Le gouvernement avait pour ambition de faire atteindre le Sénégal l’autosuffisance en riz en 2017. Mais l’échec a été manifeste ! Dans une posture de mea culpa flagrant, le ministre de l’Agriculture, Moussa Baldé s’est lancé hier dans un long argumentaire pour justifier une telle situation qui lui a été rappelée par les journalistes au cours de son face à face avec la presse.
« Comment avions nous décidé qu’il nous fallait 600.000 tonnes ? Les experts, en particulier la FAO, considèrent qu’en moyenne le sénégalais consomme 90 kilogramme de riz blanc par mois. Et si on prend la population sénégalaise en 2017 par rapport à ce taux, on devrait produire 1 million de tonnes de riz blanc. Donc environ 1600.000 tonnes de riz en 2017 » a t- il allégué en sourcillant. Et évidemment, a reconnu le ministre, « ce chiffre a évolué puisque la population a elle aussi évolué ». Comme qui dirait que ces experts n’ont pas eu l’idée de prendre en considération cette évolution démographique dans leurs projections !
Le ministre de l’Agriculture d’enchainer : « Ce programme voudrait qu’on produise environs 1 à 2 millions de tonnes de riz dans la vallée du fleuve Sénégal, et 600.000 tonnes de riz pluvial ». Autres justificatifs de l’échec de cette politique agricole annoncé en fanfare au lendemain de l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir en 2012, le ministre de l’Agriculture d’expliquer que la SAED (Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta et de la vallée du fleuve Sénégal) n’a pas vocation à produire du riz. Son département ministériel aussi ajoute-t-il n’a pas vocation à produire du riz.
La production, selon lui, c’est la vocation des producteurs. « Nous, notre rôle est d’encadrer et d’organiser l’espace rural pour que toutes les conditions d’équipement soient réunies pour une production optimale. Or le premier facteur est le fait qu’on a du mal à faire une double culture intégrale. Celle-ci voudrait que si on produit par exemple pour cette année 50.000 hectares ; en contre saison qu’on puisse aussi arriver à atteindre cette quantité », a avoué M baldé d’après qui, l’autre difficulté réside notamment sur l’après contre saison à savoir le temps pour le producteur de vendre son riz, de payer ses dettes et le temps pour lui de se tourner vers la saison pluviale.
MAHMOUT SALEH, UN TROTSKYSTE POLITIQUEMENT CONTESTÉ
Plusieurs fois, les mauvaises langues l’ont déclaré « fini », en disgrâce mais à chaque fois, il s’est relevé, se montrant plus fringant que jamais. Retour sur le parcours de ce personnage clivant, considéré comme l'éminence grise du président Macky Sall
Discret mais rusé, Mahmoud Saleh est considéré comme la matière grise du président de la République sur le plan politique depuis 2009. Ce, même s’il est accusé de « comploteur » par ses détracteurs. Retour sur le parcours politique du trotskyste politiquement contesté par ses camarades de parti.
Mahmout Saleh a des origines libanaises mais il est né au Sénégal. « Il est un Saleh de Dahra mais sa mère est de Mbour. Il a vécu à Saint-Louis où il a été éduqué dans les valeurs sociétales de l’ancienne capitale.
En bon Saint-Louisien, il est un homme très courtois et cultivé » a révélé d’emblée Elimane Racine Sy avec qui il a cheminé depuis les années 1990. Selon notre interlocuteur, l’actuel directeur de cabinet politique du président Macky Sall a taquiné la politique dans les années 70 alors qu’il fut étudiant à bordeaux. « Il a milité à l’Association Générale des Etudiants Sénégalais (Fean) en France, pour ensuite au début des années 80, participer à la lutte pour la défense des centrales syndicales autonomes dont l’Udts et l’Uden» explique Ousmane Diop, chef de cabinet de Mahmout Saleh.
Sur le plan politique, plusieurs fois, les mauvaises langues l’ont déclaré « fini », en disgrâce mais à chaque fois, il s’est relevé, se montrant plus fringant que jamais. « Il a toujours cherché le consensus au point de soutenir le Groupe Ouvrier Révolutionnaire (Gor), la naissance de la Ligue Communiste des Travailleurs (Lct), de l’Union pour le Renouveau Démocratique (Urd) ensuite la fondation de l’Urd / Fal, du Nouveau Parti (Np) avant d’adhérer à l’Alliance Pour la République (Apr) » a remarqué Ousmane Diop. Très enclin dans des principes, il avait décidé, en 2000, de tourner le dos à feu Djibo Kâ (Urd) qui, lors de l’entre deux tours de la présidentielle, a alors pris l’engagement de soutenir Abdou Diouf. Avec d’autres hommes de valeur tels Amadou Doudou Sarr, Mbaye Diouf, Abdourahmane Touré etc, Mahmout Saleh a préféré battre campagne pour le candidat Abdoulaye Wade qui finit par remporter le scrutin et instaurer la première alternance politique au Sénégal. Il sera récompensé plus tard par un poste de Pca de la Sénégalaise de Réassurances (SenRe), puis ministre conseiller auprès du Président de la République, ministre Conseiller, ministre d’Etat, directeur de cabinet politique avant de devenir récemment directeur de cabinet du Président sous le magistère de Macky Sall.
Un fin politicien
Fidèle parmi les plus fidèles compagnons de Macky Sall, ses sorties dans la presse sont calculées pour ne pas gêner son mentor. Très écouté par le locataire de l’Avenue Léopold Sédar Senghor qui lui prête une oreille attentive, Mahmout Saleh est considéré par ses détracteurs comme fin politicien. « Longtemps auprès du président Macky Sall, Mahmoud Saleh, n’a jamais trahi, ni abandonné son patron et fidèle compagnon de longues années. Osons le dire, on ne l’a jamais entendu exiger quoi que ce soit ni directement, ni indirectement. A la différence de beaucoup d’acteurs politiques qui sont prompts à verser dans le chantage médiatique à la minute où leurs intérêts sont menacés », a ajouté Ousmane Diop. Selon ce dernier, cet homme d’État émérite, travailleur, silencieux, au parcours riche en expérience n’hésite pas à aller aux charbons pour donner corps et âme la vision du Président Macky Sall. « C’est pourquoi, il dérange souvent de par sa rigueur et son abnégation » a encore martelé son chef de cabinet.
Robuste tel un Robin des bois, le tout nouveau directeur de cabinet du Président de la République reste et demeure à chaque fois solide dans ses bottes parce que toujours préoccupé essentiellement de sa mission. « Les tintamarres médiatiques ne l’ont jamais ébranlé parce qu’assez aguerri au point de comprendre que celui qui s’engage dans la politique doit s’attendre à tout, y compris les coups et les meurtrissures. Qu’il tonne, ou qu’il pleuve Mahmoud Saleh demeure aussi fidèle en amitié qu’en politique (…) Le choix du président Macky Sall de faire de lui son directeur de cabinet n’est pas anodin. On peut l’interpréter de plusieurs manières. Prendre un homme de confiance comme Mahmoud Saleh à ses côtés montre combien ce nouveau remaniement s’inscrit dans une dynamique constructive d’innovations, de transformations, de réalisations et de changements nécessaires à l’accélération de l’émergence du Sénégal dans la paix, la sécurité, la stabilité, et la prospérité. Il y a un grand espoir pour le Sénégal de voir Mahmoud Saleh dans cette posture. C’est un homme qui connaît le pays d’abord pour l’avoir parcouru mais aussi pour son long et riche cursus politique. Ce serait trop prétentieux de dire qu’il est celui qui maîtrise le plus l’appareil d’État mais reconnaissons-lui d’être pleinement un homme d’État » a pesté Ousmane Diop.
Poursuivant, il prie pour que Mahmout Saleh ait le temps et les moyens nécessaires d’accompagner le Président Macky Sall dans l’accomplissement de sa grande mission pour le Sénégal. « Qu’il sache (et il le sait déjà) que les mauvaises langues vont se dénouer ; mais avec la force de caractère qu’on lui connaît, il ne reculera point. Ce patriote en homme aguerri et courageux qui a traversé le désert avec le président Macky Sall a toujours placé au - dessus de tout l’intérêt supérieur de la nation. Sa patience et son endurance le prouvent. Dans la disette comme dans le succès, Mahmoud Saleh est resté le même : un compagnon fidèle » a-t-il conclu.
Et si Macky voulait la peau du trotskyste Saleh ?
Sa nomination au poste de directeur de cabinet politique du président de la République a soulevé l’ire de certains apéristes et d’autres politiciens qui proclament que le monsieur n’a pas le profil de l’emploi. Selon ces détracteurs, il faut être de la hiérarchie A pour occuper ce poste. D’ailleurs, Mame Mbaye Niang a, lors de son passage à l’émission matinale de la Radio Futur Média il y a de cela une semaine, maintenu le flou sur le parcours académique de Saleh. « Mahmoud Saleh est directeur de cabinet avant il était directeur de cabinet politique. Il n’a qu’à rester à sa place. S’il déborde, il m’entendra », prévenait d’emblée le jeune Mame Niang qui, pourtant, était considéré comme un des jeunes de Saleh et lui et Bara Ndiaye de la Maison de la Presse. « Bara Ndiaye et Mame Mbaye Niang ont toujours été des jeunes éclaireurs de Mahmoud Saleh. C’est eux que l’actuel directeur de cabinet politique de Macky envoyait aux fronts pour s’attaquer à ceux à qui on prêtait des ambitions présidentielles dans le parti », rappellent nos interlocuteurs qui ont voulu garder l’anonymat. Mais, qui n’ont pas manqué d’affirmer que si aujourd’hui Mame Mbaye Niang va jusqu’à attaquer ouvertement Mahmoud Saleh que l’on considérait comme l’oreille du Chef de l’Etat, c’est parce que quelque chose a changé. « C’est Macky Sall qui est derrière les attaques de Mame Mbaye Niang contre Mahmoud Saleh. Il se passe qu’il n’a plus besoin de lui après avoir réussi à lui faire faire les sales boulots. Il a eu ce qu’il voulait de lui, maintenant il envoie Mame Niang pour le charger en prétextant son parcours académique », soutiennent nos sources. Lesquelles se demandent comment Mame Mbaye Niang a su que Macky serait trompé sur le parcours académique de Mahmoud Saleh. « Les attaques répétitives de Mame Mbaye Niang ont une explication. Si Macky ne l’avait pas actionné, il n’oserait nullement s’attaquer à Mahmoud Saleh », estiment-elles. Des proches de Saleh, eux, pensent que Macky Sall sait ce que Mahmout Saleh représente auprès de lui. « Je crois que Mahmout Saleh a le profil de l’emploi et n’a pas à répondre à Mame Mbaye Niang. Il n’est pas au même niveau politique que lui. Macky Sall sait ce que Mahmout Saleh représente auprès de lui. Cependant, je m’interroge sur le silence du Président surtout après les attaques de Mame Mbaye Niang » a relevé en conclusion Racine Sy.
Par Moussa KAMARA
HARAM
Avec les injonctions d’Obama, Sarkozy, Hollande et Macron que Macky Sall a laborieusement repoussées, il reste à savoir si notre président tiendra tête aux barons du sport mondial ?
Le Qatar a abdiqué. A qui le tour pour que les contours dessinés par les instances mondiales du foot se fassent respecter partout où besoin sera ? Déjà que le Corona a tout chamboulé jusqu’à faire différer les Jeux de la Jeunesse que notre pays organisera en 2026.
Les instances internationales du sport vont réussir là où les politiques semblent avoir échoué. Avec les injonctions d’Obama, Sarkozy, Hollande et Macron que Macky Sall a laborieusement repoussées, il reste à savoir si notre président tiendra tête aux barons du sport mondial ? Qui exigent dans des protocoles très contraignants le déploiement des symboles LGBT dans les stades, temples des confrontations des équipes qualifiées au Mondial.
Aujourd’hui cette vague de gays est de plus en plus déferlante dans ce pays pourtant à 95% peuplé de musulmans. Ou prétendument musulmans. Car ce que l’Islam abhorre ne doit figurer dans aucun décor musulman. Qui plus est, tous ces homosexuels que la police arrête régulièrement ont des patronymes qui ne permettent aucun doute sur leur confession. Si tant est qu’on peut parler de confession pour ces gens-là !
Récemment un vigile en a surpris deux qui s’envoyaient en l’air dans un lieu de culte. Si ce n’est pas dans un cimetière où l’absence et le silence qui y règnent poussent plus à la méditation qu’à la fornication. C’est à se demander finalement ce qui pousse ces « bras cassés » à vouloir extérioriser leur vice. Aller jusqu’à louer des endroits publics pour des mariages ou des bradages de leur corps, cela dépasse l’entendement des gens comme moi.
Avec la pression de toutes les Ong qui militent pour le droit des homosexuels, il faudra s’attendre à d’autres pressions plus fortes des sommités du sport mondial. C’est une occasion que ces gens-là ne voudront à aucun moment rater pour faire plier le président. Déjà que le pays n’avait aucune infrastructure pour porter sa candidature là ou d’autres étaient plus aptes à organiser, le Sénégal a été désigné pour abriter cette grande manifestation du sport.
Et vaille que vaille le président a promis un stade de cinquante mille places et adoubé les membres du comité olympique qui parcourent le monde pour signer des conventions. Encore cinq années pour que la fête soit très belle. Elle sera à tous les coups une réussite malgré le flop de la tentative d’un chanteur subitement riche comme Crésus d’arborer un T-shirt aux couleurs LGBT lors d’un concert offert gratuitement à la place de l’Obélisque.
Difficile de comprendre ces Occidentaux qui veulent imposer à tout le monde, les musulmans en tête, des pratiques sexuelles en porte à faux avec ce que nous croyons. Et même si par extraordinaire le président céderait, la foi des musulmans ne serait point négociable. L’homosexualité est simplement HARAM
LA GRANDE INCERTITUDE
Le scientifique Johnny West alerte dans un rapport sur le risque d’un déclin économique des projets pétroliers au Sénégal. Selon lui, plusieurs paramètres viennent remettre en question les prévisions du secteur offshore
Que se passera-t-il lorsque les attentes au niveau national pour une industrie émergente se heurteront à une brutale récession mondiale à court terme et à la tendance du marché et des politiques à sortir des combustibles fossiles à long terme ? Dans un contexte marqué par le retrait de certaines entreprises internationales du champ pétrolier sénégalais, le fondateur d’Openoil, Johnny West, s’est attelé à répondre à cette question cruciale. Dans une étude réalisée avec l’appui de la fondation Heinrich Boll de Dakar, l’écrivain analyse l’impact de la transition énergétique et de la pandémie de Covid-19 sur le Sénégal, nouveau producteur de pétrole.
Une chose est sûre : Johnny West vient doucher l’espoir suscité par la production du pétrole et du gaz au Sénégal. ‘’Le secteur offshore n'apportera aucune contribution significative aux finances publiques du Sénégal. Les recettes atteindront à peine 2 % du budget annuel et ce uniquement à partir des années 2030. Les revenus du pétrole et du gaz ne peuvent pas alléger la dette publique du Sénégal, qui s'élève à environ 15 milliards de dollars. En utilisant des méthodes standards d'actualisation des revenus futurs pour déterminer la valeur actuelle, le secteur pourrait valoir un milliard de dollars au total. Cela représente moins d'un an de service de la dette actuelle’’, conclut le scientifique.
L’année 2020 a, en effet, enregistré une baisse spectaculaire du prix du baril. De 65 dollars, le baril du pétrole brent est passé à moins de 20 dollars, pendant que le pétrole américain est tombé en dessous de zéro dollar, un record jamais connu en 20 ans. Si, actuellement, le baril tourne autour de 40 dollars, il est clair que ce chamboulement lié à la pandémie réduit drastiquement les revenus attendus de la production pétrolière et gazière. Johnny West va jusqu’à affirmer que ‘’des projets qui semblaient viables en 2019 ne le sont plus que de façon marginale en 2020. Si les entreprises ont l'habitude d'investir dans un contexte de volatilité des prix, peu d'entre elles s'attendent à ce que les prix du pétrole ou du gaz reviennent bientôt à leur niveau de 2018-2019. Entre-temps, les signaux du marché concernant la baisse structurelle des prix due à la transition énergétique se font plus forts’’.
Concernant, ce deuxième aspect, le Sénégal était déjà engagé sur la voie de sa première production à grande échelle de combustibles fossiles, après la signature de l'Accord de Paris sur la réduction des émissions de CO2 et à une période où les ventes de véhicules électriques doublent tous les 12 mois. Cela avant la crise sanitaire. Ainsi, dans ce contexte de changements climatiques, le FMI a publié, en 2017, une étude qui démontre que le véhicule électrique est susceptible de remplacer le véhicule à moteur, dans les prochaines années, et que cela entraînera l'effondrement du prix du pétrole à la fin des années 2020 et en 2030, jusqu'à ce qu'il soit d'environ 15 dollars le baril en 2040.
C’est à ce niveau qu’entre en jeu, selon le rapport, la pression politique qui va activer trois leviers sur le marché pétrolier : la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles, l'ampleur croissante des désinvestissements et les décisions des gouvernements de s'abstenir de poursuivre l'exploration. Résultats des courses : la transition énergétique rend vulnérables les projets en amont de l’industrie pétrolière. Or, c’est exactement dans cette phase que se trouve le Sénégal.
Selon plusieurs gros producteurs, le pic de la demande en pétrole a déjà eu lieu et le nombre de nouveaux projets approuvés par les grandes compagnies pétrolières a chuté de 95 % au cours du premier semestre 2020.
Scénario valable pour le gaz
A en croire Johnny West, le même scénario est valable pour le gaz. ‘’Le gaz est également affecté par des pressions sur les prix similaires à celles du pétrole. Au cours de la période 2018-2020, les prix se sont effondrés et les trois grands marchés régionaux d'Europe, d'Asie et des États-Unis n’ont jamais autant convergé. Et la Covid-19 a poussé les prix encore plus bas, en début de 2020.
Dans le cas du gaz, les prix ont chuté sous l'impact émergent de l'offre structurelle excédentaire de gaz naturel liquéfié (GNL). Le monde produit actuellement environ 400 millions de tonnes de GNL par an. Mais les projets déjà approuvés ou en cours de développement apporteront 150 à 200 millions de tonnes supplémentaires par an sur les marchés mondiaux dans les années 2020. Cette augmentation de l'offre est supérieure à l'augmentation prévue de la demande’’. Alors que, ajoute-t-il, les marchés du GNL ont évolué en Asie en étant liés au prix du pétrole brut, les prix sont de plus en plus déterminés par la concurrence dite "gaz sur gaz".
Cela donne donc à penser que l'offre structurelle excédentaire de GNL est probablement l'élément le plus important pour fixer les prix sur les marchés au comptant. Ce qui maintient des prix plus bas plus longtemps. De ce fait, la surabondance de GNL en 2020 et l'offre excédentaire à moyen terme pourraient alors avoir pour effet d'éliminer ou de réduire fortement le rôle du gaz en tant que combustible de transition à long terme.
Des prévisions largement dépassées
Le secteur offshore a été présenté pendant des années comme le moteur économique de la croissance du Sénégal. Diverses études ont prédit que le gouvernement gagnerait près d’un milliard de dollars par an sur une longue période de temps, grâce à Sangomar et à GTA (champ gazier Grande Tortue Ahmeyim). Les prévisions montraient que ce montant serait augmenté au fil du temps par les revenus d'autres découvertes qui entreraient en production. Ces estimations étaient basées sur le développement de Sangomar produisant toute l'étendue des réserves du champ et sur des hypothèses de prix constants. Or, actuellement, les investisseurs se sont engagés uniquement pour la phase 1 du projet pour une réserve de 230 millions de barils sur un total de 600 millions. Le capital requis est donc passé de 8 milliards à 4,2 milliards de dollars.
Le financement et les engagements ont été limités aux premières phases qui ne produiront qu'une partie de leurs réserves connues : moins de 40 % à Sangomar et peut-être à peine 10 % dans le GTA. L’arrivée du pétrole a été repoussée de 2022 à 2023, et Woodside a annoncé des retards opérationnels début 2020 à cause de la Covid-19. Ces retards font passer le taux de rentabilité interne de 28 % à 17 %.
Selon Johnny West, ‘’les scénarios de 2020 prévoient un effondrement des revenus pour le Sénégal. Même si les prix du pétrole et du gaz se redressent par rapport aux prix les plus bas de début 2020, le revenu total provenant de l'offshore atteint à peine 2 % du budget annuel, en un an dans les années 2030. Cette différence spectaculaire est due à deux éléments : l'estimation réduite de la production de Sangomar et une relation complexe (et non linéaire) entre le régime fiscal des contrats de Sangomar et de la GTA, les prix des matières premières et les bénéfices des sociétés.
Un autre résultat important est que, si l'on suppose une baisse structurelle des prix à long terme, il y a très peu de différence dans les résultats finaux des recettes publiques, même si les prix reprennent quelque peu. Cela s'explique par le fait que les fondements de la décision d'investir ont changé de manière permanente du côté des entreprises. L'investissement en amont s'est effondré au niveau mondial et ne se redressera pas’’.
Par ailleurs, il se peut que les entreprises demandent des concessions au Sénégal, pour le régime fiscal des contrats déjà signés en raison des gains économiques marginaux.
Un risque d’endettement de Petrosen
D’un autre côté, Petrosen, selon le chercheur, est exposé à un lourd endettement. Sans contrôle, même le plus petit prêt requis d'environ 670 millions de dollars accumulerait des intérêts faramineux, car la part de Petrosen dans les bénéfices d'exploitation devient inférieure aux intérêts de la dette qu'il a contractée pour acquérir les intérêts au départ.
En effet, les contrats accordent à Petrosen le droit à une participation allant jusqu'à 20 %, à condition qu'elle réponde à tous les appels de fonds pour les coûts de développement, dès le moment où la commercialisation a été déclarée. Or, ces coûts sont considérables et la part des coûts de Petrosen devra être financée soit par la collecte de fonds sur les marchés internationaux, soit par un emprunt direct sur le projet, puis remboursée sur les revenus pétroliers, une fois que le champ SNE sera en production.
‘’Si Petrosen est financé par le projet, il doit rembourser sa part des coûts de développement, plus les intérêts, à partir de sa part des revenus pétroliers lorsqu'ils arriveront. La production doit commencer en 2022, mais il y aura généralement quelques années de montée en puissance - et il y a des intérêts à prendre en compte’’, fait savoir J. West. Qui ajoute que la société a besoin d'un prix du pétrole constant de 47 dollars pour gagner ne serait-ce qu'un seul dollar, après avoir remboursé le prêt.
Il explique que ‘’si, par exemple, un champ d'un milliard de barils était découvert en 2019, avec les mêmes conditions contractuelles que SNE et près de deux fois plus grand, Petrosen gagnerait 729 millions de dollars sur la durée du projet, selon le scénario du prix de l'ET. Mais ce montant est déjà réduit de plus de moitié, si la découverte est retardée, ne serait-ce que d'un an, jusqu'en 2020. Et à partir de 2021, Petrosen ne pourra jamais récupérer le prêt dont elle avait besoin pour contribuer aux coûts de développement, plus les intérêts générés au cours des années de développement’’.
A toutes ces perturbations, s’ajoute le risque d’un arrêt brusque de ces différents projets pétroliers.
PLUS DE 1 446 CAS DE VIOLENCES CONTRE LES FEMMES REPERTORIES EN 2020
Malgré ce contexte marqué par la pandémie de Covid-19, les femmes ont continué à subir des violences
En marge d’un panel organisé hier par le Projet d’Appui à la Stratégie nationale pour l’Equité et l’Egalité du genre (PASNEG), en collaboration avec l’Ecole Supérieure de Journalisme, des Métiers de l’internet et de la Communication (E-jicom), dans le cadre des 16 jours de mobilisation contre les violences basées sur le genre (VBg),la représentante de l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a indiqué que pour cette année, de janvier à septembre, 1 446 cas de viol ont été notés. En outre, dans le but de lutter contre ce fléau, les panélistes ont appelé les professionnels des médias à revoir leurs approches pour traiter le sujet.
Malgré ce contexte marqué par la pandémie de Covid-19, les femmes ont continué à subir des violences. En tout cas, c’est en substance la déclaration de la coordinatrice de la boutique du droit de l’Association des Juristes Sénégalaises, Nafissatou Seck, lors du panel organisé sur le thème « le contenu médiatique sur les VBG et discriminations faites aux femmes et aux filles : rôles et responsabilités des professionnels des médias». «Pour cette année 2020, de janvier à septembre, nous sommes à 1 446 cas de violences basées sur le genre et de toutes, c’est-à-dire de violences physiques, sexuelles, économiques, psychologiques et de violences conjugales », a dit la représentante de l’AJS en marge de cette rencontre qui clôture la vaste campagne de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles lancée le 25 novembre dernier, sous le hashtag « Orangez Le Monde ».
En outre, selon Nafissatou Seck, les formes les plus récurrentes sont les violences économiques suivies de celles sexuelles et psychologiques. « Les violences économiques, c’est tout ce qui a affaire au défaut d’entretien. Comme au Sénégal, c’est l’homme qui est le chef de la famille. A ce titre, il lui revient de subvenir aux charges du ménage, c’est-à-dire les dépenses quotidiennes, les frais scolaires et médicaux de la famille. Mais il est à constater que très souvent, ce n’est pas le cas. C’est une violence que vit bon nombre de femmes au Sénégal », explique la coordinatrice de la boutique du droit de Pikine. En plus de cela, relève-t-elle, il y a également des situations d’abandon de familles.
C’est-à-dire, fait remarquer Nafissatou Seck, quand le conjoint disparaît deux mois et reste sans nouvelle et sans soutien à la famille. Donc, dit-elle, c’est une forme de violence qui est punie par la loi. Par ailleurs, pour lutter efficacement contre ces violences basées sur le genre, elle estime que les journalistes devraient tenir compte, dans le traitement de l’information relative à ce genre de sujet, du fait qu’il s’agit d’êtres humains qui ont besoin du respect de leurs droits comme le droit à l’image, à leur intimité, à la confidentialité. « Ce qui n’est pas toujours le cas lors du traitement d’information des cas de violences basées sur le genre », se désole Mme Seck.
De ce fait, la journaliste Mariam Selly Kane, panéliste, estime qu’il faut que les écoles de formation en journalisme intègre le journalisme sensible au genre dans la formation des journalistes. Car, fait-t-elle noter, le traitement de l’information relative aux violences basées sur le genre, notamment pour ce qui est des cas de viol, peut-être plus blessant pour la victime que la dénonciation de la personne qui leur a fait subir cela. «Au point que beaucoup de victimes ont même tendance à renoncer à dénoncer à cause de cette exposition. Il faut que les médias soient un peu plus sensibilisés à ce phénomène», relève la journaliste. Egalement présent, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l'information et de la Communication, Bamba Kassé, pense que le problème provient de la formation des journalistes. Toutefois, il a invité les différentes panélistes à ne pas tomber dans l’amalgame.
ANTOINE DIOME DOUCHE LES ARTISTES, FETARDS ET SPORTIFS
Le nouveau ministre de l’Intérieur a pris ses toutes premières mesures dans le cadre de la lutte contre le coronavirus
Le nouveau ministre de l’Intérieur a pris ses toutes premières mesures dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Antoine Félix Abdoulaye Diome s’est fendu d’un communiqué hier pour imposer le port de masque et interdire les rassemblements dans certains lieux.
On prend les mêmes et on recommence. Antoine Félix Abdoulaye Diome n’a pas cherché de midi à quatorze heures. Il n’a pas non plus essayé de réinventer la roue dans le cadre la lutte contre le coronavirus. Pour stopper la deuxième vague de contamination à la covid-19 qui menace le Sénégal, il a marché sur les pas de son prédécesseur à la tête du ministère de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, en ramenant les mesures que ce dernier avait déjà prises pour permettre au ministère de la Santé et l’Action sociale d’enregistrer le minimum de cas positifs possibles dans son bilan du jour.
Le premier flic du Sénégal s’est fendu d’un communiqué hier pour informer les populations de sa décision. «Afin de limiter la propagation de la pandémie de la covid-19 et en application des arrêtés n° 024066 et n° 024068 du 05 octobre 2020, le Ministère de l’Intérieur tient à rappeler aux populations que les mesures suivantes restent en vigueur», renseigne le document. La première est le port obligatoire de masque de protection dans les lieux publics et privés, autrement dit, dans les services de l’administration publique quel qu’en soit le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce et les moyens de transport public.
A cette injonction s’ajoute l’interdiction de tous types de rassemblements dans les plages, les terrains de sport, les espaces publics et les salles de spectacle. Cette décision de l’exagent judiciaire de l’Etat consistant à faire respecter les mesures barrières intervient dans un contexte où les acteurs culturels, notamment les musiciens, ont recommencé à retrouver le sourire suite à la reprise de leurs activités, après de longs mois de suspension. Elle vient également mettre un «coup de froid» chez les sportifs, notamment les footballeurs qui avaient commencé à regagner les terrains et les lutteurs qui nourrissaient l’espoir de remettre leurs «nguimb» pour retrouver les arènes.
Le remplaçant d’Aly Ngouille Ndiaye a aussi, par son arrêté, jeté à l’eau tous les projets des fêtards qui comptaient célébrer la fin de l’année avec faste. Cependant, pour éviter que ses mesures soient jetées à la poubelle, par exemple par les jeunes qui veulent vaille que vaille se bronzer au niveau des plages, il a indiqué que toute violation de celles-ci sera punie par les peines prévues par les lois et règlements en vigueur.
L’INFIRMIER DE 75 ANS RACONTE AVOIR FAIT AVORTER 10 FEMMES...
Mise en danger de la personne d’autrui et complicité d’avortement
Rose Diatta est poursuivie en justice pour répondre du délit d’avortement, tandis qu’il est reproché à son acolyte Ousseynou ndiaye les chefs de mise en danger de la personne d’autrui et de complicité d’avortement. A l’enquête préliminaire, le sieur ndiaye qui est infirmier a avoué qu’il s’active dans l’interruption des grossesses depuis 2006. A 75 ans, il était à sa dixième cliente qui voulait se faire avorter. Face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, il a retourné sa veste en parlant de 3 grossesses interrompues. Le jugement sera rendu le 17 décembre prochain.
L’avortement est toujours interdit au Sénégal, même si certaines organisations féminines luttent pour sa légalisation en cas de grossesse non désirée. A 75 ans et infirmier à la retraite, Ousseynou Ndiaye, qui habite à Thiès, est poursuivi pour mise en danger de la personne d’autrui et complicité d’avortement.
A l’enquête préliminaire, il a révélé qu’il n’était pas à son premier coup. «Je m’active dans l’avortement depuis 2006. J’ai eu à aider 10 femmes à se débarrasser de leur fœtus. Mais je n’ai jamais eu des problèmes d’avortement», a-t-il déclaré dans le procès-verbal de la police. Mais devant le prétoire du Tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu a changé de version. Pour atténuer son niveau de responsabilité, le septuagénaire a indiqué que c’était la troisième fois qu’il faisait cette pratique. «J’ai fait une injection à Rose Diatta pour qu’elle avorte», explique le prévenu avant de regretter son acte et de demander la clémence du tribunal.
ROSE DIATTA : «J’AI AVORTE CAR J’ETAIS ENGROSSEE PAR MON PATRON, UN RESSORTISSANT CHINOIS»
Pourtant, cette affaire n’allait pas s’ébruiter si la dame Rose Diatta ne s’était pas rendue dans une clinique lorsqu’elle a commencé à saigner. Revenant sur les faits, la jeune dame déclare : «Lorsque j’ai su que j’étais engrossée par mon employeur chinois, j’ai eu la honte de ma vie. Je suis un soutien de famille, c’est pour cela que j’ai avorté. Il se trouve en plus que je ne voulais pas perdre mon boulot, parce que j’ai un enfant en charge. Ainsi, je suis allée à Thiès pour voir Ousseynou Ndiaye qui m’a été présenté par une amie. Pour qu’il m’aide à avorter, je lui ai payé 100 000 Fcfa. Il m’a fait une injection à la suite de laquelle j’ai saigné. Comme je saignais beaucoup, je suis partie à la clinique où j’ai été arrêtée», raconte-t-elle.
LES PREVENUS RISQUENT DES PEINES DE 3 MOIS A 2 ANS DE PRISON FERME
Selon le ministère public, les faits sont d’une extrême gravité. «Pour Ousseynou Ndiaye, il y a une circonstance aggravante car il est inscrit dans un corps médical et il est habitué des faits», dit le parquetier qui a requis 2 ans de prison ferme et une amende de 200 000 Fcfa contre l’infirmier. Il a sollicité aussi un an dont 3 mois de prison ferme contre Rose Diatta. L’avocat de la défense, Me Sakho, estime que son client n’a jamais eu maille à partir avec la justice. Rappelant que le procès-verbal ne sert qu’à titre de simples renseignements, Me Baba Diop a demandé l’application de la loi pénale. «Elle est engrossée par son employeur chinois, elle avait honte que cet enfant chinois naisse. Elle a paniqué, elle s’est fait avorter», souligne Me Baba Diop. Le délibéré est fixé pour le 17 décembre prochain.
LE FRONT POLISARIO DENONCE LA POSITION DE TRUMP SUR SAHARA OCCIDENTAL
Après l'annonce, jeudi, de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, le Front Polisario a dénoncé cette décision
Après l'annonce, jeudi, de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, le Front Polisario a dénoncé cette décision, en rappelant qu'elle allait à l'encontre de la position de la communauté internationale.
"Le Polisario et le gouvernement sahraoui condamnent dans les termes les plus forts le fait que le président américain sortant Donald Trump attribue au Maroc ce qui ne lui appartient pas", à savoir la souveraineté sur l'ancienne colonie espagnole, a indiqué le ministère sahraoui de l'Information dans un communiqué parvenu à l'AFP.
Donald Trump, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier, a indiqué qu'il avait signé, jeudi, une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le territoire disputé, en même temps qu'il annonçait que Rabat s'était engagé à normaliser ses relations avec Israël.
LES DEPUTES RECLAMENT DES SANCTIONS CONTRE LES AGENTS VEREUX
La question du racket et de la corruption dans la circulation routière s’est invitée à l’Assemblée nationale.
La question du racket et de la corruption dans la circulation routière s’est invitée à l’Assemblée nationale. Les députés qui ont critiqué vivement ces attitudes ont réclamé hier des sanctions contre les agents véreux.
Les députés ont d’abord relevé hier les efforts considérables consentis par l’Etat pour améliorer la prise en charge de la sécurité publique dans notre pays. Ils ont tenu également à rendre un vibrant hommage aux forces de l’ordre qui, au péril de leur vie, ont toujours accompli avec patriotisme et dévouement les missions qui leur sont assignées.
Toutefois, les députés ont décrié l’attitude de certains policiers qui assurent la régulation de la circulation dont les actes posés parfois sont de nature à ternir l’image du corps de la police nationale. Il a été dans ce sens recommandé de renforcer le dispositif de sanctions en vue de bannir de tels actes au sein de ce corps et de mettre en place des outils d’identification pour permettre aux citoyens de signaler ces types d’attitude. Répondant à cette interpellation, le ministre a soutenu que la police nationale est un grand corps composé d’hommes et de femmes de valeur qui, au péril de leur vie, s’engagent tous les jours à veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens.
Toutefois, il reconnaît que dans tous les corps, il peut arriver qu’il y ait des agents qui fassent des erreurs ou commettent des fautes dans ce cadre et que la police nationale dispose d’un arsenal de sanctions appropriées qui est en cours de révision. Ainsi, il est prévu de mettre en place un code déontologique et un code de discipline, un dispositif de caméra de surveillance ainsi que l’entrée en vigueur prochaine de la modernisation du système de recouvrement des amendes forfaitaires comme palliatif, entre autres mesures. A cela s’ajoute, dit-il la brigade prévôtale qui est présente sur le terrain pour apporter les correctifs nécessaires en proposant le cas échéant des sanctions.
Par ailleurs, les députés ont attiré l’attention du ministre de l’Intérieur sur la situation de certaines localités confrontées à la délinquance, notamment le trafic de drogue, le vol de bétail, les agressions et l’utilisation d’un produit communément dénommé « Bul Faale » qui fait des dégâts chez les jeunes dans le nord du pays. Le ministre a été aussi invité à être plus regardant sur la délivrance des autorisations des débits de boisson, notamment leur emplacement, pour éviter des conflits sociaux.
Le ministre Antoine Félix Diome de répondre que sur la question de la drogue, un travail de qualité a été fait dans ce domaine par ses services. Toutefois, il indique que pour réduire sensiblement la progression de ce phénomène, à défaut de l’éradiquer, il est impératif de créer une synergie des actions entre les forces de sécurité qui sont chargées d’interpeller les narcotrafiquants et les mettre hors d’état de nuire en demandant aux populations de collaborer en signalant ces trafiquants qui causent des dommages incommensurables. Il informe aussi que l’effectif de la police est passé 3 156 à 5 318 agents soit une augmentation de 2 162 éléments recrutés depuis 2012. A cela s’ajoute l’implantation de 25 casernes supplémentaires dans le cadre de la politique de maillage du territoire.
En définitive, à l’endroit des assistants à la sécurité de proximité (ASP), il a annoncé que son département, à la suite des instructions de Monsieur le Président, a pris des initiatives en vue d’assurer l’insertion de la totalité des agents issus de la première génération. Au nombre de 7 000 au départ, il reste 6 191 à insérer en relation avec toutes les parties prenantes qui ont déjà proposé des offres d’emplois salariés et un schéma d’insertion.
L’ETAT INVITÉ À ENCADRER LES PRIX DES MASQUES
Me Massokhna Kane, invite l’Etat à encadrer les prix des masques de protection au moment où le Sénégal connait une seconde vague de la pandémie de Covid-19, obligeant le ministre de l’Intérieur à rendre obligatoire le port du masque sous peine de sanction
Dakar,11 déc (APS) - Le président de SOS consommateurs, Me Massokhna Kane, invite l’Etat à encadrer les prix des masques de protection au moment où le Sénégal connait une seconde vague de la pandémie de Covid-19, obligeant le ministre de l’Intérieur à rendre obligatoire le port du masque sous peine de sanction.
’’L’Etat doit procéder à l’encadrement des prix des masques sur le marché. Nous lui demandons de mettre fin à la spéculation de ces prix parce que c’est honteux. Il doit fixer le prix d’achat des masques au franc symbolique en le subventionnant ou en les distribuant gratuitement’’, a déclaré le président du SOS Consommateurs.
Me Massokhna Kane intervenait, jeudi, en marge de la conférence du ’’Rassemblement citoyen contre le paiement des trois mensualités et des frais de scolarité réclamés aux parents d’élèves par des écoles privées’’.
Pour freiner cette seconde vague, le ministère de l’Intérieur a pris un arrêté rendant obligatoire le port du masque dans les services de l’Administration publique, quel qu’en soit le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce, les moyens de transport public.
Les rassemblements sont interdits dans les plages, les terrains de sport, les espaces publics et les salles de spectacle.
’’Toute violation de ces mesures sera punie par les peines prévues par les lois et règlements en vigueur’’, a averti le ministre de l’Intérieur.