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2 juillet 2025
LA MÉDINA, UNE GALERIE À CIEL OUVERT
Collages, peintures, graffitis… Dans la Medina, des dizaines d’artistes investissent les murs des maisons et redonnent une seconde vie au cœur historique de Dakar
Sur la façade en bois de la petite maison à un étage, un regard fixe le passant. L’œil gauche est niché entre deux fenêtres grillagées ; le droit, à moitié dissimulé par une bâche qui traîne dans la rue. Le visage de l’enfant, de même que la petite boucle d’oreille qui pend à son oreille, sont bien visibles. La fresque a été peinte en 2015 sur l’une des plus vieilles maisons de la Médina par le collectif Sabotaje Al Montaje, qui réunit des grapheurs originaires des Canaries.
Collages de photographies, peintures murales, graffitis… Il suffit de déambuler dans le quartier pour profiter des dizaines d’œuvres plaquées sur les portes et les façades des maisons. Ici des femmes noires à la coiffure afro, aux robes tout droit sorties de l’époque de Louis XIV, s’apprêtent à monter dans un palanquin aux couleurs des cars rapides dakarois (Doline Legrand Diop, 2018) ; là un chat allongé attend paresseusement que des humains imprudents se fassent piéger par une souricière où les francs CFA tiennent lieu de fromage (Marto, 2016). « Mais depuis que le chat est là, il n’a encore attrapé personne », plaisante Mamadou Boye Diallo.
Des murs qui racontent une histoire
À 32 ans, ce Dakarois est le fondateur de l’association Yataal Art (« Élargir l’art »). Depuis sa création, en 2010, une centaine d’artistes de toutes nationalités sont venus peindre les murs du quartier. « Les fresques murales, elles sont d’abord pour les maisons elles-mêmes, explique Mamadou Boye Diallo. Pour rendre l’art accessible, il fallait bien le faire sortir des musées et des belles galeries, et l’amener jusqu’aux quartiers défavorisés. L’art que l’on défend est un art vivant. L’après-midi, les habitants sortent devant les fresques pour partager le thé, c’est devant ces œuvres que les gens baptisent leurs enfants, qu’ils se marient… Ce sont des murs qui racontent une histoire. »
En 1914, quand les colons décident d’installer leur administration sur le Plateau, ils déplacent (« déguerpissent », dirait-on aujourd’hui) les populations noires aux portes du centre-ville, donnant ainsi naissance à la Médina. Il s’agissait selon eux de prévenir une épidémie de peste. Foyer d’une population hétéroclite, le quartier verra naître des artistes iconiques tels que le chanteur Youssou N’Dour et le percussionniste Doudou N’Diaye Rose.
Dans une ville où la rue sert souvent de vitrine aux artistes, la Médina revendique sa spécificité. « À Dakar, le street art se pratique surtout le long des routes, sur des infrastructures publiques. Nous, c’est différent. On travaille sur d’anciennes maisons détériorées auxquelles on donne une seconde vie. Les artistes n’ont besoin d’aucune autorisation de la ville, juste celle des habitants de la maison sur laquelle ils travaillent, puisque c’est une propriété privée », revendique Mamadou Boye Diallo.
Bouche-à-oreille
L’un des artistes le plus représenté – et le plus connu – du quartier est aussi un enfant de la Médina. Toute la journée, Pape Diop peint, avec ce qu’il peut (café, huile de moteur, mégots de cigarettes) et sur tout ce qu’il trouve (murs, sols, morceaux de bois ou cartons). Son personnage de prédilection ? Serigne Touba [guide spirituel et fondateur du mouridisme]. Marginal pour certains, génie incompris pour d’autres, il a exposé ses œuvres en 2019 à l’Institut français de Dakar.
Le président par intérim de la Confédération africaine de football (CAF), Constant Omari, s'est entretenu avec France 24 depuis Douala, au Cameroun, où se déroule le CHAN-2020*.
Le président par intérim de la Confédération africaine de football (CAF), Constant Omari, s'est entretenu avec France 24 depuis Douala, au Cameroun, où se déroule le CHAN-2020*. Interrogé sur la pertinence d'organiser la compétition dans un contexte de reprise épidémique du Covid-19 en Afrique et d'augmenter le nombre de spectateurs, le Congolais répond que "le CHAN devrait être organisé".
"Pour le moment, on n'a pas observé de propagation massive à cause de la compétition. Dieu merc ! Jusqu'ici tout se passe très bien", dit Constant Omari, qui écarte tout impératif financier à accueillir des spectateurs dans les stades. "Les droits d'entrée n'ont pas d'influence prépondérante sur les recettes. Elles proviennent plutôt les droits commerciaux et les droits de retransmission."
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LES MÉDIAS APPELÉS À L'AUTOCRITIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le patron du groupe e-média, Mamoudou Ibra Kane pointe un doigt accusateur vers les médias classiques concernant les dérapages récurrents notés dans la presse
Revenant sur le livre d'Ousmane Thiongane intitulé les ''Promesses du numérique'', Mamoudou Ibra Kane pense que la presse a intérêt à s'approprier le numérique pour parler au grand public. A propos des dérapages récurrents notés dans la presse, le patron du groupe e-média pointe un doigt accusateur vers les médias classiques. ''Je crois que les médias classiques ont une part de responsabilité. D'abord en abandonnant le métier aux autres. Et aussi en favorisant un genre nouveau dans le traitement de l'information''.
8 MORTS DANS UN ACCIDENT SUR L’AXE KAOLACK - KAFFRINE
Un accident de la circulation d’une rare violence s’est produit, ce matin, à Daga Diakhaté dans la commune de Ngathie Naoudé .
Un accident de la circulation d’une rare violence s’est produit, ce matin, à Daga Diakhaté dans la commune de Ngathie Naoudé (région de Kaolack).
C’est sur l’axe Kaolack - Kaffrine qu’un camion est entré en collision avec un véhicule de transport en commun de type mini car.
Le bilan provisoire fait état de 8 morts dont les 7 ont été dénombrés sur le coup et plusieurs blessés.
LE GÉNÉRAL SENE, UN AS DU RENSEIGNEMENT
Après sept (07) ans passés à la tête de la Délégation nationale au Renseignement, le général Papa Farba Sarr s’en va ! Il vient d’être remplacé à ce poste stratégique par un très fin connaisseur et spécialiste du renseignement, le général Cheikh Sène
Après sept (07) ans passés à la tête de la Délégation nationale au Renseignement (Dnr), le général (Er) Papa Farba Sarr s’en va ! Il vient d’être remplacé à ce poste stratégique par un très fin connaisseur et spécialiste du renseignement, le général Cheikh Sène, ancien Haut commandant de la Gendarmerie nationale.Celui que l’on qualifiait souvent d’« inamovible » dans les colonnes du "Témoin", le très mystérieux amiral Pape Farba Sarr, a donc finalement été contraint de céder la place, rapporte le Témoin repris par nos confrères de Leralnet . Une place stratégique que bien des généraux lorgnaient depuis des années ! Il a été nommé conseiller spécial du président de la République. Issu du Prytanée militaire de Saint-Louis, Dr Cheikh Sène, le nouveau « M. Grandes oreilles » du Sénégal avait une double vocation : Le Barreau et l’Armée.Le Barreau ? Pourquoi ?Certains de ses anciens camarades étaient persuadés que Cheikh Sène aurait été un très « mauvais » avocat puisqu’il est à la fois discret, pieux, effacé et calme. Des qualités humaines qui ne font pas un bon avocat, un métier où il faut des effets de manches pour « casser » le prétoire et subjuguer le public. Voire faire le buzz dans les médias…Ne pouvant être un bon avocat, l’ancien enfant de troupe ne pouvait donc que servir sous les drapeaux. Après son baccalauréat, l’enfant de Rufisque réussit avec brio le concours d’entrée à l’Ecole des officiers de la gendarmerie de Melun (France).Dès sa sortie d’école, il se voit confier un peloton de gendarmerie mobile avant de devenir commandant d’escadron. Au niveau de la Gendarmerie territoriale, Cheikh Sène a commandé les compagnies de gendarmerie de Thiès et de Diourbel.Puis, il a été tour à tour commandant du Groupement des moyens généraux, chef de la division Renseignements / Transmissions (tiens, tiens !), chef de la chaîne Emploi-Opérations de l’Etat-major, chef des Opérations de la gendarmerie, commandant de la gendarmerie territoriale etc.Titulaire d’un doctorat d’Etat en droit, le nouveau patron de la Délégation générale du renseignement reste et demeure toujours un « As » du renseignement c’est-à-dire l’un des plus hommes les mieux renseignés au monde. Des renseignements au service de son pays…
ASSANE DIOUF HUME L’AIR DE LA LIBERTÉ
Condamné, ce jeudi 28 février par le tribunal correctionnel de Dakar, pour outrage à agents dans l’exercice de ses fonctions, il va être libre puisque la période de la détention préventive a couvert la peine qui lui a été infligée.
Assane Diouf voit enfin le bout du tunnel. Derrière les barreaux depuis plus de 8 mois, il hume désormais l’air de la liberté et va retrouver les siens. Condamné, ce jeudi 28 février par le tribunal correctionnel de Dakar, pour outrage à agents dans l’exercice de ses fonctions, il va être libre puisque la période de la détention préventive a couvert la peine qui lui a été infligée. Toutefois, il a été relaxé des chefs de rébellion et d’appel à un attroupement armé non suivi d’effet.
En effet, quoique son client soit libre, Me Ciré Clédor Ly fustige toujours le fonctionnement de la justice. Réagissant à la peine qui a été infligée à son client, il dit constater qu’on est en train de dévoyer la justice et le système judiciaire. Etayant ses propos, il soutient que des pouvoirs énormes sont entre les mains du procureur et du doyen des juges d’instruction qui en abusent. Ce qui le pousse à plaider pour la réforme du système judiciaire.
Ciré Clédor Ly plaide pour l’audit du procureur et du doyen des juges d’instruction
« On doit auditer le travail du procureur de la République depuis qu’il est là. On doit auditer le travail du juge d’instruction et de certains cabinets d’instruction. On doit se poser la question de savoir pourquoi des gens sont gardés en prison en violation des principes de la présomption d’innocence. Le système judiciaire est malade, il est en pente et que l’état de droit est en train de partir en lambeaux et qu’il y a des abus de qualification, des abus de procédures », a dénoncé l’avocat qui dit ne plus comprendre pourquoi l’opportunité des poursuites reste toujours entre les mains de la justice. « Aujourd’hui tout le monde se tait face aux dérives de la justice, demain tout le monde sera victime », alerte Me Ciré Clédor Ly.
Revenant sur son client, il a relevé qu’il a fait pratiquement 8 mois de détention pour rien. « L’infraction qui a été introduite dans la procédure pour pouvoir contourner la loi qui ne permettait pas qu’on le mette en détention a été la provocation à un attroupement armé non suivi d’effet. Il a été relaxé et blanchi pour ça parce que, en réalité, les propos qu’on lui prêtait étaient mensongers. Et les débats d’audience, l’audition et le visionnage de la cassette ont permis au juge de se faire une religion comme quoi cette infraction n’existait pas et qu’elle a été introduite rien que pour pouvoir le garder en prison. Il a été aussi blanchi à grande eau pour rébellion parce que tout le monde a assisté à son arrestation. Il était la victime dans cette affaire », a déclaré Me Ciré Clédor qui indique que si son client le lui autorise, il va saisir les juridictions internationales.
DES OPÉRATIONS EN COURS POUR ’’NEUTRALISER’’ DES BANDES ARMÉES
L’Armée est en train de mener depuis mardi des opérations en zone militaire numéro 5, dans la région de Ziguinchor (Sud), pour ’’neutraliser’’ des éléments armés auteurs d’exactions contre les populations
Ziguinchor, 28 jan (APS) - L’Armée est en train de mener depuis mardi des opérations en zone militaire numéro 5, dans la région de Ziguinchor (Sud), pour ’’neutraliser’’ des éléments armés auteurs d’exactions contre les populations, a appris l’APS.
’’Les Armées sénégalaises mènent depuis le 26 janvier des opérations en zone militaire numéro 5 dans le cadre d’une mission de sécurisation des populations (...) pour un triple objectif’’, a confié, jeudi, dans un communiqué, la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA).
La première mission de ces opérations est de ’’neutraliser les éléments armés qui ont pris refuge dans cette zone pour perpétrer des exactions contre les populations, les empêchant ainsi de vaquer librement à leurs activités socio-economiques’’, selon le texte.
’’Ces bandes armées n’hésitent pas à attenter à la vie de paisibles citoyens’’, a poursuivi la même source, indiquant que le 29 novembre dernier trois jeunes du village de Niadiou ont été enlevés par des éléments armés’’.
’’Les restes mortuaires de deux d’entre eux ont été retrouvés le 18 décembre dernier par une patrouille militaire dans la forêt de Bissine’’, village symbole du mouvement des retours des populations en cours dans la partie sud du pays du fait de la relative accalmie notée depuis quelques années.
Il s’agit aussi à travers ces opérations de poursuivre ’’l’accompagnement sécuritaire du retour des populations longtemps déplacées à Ziguinchor, en particulier celles des villages de la commune de Boutoupa Camaracounda qui ont retrouvé leurs terroirs depuis juillet 2020 après plusieurs année d’absence’’, a indiqué la DIRPA.
Selon l’Armée, ces opérations en cours dans la zone sud du pays visent aussi à ’’lutter contre les activités illicites de ces bandes armées qui entretiennent une économie criminelle, notamment la culture et le trafic de chanvre indien, la coupe illégale de bois et la contrebande de marchandises’’.
’’Les Armées sont déterminées à remplir sur toute l’étendue du territoire national leur mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations et de leurs biens’’, a insisté la DIRPA.
LES DG DE PETROSEN ET FORTESA AFFICHENT LEUR OPTIMISME
Les flammes de l’incendie du puits de gaz de Ngadiaga sont désormais maitrisées par les Américains de la société Halliburton, dépêchés sur les lieux pour éteindre le feu qui s’était déclaré le 19 décembre dernier
Comme annoncé hier par Emedia.sn, les flammes de l’incendie du puits de gaz de Ngadiaga sont désormais maitrisées par les Américains de la société Halliburton, dépêchés sur les lieux pour éteindre le feu qui s’était déclaré le 19 décembre dernier, sur le site d’exploitation de gaz naturel dénommé SA2 en phase test, à Ngadiaga, un village situé à Thiès.
Dans un communiqué qui nous est parvenu ce jeudi, les Directeurs généraux des sociétés Fortesa et de Petrosen, chargées de l’exploitation dudit gaz naturel reviennent en détail sur les travaux d’extinction, toujours en cours et affichent leur optimisme. Nous vous proposons le communiqué in extenso ainsi que quelques images prises sur le théâtre des opérations.
« Le feu qui s’est déclaré le 19 décembre 2020, sur le puits de SA-2, dans le village de Dieuleuk Peul, a été éteint durant quelques heures ce mardi 26 janvier 2021, conformément à la stratégie qui a été retenue. Sur les trois options retenues de la phase 1, une opération d’extinction et de neutralisation du gaz a été mise en œuvre avec injection de « brine » (un mélange d’eau et de sel) à travers des ouvertures sur le BOP.
L’opération a démarré par le refroidissement de la structure suivi de l’extinction de la flamme avec les jets d’eau. Trois minutes après, la flamme a été maitrisée et éteinte. A la suite, les équipes se sont attaquées à l’arrivée du gaz par injection de « brine ».
Pour cette opération, les techniciens avaient besoin en effet d’éteindre la flamme pour permettre aux équipes de mieux travailler et de se rapprocher au plus des installations du puits. L’opération de pompage a pris fin vers 15 h 30 mn car le résultat attendu n’a pu être obtenu ; les équipes techniques ont procédé au rallumage de la flamme après avoir retiré les équipements et les engins. Cette opération fera l’objet d’une évaluation technique exhaustive pour préparer les phases suivantes.
Le feu maitrisé pendant quelques heures
Pour rappel, voilà quatre semaines qu’un incendie sur un des puits de gaz s’est déclenché dans le village de Dieuleuk Peul à Ngadiaga, commune de Notto Gouye Diama. L’opération pour la maîtrise du puits et l’extinction du feu, complexe et délicate, est menée par une équipe de la société américaine Haliburton appuyée par les techniciens sénégalais et les sapeurs-pompiers.
La manœuvre est déclinée suivant trois phases consistant d’abord, après la sécurisation du périmètre, à dégager tous les débris autour du puits afin de permettre une évaluation exhaustive de l’état des installations du puits, suivi d’une seconde phase qui consiste à avoir accès au puits de manière à couper les équipements de surface qui ont été affectés par l’incendie, à poser un équipement temporaire permettant d`injecter dans le puits du brine (un mélange d’eau et de sel) afin de stopper les venues de gaz naturel en surface, et une troisième phase consistant à installer de nouveaux équipements de protection du puits (BOP, tête de puits etc.).
La première phase a été un franc succès malgré la masse et le poids des engins et autres appareils de forages calcinés par la flamme. Cette opération, qui nécessitait plus d´une semaine d’intervention, a été effectuée très rapidement en une journée par les équipes d’intervention.
Les équipes ont entamé concomitamment les préparatifs pour la deuxième phase en procédant à l’installation des équipements et autres installations, y compris la création d’un bassin d’eau d’une capacité de 4000 m3, d’un réseau alimentant les lances à eau, etc.
Durant plusieurs jours, les équipes ont effectué plusieurs assauts sur la flamme ce qui leur a permis d’évaluer la pression de sortie du gaz ainsi que les différents orifices au niveau desquels la sortie s’effectue. Ce travail a permis aux équipes d’avoir une meilleure idée de la situation, pour dresser un plan de sécurisation du puits dans les normes et standard en HSE.
Le gaz naturel qui remonte en surface est brûlé à travers la tête de puits. Malgré le caractère impressionnant des flammes, cela présente moins de danger qu’une sortie de gaz sans flammes. Le site est sous la protection de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers qui veillent jour et nuit pour sécuriser les lieux.
Toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la sécurité des populations de la zone, aussi bien sur le plan de la santé et de l’environnement. Contrairement aux dires, le gaz naturel du puits qui brule ne contient aucune composante toxique, notamment l’hydrogène sulfuré, à même d’impacter la santé des populations et des équipes d’intervention.
Fortesa et PETROSEN remercient toutes les parties prenantes et appellent à la responsabilité de tout un chacun, pour la réussite de l’opération. »
TROIS JEUNES ARRÊTÉS AUX ETATS-UNIS APRÈS UN INCENDIE CRIMINEL AYANT TUÉ CINQ SÉNÉGALAIS
Trois adolescents suspectés d'avoir déclenché volontairement un incendie ayant causé l'été dernier la mort d'une famille sénégalaise, dont deux enfants en bas âge, ont été arrêtés mercredi dans le Colorado
Trois adolescents suspectés d'avoir déclenché volontairement un incendie ayant causé l'été dernier la mort d'une famille sénégalaise, dont deux enfants en bas âge, ont été arrêtés mercredi dans le Colorado, selon les autorités locales.
"Nous avons placé en détention trois mineurs pour ce crime. Les suspects, dont deux sont âgés de 16 ans, et un de 15 ans, ont été arrêtés" dans le comté de Jefferson, a déclaré la police de Denver, capitale du Colorado. Les trois suspects, de sexe masculin, qui se connaissent mais n'ont pas de lien de parenté, devront répondre de plusieurs chefs d'accusation dont meurtres prémédités, tentatives de meurtres prémédités et incendie volontaire.
L'homicide des cinq membres de la famille Diol, Djibril Driol, sa femme Adja, et leurs trois enfants, brûlés vifs dans l'incendie de leur maison en août dernier à Denver, avait profondément choqué la population, en particulier la communauté sénégalaise immigrée de l'Etat. Trois occupants de la maison avaient réchappé au brasier en sautant par les fenêtres de l'habitation."Cela m'a profondément bouleversé", a souligné le maire démocrate de Denver, Michael Hancock lors d'une conférence de presse mercredi. "Beaucoup d'entre nous se sont demandés qui avait pu commettre un crime pareil envers une famille si resplendissante".
Des images des criminels publiées par la police montrant des individus masqués et vêtus de sweat-shirts à capuche, et le fait que les victimes soient d'origine sénégalaise, avaient notamment semé la peur et fait craindre un crime raciste, une théorie écartée par les autorités pour le moment."Les enquêteurs n'ont pas trouvé de preuves qui indiquent que ce crime est motivé par le racisme", a indiqué la police dans un communiqué.
Le tribunal doit désormais se prononcer pour déterminer si les trois adolescents seront jugés en tant que mineurs ou en tant qu'adultes.
Par Thierno BOCOUM
CATASTROPHE SANITAIRE, ENFIN UN DECRET EST SORTI
Nous sommes dans un état d’exception depuis 5 jours sans que les personnes sur qui s’appliquent des mesures exceptionnelles ne soient au courant
Comme par enchantement, un décret en date du 22 janvier sur la mise en place d’un état d’exception est sorti ce 26 janvier et signé par le président de la République. Ce qui veut dire que nous sommes dans un état d’exception depuis 5 jours sans que les personnes sur qui s’appliquent des mesures exceptionnelles ne soient au courant.
Hallucinant ! Il s’y ajoute que le maintien du couvre-feu sur la base de la nouvelle loi a été officiellement annoncé comme étant une décision du Président de République bien avant ce 22 janvier 2021. Ce fut le cas d’abord le 19 janvier à travers un communiqué du ministre, porte-parole de la présidence de la République.
Ensuite le 20 janvier dernier à travers un communiqué du conseil des ministres. Le couvre-feu a été donc maintenu dans les régions de Thiès et de Dakar, en s’adossant sur la nouvelle loi sans que nous ne soyons officiellement dans un état d’exception. Pis, si nous nous penchons sur le décret numéro 2021-66 proclamant l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Thiès et de Dakar, nous constatons d’énormes failles et un acte qui creuse l’illégalité plus qu’il ne rétablit la légalité.
L’article premier du décret dispose qu’ « est proclamé pour une durée d’un mois, à compter du 22 janvier 2021, l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès » Le terme « état de catastrophe » n’existe pas dans la loi 2021-18 modifiant la loi 69-29 du 29 Avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège. Cette loi parle de « gestion de catastrophe sanitaire » et non d’ « état de catastrophe sanitaire »
Si l’état d’urgence est obligatoirement proclamé à travers un décret comme c’est bien précisé à l’article 2 al 2 de la loi susvisée, la gestion des catastrophes sanitaires est faite à travers des mesures (art 24 nouveau). La loi ne prévoit pas qu’elle soit proclamée par décret. L’article 24 nouveau est clair : « En cas de survenance de catastrophe naturelle ou sanitaire, il est donné, à l’autorité administrative compétente, sans que soit proclamé l’état d’urgence ou l’état de siège, pouvoir de prendre des mesures visant à assurer le fonctionnement normal des services publics et la protection des populations » Par conséquent ce sont les mesures qui visent la loi qui sont attendues en cas de catastrophe sanitaire et non un décret portant proclamation d’un « état d’urgence sanitaire » qui n’existe pas dans la loi.
Ce sont les mesures prises dans le cadre de la gestion d’une catastrophe sanitaire qui ont une durée d’un mois renouvelable une fois et non l’état de catastrophe sanitaire qui n’existe pas. L’article 24 al 2 nouveau est clair: « ces mesures peuvent notamment consister en l’instauration d’un couvre-feu et la limitation des déplacements sur tout ou partie du territoire national pour une durée d’un mois renouvelable une fois ». Donc le fait de proclamer l’état de catastrophe sanitaire pour un mois renouvelable une fois n’est conforme à aucune disposition de la loi.
l’article 2 du décret précise que les pouvoirs énoncés dans la nouvelle loi sur le volet de la gestion des catastrophes sanitaires « peuvent être exercés par les ministres dont l’intervention est nécessaire, les gouverneurs et les préfets compétents dans les régions de Dakar et de Thiès. » Même si la loi permet effectivement à ces autorités administratives d’intervenir à travers le pouvoir de délégation du Président de la République (art 25 nouveau al 2), il n’en demeure pas moins qu’il faut nécessairement des actes matérialisant leur décision. Aujourd’hui le couvre-feu est, par exemple, appliqué sans qu’aucun acte administratif ne soit pris en conformité aux dispositions de la nouvelle loi. Et nous affirmions, dans une contribution du 20 janvier dernier que : « Le Président de la République ne peut évidemment pas s’adosser sur les arrêtés déjà pris par les gouverneurs de Dakar et de Thiès; et leur doter d’une légalité à travers la promulgation de la loi susvisée. Ces arrêtés ont été pris avant la promulgation de la loi et ne comportent (évidement) aucun visa faisant référence à la nouvelle loi.
D’ailleurs le principe de la non rétroactivité de la loi ne peut permettre une telle gymnastique. » Il est évident que l’Etat sénégalais a fait appliquer, en toute illégalité, ces arrêtés des gouverneurs jusqu’à ce 26 janvier qui marque la fin de l’interdiction de circuler de 21h à 5h qui avait été décidée à cet effet.
Pour continuer le couvre-feu et les mesures d’interdictions liées à la gestion des catastrophes sanitaires, à la place d’un arrêté visant la nouvelle loi, le ministre de l’intérieur a préféré sortir un communiqué ce mardi 26 janvier qui n’a évidemment aucune valeur juridique.