SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
5 juillet 2025
par Oumou Wane
MACKY SALL ET OMAR SY, DEUX GUERRIERS DES TEMPS MODERNES
Notre président a été désigné comme l'l’individu unique qui va allumer la flamme olympique des JO de Tokyo. C’est une fierté pour chaque Sénégalais et un honneur incommensurable qui nous est rendu à tous à travers notre dirigeant
Mais pourquoi donc, nous autres sénégalais, boudons-nous toujours notre plaisir quand quelque chose de bien nous arrive ? Surtout si c’est quelque chose de glamour et d’excitant et que les bonnes nouvelles s’enchainent ?
Aux dernières informations, les autorités japonaises auraient décidé, à l’occasion des prochains Jeux Olympiques d’été prévus du 23 juillet au 8 aout 2021, de mettre les projecteurs sur une nation africaine. Et semble-t-il, le Japon a demandé au président Macky Sall s’il accepterait d’allumer la flamme de cette édition. Pincez-moi si je rêve ! Notre président a été désigné comme l’homme, l’illustre citoyen sur la planète, l’individu unique qui va allumer la flamme olympique des JO de Tokyo. C’est une fierté pour chaque Sénégalais et un honneur incommensurable qui nous est rendu à tous à travers notre dirigeant… On aime !
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, voilà que notre président a reçu le plébiscite de tous ses homologues africains, lors du 34ème sommet ordinaire de la CEDEAO tenu en visioconférence, et a été choisi par ses pairs comme président en exercice de l’Union Africaine pour la période 2022-2023. Un rôle qui ne manquera pas d’appuyer son leadership dans un nouveau Nepad et clairement pour le futur programme ‘’Plan Afrique Emergente’’ (PAE)…
Avant tout cela et à propos de grands rôles, notre président de la République avait reçu pour une visite de courtoisie notre compatriote franco-sénégalais Omar Sy, star planétaire dont le nom fait briller notre pays au firmament des étoiles d’Hollywood. Lors de cette visite, l’acteur a « félicité le chef de l’Etat pour le travail qu’il fait à la tête du pays, notamment dans le domaine des infrastructures ». Nous devrions nous réjouir et voir en cela une belle histoire de retrouvailles et de reconnaissance réciproque de deux grands lutteurs, chacun dans leur domaine.
Ce grand acteur, s’il était né il y a un siècle dans le Fouta, d’où est originaire sa famille, quelle vie aurait-il eu ? D’une certaine manière, pour un acteur franco-sénégalais, résidant à Los-Angeles, le nomadisme est lié à son activité principale et par sa foi musulmane, il accorde beaucoup d’importance à ses traditions. Dans la vie, il est le père comblé de cinq enfants âgés de 2 à 17 ans, qu'il élève avec son épouse Hélène. Si le comédien est très proche de ses enfants, il a récemment donné sa vision personnelle de la paternité dans le Journal du Dimanche. "Je me souviens avoir lu quelque part qu'être père c'est construire des souvenirs. Je trouve ça beau et j'essaie de l'appliquer. En ne cassant pas la chaîne qui a débuté avec mes ancêtres, on en revient à la transmission…"
Combien d’entre nous sommes attachés à ce point à nosorigines sénégalaises et aux valeurs auxquelles elles sont associées ?
C’est pourquoi je redis, ne boudons pas notre plaisir d’entendre que Omar Sy a profité de sa rencontre avec le chef de l’Etat sénégalais pour lui faire part de ses projets, notamment en faveur de la jeunesse. En effet, celui qui s’est révélé au monde entier avec le film “Intouchables” et qui confirme son statut de star internationale dans « Lupin », a affirmé qu’il était prêt à injecter des fonds dans le secteur audiovisuel pour appuyer les jeunes désireux de booster leurs activités.
Enfin, quand je vois Omar Sy en train de discuter, puis rire et danser avec des enfants des rues, un grand sourire aux lèvres, je trouve que c’est d’une délicatesse émouvante. Ce sont des valeurs qui me parlent. Alors, lorsque ces deux colosses sont réunis, Omar Sy et Macky Sall, en réunion de courtoisie, je me dis qu’ils incarnent chacun à leur façon les combats d’aujourd’hui et qu’il s’agit en cela de guerriers des temps modernes.
Oumou Wane
En hommage à Abdou Aziz Mbaye
BABACAR KANTE HERITE DE LA PATATE CHAUDE DU DIALOGUE NATIONAL
Le professeur de droit public a été désigné par le président de la République pour remplacer feu le général Mamadou Niang
Doyen honoraire de l’UFR des Sciences juridiques et politiques de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, le professeur de droit public Babacar Kanté a été désigné par le président de la République pour remplacer feu le général Mamadou Niang à la tête de la Commission politique du Dialogue national. Le Témoin revient sur le parcours de ce brillant intellectuel qui a fait l’unanimité des acteurs politiques et de la société civile participant au dialogue politique pour être le futur patron de ce cénacle.
« Pr Babacar Kanté était la personne la mieux indiquée pour succéder au défunt général Mamadou Niang ». Ainsi s’exprime un membre de la société civile participant au Dialogue politique. A en croire cette éminente figure, si le président Macky Sall a pris la décision ce 03 février de nommer le Pr Babacar Kanté, c’est que ce dernier a fait l’unanimité autour de sa personne. Il a été proposé au chef de l’Etat par les 4 pôles (de la majorité, de l’opposition, des non-alignés et de la société civile). « Ecoutez c’est à l’unanimité que les 4 pôles ont porté leur choix sur le Pr Babacar Kanté qui a une pratique avérée et une expérience nationale et internationale en matière de processus électoraux. Nous ne pouvions avoir un meilleur choix d’autant que d’autres noms comme ceux du Pr Alioune Sall de l’UCAD et Mazide Ndiaye de la Société civile étaient aussi annoncés.
Seulement ces derniers ne pouvaient guère faire de l’ombrage au Pr Kanté qui peut bien remplacer le général Niang » souligne notre interlocuteur qui a préféré garder l’anonymat. Né le 26 juin 1950 à Diourbel, Babacar Kanté a décroché son baccalauréat, Série A4 en 1971 avec la mention Assez Bien. Quatre ans plus, en 1975, il obtient sa maîtrise de droit public, Option Relations internationales. En 1976, le professeur Kanté obtient son Certificat d’Etudes Spécialisées en droit public. L’année suivante, en 1977 précisément, il décroche son diplôme d’Études Approfondies de droit public. En 1983, il obtient son doctorat d’État de droit public avec la mention Très honorable et les félicitations du jury et autorisation de publication. Le jeune Babacar ne s’en arrêtera pas là. Il décroche en 1985 son agrégation de droit public et de science politique. Dix ans plus tard, en 1995 plus exactement, le nouveau président du Comité de pilotage du dialogue politique s’inscrit sur la liste d’Aptitude aux Fonctions de Professeur titulaire de droit public et de science politique. Le professeur Babacar Kanté a aussi une carrière universitaire très riche. Car, de 1977 à 1983, il a été assistant de droit public aux Universités de Dakar et d’Orléans, France. De 1983 à 1985, Babacar Kanté a été Maître assistant associé à l’Université de Dakar.
De 1985 à 1990, le Diourbellois est Maître de conférences Agrégé de droit public et de science politique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. De 1990 à 1995, M. Kanté a été Maître de conférences Agrégé de droit public et de science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Depuis 1995 : Professeur titulaire de droit public et de science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le professeur Babacar Kanté est membre de plusieurs organisations nationales et internationales. Il a aussi écrit plusieurs ouvrages parmi lesquels « la démocratie en Afrique », les élections, la décentralisation et la gestion des ressources naturelles, la gestion des conflits, Ethique, droits humains et VIH/SIDA, La justice constitutionnelle, Les droits culturels…
Retour en terrain connu…
Le professeur Babacar Kanté ne sera pas en terrain méconnu à la tête de la commission politique du Dialogue national. A preuve, il a été de 1998 à 1999 membre de l’Observatoire National des Élections du Sénégal (ONEL). L’ONEL était composé de neuf personnalités indépendantes reconnues pour leur intégrité et était chargée de superviser le bon déroulement du processus électoral dans notre pays. A ce titre, la première équipe a supervisé les élections législatives de 1998 et les élections sénatoriales de 1999. L’actuel président du Comité de pilotage du dialogue politique a été aussi, de 1997 à 1998, membre de la Commission Cellulaire de Concertation des Partis Politiques du Sénégal. Cette Commission cellulaire était composée de personnalités reconnues pour leur indépendance et leur compétence, ayant pour mandat de mettre en forme les termes de l’accord entre les partis politiques sur le système électoral sénégalais. Il faut également signaler que le professeur Babacar Kanté a été vice-président du Conseil constitutionnel de 2002 à 2008.
MAMADOU DIOP DECROIX « Nous espérons que le comité a entériné sa nomination »
Interpelé sur la nomination du professeur Babacar Kanté, le secrétaire général de Aj/Pads, Mamadou Diop Decroix espère d’emblée que le comité a entériné ça. « Si c’est le cas nous sommes d’accord. Le professeur a une bonne expérience électorale depuis très longtemps. Il a été là du temps des présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Donc, si les uns et les autres acceptent c’est parce qu’on le considère comme quelqu’un d’indépendant. Je n’aimerais pas utiliser le mot neutralité parce que je ne crois pas à la neutralité », a déclaré l’ancien ministre et député Mamadou Diop Decroix. De toutes les façons les réactions ne manqueront pas dans les heures ou jours à venir. Beaucoup de dossiers notamment la refonte du fichier électoral, l’organisation des élections locales, législatives et la présidentielle de 2024 l’attendent sur sa table…Il reste que le Pr Kanté hérite d’une patate chaude puisque le Comité du dialogue politique connait des débats houleux à cause de la nature des enjeux discutés comme les règles du jeu politique, le processus électoral, le fichier électoral, les élections, mais aussi la question du futur politique de Karim Wade et Khalifa Sall. Sans compter le cumul des fonctions de président de parti et président de la République dont l’opposition réclame la fin !
QUATRE DEFAITES APRES CINQ JOURNEES, RIEN NE VA A NIARY TALLY
Niary Tally n’est pas à la fête pour cette saison. Défait par Diambars lors de la première journée, (2- 1), le club de Pape Djibril Wade a vite compris que la saison serait longue
Après cinq journées, Niary Tally peine à trouver ses marques dans le championnat sénégalais. Classés au 14ème rang, soit la première place relégable avec trois points, les hommes de Pape Thiaw traversent des moments difficiles en ce début de saison
Niary Tally n’est pas à la fête pour cette saison. Défait par Diambars lors de la première journée, (2- 1), le club de Pape Djibril Wade a vite compris que la saison serait longue. Une situation qui inquiète sérieusement ses supporters et dirigeants. Après 5 journées, le bilan du club de la Sicap est à la limite catastrophique.
Les Dakarois n’ont connu qu’une seule victoire en championnat. Et c’était lors de la deuxième journée contre l’AS Douanes (2-1). Et depuis lors, le club enchaîne les contre-performances. Il a été battu par Teungueth (2-1), le Ndiambour de Louga (1-0), l’US Gorée (0-1) et Diambars (2-1). Avec ses statistiques, les hommes de l’ex-international sénégalais sont donc dans la zone dangereuse. «Quand on regarde la physionomie du match, parfois on confond vitesse et précipitation. C’est ce qui pousse parfois à louper certaines choses, surtout pour des joueurs qui n’ont pas totalement confiance», a fait savoir le technicien sénégalais sur Wiwsport.
Par ailleurs, selon le manager, ses joueurs manquent de confiance sur le terrain. « Comme je dis, c’est le football, on continuera de travailler. Ce n’est pas facile pour les gamins et pour le club en ce moment. On continuera de travailler et j’ai confiance en mes joueurs », a-t-il ajouté.
Maintenant la balle est dans le camp du technicien et des membres de son staff qui devront revoir leurs plans pour assurer leur maintien dans l’élite sénégalaise. Une chose est sûre, les Galactiques devront vite se ressaisir lors de cette sixième journée face à Stade de Mbour au stade municipal de Mbao.
BOULAYE DIA SE PRONONCE SUR LE MERCATO
Courtisé de toutes parts, Boulaye Dia est finalement resté à Reims cet hiver
Courtisé de toutes parts, Boulaye Dia est finalement resté à Reims cet hiver. Toutefois, l’international sénégalais sait que son avenir sera de nouveau au cœur des débats durant les prochains mois. Cependant, il ne ferme pas la porte à un départ.
Devancé par Kylian Mbappé au classement des buteurs (14 buts) en ligue 1 française, Boulaye Dia est plus que jamais en course pour le titre de meilleur buteur cette saison. Auteur de 12 buts en 23 journées, le Sénégalais, ne manque pas de prétendants, car ses bonnes performances sur le terrain ne sont pas passées inaperçues. Il a fait l’objet de nombreuses convoitises durant le mercato hivernal en France comme ailleurs. L’Olympique de Marseille a, à un moment donné, été intéressé par ses services avant de recruter Arkadiusz Milik. Crystal Palace et Fulham avaient aussi des visées sur lui, parce que séduits par son profil.
Ainsi durant le mois de janvier, West Ham avait tenté de recruter le Sénégalais afin de compenser le départ de Sébastien Haller. Mais la proposition des Hammers, avec les 15 millions d’euros n’aurait pas été convaincante. Les Londoniens n’étaient d’ailleurs pas les seuls sur le coup puisqu’en Italie, l’AC Milan, Naples ainsi que le Torino étaient également sur la piste de l’attaquant de 24 ans. Malgré tous ces intérêts, le deuxième meilleur buteur de l’élite française est finalement resté au Stade de Reims pour y terminer la saison et essayer d’aider son équipe à jouer le maintien dans le championnat.
L’ETE SERA AGITE POUR BOULAYE DIA
Malgré ces agitations sur le marché des transferts, la révélation de la mi-saison du championnat va tenter de reprendre le cours normal du côté de son club. Revenant sur son faux départ durant ce mercato hivernal, il déclare : «Ce n’est pas si dur que ça, je fais comme si de rien n’était. Ce n’est pas moi qui gère tout ça, mais mon agent et ma famille. Mais si on prend du recul et qu’on voit ça, c’est vrai que c’est allé vite».
Dans les colonnes de «Le Progrès», il a affiché sa surprise par rapport à sa valeur marchande. «Aujourd’hui on me dit que je vaux 15 millions d’euros alors qu’il y a deux ans, je jouais en N2. On le sait, dans le foot, la cote d’un attaquant qui marque augmente très vite et assez haut. Je m’y suis fait à force de l’entendre, heureusement, sinon la tête aurait tourné», a-t-il ajouté. Malgré ses performances dans l’élite française, le natif d’Oyonnax est conscient que son avenir sera de nouveau en jeu dans quelques mois. «Là où j’irai, je veux du temps de jeu, je ne préfère pas partir pour partir. Il faut que je trouve un projet où je pourrai m’améliorer encore. Il ne faut pas se précipiter, je ne vais pas quitter le bateau comme ça», a-t-il soutenu.
Toutefois, il n’exclut pas de rejoindre la Premier League dans l’avenir. «La Premier League m’attire forcément, mais elle attire tout le monde. C’est un championnat que j’aimerais découvrir, l’un des meilleurs du monde. Il y a de nombreux gros clubs, de la rivalité entre eux. Si j’ai l’opportunité d’y jouer, ça sera une récompense pour moi», souligne l’attaquant sénégalais qui est sous contrat avec Reims jusqu’au 30 juin 2022. Sa valeur marchande est estimée à 12 millions d’euros par transfermarkt, mais les dirigeants rémois pourraient demander plus cet été, s’il se montre décisif devant les buts.
VOUS M'AVEZ PEUT-ÊTRE SAUVÉ LA VIE
Revenue au Sénégal, Diary Sow avait pris la parole sur Instagram pour évoquer son prochain livre. Ce qui avait créer la polémique car certains liaient sa disparition à des fins promotionnelles. Elle se prononce à nouveau sur le réseau social
Etudiante de 20 ans inscrite en classe préparatoire au prestigieux lycée parisien Louis-le-Grand, Diary Sow était portée disparue pendant 20 jours (du 4 au 24 janvier dernier) mais signalée aux autorités sénégalaises le 7 janvier. Les milieux étudiants sénégalais, la diaspora ainsi que tous les Sénégalais se sont mobilisés pour la retrouver. Le président Macky Sall lui-même avait donné des instructions à cette fin, selon l’ambassadeur du Sénégal en France, Maguette Sèye. Revenue au Sénégal la semaine dernière, elle avait pris la parole sur Instagram, dans un premier temps, pour évoquer son prochain livre. Ce qui n’avait pas manqué de créer une polémique car certains liaient sa disparition à des fins promotionnelles de son livre. C’est toujours à travers le réseau social Instagram que Diary Sow reprend la parole. Mais cette fois-ci, elle remercie les Sénégalais pour leur mobilisation après sa disparition. Un acte qui lui a « peut être sauvé la vie ». Nous vous proposons l’intégralité de son message.
« J’ai pour le peule sénégalais une profonde reconnaissance. J’aurais de loin préféré taire les explications que l’on me réclame à cor et à cri. Comment expliquer l’inexplicable ? Au fond est ce tellement inconcevable que j’aie pu ressentir un besoin irrépressible de couper les ponts pour un moment ? Mais un ami m’a dit « tu connais l’effet Steisand? » Et j’ai réalisé en une fraction de seconde que mon silence me desservait plus qu’il ne me protégeait. Je cherche à comprendre. Je ne suis pas devineresse, j’étais loin de m’imaginer que les choses allaient aillent se passer ainsi ». «
« J’aurais tout donné pour effacer la peine que j’ai pu causer à la plupart d’entre vous, qui se sont réellement inquiétés pour moi, notamment ma famille mes proches, mais aussi mes camarades étudiants, les autorités, etc ».« Quand après mon retour, j’ai appris tout ce qu’ils avaient fait pour moi, tout ce que le peuple sénégalais d’ici et d’ailleurs était prêt à faire pour moi j’ai été si émue! Malheureusement, il m’est impossible de faire marche arrière et je dois vivre, avancer, avec l’espoir qu’ils n’aient pas fait tout cela en vain. Sans le savoir vous m’avez peut être sauvé la vie, tous autant que vous êtes, car n’eût été votre engagement, je serais peut être encore dans la nature, obnubilée par une quête à l’échec »
« Je tenais donc à écrire ces quelques lignes pour vous remercier pour vos prières, votre inquiétude et votre confiance pour vos ».
Par Dr Aïssatou Mbodj
ADIEU KHASSIM
La grande royale comme tu aimais m’appeler pleure son ami, son conseiller et son confident
La grande Royale comme tu aimais m’appeler pleure son ami, son conseiller et son confident.
Comme beaucoup de relations de franche amitié, la nôtre connut des débuts tumultueux, à l’aune de l’adversité. Adversité acharnée, sans merci, mais adversité empreinte de respect car entre personnes d’honneur. C’était au sortir d’une audience où tu étais avocat de la défense et moi partie civile. Cela peut sembler paradoxal mais cette confrontation me renseigna sur ta haute dimension humaine et ton sens de l’honneur. Car dès que mes conseils Mes Alassane Cissé, le regretté Mbaye Jacques Ndiaye et Mbaye Sène eurent fini de plaider, tu relativisas tes positions et exprimas une sensibilité tout à ton honneur par rapport à la femme et la mère que je suis. Même si le verdict fut prononcé en ma faveur, nous nous retrouvâmes après le procès car Touba s’en était mêlé (tu étais l’avocat du Khalif général des mourides) et surtout, il y a eu la médiation de notre ami commun, celui-là même qui m’a annoncé la nouvelle de ta douloureuse disparition. Cet ami qui se reconnaitra souffre et sait que je souffre avec lui car il est témoin de ton affection pour moi.
Lors du baptême de sa fille, alors que j’étais à Conakry à l’investiture du Président Alpha Condé, tu as été le premier à m’informer que le bébé porte mon nom. En 2011, en plein conseil des ministres, on m’informe que ma maison de Bambey avait été saccagée par des élèves en grève. Tu pris les choses en main dès que tu appris la nouvelle, te déplaçant dare-dare jusqu’à Bambey avec notre ami en dépit de tes agendas chargés.
Tu m’assisteras dans cette épreuve et, preuve supplémentaire de ton humanisme-humain parmi les hommes, me plaisais-je à te qualifier-, tu me conseilles d’éteindre l’action judiciaire. Car tu avais saisi, avec ta grande sensibilité habituelle, tout le drame cornélien que je vivais : d’une part j’étais révoltée par cette violence gratuite, d’autre part je ne voulais point hypothéquer l’avenir de ces jeunes en les laissant faire la prison.
C’est ainsi que je finis par retirer ma plainte. Maître, à n’en pas douter, il manquera une partition notable lors de mon prochain Magal de Touba Incha Allah. Celle que tu jouais en m’envoyant toutes sortes de victuailles pour les pèlerins venant me rendre visite. Pour terminer, mon cher ami, j’aimerais convoquer Hugo qui disait : “Les grands hommes font leur propre piédestal ; l’avenir se charge de la statue”.
Par ta stature, ton charisme, ta compétence, ton éthique de travail, ton sens de la mesure en tout lieu, tu as fabriqué à la fois ton piédestal et ta statue. C’est d’un monument dont l’avenir se chargera.
ADIEU MOURIDE !
par Cheikh Tidiane Gadio
POUR DES AVANCÉES MAJEURES LORS DU PASSAGE DE MACKY SALL À LA TÊTE DE L'UA
Le respect des droits humains et du caractère sacré de la vie humaine en Afrique, la protection des droits des femmes et de la parité, la réponse aux drames que vit la jeunesse, eraient aussi salués grandement par les Africains
Comme beaucoup de nos compatriotes, j’ai appris avec une grande fierté la décision des Chefs d’état de la Cedeao, de faire l’unanimité sur la désignation de Son Excellence le Président Macky Sall à la tête de la Conférence des Chefs d’état de l’Union africaine pour l’exercice 2022-2023. Ce choix serait réduit à une simple rotation symbolique entre régions et entre Chefs d’état si la fonction de « Président en exercice de l’Union africaine » ne s’était pas grandement bonifié en prenant ces dernières années du galon et de la chair.
Sous la Présidence Kagamé par exemple une impulsion majeure a été donnée aux réformes indispensables intervenues dans le fonctionnement de l’Union en général et en particulier de ses instances, de ses institutions et de son financement. Son travail inlassable pour l’avènement de la ZLECA est un marqueur incontestable qui honore son engagement pour une afrique de la résilience et de l’intégration véritable via un commerce intra-africain gagnant-gagnant. Kagamé n’a pas réussi ce pari seul, beaucoup de ses collègues chefs d’état dans un élan de leadership collectif sont montés au créneau avec lui comme entre autres les Présidents Issoufou, Macky Sall, Déby, Ramaphosa et bien d’autres .
Si la terrible pandémie du Covid-19 n’avait pas plongé l’Afrique comme le reste du monde dans le désarroi total, le président Ramaphosa allait convoquer deux sommets majeurs pendant son mandat 2020-2021: un sur l’Armee africaine en Egypte (en fait une directive de Nkrumah et Cheikh Anta depuis les années 60), et un autre Sommet sur le terrorisme en Afrique du Sud (ce fléau cancérigène qui est en train de métastaser partout sur le continent) ! Le président sud-africain, appuyé par beaucoup de ses pairs dont le Président Macky Sall justement, a néanmoins porté la voix de l’Afrique très haut et très loin notamment sur le traitement inégal et inéquitable fait à l’Afrique dans l’accès au vaccin et a initié des concertations virtuelles de nos leaders sur les urgences Africaines comme par exemple cette horrible percée des Jihadistes qui occupent et contrôlent des portions de la région de Cabo Delgado au Mozambique.
Aujourd’hui nous savons que c’est un autre jeune leader africain de la génération post indépendance (Tshisekedi de la RDC), né en 1963, l’année précisément de l’enfantement douloureux de l’OUA/ UA, qui va présider aux destinées de l’Afrique en 2021-2022 avant de passer la torche à son ami et très proche collègue le Président Macky Sall. Engagé dans des réformes profondes de son pays, le Président de la RDC aura besoin de recourir à tous les ressorts d’un leadership collectif pour piloter les grands projets nationaux et panafricains. Ses amis Kagame, Ramaphosa et d’autres qui l’ont précédé dans cette mission, comme son futur successeur et ami le Président Macky Sall lui prodigueront sûrement soutien et affection pour le succès de son mandat et surtout pour des solutions innovantes dans la lutte contre la pandémie dévastatrice du Coronavirus et l’autre pandémie du Terrorisme qui fait aussi des ravages en Afrique !
Quant au Président Macky Sall, avant même de s’asseoir sur le toit de l’Afrique, il avait déjà lancé des initiatives panafricaines de haute portée continentale et internationale comme le repositionnement de la dette de l’Afrique au centre des injustices mondiales qui attendent des solutions urgentes et durables, comme l’exclusion injustifiable et de plus en plus intolérable de l’Afrique du banquet du cercle fermé et réellement obsolète des cinq pays membres permanents avec droit de véto qui ont - comme on dit chez nous - fermé la porte et jeté la clé à la mer.Excellents plongeurs, les Africains retrouveront la clé dans l’immensité océane et ouvriront très bientôt la porte pour venir occuper le siège de l’Afrique comme membre permanent avec droit de veto ! Ce droit n’est pas négociable et ne peut plus être différent !
Le Président Sall a aussi lancé plusieurs initiatives via des visioconférences ou des déplacements chez les voisins ou plus loin en Afrique pour la sécurité collective du continent, la mutualisation de nos moyens et de nos compétences dans la lutte sans merci contre le terrorisme au Sahel, en Afrique et dans le monde. L’occasion sera donc belle pour lui, pour son peuple et pour tous ses compatriotes sénégalais et africains prêts à l’accompagner afin qu’il marque de façon indélébile son passage à la tête de l’Union africaine.
Outres ces thèmes majeurs précédemment énoncés, le respect des droits humains et du caractère sacré de la vie humaine en Afrique, la protection des droits des femmes et de la parité, la réponse aux drames que vit la jeunesse africaine (avec des formes de migration suicidaires), la réforme des systèmes électoraux africains pour la transparence et le respect de la volonté populaire et pour des élections civilisées « zéro mort » seraient aussi salués grandement par les Africains qui attendent des avancées dans ces domaines avec de « jeunes » leaders du continent comme Tshisekedi et Sall.
Certes ils ne pourront pas tout faire, tout parachever, surtout pendant un court mandat d’un an contrairement aux Présidents des grandes Unions comme l’Inde, les États-Unis ou le Brésil, mais le bientôt patron de l’UA et son successeur immédiat (Macky Sall), les deux en intelligence, avec l’audace et le sens historique qui caractérisent des leaders panafricanistes « de la génération consciente », pourraient enregistrer des succès et réussir des pas décisifs dans la solidarité panafricaine, dans l’intégration économique et l’unité politique de l’Afrique!
Félicitations au Président Macky Sall et Bonne chance surtout !
«BATIR UN MULTILATERALISME PLUS SOLIDAIRE FACE AU COVID»
Macky Sall, Emmanuel Macron, Angela Merkel, Antonio Guterres, Ursula Von Der Leyen, et Charles Michel Président du Conseil européen lancent un vibrant appel
Le 8 septembre 2000, 189 pays signaient la déclaration du Millénaire, dessinant les principes de la coopération internationale pour une nouvelle ère de progrès autour d’objectifs communs. Au sortir de la guerre froide, nous avions confiance dans notre capacité à bâtir un ordre multilatéral qui permette de faire face aux grands enjeux de l’époque, comme la faim et l’extrême pauvreté, la dégradation de l’environnement, les maladies et les chocs économiques, et de prévenir les conflits. Au mois de septembre 2015, tous les pays ont de nouveau pris l’engagement de relever ensemble les défis mondiaux par l’intermédiaire du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Notre monde a connu des évolutions contradictoires, conduisant à une augmentation de la richesse à l’échelle planétaire tandis que dans le même temps, les inégalités persistaient ou s’accentuaient. La démocratie a gagné du terrain en parallèle à la résurgence du nationalisme et du protectionnisme. Au cours des dernières décennies, deux crises majeures ont bouleversé nos sociétés et fragilisé nos cadres d’action communs, semant le doute sur notre capacité à surmonter les chocs, à lutter contre leurs causes structurelles et à garantir un avenir meilleur aux générations futures. Elles nous ont également rappelé à quel point nos destins sont liés.
Pour préparer l’avenir, nous devons apporter des réponses inédites et ambitieuses aux crises les plus graves. La crise que nous traversons actuellement peut, nous en sommes convaincus, être l’occasion de forger un nouveau consensus au service d’un ordre international fondé sur le multilatéralisme et l’état de droit grâce à une coopération efficace, à la solidarité et à la concertation. Dans cet esprit, nous sommes déterminés à travailler ensemble avec les Nations unies, les organisations régionales, les enceintes internationales comme le G7 et le G20 et des coalitions ad hoc pour relever les défis mondiaux d’aujourd’hui et de demain.
ETENDRE L’ACCES AUX TESTS, AUX TRAITEMENTS ET AUX VACCINS
L’urgence est d’abord sanitaire. La crise du Covid-19 met à l’épreuve la solidarité internationale comme jamais auparavant. Elle nous a rappelé une évidence : face à une pandémie, la chaîne de notre sécurité sanitaire est aussi solide que son maillon le plus faible. Partout, le Covid-19 menace la population et l’économie. Cette pandémie exige une réponse internationale forte et concertée pour étendre rapidement l’accès aux tests, aux traitements et aux vaccins, étant entendu qu’une large couverture vaccinale est un bien public mondial qui doit être accessible à tous à un prix abordable.
A cet égard, nous apportons notre soutien plein et entier à l’accélérateur « ACT », dispositif inédit lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les partenaires du G20 en avril 2020 pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le Covid-19. Pour atteindre son but, ce dispositif a besoin urgemment d’un soutien politique et financier plus large. Nous encourageons également la libre circulation des données entre les partenaires et l’octroi volontaire de licences en matière de propriété intellectuelle. A plus long terme, nous devrons procéder à une évaluation indépendante et globale de notre réponse afin de tirer tous les enseignements de cette pandémie et de mieux nous préparer à la perspective d’une éventuelle pandémie future. L’OMS a un rôle crucial à jouer dans ce processus. Mais l’urgence est aussi environnementale. Dans la perspective de la COP26 de Glasgow (Ecosse), nous devons intensifier nos efforts pour lutter contre le changement climatique et rendre nos économies plus durables. En 2021, les pays représentant plus de 65 % des émissions mondiales auront vraisemblablement pris des engagements ambitieux en matière de neutralité carbone. L’ensemble des gouvernements, des entreprises, des villes et des institutions financières doivent désormais adhérer à la coalition mondiale pour parvenir à la neutralité carbone, comme le prévoit l’accord de Paris, et commencer à agir en mettant en œuvre des mesures concrètes.
GARANTIR DES ECHANGES COMMERCIAUX LIBRES
La pandémie a provoqué la pire crise économique que le monde ait connue depuis la seconde guerre mondiale. Il est absolument essentiel de rebâtir une économie mondiale robuste et stable. En effet, la crise actuelle menace d’anéantir les progrès accomplis depuis plus de vingt ans dans la lutte contre la pauvreté et l’inégalité entre les femmes et les hommes. Les inégalités menacent nos démocraties en portant gravement atteinte à la cohésion sociale. Il est certain que la mondialisation et la coopération internationale ont permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, mais près de la moitié de la population mondiale rencontre toujours des difficultés pour satisfaire ses besoins de base.
Dans de nombreux pays, le fossé entre riches et pauvres est devenu insoutenable, les femmes ne bénéficient toujours pas des mêmes opportunités que les hommes, et nombreux sont ceux qui ont besoin d’être rassurés quant aux bienfaits de la mondialisation. À l’heure où nous aidons nos économies à surmonter la pire récession depuis 1945, notre priorité absolue demeure de garantir des échanges commerciaux libres et fondés sur des règles, sans lesquels la croissance solidaire et durable ne peut s’envisager, de renforcer l’Organisation mondiale du commerce et de tirer pleinement parti du potentiel du commerce international au profit de notre reprise économique. La protection de l’environnement, de la santé et des normes sociales doit être au cœur nos modèles économiques tout en permettant l’innovation nécessaire. Nous devons faire en sorte que la reprise mondiale bénéficie à tous.
A cet égard, nous devons accroître notre soutien aux pays en développement, en particulier en Afrique, en nous appuyant sur des partenariats existants comme le Pacte avec l’Afrique du G20, ou son effort conjoint avec le Club de Paris dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette. Il est essentiel d’aider davantage ces pays à réduire le fardeau de leur dette et d’assurer le financement durable de leurs économies en ayant recours à tout l’éventail des instruments financiers internationaux, tels que les droits de tirage spéciaux dans le cadre du Fonds monétaire international. L’essor des nouvelles technologies constitue un atout précieux au service du progrès et de la solidarité : il a permis de sauver des vies pendant la pandémie et il contribue à l’ouverture et à la résilience des personnes et des sociétés, des économies et des Etats. Pourtant, près de la moitié de la population mondiale n’est pas connectée et ne peut pas accéder aux avantages de ces technologies, et c’est aussi le cas pour plus de la moitié des femmes et des filles.
RESPECT DU PLURALISME
Par ailleurs, l’incroyable puissance des nouvelles technologies peut être détournée afin de limiter les droits etles libertés des citoyens, de semer la haine ou de commettre des crimes graves. Nous devons tirer profit des initiatives existantes et mobiliser les acteurs concernés pour réguler efficacement l’Internet afin de créer un environnement numérique sûr, libre et ouvert, dans lequel la circulation des données soit sécurisée et les avantages soient démultipliés. En particulier pour les personnes les plus défavorisées. Nous devons aussi traiter les problématiques fiscales de la transformation numérique de l’économie et lutter contre la concurrence fiscale dommageable.
Enfin, la crise sanitaire a interrompu les études de millions d’écoliers et d’étudiants. Nous devons tenir la promesse de dispenser un enseignement à toutes et à tous et permettre aux nouvelles générations d’acquérir les compétences et les connaissances scientifiques de base, mais également de développer leur curiosité envers d’autres cultures, leur tolérance, ainsi que leur respect du pluralisme et de la liberté de conscience. Les enfants etles jeunes sont notre avenir et leur éducation est une nécessité. Le multilatéralisme n’est pas juste une technique diplomatique parmi d’autres pour répondre à ces enjeux. Il façonne un ordre mondial, une manière bien particulière d’organiser les relations internationales, qui s’appuie sur la coopération, l’état de droit, l’action collective et des principes communs. Plutôt que d’opposer les civilisations et les valeurs les unes aux autres, nous devons bâtir un multilatéralisme plus solidaire, dans le respect de nos différences et de nos valeurs communes inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le monde d’après le Covid-19 ne sera pas le monde d’avant. A nous de tirer parti des différentes enceintes et possibilités, telles que le Forum de Paris sur la paix, pour relever ces défis avec lucidité. Nous invitons toutes les figures politiques, économiques, religieuses et intellectuelles à contribuer à cette conversation mondiale.
Signataires :
Macky Sall, Président de la République du Sénégal,
Emmanuel Macron, Président de la République française,
Angela Merkel, Chancelière fédérale d’Allemagne,
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU,
Ursula Von Der Leyen, Présidente de la Commission européenne,
Charles Michel, Président du Conseil européen
CEUX QUI ONT DIVULGUÉ LE PATRIMOINE D'IDRISSA SECK ONT POSÉ UN ACTE POLITIQUE QUE LES REWMISTES DOIVENT DECRYPTER
Pour Babacar Diop, la fuite du patrimoine du président du CESE suite à sa déclaration à l’Ofnac, n’est pas anodine
Pour le président du parti des FDS Les Guelwaars, la fuite du patrimoine du président du CESE suite à sa déclaration à l’Ofnac, n’est pas anodine. Invité de MNF sur la 7tv, Dr Babacar Diop y voient des manœuvres politiciennes que les Rewmistes doivent décrypter.
Le président Macky Sall serait-il en train de jouer un double jeu avec son nouvel allié et non moins président du CESE ? En tout cas, c’est ce qui se laisse entrevoir dans les propos du président des FDS. Pour Dr Babacar Diop en effet, cette fuite est une violation.
A l’en croire, il aurait compris cet acte si tous les ministres et directeurs généraux avaient publié leur fortune. Avertissant en outre les membres du parti Rewmi, il soutient : ‘’Ceux qui ont publié le patrimoine du président Idrissa Seck ont posé un acte politique.‘’ Subodorant manifestement des manœuvres politiciennes, il a indiqué que les rewmistes doivent savoir décrypter ce message qui en dit long sur leurs rapports avec le président Macky Sall.
Rappelant dans la foulée que le président Idrissa Seck l’avait invité à rejoindre le gouvernement avec lui. ‘’Il m’a dit : tu fais partie de l’espoir de ce pays et tu as besoin d’une expérience étatique. Ce que j’ai refusé‘’, souligne-t-il.
Se prononçant en outre sur le cas du président de Horizons sans frontières, le philosophe a tiré à boulets rouges sur le régime de Macky Sall et sur la Justice. ’’C’est Macky Sall qui avait incarcéré Boubacar Séye, c’est lui qui l’a libéré. La justice est sous sa coupole malheureusement‘’, s’indigne Dr Diop qui ajoute que M. Sèye a juste fait une interpellation. Le gouvernement, d’après lui, devait juste avoir la lucidité d’apporter des éclairages sur ce domaine. De son avis, un gouvernement doit avoir le courage du débat contradictoire. ‘’C’est un vrai problème car force est de constater que les victimes de l’émigration sont plus nombreuses que celles qui sont mortes de la Covid19‘’, trouve-t-il.
PLUS DE 2 000 TONNES D’OIGNONS STOCKEES AU PORT
L’interprofession oignon du Sénégal (IPOS), composé de producteurs, commerçants, consommateurs, négociants entre autres acteurs de la filière, s’est retrouvé à Thiès pour cogiter sur la production de cette année et les perspectives de commercialisation
De 480 000 tonnes l’année dernière, la production locale d’oignons au Sénégal va connaître une forte hausse cette année, ce qui témoigne de la capacité d’approvisionner correctement le marché. C’est du moins le constat fait à Thiès par le bureau de l’interprofession oignon du Sénégal (IPOS). Cependant, il a exprimé sa grosse inquiétude face aux 2 000 tonnes d’oignons importés, actuellement stockées au Port Autonome de Dakar (PAD).
Le bureau de l’interprofession oignon du Sénégal (IPOS), composé de producteurs, commerçants, consommateurs, négociants entre autres acteurs de la filière, s’est retrouvé à Thiès pour cogiter sur la production de cette année et les perspectives de commercialisation. Selon les statistiques fournies pour fonder son argumentaire, le bureau a révélé que la production d’oignon de 2021 va dépasser celle de l’année dernière qui était de 480 mille tonnes et qu’elle sera partout sur le marché dans les tout prochains jours. Cependant, les acteurs ont exprimé leur grosse inquiétude du fait que plus de 2000 tonnes d’oignons importés sont actuellement stockées au Port Autonome de Dakar (PAD).
Avec cette rencontre de Thiès, souligne Boubacar Sall de Podor, deuxième vice-président de l’interprofession oignon du Sénégal par ailleurs Président du collège national des producteurs d’oignons du Sénégal, il s’agit de donner l’assurance au peuple sénégalais et à toutes les autorités afin qu’elles prennent les bonnes décisions. Selon lui, l’oignon local est effectif sur le marché depuis ce mois de février et venant de toutes les localités du pays. La preuve, il suffit d’aller à Podor pour penser que c’est l’épicentre de la production cette année alors que la même situation prévaut dans toutes les localités où se pratiquent des activités maraîchères. D’ailleurs il indique qu’une visite de terrain a été initiée récemment avec l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) et tous les services concernés et le constat partout est que l’oignon local était en maturité et en quantité suffisante.
Ainsi l’attention du ministre du Commerce est-elle attirée sur cet état de fait et sur la nécessité de protéger les producteurs locaux. Il révèle d’ailleurs que des informations font état qu’il y aurait 2 000 tonnes d’oignons exportées actuellement stockées au Port Autonome de Dakar (PAD). Et à l’en croire, prendre la décision de les déverser sur le marché serait une très mauvaise option qui nuirait fortement à l’économie nationale. Il s’y ajoute qu’une telle décision serait dénoncée par l’ensemble des producteurs et des commerçants. D’après lui, l’année dernière, la production locale a atteint plus de 480 000 tonnes, mais avec l’impact de la pandémie du coronavirus, les producteurs n’ont pratiquement tiré aucun profit. Et pourtant le secteur n’a reçu aucun franc en termes de soutien spécifique de l’Etat, mais en tant que patriotes, personne n’a bronché jusqu’ici. Il ajoute : «Ces dernières semaines, le prix du kilogramme d’oignon importé d’Hollande et du Maroc a atteint la barre des 600 Fcfa et notre objectif est que d’ici quelques jours seulement, que les foyers sénégalais disposent de suffisamment d’oignons à un prix qui ne dépasse guère les 300 Fcfa le kg ».
Mamadou Bâ Président national de l’IPOS embouche la même trompette et affirme que c’est le bureau entier qui s’est retrouvé à Thiès, vu l’importance du sujet débattu, en l’occurrence la production et la campagne de commercialisation de l’oignon. Il renseigne que l’oignon est en phase de maturité partout dans le pays, de la vallée du fleuve Sénégal en Casamance, en passant par la zone des Niayes. C’est pourquoi les producteurs attendent du ministre du Commerce et du gouvernement du Sénégal, des mesures allant dans le sens de protéger les acteurs locaux, à travers une décision de suspension de toute importation d’oignons. Il poursuit : «Le président de la République nous avait demandé de faire en sorte qu’il y ait une production locale de 350 000 tonnes, nous avons atteint les 480 000 tonnes en 2020 avec une perte de 35% sur la valeur marchande, due à la pandémie du coronavirus, et la production de cette année ira bien au-delà. Donc que le gouvernement fasse qu’aucun sac d’oignon importé n’entre dans le territoire national. Si c’est le cas, c’est l’espoir de tout un secteur économique qui risque d’être réduit à néant et la responsabilité de l’Etat est de tout faire pour éviter un tel schéma.»