L’activiste Guy Marius Sagna est très remonté contre les autorités policières. Pour cause, selon lui, les 20 militants du parti Pastef / Les Patriotes d’Ousmane Sonko, arrêtés lundi dernier lors des violentes manifestations, certains d’entre eux ont subi un traitement inhumain au commissariat central de Dakar. Ainsi il dénonce cette torture et prend pour responsable le président Macky Sall de tout ce qui arrivera à ces jeunes.
Le leader du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France Dégage) se veut formel. Selon Guy Marius Sagna, le président Macky Sall sera rendu responsable de tout ce qui arrivera aux 20 militants du parti Pastef-Les Patriotes, d’Ousmane Sonko, arrêtés lundi dernier, lors des violentes manifestations et placés sous mandat de dépôt.
A l’en croire, ces derniers ont subi des tortures lors de leur garde à vue au commissariat central de Dakar. «Mamadou Ndoye, un des 20 encore entre les mains du dictateur Macky Sall, nous a dit avoir été électrocuté hier aux testicules au commissariat central de Dakar. Il souffre énormément. Terriblement !» s’indigne amèrement l’activiste sur son compte Facebook, en rappelant au président Macky Sall, l’engagement du Sénégal aux conventions internationales contre la torture. «Je comprends maintenant comment notre compatriote Pape Sarr, accusé injustement de vol de mouton, a été électrocuté au commissariat de police de Thiaroye jusqu’à ce qu’il y prenne feu. Il mourra dans ses bandages tels une momie à l’hôpital. Jusqu’à présent, pas de justice pour lui», ajoute-til.
Poursuivant son propos, l’activiste estime en outre que cette situation est liée à la volonté du président Macky Sall de liquider arbitrairement, injustement, anti démocratiquement, illégalement Ousmane Sonko. «C’est pourquoi des citoyens se sont dressés pour faire barrage à votre cabale politicienne. Donc, ces jeunes ne sont pas coupables : c’est vous Macky Sall qui êtes coupable de cette Sall cabale et de ses dégâts collatéraux », peste Guy Marius Sagna.
A noter que sont 20 personnes sont Mouhamed Naby Ndoye, Pape Niang, Noah Sambou, Mamadou Sarr, Ousseynou Dia, Mor Niang, Pape Malick Seck, Ousmane Diop, Omar Diouf, Abdoulaye Diène, Abdoulaye Faye, Amadou Der, Edouard Diatta, Ahmeth B. Sane, Mouhamed Thiam, Modou Konté, Diomaye Diafatte, Sékou Ndour, Wando Cissé et Laba Touré. Et Ils ont été arrêtés en marge de manifestations pour protester contre les accusations de viol et menaces de mort portées à l’encontre de leur leader Ousmane Sonko. Le député est accusé par une masseuse, Adji Sarr, 21 ans.
LE MALI DEFIE LE SENEGAL
Le Sénégal affronte ce samedi 13 février, l’équipe du Mali en finale du tournoi de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA/A).
Le Sénégal affronte ce samedi 13 février, l’équipe du Mali en finale du tournoi de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA/A). Toutes les deux équipes sont déjà qualifiées à la CAN U17 qui aura au mois de mars prochain au Maroc. Une finale qui promet entre les deux meilleures équipes du tournoi.
Les Lionceaux qui ont déjà survolé la phase de poules avec un carton offensif réalisé aussi bien contre les Babies Scorpions de la Gambie (4-2) et ensuite face aux «Djurtus» cadets de la Guinée- Bissau, les poulains de Malick Daff, vont essayer de finir en beauté. Mais aussi d’affirmer leur suprématie dans le football sous régional qui, on le rappelle, a été contesté par la Gambie lors du Tournoi U20 disputée il y a quelques mois à Thiès.
Un tournoi qui avait vu les Scorpions Gambiens ravir en finale le trophée et la qualification à la CAN 2021 au pays hôte. Face aux Aiglonnets, les Lionceaux auront cependant du répondant. Les cadets maliens ont également démontré leur puissance offensive.
A l’image de la première demi-finale où ils ont écrasé la Mauritanie sur la marque de (5-1). L’équipe du Mali a terminé la phase de poules avec la meilleure attaque du tournoi (15 buts) contre 12 buts pour le Sénégal.
LANCEMENT DE «KOULOU ZIAR SENEGAL» POUR LA PROMOTION DU TOURISME RELIGIEUX
Alors que la Covid-19 continue de porter un sacré coup au tourisme, un des secteurs qui en souffre le plus ou presque, l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) cherche de nouvelles issues pour promouvoir la «Destination Sénégal»
Alors que la Covid-19 continue de porter un sacré coup au tourisme, un des secteurs qui en souffre le plus ou presque, l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) cherche de nouvelles issues pour promouvoir la «Destination Sénégal». Ainsi a-t-elle paraphé une convention de partenariat avec le Regroupement National des Opérateurs Privés du Hajj (RENOPHUS) dans ce sens. Dénommé «Koulou Ziar Sénégal», ce partenariat vise à «renforcer la visibilité et l’attraction des pôles religieux».
«Koulou Ziar Sénégal», c’est la nouvelle trouvaille de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) pour vendre le tourisme religieux au Sénégal. Pour son opérationnalisation, l’ASPT et le Regroupement National des Opérateurs Privés du Hajj (RENOPHUS), ont signé une convention de partenariat «pour renforcer la visibilité et l’attraction des pôles religieux. Ce partenariat va permettre de susciter activement une synergie d’actions pour inciter à la découverte des destinations de cultes du Sénégal aux résidents, à la Diaspora et aux touristes», informe une note reçue à la rédaction de Sud Quotidien hier, vendredi 12 février 2021.
Selon la source, dans le cadre de cette convention, les deux parties vont co-organiser des activités de sensibilisation et d’information au Sénégal et à l’étranger, mettre en œuvre un programme de promotion de l’offre «Tourisme Religieux de la Destination Sénégal» vers des clientèles cibles. Elles vont aussi «développer des programmes de circuits ‘’incoming’’ et des circuits de découvertes religieux adaptés à la cible nationale avec le concept ‘’Koulou Ziar Sénégal’’».
Mieux, pour matérialiser cette dynamique, «un mémorandum d’entente va permettre d’atteindre au mieux les objectifs fixés pour positionner le Sénégal comme une destination de référence en Afrique en matière de tourisme religieux. L’objectif est de mettre en exergue les atouts culturels de la destination pour une meilleure connaissance de l’offre tourisme religieux du Sénégal, du repositionnement de la ‘’Destination Sénégal’’ sur le volet religieux à travers une stratégie portée sur le ‘’Incoming’’», détaille le texte.
Dans ce sillage, conclut la même source, l’ASPT «va mutualiser ses efforts avec les professionnels du tourisme religieux au Sénégal en vue d’une structuration de l’offre dédiée au patrimoine religieux et d’accompagner les acteurs de ce segment dans la commercialisation de leurs produits», lit-on dans le document.
L'AVOCAT BRITANNIQUE KARIM KHAN ELU PROCUREUR GENERAL
Les pays membres de la Cour pénale internationale (CPI) ont élu vendredi 12 février un avocat britannique de 50 ans, Karim Khan, comme prochain procureur général, un poste exposé qui vaut à la titulaire actuelle d'être sous sanctions américaines.
Karim Khan, 50 ans, succèdera le 16 juin à la Gambienne Fatou Bensouda au poste de procureur général de la Cour pénale internationale. Il a été élu pour un mandat de neuf ans par 72 voix sur 122 vendredi. Il aura en charge des dossiers volumineux et des affaires complexes, dans un tribunal dont la légitimité est en permanence remise en cause.
Les pays membres de la Cour pénale internationale (CPI) ont élu vendredi 12 février un avocat britannique de 50 ans, Karim Khan, comme prochain procureur général, un poste exposé qui vaut à la titulaire actuelle d'être sous sanctions américaines.
Karim Khan a été choisi face à trois autres candidats européens au 2e tour de scrutin, remportant 72 voix sur les 122 exprimées. Spécialiste des droits humains, cet avocat a récemment dirigé une enquête spéciale de l'ONU sur les crimes du groupe État islamique. Lors de cette enquête, il avait appelé à des procès semblables à celui qu'ont connu les dirigeants nazis à Nuremberg. Il succédera le 16 juin à la procureure générale sortante, la Gambienne Fatou Bensouda, qui a mené des enquêtes controversées, notamment sur le conflit israélo-palestinien ou encore l'Afghanistan.
Karim Khan a été avocat de la défense dans de nombreuses affaires de la CPI, y compris pour le fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam. Il a d'abord fait ses armes en droit international à l'ancien Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, où il a été conseiller juridique au bureau du procureur. Il est ensuite passé à la défense et a représenté le viceprésident kényan William Ruto devant la CPI.
"UNE INSTITUTION JEUNE"
Ce Britannique a aussi été avocat de la défense de l'ex-président libérien Charles Taylor devant un tribunal spécial pour la Sierra Leone et avocat au Tribunal spécial pour le Liban basé à La Haye, créé pour traduire en justice les assassins de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005.
La CPI compte au total 123 membres sur les 193 qui composent les Nations unies. Les États-Unis, la Russie, la Chine, ou encore Israël, ne font pas partie de la CPI. Le mandat du procureur est de neuf ans. La CPI est basée à La Haye. Celui qui sera le troisième procureur de la Cour depuis sa création en 2002 aura en charge des dossiers volumineux et des affaires complexes, dans un tribunal dont la légitimité est en permanence remise en cause. "Il y a beaucoup d'endroits dans le monde où la Cour pourrait agir", estime toutefois un ambassadeur sous couvert d'anonymat. C'est "une institution jeune" et "nous n'avons pas besoin de moins (de justice internationale) mais de davantage" de mise en responsabilité, ajoute-t-il.
SANCTIONS "INACCEPTABLES"
Les premières responsabilités du nouveau procureur consisteront à décider des prochaines étapes de l'enquête sur les crimes de guerre en Afghanistan et de l'enquête particulièrement controversée sur le conflit israélo-palestinien de 2014 à Gaza.
L'an dernier, l'administration de l'ex-président républicain américain, Donald Trump, avait pris pour cible Fatou Bensouda et un autre haut responsable de la CPI, leur imposant des sanctions, notamment une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs, en raison d'une enquête sur des crimes de guerre américains présumés en Afghanistan. Israël et les États-Unis se sont également fermement opposés à une autre enquête sur des crimes de guerre présumés par les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens.
La semaine dernière, les juges de la CPI ont cependant déclaré la Cour compétente pour les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés, ce qui ouvre la voie à une enquête pour crimes de guerre. L'administration du nouveau président démocrate Joe Biden n'a pas encore dit si elle comptait abandonner les sanctions à l'égard de Fatou Bensouda, qualifiées par cette dernière "d'inacceptables".
BILAN MITIGE
Fatou Bensouda laisse derrière elle un bilan mitigé, même si, selon des spécialistes, elle a élargi la portée de la CPI. Sous sa direction, l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été innocenté de crimes contre l'humanité, tandis que l'ex-vice-président de la République démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba, a été acquitté en appel. Le Kényan Uhuru Kenyatta a également vu des accusations de crimes contre l'humanité abandonnées. Mais Fatou Bensouda a récemment obtenu des condamnations très médiatisées à l'encontre de Dominic Ongwen, un enfant soldat ougandais devenu commandant de l'Armée de résistance du Seigneur, et du chef de guerre congolais Bosco Ntaganda.
La CPI est la seule cour permanente pour les crimes de guerre au monde. Elle a souvent été critiquée pour avoir essentiellement pris en charge des affaires de pays africains.
(France24.com avec AFP
22 CONTAINERS SAISIS, UN SUSPECT ARRETE
La Gambie donne des gages contre le trafic de bois de la Casamance
La Gambie est-elle en train de donner des gages et corps au énième accord de coopération, signé avec le Sénégal, le vendredi 15 janvier 2021, pour freiner le trafic illicite de bois de la Casamance, via le port de Banjul ? En tout cas, cette semaine, 22 conteneurs remplis de grumes ont été saisis par les autorités gambiennes et un présumé exportateur a été mis aux arrêts. Un procès est annoncé la semaine prochaine, avec une punition exemplaire de présume coupable.
Le ministre gambien de l’Environnement a confirmé cette semaine la saisie de 22 conteneurs remplis de grumes ainsi que l’arrestation du présumé exportateur, informe le correspondant de Emedia à Banjul, la capital de la Gambie. Accusé de complicité voire de négligence dans lutte contre la coupe abusive de bois en Casamance et son exportation via le port de Banjul, que les deux pays s’accordent de combattre ensemble, les autorités gambiennes semblent désormais prêt à donner des gages.
A en croire le ministre gambien en charge de l’Environnement, la surveillance a été renforcée sur les différents post frontaliers et les dépôts de bois identifiés dans la capitale. Actuellement plusieurs personnes sont sous les verrous dans le cadre de la lutte contre le trafic de bois, révèle la tutelle. «Nous avons saisi 22 conteneurs de bois rose récemment sur deux sites situés sur la périphérie de Banjul. Nous avons également saisi plus 400 troncs d’arbres le long de la frontière sud entre le Sénégal et la Gambie», s’est félicité Lamin Dibba, ministre gambien de l’Environnement, dans Emedia.
«POUR UNE PUNITION SEVERE ET EXEMPLAIRE»
Tout en assurant que son pays est loin d’être complice, le ministre gambien de l’Environnement souligne que le trafic de bois est une question complexe héritée du précédent régime. «Je crois qu’on nous fait un mauvais procès. Nous avons trouvé cette question pendante ici. Il fallait s’y prendre avec beaucoup de tact car de nombreuses personnes en ont fait leur business et y avaient lourdement investi. C’est ce que nous avons fait ces trois dernières années».
À en croire la tutelle, le gouvernement a, dans un premier temps, permis à tous ceux qui avaient des stocks de bois de pouvoir les écouler avant de couper le robinet. Cependant, l’on reconnait à demi-mot que malgré l’interdiction, des individus mal intentionnés tentent toujours d’utiliser des moyens illégaux pour exporter du bois via le port de Banjul. Et le ministère de révéler que le procès contre les trafiquants s’ouvre la semaine prochaine et tout est mis en œuvre pour «une punition sévère et exemplaire», promet-il toujours dans Emedia.
Plusieurs accords ont été signés entre le Sénégal et la Gambie pour mettre fin à la coupe abusive de bois des dernières réserves de forêts de notre pays situées dans sa partie méridionale. Et le dernier engagement en date de la Gambie à respecter ces accords remonte seulement à moins d’un mois. Le vendredi 15 janvier 2021, à l’issue d’une réunion organisée à Dakar sur la question, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens de l’étranger, Mamadou Tangara, revenant sur la question de la coupe et du trafic illicite de bois des forêts de la Casamance, a soutenu que «ce n’est pas un problème gambien, ni sénégalais, mais un problème sénégambien». Avant de réaffirmer l’engagement du gouvernement gambien du président Adama Barrow de travailler, main dans la main, avec le président Macky Sall, pour qu’une solution pérenne soit trouvée, a rapporté le quotidien national «Le Soleil» dans sa livraison du samedi 16 et dimanche 17 janvier 2021.
MACKY ET SONKO, CHRONIQUE D'UNE RIVALITÉ POLITIQUE
Le pouvoir s’est toujours efforcé d’anéantir par divers stratagèmes la popularité naissante du leader de Pastef. Cela va de sa radiation de la fonction publique au désaveu de l’Assemblée dans l’affaire des 94 milliards, entre autres
Grande révélation de la politique sénégalaise dans la période qui a suivi la deuxième alternance politique ayant vu l’accession à la magistrature suprême de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, tombeur du pape du Sopi, son ex-mentor, Ousmane Sonko a fait rêver une grande partie des Sénégalais, notamment les jeunes. Sa ligne politique «anti-système» basée sur la dénonciation, chiffres à l’appui des magouilles et autres manquements à la transparence dans la gestion des affaires publiques par les responsables du régime qui profitent du système politique en place de l’indépendance en 1960 à nos jours pour s’enrichir dans le dos du peuple sénégalais, lui avait très vite permis de gagner une popularité auprès de beaucoup d’électeurs. Une popularité que le régime s’est toujours efforcé d’anéantir par divers stratagèmes qui vont de la radiation de la fonction publique au désaveu de l’Assemblée nationale dans l’affaire des 94 milliards en passant par les multiples campagnes de diabolisation, concernant notamment ses orientations religieuses et aujourd’hui cette affaire de « viol répété » et de « menace de mort » présumée pour ne citer que celles-là.
Comme relevé par Sud quotidien dans sa livraison d’hier, le bureau de l’Assemblée nationale qui s’est réuni pour examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko accusé de « viol répété » et « menace de mort » a déclenché sans surprise le compte à rebours de cette procédure. A la sortie de la réunion d’avant-hier, jeudi, mandat a été ainsi donné à la commission des lois, chargée de statuer sur le fond de la procédure de l’immunité parlementaire de tenir une rencontre le lundi 15 février prochain à 10h, en vue de mettre sur pied la commission ad hoc chargée d’entendre Ousmane Sonko. Sous peu, le leader de Pastef va allonger la liste des responsables politiques membres de l’opposition qui ont été livrés par leurs collègues députés à la justice sous le régime en place.
Le dernier député de l’opposition à se faire enlever son immunité parlementaire avant Ousmane Sonko fut Khalifa Sall, ex-maire de Dakar le 25 novembre 2017. Accusé dans l’affaire dite de la Caisse d'avance à la Ville de Dakar, Khalifa Ababcar Sall est d’ailleurs l’un des rares députés de l’histoire de l’Assemblée nationale à ne jamais bénéficier de son immunité parlementaire. En effet, après la confirmation de son élection comme député au soir des législatives de 2017 par le Conseil constitutionnel, l’actuel procureur de la République s’est opposé à sa libération.
Auparavant, ce sont les anciens camarades du président Wade, aujourd’hui alliés de son successeur, Ousmane Ngom, Oumar Sarr et Abdoulaye Baldé qui ont fait l’objet d’une levée de leur immunité parlementaire en 2013 dans la cadre de la procédure de traque des biens mal acquis qui les visait. Barthélémy Dias est le premier parlementaire qui a vu son immunité parlementaire levée sous le régime en place.
Pour rappel, c’est dans la période allant de 2012 à août 2016 qu’Ousmane Sonko s’est révélé à l’opinion publique sénégalaise. Secrétaire général honoraire du Syndicat Autonome des Agents des Impôts et Domaines, syndicat dont il est d’ailleurs un des membres fondateurs et Premier secrétaire général (avril 2005 - juin 2012), Ousmane Sonko alors que l’espace politique sénégalais était refroidi par le lancement de la campagne de traque des biens mal acquis contre des dignitaires du régime libéral du président Abdoulaye Wade, n’avait pas hésité à occuper l’espace politique.
Après avoir porté sur les fonts baptismaux avec quelques amis le parti politique Pastef/Les patriotes, formation politique qui prône une « nouvelle voie de développement économique et social » pour le Sénégal, il a commencé à multiplier les sorties de dénonciations dehhs « magouilles » et « mafias » organisées au cœur de la République par des responsables du régime en place qui, selon lui, ont mis en place « un vaste système de fraude fiscale ».
Dans sa ligne de mire, on peut citer entre autres l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall et son frère cadet Aliou Sall, Frank Timis et l’Assemblée nationale pour ne citer que ceux-là. Des accusations qui ont fini par pousser le gouvernement à initier une procédure qui a abouti à sa radiation de la Fonction publique par décret présidentiel, le 29 août 2016 pour manquement à l’obligation de discrétion professionnelle sans être au préalable auditionné par le Conseil de discipline, comme le prévoient les textes.
DE LA RADIATION A LA…REPRESENTATION
Seulement, après cette sanction décrétée par les autorités et qui a signé la fin de sa carrière comme Inspecteur principal des Impôts et des Domaines au niveau de la Direction Générale des Impôts et Domaines, Ousmane Sonko n’a pas mis du temps à trouver un point de chute. Il s’agit de l’Assemblée nationale. Candidat aux législatives de 2017, il est élu député après avoir recueilli environs 13 891 suffrages.
Profitant de la tribune que lui offre son statut de député, Ousmane Sonko continue de forger son image de farouche opposant du régime en place. Ses prises de position à l’hémicycle sont essentiellement dominées par la question de transparence dans la gestion du pétrole, du fer, du zircon, du foncier...
En janvier 2018, il publie un intitulé « Pétrole et gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation » dans lequel, il revient sur des « malversations dans la gestion des ressources naturelles du pays » opérés selon lui par le président Macky Sall et son entourage. Ce livre sera suivi par un autre consacré à son programme de campagne électorale. Dénommé « Solutions », ce livre qui livre un diagnostic des problèmes sociaux et économiques du Sénégal et des propositions de solution pour y remédier est publié dans la foulée de sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2019.
En réaction à cette candidature du leader de Pastef dont la popularité gagne de plus en plus du terrain, un débat sur ses orientations religieuses a été soulevé par certains proches du pouvoir en place. Taxé de « salafiste » qui aurait forcé ses épouses à porter le voile, Ousmane Sonko a été ainsi obligé de rompre le silence lors d’un rassemblement de son parti à la Place de la Nation sise à Colobane. « Ce débat est dangereux et contraire à notre Constitution. On n’interroge aucun autre candidat sur ses pratiques religieuses. Pourquoi le fait-on avec moi ? Oui, je suis musulman, mais je n’ai pas à développer davantage sur ce sujet», s’était-il défendu.
Toujours dans son combat contre le pouvoir en place, le leader de Pastef/Les patriotes a eu à faire plusieurs dénonciations de scandales présumés impliquant des responsables du régime en place dont l’affaire des 94 milliards qui a tenu en haleine le monde politico-judiciaire sénégalais entre le mois d’octobre 2018 et janvier 2021. Révélée au grand jour par Ousmane Sonko qui a décidé par ailleurs de déposer une plainte devant le Procureur de la République et le doyen des juges d’instruction contre Mamour Diallo, directeur des Domaines, Meissa Ndiaye, ancien chef de bureau des domaines de Ngor-Almadies et l’homme d’affaires Seydou Sarr pour escroquerie portant sur les deniers publics, faux, usage de faux, et concussion (94 milliards), cette affaire sera finalement classée sans suite.
Dans une ordonnance de refus d'informer datée du 18 janvier 2021 dernier, le doyen des juges Samba Sall a indiqué qu’Ousmane Sonko ne saurait justifier d’aucun préjudice subi directement par lui qui proviendrait de la commission des infractions en cause. Cette décision faisait suite à celle prise par la Commission d’enquête parlementaire mise en place par le bureau de l’Assemblée nationale pour tirer au clair les accusations du leader de Pastef/Les patriotes et qui a blanchi Mamour Diallo et compagnie. A l’époque, Mamour Diallo avait même annoncé en retour par le billet de ses avocats une plainte pour diffamation contre Ousmane Sonko.
MORT POLITIQUE… PROGRAMMEE
Le «mortal kombat» entre Ousmane Sonko, candidat arrivé entre temps en troisième position à la dernière présidentielle, et le régime en place connaitra divers avatars. Tous furent cependant marqués par une volonté manifeste du camp au pouvoir de museler l’opposant qui prenait de plus en plus du poids dans la sphère politique. Les tentatives furent multiples : l’avant dernière ayant coïncidé il y a tout juste deux mois avec cette menace brandie par le tout nouveau ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome de dissoudre le parti Pastef, en raison d’une campagne internationale de levée de fonds qui s’était révélée fort fructueuse. Le gouvernement arguait alors d’un0 financement occulte par des étrangers, toute chose interdite par le Code électoral et les lois en vigueur. Cette fois, Ousmane Sonko est cité dans une sulfureuse affaire de mœurs qu’il qualifie lui-même de « cabale politique » et qui pourrait à la longue concrétiser la mort politique programmée depuis longtemps du jeune leader de Pastef. Si lui et son camp ne trouvent pas entretemps les stratégies idoines pour contrecarrer les agissements des mains tapies dans l’ombre et qui œuvrent, selon certains esprits, à sa destruction systématique.
UNE AIRE PARADISIAQUE AU CŒUR DE DAKAR SOUS UNE CONSTANTE MENACE
Malgré la verdure qui constitue le décor de la zone du Technopole, réserve naturelle nichée entre les départements de Dakar, de Pikine et de Guédiawaye, elle est gangrénée par une spéculation foncière en plus d’être un repaire pour les criminels
Malgré la verdure qui constitue le décor de la zone du Technopole, se cache une toute autre réalité. Cette réserve naturelle nichée entre les départements de Dakar, de Pikine et de Guédiawaye est gangrénée par une spéculation foncière en plus d’être un repaire pour les criminels. Face à cette situation, les autorités, qui protègent cet espace, peaufinent des stratégies pour inscrire le site sur la liste de la Convention de Ramsar des zones humides d’importance internationale.
Dans ce petit lac de la zone des Niayes, il s’y passe une réunion particulière et à laquelle l’homme est exclu. Il s’agit d’espèces d’oiseaux dont des Jacanajacana, des chevaliers aboyeurs, de vanneaux armés, des coucal du Sénégal et autres venus de loin qui semblent aborder une question sérieuse : celle de la préservation de la biodiversité.
Cette surface hydrique du Technopole d’une superficie d’un stade de football est exclusivement réservée aux oiseaux. Mais, ces oiseaux risquent de migrer vers d’autres cieux. Car dans ce site classé depuis plusieurs années où l’activité humaine est réduite, on note une agression de la nature. D’ailleurs, n’eut été la mobilisation du conservateur de la réserve et de son équipe de 30 éléments qui opèrent des missions de patrouilles toutes les 48 heures pour sécuriser cette unique réserve urbaine naturelle, cette immense végétation allait disparaître au profit des bâtiments. Au moins, 80 infractions de différents types comme les remblais de terres ont été notées dans la zone. Et un peu plus de 40 sommations d’arrêt de construction ont été émises. Ces promoteurs immobiliers se sont emparés petit à petit de la zone pour y ériger des édifices.
En plus, des entreprises comme Clean Oil, Ccbm et Khelcom Bâches détenaient des titres fonciers dans cette zone classée. Mais, grâce au décret pris en octobre 2019 par le président de la République, tous les baux consentis par l’Etat à diverses personnes ont été résiliés pour les besoins de sauvegarde de la vocation de la réserve. Toutefois, un autre type d’agression gangrène la réserve. Il s’agit de l’insécurité.
En effet, le Technopole s’est fait une réputation particulière : une zone de no man’s land pour les malfaiteurs. Selon le Conservateur de la réserve, au moins 3 corps sans vie ont été découverts dans la zone, en septembre dernier. Les trafiquants de chanvre indien y tiennent leur business. D’ailleurs, un chauffeur a été dernièrement arrêté dans la zone avec 1 kg de chanvre indien. Qui plus est, le site est parfois confondu par certains comme un lieu de débauche et de prostitution.
DES RÉUNIONS EN COURS POUR INSCRIRE LE SITE DANS LA CONVENTION RAMSAR
Sous un autre rapport, les maraîchers qui devraient participer à la sauvegarde de la biodiversité sont pointés du doigt. Certains d’entre eux ont cédé leurs terres à des personnes qui pratiquent des activités qui n’ont rien avoir avec la vocation de la réserve. On peut citer le cas de personnes qui sèchent du poisson sur le site qui accueille également des ateliers mécaniques. D’ailleurs, près de 50% des maraîchers ne disposent d’aucun titre sur la zone. Selon nos sources, ils ont fait près de 20 ou 30 ans dans la réserve. C’est pourquoi, afin de faire régner l’ordre dans cette réserve de 650 hectares, le conservateur et ses collaborateurs agitent une opération de déguerpissement pour déloger les gens dont les activités ne collent pas avec la vocation de la zone.
A cet effet, des discussions sont en train d’être engagées pour inclure l’ensemble des acteurs dans le plan d’Aménagement dont les huit communes qui entourent le Technopole (Dalifort, Pikine Nord et Ouest, Guédiawaye, Patte d’Oie, Golf, Sam Notaire et Parcelles Assainies).Dans cet élan, informe le Lieutenant Diop, des réunions sont en cours pour inscrire la zone des Niayes connue également sous le nom de Technopole dans la liste de la Convention de Ramsar qui est relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau. Ce qui permettra au Technopole d’avoir une aura internationale et beaucoup de technicités afin de mieux gérer la zone et d’être éligible auprès des bailleurs.
DES MARAICHERS MENACENT DE TRADUIRE L’ÉTAT EN JUSTICE
Il s’agit du non démarrage d’un vieux projet de soutien aux changements climatiques signé en 2011 et qui, en principe, devait impacter les maraîchers de la zone des Niayes, notamment ceux qui sont établis à la Patte d’Oie
Dans un contexte où toute la planète se coalise pour une action forte contre les changements climatiques, au Sénégal, un projet écologique d’énormes opportunités est perdu dans les arcanes de l’administration. Signé en 2011 et fruit d’un don du Fonds Nordique de Développement avec ses deux composantes Biogaz et Réutilisation des eaux usées épurées, ce projet qui a connu un début d’exécution à Pikine tarde toujours à démarrer à la Patte d’Oie. Ce qui révolte les maraîchers de cette zone qui comptent traduire l’État en justice.
Dans la zone des Niayes, les arbres s’entrelacent et forment plusieurs couples. De cette union naturelle, se dégage de l’oxygène permettant aux habitants de la capitale sénégalaise de respirer de l’air pur. Mais, cette réserve naturelle, seul poumon vert dans le département de Dakar, est privée d’un énorme programme qui devrait aider à mieux faire face aux effets néfastes des changements climatiques. Il s’agit d’un vieux projet de soutien aux changements climatiques signé en 2011 et qui, en principe, devait impacter les maraîchers de la zone des Niayes, notamment ceux qui sont établis à la Patte d’Oie. Dans cette grande zone protégée depuis 1952, chaque maraîcher exploite au minimum une parcelle de 1355 m2. Mais, le plus important pour ces maraîchers trouvés en train de retourner la terre, c’est de faire vivre cette poche d’oxygène. En effet, le Projet Millenium de l’Eau et de l’Assainissement, avec ses deux (2) composantes Biogaz et Réutilisation des eaux usées épurées, devrait participer au soutien des changements climatiques.
Financé par le Fonds Nordique de Développement à hauteur de 4 millions d’euros soit 2,624 milliards Fcfa, ce programme vise essentiellement à réduire mais aussi à valoriser la pollution produite par l’agglomération de Dakar par une utilisation plus efficace de la ressource en eaux usées épurées dans l’adaptation aux effets du changement climatique sur les périmètres agricoles. Près de 10 ans après sa signature et son entrée en vigueur, le projet notamment la composante n°2 qui devrait couvrir toutes les superficies de la grande région naturelle des Niayes n’a pu démarrer que dans la zone de Pikine. «La première composante concerne l’Onas et son coût s’élève à 1,379 milliard Fcfa.
Destinée aux maraîchers, la seconde phase est financée à hauteur de 1,245 milliard Fcfa. Il y a eu un début d’exécution à Pikine. Le projet concerne la zone de Patte d’Oie, de Pikine et de Technopole. C’est la zone de Patte d’Oie même qui devrait abriter la station d’épuration», renseigne le président de l’Association des Maraîchers de la Patte d’Oie (Ampo), Arona Ndiaye trouvé dans son champ dans la zone des Niayes. Il faut souligner que dans la conclusion du rapport de l’étude d’impact en date de 2013, il a été recommandé de prendre des mesures idoines pour finaliser le processus de passation des marchés, contractualiser avec les bureaux d’études et entreprises et procéder à la réalisation des ouvrages dans les meilleurs délais. «Mieux, les auteurs avaient indiqué que si rien n’était fait pour rattraper le retard accumulé, il y aurait un fort risque que le projet ne puisse pas atteindre les objectifs assignés dans les délais fixés dans l’Accord de Don».
UN PROBLEME FONCIER A L’ORIGINE DE LA SUSPENSION DU PROJET
Le président de l’Ampo et ses camarades accusent l’Onas d’être à l’origine de la suspension du projet. «Ce qui nous intrigue, c’est comment l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas) peut-il se prévaloir d’une quelconque parcelle de terres dans la zone. D’ailleurs, la station d’épuration l’Onas ne s’étend que sur 1,5ha.On a l’impression donc qu’il y a deux Onas. S’ils avaient des logements, depuis le début, sur cette surface, normalement ils allaient délimiter leurs terres sur la cartographie dès l’étude d’impact du projet», soulignent les maraîchers qui réclament le démarrage effectif du projet, puisque le financement était déjà disponible. Par ailleurs, après avoir cherché plusieurs fois à entrer en contact avec les dirigeants de l’Onas sans succès, l’Association des maraîchers de la Patte d’Oie compte saisir un huissier de justice afin de traduire l’Etat du Sénégal en justice. D’autant qu’ils veulent être édifiés sur le blocage de ce projet de soutien aux changements climatiques. «Si l’administration n’accède pas à notre requête, nous serons obligés d’assigner l’Etat du Sénégal devant les juridictions nationales dans le but de trouver une solution pour que le projet puisse démarrer. On ne peut pas laisser filer un projet aussi important dans la lutte contre les changements climatiques sans rien faire», avertissent Monsieur Ndiaye et ses amis.
OUSMANE DIOP, DIRECTEUR DES TRAVAUX DE L’ONAS : «Les gens ignorent que la date de clôture de l’accord de prêt est arrivée à terme»
Contacté par «L’As», le Directeur des Travaux de l’Onas réfute toute accusation formulée contre la structure et affirme qu’il n’y a pas eu de blocage. «Les gens ignorent que la date de clôture de l’accord de prêt est arrivée à terme. L’Etat du Sénégal a écrit au Fonds nordique de développement pour qu’il prolonge la date de clôture du projet», argue Ousmane Diop au bout du fil. Selon le responsable des Travaux à l’Onas, si une personne travaille sur plusieurs sites alors que le démarrage simultanément n’est pas possible, elle doit choisir par où commencer. «Donc nous avons commencé par Pikine. C’est aussi simple que cela », dit-il ajoutant que les lotissements de l’Onas n’ont rien à voir avec le démarrage du projet. «Le lotissement est bien circonscrit et ne touche pas les travaux en cours. Concernant les logements de l’Onas dans la zone, cela me dépasse. Personnellement, ce qui m’intéresse ce sont les fonds du projet du Fonds Nordique de Développement», précise le Directeur des Travaux de l’Onas qui botte ainsi en touche toutes les accusations de bradage foncier soulevés par les maraîchers.
LA FILIÈRE ANACARDE A GÉNÉRÉ 22 MILLIARDS DE FRANCS EN 2020
Près de 39.000 tonnes d’anacarde ont été collectées en 2020 dans la région de Ziguinchor (sud) pour un chiffre d’affaires de 22 milliards de francs CFA
Ziguinchor, 12 Fév (APS) – Près de 39.000 tonnes d’anacarde ont été collectées en 2020 dans la région de Ziguinchor (sud) pour un chiffre d’affaires de 22 milliards de francs CFA , a appris l’APS vendredi de source officielle.
’’Malgré le contexte de Covid-19 où les acteurs étaient gagnés par la peur de ne pouvoir exporter ou de disposer des financements, la campagne 2020 est jugée satisfaisante avec près de 39.000 tonnes collectées et 22 milliards FCFA gagnés’’, a salué l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Babacar Niang.
Il s’exprimait au sortir d’un Conseil régional de développement (CRD) consacré à l’évaluation de la campagne 2020 de commercialisation de l’anacarde en présence des acteurs économiques (producteurs, opérateurs, transformateurs, transporteurs), des responsables d’établissements financiers, des responsables de lignes maritimes et des services techniques.
’’L’année dernière, nous avions comptabilisé plus de 54.000 tonnes contre près de 39.000 tonnes pour la précédente campagne’’, a poursuivi M. Niang se félicitant des chiffres qui boostent l’économie locale parce que l’anacarde est ’’l’une des filières porteuses pour la région’’.
Selon lui, le dispositif d’accompagnement et les systèmes innovants mis en place par les pouvoirs publics depuis l’année 2018 pour une meilleure organisation de la filière anacarde, ont permis d’atteindre ces chiffres ‘’encourageants dans un contexte de pandémie de covid-19’’.
’’Le financement de 20 milliards FCFA pour le développement du port de Ziguinchor qui était très sous-exploité (…) et la contribution de la DER (Délégation à l’entreprenariat rapide) qui a financé les acteurs de l’anacarde à hauteur de 3 milliards FCFA ont fait la différence cette année’’, a t-il dit.
’’Pour la campagne 2020, les banques étaient réticentes. L’intervention de la DER et du COSEC (Conseil sénégalais des chargeurs) nous a beaucoup aidés en tant qu’opérateurs. Cela nous a permis de juguler un peu les difficultés liées au covid-19’’, a admis Siaka Diallo, président de la filière anacarde de la région de Ziguinchor.
L’adjoint au gouverneur de Ziguinchor a par ailleurs noté des ’’avancées’’ dans le domaine de la transformation de l’anacarde par des unités locales.
’’Pour la campagne 2020, un total de 500 tonnes a été transformé au niveau local par quatre sociétés. L’année derrière, ces mêmes unités n’ont pu transformer que 200 tonnes. L’Etat va continuer d’appuyer les acteurs de la transformation surtout en perspective de la mise en œuvre de l’agropole sud’’, a assuré Babacar Niang
AFRICTIVISTES MET EN GARDE LE GOUVERNEMENT
Les blogueurs et Cyber-activistes disent ne pas comprendre la nouvelle législation que le président de la République veut initier pour réguler les réseaux sociaux.
Il existe, depuis 2008, des lois encadrant les réseaux sociaux. C’est en substance ce que révèle AfricTivistes. Ces blogueurs et Cyber-activistes disent ne pas comprendre la nouvelle législation que le président de la République veut initier pour réguler les réseaux sociaux. « Depuis 2008, le Sénégal est doté d’un arsenal juridique sur la société de l’information. Des textes qui ont mis en avant la neutralité technologique pour prendre en compte toutes les technologies, y compris les réseaux sociaux que le gouvernement du Sénégal veut réguler », renseigne-t-ils.
Le 3 février dernier lors du Conseil des ministres du gouvernement du Sénégal, le Président Macky Sall a demandé au gouvernement de mettre en place un "dispositif de régulation et d’encadrement spécifique aux réseaux sociaux". D’après AfricTivistes, ce dispositif est inutile. Ils voient derrière cette initiative du gouvernement, la volonté de museler les ’’réseaux sociaux’’. « Vu les textes déjà existants, il y a lieu de se demander ce que le gouvernement veut réellement réguler étant donné que la liberté d’expression est un droit fondamental que les technologies ne devraient pas remettre en question. Mettre en place un dispositif en dehors de l’appareil judiciaire pour réguler les réseaux sociaux peut être dangereux pour la démocratie et la liberté d’expression », ont déclaré les blogueurs, avant de mettre en garde les autorités : « AfricTivistes tient cette fois-ci à mettre en garde contre toute tentative d’utiliser ce "dispositif de régulation et d’encadrement des réseaux sociaux" pour porter atteinte aux libertés fondamentales. Elle rappelle aux autorités la nécessité de clarifier l’objectif du dispositif et de consulter les différents acteurs de l’écosystème, notamment la société civile spécialisée dans les domaines des données personnelles et de la cyber sécurité ».