Le nouvel homme le plus riche du monde avec un patrimoine de 195 milliards de dollars possède très peu de liquidités et a vendu ses biens immobiliers en 2020.
Fin 2019, Forbes estimait ainsi que ces actions représentaient 99% de sa fortune. Avec la flambée du cours de Tesla de 740% en un an, cette proportion flirte désormais avec les 100%.
Si les fortunes de ces plus grandes fortunes mondiales sont toujours essentiellement composées des parts détenues dans leur entreprise, avec Elon Musk c'est quasiment l'exclusivité. A titre de comparaison, Jeff Bezos possède 9,53 milliards de dollars en cash selon les calculs du site Nairametrics, soit 5% de l'ensemble de son patrimoine. Un matelas confortable que le fondateur d'Amazon s'est constitué en revendant des actions Amazon au fil des années.
Ce qu'Elon Musk n'a quasiment jamais fait. En 2016, il déclarait dans le Wall Street Journal qu'il ne vendrait jamais d'actions Tesla, il l'a fait parfois au compte-goutte pour couvrir les taxes sur les options d'achats et donc pour en acheter encore plus. En cédant des actions, il perdrait en effet du pouvoir chez Tesla, la société ne possède pas comme Facebook une double classe d'actionnariat qui permet à certains d'avoir plus de pouvoir que des actionnaires ordinaires. Musk veut conserver 20% des parts de Tesla pour pouvoir opposer son véto à une prise de contrôle éventuelle.
"Je n'ai pas besoin de cash"
Bref, Elon Musk a une surface financière particulièrement faible pour un tel patrimoine. Lors d'un procès en diffamation en 2019, un avocat chargé de l'affaire avait déclaré qu'Elon Musk était "financièrement illiquide", ce qui veut dire qu'il ne possède quasiment pas de cash. D'où ce message posté sur Twitter à l'annonce ce jeudi de son accession à la première fortune mondiale. "Comme c'est étrange", écrit-il.
AU SÉNÉGAL, LE FRANÇAIS BIEN MOINS PARLÉ QUE LE WOLOF
Le pays est perçu comme un phare de la francophonie en Afrique de l’ouest. Mais attention : la grande majorité des Sénégalais ne parlent pas le français, pourtant langue officielle, de l’enseignement et des communications gouvernementales
Le Sénégal est perçu comme un phare de la francophonie en Afrique de l’ouest. Mais attention : la grande majorité des Sénégalais ne parlent pas le français, pourtant langue officielle du pays, de l’enseignement et des communications gouvernementales. Le wolof est la véritable langue commune.
Avant la pandémie, notre ancien journaliste Étienne Fortin-Gauthier avait visité le Sénégal pour comprendre le phénomène.
LE TABLEAU NOIR DU DIRECTEUR DU SAMU NATIONAL
Le Pr Mamadou Diarra Bèye a évoqué la gestion des cas graves.
L’heure est grave. Après le point du jour lu par Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention, Pr Mamadou Diarra Bèye, directeur du Samu national, a évoqué la gestion des cas graves. La situation l’exige surtout qu’avec la nouvelle vague qui s’est enclenchée au mois de novembre dernier, le Sénégal fait face à un nombre de décès de plus en plus important et à une flambée continue des nouvelles contaminations des cas contacts et de ceux issus de la redoutée transmission communautaire.
"La situation est très difficile pour la population et pour les soignants tout bonnement parce les cas augmentent de jour en jour, en moyenne une centaine par jour et dans tout le pays, a-t-il d’emblée relevé. Et ce qui est à noter également c’est l’augmentation de plus en plus en notable des cas communautaires. Ce qui témoigne de la circulation active du virus dans la population."
Un tableau noirci par le "nombre de cas graves en réanimation", a ajouté le Pr Bèye, qui a également fait part de la "cohabitation avec l’augmentation des autres cas en réanimation." Car a-t-il rappelé : "il ne faut pas oublier que dans les services de réanimation en plus des cas sévères de Covid, on a d’autres pathologies. Ce qui fait que le nombre de lits se met très rapidement en tension."
300 patients hospitalisés dans les CTE
"Mais au-delà des cas graves traités en réanimation, nous avons également des cas sévères et ça, c’est très important. Parce qu’aujourd’hui ce sont ces cas sévères qui sont dans les CTE (Centres de traitement épidémiologique). Depuis que la prise en charge à domicile a commencé, les cas qui ne présentent pas complication majeure sont pris en charge dans les domiciles avec un suivi mais les cas sévères qui nécessitent une prise en charge rapprochée, l’administration d’oxygène et d’autres médicaments, sont dans les CTE. Il faut noter qu’on en a à peu près 300 et ces patients hospitalisés dans les CTE consomment énormément d’oxygène, avec 10 à 15 litres par minute. D’où la charge de travail et pour ces patients, et pour ces patients la charge de travail est également difficile. Quand on est en surveillance continue, c’est un à trois soignants par patient et ceci de façon très rapprochée. Donc, cela peut donc expliquer très réellement la charge de travail", a souligné Pr Bèye. Qui s’est toutefois réjoui qu’en "pourcentage, (le Sénégal soit) resté quasiment sur un taux de létalité superposable avec la première phase, parce qu’on reste à un taux inférieur à 2,5%."
Par contre, s’agissant de la prise en charge à domicile qui est une réalité actuellement, il a insisté sur ’l’engagement des familles et des patients." Parce qu’a-t-il justifié : "au départ, si un triage est fait et qu’on décide de traiter quelqu’un à domicile, il faudra veiller à la contamination et veiller à avertir très rapidement les structures de santé en cas d’aggravation et c’est dans ce cadre-là que le Samu joue un rôle. Parce que, ces alertes nous les recevons sur le 1515 et chaque fois qu’il y a une détresse, il faut appeler très vite. Parce que ce qu’on a noté, pour les cas graves qui arrivent en réanimation, dans plus de 80% des cas, ce n’est pas des patients suivis à domicile mais des patients qui restaient à la maison et qui brutalement présentent des signes de détresse et quand nous intervenons nous nous rendons compte que ces personnes étaient malades depuis au moins dix jours. C’est un message très important parce que pendant ce temps, le risque de contamination a pu être important mais également ces malades arrivent dans des situations vraiment très dramatiques, de sorte que malgré tous les efforts faits dans les services de réanimation, nous déplorons un nombre de décès très élevé.
Pour terminer, il a encouragé tous les soignants, entre autres acteurs de la santé, "sur les efforts qui sont fournis et qui restent encore à être fournis" car "le chemin risque d’être encore long." D’où son appel à ce que "les gestes barrières rentrent dans nos habitudes mais surtout le plus important éviter les rassemblements et les déplacements inutiles".
LE BILAN DU COUVRE FEU
249 véhicules, des motos et 258 personnes mis aux arrêts
Depuis l'instauration de l'état d'urgence assorti d'un couvre-feu partiel dans les régions de Dakar et Thiès, la compagnie de gendarmerie de Rufisque veille au respect scrupuleux de la mesure.Ainsi, 3 jours après, la compagnie de gendarmerie de Rufisque a immobilisé 249 véhicules et 03 motos. En outre 258 personnes ont été interpellées dans la nuit du 8 janvier lors de cette opération. Par ailleurs, 05 personnes identifiées parmi celles ayant été impliquées dans les troubles à Keur Massar ont été arrêtées et gardées à vue.Pour rappel, le couvre-feu a été restauré à Dakar et à Thiès, après les cas de covid-19 qui augmentent de jour en jour. Des jeunes bravent chaque soir cette interdicti
ME DOUDOU NDOYE VALIDE LA CANDIDATURE DE MACKY SALL
A son avis, le Code électoral a dit ceux qui peuvent être candidats mais n’a pas dit ne peut pas être candidat celui qui est le président de la République.
Macky Sall, candidat à un 3e mandat en 2024. La déclaration est de Me Doudou Ndoye, invité du Jury du dimanche, ce 10 janvier, sur iRadio et Itv. « Le président Macky Sall peut être candidat. Aucune loi, aucune constitution ne lui interdit d’être candidat. Tant que cette constitution existe, personne ne pourra l’empêcher d’être candidat », a déclaré l’ancien Garde des Sceaux.
A son avis, le Code électoral a dit ceux qui peuvent être candidats mais n’a pas dit ne peut pas être candidat celui qui est le président de la République. Maintenant, soutient-il : « si Macky Sall est candidat, aucun Conseil Constitutionnel n’aura le droit de lui dire vous ne pouvez pas le faire. S’il est candidat et perd l’élection présidentielle, la question du troisième mandat ne se pose plus. Mais s’il gagne, le droit constitutionnel fera de lui le président ».
6 DÉCÈS ET 245 NOUVELLES INFECTIONS RAPPORTÉS DIMANCHE
Le docteur Ndiaye a dans le même temps annoncé la guérison de 90 patients alors que 33 autres sont dans un état grave.
Dakar, 10 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait état de 245 nouvelles contaminations de Covid-19 et de 6 décès liés à la maladie au cours des dernières 24 heures.
Les nouvelles contaminations proviennent de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 1.781 individus, ce qui représente un taux de positivité de 13, 76 %, a indiqué le directeur de la Prévention.
Faisant le point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a précisé que 101 parmi les nouveaux cas répertoriés étaient suivis par les services sanitaires, les 144 étant issus de la transmission communautaire et localisés à Dakar et dans différentes localités du pays, par exemple Kaolack et Diourbel, dans le centre du pays.
Le porte-parole du ministère de la Santé a déploré 6 nouveaux décès, portant à 465 le nombre de personnes ayant succombé après avoir contracté le virus depuis son apparition dans le pays.
Le docteur Ndiaye a dans le même temps annoncé la guérison de 90 patients alors que 33 autres sont dans un état grave.
Il a ajouté que depuis le début de l’épidémie, le Sénégal a recensé 21.245 cas positifs de coronavirus. 18.218 ont depuis recouvré la santé et 2.561 sont encore sous traitement.
VIOLENCES FAITES AUX FEMMES, L’ETERNEL SUPPLICE !
On n’en parlera jamais assez ! Elles ont fait couler beaucoup d’encres, mais sont aussi sujet de plusieurs reportages dans la presse locale. Mais les violences faites aux femmes demeurent un fait qui subsiste toujours dans notre société
On n’en parlera jamais assez ! Elles ont fait couler beaucoup d’encres, mais sont aussi sujet de plusieurs reportages dans la presse locale. Mais les violences faites aux femmes demeurent un fait qui subsiste toujours dans notre société. Pour comprendre ce fléau et réessayer d’apporter des solutions, L’Asnews s’est rapproché des victimes, mais également des organisations qui militent en leur faveur, afin d’en savoir plus. Reportage !
Viol, incision, maltraitance, pédophilie… ! Autant de maux que subissent au quotidien les femmes. Si elles sont mariées, elles sont le plus souvent battues par leurs conjoints. Célibataires, elles sont violées ou incisées, pour soi-disant « conserver leur chasteté », comme le souhaitent certaines traditions. Ainsi, entre 2017 et 2018, 706 femmes et filles ont été victimes de viol, conduisant à la mort. C’est du moins ce que révèlent les statistiques de la cellule de traitement des affaires criminelles du ministère de la Justice.
Rien que pour l’année 2019, 14 femmes ont été tuées suite à un viol, dont 3 mineures en état de grossesse. Qui ne se rappelle pas de l’affaire Bineta Camara, du nom de cette jeune fille violée puis assassinée par un « ami » de la famille, dans la maison familiale de Tambacounda ? Les cas sont multiples, dans un pays où tuer est devenu un acte banal. Malgré la loi votée à l’Assemblée nationale, offrant ainsi la possibilité de condamner sévèrement les auteurs de ces crimes, le fléau persiste.
En effet, les formes de violence que subissent les femmes sont diverses. Et chacune des victimes garde en elle une blessure qu’elle gardera pour toujours. Il y a d’abord le phénomène de l’excision. Selon l’Agence sénégalaise de la statistique, plus d’une fillette sur 10 est excisée au Sénégal. Interdit depuis plus de 20 ans, la pratique est en recul dans les villes, mais perdure en milieu rural.
« J’ai été excisée quand j’étais très jeune. Je ne me doutais de rien, car on m’avait donné comme prétexte que je devais me rendre au village voir ma grand-mère malade. Ce fut le cauchemar de ma vie. Je ne pourrai l’oublier. Il suffit que je ferme les yeux pour que le film me soit retracé. C’est la cause des douleurs menstruelles, car le liquide ne coule pas comme il se doit. C’est dur, c’est vraiment dur… », déclare F.P, la vingtaine dépassée.
« MES AMIS ME DISAIENT QU’UN HOMME, ÇA NE CHANGE PAS »
Les violences conjugales rythment le quotidien des couples. Au Sénégal, de nombreuses femmes sont maltraitées par leur époux. Si ces formes de violences font souvent parties du « mougn » (soumission) que nos mamans imposent à leurs filles quand elles rejoignent leur domicile conjugal, cette donne prend de plus en plus des proportions inquiétantes. Divorcée depuis six (6) ans, cette dame qui a préféré garder l’anonymat, garde toujours de sombres souvenirs de son précédent mariage. « En mars 2012, j’ai rencontré un homme dont je suis tombée follement amoureuse. Au bout de quatre ou cinq mois, il revenait souvent au plein milieu de la nuit, sous l’emprise de l’alcool. Au départ, il cassait des objets. Ensuite, ça a été les premières bousculades. On se dit que ce n’est pas grand-chose. Monsieur s’excuse et le lendemain, on dit que c’est la faute de l’alcool », narre-t-elle. Mais juste une année d’union, leurs chemins se séparent. « J’ai réussi à me séparer de lui au bout d’un an. Finalement, il est revenu vers moi, m’assurant qu’il allait changer, que j’étais la femme de sa vie, qu’il regrettait, que c’était la faute de l’alcool…. Je suis retournée avec lui. Les premiers mois, c’était idyllique. Je suis tombée enceinte. Quand il a appris la nouvelle, il était heureux. Je me suis dit : ça va être un nouvel homme, ça va le changer », a-t-elle dit, le regard lointain. Mais l’accalmie ne sera que de courte durée.
« Au bout de quatre ou cinq mois de grossesse, il a commencé à me retaper dessus. J’ai eu honte, parce que mes amis ne voulaient pas que je revienne avec lui. Ils disaient qu’un homme, ça ne change pas. Moi je disais à tout le monde qu’il avait changé, que tout se passait bien. J’avais tellement honte, j’avais peur aussi pour l’enfant… Heureusement, j’ai fini par me séparer de lui », ajoute notre interlocutrice. Après une période de pause, la jeune femme a su refaire sa vie avec un homme qu’elle juge « impeccable ».
Face à ces multiples formes de violences dont sont victimes des femmes et des filles, certains ont décidé de s’attaquer au phénomène. A travers des réseaux et associations, ils mènent le combat. Si certaines ne peinent pas à revenir sur leur mésaventure, beaucoup de femmes tuent la tristesse qu’elles vivent dans leurs foyers, de peur d’être critiquées par leurs proches ou familles. En raison de quoi ? Une apparence parfaite ? La psychologie est sans doute un moyen pour s’y échapper. Mais la vision de notre société est inscrite dans une logique qui fait que recourir à un psychologue est souvent banalisé ou jugé comme thérapie européenne. Hélas ! Les prédateurs sexuels doivent être punis, les mentalités de certains hommes se doivent d’être changées, si l’on aspire à un meilleur cadre de vie où les droits de toute fille et femme sont respectés, dans les règles de l’art, loin des… jugements de la société.
CE QUE RÉVÈLENT LES CHIFFRES DE L’ANSD
Elles sont nombreuses à subir les violences, dans toutes ses formes. Selon les chiffres avancés par l’Agence Nationale de Statistique et de la Démographie (ANSD), 25% de femmes âgées entre 15 et 49 ans sont victimes de violences conjugales. Pour l’année 2018, parmi les femmes de 15-49 ans, 23 % ont été excisées. Selon toujours la même source, parmi les filles de 0-14 ans, 14 % ont été excisées, environ 9 % ont subi l’excision avant 1 an et 5 % entre 1 an et 4 ans. Pour l’année 2017, au Sénégal, 27 % des femmes de 15-49 ans ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans. Dans 55 % des cas, le mari/partenaire actuel est l’auteur de ces actes.
S’agissant des violences conjugales, une femme de 15-49 ans (non célibataire) sur quatre (25 %) a subi, à un moment donné, des actes de violence, sous la forme émotionnelle, physique et/ou sexuelle, de la part d’un mari/partenaire. Dans 15 % des cas, ces actes de violence se sont produits récemment, c’est-à-dire au cours des douze mois avant l’enquête.
Concernant les blessures dues à la violence conjugale, l’ANSD renseigne qu’un peu plus d’une femme de 15-49 ans sur quatre (27 %), non célibataires, ont subi n’importe quel type de blessure à la suite de violences physiques ou sexuelles. Cette proportion est de l’ordre de 30 % au cours des 12 mois avant l’enquête. Pour la proportion de femmes ayant recours à une recherche d’aide, elle est estimée à 24 %.
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FATOU TOURE, CHARGEE DE PLAIDOYER DE VBG AU RÉSEAU SIGGIL JIGGEN : « Notre travail de tous les jours est de combattre les violences »
Chargée de plaidoyer de VGB (violence basée sur le genre) au sein du Réseau Siggil Jiggen, Fatou Touré nous explique leur domaine d’activités.
Concrètement, qu’est-ce que la structure a fait pour réduire ces violences faites aux filles et femmes ?
Nous avons fait beaucoup de plaidoyers à l’endroit des lois et des dispositions discriminatoires. Concrètement, nous avons fait accéder plus de 2000 femmes à la planification familiale. Vous savez que ne pas accéder à la planification familiale est une forme de violence. Nous sommes à 315 décès maternels au Sénégal. Donc si toutes les femmes accèdent et restent à la planification familiale, on pouvait avoir 30% de femmes qu’on sauverait. Nous avons également participé dans un grand réseau de 25 associations pour faire des activités de plaidoyer. Nous avons commencé à faire le plaidoyer depuis 2017 pour que le décret d’application portant la planification familiale soit signé. Nous avons fait bouger l’enveloppe des produits contraceptifs de 100 000 fcfa à presque 500 000 fcfa actuellement. Nous sommes partis de 100 000 à 300 000. Et notre deuxième plaidoyer avait eu l’engagement du ministre, d’aller à 500 000 fcfa. Nous avons fait beaucoup de plaidoyers. Notre travail de tous les jours est de combattre les violences, surtout chez les personnes victimes de plusieurs discriminations. C’est l’exemple des personnes handicapées. Celles-ci font partie du réseau Siggil Jiggéen et nous sommes en train de les renforcer dans leurs droits. Nous avons fait également beaucoup de sorties. Nous sommes dans « Woman Deliver » qui est une campagne nationale. Elle est au Sénégal et au niveau du Kenya.
Qu’est-ce qu’il faut pour améliorer les choses ?
Nous nous battons pour que les politiques publiques que l’Etat est en train de faire prennent en compte de manière large et intelligente les filles et les femmes. Nous avons fait beaucoup de choses à « Deliver for Goo » pour mettre les filles et les femmes au cœur des ODD (Objectifs de Développement Durable). Quand les filles et les femmes sont dans les politiques publiques, cela veut dire qu’elles sont dans les grandes orientations de développement. Donc, on est en train de travailler dans ce sens. Nous tendons la main également à d’autres coalitions. Actuellement, nous sommes dans une coalition de 40 organisations…
Avec cette pandémie de Covid 19, quelle a été votre action envers la gent féminine ?
Nous avons fait énormément de choses avec la Covid 19. Nous avons donné à nos organisations des kits. Ces mêmes kits, nous les avons donnés au niveau du ministère. Nous avons également travaillé sur la protection des femmes, notamment le personnel de santé. Nous avons travaillé sur les VBG, nous avons travaillé sur quatre (4) thématiques : VBG (Violences basées sur le genre) ; la place des femmes dans la gestion de la COVID ; la protection, l’accompagnement psychosocial des femmes. Et nous avons travaillé de manière synergique avec huit (8) organisations au niveau de Dakar pour permettre vraiment de participer à juguler la létalité pendant la COVID.
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PLUS LOIN AVEC….AMY SAKHO, CHARGE DE COM AJS : « Tout le monde doit se sentir impliqué, concerné »
Regroupés au sein de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), des femmes font le plaidoyer sur les lois, afin de permettre aux femmes d’être mieux outillées.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’AJS ?
L’association des juristes sénégalaises (AJS) est une association de femmes juristes diplômées des universités évoluant dans les domaines du droit. Celle-ci a été mise en place depuis 1974 par d’éminentes juristes telles que l’ancienne première ministre Mame Madior Boye, la première femme procureure Dior Fall Sow, la première femme avocate Mame Bassine. Les missions de l’AJS, c’est la promotion, la vulgarisation, la protection et la réalisation des droits humains, particulièrement ceux des femmes et des enfants. Nous intervenons dans différents volets. Il y a un volet communication où nous communiquons beaucoup pour rendre accessible le droit. Mais il y a un autre volet où on fait le plaidoyer sur toutes les lois, tous les droits qui sont favorables aux femmes. Nous plaidons aussi pour le changement de comportements pour aussi des réformes en faveur de la femme. On a aussi un volet assistant-juridique avec nos boutiques de droits qui sont installées un peu partout dans le Sénégal. Actuellement, nous en disposons 8 dans 7 régions. On en a une à Pikine, Médina, Kaolack, Sédhiou, Ziguinchor, Kolda et récemment nous en avons installé une autre à Kébémer. Les boutiques de droits permettent d’apporter une assistance gratuite aux populations qui souhaiteraient saisir la justice ou qui souhaiteraient disposer de quelques actes juridiques. Donc nous les assistons gratuitement.
Quels sont les cas que vous traitez le plus au niveau de votre association ?
Nous traitons tous les cas de violences, surtout les cas de viols, de violence physique, de violence sexuelle. Et avec la covid19, on a eu beaucoup de cas de violence. Nous faisons des plaidoyers, de la sensibilisation, de la communication, des formations à l’attention des acteurs qui sont concernés par la question. Mais nous apportons aussi une prise en charge à travers les formations. On forme les officiers de police judiciaires. C’est une collaboration que nous faisons pour sensibiliser sur les droits des femmes. Nous sensibilisons aussi le personnel de santé, à travers des activités d’échanges et de partage. Mais nous faisons aussi de la prévention, à travers les sensibilisations que nous faisons un peu partout au Sénégal. Nous avons même eu à mettre en place un réseau de para-juristes qui englobe des leaders communautaires que nous formons sur les rudiments du droit, pour apporter leur appui aux populations, en faisant des activités de prévention.
Qu’est-ce qu’il faut pour prévenir les cas de violence ?
Ce qu’il faut pour prévenir les cas de violence, c’est l’implication de tout le monde. Tout le monde doit se sentir concerné par la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. L’Etat doit mettre en place des structures qui œuvrent pour la prévention, mais des structures aussi pour la prise en charge, comme il est en train de le faire, à travers le ministère de la femme qui nous appelle .Tout le monde doit se sentir impliqué, concerné pour enfin lutter contre les violences faites aux femmes.
La pandémie de la Covid 19 n’a-t-elle pas freiné vos activités ?
Avec la Covid 19, on a fait beaucoup de choses. Nous avons eu à appuyer en kits alimentaires, des denrées, des produits de première nécessité. On a commencé par les maisons d’arrêts pour femmes où nous avons eu à appuyer ces femmes en kits de denrées alimentaires. Au niveau des localités où nos boutiques de droit sont implantées, on a doté les femmes de kits et de denrées alimentaires pour prévenir certaines formes de violence. Car durant cette période de Covid 19, les femmes étaient confrontées aux violences économiques. Donc, pour parer à ça, nous avons pris les devants en les appuyant en kits de denrées alimentaires. Nous avons dépensé des millions pour ça. Mais parallèlement, nous avons élargi notre numéro vert qui existe déjà, c’est-à-dire le 800 805 805. Mais en période de Covid19, comme il n’était pas possible de faire des déplacements, le numéro vert était fonctionnel 24/24. Et à travers lui, on a apporté notre assistance, nos conseils et orientations aux femmes qui étaient demandeuses.
PELOUSES D’EUROPE, BOULAYE DIA COULE SAINT-ETIENNE, HABIB DIALLO ET MBAYE DIAGNE REGALENT !
Certains internationaux sénégalais se sont illustrés ce samedi avec leurs clubs respectifs.
Certains internationaux sénégalais se sont illustrés ce samedi avec leurs clubs respectifs. En France, Reins a dominé Saint-Etienne (3-1) avec un doublé du Sénégalais Boulaye Dia. Après l’ouverture du score sur pénalty (12’), l’attaquant a doublé la mise, sur une passe de Chavalerin (37’). L’international sénégalais porte désormais son total à 12 buts en 19 journées disputées. Il revient ainsi à hauteur de Kylian Mbappé (PSG), meilleur buteur du championnat français avec le même nombre de buts (12).
Certains internationaux sénégalais se sont illustrés ce samedi avec leurs clubs respectifs. En France, Reins a dominé Saint-Etienne (3-1) avec un doublé du Sénégalais Boulaye Dia. Après l’ouverture du score sur pénalty (12’), l’attaquant a doublé la mise, sur une passe de Chavalerin (37’). L’international sénégalais porte désormais son total à 12 buts en 19 journées disputées. Il revient ainsi à hauteur de Kylian Mbappé (PSG), meilleur buteur du championnat français avec le même nombre de buts (12).
Strasbourg a ramené les trois points de la victoire de son déplacement à Lens (0-1). L’unique but de la rencontre porte la signature de Habib Diallo. Le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) compte désormais 7 buts. A Bordeaux, Youssouf Sabaly a participé à la victoire des Girondins contre Lorient (2-1). Le latéral sénégalais a délivré la passe décisive sur le second but de Rémi Oudin (43 ‘).
Dans le championnat turc, Galatasaray a étrillé Genclerbirligi de Zargo Touré (6-0). Mbaye Diagne s’est illustré en ouvrant le score dès la première minute. Avec désormais 9 buts au compteur, il n’est qu’à une réalisation du duo Larin (Besiktas) et Boupendza (Hatayspor) qui compte chacun 10 buts
COURSE AUX VACCINS, PIQÛRE DE RAPPEL DE L’OMS
«Arrêtez de signer des accords bilatéraux avec les firmes et soutenez Covax»
La course aux vaccins contre le Covid-19 est lancée pour sauver l’humanité de cette pandémie. Face à cette situation qui montre la vulnérabilité des pays sous-développés, l’Oms a demandé aux pays riches de cesser de conclure des accords bilatéraux avec les firmes pharmaceutiques et de soutenir l’initiative Covax. Une façon de rendre démocratique l’accès aux vaccins.
C’est une guerre mondiale engagée contre le Covid-19. Cette situation d’extrême urgence montre le déséquilibre criant entre les pays sous-développés et développés. Ces derniers se sont lancés dans une course contre la montre pour obtenir leurs vaccins afin d’endiguer la pandémie, laissant sur le carreau les Etats pauvres. Ce qui exaspère l’Organisation mondiale de la santé qui a appelé hier à une plus grande solidarité vaccinale dans la lutte contre le Covid-19. Soucieux de traiter tout le monde sur le même pied, il demandé aux pays riches de cesser de conclure des «accords bilatéraux» avec les laboratoires pharmaceutiques qui sont en train de se frotter les mains. «Je demande instamment aux fabricants de donner la priorité au déploiement des vaccins par le biais du mécanisme Covax mis en place par l’Organisation mondiale de la santé et ses partenaires», supplie le directeur général de l’Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a tenu hier une conférence de presse par visioconférence.
C’est une alerte qui tombe à pic, car les pays moins développés sont entrés dans la danse, mettant entre parenthèses les acquisitions qu’offrirait Covax. Le Sénégal a décidé aussi de tracer son propre sillon même s’il reste dans l’initiative citée ci-haut. Jeudi le ministre de la Santé annonçait, dans le sillage du chef de l’Etat qui a décidé de mettre en place sa propre stratégie vaccinale, que la commande de vaccin sera sur la table du Président Sall mercredi. Qui avait soutenu que cette initiative solitaire n’était pas contradictoire avec ses engagements avec Covax.
Pour l’instant, le Sénégal n’a porté son choix sur aucun vaccin. Alors que l’Oms n’a homologué pour le moment que celui de Pfizer/BioNTech, qui est déjà inoculé depuis plusieurs semaines au Royaume Uni, mais aussi dans l’Union européenne, les Etats-Unis ou encore en Suisse par exemple. Plusieurs millions de personnes ont déjà été immunisées avec ce produit estimé efficace à 95%, mais qui requiert des températures ultra-basses de l’ordre de -80 degrés centigrades. Ce qui en rend la distribution et le stockage plus difficiles. Face à l’urgence, surtout que les premières livraisons de l’initiative du Covax sont attendues dans le trimestre 2021, la course est alors lancée.
Il faut savoir que le Covax dont fait partie du Sénégal a conclu des accords pour accéder à près de deux milliards de doses de plusieurs vaccins candidats prometteurs, et a jeté les bases nécessaires pour garantir l’obtention de doses supplémentaires grâce aux contributions des donateurs. «Grâce à ces accords, les 190 pays qui participent au Covax et qui remplissent les conditions requises pourront, au cours du premier semestre de 2021, obtenir des doses de vaccin pour protéger les groupes vulnérables au sein de leur population. Au moins 1,3 milliard de doses financées par des donateurs seront fournies à 92 pays remplissant les conditions requises pour participer à l’Amc Covax de Gavi, l’objectif étant d’atteindre une couverture de 20% de la population d’ici la fin de l’année», a annoncé hier l’Oms.
Il faut noter qu’un accord d’achat anticipé a été trouvé avec AstraZeneca, portant sur 170 millions de doses du candidat AstraZeneca/Oxford et d’un mémorandum d’accord avec Johnson & Johnson portant sur 500 millions de doses du candidat Janssen, qui fait actuellement l’objet d’un essai à dose unique.
Il faut savoir que le mécanisme Covax compte actuellement 190 pays participants, dont 98 à revenu élevé et 92 à revenu faible ou intermédiaire dont le Sénégal remplissant les conditions requises pour bénéficier du soutien du dispositif de financement connu sous le nom d’Amc Covax de Gavi. Sur les 92 pays remplissant les conditions requises pour être soutenus, 86 ont maintenant soumis des demandes détaillées de vaccins.
PAYS DE LA DANSE DU VENTRE, EN EGYPTE, LES ETRANGERES DOMINENT LA SCENE
Des passionnées viennent du monde entier, en particulier d’Europe de l’Est et d’Amérique latine, pour pratiquer cet art millénaire en Egypte, considérée comme son lieu de naissance.
Aux alentours de minuit, la danseuse du ventre russe Anastasia Biserova virevolte énergiquement sous les regards captivés des invités d’un mariage au Caire. Vêtue d’un costume vert vif bordé de sequins, elle ondule ses hanches et son étole rose pâle aux rythmes de tambour derbouka, de violon et de synthétiseur d’un petit orchestre, selon une vidéo qu’elle a postée sur les réseaux sociaux. A l’instar de nombreuses danseuses étrangères, celle qui vit en Egypte depuis quatre ans est parvenue à s’y faire un nom. «Aucun pays au monde n’apprécie la danse du ventre comme l’Egypte», confie-t-elle à l’Afp. «Il y a une tendance croissante à inviter des danseuses (…) étrangères aux mariages, dans les discothèques ou à d’autres événements.»
Des passionnées viennent du monde entier, en particulier d’Europe de l’Est et d’Amérique latine, pour pratiquer cet art millénaire en Egypte, considérée comme son lieu de naissance. Elles dominent désormais la scène dans ce pays conservateur. Les danseuses égyptiennes sont de plus en plus rares, en raison de la mauvaise réputation de cette pratique jugée immorale et de la répression croissante menée tous azimuts par les autorités. Et les restrictions dues à la pandémie de coronavirus, notamment l’interdiction des grands rassemblements et la fermeture des discothèques, ont asséné un coup supplémentaire. De nombreuses danseuses ont néanmoins maintenu le lien avec leur public en publiant sur les réseaux sociaux des vidéos de performances filmées pendant le confinement.
Ambivalence
Devenue une vedette des réseaux sociaux ces derniers mois, la Brésilienne Lurdiana a mis du temps à se faire à l’ambivalence des Egyptiens envers son métier. Son art est apprécié, mais elle n’est souvent pas considérée «comme une professionnelle», relève la trentenaire. «Ils croient que je n’ai pas eu une bonne éducation et que je ne fais que montrer mon corps pour de l’argent». La danse du ventre avait pourtant gagné ses lettres de noblesse au début du 20e siècle. Les scènes de danse constituaient un passage obligé pour le cinéma égyptien, immortalisant en noir et blanc des danseuses et actrices légendaires telles Tahia Carioca, Samia Gamal ou Nagwa Fouad. Dina Talaat, l’une des plus grandes danseuses égyptiennes encore en vie âgée aujourd’hui de 55 ans, estimait en 2017 que le «regard de la société» était responsable de la déshérence de cette tradition. Pour Chaza Yéhia, auteure d’un livre sur l’histoire de la danse du ventre, cette discipline n’a jamais été considérée que comme un divertissement que les femmes respectables ne pratiquent pas. Une perception «renforcée par la culture populaire et par les films qui ont représenté les danseuses du ventre comme des séductrices, des prostituées ou des briseuses de ménage», relève l’historienne. Toujours plus conservatrice, l’Egypte ne constitue plus l’éden d’autrefois pour ces danseuses. Accusées par les autorités de porter «atteinte à la pudeur» ou d’«inciter à la débauche», plusieurs danseuses, chanteuses de pop et influenceuses ont été arrêtées et poursuivies en justice ces dernières années pour avoir publié des vidéos de danse sur les réseaux sociaux.
Cette répression n’a pas épargné les danseuses étrangères.
En 2018, la Russe Ekaterina Andreeva – alias Gohara – a été brièvement détenue pour avoir porté une tenue jugée trop affriolante. Parées de costumes étincelants mettant leurs formes en valeur, les danseuses sont souvent critiquées pour leur allure jugée vulgaire. A l’origine, un délassement pratiqué entre femmes, la danse du ventre s’est particulièrement développée au 21e siècle, explique Mme Yéhia. «Les danseuses étaient alors appelées ‘’awalem’’, soit les instruites», en allusion à leur «connaissance poussée en danse et en chanson». Mais awalem et raqassat (danseuses en arabe) ont aujourd’hui une résonance scabreuse. Les scènes de danse «ont titillé l’imagination de l’Occident» pendant l’époque coloniale et les «écrivains et peintres occidentaux ont illustré leurs propres fantasmes (…), puis cherché à ce qu’ils deviennent réalité», explique-t-elle. A la même période, les costumes ont été modifiés pour répondre au goût du public européen et des mouvements d’autres danses ont été incorporés. Et récemment, le style musical s’est aussi transformé. La musique arabe traditionnelle s’efface progressivement face au «mahraganat» ou électro-chaâbi.
Cette musique populaire mélangeant rythmes orientaux rapides et refrains auto-tunés (effets de voix robotiques) est considérée comme obscène par les autorités et a été interdite en février par le Syndicat égyptien des musiciens, sans grand effet. La profession de danseuse orientale porte les stigmates de tous ces changements. Surtout les danseuses égyptiennes, jugées plus sévèrement que les artistes étrangères qui continuent de tenter leur chance au Caire. «L’Egypte est tout simplement le pays de la danse du ventre. Les étrangères doivent venir ici pour comprendre pleinement et pour pratiquer», affirme l’Ukrainienne Alla Kouchnir.