LUTTE CONTRE LE DOPAGE DANS LE SPORT, LES PAYS DE LA CEDEAO PEAUFINENT DES STRATEGIES
Dakar est la capitale de la lutte contre le dopage dans le sport

En cette période de pandémie, les ministres des Sports de la Cedeao sont en train d’élaborer des stratégies pour faire face à la situation, mais également à l’après-covid. Ainsi, au cours de la convention internationale contre le dopage dans le sport qui a débuté hier à Dakar, le bureau de CoP 7 a adopté des mesures phares pour stopper ce fléau. Lors de cette cérémonie, le patron des Sports sénégalais, Matar Ba, a invité ses collègues à orienter leur combat dans le domaine de la sensibilisation.
Dakar est la capitale de la lutte contre le dopage dans le sport. Elle accueille le bureau de la COP7 (7ème session de la Conférence des Etats Parties à la Convention Internationale contre le Dopage dans le Sport) pendant 48 heures (jeudi et vendredi) pour élaborer des méthodes en vue de lutter contre ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes dans l’espace de la Cedeao.
Selon le ministre Matar Bâ, cette première réunion était basée sur l’intégrité des athlètes dans les compétitions d’après-covid. «Il faut comprendre que cette première rencontre était un dialogue entre les ministres de la Cedeao. C’était l’occasion pour nous de parler de l’intégrité, de la lutte contre le dopage et également de l’après-covid-19 », a-t-il précisé. La rencontre, qui a enregistré la présence du ministre des Sports Russe, Oleg Matytsin, du président de la COP 7 Marcos Dias, et du ministre de la Jeunesse et des Sports du Mali Mossa AG Attaher, a permis à Matar Ba de revenir également sur l’importance de la prise en charge des questions sportives. «La Cedeao est un espace communautaire qui ambitionne d’harmoniser les politiques économiques et sociales des pays membres. Mais force est de reconnaître que dans cet espace, la réglementation juridique et notamment son application ne sont pas toujours aussi efficaces qu’elles auraient dû l’être. C’est pourquoi des personnes ou des entités mal intentionnées s’engouffrent dans les brèches ainsi ouvertes et bafouent les valeurs de l’activité sportive. Et l’arrivée brusque de la COVID-19 risque de leur ouvrir de larges boulevards d’impunité», alerte le maire de Fatick.
Après la pandémie, poursuit-il, les pays membres de la Cedeao doivent redoubler d’efforts pour lutter contre le dopage. «Si nous ne renforçons pas notre vigilance, si nous ne préservons pas nos systèmes sportifs et nos athlètes, si nous ne mobilisons pas nos ressources en mutualisant nos efforts et nos initiatives, si nous ne prenons pas les mesures appropriées qui s’imposent, l’après COVID-19 sera une période très difficile dans l’espace Cedeao», prévient le ministre des Sports.
Ainsi, il préconise d’élaborer un plan bien structuré pour y faire face. «Nous avons l’impérieux devoir de réfléchir sur une perspective africaine et communautaire de résilience à la pandémie dans le secteur sportif. D’abord en interrogeant les initiatives prises au niveau des Etats pour faire face aux externalités négatives induites par la maladie, ensuite en prenant à notre compte les initiatives en cours au niveau de l’Union Africaine, de l’UNESCO et des instances sportives internationales pour défendre l’éthique, l’intégrité et les valeurs du sport», affirme le maire de Fatick.
Par conséquent, il invite ses collègues à orienter la lutte dans la sensibilisation. «L’agence mondiale de lutte contre le dopage ne doit pas être vue comme une agence de sanction. Nous devons travailler à porter la sensibilisation le plus loin possible pour que les acteurs eux-mêmes soient des acteurs de la lutte contre le dopage. Nous avons insisté sur le caractère sous régional pour montrer qu’en Afrique de l’Ouest, nous devons harmoniser nos positions et travailler ensemble pour pousser la coopération avec les autres pays», a indiqué Matar Ba.