Le blocage actuel à l’avènement de l’Eco CEDEAO interpelle tous les pans africanistes des pays membres de la CEDEAO. Dans ce cadre, il ne faut pas tromper l’opinion sur l’attitude du Nigéria par rapport à l’Eco. Il est vrai qu’auparavant, le Nigéria mettait l’accent sur la nécessité de recouvrer la souveraineté monétaire des pays de l’UEMOA vis à vis de la France, avant d’avancer avec l’Eco.
Mais, il a rapidement changé le fusil d’épaule dès que les pays de l’UEMOA ont retiré leurs réserves du Trésor Français pour les confier à la BCEAO, et ont fait partir les représentants de la France des organes de gestion de leur monnaie dénommée, par anticipation, Eco, montrant ainsi vers quelle direction ils entendent aller. C’est ainsi que la France n’est plus ciblée par le Nigéria comme obstacle à a réalisation de l’Eco, mais bien, la nécessité du respect préalable des critères de convergence budgétaire en rejetant ainsi ‘ Eco » aux calendres grecques !
Ce sont des experts anti Eco qui ont soulevé la question de la garantie de la France pour le maintien de la parité fixe du CFA avec l’Euro, mais pas le Nigéria, dont la monnaie est aussi rattachée au dollar américain par une parité fixe. C’est cette parité fixe qui oblige le Nigéria à dévaluer fréquemment sa monnaie suivant le renchérissement du dollar, puisque ne disposant pas d’une garantie extérieure, comme la France l’est pour le CFA, pour maintenir le taux de change de sa monnaie vis à vis du dollar.
De même, le Nigéria ne met pas en cause « le libre transfert des bénéfices » qui serait un obstacle à l’Eco, étant donné, que, conformément aux règles de la mondialisation libérale, ce « libre transfert » est une exigence de tous les investisseurs étrangers dans tous les pays du monde, quel que soit le système monétaire considéré. Ce qui explique donc cette attitude de blocage du Nigéria, n’est rien d’autre que sa déception de voir les pays de l’UEMOA, entamer ensemble, leur retrait du contrôle de leur monnaie par la France, et non individuellement.
Le Nigéria espérait avoir affaire avec des pays de l’UEMOA dotés chacun de sa propre monnaie nationale, comme le réclament nos « souverainistes monétaires»; comme c’est le cas avec les autres pays membres de la CEDAO, pour disposer de rapports de force lui permettant de dicter sa politique monétaire dans la sous-région. C’est cela qui est ruiné par les pays de l’UEMOA en restant ensemble pour constituer une force monétaire face au Nigéria.
Donc, plutôt que d’accabler les Chefs d’Etat de l’UEMOA, ou d’accuser la France de manœuvre, c’est bien l’attitude égoïste du Nigéria qu’il faut combattre pour déblayer la voie à l’Eco. Surtout que le faux débat sur la « parité fixe et la garantie de la France » qui réduit la question de notre souveraineté monétaire vis à vis de ce pays, à la seule question de la gestion du CFA, occultent les accords monétaires de nos pays avec la France, qui, outre la monnaie CFA, incluent aussi le dépôt de notre OR dans les coffres de la Banque de France.
Tous nos « activistes » et « théoriciens » anti CFA, évitent de poser la nécessité du retrait de notre OR de la Banque de France pour les loger à la BCEAO. Ce qui enlèverait tout intérêt économique à la France, à accepter de continuer à garantir la parité fixe de notre monnaie avec l’Euro, tout en nous restituant la plénitude de notre souveraineté monétaire. Refusons donc de continuer d’être les dindons de la farce de ces théoriciens experts et autres activistes qui sont en fait, en service commandé de la France ou du Nigéria! .
LA SAPCO A LA TRAPPE
Au titre de la gestion 2018, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a décelé des manquements au compte de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO)
Le marché «Acquisition de matériels informatiques», attribué par la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO) pour 29.967.840 F CFA à «N-Cube Services», au titre de la gestion 2018, n’est pas conforme aux dispositions du Code des marchés publics. Ainsi, selon l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP), le degré de conformité de la SAPCO aux dispositions du Code des marchés publics en matière de passation, n’est pas satisfaisant.
Au titre de la gestion 2018, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a décelé des manquements au compte de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO).
Selon le rapport du cabinet Mamina Camara, sur commande de l’ARMP, le Lot 1 portant «Acquisition de matériels informatiques», a été attribué pour 29.967.840 F CFA à «N-Cube Services» qui a été le seul candidat à avoir présenté une offre «non conforme» au formulaire descriptif des désignations et des quantités joint à la lettre d’invitation adressée aux cinq (05) candidats. Seulement, le matériel réceptionné n’est pas conforme aux besoins initiaux de la SAPCO. De manière générale, sur la Demande de renseignements et de prix simple (DRPS), les demandes de cotation et les modèles de factures pro forma ou devis ne sont pas versés dans le dossier de passation.
De manière spécifique, deux marchés examinés n’ont pas fait l’objet de demandes de cotation auprès d’au moins trois (03) candidats, en violation de l’article 2 de l’Arrêté 107 du 22-01-2015 pris en application de l’Article 78 du Code des marchés publiques (CMP) pour fourniture et pose d’équipements pour TGBT à hauteur de 2.624.093 F CFA et de fournitures informatiques – cartouches pour 2.868.580 F CFA. Il en est de même pour les travaux d’aménagement des nouveaux locaux de Ziguinchor.
Selon le rapport, le marché a été attribué à «Entreprise de Bâtiment Dieng et Frères» qui a soumis une offre «non conforme» au devis descriptif établi par le coordonnateur du Pôle Sud. Le devis de l’attributaire, «Entreprise Bâtiment Dieng et Frères», a été daté le 06 juin 2018, alors que le devis descriptif de SAPCO établi l’a été le 22 juin par un technicien pour le compte de SAPCO via le coordonnateur du Pôle Sud. Ces deux devis ont été déposés simultanément le 26 juin 2018 au bureau des courriers de SAPCO siège, sous le numéro 00814 ; l’attributaire à 2.976.792 F CFA n’a pas proposé de prix pour les rubriques «Boxes en baie vitrée complète» et «Portes en baie vitrée de 0,80 m x 2,20 m», estimées en moyenne par ses concurrents, à 1.990.000 F CFA, et a réduit des quantités d’unités sur trois rubriques
«FRAUDE» SUR UN MARCHE DE PLUS DE 7 MILLIARDS
L’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP) fait gagner un marché de 7,5 milliards de francs CFA à l’entreprise EBTP PAPALO, pour l’achèvement des travaux des lycées techniques de Kolda, Tamba et de l’ISEP de Matam.
L’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP) fait gagner un marché de 7,5 milliards de francs CFA à l’entreprise EBTP PAPALO, pour l’achèvement des travaux des lycées techniques de Kolda, Tamba et de l’ISEP de Matam.
Au titre de la gestion de 2018, l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP), sur Appels d’offres restreints, a attribué à l’entreprise EBTP PAPALO les travaux d’achèvement des lycées techniques de Kolda, Tamba et de construction de l’Institut supérieur de l’enseignement professionnel (ISEP) de Matam.
Selon le rapport du cabinet Mamina Camara audits-systèmes de gestion formation-ingénierie financière, commandité et rendu public, hier mercredi, par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), l’entreprise ne dispose pas des ressources humaines nécessaires pour exécuter les trois marchés d’une valeur globale de l’ordre de 7,5 milliards de F CFA dont elle est attributaire.
Par ailleurs, souligne le rapport, l’examen des états financiers fait apparaitre des incohérences et des insuffisances manifestes dans les données comptables et financières ne pouvant dériver que d’une «véritable cuisine comptable» pour les besoins de la satisfaction des critères financiers de qualification.
En définitive, cette entreprise n’aurait pas dû être sélectionnée pour les trois Appels d’offres restreints (AOR) portant sur les travaux des trois établissements précités (lycées de Tamba et Kolda, ISEP de Matam). Le rapport relève que l’ACBEP n’a pas passé de marchés de prestations intellectuelles en 2018. Elle n’a non plus passé de marchés de Demande de renseignement et de prix (DRP).
APIX, SN HLM, AGEROUTE, PORT AUTONOME ÉPINGLÉS PAR L'ARMP
L’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a procédé mercredi 9 décembre à la présentation de ses rapports des gestions de 2018 et 2019
L’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a procédé hier, mercredi 9 décembre à la présentation de ses rapports des gestions de 2018 et 2019 via un Webinaire pour cause de Covid-19. Plusieurs structures de l’Etat ont été épinglées par l’Armp dans la violation des procédures de passation de marché, notamment l’APIX, la SN HLM, APROSI, AGEROUTE, Port Autonome de Dakar, Agence nationale des nouveaux chemins de fer (ANCF).
Plusieurs structures de l’Etat ont été épinglées par l’Armp dans la violation des procédures de passation de marché. Parmi celles-ci figurent l’APIX, la SN HLM, APROSI, AGEROUTE, Port Autonome de Dakar, Agence nationale des nouveaux chemins de fer (ANCF).
Selon Mamadou Dia, président du conseil de régulation, quatre collectivités territoriales ont échappé au contrôle des marchés publics. Ce, en raison de la covid_19. « Au titre des exercices 2018 et 2019, 120 autorités contractantes ont été auditées sur les 124 sélectionnées par l’Armp, à l’exception de 4 collectivités territoriales en raison de la situation de la Covid-19 qui a empêché de faire les diligences nécessaires », a fait-il savoir.
Dans le cadre de l’exécution des dépenses publiques, l’audit a montré que l’impact des procédures de passation des marchés publics sur les délais d’exécution est positif. En effet, « de 2014 à 2019, il est en moyenne de 71 jours au Sénégal, comparé à la pratique des finances publiques qui le fixe à 90 jours », s’est-il réjoui.
Au total, 6052 marchés publics d’une valeur cumulée de 1495 milliards FCFA ont été passés. 2643 marchés représentant 1397 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 93% en valeur et 43% en volume ont été passés en revue par 5 cabinets indépendants. Sur les marchés audités (2643), les Appels d’offres, ententes directes et avenants représentent 96% en valeur (1337 milliards) tandis que les 1800 DRP (Demandes de renseignement des prix) représentent 68% en volume et 2% en valeur (25 milliards). Ce qui fait dire à Mamadou Dia, président du conseil de régulation que « le taux de couverture des audits est très satisfaisant. En valeur, les marchés passés au titre des gestions 2018 et 2019 ont été quasiment intégralement audités.» Par ailleurs, les auditeurs ont recommandé à certaines autorités contractantes « d’améliorer leur système d’archivage et de conservation des pièces justificatives matérialisant l’exécution des marchés publics. »
L’HUMANITE ET LES PAUVRES PAYENT ENCORE LES ERREURS DES RICHES
5 ans après la cop21, quel bilan pour ce premier accord mondial juridiquement contraignant sur le changement climatique ? Que reste-t-il de cet accord dit «ambitieux» ?
12 décembre 2015-12 décembre 2020 ! Cela fera 5 ans, samedi prochain, que se terminait sur une note de grand espoir la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies (ONU) sur les changements climatiques (COP21). Pour la première fois, depuis plus de 20 ans de négociations, l’humanité entérinait un «accord universel» pour lutter contre les changements climatiques. Le document qu’il est convenu d’appeler «l’Accord de Paris pour le climat», invitant à limiter la hausse des températures à 2°C (degré Celsius) maximum par rapport à 1850, a été paraphé par 195 Etats membres de l’ONU. 5 ans après, quel bilan pour ce premier accord mondial juridiquement contraignant sur le changement climatique ? Que reste-t-il de cet accord dit «ambitieux» ?
Le 12 décembre 2015, le conclave de plusieurs jours, lors de la 21e Conférence des Etats parties à la Convention-cadre des Nations unies (ONU) sur les changements climatiques (COP21) prenait fin sur «la plus belle et la plus pacifique des révolutions», se réjouissait François Hollande, alors président de la République française, hôte de la COP21 à Paris. Il s’agit de «l’Accord de Paris pour le climat». 195 pays s’étaient engagés pour limiter la hausse des températures à 2°C (degré Celsius) maximum, par rapport à 1850. Ainsi, pour la première fois depuis le début des négociations sur le climat en 1992, un nombre record de 195 Etats venaient d’entériner un «accord universel» pour lutter contre les changements climatiques.
Dans le cadre des célébrations du 5e anniversaire de cet accord, une Conférence-débat a été organisée, le jeudi 3 décembre dernier, à l’amphithéâtre Abdoul Aziz Wane de l’Ecole supérieur polytechnique (ESP) de Dakar. C’est à l’initiative des Ambassades de France et du Royaume-Uni au Sénégal, en partenariat avec le ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement Durable, l’ESP de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et la Délégation de l’Union européenne (UE).
C’est en prélude au Sommet virtuel «Ambition climat» prévue le samedi 12 décembre 2020. «Etape importante du calendrier climatique, cet anniversaire sera l’occasion de remettre le climat au cœur de l’agenda collectif et de susciter auprès des Etats parties à l’Accord de Paris de nouvelles annonces sur le rehaussement de l’ambition attendue pour la COP26 qui se tiendra à Glasgow en 2021», informe un communiqué de l’Ambassade de France au Sénégal reçu le 1er décembre dernier. Le sommet d’après-demain, samedi 12 décembre 2020, co-organisé par l’ONU, le Royaume-Uni, la France, le Chili et l’Italie, sera une première occasion pour des annonces ambitieuses de la part des Etats. L’UE est invitée à impérativement annoncer une rehausse de l’objectif européen à au moins 55% de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030. De même, Oxfam France appelle Emmanuel Macron à annoncer une augmentation des financements climat à destination des pays en développement à hauteur de 8 milliards d’euros par an d’ici 2025, dont 4 milliards pour l’adaptation. En attendant Glasgow 2021 (COP26), force est de constater que cinq (5) ans après l’Accord historique de Paris sur le climat, le bilan inquiète plus d’un : la série d’événements extrêmes et de catastrophes naturelles continue de plus belle. Leurs impacts se sont multipliés à travers le monde, touchant de plein fouet les populations vulnérables ; les Etats, sauf à de rares exceptions, tardant à mettre en œuvre de mesures suffisantes pour réduire leurs émissions de GES et peinant encore à mobiliser les financements nécessaires pour les pays en développement.
Multiplication d’évènements extrêmes, des impacts des dérèglements du climat
En effet, ce premier accord mondial juridiquement contraignant sur le changement climatique, adopté lors de la COP21, en décembre 2015, définit un cadre mondial visant à éviter un changement climatique dangereux en limitant le réchauffement de la planète à un niveau nettement inférieur à 2°C et en poursuivant les efforts pour le limiter à 1,5°C. Il vise également à renforcer la capacité des pays à faire face aux conséquences du changement climatique et à les soutenir dans leurs efforts. Mais, 5 ans après, le bilan n’est pas reluisant. En atteste que, depuis 5 ans, les scientifiques continuent de tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence d’agir pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, conformément à l’Accord de Paris. En 2018 déjà, un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, en anglais Intergovernmental panel on climate change, IPCC) montrait que si les émissions continuent au rythme actuel, nous atteindrons 1,5°C en 2040 et qu’il existe un écart important en termes d’impacts entre un réchauffement de 1,5°C et 2°C. Chaque dixième de degré supplémentaire est un choix de vie ou de mort. Pis, la planète étant déjà en surchauffe, les 5 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et 2020 n’a pas fait exception. Depuis 2015, les impacts du changement climatique se sont intensifiés et multipliés. En 2019, 820 événements météorologiques extrêmes ont été recensés. Ce chiffre a augmenté de plus de 20% en 5 ans. Et rien qu’en 2020, des cyclones dévastateurs ont frappé l’Inde et le Bangladesh ; la Chine, la France (Nice) et le Niger, y compris le Sénégal et la Côte d’Ivoire, entre autres pays en Afrique de l’Ouest, ont subi des inondations «meurtrières» et l’Australie et les ÉtatsUnis ont connu des vagues de chaleur et des incendies sans précédent.
24,8 millions de personnes déplacées, à cause de catastrophes naturelles, en 2019
En 5 ans, les déplacements de populations à cause de catastrophes naturelles ont bondi de 30% pour atteindre au moins 24,8 millions de personnes en 2019. Et personne n’est à l’abri, même si personnes les plus pauvres et marginalisées sont les plus touchées, et notamment les femmes. D’ailleurs, «Les populations des pays pauvres ont ainsi cinq fois plus de risque d’être déplacées à cause de catastrophes climatiques extrêmes et soudaines que celles des pays riches».
Retrait des Etats-Unis du traité de Paris, un véritable coup dur
En 5 ans, rares sont les Etats qui ont pris des mesures à la hauteur de l’urgence climatique. Pendant ce temps, les émissions globales de GES ont augmenté de 1,5% en moyenne chaque année depuis 10 ans, avec une courte stabilisation entre 2014 et 2016. Et 11 pays du G20, représentant 80% des émissions de la planète, ont pris l’engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 – dont la Chine (en 2060), l’Union Européenne et le Japon – et certains Etats déploient des stratégies de court terme très ambitieuses, comme l’Uruguay, le Costa Rica ou l’Espagne. Seulement, peu de pays se sont engagés à réduire leurs émissions dans le court terme, soit d’ici 2030.
Le véritable coup dur porté à l’Accord de Paris, c’est le retrait des Etats-Unis d’Amérique (USA). Décidé en 2017 et concrétisé il y a un an avec la saisine de l’ONU d’une requête dans ce sens, les USA, deuxième pollueur mondial, à ce jour le premier émetteur historique de gaz à effet de serre et premier producteur de pétrole et de gaz, ont officiellement quitté la barque, sous l’impulsion de Donald Trump, depuis le 5 novembre 2020, au lendemain des élections américaines. Même si un rapport publié cette année par les Procureurs généraux des États alertait sur le fait que l’annulation par Trump de décisions prises par son prédécesseur Barack Obama pour réduire la facture énergétique américaine pourrait se traduire par une augmentation des émissions de carbone des États-Unis de plus de 200 millions de tonnes par an d’ici 2025.
Ainsi, après un délai de trois ans, les USA deviennent la première nation au monde à se retirer officiellement de l’Accord de Paris sur le climat. En meeting à Lexington dans le Kentucky, Donald Trump a confirmé le retrait de l’accord «horrible, coûteux, unilatéral» de Paris, se félicitant que son pays soit «et de très loin le premier producteur d’énergie au monde» et qu’il ait gagné «la guerre du beau charbon propre». Cependant, la réaction de la communauté internationale ne s’est pas fait attendre. Très rapidement, l’UE et la Chine en tête, elle a marqué son attachement à l’accord climatique. Et de nombreuses personnalités américaines se sont retrouvées sous la bannière «We are still in» (“Nous sommes toujours là”) pour réaffirmer leur foi en l’accord et en la lutte contre les changements climatiques. Mieux, la promesse du président nouvellement élu, Joe Biden, de faire revenir les USA, dès le premier jour de son mandat qui commence en janvier 2021, dans l’accord climatique peut sonner comme un «cadeau d’anniversaire» pour les cinq ans du traité de Paris. D’ailleurs il s’est engagé à faire voter un «Green New Deal» au niveau national.
Face à l’inaction des Etats, une mobilisation citoyenne mondiale
Face à l’inaction de nombreux Etats, les citoyennes du monde entier se sont largement mobilisées ces dernières années pour exiger de leurs gouvernements des actions plus ambitieuses sur le climat. Exemple : lancé par Greta Thunberg en août 2018, le mouvement «Friday for future» d’appel à la grève pour le climat a rencontré un grand succès auprès des jeunes. Il s’y ajoute les nombreuses marches un peu partout dont «la Marche du Siècle» organisée en France, au printemps 2019, qui a réuni plus de 350.000 personnes. La pétition de «l’Affaire du Siècle» – un recours en justice contre l’Etat français pour inaction climatique – a réuni plus de 2 millions de signatures en 2019, un record pour une pétition en France !
Financements climat pour les pays en développement : Encore loin des 100 milliards de dollars par an promis d’ici 2020
Il y a plus de 10 ans, les pays riches se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an, d’ici 2020, afin d’aider les pays en développement à s’adapter aux effets des changements climatiques et à réduire leurs émissions. Mais le bilan de ces engagements est aujourd’hui laisse à désirer. Non seulement le montant des 100 milliards n’est pas atteint, mais ces financements se font aussi très largement sous forme de prêts. De leur côté, les pays développés ont déclaré 62,2 milliards de dollars de financements climat en 2018. Des chiffres largement surestimés par les pays riches. Un rapport d’Oxfam France, publié en octobre 2020 révèle en effet que ces financements ne pourraient en réalité représenter qu’entre 19 et 22,5 milliards de dollars par an, déduction faite des remboursements de prêts, des intérêts et autres surestimations faites. Soit seulement 1 tiers des sommes déclarées. Par ailleurs, 80% de ces financements déclarés ont été réalisés sous forme de prêts et sont donc à rembourser, obligeant les pays les plus pauvres à s’endetter encore davantage pour faire face à une crise climatique dont ils ne sont pas responsables. Et la France qui se glorifie de sa prouesse de 2015 n’est pas moins un mauvais élève puisque que 97% de ses financements se font sous forme de prêts. Pour terminer, il faut noter que les financements accordés pour l’adaptation sont insuffisants. Et, après l’annulation de nombreux événements internationaux en 2020 en raison de l’épidémie de Covid, les défenseurs du climat osent espérer que 2021 sera une année cruciale pour redonner de la vigueur à l’action climatique dans le monde. L’année 2021 devra être l’occasion pour les pays développés d’annoncer de nouveaux objectifs, plus ambitieux, notamment lors de la COP26.
Relèvement financement, principe de la neutralité carbone, baisse de température attendue pour le siècle… : Ces succès du Traité de Paris sur le climat
En novembre 2021 se tiendra la COP26 à Glasgow en Ecosse. Entretemps, les Etats doivent annoncer de nouveaux objectifs pour réduire leurs émissions d’ici 2030 et mobiliser des financements pour les populations vulnérables. Mais, en attendant, malgré la prédominance des catastrophes, les événements extrêmes de ces dernière années, le non respect de certains engagements, il est encore prématuré de tirer un bilan définitif de l’Accord de Paris, adopté en 2015 et entré en vigueur avec une célérité inédite moins d’un an plus tard, reconnaissent des experts. Le Traité de Paris est en effet prévu pour succéder au Protocole de Kyoto et couvrir la période après 2020. Toutefois, en dehors des faiblesses (voir par ailleurs), montrant qu’en matière climatique l’urgence n’est jamais loin, il faut relever des points forts du traité. Et l’un des premiers succès de l’accord, c’est d’avoir consacré le principe de la neutralité carbone, alors que jusque-là, les leaders des pays développés tergiversaient sur des réductions de quelques pour cents de leurs émissions de gaz à effet de serre. Selon les estimations du site internet «Climate action tracker», la dynamique insufflée par l’accord a permis, en cinq ans, de faire baisser, de +3,6°C à +2,9°C, la hausse des températures attendue pour la fin du siècle. En supposant que les engagements pris et annoncés jusqu’ici seront réalisés, la hausse du thermomètre mondial à la fin du siècle pourrait être de 2,6°C, voire de 2,1°C, partant des estimations les plus optimistes du Climate action tracker. Toutefois, l’on est loin des objectifs de Paris: contenir le réchauffement nettement sous 2°C et si possible à 1,5°C. L’autre avantage, c’est qu’il s’agit d’un traité rassembleur ou presque... en ce sens qu’il a permis «de rassembler la quasi-totalité des États autour d’un objectif commun». Ce qui lui confère une portée quasi «universelle».
Financement en hausse, même si…
En outre, même si le financement climat est souvent motif de crispation récurrente qui irrite les pays en développement, il est en hausse depuis plusieurs années. Cependant on est encore loin du compte. Selon un récent rapport de l’OCDE, ce financement climat a atteint 78,9 milliards en 2018, en hausse de 11% par rapport à 2017. A ce rythme, les 100 milliards promis par les pays développés ne seront pas atteints pour 2020... Dans un autre registre, sous l’impulsion de l’Accord de Paris, des progrès énormes, notamment technologiques, ont été engrangés dans le secteur énergétique ou dans l’industrie. Contrairement aux secteurs de la mobilité, de l’agriculture, du bâtiment... ce qui plombe un peu les progrès réalisés de l’autre. «Résultat: les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter ou, au mieux, de stagner».
Covid-19 attenue les émissions de gaz à effet de serre
L’autre constat, c’est que la crise sanitaire liée à la Covid-19 s’accompagnera sans doute d’une baisse des émissions de gaz à effet de serre, certes. Mais des interrogations demeurent pour l’après-Covid-19, avec comme enjeu essentiel, des plans de relance compatibles avec l’esprit et la lettre de l’Accord de Paris. En attendant, concernant les engagements climatiques des Etats parties qui réactualisent, tous les cinq ans, à la hausse, leurs contributions déterminées au niveau national, devait être dévoilés en 2020, en vue de la COP26, censée se tenir en novembre 2020 à Glasgow. Mais elle a été reportée d’un an, pour cause de pandémie. Donnant encore une marge aux pays dont peu, encore moins parmi les gros émetteurs, ont soumis leur nouvelle contribution déterminée au niveau national revue à la hausse. Même si certains États profitent de la pandémie et du report de la COP26, la Chine, premier émetteur mondial de GES, l’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud ont pris des engagements vers la neutralité carbone à plus ou moins long terme. Et le Sommet (virtuel) climatique de l’ONU du samedi 12 décembre prochain, censé marquer le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris, devrait être l’occasion pour certains de sortir du bois et de faire de nouvelles annonces...
MACKY AU PIEGE DE LA LOI REFERENDAIRE
Décidément, la communication autour de la défense d’une éventuelle troisième candidature du président en 2024 est devenue la nouvelle trouvaille de certains responsables du régime en place pour plaire à celui-ci
Alors que la prochaine élection présidentielle se profile à l’horizon 2024, de plus en plus des partisans du régime en place montent au créneau pour prêcher la légalité d’une troisième candidature de Macky Sall. Leur fondement juridique, le référendum de 2016 qui, selon eux, remet le compteur à zéro permettant ainsi à l’actuel chef de l’Etat d’être sur la liste des candidats en 2024.
Décidément, la communication autour de la défense d’une éventuelle troisième candidature du président Macky Sall en 2024 est devenue la nouvelle trouvaille de certains responsables du régime en place pour plaire à celui-ci.
En effet depuis le limogeage de Sory Kaba de son poste de Directeur des Sénégalais de l’extérieur par décret présidentiel suite à ses propos sur l’impossibilité du président Sall de se représenter pour un nouveau mandat en 2024, le débat autour de cette question semble tourner en la faveur des partisans de la troisième candidature de l’actuel chef de l’Etat.
Sous le regard bienveillant du président Sall, qui semble plus prompt à sanctionner les pourfendeurs de l’idée de sa troisième candidature, certains responsables du régime en place ne cessent de rivaliser dans leurs sorties sur cette question qu’ils défendent parfois avec beaucoup de difficultés. Il en est ainsi du ministre de l’Enseignement supérieur et de l’innovation, Cheikh Oumar Hann, par ailleurs responsable politique au sein du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) et maire de la commune de Ndioum dans le département de Podor. Invité de l’émission Grand jury de la Radio futur média (Rfm), le dimanche 29 Novembre dernier, Cheikh Oumar Hann par ailleurs, dans cette tentative de baliser le chemin à son mentor en 2024, est ainsi allé même jusqu’à dire que le Sénégal s’est doté d’une nouvelle Constitution lors du référendum constitutionnel de 2016 pour justifier une troisième candidature de son mentor. « Wade a été candidat et il est arrivé au pouvoir en 2000 avec une Constitution qui disait qu’il n’y avait plus de limitation du mandat présidentiel.
L’interprétation de la Constitution de 2001 disait, plus tard que le mandat obtenu en 2000 n’était pas concerné par la Constitution de 2001. Ce qui fait que Wade a été candidat en 2012. Macky est arrivé en 2012. Par le fait du Pds, on avait enlevé la limitation du nombre de mandats. Donc, le nombre de mandats n’était plus limité. Ensuite, on est allé vers une Constitution de 2016. La Constitution de 2016 limite à deux mandats. Le mandat obtenu en 2012 ne peut pas être concerné » avait-il martelé.
A la suite du maire de la commune de Dioum, c’est au tour de l’ancien directeur général du Centre international du Commerce extérieur du Sénégal (Cices), Cheikh Ndiaye de monter au créneau pour baliser à son tour la voie d’une troisième candidature à son mentor et président de parti, Macky Sall.
Invité le dimanche 6 décembre dernier à l’émission « Gokh Bi » chez nos confrères de la radio Rewmi Fm, Cheikh Ndiaye abondait dans le même sens que Cheikh Oumar Hann sans pour autant fournir le moindre argument juridique. « J’ai un problème avec les juristes. On n’a pas fait les mêmes études, mais en tant que scientifique, je comprends les mots. La Constitution dit : « nul ne peut faire deux mandats consécutifs. La durée du mandat est de cinq ans ».
Mais Macky Sall n’a pas encore fait deux mandats consécutifs de cinq ans, on ne peut pas parler d’un éventuel troisième mandat de Macky en 2024. La Constitution lui permet de se présenter candidat en 2024», a-t-il lancé avant d’ajouter qu’ « On est dans la politique et la morale est un chapitre. Donc, il ne faut pas mélanger des choux et des carottes. Le moment venu, même si Macky ne veut pas se présenter, nous allons lui tordre la main pour qu’il le fasse. Je ne vois personne qui peut le remplacer à la tête du parti. Il a une avance sur tout le monde à cause de ses réalisations ».
Arguties juridiques de « faiseurs » de rois
Toujours sur cette liste des partisans du régime en place, avocats d’une éventuelle troisième candidature de l’actuel chef de l’Etat, figure également l’actuel président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale. Invité de l’émission Grand Jury de la Rfm le dimanche 20 septembre dernier, Aymérou Gningue, a laissé entendre au sujet de cette question relative à une éventuelle troisième candidature du président Sall que « juridiquement », ce dernier pourrait briguer un autre mandat présidentiel au Sénégal. « Le président Macky Sall peut envisager juridiquement de se présenter en 2024 en toute légalité, s’il veut briguer un troisième mandat », avait déclaré Aymérou Gningue sans pourtant autant exposer les fondements juridiques dont il a fait allusion.
Au regard de ces différentes sorties, il faut donc dire que ces responsables du parti au pouvoir semblent plus que jamais déterminés à baliser par tous les arguments le chemin d’une candidature supplémentaire pour leur mentor. Cependant, le problème réside dans le fondement juridique de leur argumentaire. Pour cause, que ce soit le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’innovation, Cheikh Oumar Hann ou encore le président du groupe parlementaire de la majorité, Aymérou Gningue, tous semblent fonder leur argumentaire sur le référendum constitutionnel du 20 mars 2016 qui n’avait pas pour objet de doter notre pays d’une nouvelle charte fondamentale. Mais c’était plutôt une consultation référendaire visant une révision ou une modification de 15 des 103 articles de la Constitution dont l’un portait sur la durée du mandat présidentiel.
Donc, il n’y avait pas eu de changement de Constitution en 2016. La preuve, sur le site internet du Conseil constitutionnel, le texte de la Constitution du Sénégal mis en ligne est celui adopté lors du référendum du 7 janvier 2001, promulgué et publié au journal officiel sous le numéro 5963 du 22 janvier 2001. Ce qui atteste que le Sénégal est toujours sous l’emprise de la Constitution de 2001 qui fixe le nombre des mandats présidentiels à deux.
Pape Mamour Sy, maitre de conférences à l’Ucad sur la recevabilité ou non du 3eme mandat : «La seule interprétation plausible est dévolue à la juridiction constitutionnelle…»
« Le référendum du 7 janvier 2001 a marqué l’avènement d’un nouveau régime politique au Sénégal. Il y a eu changement de République, le Sénégal est donc passé de la République avec la Constitution de 1963 à une nouvelle République avec la Constitution de 2001. Le référendum a été organisé pour procéder à l’adoption de ladite Constitution de 2001 même si du point de vue de la nature, on peut noter qu’il y a eu une certaine continuité. Puisque de prime à bord, c’est toujours le régime présidentialiste qui est reconduit. Maintenant, en 2016, il ne s’agit pas de changement constitutionnel mais simplement de révision de la Constitution qui apporte quelques aménagements, notamment des articles nouveaux dans la charte fondamentale. Il y a donc une différence de taille entre le référendum de 2001 et celui de 2016. En 2001, on parle d’une nouvelle Constitution tandis qu’en 2016, il s’est agi simplement d’une révision de la Constitution justement de 2001. Autrement dit, on a juste apporté un toilettage à la Constitution de 2001… Maintenant, pour ce qui est de la portée du référendum de 2016 sur le mandat présidentiel, je dirais que le constituant a voulu revenir sur le septennat pour instaurer un quinquennat. Autrement dit, un mandat présidentiel d’une durée de cinq ans et dire que désormais, cette durée sera verrouillée et le nombre de renouvellement scrupuleusement encadré. Car, il a été dit de façon expresse et claire que désormais, plus aucun président ne pourra faire plus de deux mandats consécutifs. De ce point de vue, on peut saluer le souci de clarté mais également la précision de taille apporté par le constituant sénégalais en 2016 parce que d’un point de vue qualitatif, on pouvait dire que désormais les controverses autour des mandats sont désormais révolus et dépourvus de pertinence au Sénégal...En matière juridique, on ne peut empêcher quelqu’un de procéder à des interprétations. Donc, une disposition ne peut pas bénéficier d’une clarté telle qu’elle empêche une interprétation. Cependant, il faut juste préciser que la seule interprétation plausible est dévolue à la juridiction constitutionnelle donc, au Conseil constitutionnel ».
KEEMTAAN GI - LA REPUBLIQUE DES ZOUAVES
Les philosophes, scientifiques et autres ingénieurs ne mènent plus le débat dans ce pays et ne font non plus rêver. D’ailleurs, lors de la cérémonie du prix Macky Sall pour la Recherche, Idy Seck a voulu leur voler la vedette. Cinq cents millions ! Ça va certainement faire exploser la recherche scientifique. C’est du pain bénit pour ces fortes têtes qui vivent souvent une difficile retraite. Appréciés, il y a quelques années, ils sont devenus des reliques. Nos enfants ne veulent plus leur ressembler. D’autres leur mènent une féroce concurrence et les snobent. Ces bienheureux revendiquent leur statut de stars adulées par de guindées demoiselles qui mouillent à la vue de ces saltimbanques crées par nos télévisions locales. L’un d’entre eux se présente en diseur de mots loufoques. Et on lui tend l’oreille, l’adule et le chérit. Parait que c’est le pays qui s’ennuie si bien que les gens ont besoin de défouloir. Bien avant, des footballeurs égayaient la vie de ce bon peuple qui aime s’encanailler. De belles mannequins tenaient compagnie à ces stars du ballon et leur tiraient le portefeuille. Rattrapées par la vieillesse, ces naïades ont déserté le monde des paillettes et des strasses. Les lutteurs ? Ils s’ennuient depuis que ce vilain Covid s’est gaillardement installé, les privant de combats à cinquantaine de millions. L’équivalent des salaires cumulés de trente ans de vie laborieuse d’un fonctionnaire acquis en quelques minutes, après quelques balancements de bras, des coups de poings et des entrées en jambes. Le Jackpot ! Ils roulent carrosse et crèchent dans de belles villas. Les veinards ! Y a également les marabouts. Ils n’ont pas besoin d’ouvriers. Ils ont la force de leurs talibés. Et la vie est belle pour tout le monde. Le paradis sera assuré à ces pauvres candides. Ce pays est magique, on vous dit. Et quoi encore ? La race de politiciens ? Pouah ! La République des zouaves quoi. Kaccoor Bi
RAPPORT ARMP 2018-2019 120 AUTORITES COMPETENTES AUDITEES
L’Agence de Régulation des Marchés Publics a publié son rapport d’audit 2018-2019. Une présentation faite en webinar pour des raisons sanitaires. Après que le directeur Général de l’Armp a présenté l’agence et ses méthodes de travail, le président du conseil de régulation a présenté globalement le rapport de passation au titre des marchés publics. Il a annoncé que 124 autorités contractuelles ont été sélectionnées pour un audit devant être effectué par 5 cabinets. In fine, 120 ont été auditées. Les quatre n’ont pu être auditées pour des raisons sanitaires. Il ressort de ce rapport qu’au « total 6052 marchés publics d’une valeur cumulée de 1495 milliards ont été passés ». On y note la prédominance des marchés de travaux qui absorbent 92 % du budget même s’ils ne représentent qu’une petite part en volume. Sur les recommandations, les auditeurs souhaitent une amélioration dans « le système d’archivage et de conservation des pièces justificatives matérialisant l’exécution des marchés publics ».
RAPPORT ARMP 2018-2019 PLUS DE 6000 MARCHES OCTROYES
Outre le nombre d’autorités auditées, le rapport 2018- 2019 de l’Armp a fait état des plans de passation des marchés (Ppm). Au total, 1 407 ont été reçus pour les deux années et publiés dans le portail officiel des marchés publics pour un total prévisionnel de 52 984 marchés et un budget estimatif de 5 891,261 milliards de francs CFA. Ils sont répartis comme suit : six cent soixante-seize (676) Ppm en 2018, pour un nombre prévisionnel de 23 725 marchés et un budget estimatif de 3 167,361 milliards de francs CFA. Contre sept cent trente-et-un (731) en 2019, pour un nombre prévisionnel de 29 259 marchés et un budget estimé à 2 723,9 milliards de francs.
RAPPORT ARMP 2018-2019 28 % DE PERFORMANCE SATISFAISANTE
Restons toujours avec ce rapport 2018-2019 pour parler de la classification des autorités contractantes selon la nature et la consistance des dysfonctionnements relevés. 28 % ont une performance satisfaisante, selon Mamadou Dia, Président du Conseil de Régulation, 51 % des AC ont une performance moyennement satisfaisante tandis que 19 % ont réalisé une performance peu satisfaisante. Il a été noté en outre, selon toujours M. Dia, une faible progression du taux de suivi des recommandations antérieures (41%) soit 49 AC sur les 119.
.. SAISIES DE DROGUE UNE QUANTITE D’UNE VALEUR DE PLUS DE 100 MILLIARDS INCINEREE
Au cours des années 2019-2020, la Douane s’est bien distinguée dans la lutte contre la drogue aux cotés de l’Armée, de la Police et de la Gendarmerie. Pour preuve, d’importantes quantités de drogues composées de 905 kg de cocaïne et de 5000 kg haschich ont été saisies dans le cadre de plusieurs opérations. Toutes ces quantités d’une valeur marchande de près de 100 milliards francs ont été incinérées. C’était hier dans les fours à haute température (1.500°C) des Cimenterie du Sahel. La cérémonie d’incinération a été présidée par le colonel Babacar Mbaye, directeur régional des douanes de Dakar-Port, et supervisée par le lieutenant-colonel Ibrahima Thiam chef de la Subdivision de Dakar-Port. Plusieurs autres chefs de services et représentants des forces de sécurité et de défense ont pris part à cette opération de destruction. « Le Témoin » quotidien a appris que si la Direction des douanes intensifie sa croisade contre le trafic des drogues, c’est pour mieux s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Et surtout sur le corridor Dakar-Bamako qu’empruntent tous les trafiquants et mafieux de la sous-région. En tout cas, si toutes ces quantités de drogues incinérées avaient échappé aux douaniers, l’argent de la vente allait sans doute servir à financer des groupes malintentionnés. Ou alors créer une économie parallèle visant à blanchir l’argent sale.
OUF ! INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION LE SENEGAL RESTE DANS LA ZONE ROUGE
Le Sénégal peine à sortir de la zone rouge dans le classement de l’indice de perception de la corruption de Transparency international. Il conserve le même score de 45/100 depuis quatre années. Le mal persiste, donc, malgré tous les instruments et l’arsenal juridique et institutionnel mis en place. «C’est l’impunité qui favorise la résistance à la corruption au Sénégal», diagnostique, d’emblée, Elimane Haby Kane, président du think tank Legs Africa. Dans ce sillage, il souligne que c’est «le maillon faible manquant au niveau de la sanction qui pêche.» De ce fait, les instruments mis en place restent «inefficaces bien qu’ils soient fournis». Il appelle, à cet effet, les pouvoirs exécutif et judiciaire à réguler : «si à ces deux niveaux-là (le président de la République et la justice) l’autorité est ferme et irréprochable en sanctionnant les coupables, je pense sincèrement qu’on arrivera à y mettre fin.» En attendant, la petite corruption gangrène le pays, regrette Kane. Qui alerte : «c’est presque devenu un système, et c’est ceux qui résistent à la corruption qui sont marginalisés dans ce pays».
DECES DE LA DEPUTEE MARIE-LOUISE DIOUF
Députée de la mouvance présidentielle, Marie-Louise Diouf dite Loulou n’est plus. Elle serait décédée de la maladie du coronavirus. Une enquête est ouverte au niveau de l’hémicycle pour identifier ses derniers contacts. Membre de la coalition Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle), la défunte avait été élue sur la liste nationale à la 28ème position. Elle habitait à Grand Yoff, fief de l’opposant et ex-maire de Dakar, Khalifa Sall. Aymérou Gningue, le président du groupe parlementaire, Benno Bokk Yakaar (BBY, coalition présidentielle), a rendu hommage à Marie Louise Diouf, saluant son «engagement». «Marie Louise Diouf est une députée exemplaire élue sur la liste de Dakar, a-t-il dit, après la suspension de la séance plénière, au micro de Radio Sénégal. Elle est députée de Grand-Yoff, appartenant au groupe de BBY. Une députée très engagée, elle est pleine de dévouement, et qui a toujours assisté à tous nos travaux. Cela fait une semaine qu’elle était malade, et cette maladie l’a emportée dans ce voyage sans retour. Ce que je dois dire simplement, c’est prier et présenter mes condoléances au président (Macky Sall), aux députés de la coalition BBY, et à l’ensemble des députés du Sénégal. Ce que je peux dire de Marie Louise (Diouf), c’est que c’est une dame présente, qui connait bien les réalités de son terroir, et qui portait bien les préoccupations de son terroir, et qui a toujours été présente et engagée dans le combat que les parlementaires mènent».
MARATHON BUDGETAIRE SUSPENDU
Le décès de la député Marie Louise Diouf a provoqué la suspension du marathon budgétaire qui se tenait hier à l’Assemblée nationale. Les travaux devraient reprendre cet après-midi. Le décès de Marie Louise Diouf a été annoncé pendant que le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique était à l’Hémicycle pour défendre son budget de l’année 2021. Un budget qui, finalement, a été voté sans débat. En effet, l’Assemblée nationale ne s’est pas penchée sur le budget du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Le montant, voté sans débat, est passé de 75 milliards 633 millions 732 mille 151 francs CFA en 2020 à 85 milliards 187 millions 398 mille 540 francs CFA en 2021, soit une hausse de près de dix milliards F CFA. Abdoulaye Sow, ancien Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), nommé début novembre 2020, dans la foulée du remaniement ministériel, conduit ce ministère, remplaçant Abdou Karim Fofana. Ce dernier, en charge du suivi du Plan Sénégal Émergent (PSE), a pris le témoin des mains de Cheikh Kanté, nommé Envoyé spécial du chef de l’État, Macky Sall.
NOMINATIONS JEU DE CHAISES MUSICALES À LA CULTURE
La culture connait un vrai chamboulement. Le jusque-là inamovible Abdoulaye Koundoul n’est plus le directeur des Arts. Le professeur d’éducation artistique et musicale, remplacé par Khoudia Diagne, a été propulsé à la Direction générale de la Compagnie du Théâtre national Daniel SORANO. Hugues DIAZ, ex-directeur de la Cinématographie, est nommé secrétaire général du Grand Théâtre national Doudou NDIAYE Coumba Rose, entre autres nominations, en Conseil des ministres tenu ce mercredi, 9 décembre, au palais de la République.
VOICI LES SEPT NOMINATIONS CONCERNANT LE JEU DE CHAISES MUSICALES À LA CULTURE
Madame Khoudia DIAGNE, Conseillère aux Affaires culturelles, matricule de solde n° 615 451/J, précédemment Coordonnatrice de la Cellule des Etudes et de la Planification, est nommée Directeur des Arts au Ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement de Monsieur Abdoulaye KOUNDOUL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Germain COLY, Conseiller culturel, matricule de solde n° 516 898/C, précédemment Conseiller technique chargé de la Coopération, est nommé Directeur de la Cinématographie au Ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement de Monsieur Hugues DIAZ, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdoulaye KOUNDOUL, Professeur d’Education artistique et musicale, matricule de solde n° 510 146/A, précédemment Directeur des Arts, est nommé Directeur général de la Compagnie du Théâtre national Daniel SORANO, en remplacement de Monsieur Sahite Sarr SAMB, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Ansoumane SANE, Titulaire d’un Master d’Etudes Diplomatiques supérieures, est nommé Directeur général du Grand Théâtre national Doudou NDIAYE Coumba Rose, en remplacement de Monsieur Keyssi BOUSSO, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdoulaye Racine SENGHOR, Professeur certifié de Lettres Modernes, précédemment Administrateur général du Monument de la Renaissance africaine, est nommé Président du Conseil d’Administration du Musée des Civilisations noires ;
Monsieur Keyssi BOUSSO, Artiste Promoteur, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Compagnie du Théâtre national Daniel SORANO, en remplacement Monsieur Alioune Badara BEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Hugues DIAZ, Conseiller aux Affaires culturelles, matricule de solde n°515 161/I, précédemment Directeur de la Cinématographie, est nommé Secrétaire général du Grand Théâtre national Doudou NDIAYE Coumba Rose, poste vacant.
À SAINT-LOUIS LE REGAIN DES INFECTIONS INQUIÈTE LES AUTORITÉS
Le niveau de veille sur l’épidémie de Covid-19 a été relevé à Saint-Louis à la faveur de la combinaison des efforts des autorités administratives, sanitaires et des forces de défense et de sécurité.
Saint-Louis, 10 déc (APS) – Le niveau de veille sur l’épidémie de Covid-19 a été relevé à Saint-Louis à la faveur de la combinaison des efforts des autorités administratives, sanitaires et des forces de défense et de sécurité.
‘’(…) Les autorités administratives, comme sanitaires et les forces de sécurité et défense sont debout pour combiner leurs forces afin relever le niveau de veille’’, a notamment indiqué Khadim Hann en marge d’une tournée de sensibilisation effectuée mercredi dans des marchés de la commune.
Cette visite de proximité figure parmi les recommandations du comité régional de lutte contre les épidémies récemment réuni dans le cadre de la redynamisation de la riposte alors que les cas d’infection de Covid sont repartis à la hausse dans cette partie nord du pays.
A l’issue de cette réunion, le comité avait pris la décision de faire une tournée dans les marchés pour sensibiliser les populations sur l’obligation du port de masque, prescrit par arrêté du ministre de l’intérieur.
Hann a assuré que 500 masques ont été gratuitement distribués par les membres du comité dans les marchés visités, ‘’des endroits propices à la propagation du virus’’.
‘’Des messages de sensibilisation ont été lancés aux populations pour leur faire comprendre que l’heure n’est pas au relâchement. Le comité régional de lutte, compte maintenir le niveau de veille, afin que les populations portent correctement les masques, se lavent les mains, et respecter les gestes barrières’’, a-t-il rapporté.
L’INTRUSION DU CORONAVIRUS À L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET DES SUJETS DE GOUVERNANCE À LA UNE
Dakar, 10 déc (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’APS mettent l’accent sur la présence du nouveau coronavirus à l’Assemblée nationale, la publication des rapports 2018 et 2019 de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) et celle d’un autre consacré l’exploitation du pétrole.
Après l’annonce du décès d’une députée des suites du Covid-19, c’est ‘’la peur’’ sur l’Assemblée nationale où les parlementaires planchent sur le budget 2021, relève Source A.
Le journal rapporte que les élus, ‘’d’un commun accord ont décidé que désormais que les séances budgétaires vont se tenir à huis clos avec un groupe restreint (…)’’.
’’Seulement, note le quotidien, certains parlementaires redoutent le pire, affirmant qu’une vingtaine de leurs collègues sont actuellement alités et que la nature de leurs maladies reste entourée d’un mystère’’.
L’As de son côté rapporte que Mamadou Lamine Diallo, un autre parlementaire a choppé le virus et souligne que la ’’deuxième vague foudroie l’Assemblée nationale’’.
La publication croît savoir que des tests massifs sont envisagés alors que les séances plénières vont se tenir à huis clos avec une vingtaine de députés.
Pendant ce temps d’autres quotidiens ont jété leur dévolu sur la publication des rapports 2018 et 2019 de l’Autorité de régulation des marchés publics.
L’ARMP ‘’débusque des cafards’’, soutient Libération qui évoque l’image d’une ‘’foire aux magouilles’’. Parmi les structurées mises en cause, figurent La Poste, la Direction générale de la Protection sociale, les communes de Bignona et de Bambilor, cite le journal.
Cent dix-neuf autorités contractantes (AC) ont été auditées en 2018 et 2019 par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), a-t-on appris de son directeur général, Saër Niang, selon qui les cinq cabinets recrutés n’ont pu se rendre dans quatre communes faisant partie des 123 AC sélectionnées, à cause de la pandémie de Covid-19.
Selon Sud Quotidien, ‘’plusieurs structures de l’Etat ont été épinglées dans la violation des procédures de passation de marché. Parmi celles-ci figurent l’APIX, l’Ageroute, la SN-HLM, la SAPCO, etc.
L’Observateur dénonce ‘’un régime de haut vol’’, relevant, entre autres, ‘’un micmac autour des marchés du logiciels de contrôle des parrainages et des cartouches d’encre pour la présidentielle ; un dépassement de plus de 4 millions de francs Cfa pour la réfection de l’appartement du ministre de l’Intérieur ; des irrégularités sur un marché de plus de 1, 200 milliars au Port de Dakar’’.
Le Quotidien note que les audits des marchés publics sont ‘’positifs aux violations’’. La publication cite les ministères de l’Economie et des finances, de l’Intérieur, la Lonase, le Port autonome de Dakar.
Tribune annonce une ‘’mauvaise nouvelle’’ pour le Sénégal suite à la publication du rapport intitulé ‘’Les actifs échoués du Sénégal : l’impact du Covid-19 et de la transition énergétique sur le secteur pétrolier offshore’’, publié par le groupe ‘’Open oil’’.
’’Une mauvaise nouvelle pour le Sénégal qui attend énormément de l’exploitation son pétrole et de son gaz. En effet, le rapport de Open oil est venu révéler les contrecoups pour ne pas dire les ravages causés par la Covid-19 puisque les revenus du pétrole et du gaz ne pourront pas alléger la dette publique du Sénégal’’, écrit le journal.
Au sujet de ce rapport, Enquête parle de ‘’la grande inquiétude’’.
’’Le scientifique, Johny West, dans un rapport intitulé ‘Les actifs échoués du Sénégal : l’impact du Covid-19 et de la transition énergétique sur le secteur pétrolier offshore’ alerte sur le risque d’un déclin économique des projets pétroliers. Selon lui, plusieurs paramètres viennent remettre en question les prévisions du secteur offshore’’, écrit la publication.
Le Soleil met en exergue la campagne arachidière et la protection des huiliers et affiche à sa Une : ’’Macky Sall insiste sur la taxe à l’exportation’’.
Mercredi en Conseil des ministres, le chef de l’Etat a demandé au ministre des Finances et du Budget, de ’’veiller à l’application effective de la surtaxe à l’exportation de l’arachide dans le but de maintenir les objectifs de collecte et de trituration de SONACOS-SA et des autres huiliers’’.