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29 juin 2025
À PROPOS DE LA LOGISTIQUE AUTOUR DU VACCIN ANTI-COVID
Le Sénégal doit régler quelques préalables avant l’acquisition de vaccins anti-Corona, selon l’immunologue, Tandakha Ndiaye Dièye. Il conseille notamment aux autorités d’anticiper sur la mise en place d’un dispositif de conservation
Idrissa Sané et Papa Demba Faye |
Publication 11/01/2021
Le Sénégal doit régler quelques préalables avant l’acquisition de vaccins anti-Covid-19. C’est l’avis de l’immunologue, Tandakha Ndiaye Dièye, qui conseille les autorités d’anticiper sur la mise en place d’un dispositif de conservation qui va préserver la propriété des vaccins. Sans quoi, l’immunité collective recherchée à travers la vaccination de masse ne sera pas atteinte
Le président de la République, Macky Sall, a annoncé que nous allons vers la vaccination des Sénégalais. Qu’en pensez-vous ?
La vaccination des Sénégalais annoncée par le président de la République est une très bonne chose. Le plus souvent, pour éradiquer une maladie infectieuse, il faut une vaccination obligatoire. Actuellement, même les profanes parlent de ces vaccins. La fabrication de ces vaccins en un temps si court, moins d’un an, est une victoire scientifique. Depuis le début de la Covid-19, il a été démontré que les sujets atteints développaient des anticorps neutralisants. C’est un indice qui présageait de la possibilité de mettre au point un vaccin. Nous n’avons pas parvenu à avoir un vaccin avec le Sida, le Paludisme parce que nous n’avons pas de bons anticorps neutralisants. Sans cela, c’est difficile de mettre au point un vaccin. Par contre, dans le cas de la maladie à coronavirus, nous avons beaucoup d’anticorps qui peuvent neutraliser le virus au cours de l’infection.
Maintenant, après la découverte du vaccin, il faut remporter la bataille de la logistique. Il faut aller vite, travailler à mettre en place tout un dispositif permettant d’aller vers la vaccination au moment opportun. Il y a plusieurs vaccins qui sont conservés à moins de 70 degrés Celsius. Nous devons travailler pour ne pas avoir une rupture de la chaîne de froid. Il faut aussi la même exigence pour le transport. Il faut assurer l’alimentation permanente en énergie pour le fonctionnement des congélateurs. Nous devons anticiper pour avoir un bon dispositif de transport et de conservation des vaccins.
L’Allemagne, les Etats-Unis et d’autres pays ont travaillé en amont pour disposer d’une chaîne de froid appropriée pour conserver les vaccins. Le virus mute. Sans la vaccination, nous risquons d’avoir d’autres vagues. Le vaccin nous permet d’avoir une immunité collective. Les onze vaccins disponibles dans le Programme élargi de vaccination couvrant plus de 14 maladies ont permis d’avoir une immunité collective chez les enfants. L’Israël a vacciné 20 % de sa population contre la Covid-19. Ce sont les autorités qui ont été les premières à recevoir les doses. Aux États Unis, Joe Biden a été vacciné. Les Etats-Unis ont vacciné des millions de personnes. En Angleterre, ils ont atteint le million de vaccinés. C’est une course à la vaccination.
Y’a-t-il une urgence à vacciner les Sénégalais après l’acquisition des vaccins ?
Nous avons une autre situation en Afrique où la propagation du virus est lente. En plus de cela, nous n’avons pas, pour le moment, des stocks de vaccins. Beaucoup de pays européens avaient fait leur commande avant que le vaccin ne soit découvert. Cela m’étonnerait qu’un seul pays africain ait fait la même chose. Nous devons nous préparer parce que jusqu’ici, nous ne maîtrisons pas beaucoup de paramètres. Cette Covid-19 a créé beaucoup de surprises. Si les Américains et les Européens parviennent à maîtriser le virus après la vaccination, ils laisseront l’Afrique se démerder.
Actuellement, avec le visa vaccin, êtes-vous surpris que l’Arabie Saoudite impose un visa vaccin pour le pèlerinage ?
Je ne suis pas surpris. Après l’Arabie Saoudite, d’autres pays vont imposer le visa vaccin. Beaucoup de personnes s’interrogent sur l’efficacité de ces vaccins. Mais nous aurons les réponses dans deux mois parce qu’il y a un espace de 21 jours entre la première et la seconde dose. Si les États arrivent à vacciner plus de 50% de leur population, ils atteindront bientôt l’immunité collective. C’est à partir de ce moment que les États vont contrôler ceux qui entrent dans leur pays.
Est-ce que la collaboration entre les firmes a été déterminante dans la mise au point de ces vaccins en moins d’un an ?
Je pense que c’est normal. Il y a même des firmes qui ont acquis la technologie et qui peuvent servir de relais pour fabriquer le vaccin. Il n’y a jamais autant de collaboration entre les firmes, les industries pour fabriquer et distribuer des vaccins. Plusieurs sommités ont collaboré au niveau mondial pour trouver un vaccin dans un délai raisonnable. L’enjeu était de taille pour l’humanité. La fabrication de ces vaccins n’était pas l’affaire d’une seule firme ou groupe pharmaceutique.
Aujourd’hui, des millions de doses sont disponibles. C’est important de souligner qu’avec le Programme élargi de vaccination, les cibles sont les enfants, mais avec les vaccins anti-Covid-19, les cibles sont les adultes. Ce sont des millions de personnes à vacciner à travers le monde.
LE G20 EN GREVE LE 17 JANVIER PROCHAIN
De gros nuages planent sur le système éducatif. Et c’est le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) qui menace d’aller en grève dès le 17 janvier prochain
Le secteur éducatif va connaître encore quelques remous. En effet, le Groupe d’une vingtaine syndicats d’enseignants (G20) a décidé d’observer une grève dès le 17 janvier prochain. Il l’a annoncé dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
De gros nuages planent sur le système éducatif. Et c’est le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) qui menace d’aller en grève dès le 17 janvier prochain. A travers ce mouvement humeur, il va exiger du Gouvernement le respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants et l’ouverture de négociations sur sa plate-forme revendicative. «Le G20 prend à témoin l’opinion nationale et internationale que son préavis de grève déposé le 17 décembre 2020 expirera le 17 janvier 2021.
Passé cette date, le G20 se réserve le droit d’utiliser tous les moyens possibles pour amener le gouvernement à satisfaire sa plate-forme revendicative», a indiqué le coordonnateur du G20 Mamadou Tamba dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Et de poursuivre : «Si le ministère de l’Education nationale ne fait pas d’efforts significatifs dans un bref délai pour faire appliquer les protocoles sanitaires et pédagogiques dans tous les établissements et sur toute l’étendue du territoire national, le G20 n’écarte pas d’appeler les enseignants à une grève sur ce point précis pour protéger les élèves, les enseignants, les parents et toute la communauté contre la propagation inquiétante de la Covid-19».
Sur les raisons du déterrement de la hache de guerre contre l’Etat, ces syndicalistes du G20 dénoncent le non-respect du protocole sanitaire et l’inertie de l’Etatface aux revendications des enseignants.
Parlant du protocole sanitaire contre la Covid-19, Mamadou Tamba et compagnie se disent ahuris par la faiblesse des moyens mobilisés par les autorités. «Dans un contexte de recrudescence de la crise sanitaire de Covid-19 au Sénégal, le système éducatif continue de vivre des situations incroyables, inacceptables ou simplement d’actes répétés de sabotage. Par le retour en force des cas communautaires et l’augmentation fulgurante des cas de contamination, des cas graves et du taux de létalité dus à la Covid-19, le Sénégal se retrouve dans une «seconde vague» plus inquiétante que la première. Cette situation constitue une menace très sérieuse, en particulier pour la santé des élèves, des enseignants, des parents mais aussi celle de la population en général.
Pourtant, malgré la gravité de cette crise sanitaire qui exige des mesures drastiques partout, et singulièrement dans les établissements scolaires, nous constatons avec beaucoup de regret et d’amertume, que les protocoles sanitaires et pédagogiques ne sont pas respectés dans la quasi-totalité des écoles et des moyens de transport utilisés par les élèves et les enseignants. C’est dans ce contexte préoccupant que le ministre de l’Education nationale, au lieu de respecter ses promesses d’avant la reprise des Enseignements-Apprentissages du 12 novembre 2020 sur les différents protocoles afin de mettre les élèves et les enseignants dans des conditions optimales de sûreté et de sécurité, les a plutôt exposés, livrés pieds et mains liés aux dangers permanents que représente cette pandémie qui dicte encore gravement sa loi au Sénégal.»
Par conséquent, le G20 condamne cette attitude dangereuse et dénonce les manquements graves de la gestion catastrophique constatée de cette situation de crise de Covid19 dans les établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire national. Pour ce qui est des revendications des enseignants, les syndicalistes déplorent le mépris de leur ministre de tutelle Mamadou Talla.
«L’incapacité du ministère de l’Education nationale à gérer efficacement la crise à Covid-19 dans les établissements scolaires et la tentative d’introduction dans nos programmes des concepts contenus dans «Education à la santé sexuelle et reproductive» se combinent à son incompétence de trouver des solutions aux questions essentielles à travers les retards exagérés notés dans le paiement d’indemnités de participation des enseignants aux différents examens et concours, au-delà du délai de référence du 30 novembre de chaque année ; le retard de paiement des salaires des nouveaux sortants des CRFPE ; l’arrêt de la formation diplômante à la FASTEF dont le G20 exige la reprise dans les plus brefs délais», soutiennent les membres du G20 qui condamnent fermement ces manquements incompréhensibles et inacceptables. Ils exigent également le paiement sans délai des salaires et paiement d’indemnités.
Quant au débat sur l’introduction de l’éducation sexuelle qui pollue l’atmosphère, le G20 crie au scandale et met en garde les autorités malgré les assurances fournies par le chef de l’Etat. «Cette fameuse Education sexuelle à la santé reproductive (Essr) est en réalité un acte pernicieux d’apprentissage à la déviance, à la débauche et à la perversion de nos enfants. Ce qui est surtout plus ahurissant, c’est la dénégation honteuse du ministre de l’Education nationale, après avoir intentionnellement dissimulé le terme « sexuelle » du déchiffrage du sigle ESSR et du libellé de l’objet de l’atelier de partage (restitution) mentionné. Nous dénonçons ce comportement suspect du ministre de l’Education nationale et marquons notre désapprobation totale de ce projet «éducatif» funeste destiné en vérité à installer de manière insidieuse des antivaleurs chez nos apprenants et dans notre société.
Nous mettons en garde le ministre de l’Education et disons tout haut que nous serons toujours prêts à mener le combat pour que jamais un projet aussi néfaste ne soit introduit sous d’autres formes ou prétextes voilés», martèlent les responsables du G20.
PISCINE PARTY AUX ALMADIES EN PLEIN COUVRE-FEU
Au moins 40 personnes seront déférées ce matin devant le procureur pour violation de l’état d’urgence. Elles ont été arrêtées par la gendarmerie de Ngor lors d’une «Piscine party» aux Almadies. Alcool, musique, chichia… il y en avait à gogo
Au moins 40 personnes seront déférées ce matin devant le procureur de la République pour violation de l’état d’urgence. Elles ont été arrêtées par la Gendarmerie de Ngor lors d’une «Piscine party» aux Almadies. Alcool, musique, chechia… il y en avait à gogo. Seul le couple de diplomates a été relâché en raison de l’immunité diplomatique.
Le nombre de morts inquiétant et la hausse des personnes contaminées au Coronavirus semblent ne pas heurtés la conscience de certains individus. Qui se permettent, en plein état d’urgence, de fouler aux pieds les arrêtés du gouverneur de la région de Dakar et du ministre de l’Intérieur, en organisant des rencontres festives dans des maisons privées. A preuve, une «Piscine party» a été dispersée, avant-hier samedi, dans le quartier des Almadies par le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Ngor.
En effet, c’est en début de soirée que le chef de la Brigade de Ngor a été informé d’une noce privée dans une belle Villa aux Almadies, au bord de la piscine. Il y avait de belles filles, des couples de mariés, un couple de diplomates et des anonymes. Les boissons sucrée et alcoolisée ainsi que le Chéchia étaient servis à gogo. Le tout, sur fond musical avec des lumières tamisées. Munie de toutes ces informations, la gendarmerie de Ngor effectue une descente surprise sur les lieux. Informés de la présence des hommes en bleue à l’entrée de la villa en question, certains invités escaladent les murs des maisons juxtaposées pour prendre la tangente. Ce que ne pouvait faire tout le monde. Puisque, certains étaient accompagnés de leurs épouses ou copines. Et la Gendarmerie a réussi à mettre la main sur une quarantaine d’individus. Ils sont tous en garde à vue et seront déférés devant le procureur de la République aujourd’hui lundi. Parmi les personnes arrêtées, il y a des fils d’autorités, des femmes mariées, un couple de diplomates (avec son statut, le couple a été libéré)…
Des invités venant de la Suisse ont rebroussé chemin après avoir aperçu la Gendarmerie sur les lieux. Bizarrement, de hautes autorités sont en train de faire des interventions pour demander la libération des violeurs de l’état d’urgence. Mais, ils n’ont pas eu un écho favorable de la Maréchaussée. «En application des dispositions du décret n° 2021-01 du 05 janvier 2021 proclamant l’état d’urgence sur toute l’étendue des régions de Dakar et Thiès, sont interdits, du 06 au 17 janvier 2021, sur les territoires desdites régions : tous cortèges, défilés, rassemblements et manifestations sur la voie publique ; toutes réunions publiques ; toutes réunions privées y compris les baptêmes, les mariages, les réceptions et les manifestations religieuses ; tous rassemblements dans les lieux recevant du public, notamment les hôtels, les salles de spectacles, les dancings, les bars, les cafés, les salons de thé, les plages, les marchés hebdomadaires ainsi que les terrains et salles dédiés au sport», lit-on dans l’article premier de l’arrêté n°30 du 6 janvier 2021 portant interdiction temporaire de manifestations et de rassemblements dans les régions de Dakar et Thiès, signé par le ministre de l’Intérieur.
LE SAMES ANNONCE UNE GREVE DE 72H A PARTIR DU 8 FEVRIER 2021
Pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative, les membres du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) ont décidé de passer à la vitesse supérieure
Pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative, les membres du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils menacent de déclencher une grève initiale de 72 heures à partir du 8 février.
Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) est sur le pied de guerre en ce début d’année. Il entend durcir le ton pour dénoncer l’attitude du gouvernement par rapport à ses doléances. Dans le préavis de grève qu’ils ont déposé au ministère de la Fonction Publique et du Renouveau du service public, Dr Amadou Yéri Camara (secrétaire général du Sames) et ses camarades ont annoncé leur intention d’observer une grève initiale de 72H à partir du 8 février prochain.
Très amer, le secrétaire général du Sames accuse le gouvernement de faire la sourde oreille aux différents problèmes auxquels sont confrontés les acteurs de la santé. Il déplore en effet la gestion désastreuse des ressources humaines par le ministre de la Santé. Il accuse le ministre Abdoulaye Diouf Sarr de procéder à des nominations clientélistes de jeunes novices aux postes de responsabilité les plus importants du ministère de la Santé et de l’Action Sociale, et de s’adonner à des mutations arbitraires en l’absence de compétitions aux postes.
En guise de preuve, il cite la récente nomination du directeur des ressources humaines du ministère de la Santé et celle d’un médecin-chef à Dakar. Il en est de même pour ce qu’il considère comme des mutations abusives des médecins-chefs de district de Saint-Louis et Richard-Toll.
Et malgré les multiples alertes, se désole Dr Camara, Abdoulaye Diouf Sarr est resté sourd. «Pire, toutes ces agressions se font en pleine période de Covid-19, en profitant de notre esprit patriotique», fulmine le syndicaliste. Outre la mauvaise gestion administrative, Dr Amadou Yéri Camara et Cie déplorent la légèreté observée dans la gestion de la deuxième vague de Covid-19 en dehors de Dakar. Ils estiment en effet que la gestion des cas graves à l’intérieur du pays est hypothétique.
A en croire le secrétaire général du Sames, les hôpitaux et les centres de traitement dans ces zones sont laissés à eux-mêmes. «Les régions de Matam, Kolda, Sédhiou ,Kédougou et Kaffrine n’ont aucune capacité de réanimation, faute de réanimateurs et ou de respirateurs. Et cette situation est camouflée par une communication inexacte, rassurante, qui met en péril la santé des populations de toutes ces zones où tout cas grave risque de perdre la vie», s’insurge le syndicaliste.
Le leader du Sames rappelle par ailleurs au gouvernement le non-respect des accords signés par l’Etat en 2014 en rapport avec les parcelles à usage d’habitation de la ZAC de Lac Rose, l’indemnité de représentation médicale (IRM) due aux agents dans la commune des Parcelles Assainies et le rappel de cette indemnité aux agents des collectivités territoriales, ceux de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et ceux de l’Agence de la CMU .
Dans la même veine, Dr Amadou Yéri Camara déplore également le mutisme de l’Etat devant la détresse de leurs jeunes collègues dont Dr SOD et Dr MZ qui font face à un problème d’évacuation à l’extérieur.
Pourtant, souligne-t-il, le gouvernement évacue allègrement d’autres personnes souffrant de maladies moins graves. Il regrette en outre l’absence de prise en charge médicale correcte pour les étudiants, les médecins, les pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation ainsi que pour les internes, conduisant à ces situations regrettables. «Le ministère de la Santé et de l’Action sociale, malgré son engagement, n’a pas finalisé le processus du statut des (DES) et celui des Internes en prenant en compte leur prise en charge médicale», peste Dr Amadou Yéri Camara.
DISPARITION DE DIARY SOW, LES ETUDIANTS APPELLENT A DAVANTAGE DE PRESSION
Après les autorités consulaires, c’est au tour des étudiants et autres compatriotes sénégalais en France de se mobiliser pour retrouver Diary Sow, meilleure élève du Sénégal deux fois de suite, portée disparue.
La Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais en France (Fessf) a organisé hier une mobilisation pour retrouver Diary Sow, portée disparue depuis le 4 janvier dernier. Le président de la Fessf, Thierno Laye Fall et ses camarades ont saisi cette occasion pour inviter la communauté sénégalaise basée en France à mettre la pression sur l’hexagone afin de mieux médiatiser leur stratégie autour de cette affaire.
Après les autorités consulaires, c’est au tour des étudiants et autres compatriotes sénégalais en France de se mobiliser pour retrouver Diary Sow, meilleure élève du Sénégal deux fois de suite, portée disparue. Pour le moment, l’enquête ouverte par la police française n’a toujours rien donné. Cependant, les messages se multiplient sur la toile.
Pour l’heure, l’inquiétude et l’angoisse sont grande. Ainsi, pour médiatiser l’affaire au niveau international, le président de la Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais en France (Fessf), Thierno Laye Fall et ses camarades invitent la communauté sénégalaise à mettre la pression nécessaire sur l’hexagone pour retrouver la jeune compatriote. «Nous sommes allés vers les télévisions, mais la réponse qu’elles nous servent est qu’elles n’ont pas encore reçu l’aval de la police. Donc, je comprends par là qu’elles ont l’obligation d’être informées par les autorités policières pour passer l’information. C’est pourquoi, nous devons accélérer la pression», déclare-t-il lors de la mobilisation organisée hier par la Fessf dans les rues du 13e arrondissement de Paris pour distribuer des flyers, sensibiliser l’opinion sur la disparition mystérieuse de la meilleure élève du Sénégal. Poursuivant son propos, Monsieur Fall informe qu’ils comptent aussi porter plainte contre X dans les jours à venir. «Cela permettra à la police de prendre l’affaire au sérieux», indique-t-il. Un avis que partage Me Doudou Ndoye.
Invité de l’émission «Jury du Dimanche» sur «Iradio», il estime que rien ne devrait être négligé pour retrouver la jeune sénégalaise. «Il faut soulever le monde entier à la recherche de cette enfant. Si tout le monde connaît son visage, il se pourrait que quelqu’un la voie quelque part. Il faut continuer à sur-médiatiser l’affaire», déclare-t-il avant de rappeler qu’il y a beaucoup d’incidents de ce genre dans le monde. «Mais, le rôle de la police est d’aider les parents à retrouver leur fille. Il faut que tout le monde cherche», insiste l’avocat.
Pour rappel, Diary Sow a décroché pendant deux années consécutives (2018 et 2019) la première place au Concours général national avec le titre de «meilleure élève du Sénégal». Il y a un an, elle avait publié son premier roman intitulé «Sous le visage d’un ange», aux Editions L’Harmattan. Selon des informations, les premiers éléments de l’enquête révèlent que la dernière fois que Diary Sow a badgé au niveau de sa résidence remonte au 4 janvier dernier.
Le vendredi dernier, ses proches ont organisé une séance de récital de Coran à Malikounda, dans le département de Mbour.
Le débat sur le “troisième mandat” ne devait plus se poser au Sénégal. Il a longtemps infesté l’espace public avant la Présidentielle de 2012 quand Wade, qui avait pourtant affirmé qu’il avait verrouillé la Constitution, est revenu de façon spectaculaire sur ses propos pour se présenter, en dépit de la forte mobilisation entraînant plusieurs morts. C’était le fameux “wax waxeet” qui avait inspiré bien des chansons et alimenté la chronique. Parmi les protestataires, un certain Macky Sall et tous les autres opposants de l’époque. Cette alliance “circonstancielle” avait beaucoup pesé sur la balance contre Gorgui “le têtu”. Macky, vainqueur, s’est engagé à faire un mandat de 5 ans renouvelable une fois au lieu de celui de 7 ans prévu. Engagement pas finalement respecté. Le Conseil constitutionnel sollicité avait dit non pour le “mandat en cours”. Avant d’être réélu en 2019, Sall avait, à plusieurs reprises, martelé : “nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs”, suivant ainsi son ministre de la Justice principal artisan de la modification constitutionnelle de 2016. Un engagement qu’il écrit dans son livre “Le Sénégal au cœur“. C’était bien avant le “ni ni” et l’interdiction à ses partisans de parler de mandat. Le débat s’est posé. Il est riche en conjectures. La dernière trouvaille porte la signature de l’avocat Doudou Ndoye pour qui “aucune loi, aucune constitution n’interdit à Macky Sall d’être candidat”. Ndoye est manifestement plus royaliste que le roi qui avait opposé au “wax waxeet” de Wade le “wax jëf “ (je dis et je fais).
Miim Réew
162 personnes interpellées dans la banlieue par la Police
Dans le cadre d’une opération de grande envergure pour faire respecter le couvre-feu, la Police a interpellé 162 personnes dans la banlieue dakaroise entre vendredi et samedi derniers. Pilotée par le commissariat central de Guédiawaye, l’opération a été menée par ses services secondaires répartis dans les départements de Pikine et de Guédiawaye. Ainsi dans la nuit du vendredi au samedi 09 janvier, les policiers ont mis la main sur 73 personnes pour divers délits dont 39 pour violation du couvre-feu, 33 personnes pour non-respect du port obligatoire de masque et un individu pour ivresse publique manifeste. Ils ont également saisi 63 pièces de véhicules et immobilisé 66 motos grosses cylindrées. Les arrestations ont été plus nombreuses dans la nuit du samedi au dimanche. Durant cette soirée, les limiers ont interpellé 89 personnes pour diverses infractions. Ainsi 05 ont été arrêtées pour violation du couvre-feu, 81 individus pour non-respect du port obligatoire du masque et 03 personnes pour vol. En outre, 73 pièces de véhicules ont été saisies et les voitures sont envoyées en fourrière ainsi que 47 motos grosses cylindrées.
L’appel de la Police de Wakhinane Nimzaat
Restons avec les forces de défense et de sécurité dans la banlieue pour souligner le cri du cœur du patron de la police de Wakhinane-Nimzaat, l’adjudant Ndiaye. Condamnant le comportement des jeunes manifestants contre le couvre-feu, l’adjudant Ndiaye les appelle à changer d’attitude et à se comporter en citoyens exemplaires. Il lance également un appel aux parents afin qu’ils recadrent leurs enfants avant qu’ils ne versent dans la délinquance. L’adjudant Ndiaye prenait part à la rencontre des acteurs au développement de la Commune de Wakhinane-Nimzaat regroupés autour du cadre Justice sécurité dialogue (Jsd), en collaboration avec l’institut des Etats-Unis pour la paix (Usip), pour sensibiliser sur la pandémie de la Covid19. La rencontre a enregistré la présence des élus locaux dont des adjoints au maire de la commune, des délégués de quartiers, des présidents d’Asc et de zones de l’Odcav de Guédiawaye, des relais communautaires et les «bajenu Gox» etc.
Saisie de 263 kg de drogue par la compagnie de Fatick
La gendarmerie tape encore fort dans le milieu interlope. Cette fois-ci, c’est dans la région de Fatick. Les éléments de la compagnie de Fatick ont intercepté deux charretiers qui acheminaient du chanvre indien de Sibassor à Mbafaye. D’après la division de la communication de la Gendarmerie, les 263 kg de drogue contenus dans des sacs ont été débarqués au quai de Sibassor aux environs de 19 heures. La marchandise devait transiter par Fatick à destination de Fissel. Mais les trafiquants sont tombés dans les filets des pandores. Le piège tendu par les pandores a permis de mettre la main d’abord sur un des charretiers, ensuite, une battue les mènera jusqu’à la cargaison qui était abandonnée dans la forêt classée de Mbane dans la commune de Mbéllacadiao. La deuxième charrette a été retrouvée à Mbafaye, dans la commune de Niakhar. Les unités de la compagnie de gendarmerie de Fatick sont à pied d’œuvre pour démanteler les réseaux de trafic de drogue dans la région qui est une zone de débarquement et de transit.
Mamadou Talla distribue 5 millions de masques aux écoles
Le Président Macky Sall peut compter sur le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, pour stopper la propagation du coronavirus partout à travers le Sénégal. Ce dernier remue ciel et terre pour que les mesures barrières soient être respectées dans le département ministériel qu’il dirige. Il a, en marge d’une interview accordée à Canal Education, instruit tous ses services à ne ménager aucun effort pour que les personnels de l’éducation et les élèves respectent les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires. Joignant l’acte à la parole, Mamadou Talla a mobilisé 5 millions de masques que ses services sont en train de distribuer aux académies. D’ailleurs, le déploiement du matériel a commencé la semaine dernière et plusieurs académies ont déjà commencé la distribution. Pour permettre aux enseignants et aux élèves de travailler dans de très bonnes conditions comme le veut le chef de l’Etat, il a annoncé qu’un appui d’un montant de 1.056.405.500 FCFA est dégagé pour les écoles et établissements publics dans le cadre de la gestion budgétaire 2020-2021. Préoccupé par la situation actuelle, Mamadou Tall a invité tous les acteurs de la famille éducative à rester vigilants pour une année scolaire paisible.
Velléités de hausse des tarifs des transports
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD), Mansour Faye, met en garde les transporteurs véreux. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Mansour Faye dit avoir eu écho que des opérateurs de transport auraient des velléités d’augmentation des tarifs des transports publics routiers de personnes. A l’en croire, les mesures de restriction dans le secteur des transports routiers, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, ne sauraient constituer un prétexte à une quelconque hausse des tarifs des transports routiers publics en commun de personnes. Il prévient que les contrevenants aux dispositions du décret fixant lesdits tarifs sont passibles du retrait de l’agrément de transport, sans préjudice des peines prévues par la loi sur les prix, la concurrence et le contentieux économique. Mansour Faye tient à souligner que c’est après concertation avec les opérateurs des transports routiers publics de personnes que les mesures restrictives ont été prises. Selon lui, l’équilibre financier a été pris en compte lors des concertations.
Distribution de flyers à Paris pour retrouver Diary Sow
La diaspora sénégalaise de France s’est mobilisée hier à Paris pour retrouver la jeune étudiante Diary Sow, portée disparue depuis une semaine. Dans la capitale française, nos compatriotes se sont livrés à une campagne de distribution de flyers. Ils ont investi également les réseaux dans l’espoir de faciliter la recherche de celle qui fut par deux fois meilleure élève du Sénégal. Elle est inscrite en deuxième année de classe préparatoire scientifique au lycée Louis-le-Grand de Paris. Son parrain, le ministre Serigne Mbaye Thiam, rassure que depuis l’annonce de la nouvelle, les autorités sénégalaises et françaises mettent tout en œuvre pour retrouver Diary Sow avec un protocole d’alerte approprié. Il invite les gens à leur faire confiance. En tout cas, Serigne Mbaye Thiam garde toujours espoir.
Birame Faye au chevet des écoles de Fatick
Le Directeur général de l’Agence à la Sécurité de Proximité vole au secours des établissements scolaires de la commune de Fatick qui sont confrontés à un réel problème de masques. Birame Faye a décaissé plus de 05 millions Fcfa pour doter toutes les écoles de la cité de Mame Mindiss de masques et de gels hydro-alcooliques. Au total, ce sont 12.000 masques et 1.500 flacons de gels qu’il a remis à l’inspecteur de l’Education et de la Formation de Fatick. Un geste salué par les autorités en charge de l’éducation. Cette dotation, en plus de renforcer le dispositif sanitaire en souffrance dans les établissements scolaires, va surtout réduire considérablement le taux de contamination du coronavirus dans la commune de Fatick où la situation est de plus en plus inquiétante. D’ailleurs, à la date d’hier, 74 patients sont suivis par le Centre de Traitement des Epidémies (CTE) de l’hôpital régional. Il s’agit de 6 malades hospitalisés et de 68 autres prises en charge à domicile.
La covid-19 emporte le Directeur du Bureau de Mise à Niveau
La liste des autorités emportées par la covid-19 s’allonge. Le directeur du Bureau de Mise à Niveau des entreprises est décédé hier de la covid-19. Ibrahima Diouf, qui a conduit de main de maître ce bureau pendant plusieurs années, est titulaire d’une maîtrise en Droit International et Européen de l’Université Paris I Panthéon, d’un Diplôme d’études supérieures (Des) en gestion des Pme/Pmi dans les pays en développement et d’un Diplôme d’études approfondies (Dea) en Sciences politiques, option : identités et organisations de l’Université Paris IX- Dauphine. Par ailleurs, le Sénégal a perdu aussi des sommités durant le weekend. On annonce le rappel à Dieu en France de Pr Gaye Daffé enseignant à la Faseg de l’Université Cheikh Anta Diop ainsi que de Pr Abdou Karim Ndoye, professeur titulaire en sciences de l’éducation qui a servi pour l’essentiel de sa carrière à la Faculté de sciences de l’éducation et de la formation (FASTEF). A préciser que leurs décès ne sont pas liés à la covid-19.
par Toussaint Manga
POUR LE DÉSSAISISSEMENT D'ANTOINE FÉLIX DIOME DE TOUTES LES QUESTIONS ÉLECTORALES
Le ministre de l’Intérieur a été désigné pour organiser un simulacre d’audit du fichier électoral avec soi-disant des experts étrangers qui en réalité sont des faire-valoir
En tant que représentants du peuple, nous avons l’obligation de tirer la sonnette d’alarme pour sensibiliser l’opinion sur le danger qui guette la stabilité de notre pays quant au grand complot qui se prépare actuellement avec l’audit du fichier électoral.
Nous sommes tous conscients que seul un fichier assaini, fiable et transparent pourrait garantir au peuple des élections libres, apaisées et crédibles lors des prochaines échéances électorales. Toutefois, le régime actuel faisant semblant de donner des gages de transparence dans l’audit du fichier électoral opère une fois de plus une supercherie de grande envergure pour tenter d’aveugler l’opposition, les observateurs étrangers et les amis du Sénégal.
En effet, avec l’arrivée de M. Antoine Felix Diome, l’homme de tous les complots politiques comme ministre de l’Intérieur dans le gouvernement, tous les sénégalais avertis savent que cet homme dangereux a été nommé pour une énième mission politique commandée contre la démocratie, la transparence et la bonne gouvernance.
Rappelons aux sénégalais que l’actuel ministre de l’Intérieur avait été nommé substitut du procureur spécial à la Cour de répression illicite (CREI) sans avoir le grade requis pour le poste. C’est seulement après qu’il a été promu au forceps comme substitut du procureur spécial à la CREI avant le limogeage rocambolesque de son collègue Alioune Ndao. Le forcing pour l’enrôler par tous les moyens comme procureur à la CREI avait pour objectif de mettre en œuvre une feuille de route bien établie afin d’écarter un candidat très sérieux de la première force politique de l’opposition, précisément Karim Meïssa Wade. Ceci, quitte à utiliser des moyens illégaux.
Une fois le sale boulot accompli à la CREI, une juridiction politique dont les jugements ont été systématiquement rejetés plus d’une quinzaine de fois par les grandes juridictions internationales (Nations Unies, France, Monaco, etc.) qui ont par ailleurs condamné l’État du Sénégal non seulement pour violation des droits de l’homme et des traités internationaux, mais également à payer des dommages et intérêts de centaines de milliards de Francs CFA aux personnes qu’elle avait injustement condamnées.
C’est toujours ce même Antoine Felix Diome qui est par la suite promu agent judiciaire de l’état pour assouvir encore un complot contre un autre opposant gênant, en l’occurrence Khalifa Ababacar Sall dans le but, également de l’écarter de la course à la dernière élection présidentielle.
Seul un magistrat « béni-oui-oui» prêt à vendre son âme au diable, manipulable à souhait, sans foi, ni éthique, ni morale pouvait accepter de violer l’État de droit et de torpiller notre démocratie.
Le président Macky Sall conscient qu’il pouvait compter sur la personne de monsieur Antoine Felix Diome, ce parfait « béni-oui-oui», un manipulable à souhait, un homme prêt à vendre son âme et sa conscience au diable pour plaire à la cour royale et continuer ainsi à bénéficier encore de strapontins promotionnels, en a fait son ministre de l’Intérieur dans l’unique dessin d’exécuter son plan machiavélique de maintien au pouvoir après 2024.
Chers concitoyens,
Ce magistrat couché à la recherche permanente de strapontins promotionnels devenu ministre de l’Intérieur a été désigné pour organiser un simulacre d’audit du fichier électoral avec soi-disant des experts étrangers qui en réalité sont des faire-valoir car ils ne sont que des sous-traitants. L’acteur principal qui a gagné le marché de l’audit du fichier électoral, sans en avoir l’expertise, est le cabinet ERA BAKER TILLY. Comme ils aiment répéter l’histoire, ERA BAKER TILLY a eu à travailler dans le passé sous la commande d’Antoine Felix Diome, alors procureur spécial à la CREI dans le plus grand scandale politico-judiciaire jamais connu dans notre pays pour accabler un opposant redouté.
Pour réussir ce complot juridico-politique de la CREI contre Karim Meïssa Wade, Antoine Félix Diome avait déjà fait appel aux services du cabinet ERA BAKER TILLY dirigé par Iba Joseph Basse, tout comme à ceux du cabinet ADD Value d’Abdoulaye Sylla aux fins de fabriquer de fausses preuves contre Karim Meïssa Wade.
Pire, ce cabinet tout comme les avocats de l’État ont été incapables de justifier aux sénégalais les milliards encaissés à l’époque au titre de la prétendue traque des biens mal acquis. Comment un cabinet aussi partisan et coloré politiquement pour avoir participé à la mise en œuvre de complots politico-judiciaires contre des opposants peut-il gérer en toute impartialité l’audit du fichier sans aucune compétence avérée en matière électorale ?
Comment ce cabinet d’expertise comptable qui a seulement six employés sénégalais de niveau cadre et dont la compétence se limite aux entreprises individuelles et aux groupes de société intervenant dans les secteurs économiques peut-il soudainement devenir un spécialiste des questions électorales ? Pire, les soi-disant experts étrangers retenus pour l’audit du fichier électoral ne sont pas des employés de ERA BAKER TILLY mais de simples sous-traitants extérieurs. Si le cabinet ERA BAKER TILLY n’a aucune compétence en matière d’audit du fichier électoral pourquoi l’État ne recrute-t-il pas directement un cabinet étranger qui dispose des compétences en interne et de l’expertise requise ?
En réalité, ERA BAKER TILLY n’a aucune compétence ni expérience en matière électorale et va tout simplement agir comme un filtre pour qu’Antoine Felix Diome et le régime fassent certifier leurs manipulations du fichier électoral pour organiser la fraude et voler les échéances électorales à venir.
Je lance un appel solennel à toute l’opposition et à la société civile pour que le cabinet ERA BAKER TILLY soit récusé car étant à la solde d’Antoine Félix Diome qui va tenir les manettes et manipuler le fichier électoral à sa guise. L’une des priorités de notre combat politique pour la restauration de la démocratie et de la transparence est d’œuvrer à dessaisir Antoine Felix Diome de toutes les questions électorales.
J’interpelle les démocrates amis du Sénégal, l’USAID, l’Union Africaine, l’Union Européenne, ainsi que tous les partenaires techniques et financiers soucieux des règles de bonne gouvernance et de transparence de poser un véto clair contre cette parodie d’audit du fichier électoral.
Chers concitoyens, tous debout et vigilants pour notre démocratie parce que plus rien ne doit plus être comme avant.
Soyons des acteurs dans la consolidation et la construction de notre démocratie obtenue de haute lutte.
Toussaint Manga est député à l’assemblée nationale du Sénégal et Secrétaire Général Adjoint du PDS
MANSOUR FAYE MET EN GARDE CONTRE UNE HAUSSE DES PRIX DE TRANSPORTS
Des chauffeurs des cars de transport en commun privé sectionnent les distances, poussant les usagers à payer le double, voire le triple du tarif normal pour arriver à destination, avant l’entrée en vigueur du couvre-feu à 21h
En cette période d’état d’urgence assorti de couvre-feu partiel sur l’étendue des régions de Dakar et Thiès, de 21h à 5h du matin, plusieurs transporteurs en commun notamment privés revoient à la hausse les prix des transports publics aux heures de pointe, surtout le soir. Parfois, des chauffeurs des cars de transport en commun privé sectionnent les distances, poussant les usagers à payer le double, voire le triple du tarif normal pour arriver à destination, avant l’entrée en vigueur du couvre-feu à 21h.
Autant de coups bas qui exposent ces derniers et expliquent souvent les foules immenses repérées depuis mercredi soir au niveau des arrêts-cars ou sur les trottoirs, avec certains optant pour la marche, à partir de 18h ou 19h. Suffisant pour que le ministre des Transports terrestres, Mansour Faye rappelle les acteurs et opérateurs à l’ordre. «Il nous est revenu que des opérateurs de transport auraient des velléités d’augmentation des tarifs des transports publics routiers de personnes. A cet égard, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD) rappelle que les tarifs susmentionnés sont fixés par le décret n°2009-20 du 22 janvier 2009.
Le décret précité étant toujours en vigueur, lesdits tarifs doivent alors être strictement respectés. Au demeurant, l’entrée en vigueur de l’arrêté n°0099 du 07 janvier 2021 relatif aux mesures de restriction dans le secteur des transports routiers pour la lutte contre la Covid-19, pris dans le contexte de l’état d’urgence instauré à travers le décret n°2021-0001 du 05 janvier 2021 proclamant l’état d’urgence sur toute l’étendue des régions de Dakar et Thiès, ne saurait constituer un prétexte à une quelconque hausse des tarifs des transports routiers publics en commun de personnes», met en garde Mansour Faye, à travers un communiqué qu’il a signé le 09 janvier 2021, reçu à Sud Quotidien.
Par conséquent, insiste l’autorité, «les contrevenants aux dispositions du décret fixant lesdits tarifs sont passibles du retrait de l’agrément de transport, sans préjudice des peines prévues par la loi n°94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique.
Ainsi, le MITTD qui, après concertation avec les opérateurs des transports routiers publics de personnes, a pris des mesures de restriction des nombres de places pour certains véhicules de transport en commun dans le contexte de la lutte contre la COVID-19, tout en prenant en compte l’équilibre financier de leur exploitation, les invite au strict respect des tarifs en vigueur», conclut la source.
L’ALERTE DE MAMADOU DIARRA BEYE
Le regain de l’épidémie de covid-19 au Sénégal rend la situation « difficile
Le regain de l’épidémie de covid-19 au Sénégal rend la situation « difficile. C’est du moins ce qu’a estimé hier, dimanche 10 janvier, le directeur du Samu national lors du point quotidien sur l’évolution de l’épidémie où il est revenu sur la prise en charge des cas sévères de covid19. Selon Pr Mamadou Diarra Bèye, ces derniers sont au nombre de 300 dans les CTE (Centres de traitement épidémiologiques).
« C’est difficile pour les populations, les patients mais également pour les soignants tout bonnement parce que le nombre de cas augmente de jour en jour, en moins d’une centaine par jour et dans tout le pays. L’augmentation de plus en plus notable des cas communautaires témoigne de la circulation du virus dans la population. On note également une augmentation du nombre de cas graves en réanimation mais ceci cohabite avec l’augmentation des autres cas en réanimation », a déclaré Pr Mamadou Diarra Bèye.
Le directeur du Samu national ajoute : « Il ne faut pas oublier que dans les services de réanimation, en plus des cas graves, on a d’autres pathologies qui n’ont absolument rien à voir avec la covid-19. Ce qui fait que le nombre de lits se met très rapidement en tension mais au-delà des cas graves en réanimation, nous avons également des cas sévères ».
«PRES DE 300 CAS SEVERES PRIS EN CHARGE DANS LES CTE»
Selon Pr Mamadou Diarra Bèye, ce sont les cas sévères qui sont pris en charge dans les CTE. « Depuis que la prise en charge à domicile a commencé, les cas asymptomatiques ou bien les personnes qui ne présentent pas de risques de complications majeures, sont pris en charge à domicile avec un suivi mais les cas sévères qui nécessitent une prise en charge rapprochée, parfois l’administration d’oxygène et d’autres médicaments sont dans les CTE. Il faut noter qu’on a en à peu près 300 et ces patients hospitalisés dans les CTE consomment énormément d’oxygène et on peut comprendre aisément en moyenne les malades prennent 10 à 15 litres par minute», a-t-il expliqué. A l’en croire, la surveillance est donc « difficile » en ce qui concerne la prise en charge de ces patients. « Quand on est en surveillance continue, on a un à trois soignants par patient et ceci de façon très rapprochée. Donc, ça peut expliquer très réellement la charge de travail. On note également une augmentation des décès parce que si les cas graves augmentent, forcément le nombre de décès augmente », a souligné le directeur du Samu national. Toutefois, ajoutera-t-il, « en pourcentage, on est resté quasiment sur un taux de létalité qui était superposable avec la première vague parce qu’on reste toujours à un taux de létalité inférieur à 2,5% ».
«PLUS DE 80% DES PATIENTS QUI ARRIVENT EN REANIMATION, NE SE SAVAIENT MEME PAS MALADES»
Sur la prise en charge des patients à domicile, en plus de solliciter « l’engagement » des familles et des patients, Pr Bèye a déploré le fait que certains malades ne se rendent pas dans les structures sanitaires très tôt. « Si un triage est fait et qu’on décide de traiter quelqu’un à domicile, il faudra veiller à la contamination mais également veiller à avertir très rapidement les structures de santé en cas d’aggravation et c’est dans ce cadre-là que le SAMU joue un rôle très important parce que ces alertes, nous les recevons sur le 15/15 et chaque fois qu’il y a une détresse, il faut appeler très vite parce que ce qu’on a noté pour les cas graves qui arrivent en réanimation, parfois dans plus de 80%, c’est des patients qui n’étaient même pas suivis à domicile, qui ne se savaient même pas malades et qui, brutalement, présentent des signes de détresse. Quand nous intervenons, nous nous rendons compte que ces personnes étaient malades depuis au moins 10 jours », a expliqué Mamadou Diarra Bèye. Qui plus est, dira-t-il, « pendant ces temps, le risque de contamination a pu être important mais également les malades arrivent dans des situations très dramatiques de sorte que malgré tous les efforts faits dans les services de réanimation, nous déplorons un nombre de décès très élevé ». Par conséquent, le directeur du Samu national a invité les populations au respect des mesures barrières contre la covid-19 en « évitant les rassemblements et les déplacements inutiles ».
THIERNO BOCOUM ACCUSE, AYMEROU GNINGUE TEMPERE
Convoqués en session plénière aujourd’hui, lundi 11 janvier, les députés vont examiner le projet de loi 46/2020 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 sur l’état d’urgence et l’état de siège
Convoqués en session plénière aujourd’hui, lundi 11 janvier, les députés vont examiner le projet de loi 46/2020 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 sur l’état d’urgence et l’état de siège. Ce vote intervient dans un contexte ou l’opinion publique nationale reste largement divisée sur ce texte.
Interpellé par la rédaction de Sud quotidien hier, dimanche 10 janvier, le président du Groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale, Aymerou Gningue s’est toutefois voulu rassurant devant les critiques des pourfendeurs de cette modification dont l’ancien député sous la douzième législature, Thierno Bocoum.
Jour de vérité pour le projet de loi 46/2020 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 sur l’état d’urgence et l’état de siège. Déposé par le gouvernement sur la table du président de l’Assemblée nationale, ce texte qui vise selon des responsables du régime en place à introduire dans la loi n°69-29 du 29 avril 1969 les questions de catastrophes naturelles et sanitaires passe en ce jour du lundi 11 janvier devant les députés de l’Assemblée nationale en vue de son adoption. Un vote qui intervient dans un contexte très tendu du fait des divergences autour de ce texte.
En effet, les opposants à cette modification accusent le régime de chercher à renforcer les pouvoirs déjà exorbitants du président de la République qui n’aura plus besoin de l’autorisation de l’Assemblée nationale pour proroger l’état d’urgence. «Contrairement à la Constitution à laquelle cette loi s’adosse, qui prévoit le recours à l’Assemblée nationale douze jours après la signature du décret pour la prorogation de l’état d’urgence (art 69), avec ce projet de loi modifiant la loi n°69- 29 du 29 avril 1969, l’Assemblée nationale n’est pas saisie en ce qui concerne le régime d’exception qu’impose les catastrophes naturelles et sanitaires », souligne Thierno Bocoum dans une note transmise à notre rédaction.
Poursuivant, il dira : « Les articles 24 nouveau et 25 nouveau ne font intervenir que le président de la République dans le processus devant conduire à la mise en branle, à l’exécution et au renouvellement du délai d’un régime d’exception en cas de catastrophes naturelles et sanitaires. Il agit d’une manière unilatérale sans l’implication de l’Assemblée nationale ».
Poursuivant ainsi son propos, l’ancien parlementaire sous la douzième législature conclut que « dans ce projet de loi, la volonté d’écarter l’Assemblée nationale du processus de décision pour l’installation d’un régime d’exception est clairement affichée sans que sa pertinence ne soit explicitée. « Il s’agit, par conséquent, d’une réforme qui consacre un recul démocratique dans la logique d’une démocratie représentative et le renforcement des prérogatives d’un président de la République dont les pouvoirs sont déjà assez exorbitants ».
Pour sa part, interpellé par la rédaction de Sud quotidien hier, le président du Groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale tout en confirmant qu’« avec cette loi que nous allons introduire, le président de la République pourra décréter l’état d’urgence sanitaire pendant un mois sans passer par l’Assemblée », précise tout de même que cela ne posera aucun problème dans la mesure où le parlement va toujours exercer sa mission de contrôle de l’exécutif. « La loi 69-29 va connaitre un certain nombre de modifications mais, je voudrais dire d’emblée qu’il n’y a vraiment pas de quoi pinailler pour s’opposer à un tel projet de loi. Puisque l’état d’urgence et l’état de siège restent soumis aux mêmes procédures sur tous les sujets classiques. C’est seulement sur les catastrophes naturelles et sanitaires que va s’appliquer la modification que nous allons apporter à la Loi 69-29 », a expliqué le président Aymerou Gningue qui soutient par ailleurs que cette modification va alléger l’état d’urgence et renforcer par la même occasion la démocratie sénégalaise. « Personne ne pouvait imaginer qu’une pandémie telle qu’elle existe aujourd’hui avec la Covid-19 allait perturber le monde dans ses fondements : économiques, culturels, sociaux et sanitaires. A cela s’ajoutent les effets du phénomène de changement climatique. On se souvient encore des dégâts occasionnés par les pluies tombées sur Dakar le 5 et 6 septembre dernier. Donc, les questions de catastrophes naturelles et sanitaires sont des équations difficiles et redoutables.
Voilà donc les raisons pour lesquelles le président de la République et le gouvernement ont proposé un projet de Loi dans le sens d’apporter une plus grande flexibilité », conclut le chef de file de la majorité à Assemblée nationale.