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26 juin 2025
LE PÈRE DU JEUNE DOUDOU ÉCOPE D’UN MOIS FERME
La sentence est tombée. Mamadou Lamine Faye, le père de Doudou, candidat mort à l’immigration clandestine a écopé de 2 ans dont 1 mois ferme pour mise en danger de la vie d’autrui.
La sentence est tombée. Mamadou Lamine Faye, le père de Doudou, candidat mort à l’immigration clandestine a écopé de 2 ans dont 1 mois ferme pour mise en danger de la vie d’autrui.
il s’agit, certainement, d’une peine d’avertissement puisque le juge en rendant sa décision n’a pas suivi le réquisitoire du parquet. Lequel avait, lors du procès, 2 ans de prison ferme contre le pater du défunt et ses complices. Ces derniers ont écopé de la même peine.
Pour rappel, lors du procès, le père de la victime, qui a regretté son acte, dit avoir payé 250 mille francs CFA afin que son fils puisse voyager. Son acte a été motivé par le fait que beaucoup de jeunes du quartier ont voyagé et ont, aujourd’hui, réussi leur vie. « Si je savais qu’il allait mourir, je ne dépenserais pas mon argent », avait-il regretté.
LE GÉNÉRAL CHEIKH WADE À LA TÊTE DE L’ARMÉE À PARTIR DU 30 MARS PROCHAIN
Par un décret signé hier, lundi 7 décembre 2020, le chef de l’Etat Macky Sall a promu le Général de corps d’armée Cheikh Wade, Chef d’Etat-major général des Armées (CEMGA).
Par un décret signé hier, lundi 7 décembre 2020, le chef de l’Etat Macky Sall a promu le Général de corps d’armée Cheikh Wade, Chef d’Etat-major général des Armées (CEMGA). À partir du 30 mars 2021, soit dans moins de quatre mois, il remplacera le général d’armée aérienne, Birame Diop, actuel CEMGA. Ce dernier, qui occupe le poste suprême de la hiérarchie militaire depuis septembre 2019, sera admis dans la 2e section (réserve) des cadres de l’Etat-major général.
MARADONA SUR DES BILLETS DE BANQUE EN ARGENTINE ?
Une sénatrice a proposé que la légende du football, décédé le 25 novembre, figure sur les billets de 1000 pesos
Une sénatrice argentine veut mettre Diego Maradona sur les billets de banque du pays et a présenté lundi un projet au Congrès pour que l'ancienne star, et peut-être même une représentation de sa « main de Dieu », figure sur les billets de 1000 pesos.
Le billet, d'une valeur d'environ 12,27 dollars au taux de change lundi, présenterait le visage de Maradona d'un côté et une image de l'un de ses plus célèbres buts de l'autre, a affirmé la sénatrice Norma Durango, à l'initiative du projet de loi.
« L'idée n'est pas seulement de rendre hommage à notre idole la plus importante, mais aussi de penser à la question économique, a-t-elle déclaré. Nous pensons que lorsque les touristes viendront ici, ils voudront emporter un ''Maradona'' avec eux. »
Les 43 hommes sont poursuivis pour "association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, séquestration, trafic de drogue, recel et violences". La justice n'a pas indiqué si elle comptait demander des comptes au leader religieux
La justice sénégalaise a inculpé et écroué 43 hommes chargés de l'encadrement dans des centres de rééducation pour jeunes en difficulté fondés par un influent chef religieux, où des centaines de pensionnaires ont été retrouvés séquestrés et visiblement maltraités, a-t-on appris mardi auprès de leur entourage et d'un de leurs avocats.
Ces 43 hommes, des disciples de Serigne Modou Kara Mbacké, figure populaire de l'influente confrérie musulmane des mourides, avaient été interpellés lors d'opérations menées du 26 au 28 novembre par la gendarmerie dans plusieurs quartiers de Dakar et de sa banlieue. Les gendarmes, qui enquêtaient à l'origine sur des vols de scooters, avaient découvert plus de 350 personnes séquestrées dans les centres du marabout, où ils avaient généralement été envoyés par leurs familles après avoir connu notamment des problèmes de drogue ou de délinquance.
Les jeunes hommes, âgés de 17 à 42 ans, vivaient "dans des conditions sanitaires déplorables", selon la gendarmerie, qui a mis fin à leur séquestration dans ce qu'elle a appelé des "centres de redressement". Ils "souffraient visiblement de maladies et de malnutrition sévère", et des "stigmates des sévices corporels" étaient "visibles sur les corps des victimes, dont certains semblent avoir perdu la raison", avait-elle ajouté. Certains d'entre eux ont indiqué que plusieurs personnes y étaient décédées ces deux dernières années.
Les 43 disciples chargés de la gestion de ces établissements, créés il y a une quinzaine d'années, ont été inculpés et écroués lundi soir à Dakar, a indiqué mardi à l'AFP le chargé de communication de leur mouvement religieux, Mounirou Sarr. Ils sont poursuivis pour "association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, séquestration, trafic de drogue, recel et violences", a précisé l'un de leurs avocats, Abdoulaye Tall.
Dix jours après l'éclatement de l'affaire, la justice sénégalaise n'a pas indiqué si elle comptait demander des comptes à Serigne Modou Kara Mbacké, qui a expliqué dans les médias locaux les mauvaises conditions de vie dans ses centres par l'afflux des pensionnaires et par le manque de moyens financiers de leurs familles. Chef religieux aux nombreux fidèles, dont certains ont intégré sa milice, les "commandos de la paix", il s'est aussi distingué en fondant son propre parti politique. Personnage original, appelé "général" par ses fidèles, il compte également de nombreux détracteurs.
MACKY INTERPELLE LES OPERATEURS
Les opérateurs de télécommunication, à beau déclarer qu’ils ont baissé les tarifs de la connexion à internet, les usagers souffrent toujours. Et aujourd’hui, c’est le chef de l’Etat qui juge cher le cout de la connexion.
Les opérateurs de télécommunication, à beau déclarer qu’ils ont baissé les tarifs de la connexion à internet, les usagers souffrent toujours. Et aujourd’hui, c’est le chef de l’Etat qui juge cher le cout de la connexion.
Le président de la République présidait, ce mardi, la cérémonie de lancement du «Prix Macky Sall pour la recherche», initié par le Cames. Listant les efforts réalisés par son gouvernement dans le cadre de la recherche, il s’est attardé sur le coût de la connexion à internet au Sénégal. Et c'est pour souligner sa cherché.
«Nous avons interconnecté l’ensemble de nos universités publiques et souscrit des abonnements à des bases de données pour ces Universités. Cependant, des efforts plus soutenus restent à faire pour réduire le cout de la connexion. Et cela je m’adresse aux compagnies de télécommunication ainsi qu’aux opérateurs », a-t-il martelé.
Le président de la République d’ajouter aussi que ces dernières années, la mise en ligne des cours et l’utilisation optimale des ressources numériques dans notre espace universitaire ont été renforcées.
Pour le fonds du Cames, il leur a assuré de son soutien afin d’«en faire un fonds d’un milliard de francs Cfa pour générer des intérêts pouvant prendre en charge les éditions annuelles.»
Le président macky Sall compte aussi demander aux institution financières de la région, comme la Banque africaine de développement, de contribuer à alimenter le fonds de la recherche du Cames.
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LES FAKE NEWS MENACENT TOUT CE QUI FONDENT L'ESSENCE DU JOURNALISME
EXCLUSIF SENEPLUS - La journaliste Diatou Cissé décline les voies et schémas pour lutter contre les fausses informations, un fléau d'autant plus nocif à l'ère du numérique
Modératrice à l'occasion du séminaire qui a pour thème : Liberté de presse et désinformation à l'ère du numérique, Diatou Cissé a décliné les voies et schémas pour lutter contre les fake news. Selon la journaliste, les fausses informations ne constituent pas un problème spécifique à la presse. C'est un problème mondiale. Cependant, elle reconnait que les journalistes sont doublement impactés par ce fléau.
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MANSOUR EST UN PRIVILÉGIÉ
Abdoulaye Cissé est revenu sur la sortie du ministre qui a tendance à oublier les embouteillages de Dakar
Abdoulaye Cissé est revenu sur la sortie du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement dans l'émission Infos du Matin sur la TFM. Selon le journaliste, Mansour Faye a tellement de privilèges qu'il oublie qu'il existent des embouteillages dans tout Dakar.
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LA BIBLIOTHÈQUE DE PENDA MBOW
Alioune Diop est la conscience de l'intelligentsia africaine. Umberto Eco m'a beaucoup impressionnée - L'historienne et ancienne ministre de la Culture, parle de sa passion pour les livres et l'importance du savoir pour nourir l'esprit de dépassement
Penda Mbow parle de ses coups de coeur littéraires, de sa passion pour la lecture et le rôle de celle-ci dans son militantisme en faveur de la femme. L'ancienne ministre de la Culture met un point d'honneur à la nécessité de s'enrichir de savoir dans un monde en quête de dépassement.
LES CIVILS APPELES A S'INSPIRER DES VALEURS DES TIRAILLEURS
Le Haut commandant de la gendarmerie sénégalaise, le général Jean-Baptiste Tine, a souligné mardi à Thiaroye, la nécessité d’étendre aux civils les valeurs léguées par les Tirailleurs sénégalais.
Thiaroye, 8 déc (APS) – Le Haut commandant de la gendarmerie sénégalaise, le général Jean-Baptiste Tine, a souligné mardi à Thiaroye, la nécessité d’étendre aux civils les valeurs léguées par les Tirailleurs sénégalais.
’’Nous faisons toujours de sorte que les valeurs tirées du Tirailleur sénégalais soient ancrées dans la tête des soldats sénégalais. Nous avons aussi l’ambition d’en faire de même pour tous les citoyens sénégalais. Elles ne doivent pas seulement concerner les militaires’’, a-t-il déclaré.
Le général Tine s’exprimait à l’occasion de la 16e Journée du Tirailleurs sénégalais organisée aux cimetières militaires de Thiaroye.
Cette localité de la banlieue de Dakar a été le théâtre le 1er décembre 1944 d’un massacre de soldats africains perpétré par l’armée coloniale française. Les victimes réclamaient le paiement d’émoluments après avoir combattu aux côtés de la France et de ses alliés lors de la seconde guerre mondiale.
’’Les valeurs qu’incarnaient les Tirailleurs sénégalais doivent se refléter sur les soldats sénégalais, mais aussi sur tous les citoyens de ce pays’’, a insisté le haut commandant de la gendarmerie nationale.
Il a rappelé qu’il était important de tirer de la réhabilitation et de la reconnaissance du Tirailleurs sénégalais des valeurs pouvant fondre un patrimoine immatériel qui irrigue l’histoire du soldat sénégalais.
Tine, également Directeur de la Justice militaire, a fait savoir que c’est grâce à ces valeurs que le soldat sénégalais est reconnu à travers le monde, précisant qu’elles ’’respectent l’être humain, prônent le courage, la justice et la bravoure’’.
La cérémonie a été marquée par le dépôt d’une gerbe de fleurs et une visite du Musée du tirailleur. Elle a enregistré la présence de membres de la famille du professeur Iba Der Thiam, décédé récemment à l’âge de 83 ans.
L’édition 2020 de la Journée du Tirailleur a rendu hommage à cet historien qui a abattu un travail immense dans la reconnaissance et la réhabilitation du tirailleur sénégalais, a salué le chef de la gendarmerie nationale.
Iba Der Thiam, l’un des initiateurs et artisans de la célébration d’une telle journée, a été ’’un inspirateur et un défenseur des Tirailleurs sénégalais’’ a encore témoigné le général Tine.
Cette 16ème édition célébrée partout dans le pays a pour thème : ’’Hommage à feu le Professeur Iba Der Thiam, Défenseur des Titrailleurs sénégalais, Bâtisseur du Monde Libre".
Par Hamidou ANNE
LE COMPLOTISME, FLÉAU DE NOTRE ÉPOQUE
Les individus foudroyés par les grands bouleversements sociaux et sociétaux et les petites tensions du quotidien sont à la quête de sens dans une époque qui n’en offre guère
Avec la crise du coronavirus, les théories les plus farfelues ont émergé sur la nature de la maladie, voire son inexistence, rendant d’ailleurs difficile au début l’adoption de mesures d’endiguement. Face aux milliers de morts, au marasme économique, aux hôpitaux dépassés, au personnel soignant dévasté, les autorités publiques s’acharnaient à convaincre de la réalité du Covid-19. Ce nouveau coronavirus est un puissant dénominateur de théories conspirationnistes, de la part de militants, de leaders religieux et d’hommes politiques.
La négation de la maladie et l’appel à la poursuite des activités ont mis en danger des millions de gens et propagé le virus. Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida, a grossi les rangs des complotistes en soutenant que le Covid-19 résultait d’une fabrication humaine en laboratoire à partir de molécules du Vih. Ces propos, contestés par tous les spécialistes, dont notamment la virologue Françoise Barré-Sinoussi, ont malgré tout ragaillardi les adeptes des théories du complot par le fait qu’ils venaient d’une sommité du monde médical.
La philosophe et psychanalyste française, Cynthia Fleury, a fait un travail remarquable sur les théories du complot. Selon elle, «le complotisme, c’est le récit parfait pour ce grand temps d’incertitude. Il vient sécuriser par le pire». Nous vivons une ère complexe. Les individus foudroyés par les grands bouleversements sociaux et sociétaux et les petites tensions du quotidien sont à la quête de sens dans une époque qui n’en offre guère.
Tiraillés par les incertitudes, les fabricants et les adeptes des théories du complot apportent des réponses simplistes à des questions complexes. Ils retranscrivent une incertitude, une obsession de l’explication de phénomènes qui n’en ont pas forcément. Sur les rapports de domination, les enjeux politiques, les inégalités, tout renvoie à une mécanique construite autour de secrets cachés quelque part, qu’il faut éventer. Le récit complotiste a ses marronniers : les francs-maçons, les Juifs, «les lieux de domination du monde», les prétoires…
Tout y passe, s’il parvient à apporter des réponses, à expliquer par une rhétorique construite qui égrène une litanie de faits inventés mais qui semblent avoir du sens. Le complotisme est un refus de la complexité, de l’érudition, de la recherche, du travail sérieux et de la sobriété. Le doute, la nuance, la rigueur ne font pas partie du champ lexical du complot. Les théories conspirationnistes foisonnent et ciblent notamment les jeunes, les seniors et malheureusement tous ceux à qui nos politiques publiques n’ont pas su accorder un droit élémentaire : l’éducation, qui forge l’esprit et l’arme contre tous les excès coupables.
En vérité, -et ceci est tragique- aucune catégorie socio-professionnelle n’y échappe. Internet est un outil fabuleux. Mais le clic et les raccourcis faciles qu’il génère offrent un terreau fertile à l’explication saugrenue afin de trouver une réponse aux questions que les citoyens se posent. Tout ceci nourrit la défiance vis-à-vis des élites que les complotistes assimilent à une caste qui complote contre les citoyens en lien avec d’obscures organisations. Ce qui m’inquiète dans notre époque, c’est le basculement de l’information qui s’opère par la faute de médias coupables de légèreté. Avant, le discours complotiste, qui faisait face au tri nécessaire des médias, était restreint dans les milieux alternatifs, portés par des «dissidents», comme ils aiment à s’appeler sur les réseaux sociaux. Mais de plus en plus, les théories les plus loufoques deviennent virales et arrivent dans les médias mainstream, à la télévision, à la radio et donc s’imposent aux citoyens. Récemment, le documentaire conspirationniste Hold up, qui considère que la pandémie est un complot planétaire, a fait le tour des médias.
Arrimé aux fake news et aux faits alternatifs, le complotisme génère un danger pour les démocraties, notamment les plus fragiles comme les nôtres en Afrique. Ces pratiques nouvelles sont des trappes dans lesquelles chaque grossièreté en charrie une autre plus loufoque, mais devient plausible. Des discours pullulent sur la nocivité des vaccins, la dangerosité des masques, la responsabilité de Bill Gates dans l’inoculation du virus Covid-19, la promotion d’un eugénisme mondial, la toxicité du gel hydro-alcoolique, etc. Aucune limite n’est envisageable à l’heure actuelle. Et pire, comme le souligne Cynthia Fleury, en matière de théorie du complot, «On ne peut pas contre-argumenter : tout signe vient renforcer la thèse émise».