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2 juillet 2025
LES JEUNES DE DIOKOUL ASMALA SACCAGENT LA VOITURE DES FLICS
Dans la nuit du 2 janvier vers 23 heures, des «Thiant» sont organisés par des jeunes du quartier de Diokoul Asmala à Rufisque. La Police dépêchée pour mettre un terme à ce rassemblement à cause de la pandémie de Covid19 a essuyé des jets de pierres
N’eût été le professionnalisme de l’agent de police Paul Vincent Sagna, un drame se serait produit à Rufisque. Accompagné de ses collègues pour une intervention visant à annuler un Thiant, ils ont été accueillis par des pierres et leur véhicule saccagé. A la suite de cela, quatre jeunes ont été arrêtés pour mise en danger de la vie d’autrui, violence et voies de fait, outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions et destruction de biens d’autrui. Jugés, ils ont été relaxés à l’exception de Babacar Sèye reconnu coupable d’avoir brisé le pare-brise de la voiture et de détention de chanvre indien et condamné à 2 ans dont deux mois de prison ferme.
Dans la nuit du 2 janvier vers 23 heures, des «Thiant» sont organisés par des jeunes du quartier de Diokoul Asmala à Rufisque. Ainsi, l’agent de police Paul Vincent Sagna et quelques-uns de ses collègues sont dépêchés pour mettre un terme à ce rassemblement à cause de la pandémie de Covid19.Aleur arrivée, ils demandent à voir le «dieuwrigne» qu’ils invitent à arrêter la cérémonie qui viole la loi. En guise de réponse, les policiers ont essuyé des jets de pierres qui ont saccagé leur voiture de service. Les policiers, qui ont réussi à battre en retraite, sont revenus le lendemain avec une équipe plus importante pour procéder à l’arrestation de quatre jeunes qu’ils avaient formellement identifiés parmi les assaillants. Placés sous mandat de dépôt, les prévenus ont fait face au juge des flagrants délits de Dakar pour mise en danger de la vie d’autrui, violence et voies de fait, outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions et destruction de biens d’autrui. A l’unanimité, ils ont nié les faits qui leur sont reprochés. Mamadou Guèye, condamné à plusieurs reprises, a indiqué qu’il n’était pas présent au Thiant.
Le deuxième prévenu, Seyni Ndiaye, a soutenu aussi qu’il n’est pas sorti de sa maison le jour des faits. La même version est servie par Modou Ndao qui affirme qu’il n’assiste plus au Thiant depuis deux ans à cause de son état de santé dégradant. «Mais, j’ai ouï dire que c’est Djipo et Maïssa Ndiaye qui avaient organisé le Thiant. J’ai entendu Mamadou Guèye en parler», dit-il. Souleymane Fall a abondé dans le même sens.
Le cerveau de l’affaire, Babacar Sèye, poursuivi aussi pour offre et cession de chanvre, s’inscrit en faux contre les accusations dont il fait l’objet. «On m’a arrêté sur le quai de pêche avec 125 francs. Ils ont parlé de 3 cornets, mais ce n’est pas vrai. Je connais la partie civile qui est amie à mon frère aîné. Au moment des faits, je me trouvais à la plage», se disculpe-t-il. Mais le parquet reste convaincu qu’ils sont des vendeurs de drogue qui réussissent toujours à échapper aux mailles de la police. «A chaque fois qu’on a voulu vous arrêter, vous prenez la pirogue afin d‘échapper aux forces de l’ordre», a lancé le représentant du parquet.
PAUL VINCENT SAGNA : « MES ELEMENTS VOULAIENT TIRER POUR LEUR DEFENSE, MAIS JE LES EN AI DISSUADES»
Dans sa déposition, la partie civile, Vincent Paul Sagna, en service au commissariat de Rufisque, informe que c’est deux quartiers qui organisaient ce jour-là des Thiant (chants religieux). «Pour le premier quartier, je n’ai pas eu de difficultés. Lorsque j’ai interpellé le djeuwerigne, il a aussitôt demandé aux autres de se disperser. Pour le second, quand j’ai informé leur mentor de l’interdiction de cette manifestation, Babacar Sèye a été le premier à me jeter un caillou qui a atteint le pare-brise de la voiture. Les autres ont continué à nous lancer des pierres. Mes éléments voulaient intervenir en faisant des tirs de sommation, mais j’ai dit niet. J’ai reconnu Seyni qui était sur les lieux», a indiqué le flic avant de réclamer le franc symbolique en guise de réparation du préjudice.
Selon le parquet, le témoignage du policier ne souffre d’aucune contestation. « Il était en service commandé. Babacar Sèye était détenteur de trois cornets de chanvre indien. Par conséquent, qu’il soit condamné à 6 mois de prison ferme», a requis le parquet qui a demandé la relaxe en faveur des trois autres mis en cause. Dans son verdict, le tribunal a condamné Babacar Sèye à 2 ans dont 2 mois de prison ferme. Les autres mis en cause ont bénéficié d’une relaxe pure et simple.
AFFAIRE DIARY SOW, SERIGNE MBAYE THIAM SE TROUVE UN BON AVOCAT
Louis Ibrahima Mango, père du plus jeune bachelier de l’histoire du Sénégal, ne s’est pas empêché d’ajouter son grain de sel à l’affaire Diary Sow, non sans flétrir les pourfendeurs du parrain, le ministre de l'Eeau
Louis Ibrahima Mango, père du plus jeune bachelier de l’histoire du Sénégal, ne s’est pas empêché d’ajouter son grain de sel à l’affaire Diary Sow, qui tient en haleine l’opinion depuis quelques jours. Il a prié les sénégalais de laisser tranquille cette fille, non sans flétrir les pourfendeurs du parrain, le Ministre Serigne Mbaye Thiam.
« Cette nouvelle affaire Diary Sow est plus que malheureuse d’autant plus que tous les sénégalais savent qui est cette jeune fille, qui a été Miss Maths, 2 fois lauréate au concours général comme étant la meilleure élève du Sénégal ». C’est par ces mots que Louis Ibrahima Mango, professeur de français au Lycée Amary Ndack Seck de Thiès, a commencé son réquisitoire dont l’objectif est d’appeler les uns et les autres à laisser tranquille cette fille. Et par la même occasion, il a flétri les pourfendeurs de son parrain, en l’occurrence le Ministre Serigne Mbaye Thiam.
Selon lui, tout enseignant se glorifie d’une telle performance très salutaire. Mais malheureusement, alors qu’elle est cette année au Lycée d’excellence Louis le Grand de Paris, elle n’est pas retournée chez elle après les fêtes de fin d’année. C’est surtout le débat qui s’en est suivi, dit-il, et les commentaires que les gens en font qui dérangent au plus haut point. Il ajoute que pour ceux qui comprennent français, elle n’a rien écrit de grave dans sa lettre, qui mériterait qu’elle soit lynchée à outrance, traînée dans la pâture. Il faut comprendre que c’est une jeune fille juste sortie de l’adolescence et qui est également orpheline de père. Or la figure paternelle joue un grand rôle sur l’avenir de l’enfant. Pour lui, si cette jeune fille studieuse s’est trompée dans ses choix et que le peuple qui devait la défendre se met à l’injurier, l’insulter et même insinuer des choses que personne n’aimerait entendre sur son enfant, cela peut énerver, déboussoler. Il poursuit : « C’est pourquoi je me suis mis à la place de Diary, à la place de ses parents. C’est surtout parce que quand Diary a eu son baccalauréat il y a deux ans, Dieu a fait que mon fils Alfred Ahmadou Mango a été consacré plus jeune bachelier de l’histoire du Sénégal, car il a décroché le fameux sésame à l’âge de 14 ans, après avoir obtenu le Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) à 11 ans.
Ainsi la même année, Diary était meilleure élève du Sénégal, mais par la grâce de Dieu, mon fils était le plus jeune bachelier du Sénégal. A l’époque, j’ai eu beaucoup de propositions allant dans le sens d’envoyer l’enfant aux Etats-Unis, au Canada ou en Europe pour poursuivre ses études. Je m’étais dit qu’elle était encore très jeune. Puisque son rêve était de faire la médecine dans les études supérieures, toutes les initiatives nécessaires ont été déployées afin qu’il intègre l’Unité de Recherche et de Formation (UFR) en Santé de l’Université de Thiès, qui a d’ailleurs une très bonne réputation dans le monde. Mais le jeune Alfred Ahmadou Mango n’avait pas été orienté vu son âge et c’est ainsi qu’il était obligé de subir un examen d’entrée comme le font les étrangers et il s’est retrouvé avec une demi bourse. Ma conviction était que l’école sénégalaise était capable de former mon enfant et s’il était parti en France, peut-être que ce qui est arrivé à Diary Sow pourrait aussi être son sort aujourd’hui. Et les commentaires qui pleuvent actuellement sur Diary ne m’auraient pas du tout plu s’ils étaient faits sur mon enfant. »
«CE QUE SERIGNE MBAYE THIAM A FAIT POUR DIARY, IL L’A AUSSI FAIT POUR BEAUCOUP D’AUTRES ELEVES»
Il renseigne ensuite que si Alfred Ahmadou Mango a fait le baccalauréat à 14 ans, c’est parce que Serigne Mbaye Thiam, alors ministre de l’Education, s’est investi pour que cela soit ainsi. En effet, dès qu’il a appris que le gosse avait décroché son BFEM à 11 ans, il a cherché à avoir tous ses dossiers, du préscolaire au secondaire, ce qui a permis à l’enfant de faire le BAC. Sans cette démarche du Ministre Serigne Mbaye Thiam, il n’allait pas le faire compte tenu de son âge. Pourtant, il affirme ne pas connaître Serigne Mbaye Thiam, ne l’avoir jamais rencontré, mais il a permis à son enfant de faire son BAC sinon il serait resté là à attendre d’avoir l’âge requis. Aujourd’hui, il évolue tranquillement à l’Université de Thiès où il est en deuxième année de médecine. « C’est donc Diary Sow qui a été médiatisée, mais ce que Serigne Mbaye Thiam a fait pour elle, il l’a fait pour d’autres enfants et même des gens qui ont aujourd’hui réussi brillamment dans les études », fulmine-t-il. Il se désole ensuite qu’il y ait des gens dans l’ombre, prêts à tout politiser, en profitant de toutes les situations pour régler des problèmes personnels. Cette question n’est pas politique, fait-il savoir, affirmant qu’il s’agit d’un Sénégalais qui a voulu bien faire.
D’ailleurs Serigne Mbaye Thiam n’est pas seulement le parrain de Diary Sow, il est le parrain de tous les élèves qui étaient au lycée d’excellence de Diourbel et jusqu’à présent, il appelle même les élèves qui sont en France pour s’enquérir de leurs conditions d’étude, car les considérant comme des ambassadeurs de l’intelligentsia sénégalais. C’est navrant aux yeux de Louis Ibrahima Mango, de constater que des gens veulent profiter de l’affaire Diary Sow pour adopter un comportement d’activistes, de politiciens pour s’en prendre à lui, sous les habits de syndicalistes. Il martèle : « Il est temps qu’on laisse la fille tranquille, car elle n’est pas du genre à échouer et qu’on prie pour elle d’autant plus que tout parent voudrait avoir une fille comme elle. Si nous la brisons moralement au point qu’elle n’ait plus le courage de sortir, ce serait très dommage car elle est un modèle qui doit être offert à toutes les générations montantes. Il convient de la laisser à des psychologues, des spécialistes, pour la réconforter, la ramener afin qu’elle puisse reprendre ses études. »
LA PRESENCE DE LA GRIPPE AVIAIRE CONFIRMEE
La mort mystérieuse de 750 pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj, le 23 janvier dernier, est due à la grippe aviaire
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a reconnu hier, vendredi 29 janvier, que la grippe aviaire est à l’origine de la mort de centaines de pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj. Les mesures conservatoires nécessaires sont en train d’être prises, informent par ailleurs ses services.
La mort mystérieuse de 750 pélicans au Parc des oiseaux de Djoudj, le 23 janvier dernier, est due à la grippe aviaire. La confirmation est du ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall. «ll s’agit de l’Influenza aviaire de type A, qui est un sous-type de la grippe H5N1, communément appelée grippe aviaire. Aussitôt, nous avons pris une batterie de mesures allant de l’interdiction de l’accès au parc, la suspension des balades en pirogue sur le long du marigot, la destruction des carcasses et des déchets, le renforcement de la surveillance du parc et la sensibilisation des agents et des populations par rapport aux dispositions à prendre.
La propagation peut aller beaucoup plus vite. Ça peut même dépasser les frontières», a-t-il affirmé. Selon toujours, Abdou Karim Sall, la maladie serait présente dans beaucoup d’autres pays de la sous-région. Il annonce également, l’envoi d’une mission technique sur le site aujourd’hui, samedi 30 janvier 2021, une délégation qui sera conduite par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop. Un communiqué reçu du ministère de l’Environnement et du Développement durable assure que «le foyer est circonscrit uniquement au niveau du Parc national des oiseaux du Djoudj».
A cet effet, précise la source, «les mesures conservatoires déjà prises ont été renforcées». Il s’agit notamment de l’interdiction de l’accès au Parc au grand public, la suspension des balades en pirogue le long du marigot du Djoudj, la destruction des carcasses et des déchets avec l’aide du Service d’hygiène de Saint-Louis, le renforcement de la surveillance au niveau du Parc et la sensibilisation des agents et des populations périphériques sur les mesures de biosécurité à observer. «Par ailleurs, en collaboration avec le ministère de l’Elevage et des Productions animales et celui de la Santé et de l’Action sociale, un plan de riposte est en train d’être élaboré pour circonscrire et éradiquer l’épizootie», signale le communiqué.
Pourtant, le directeur des Parcs nationaux, le colonel Bocar Thiam, avait auparavant écarté la thèse de la grippe aviaire. «Chez les piscivores, on ne parle pas de grippe aviaire», avait-il indiqué à plusieurs médias.
Pour rappel, en début de semaine, (mardi 26 janvier) les services du ministère de l’Environnement et du Développement durable, avait envoyé une note à la presse en disant que «le 23 janvier 2021, à la suite d’une patrouille effectuée par les agents du Parc national des oiseaux de Djoudj, il a été constaté une mortalité de 750 pélicans blancs dont 740 jeunes et 10 adultes».
Et le document de relever que «durant la période de migration et de forte concentration des oiseaux d’eau au Parc nationale des oiseaux de Djoudj (Pnod), il arrive que des cas de mortalités soient signalés chez les populations de pélicans, notamment parmi les juvéniles», lisait-on dans le texte, minimisant ainsi tout risque de présence de la grippe aviaire sur les lieux.
Le communiqué avait ajouté que «le directeur des Parcs nationaux a effectué une mission au cours de laquelle il a instruit le docteur vétérinaire, conservateur de la réserve spéciale de faune de Gueumbeul d’effectuer l’autopsie sur place et de faire des prélèvements qui sont envoyés au Laboratoire national de l’élevage et de recherche vétérinaire (Lnerv).» C’est donc après ces analyses que la présence de la grippe aviaire est reconnue.
A signaler donc que le Parc de Djoudj est le deuxième lieu où la grippe aviaire s’est déclaré, en l’espace de quelques jours, au Sénégal, d’après les déclarations officielles. Tout au début de ce mois de janvier, 42.000 volailles ont été abattues dans une ferme à Pout, ceci après que 60.000 cas de grippe aviaire eût été confirmés dans cette même ferme.
ENSEIGNANTS ET AUTORITES EDUCATIVES SE DISENT PRETS A SAUVER L’ANNEE SCOLAIRE
Après la rentrée scolaire du 12 novembre dernier, les élèves sont en vacances depuis hier, vendredi 29 janvier, pour une semaine.
Alhousseyni DJIGO et Abdoulaye BARRY |
Publication 30/01/2021
Après la rentrée scolaire du 12 novembre dernier, les élèves sont en vacances depuis hier, vendredi 29 janvier, pour une semaine. Ce, après le réajustement du calendrier scolaire par le Président de la République pour permettre un bon déroulement du programme après près de huit mois de vacances forcées l’année dernière en raison de la covid-19. Ainsi, malgré les contraintes de l’épidémie avec le respect du protocole sanitaire et la menace qui plane sur les écoles à cause de la recrudescence des contaminations, le premier trimestre d’enseignements et apprentissages s’est déroulé sans problèmes majeurs. Les enseignants et les autorités éducatives disent avoir un sentiment d’une mission accomplie malgré les difficultés. Ils se disent décidés à sauver l’année scolaire.
«L’aide du ministère de l’Education Nationale et de la mairie de Dakar qui nous ont vraiment appuyé pour le combat contre la riposte de la covid-19 en mettant à notre disposition les dispositifs qu’il faut, a été un grand apport qui nous a permis de respecter les mesures barrières au sein de l’établissement. Aussi, il faut reconnaître que les écoles sont à l’image de la société et nous avons à notre disposition des foules à gérer et ce qui n’est pas facile avec les enfants ». Ce sont les propos du Principal du collège Manguiers de l’IEF de Dakar Plateau, Madame Fall. Elle nous fait le point après la fin du trimestre d’enseignements et apprentissages. Hier, vendredi 29 janvier, en cette journée de début de vacances pour une semaine pour les élèves, elle a le sentiment d’une mission accomplie malgré les difficultés en raison des contraintes liées à l’épidémie de covid-19. « En accord avec les IF et les IA, des leçons ont été annulées pour alléger et permettre aux élèves de mieux réviser car ils sont restés plus de sept mois sans étudier et le constat général est que le niveau a baissé. Notre tutelle essaie autant que possible d’harmoniser dans toutes les disciplines pour ne pas surcharger les apprenants », souligne Madame Fall.
De son côté, Mr Faye, professeur de Mathématiques au CEM Manguiers partage le même avis que Madame le Principal. « On a vécu le premier trimestre dans des conditions très difficiles sous la commande de la Covid-19, la situation des masques qui n’est pas favorable à l’explication du cours et à chaque fois, il faut rappeler les élèves à l’ordre pour le respect des mesures barrières », explique-t-il. Pour lui, l’année scolaire en cours nécessite beaucoup d’engagements en raison du retard causé par la covid19. « Il fallait réviser d’abord et ensuite démarrer tardivement le nouveau programme. Ce qui a été fait dès le début de l’année. Avec tout ceci, on a évalué une fois et après on aura une seconde fois pour préparer les évaluations après le retour des fêtes », souligne le professeur de Mathématiques. Et d’ajouter : « les élèves sont restés presque huit mois sans faire cours et pour mettre la machine en marche, on avait tous les problèmes mais avec plusieurs stratégies menées, on a réussi à rafraichir leur mémoire malgré les difficultés».
A en croire Mr Faye, la situation est certes difficile mais avec des « acteurs hyper motivés pour le bon enseignement des élèves, ça ira ». Madame Fall et Mr Faye invitent ainsi les parents à encadrer les élèves pendant les vacances pour qu’ils ne perdent pas le fil conducteur. « Nous exhortons les élèves à réviser pour être au top car on a reçu le calendrier des évaluations standardisées qui se passeront dans les IEF au retour des vacances et cela ce ne sera possible qu’avec le suivi pédagogique des parents ou proches », explique le Principal.
« MALGRE LA COVID-19, ON S’EST ENGAGE RIEN QUE POUR SAUVER NOTRE SYSTEME EDUCATIF »
Professeur au Cem de Pikine, Monsieur Anne fait son bilan. « On a débuté notre année scolaire, il y a de cela 3 mois. Malgré la covid-19, on s’est engagé rien que pour sauver notre système éducatif », a-t-il fait savoir. Il ajoute : « nous tous savons que les conditions ne sont pas du tout favorables si vous voyez les conditions sanitaires, la distanciation physique n’est pas quelque chose de facile à respecter. Donc, pourquoi ignorer ce mal ? Mais, les élèves vont partir en vacances après avoir fait leurs compositions et on espère que les résultats seront bons ».
Pour sa part, Monsieur Thiam a indiqué que les enseignants se sont sacrifiés pour assurer une bonne reprise des cours. Cependant, il constate une baisse du niveau. « L’année passée, nous avons constaté que le niveau des élèves était très important mais cette année, ça a changé », dixit Monsieur Thiam qui ne cache pas sa préoccupation face à la recrudescence de la covid-19. « La Covid-19 a commencé à pénétrer dans certaines écoles et ça fait peur mais nous, en temps que soldats du savoir, nous allons toujours continuer de s’armer pour lui barrer la route.
Toutefois, Monsieur Thiam pense que les enseignants ne sont pas payés à la hauteur de leur sacrifice. « L’enseignement souffre dans le silence au Sénégal. Vous nous voyez chaque jour partir à l’école comme si de rien n’était mais le mal est profond. Il y a une injustice qui nous frappe. Au Sénégal, l’enseignant n’a pas le mérite qu’il devait avoir. Nous courons chaque fin du mois derrière les banques pendant des jours et c’est anormal », se désole le jeune homme. « Si vous voyez ces temps des débrayages, c’est parce que ça ne va pas, les professeurs réclament leur droit donc c’est à l’Etat de faire son devoir et d’ici le retour que tout soit réglé ».
Pour rappel, c’est sur fond de circulation épidémique de la covid-19 que s’est déroulée la rentrée scolaire le 12 novembre dernier après près de sept mois de vacances forcées pour certains, en raison de l’épidémie. Une reprise des cours qui avait inquiété plus d’un pour cause de sa particularité avec un protocole sanitaire mis en place par les autorités pour limiter la propagation du virus dans les écoles.
UN EXCEDENT DE146,5 MILLIARDS
Le solde des transactions courantes est ressorti déficitaire à 8,0% du Produit intérieur brut (Pib) en 2019 contre 9,5% un an plutôt (2018).
Le solde des transactions courantes est ressorti déficitaire à 8,0% du Produit intérieur brut (Pib) en 2019 contre 9,5% un an plutôt (2018). Ce profil reflète les soldes déficitaires de la balance commerciale et des services (14,1% du Pib) et du compte de revenu primaire (2,8% du Pib). L'incidence des transactions extérieures sur les actifs extérieurs nets du système monétaire a été positive en 2019, le solde global de la balance des paiements enregistrant un excédent de 146,5 milliards contre 527,2 milliards en 2018.
La Bceao a organisé jeudi dernier une journée de diffusion de la balance des paiements et de la position extérieure globale du Sénégal au titre de l’année 2019. Une rencontre par visioconférence à laquelle le secrétaire général du ministère des Finances et du Budget examinant les soldes caractéristiques des comptes extérieurs au titre de l'année 2019, soutient qu’«en dépit d’un déficit courant persistant à 8,0% du Produit intérieur brut (Pib), la capacité du Sénégal à continuer d’attirer l’épargne internationale qui s’est traduite, in fine, par un excédent de 146,5 Mds du solde global de la balance des paiements».
Pour assurer un équilibre à long terme du solde de la balance des paiements courants, «le défi majeur du Sénégal réside dans l’atténuation du déficit de la balance commerciale, évalué à 12,2% du PIB en 2019 contre 14,6% en 2018», a-t-il dit. Ce déficit est principalement tiré par le poids des importations de produits pétroliers, alimentaires ainsi que de biens d’équipements et de produits pharmaceutiques, malgré les progrès enregistrés en matière d'exportation. La dynamique des exportations de biens reste imprimée par la bonne tenue des expéditions minières (or non monétaire principalement mais également le zircon et le titane) ainsi que des ventes à l’extérieur des produits halieutiques, pétroliers et horticoles, d'acide phosphorique.
UN DEFICIT A 10,9% DE LA BALANCE DES PAIEMENTS ATTENDU EN 2020
Dans un contexte marqué par la crise à covid-19, les estimations de la balance des paiements, au titre de l’année 2020, font ressortir « une aggravation du déficit courant de 2,9 points à 10,9% du Pib, tirée principalement par les prestations de services réglées sur l’extérieur en lien avec le développement des projets d’hydrocarbures et miniers», soutient le ministère. Se félicitant de cette treizième journée du genre, le directeur national de la Bceao Ahmadou Al Amine Lo, a affirmé que « le déficit commercial se dégraderait de 0,1 point de pourcentage pour se situer à 12,3% du PIB, reflétant une baisse plus prononcée des exportations par rapport aux importations ». La Journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal est l’occasion de diagnostiquer la dynamique de la balance des paiements dont la bonne tenue est un signe de compétitivité extérieure et un gage de contribution à la crédibilité de notre monnaie commune.
95,5 MILLIARDS DE DEFICIT ATTENDU EN 2020
En 2019, souligne-t-il : «le solde global de la balance des paiements s’est établi à 146,5 milliards contre 527,2 milliards en 2018 et 125,6 milliards en 2017 ». Sous ce rapport dirat-il : «il est attendu en déficit de 95,6 milliards en 2020».
L'analyse du profil de la balance des paiements en 2019, des estimations pour 2020 et de leur dynamique au cours des cinq dernières années fait ressortir, en particulier, les constats suivant; une persistance du déficit structurel du compte des transactions courantes, en lien avec un déficit commercial soutenu ; une concentration des importations, en 2019, autour d’un nombre limité de avec dans l’ordre décroissant, les produits pétroliers, les produits alimentaires, les machines, les engins de transport et les produits pharmaceutiques ; une concentration également des exportations autour de quelques produits, à savoir l’or non monétaire, les produits de la pêche, le pétrole, les acides phosphoriques et les arachides ; la forte dynamique des transferts des migrants, qui ont augmenté de 44% en cinq ans ; un solde positif du compte de capital, en rapport avec un flux régulier de subventions de projets publics ; des flux entrants notables au titre du compte financier, principalement des Investissements directs étrangers (Ide), des investissements de portefeuille (notamment les produits des émissions d’eurobonds) et des autres investissements ; une orientation géographique des exportations avec une prédominance de l'Afrique, suivie de l’Asie et de l’Europe ; pour les importations, les parts de marchés les plus importantes sont détenues par l’Europe, suivie de l’Asie et de l’Afrique.
Tous ces constats mettent en exergue les défis à relever pour le Sénégal en vue de rééquilibrer ses échanges extérieurs, qui ont été notablement pris en compte dans le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap 2a) du Plan Sénégal Emergent (Pse).
LE TAS RETABLIT PROVISOIREMENT AHMAD
Le Tribunal arbitral du sport a levé provisoirement la suspension du successeur d’Issa Hayatou à la présidence de la Confédération africaine de football
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a provisoirement levé la suspension du président de la Confédération africaine de football, le Malgache Ahmad Ahmad. Dans une communication adressée aux médias, le TAS fixe au 2 mars prochain la date d’audience dans la procédure entre Ahmad Ahmad et la Fifa qui l’avait interdit, via son comité d’éthique, d’exercer toute activité liée au football sur le plan national
Ahmad marque un point. Le Tribunal arbitral du sport a levé provisoirement la suspension du successeur d’Issa Hayatou à la présidence de la Confédération africaine de football. Ce qui ne signifie pas que le Malgache pourrait briguer sa succession à la tête de la Confédération. « En raison notamment d’un risque de dommage irréparable pour M. Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF, la Formation du TAS a accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA jusqu’au prononcé de la sentence finale », peut-on lire dans le communiqué du TAS.
En clair, la suspension d’Ahmad se trouve… suspendue pour le moment. Une petite victoire pour le dirigeant, qui n’annonce pas forcément une victoire sur le fond du dossier. «La Formation a cependant souligné que cette décision provisoire ne préjugeait nullement de ce qu’elle décidera dans l’analyse au fond, à l’issue de l’échange des écritures et de l’audience», ajoute ainsi la cour arbitrale, qui a d’ailleurs rejeté la demande de mesures provisionnelles de M. Ahmad visant à ce qu’il soit fait «interdiction à la FIFA de prendre toute décision ayant pour conséquence d’empêcher M. Ahmad ou de lui rendre plus difficile de se présenter à l’élection à la présidence de la CAF prévue le 12 mars 2021.» La suite des événements ?
La Formation arbitrale du TAS qui est appelée à statuer sur cette affaire prévoit de rendre une sentence finale avant le 12 mars 2021 (avec un jour réserve le 3 mars 2021). Reste à savoir si Constant Omari va, lui aussi, saisir le TAS suite à la décision de la Commission de contrôle de la Fifa de lui déclarer inéligible au Conseil de la Fifa.
CES CHAPES QUI PLOMBENT KHALIFA
La perte de la commune de Dalifort constitue un véritable coup dur pour le mouvement Taxawu Dakar en perspective des prochaines élections locales
Une douche froide pour l’ancien député-maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababcar Sall, qui s’est lancé depuis sa libération par grâce présidentielle dans la remobilisation de sa base politique dans la capitale. L’élection de M. Mbengue, responsable du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), à la tête de la commune de Dalifort pour remplacer son ancien lieutenant, Idrissa Diallo décédé les 28 décembre dernier, constitue un véritable coup dur pour son mouvement Taxawu Dakar en perspective des prochaines élections locales.
L’élection de Mouhamed Mbengue responsable du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) à la tête de la commune de Dalifort pour remplacer Idrissa Diallo décédé le 28 décembre constitue un véritable coup dur pour l’ex député-maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababcar Sall.
Accusé par le régime du président Sall d’avoir détourné de l’argent de la caisse d’avance de la ville de Dakar et condamné par la justice à 5 ans de prison ferme avant d’être gracié par le président Macky Sall, Khalifa Sall qui s’est lancé depuis sa sortie de prison, le 29 septembre dernier, dans une campagne de remobilisation de sa base politique qui s’est considérablement rétrécie par le départ de plusieurs maires de communes qui s’étaient réfugiés derrière son bilan et sa popularité en 2014 pour être élus, continue de perdre du terrain alors qu’on chemine tout droit vers les prochaines locales.
Maitre incontesté de Dakar bien avant même les élections municipales et locales de 2014 qui lui ont permis de remporter avec sa coalition Taxawu Dakar 15 communes sur les 19 que compte le département de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, maire révoqué de la ville de Dakar, a fini aujourd’hui de perdre sa majorité au profit de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar qu’il avait pourtant littéralement battue en 2014. Sur les 15 communes qu’il avait remportées avec sa coalition Taxawu Dakar en 2014, Khalifa Sall ne compte aujourd’hui que sept (0 7) communes dans sa zone d’influence.
Il s’agit entre autres de la commune d’arrondissement de Dieuppeul Derklé avec son maire Cheikh Guèye, militant de la Ld, la commune de Fann-Point-E - Amitié avec son maire Palla Samb, la commune des HLM avec son maire Babacar Sadikh Seck, la commune de Hann Bel-Air avec son maire Babacar Mbengue, la commune de Mermoz -Sacré cœur avec Barthélémy Dias.
A ceux-là, il faut ajouter aussi Bamba Fall, maire de la commune de Médina et Pape Madiop Diop, maire de la commune de Grand Yoff. Le reste de l’équipe Taxawu Dakar a préféré quitter le navire pour rejoindre le camp du pouvoir qui avait pourtant déployé tout un arsenal pour les déloger de leur siège dans leurs communes respectives lors des élections de 2014. A travers leur ralliement au camp du pouvoir, ces maires de Taxawu Dakar ont réussi à inverser la volonté des populations de Dakar qui avaient voté massivement pour Taxawu Dakar.
En effet, alors que la coalition majoritaire au pouvoir ne contrôlait qu’une seule commune, les anciens compagnons de Khalifa Sall ont permis aujourd’hui au chef de l’Etat de contourner la volonté populaire des Dakarois pour devenir majoritaire dans la capitale. Parmi ces élus de Taxawu Dakar qui ont retourné leur veste, on peut citer entre autres, Doudou Issa Niass, maire de la commune de Biscuiterie, Jean Baptiste Diouf, maire de la commune de Grand Dakar, Alioune Ndoye, maire de la commune de Dakar Plateau, Santi Sène Agne, maire de la commune de Sicap Liberté, Mame Amadou Samba, maire de la commune de Camberène, Ousmane Ndoye, maire de la commune de Fass-Colobane-GueuleTapée et Moussa Sy, maire de la commune des Parcelles Assainies et autre Banda Diop, maire de la Patte d’oie Builders. Aujourd’hui, la coalition Benno Bokk Yaakaar avec ces ralliements compte dans son escarcelle 11 communes de Dakar dont 8 gagnées par Taxawu Dakar.
Les trois autres sont Amadou Guèye, maire de la commune de Ngor, Samba Bathily Diallo, maire de la commune de Ouakam et Abdoulaye Diouf Sarr de la commune de Yoff par ailleurs, seul maire élu sous la bannière de Bennoo Bokk Yaakaar en 2014.