.
Emanant d’une initiative portée par Monsieur Adama Dieng, membre du Jury du Prix Zayed de la Fraternité humaine/Higher Comittee of Human Fraternity, ancien Secrétaire Général adjoint des Nations-Unies/Conseiller spécial à la prévention du génocide et ancien Greffier-Administrateur du Tribunal international pénal pour le Rwanda, ce symposium sera conjointement organisé, par Timbuktu institute-african Center for Peace Studies de Dakar, en partenariat avec le Comité scientifique pour le dialogue interreligieux de la Fondation Konrad Adenauer, le jeudi 4 février 2021, de 16h à 17h30 GMT.
PROGRAMME
16.00 - 16.05 DIFFUSION MESSAGES DE S.E.M. MACKY SALL (A CONFRMER), DE SA SAINTETE LE PAPE FRANÇOIS ET DE S.E.M. ANTONIO GUTTERERS
16.05 - 16.10 ADRESSE DE BIENVENUE PAR SON EXCELLENCE MAITRE AÏSSATA TALL SALL, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR (A CONFIRMER)
16.10 - 16.20 LA DECLINAISON SENEGALAISE DE LA PHILOSOPHIE DE L’ALTERITE : PROF. PENDA MBOW, MINISTRECONSEILLER CHARGE DE LA FRANCOPHONIE
16.20 - 16.30 FRATERNITE ET AMITIE SOCIALE ENTRE MUSULMANS ET CHRETIENS AU SENEGAL :MGR ANDRE GUEYE, EVEQUE DE THIES ET HON. ABDOULAYE MACTAR DIOP, GRAND SERIGNE DE DAKAR
16.30 - 16.40 LA FRATERNITE HUMAINE DANS L’AGENDA DIPLOMATIQUE INTERNATIONAL : S.E. MGR MICHAEL W. BANACH, NONCE APOSTOLIQUE AU SENEGAL
16.40 - 16.50 LES EFFORTS DES EMIRATS DANS LE CADRE DE LA PROMOTION DES IDEAUX DU DIALOGUE SUR LA BASE DU DOCUMENT SUR LA FRATERNITE HUMAINE : S.E. ALI SULTAN RASHID ALHARBI, AMBASSADEUR DES EMIRATS AU SENEGAL
16.50 - 17.00 LA FRATERNITE HUMAINE, COMME INSTRUMENT DE LUTTE EFFICACE CONTRE LE RADICALISME : PROF. BAKARY SAMBE, DIRECTEUR DE TIMBUKTU INSTITUTE -OBSERVATOIRE DU RADICALISME RELIGIEUX ET DES CONFLITS EN AFRIQUE
17.00 - 17.20 DISCUSSIONS (MODERATION) : PROF. BOUBA DIOP, MEMBRE DU COMITE SCIENTIFIQUE POUR LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX DE LA FONDATION KONRAD ADENAUER
17.20 - 17.30 REMARQUES CONCLUSIVES ET RECOMMANDATIONS : ADAMA DIENG, MEMBRE DU JURY DU PRIX ZAYED DE LA FRATERNITE HUMAINE / HIGHER COMITTEE FOR HUMAN FRATERNITY ET ANCIEN SECRETAIRE GENERAL ADJOINT DES NATIONS UNIES
Les inscriptions pour toute participation au présent symposium sont ouvertes sur la plateforme dont le lien suit :
L’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz revendique une immunité absolue. Un principe fondamentalement antidémocratique car il consacre une hiérarchie entre citoyens du même pays et une inégalité devant la loi
L’affaire est passée quelque peu inaperçue dans le tourbillon des élections contestées de l’année 2020 en Afrique francophone. L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz est visé par une enquête préliminaire pour des faits supposés de corruption. Une commission d’enquête parlementaire a révélé, fin juillet 2020, de nombreuses irrégularités liées à la passation d’une série de marchés publics sous sa présidence. Le principal intéressé a été placé en garde en vue du 17 au 24 août, avant d’être auditionné à plusieurs reprises. Plusieurs médias locaux et internationaux rapportent que son passeport lui a été retiré, et ses comptes bancaires gelés.
L’affaire est intéressante à double titre : d’abord, ce n’est pas tous les jours qu’un ancien président se retrouve malmené par la justice de son pays. Dans une partie du continent où les chefs d’État se considèrent comme des monarques de droit divin, ce développement ouvre des perspectives. Ensuite, et surtout, Mohamed Ould Abdelaziz excipe d’une immunité supposée absolue que lui conférerait l’article 93 de la Constitution mauritanienne pour éviter de répondre aux questions des enquêteurs, ses avocats faisant en outre valoir que, de toute façon, seule la Haute Cour de justice (HCJ), juridiction spéciale prévue par la Constitution, est habilitée à juger l’ancien chef de l’État.
Les avocats de l’État mauritanien contestent le principe de l’immunité absolue accordée au président de la République, précisant que cette immunité protège le chef de l’État uniquement dans l’exercice de ses fonctions. Par ailleurs, si la HCJ n’était pas encore sur pied au début de cette affaire, la nouvelle session parlementaire qui s’est ouverte au début de janvier en Mauritanie a voté la loi sur la constitution de cette cour, désarmant ainsi en partie la défense d’Ould Abdelaziz.
Le débat juridique est aussi inévitable que nécessaire dans cette affaire. Mais il nous éloigne des enjeux politiques de fond. Les régimes politiques d’Afrique francophone sont inspirés du présidentialisme robuste qui a cours en France. Ce n’est en rien une surprise quand on se rappelle que nombre de nos Constitutions ont initialement été rédigées par des « experts » français. L’esprit monarchique qui habite l’institution de la présidence en France imprègne donc aussi l’architecture présidentielle des anciennes colonies françaises. Nous étions censés avoir, nous aussi, un « monarque républicain ». Mais, en l’absence de « Républiques » dignes de ce nom, nous avons hérité de rois thaumaturges.
UN MAIRE RÉCLAME L’EXTENSION DU CANAL DU GANDIOL À SA COMMUNE
Le maire de Ndiébène Gandiol (nord), Arona Sow, a réclamé samedi l’extension du canal du Gandiol à sa commune, afin que les populations puissent en profiter pour augmenter leurs rendements agricoles.
Ndiébène Gandiol, 31 jan (APS) - Le maire de Ndiébène Gandiol (nord), Arona Sow, a réclamé samedi l’extension du canal du Gandiol à sa commune, afin que les populations puissent en profiter pour augmenter leurs rendements agricoles.
‘’Nous travaillons à l’extension du canal du Gandiol à notre commune. Cela va permettre aux jeunes et aux femmes de s’investir davantage dans l’agriculture’’, a dit M. Sow en marge du lancement d’un programme d’électrification concernant neuf villages.
‘’Des discussions sont en cours avec la SAED (une société nationale impliquée dans l’aménagement du canal) et le ministère de l’Agriculture, pour cela’’, a-t-il assuré.
Arona Sow estime, par ailleurs, que l’accès de certains villages de Ndiébène Gandiol à l’électricité a permis aux élèves d’améliorer leurs performances scolaires.
‘’C’est pourquoi nous nous battons pour l’extension du réseau électrique aux autres villages’’, a-t-il affirmé, soulignant que le courant électrique va aider à assurer la sécurité de la zone.
M. Sow a promis de mettre vingt hectares à la disposition des agriculteurs de la commune et de les aider à accéder aux financements octroyés par la Délégation à l’entrepreneuriat rapide.
Concernant l’eau courante, 95 % des populations vivant dans la collectivité territoriale qu’il dirige en ont accès, selon lui.
ADAMA BARROW S’OFFRE UN BAIN DE FOULE MALGRÉ LA PANDÉMIE
Un an après la création de sa propre formation politique, le président Adama Barrow a officiellement lancé le National People’s party (le parti national du peuple), son parti politique et a été investi candidat pour la présidentielle de décembre prochain.
Un an après la création de sa propre formation politique, le président Adama Barrow a officiellement lancé le National People’s party (le parti national du peuple), son parti politique et a été investi candidat pour la présidentielle de décembre prochain. Lors d’un gigantesque meeting qui s’est tenu au grand stade de Banjul devant une foule compacte venue des quatre coins du pays, ce samedi soir, le numéro un gambien a décliné sa feuille de route et dévoilé ses ambitions pour son pays.
Envisagé depuis l’année dernière, le congrès du National People’s Party, le nouveau parti du président Adama Barrow s’est finalement tenu ce samedi, dans le plus grand stade du pays. Ces derniers jours, ils étaient des centaines de milliers venus des quatre coins du pays à avoir rallié la capitale pour y assister. La formation politique a vouli en faire une démonstration de force, malgré le contexte de pandémie et de spectre de la deuxième vague.
Je déclare le National Peoples Party officiellement lancé ». C’est officiel, le président Adama Barrow s’est défait de la tutelle de la coalition qui l’avait porté au pouvoir en 2016 et décide de voler de ses propres ailes sous la bannière du National Peoples Party. Dans un stade chauffé à blanc par ses militants qui ont très tôt envahi l’indépendance stadium de Banjul, le président Adama Barrow est revenu sur les principales raisons qui l’ont poussé à former son propre parti avant de se porter candidat pour succéder à lui-même.
« J’ai décidé de former ce parti politique de commun en accord avec vous pour nous servir de plateforme de combat collectif contre le sectarisme, les querelles politiciennes et la faillite des institutions qui ont sévèrement mis en mal la stabilité, le progrès et le développement de notre cher pays », argue-t-il.
A l’endroit de ses compatriotes et potentiels électeurs il dira ceci : « je puis vous assurer que je suis un homme crédible. Je suis plus que jamais prêt et capable de servir loyalement ce pays conformément à sa constitution. Tout ce dont j’ai besoin c’est votre confiance et soutien indéfectible » sollicite-t-il.
Doudou Sano, conseiller politique du président Barrow se dit impressionné par la mobilisation grandeur nature qu’a réussi le nouveau parti et indique être sûr et certain de la victoire à l’issue de l’échéance électorale.
« Au vu de cette mobilisation, nous pouvons dire que le chemin est balisé pour nous s’enflamme ce responsable politique très influent. Désormais rien n’est peut nous arrêter. Les Gambiens reconduiront massivement le président sortant ».
Déclinant son programme, le président sortant a fait savoir que l’emploi, éducation, la santé et l’agriculture entre autres seront ses priorités une fois reconduit à la tête de l’État.
Les appréhensions et les alertes des autorités sanitaires et autres observateurs n’ont rien changé aux plans des partisans du président en exercice, candidat controversé à un deuxième mandat et la probabilité de transformer le grand rassemblement en cluster qui pourrait contaminer un nombre incalculable de personnes inquiète plus d’un. Les responsables du parti au pouvoir eux tentent de rassurer que toutes les mesures sanitaires ont été prises en amont. C’est ce qu’indique Aladji Elimane Niang, coordonnateur national dudit parti, quelques heures avant la tenue de la manifestation, au correspondant du groupe Emedia en Gambie. « Evidemment que nous sommes conscients du spectre de seconde vague de la pandémie qui plane comme partout ailleurs. Nous pouvons rassurer l’opinion que rien n’est laissé au hasard pour parer à toute éventualité. Nous avons d’ailleurs mis en place un comité de veille sanitaire qui se chargera d’organiser la disposition de mise en place au stade. Nous avons prévu de bien filtrer les entrées. Avant d’accéder au stade, il faut procéder au lavage des mains, il faut porter son masque et à l’intérieur, nous allons essayer autant que faire se peut de respecter la distanciation physique. Nous sommes conscients de la gravité de la maladie. Personne n’est à labri et respecter les règles sanitaires revient à se protéger d’abord avant de protéger les autres. Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de contaminer nos compatriotes. C’est en ce sens que nous avons reçu la collaboration des autorités sanitaires pour éviter ce que tout le monde redoute : que le gigantesque congrès d’investiture soit transformé en cluster. « S’agissant de l’organisation de ce congrès, il n’y a guère de doute que c’est pour investir le président Adama Barrow également leader du parti. Nous voulons saisir cette opportunité pour faire une démonstration de force dans la mobilisation. C’est une nouvelle formation politique, il y a beaucoup de spéculations et nous voulons faire taire toute critique sur notre popularité et notre capacité de mobilisation. Cette élection sera notre baptême du feu, nous comptons jeter corps et âme pour arriver à nos fins : remporter la présidentielle de décembre prochain haut la main ».
310 NOUVEAUX CAS, SEPT DÉCÈS ET 212 PATIENTS GUÉRIS
Aucun cas importé n’a été recensé, selon le bulletin, qui signale la présence de 52 patients pris en charge dans les services de réanimation en raison de la gravité de leur état.
Dakar, 31 jan (APS) – La pandémie de coronavirus ne cesse de se propager, selon le dernier bulletin quotidien du ministère de la Santé, qui fait état de 310 nouvelles contaminations et de sept décès causés par le Covid-19, malgré un nombre important de patients déclarés guéris, 212, au cours des dernières vingt-quatre heures.
Les tests déclarés positifs proviennent de 2.083 examens virologiques, avec un taux de positivité de 14,88 %.Ils sont constitués de 158 cas contacts déjà suivis par les services sanitaires et de 152 cas dits communautaires, c’est-à-dire des transmissions dont la source n’a pas été identifiée.
Aucun cas importé n’a été recensé, selon le bulletin, qui signale la présence de 52 patients pris en charge dans les services de réanimation en raison de la gravité de leur état.
Depuis l’apparition du Covid-19 au Sénégal, le 2 mars 2020, le ministère de la Santé a dénombré 26.523 cas, dont 21.970 guéris.
La pandémie de coronavirus a fait 628 morts dans le pays, ajoute-t-il, affirmant que 3.924 patients sont actuellement pris en charge, à domicile pour certains, et dans les hôpitaux pour d’autres.
LE SÉNÉGAL IMPORTE JUSQU’À 90% DES MÉDICAMENTS DANS SES OFFICINES
L’industrie pharmaceutique du Sénégal est en crise. L’alerte est faite par Abdou Aziz Cissé, président de l’Association de l’industrie pharmaceutique du Sénégal
L’industrie pharmaceutique du Sénégal est en crise. L’alerte est faite par Abdou Aziz Cissé, président de l’Association de l’industrie pharmaceutique du Sénégal, l’un des invités de l’émission LR du Temps sur iRadio. De l’avis de M. Cissé, le Sénégal doit obtenir sa propre firme pharmaceutique. Il indique que toutes les dispositions sont là mais, relève-t-il pour le regretter : « L’opérationnalisation demeure le principal handicap à sa mise en place ».
Poursuivant son argumentaire, il révèle que « notre pays importe 85 à 90 % des médicaments dans ses officines. On doit satisfaire les besoins en médicaments de nos populations d’autant plus qu’il y a la pandémie du coronavirus ».
Le président de l’Association de l’industrie pharmaceutique du Sénégal souligne que l’environnement de l’industrie pharmaceutique n’est pas favorable à son développement. Et, pense-t-il, quels que soient les efforts déployés, si cet environnement n’est pas changé avec la résolution de certains goulots, les mêmes causes vont produire les mêmes effets. Ainsi, Abdou Aziz Cissé plaide pour que l’industrie pharmaceutique soit considérée comme le secteur de la défense d’autant plus qu’ à son avis, le médicament va avoir les mêmes enjeux que les enjeux.
« On peut atteindre 50% de nos besoins en médicaments à l’horizon 2050. Si les réformes nécessaires sont faites nous y arriverons parce que nous avons le savoir-faire, l’engagement et la détermination », rassure-t-il. Pour son co-débatteur, Adama Wade, Directeur de publication Financial Afrik, il n’y a pas de manque de volonté mais plutôt de l’attentiste.
Puis, Adama Wade estime qu’il faudrait considérer les médicaments comme un bien et un service économique. « Il y a un point positif, c’est que la volonté politique est là. Il faudrait considérer les médicaments comme un bien et un service économique qui est soumis aux nécessités des coups de facteurs maîtrisés à la compétitivité régionale et internationale », souligne-t-il.
LES MAISONS BULLES DE DAKAR, UN HÉRITAGE MENACÉ
Construites dans les années 1950 par un architecte américain, ces habitations iconoclastes imaginées pour répondre à la démographie galopante de Dakar sont en voie de disparition
C’est une partie de dôme qui surgit entre deux immeubles, une curiosité de béton camouflée par l’urbanisme galopant et souvent anarchique de la capitale. Fut un temps, les « maisons ballons » s’étiraient par rangées au milieu des plaines broussailleuses du quartier de Ouakam, offrant un paysage de science-fiction.
Ces bulles de béton, dont il resterait quelque 200 exemplaires à Dakar, sont nées de l’imagination de l’architecte Wallace Neff. Plus connu pour avoir dessiné les villas de célébrités de Hollywood, il met au point en 1946 un procédé inédit. Avec sa technique brevetée dite « Airform », le Californien veut créer un habitat moderne à bas coût, face à la pénurie de logements après la Seconde Guerre mondiale. Un socle de béton, un ballon gonflable sur lequel sont projetées plusieurs couches de béton et d’isolation, l’ensemble achevé en deux jours seulement.
Village ultra-moderne
« À Dakar, où les maisons ballons sont arrivées dans les années 1950, l’idée était de répondre à une démographie en pleine expansion. Il fallait absorber les populations venues des campagnes, mais aussi celles déplacées du centre-ville », résume Carole Diop, architecte et fondatrice de la revue de design et d’art contemporain Afrikadaa. Ainsi est né aux portes de la capitale un « village ultra-moderne » construit par l’administration française de l’AOF et destiné à la « population indigène », selon le compte rendu du journal télévisé français de l’époque.
Si l’on trouve aussi les coupoles de Wallace Neff au Portugal, en Angola et même en Turquie, l’architecte a fait de Dakar son plus grand laboratoire. En un temps record, 1 200 habitations voûtées sortent de terre (de 32 m2 à 150 m2), derrière lesquels certains voient une réinterprétation des cases peules, elle aussi rondes et basses.
« C’est une erreur, certains observateurs aiment rattacher les expérimentations architecturales que l’on trouve en Afrique à une inspiration traditionnelle. Mais, dans le cas des maisons ballons, l’inspiration vient d’ailleurs », corrige Carole Diop. En effet, à des milliers de kilomètres du Sénégal, c’est parmi les Inuits et les Amérindiens que l’architecte a trouvé l’inspiration. En témoigne son « village igloo », en Virginie, premier terrain d’expérimentation pour les maisons rondes de Wallace Neff en 1941.
PASSAGE DU FRANC CFA À L’ECO, QUAND LA FRANCE ET OUATTARA DÉCIDE POUR TOUTE L'AFRIQUE
A une grande majorité, les sénateurs français ont adopté le projet de réforme du franc CFA, alors que les Parlements des pays impliqués, à part l’Assemblée nationale ivoirienne, n’en ont même pas discuté jusqu’ici
Le Sénat français a adopté, le jeudi 28 janvier 2021, le projet de loi autorisant l'approbation de l'accord de coopération entre le gouvernement de la République française et les gouvernements des États membres de l'Union monétaire ouest-africaine (n°225, 2020‑2021) par 241 voix contre 22 (voir les résultats du scrutin public). Une décision qui entérine le vote de l’Assemblée nationale française du 10 novembre 2020 en faveur du texte.
Le Parlement français approuve ainsi une réforme cruciale, initiée par la signature de l’accord de coopération monétaire en décembre 2019 à Abidjan.
Loin des Parlements africains représentant des peuples, la politique monétaire des huit pays de l’UEMOA (Côte d'Ivoire, Mali, Sénégal, Burkina Faso, Bénin, Togo, Niger) s’est jouée au sein des instances parlementaires françaises. Ceci, pour que des changements mineurs s’opèrent sur le francs CFA qui va devenir l’Eco, avec les mêmes mécanismes reliant la monnaie ‘’coloniale’’ à celle de sa nouvelle appellation.
C’est le samedi 21 décembre que le président ivoirien, Alassane Ouattara, et le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, lors de la visite officielle de ce dernier en Côte d’Ivoire, que l’accord négocié en catimini a été annoncé. ‘’En accord avec les autres chefs d’État de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), nous avons décidé de faire une réforme du franc CFA’’, annonçait Alassane Ouattara, en sa qualité de président en exercice de l’UEMOA.
Dorénavant, la centralisation des réserves de change en France prend fin, avec la fermeture du compte d’opérations auprès du Trésor français où la BCEAO était tenue de déposer 50 % de ses réserves de change.
En revanche, l’Eco conservera une parité fixe avec l’euro et sa garantie de convertibilité sera toujours assurée par la Banque de France. Cette parité fixe est l’une des caractéristiques du F CFA critiquées par certains économistes africains pour qui l’arrimage à l’euro, monnaie forte, désavantage les économies de la région, beaucoup moins compétitives.
Ce sont ces réformes, présentées par la Commission des finances du Sénat français, réunie le 20 janvier 2021 sous la présidence de M. Claude Raynal, qui ont été adoptées avec une large majorité (par 241 voix contre 22), après l’Assemblée nationale.
Pour s’en réjouir, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, qui a présenté aux sénateurs la réforme, a assuré que celle-ci s’inscrit dans le cadre du nouveau partenariat avec l’Afrique dont le président Emmanuel Macron a jeté les bases dans son discours à l’université de Ouagadougou en novembre 2017. ‘’Il s’agit d’une réforme historique, qui vise à mettre en place un cadre de coopération monétaire modernisé et renouvelé entre la France et les huit pays de l’UEMOA’’, ajoute Jean-Yves Le Drian.
Après l’annonce de l’adoption, l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla a twitté toute sa déception sur ce choix fait à la place des peuples africains déjà empêtrés dans la lutte contre la Covid-19 : ‘’Des sénateurs français ont démontré une ignorance épaisse de l’Afrique, aujourd’hui, et quand même insisté qu’ils ont un droit colonial de légiférer sur une question relevant de la souveraineté nationale. Les dirigeants africains s’aplatissent et offrent leurs peuples en pâture.’’
Motion
Ce projet de loi passe, malgré la motion déposée le jeudi 21 janvier 2021 par les sénateurs MM. Savoldelli, Pierre Laurent et Bocquet, Mme Gréaume et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste. Ces parlementaires reprochent au gouvernement français de leur présenter une réforme dont les contours restent flous, notamment sur la future gouvernance de l’Eco et la convention de garantie à venir.
Pire, soulignent-ils, ‘’ce projet, non discuté avec l’ensemble des partenaires de l’UEMOA, n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les États de la CEDEAO’’. Les sénateurs trouvent de ce fait regrettable que ‘’Paris se précipite, alors même que, d’une part, seul le Parlement ivoirien ait été saisi du projet et, d’autre part, aucune consultation populaire n’ait été prévue. Ainsi, ce sont les premiers concernés qui se retrouvent exclus d’un projet de réforme qui emporte des conséquences majeures pour le développement social et économique des pays ouest-africains’’.
En septembre dernier, un rapport avait permis aux sénateurs d’évaluer le risque financier que constituera cette réforme du franc CFA. Il avait conclu que la réforme en Afrique de l’Ouest se traduira, tout d’abord, par une petite économie pour la France : ‘’La fermeture du compte d’opérations entraine, en effet, avec elle la fin des conditions avantageuses de rémunération pour les avoirs extérieurs nets déposés par la BCEAO auprès du Trésor au titre de l’obligation de centralisation de 50 % de ses réserves de change. La France a versé 40,6 et 40,4 millions d’euros à la BCEAO en 2018 et en 2019, au titre de la rémunération de ses avoirs extérieurs nets’’.
Une belle économie en se ‘’rachetant’’ une conscience après les critiques acerbes contre la France dans la gestion du franc CFA. Mais surtout, avec le maintien de la parité fixe avec l’euro, de continuer à avantager les entreprises françaises qui opèrent dans ces pays dans la Zone franc.
Dans le même sillage, la Direction générale du Trésor français, qui avait négocié l’accord de coopération monétaire avec l’UEMOA de décembre 2019, a depuis négocié et conclu avec la BCEAO les textes d’application de l’accord, et notamment la Convention de garantie entre la BCEAO et le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance, signée en décembre 2020.
APPELS À CANDIDATURES POUR LA MISE EN PLACE D'UN INCUBATEUR EN FAVEUR DES STARTUPS VERTES
Ce programme vise à favoriser le développement d’entreprises porteuses de solutions innovantes en Afrique pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir le développement durable - COMMUNIQUÉ D'AFRICA YOUTH CLIMATE HUB
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de presse reçu le 30 janvier à propos de l'appel à candidatures lancé par l'African Youth Climate Hub (AYCH) en faveur des startups pour la promotion d'initiatives vertes en Afrique.
« 25 Janvier 2021 - L’African Youth Climate Hub (AYCH), une plateforme de la jeunesse africaine pour le climat, annonce le lancement d’un appel à candidatures pour un programme d’incubation de startups en faveur du climat et la promotion du développement durable. Partenariat entre la Fondation MohammedVI pour la protection de l’environnement, l’Université Mohammed VI Polytechnique, le Groupe OCP et YOUNGO (Children and Youth Constituency to United Nations Framework Convention on Climate Change), AYCH est une initiative lancée en septembre 2019 à New York par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour l’Environnement, à l’occasion du sommet de l’Action pour le Climat présidé par le Secrétaire Général des Nations Unies.
Ce nouveau hub donne la parole et amplifie les actions des jeunes Africains afin de renforcer leur leadership en faveur du climat et du développement durable. Hébergé au Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement, bras académique de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, l’African Youth Climate Hub met les jeunes en réseau sur une plateforme numérique et accompagne leurs initiatives.
Pour nourrir l’esprit d’entreprise et aider à l’émergence de cette nouvelle génération, un programme d’incubation, qui est une des priorités de l’African Youth Climate Hub, est porté conjointement par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et le Centre International Hassan II pour la Formation à l’Environnement.
Ce programme d’incubation veut favoriser le développement d’entreprises vertes porteuses de solutions innovantes en Afrique pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir le développement durable. Les entreprises qui en émergeront placeront les préoccupations sociales et environnementales au même rang que les préoccupations économiques.
Ce programme proposera aux startups un programme personnalisé de six mois pendant lesquels elles bénéficieront d’un soutien pratique et adapté, d’ateliers pour les munir d’outils pour la mise en œuvre de leurs projets et les aider à transformer leurs idées en prototypes technologiques opérationnels. Un programme de formation permettra aux jeunes entrepreneurs d’assimiler entre autres les éléments de droit, de stratégie, de marketing et communication, de psychologie, les technologies et les connaissances en matière de climat, nécessaires à leur réussite.
Pour cette première édition, AYCH incubera 10 projets portés par de jeunes africains. Pour postuler les jeunes sont invités à se connecter sur youthclimatehub.org, à télécharger l’offre d’incubation, créer leur compte et soumettre leur projet en remplissant le formulaire en ligne. Le dernier délai pour postuler est le 5 février.
À propos de l’African Youth Climate Hub (AYCH)
L’African Youth Climate Hub (AYCH) est hébergé au Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement dans le cadre du programme Air Climat de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement.
L’AYCH est une initiative visant à répondre et à amplifier la voix et l’action des jeunes, à commencer par la jeunesse africaine. Elle se veut un espace positif d’échange et de soutien concret pour les jeunes Africains tant en termes de compétences et de connaissances qu’en termes d’entrepreneuriat et d’opportunités d’emploi vert.
Cette initiative est un partenariat entre la Fondation MohammedVI pour la protection de l’environnement, l’Université Mohammed VI Polytechnique, le groupe OCP et YOUNGO (Children and Youth Constituency to United Nations Framework Convention on Climate Change).