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4 juillet 2025
PLUS DE 11 000 CAS DE CANCER DETECTES DONT 7 893 DECES EN 2020
Outre le coronavirus, les maladies non transmissibles comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale et le cancer font des ravages au Sénégal.
Les données du cancer font froid dans le dos. Cette maladie sournoise est en train de faire des ravages au Sénégal. L’alerte est encore donnée par la présidente de la Ligue Sénégalaise contre le Cancer (Lisca), Dr Fatma Guenoune qui révèle que plus de 11 000 cas dont 7 893 décès liés au cancer ont été enregistrés en 2020 au Sénégal. Dr Guenoune a livré ces informations hier lors de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer qui se tient le 04 février de chaque année.
Outre le coronavirus, les maladies non transmissibles comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale et le cancer font des ravages au Sénégal. En attestent les chiffres annoncés hier par la présidente de la Lisca, Dr Fatma Guenoune, et relatifs au nombre de personnes atteintes de cancer.
Rien que pour l’année 2020, il y a eu plus de 11 377 nouveaux cas de cancer au Sénégal avec 7 893 décès. «Parmi ces cancers, le cancer du col de l’utérus arrive en tête quand on prend tous les cancers, tous sexes confondus. Le deuxième est celui du sein, le troisième est le cancer du foie. Le quatrième est celui de la prostate avec 1 180 nouveaux cas. Arrive en cinquième position le cancer de l’estomac. Nous avons aussi le cancer des enfants avec 800 nouveaux cas et environ 200 décès», annoncet-elle. Faisant le bilan des activités de la Lisca durant le mois d’octobre, elle renseigne que 6 181 femmes ont été dépistées pour le sein. «Et parmi ce nombre, nous avons diagnostiqué 520 tumeurs. Nous avons aussi examiné 1 885 femmes pour lesquelles nous avons diagnostiqué 06 cancers du col de l’utérus et 62 lésions précancéreuses», affirme-t-elle.
Pour cette année, annonce-t-elle, la Lisca a prévu de faire le plaidoyer pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, d’autant plus qu’il est le premier cancer en termes de fréquence et de mortalité. «C’est un cancer pour lequel nous pouvons agir en vaccinant les fillettes et en faisant le dépistage. Il faut doter les districts sanitaires d’un appareil de thermo ablation qui permet de détruire la lésion précancéreuse», prône-t-elle.
Selon Dr Fatma Guenoune, ce cancer est dû à un virus appelé le Human Papilloma Virus (Hpv). «Nous avons au niveau des districts un appareil qui s’appelle le Genexpert qui permet de détecter le Hpv oncogène. Il y a plus de 100 Hpv parmi lesquels une vingtaine qui est très virulente. Si nous dotons ces appareils de kits, nous pourrons faire le dépistage partout au Sénégal. Ainsi, nous pourrons réduire de 40%, d’ici 2030, le col de l’utérus», soutient-elle. R
evenant en outre sur le vaccin contre le Hpv, Dr Fatma Guenoune souligne qu’il a été testé efficacement et mis sur le marché. «Les pays qui l’ont adopté n’ont plus le cancer du col de l’utérus, parce qu’ils ont vacciné non seulement les fillettes, mais aussi les garçons. C’est lors du premier rapport sexuel que la jeune fille reçoit le virus qui entre dans le col de l’utérus et commence à faire des lésions», explique-t-elle.
LUTTE CONTRE LE DOPAGE DANS LE SPORT, LES PAYS DE LA CEDEAO PEAUFINENT DES STRATEGIES
Dakar est la capitale de la lutte contre le dopage dans le sport
En cette période de pandémie, les ministres des Sports de la Cedeao sont en train d’élaborer des stratégies pour faire face à la situation, mais également à l’après-covid. Ainsi, au cours de la convention internationale contre le dopage dans le sport qui a débuté hier à Dakar, le bureau de CoP 7 a adopté des mesures phares pour stopper ce fléau. Lors de cette cérémonie, le patron des Sports sénégalais, Matar Ba, a invité ses collègues à orienter leur combat dans le domaine de la sensibilisation.
Dakar est la capitale de la lutte contre le dopage dans le sport. Elle accueille le bureau de la COP7 (7ème session de la Conférence des Etats Parties à la Convention Internationale contre le Dopage dans le Sport) pendant 48 heures (jeudi et vendredi) pour élaborer des méthodes en vue de lutter contre ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes dans l’espace de la Cedeao.
Selon le ministre Matar Bâ, cette première réunion était basée sur l’intégrité des athlètes dans les compétitions d’après-covid. «Il faut comprendre que cette première rencontre était un dialogue entre les ministres de la Cedeao. C’était l’occasion pour nous de parler de l’intégrité, de la lutte contre le dopage et également de l’après-covid-19 », a-t-il précisé. La rencontre, qui a enregistré la présence du ministre des Sports Russe, Oleg Matytsin, du président de la COP 7 Marcos Dias, et du ministre de la Jeunesse et des Sports du Mali Mossa AG Attaher, a permis à Matar Ba de revenir également sur l’importance de la prise en charge des questions sportives. «La Cedeao est un espace communautaire qui ambitionne d’harmoniser les politiques économiques et sociales des pays membres. Mais force est de reconnaître que dans cet espace, la réglementation juridique et notamment son application ne sont pas toujours aussi efficaces qu’elles auraient dû l’être. C’est pourquoi des personnes ou des entités mal intentionnées s’engouffrent dans les brèches ainsi ouvertes et bafouent les valeurs de l’activité sportive. Et l’arrivée brusque de la COVID-19 risque de leur ouvrir de larges boulevards d’impunité», alerte le maire de Fatick.
Après la pandémie, poursuit-il, les pays membres de la Cedeao doivent redoubler d’efforts pour lutter contre le dopage. «Si nous ne renforçons pas notre vigilance, si nous ne préservons pas nos systèmes sportifs et nos athlètes, si nous ne mobilisons pas nos ressources en mutualisant nos efforts et nos initiatives, si nous ne prenons pas les mesures appropriées qui s’imposent, l’après COVID-19 sera une période très difficile dans l’espace Cedeao», prévient le ministre des Sports.
Ainsi, il préconise d’élaborer un plan bien structuré pour y faire face. «Nous avons l’impérieux devoir de réfléchir sur une perspective africaine et communautaire de résilience à la pandémie dans le secteur sportif. D’abord en interrogeant les initiatives prises au niveau des Etats pour faire face aux externalités négatives induites par la maladie, ensuite en prenant à notre compte les initiatives en cours au niveau de l’Union Africaine, de l’UNESCO et des instances sportives internationales pour défendre l’éthique, l’intégrité et les valeurs du sport», affirme le maire de Fatick.
Par conséquent, il invite ses collègues à orienter la lutte dans la sensibilisation. «L’agence mondiale de lutte contre le dopage ne doit pas être vue comme une agence de sanction. Nous devons travailler à porter la sensibilisation le plus loin possible pour que les acteurs eux-mêmes soient des acteurs de la lutte contre le dopage. Nous avons insisté sur le caractère sous régional pour montrer qu’en Afrique de l’Ouest, nous devons harmoniser nos positions et travailler ensemble pour pousser la coopération avec les autres pays», a indiqué Matar Ba.
HAUSSE DU PRIX DE L’ALIMENT DE VOLAILLE, DES CRAINTES D’IMPACT SUR LE PRIX DU POULET ET DES ŒUFS
Les producteurs de volailles n’ont pas du tout apprécié la décision des fabricants de provende qui annoncent une hausse de l’ordre de 10% du prix de l’aliment de volaille dans ce contexte marqué par les conséquences de la Covid-19 et de la grippe aviaire.
Le collège des producteurs de volailles fustige la hausse de l’ordre de 10%du prix de l’aliment de volaille dans ce contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19. Le président dudit collège par ailleurs Secrétaire général adjoint de l’Interprofession Avicole du Sénégal (IPAS), Gora Faye, soutient que cette hausse met en péril le dynamisme de la filière et impacte négativement le prix du poulet et celui de l’œuf.
Les producteurs de volailles n’ont pas du tout apprécié la décision des fabricants de provende qui annoncent une hausse de l’ordre de 10% du prix de l’aliment de volaille dans ce contexte marqué par les conséquences de la Covid-19 et de la grippe aviaire.
En effet, dans un communiqué parvenu hier à «L’As», Gora Faye, le président du collège et par ailleurs Secrétaire général adjoint de l’interprofession avicole du Sénégal (IPAS) et ses camarades dénoncent avec la dernière énergie cette démarche qu’ils jugent « solitaire » de leurs camarades du collège des provendes membres de l’interprofession avicole du Sénégal (IPAS) qui pourtant, selon eux, offre un cadre privilégié pour le dialogue entre acteurs.
Gora Faye estime en effet que cette hausse, s’ajoutant à la crise sanitaire, risque de mettre en péril le dynamisme de la filière mais aussi d’impacter négativement le prix du poulet ainsi que celui de l’œuf. « Nous condamnons cette hausse jugée inopportune au vu du contexte actuel, injustifiée et dangereuse en ce qu’elle sape les équilibres déjà très précaires de la filière », peste le Secrétaire général adjoint de l’interprofession avicole du Sénégal(IPAS).
Les producteurs déplorent en outre le très court délai entre la décision des provendiers et l’application effective de cette hausse, ne donnant ainsi aucune chance à la concertation et à la négociation. En plus, ils jugent irrecevable l’argument développé par les provendiers et portant sur la hausse ponctuelle du prix des matières premières sur le marché mondial. « Un simple moteur de recherche permet de constater cette hausse ponctuelle.
Toutefois, une analyse plus approfondie permet également de constater des fluctuations dans le sens d’une baisse qui n’a jamais été répercutée sur les prix de l’aliment volaille », affirme-t-il. Góra Faye souligne ainsi que le prix de l’aliment connaît une hausse constante, ces 15 dernières années, qui ne peut se justifier par les cours mondiaux des intrants, alors que le prix du poulet bord champ est resté constant depuis plus d’une décennie.
Par conséquent, dira-til, le collège des producteurs réaffirme son ancrage dans l’IPAS, réitère sa volonté de ne ménager aucun effort pour le renforcement de l’interprofession. Il se dit convaincu que c’est la condition sine qua non pour que la filière puisse faire face aux innombrables menaces. « D’autant qu’en un peu plus d’une décennie, l’aviculture sénégalaise est devenue une véritable filière émergente, cristallisant ainsi beaucoup d’espoirs. Elle est marquée par un développement soutenu grâce aux mesures de protection sanitaires prises par les pouvoirs publics avec, notamment, la mesure d’interdiction des importations de produits avicoles et matériels avicoles usagés », indique M. Faye.
A l’en croire, le chiffre d’affaire réalisé par la filière en 2018 s’élève à 150 milliards FCFA. « Elle revêt une importance socio-économique majeure au regard de son rôle capital dans le renforcement de la sécurité alimentaire et la lutte de sous emploi, ainsi que la pauvreté en milieu rural et périurbain», se réjouit Gora Faye.
L’ASUTIC DIT NIET A UNE TENTATIVE D’INTIMIDATION
La volonté du président Macky Sall de mettre en place un dispositif juridique pour réguler les réseaux sociaux a provoqué une levée de boucliers des membres de l’association des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication
La décision du président de la République de mettre en place un dispositif de régulation et d’encadrement spécifique aux réseaux sociaux, annoncé en conseil des ministres, a fait sortir de leur réserve les membres de l’association des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication (Asutic). Cette dernière voit dans cette volonté du chef de l’Etat une tentative d’intimidation et un renforcement des pouvoirs attentatoires à la liberté de la presse. Ainsi, ils invitent le gouvernement à abandonner ce projet sans fondement et appellent à une mobilisation pour faire face.
La volonté du Président Macky Sall de mettre en place un dispositif juridique pour réguler les réseaux sociaux a provoqué une levée de boucliers des membres de l’association des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication (Asutic). Elle s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer ces déclarations du chef de l’Etat jugées «infondées». Dans la mesure où se pose la question même de la légitimité des motifs de la mise en place d’un tel dispositif . «Quand on sait que le Sénégal dispose déjà d’un arsenal juridique pour réguler les réseaux sociaux», lit-on dans ledit document.
En effet, ils accusent le pouvoir d’avoir mis en place en 2016 une série de loi visant à porter atteinte à la liberté d’expression en ligne ainsi que le droit d’accès à l’information. Notamment les lois relatives aux services de renseignements, celles portant code pénal, code de la presse, ainsi que la loi portant code des collectivités territoriales. Sans compter qu’aucun « motif ne peut être invoqué pour justifier ce nouveau dispositif, sinon des déclarations non fondées », s’indignent les membres de l’association à but non lucratif. Mettant le gouvernement au défit, ils disent attendre des arguments (chiffres, indicateurs ou exemples véritablement détaillés) révélant les lacunes structurelles de ce dispositif légal, répressif et liberticide, de lutte contre le discours de haine et la désinformation sur les réseaux sociaux.
Pour l’Asutic, le désir du chef de l’Etat de veiller à la qualité des programmes diffusés sur les radios et télévisions pour renforcer la paix sociale, la cohésion nationale, l’autorité de l’Etat et les intérêts du Sénégal cache des intérêts politiques en cette veille d’élections. « En cette période de tension politique et sociale en perspective de l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, il ne serait pas surprenant que l’objectif visé soit d’empêcher les expressions politiques de l’opposition et des mouvements sociaux contestataires d’atteindre l’espace publique nationale via les réseaux sociaux », avertissent les membres de l’association qui estiment qu’il n’est plus nécessaire de nos jours, pour un leader politique, syndical ou de la société civile d’être invité par une radio où télévision pour être présent dans l’espace public national, car ces médias publient les messages postés sur leurs pages Facebook où comptes Twitter.
S’il y a lieu, c’est plutôt « au traitement que les journalistes font de l’information sur les réseaux sociaux que devrait s’attaquer ce dispositif », rappelle l’Asutic qui alerte sur la tentative des autorités étatiques de légitimer l’adoption d’une stratégie légale de contrôle de la manière dont cette information diffusée sur les réseaux est traitée par la presse de masse, à savoir les radios et les télévisions. « Nous devons nous mobiliser pour tenir en échec ce projet gouvernemental »
Dénonçant par ailleurs le communiqué du conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) du 04 février, qui mettait en garde certains médias audiovisuels en ligne, l’Asutic annonce que les protections associées à nos droits et libertés reculent partout dans ce pays depuis 2016, et maintenant de nouvelles menaces sont annoncées par le gouvernement du Sénégal avec ce dispositif de régulation spécifique des réseaux sociaux. Dès lors, les membres des utilisateurs des Tic rappellent au gouvernement que dans un état démocratique, l’instrumentalisation de concepts liés à l’unité nationale, aux valeurs morales ne «doit jamais être un prétexte pour censurer les oppositions politiques et les mouvement s sociaux contestataires». Ainsi, ils manifestent leur souhait de préserver un espace numérique où le pouvoir en place pourra être critiqué.
Aussi, l’Asutic invite le gouvernement du Sénégal à abandonner un tel projet qu’aucun motif objectif pour ne pas dire scientifique ne peut justifier. Elle exhorte également les organisations de défense des droits humains à être des remparts contre tout projet qui remettrait en cause la liberté de la presse.
Aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter), les membres de l’Asutic leur demandent de privilégier le respect de la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information plutôt que les requêtes de censure gouvernementale. Car, disent-ils, il est temps de se mobiliser pour tenir en échec ce projet gouvernemental afin que la presse puisse continuer de relayer et amplifier les expressions citoyennes positives afin qu’elles atteignent l’espace public national et international.
LES TRAVAILLEURS DE LA SNHLM EXIGENT LE DEPART DE MAMADOU DIAGNE SY MBENGUE
Impertinent, indélicat, scandaleux. Les délégués de la Sn Hlm ne manquent pas de qualificatifs pour dénoncer le projet de transformation du siège de la société par le directeur en un complexe immobilier
Le torchon brûle entre le collège des délégués de la Société nationale des Habitations à Loyer Modéré (Sn Hlm) et leur directeur. En effet, reprochant à Mamadou Diagne Sy Mbengue de vouloir transformer le siège de ladite société en un complexe immobilier, ils exigent tout simplement son départ de cette entreprise.
Impertinent, indélicat, scandaleux. Les délégués de la Sn Hlm ne manquent pas de qualificatifs pour dénoncer le projet de transformation du siège de la société par le directeur Diagne Sy Mbengue en un complexe immobilier.
Et à travers un communiqué, ils ont réclamé son départ ainsi que celui de son Secrétaire général. Mettant en exergue en outre toutes leurs inquiétudes concernant ce projet, ils soutiennent : ‘’A peine nommé à la tête de la SNHLM en octobre 2019 et en moins de trois mois, c’est-à-dire le 17 décembre 2019, monsieur Mamadou Diagne Sy Mbengue a eu l’audace etle sang froid de lancer un projet de transformation du siège de la Société Nationale des Habitations à Loyer Modéré en un complexe immobilier.’’
Et le collège des délégués d’ajouter : ‘’Informé de ce projet scandaleux envisagé par la Direction générale, le syndicat section CNTS/SNHLM a fouillé pour comprendre davantage. Nous avons constaté effectivement que la Direction a démarré la procédure de passation de marché sans en informer le Conseil d’Administration et encore moins les actionnaires en vue de leur accord préalable.’’ Manifestement très remontés contre leur directeur, les travailleurs ont estimé dans le communiqué que ce dernier, faisant fi de leurs craintes, a publié l’attribution provisoire du marché d’étude architecturale au profit du cabinet ARCHI TROPIC 2000 pour un coût de 59 000 000 francs CFA. ‘’Les délégués du personnel de la CNTS s’opposent catégoriquement à ce projet. Nous avons remarqué que depuis sa nomination, monsieur Sy Mbengue, de connivence avec son Secrétaire général, a posé des actes de gestion nébuleux et dangereux pour la SN HLM et sa survie‘’, s’indignent les délégués à travers le communiqué exigeant l’arrêt immédiat de la procédure de passation de marche en cours et l’annulation de ce projet crapuleux.
Dans le même ordre d’idées, ils soulignent que le directeur Diagne Sy Mbengue n’est pas en mesure de démarrer le projet de reconstruction des immeubles sis aux Maristes. Il s’intéresse tout de suite, se désolent-ils, au siège de la société. Coupant les amarres visiblement avec leur chef, ils révèlent par ailleurs : ‘’La SN HLM traverse une de ses mauvaises phases en termes de gestion depuis sa création en 1959. Cela est imputable au Directeur général Mamadou Diagne Sy Mbengue et à son Secrétaire général Modibo Sarr.’’
MISE EN ŒUVRE DE L’AGROPOLE SUD, PRES DE 50.000 EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS ATTENDUS DANS 5 ANS
Ce projet situé dans la partie sud du Sénégal, notamment dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, et qui recèle d’importantes potentialités agro-industrielles, va participer à transformer la zone sud
Bientôt la région de la Casamance, riche en ressources naturelles, va disposer de son agropole. Ce projet situé dans la partie sud du Sénégal, notamment dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, et qui recèle d’importantes potentialités agro-industrielles, va participer à transformer la zone sud. D’autant qu’il va créer près de 50.000 emplois d’ici 5 ans.
Selon une note de la Banque Africaine de Développement (Bad), il est attendu de la mise en œuvre de l’Agropole sud la création d’environ 14.500 emplois directs ainsi que 35.000 emplois indirects ciblant les femmes et les jeunes (dont 50% de femmes et 60% de jeunes). Globalement, indique-t-on, le projet va toucher 65.000 ménages, soit environ 365 .00 personnes. «Le projet Agropole Sud aidera au développement du secteur agricole dans cette zone riche de la Casamance et contribuera ainsi à l’inclusion économique et sociale. C’est un projet très important pour valoriser les potentialités agricoles de la zone ciblée, augmenter le taux de transformation industrielle des produits agricoles et améliorer la qualité de vie des populations de la Casamance», s’est réjouie la Directrice du financement agricole et du développement rural de la BAD, Atsuko Toda
D’ailleurs, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé cette semaine le décaissement de 43,1 millions d’euros en faveur du Projet de Zone de Transformation Agro-industrielle dénommé PZTA-Sud ou Agropole Sud. Il y a aussi d’autres parties prenantes comme la Banque islamique de développement (27,85 millions d’euros) et l’Etat sénégalais (16,8 millions d’euros) qui sont engagés dans la mise en œuvre de ce projet. La phase pilote du PZTA-Sud sera mise en œuvre sur une durée de cinq ans pour un coût total d’environ 87,75 millions d’euros.
Sur un autre registre, détaille un communiqué de la BAD, les trois composantes prévues sont l’appui à la mise en place d’un écosystème des affaires favorable à l’investissement privé dans l’agro-industrie, l’amélioration durable des capacités des producteurs des filières agro-industrielles, ainsi que la coordination, la gestion et le suivi-évaluation.
Enfin, le projet prévoit l’accroissement de l‘investissement privé grâce aux facilités prévues : écosystème des affaires plus favorable, construction d’un parc agro industriel central(à Adéane), de 3 modules régionaux (à Bignona, Sédhiou et Kolda) et de 5 plateformes d’agrégation et de services.
DÉMANTELEMENT DES BASES REBELLES EN CASAMANCE, UN ENJEU SECURITAIRE ET ECONOMIQUE
L’assaut militaire intervient au moment où le projet Agropole Sud d'un coût de 50 milliards FCFA, est en pleine gestation.
Après un peu plus d’une semaine d’opérations dans les forêts des départements de Ziguinchor et de Goudomp, l’armée sénégalaise a réussi à mettre hors d’état de nuire les bandes armées qui semaient la terreur dans la zone, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau. Plusieurs cantonnements rebelles ont été démantelés au cours de cet assaut. A travers un communiqué, rendu public le 28 janvier 2021 par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (Dirpa), la grande muette s’est expliquée sur les opérations de ratissage qu’elle a entamées depuis le 26 janvier. Selon la Dirpa, ces opérations visent à neutraliser les éléments armés qui commettent des exactions, à accompagner le retour des populations déplacées et à lutter contre le trafic illicite des bandes armées. Toutefois, l’assaut militaire intervient au moment où le projet Agropole Sud est en pleine gestation. D’un coût de 50 milliards FCFA, ce projet doit être implanté à Adéane, non loin de la zone qui abrite des cantonnements rebelles.
SÉCURISATION DU RETOUR DES POPULATIONS DÉPLACÉES
C’est en juillet 2020 que les populations de Bissine, dans la commune d’Adéane, ont regagné leur terroir, 28 ans après leur exil forcé. Un retour au bercail qui met fin à presque trois décennies d’errance et de précarité dans les quartiers périphériques de Ziguinchor, en Gambie et en Guinée Bissau. Cette vie peu enviable qu’elles menaient loin de leurs exploitations agricoles a poussé les populations de Bissine à tenter à maintes reprises des retours au risque de leurs vies. Après plusieurs tentatives infructueuses, les habitants de cette contrée du département de Ziguinchor, située près de la frontière avec la Guinée Bissau, ont vu leur vœu se réaliser grâce à l’accompagnement des forces armées. Ce défi n’était pourtant pas facile à surmonter, à cause de la présence des mines et de cantonnements rebelles. «Pendant 28 ans, les gens ont tenté plusieurs expériences de retour sans succès. Nous espérons que celle-ci sera la bonne, étant donné que l’Armée a cette foisci devancé les populations chez elles. Et nous avons espoir que dans les mois à venir, nous verrons ce retour effectif des populations», avait alors confié le maire d’Adéane, Ibou Diédhiou.
Cet événement, qui a fait tache d’huile, a poussé les populations des villages environnants à nourrir l’espoir d’un retour au bercail. Ce désir se fait ressentir chez les populations des villages comme Bindjalou, Guidel, Bambadinca, Baraka Manjoca, Baraka Patata, Baraka Banaw... Ces dernières veulent non seulement réinscrire leurs localités sur la carte du Sénégal, mais aussi retrouver leurs rizières et leurs plantations d’anacardiers et d’agrumes qui sont tombées entre les mains des bandes armées depuis leur exil forcé. Pour satisfaire cette forte doléance, l’armée a intensifié les opérations de ratissage. Nos sources indiquent qu’une bonne partie des bases rebelles établies sur cette bande forestière ont été démantelées pour faciliter le retour des populations qui le désirent.
LA CROISADE CONTRE LE BANDITISME TRANSFRONTALIER
Outre la sécurisation du retour des populations déplacées par le conflit, ce ratissage mené par des troupes sénégalaises au sol, appuyées par l’avion de reconnaissance et un hélico, vise à neutraliser les bandes armées qui s’adonnent à des activités illicites. Si les actes de violence et d’assassinat perpétrés dernièrement contre les populations ont déclenché ce grand nettoyage, force est de signaler que celui-ci a été mûrement planifié. Le 29 novembre 2020, une délégation des forces armées de a Guinée Bissau conduite par le colonel commandant de zone de la province nord, le colonel commandant de la zone militaire numéro 5 (Ziguinchor), le colonel commandant de la zone numéro 6 (Kolda), ainsi que les autorités de gendarmerie, de la police et des douanes de la Guinée Bissau et du Sénégal se sont retrouvés en conclave à Ziguinchor. Cette rencontre qui a eu pour thème «Sécurité transfrontalière, quel mécanisme pour une meilleur prise en compte des défis sécuritaire entre les républiques de la Guinée Bissau et du Sénégal ?» a débouché sur la signature d’accords. «Ces accords visaient la relance de la coopération bilatérale entre les forces de défense et de sécurité des provinces Nord et Est de la Guinée Bissau et des zones militaire numéros 5 et 6 ainsi que la sécurisation des 340 kilomètres de frontière entre les deux pays», avait rapporté le colonel Souleymane Kandé, commandant la zone militaire numéro 5. «Ainsi, les deux pays pourront faire face au grand banditisme, aux vols de bétails, aux trafics illicites notamment celui de la drogue.»
En effet, cette zone transfrontalière était devenue la chasse gardée d’éléments armés qui écumaient les populations. Ayant trouvé refuge dans ces forêts, ces derniers n’hésitent pas à torturer, voire tuer les personnes qui s’aventurent dans la zone. C’est ainsi que le 29 novembre 2020, trois jeunes de la commune de Boutoupa Camaracounda avaient été portés disparus. Et les corps sans vie de deux d’entre eux ont été retrouvés trois semaines après dans la forêt de Bissine par une patrouille de l’armée sénégalaise. Cet espace géographique qui couvre le département de Ziguinchor et celui de Goudomp (région de Sédhiou) est une zone de prédilection d’individus qui s’activent dans le vol de bétails, le trafic de bois, la contrebande de marchandise et la culture et le trafic de chanvre indien. Des agissements délictuels que les forces de défense et de sécurité veulent éradiquer en nettoyant ces forêts.
LA DÉPOLLUTION DE LA ZONE POUR L’INSTALLATION DE L’AGROPOLE SUD
Connue pour ses richesses naturelles et la fertilité de son sol, la Casamance a longtemps approvisionné le reste du pays en produits agricoles et sauvages. Cependant, une bonne partie de ces productions pourrit, faute d’opportunités d’écoulement et de transformation. Un des projets phare du gouvernement sénégalais pour valoriser le potentiel agricole de la région naturelle de la Casamance est l’Agropole Sud. Il consiste à installer des unités industrielles pour la transformation des produits locaux. C’est la commune d’Adéane (département de Ziguinchor) qui a été choisie pour abriter l’Agropole Sud. Cependant, le site retenu se trouve à quelques encablures des bastions rebelles. L’installation de l’Agropole Sud nécessite donc une sécurisation de la zone pour annihiler toute velléité de sabotage.
Pour approvisionner aussi ce futur complexe industriel et commercial, il faut de la matière première. Or, beaucoup de terres agricoles se trouvent sous le contrôle des bandes armées. Certaines sont même minées et leur dépollution est retardée par le refus des combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc). Ces derniers soulèvent comme argument la protection de leurs cantonnements pour expliquer leur opposition aux différents projets de déminage. Par conséquent, le démantèlement de ces bases rebelles se présentait comme l’unique option pour faire aboutir ce projet d’Agropole Sud.
LE PARQUET DEMANDE UNE MISSION ROGATOIRE EN ITALIE ET EN ALLEMAGNE
Rebondissement dans l’affaire de la saisie des 1036 kg de cocaïne au Port de Dakar. Dont l’instruction risque de se prolonger alors qu’elle dure depuis juin 2019.
Rebondissement dans l’affaire de la saisie des 1036 kg de cocaïne au Port de Dakar. Dont l’instruction risque de se prolonger alors qu’elle dure depuis juin 2019. Attendu pour avis après que le Doyen des juges avait terminé ses investigations, le Parquet a demandé au juge d’instruction d’envoyer une commission rogatoire pour entendre les Allemands et les Italiens, signale l’Obs.
Un complément d’enquête
Pour rappel, ces derniers sont rentrés chez eux après avoir bénéficié d’une liberté provisoire. Il s’agit de Matera Gorbia Pascal, capitaine du bateau, Paolo Amafitano, son second, pour la mission en Italie, et en Allemagne, Lucas Schmiezberg et Caroline Spanzl.
Il s’agit d’un complément d’enquête pour avoir une explication du capitaine du bateau ’’Grande Nigéria", inculpés aux premières heures de l’enquête d’association de malfaiteurs et trafic international de drogue.
Dans son réquisitoire, Serigne Bassirou Gueye a aussi demandé qu’il y ait des confrontations entre Ibrahima Thiam et Ngatane, Alioune Badara Coly et Ababacar Coumba Diouf. Egalement que la Sonatel fasse une réquisition sur leurs téléphones.
UN DERBY SENEGAL- GAMBIE EN OUVERTURE
L’équipe du Sénégal des U17 attaque ce vendredi, le tournoi UFOA (du 5 au 13 février), qualificatif de la Coupe d’Afrique des nations de la catégorie prévue en mars prochain.
Le Sénégal accueille ce vendredi 5 janvier, le tournoi U17 de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) de football qui regroupe au stade Lat Dior de Thiès. Les Lionceaux ouvrent les débats à 17 h face aux Baby Scorpions de la Gambie. Ils affronteront quatre jours plus tard la Mauritanie, leur second adversaire de la poule A. Les finalistes du tournoi seront les représentants à la phase finale de la CAN de la catégorie prévue au Maroc en mars prochain.
L’équipe du Sénégal des U17 attaque ce vendredi, le tournoi UFOA (du 5 au 13 février), qualificatif de la Coupe d’Afrique des nations de la catégorie prévue en mars prochain. Six des neuf nations de la zone A de l’UFOA A vont prend part à ce tournoi de qualification après les absences du Cap-Vert, de la Guinée et du Liberia.
Pour le match inaugural de cette compétition, les Lionceaux feront face au stade Lat-Dior de Thiès, aux Baby Scorpions de la Gambie. Ce sera dans une rencontre aux allures de revanche pour la sélection sénégalaise U20. Lors de cette finale, les Scorpions U20 de la Gambie avaient réussi à ravir le trophée aux Lionceaux l’unique ticket pour la CAN 2021 prévue ce mois-ci en Mauritanie. Une élimination d’autant plus amère suite à une succession de finales perdues et surtout aux tirs au but. Les Lionceaux enchaîneront quatre jours plus tard par un autre derby face aux cadets Mourabitounes de la Mauritanie.
En direction de ce tournoi, l’équipe du Sénégal U17 avait mené sa préparation au centre Jules François Bocandé, avant de croiser l’Algérie et le Maroc, dans une double confrontation en amicale à Alger et à Rabat. Les Lionceaux avaient remporté tous leurs quatre matchs.
Pour la poule B du tournoi, trois équipes vont s’affronter. Il s’agit de la Guinée-Bissau, du Mali et de la Sierra Leone. Les deux premières équipes de la phase des poules disputeront les demi-finales. Les équipes finalistes vont valider les deux tickets de la zone A de l’UFOA à la phase finale de la CAN des U17 prévue au Maroc.
10.000 EMPLOIS INFORMELS MENACÉS PAR LE BRT
Jusqu’à 10 000 emplois dans le secteur informel à Dakar pourraient être menacés faute de mesures supplémentaires pour intégrer les travailleurs dans le projet de bus à haut niveau de service de la ville
Jusqu’à 10 000 emplois dans le secteur informel à Dakar pourraient être menacés faute de mesures supplémentaires pour intégrer les travailleurs dans le projet de bus à haut niveau de service (Brt) de la ville. La mise en garde est contenue dans un rapport commandé par la Fédération internationale des ouvriers du transport et rendu public le 1er février.
Le document intitulé Bus à haut niveau de service (Brt) à Dakar: Rapport de l’enquête d’évaluation de l’impact sur la main-d’œuvre 2020 met en lumière la réalité vécue par les travailleurs du secteur informel des transports publics à Dakar et les principaux problèmes auxquels ils sont confrontés, notamment la précarité de l’emploi, les bas salaires, les longues journées de travail, le harcèlement et le manque de formation ou de voies d’accès à un travail formalisé.
La publication du rapport cette semaine coïncide avec la conférence Transforming Transport 2021, co-organisée par la Banque mondiale. Aux côtés de la Banque européenne d’investissement et du Fonds vert pour le climat, la Banque mondiale est le partenaire financier majoritaire du projet de Brt de Dakar.
Les conclusions dudit rapport qui s’appuie sur des recherches menées avant la pandémie mondiale de Covid-19, sont d’autant plus alarmantes que les gouvernements déploient des plans de relance économique. « Le Covid-19 a révélé les vulnérabilités des travailleurs du secteur des transports, en particulier des travailleurs informels», déclare Papa Sakho, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’un des auteurs du rapport. «Bénéficiant de peu de filets de protection financière, les travailleurs des transports informels ont été anéantis par la pandémie.
L’amélioration de l’inclusion, de la consultation et des filières d’emploi profiterait à des milliers de femmes et d’- hommes en cette période de difficultés économiques sans précédent. Le Brt pourrait être l’occasion de formaliser certains secteurs de l’économie des transports informels et d’éviter que certains des travailleurs les plus vulnérables de Dakar ne soient laissés pour compte».
Le rapport constate des niveaux d’insécurité extrêmes chez les travailleurs des transports informels de Dakar, dont seulement 6 % déclarent bénéficier d’un contrat de travail avec leur employeur. Les femmes seraient moins susceptibles d’avoir un contrat de travail, 2,5 % en bénéficiant contre 7,5 % pour les hommes.
Deux tiers des travailleurs interrogés (68,7 %) n’avaient pas d’emploi régulier et 57 % ont déclaré que leurs revenus provenaient directement des tarifs payés par les clients. Le rapport décrit également les étapes concrètes favorisant une transition juste du transport informel vers le transport formel. Cette évolution impose de mieux comprendre la nature de la main-d’œuvre informelle et d’évaluer les implications potentielles du Brt surles moyens de subsistance et les conditions de travail des travailleurs informels.
Sous le leadership du camarade Gora Khouma, Secrétaire Général Union des Routiers du Sénégal (Urs) et Coordinateur Itf-Sénégal, nos affiliés locaux en collaboration avec les associations de chauffeurs ont entamé des contacts avec le Cetud sur le projet du Brt. Nos affiliés locaux souhaitent entretenir avec le Cetud un dialogue social régulier et constructif garantissant la réussite du projet, la formalisation du secteur informel et la promotion du travail décent dans le transport urbain au Sénégal. «Nous demandons au Cetud, aux autorités sénégalaises, à la Banque mondiale et aux autres bailleurs et investisseurs internationaux de donner la priorité au bien-être des milliers de travailleuses et travailleurs informels dans le projet de BRT», déclare Bayla Sow, représentant de l’ITF pour l’Afrique francophone. «L’amélioration de leurs conditions de travail et de leurs moyens de subsistance profitera, par la suite, aux passagers et à l’économie de Dakar dans son ensemble.»