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27 juin 2025
LES PAYSANS VEULENT LEUR AUTONOMIE
Les organisations partenaires des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda ont collecté un fonds d’environ 82 millions domicilié au niveau de la Banque agricole pour la gestion des intrants et matériels agricoles
Ibou MANE – Correspondant |
Publication 12/12/2020
Les Organisations paysannes (Op) de la Casamance se sont réunies jeudi et vendredi à Ziguinchor autour d’un projet de mise en place d’organes de gouvernance du Fonds de garantie intrants et matériels agricoles, mobilisé dans le cadre d’un partenariat avec le Projet pôle de développement de la Casamance (Ppdc). C’était un atelier de deux jours qui leur a permis de réfléchir sur les mécanismes d’installation de ce fonds de garantie, dont tous les producteurs des trois régions de la Casamance naturelle seront bénéficiaires.
Un atelier régional pour la mise en place des organes de gouvernance du Fonds de garantie intrants et matériels agricoles domicilié à la Banque agricole, tenu durant deux jours à Ziguinchor, avait pour objectif de montrer la symbolique de ce fonds qui doit être un exemple dans la problématique du financement de l’agriculture d’une part, et la pérennisation des appuis aux Organisations paysannes (Op) d’autre part.
Sur la genèse de ce projet, Youssouph Badji, coordonnateur du Ppdc, explique que tout est parti d’un diagnostic institutionnel qui leur a permis de confirmer que l’accès au crédit était un problème important. «Et nous avons réfléchi ensemble pour créer un mécanisme de prélèvement qui a permis, à travers les subventions mises à la disposition des organisations paysannes, de collecter des fonds», a-t-il dit.
Les organisations partenaires des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda ont, poursuit-il, collecté pour constituer un fonds d’environ 82 millions, domicilié au niveau de la Banque agricole, une institution financière avec laquelle le Ppdc s’est réuni pour voir quels mécanismes utiliser pour faciliter davantage l’accès au crédit aux agriculteurs. Et c’est dans cette réflexion qu’est venue l’idée de créer un fonds de garantie dont tous les producteurs des trois régions de la Casamance naturelle seront bénéficiaires. Chose qui nécessite un système qui permet à la fois d’assurer la gouvernance de ce fonds avec la banque, mais aussi de mettre en place un dispositif pour la délivrance des crédits, l’alimentation du fonds, le recouvrement des créances, etc. «Un instrument qui va être un outil à travers lequel l’Etat peut intervenir directement en le renforçant ou toute autre institution qui a envie de faciliter l’accès au crédit ; une gouvernance du fonds par les utilisateurs et au profit des utilisateurs», souligne le coordonnateur du Ppdc. C’est tout le sens de cet atelier de deux jours organisé à Ziguinchor. Une initiative nationale unique au Sénégal, de l’avis de Abdou Aziz Badji, le président du Cadre de concertation régionale des ruraux (Crcr).
La rencontre a mobilisé tous les acteurs, programmes, services techniques, qui s’activent dans le secteur agricole en milieu rural. Abdou Aziz Badji, président du Crcr, s’est réjoui que ce fonds logé à la Banque agricole leur permette de lever plus d’un milliard 250 millions de francs Cfa, afin que les organisations paysannes participent progressivement à sortir l’Etat du Sénégal d’une fonction qui n’est pas la sienne, à savoir le commerce des intrants pour les producteurs. «Et cette mobilisation de fonds va permettre aux Op de la région de Ziguinchor de faire une levée de fonds au niveau de la banque et une commande des intrants à temps, afin de les mettre à la disposition des producteurs», soutient le patron du Crcr
KOLDA N’A PAS «COTISE»
De source autorisée, jusqu’avant-hier jeudi 10 décembre 2020, le centre de récupération intermédiaire de Kolda était vide : elle n’avait encore reçu aucune graine d’arachide collectée dans aucun des 3 départements de la région
Des 5 000 tonnes de graines d’arachide que le ministère de l’Agriculture dit avoir été collectées par la Société nationale des oléagineux du Sénégal (Sonacos), aucune ne vient de la région d’origine de Moussa Baldé. Le centre de récupération intermédiaire de Kolda est vide. A Vélingara, les opérateurs n’ont pas encore reçu leur notification, à 10 jours du démarrage officiel de la campagne.
De source autorisée, jusqu’avant-hier jeudi 10 décembre 2020, le centre de récupération intermédiaire de Kolda était vide : elle n’avait encore reçu aucune graine d’arachide collectée dans aucun des 3 départements de la région. Pourtant, la création de ce centre est née du constat que le bassin arachidier s’est déplacé dans cette localité où des centaines de producteurs originaires du centre du pays se sont déplacés pour s’adonner à ce qu’ils savent le mieux faire, la culture de l’arachide. Dans ce centre, les opérateurs agréés par l’équipe du Dg Modou Diagne Fada déposent les graines collectées dans leurs marchés où elles sont criblées, triées et pesées avant d’être acheminées à la Sonacos de Ziguinchor.
En tous les cas, dans le département de Vélingara, les opérateurs privés stockeurs n’ont pas encore reçu leur notification d’agrément, selon le patron du Service départemental du commerce, Demba Diallo. Les points de collecte officiels ne sont pas encore connus. Il n’empêche, M. Diallo n’a pas attendu des notes officielles pour se rapprocher des opérateurs traditionnels pour poinçonner leurs instruments de pesage et faire dans le «contrôle inopiné dans les marchés hebdomadaires, vérifier la légalité des chargements des camions d’arachide en cherchant à savoir si le convoyeur est en possession des documents tels la lettre de voiture, les factures, l’agrément ou encore l’attestation phytosanitaire». Cela, parce qu’en attendant que la Sonacos et ses collaborateurs du Fouladou investissent le marché de l’arachide, des «banasbanas», «des intermédiaires des Chinois achètent les graines à 300 francs et même à 350 francs le kg. Ils trouvent les producteurs dans les villages, dans les champs, achètent au comptant et ne s’embarrassent pas de criblage», a dit M. Diallo.
Toutefois, le patron départemental du commerce a fait une mise en garde : «Libéralisation ne veut pas dire anarchie. Il faudrait que les opérateurs, les ‘’banasbanas’’ aussi bien les producteurs se conforment à la règlementation en respectant les normes édictées quant à l’achat. J’ai reçu l’information qu’à Diaobé la vente ne se fait pas à la pesée, mais par sac. Ce qui est contraire à la règlementation parce qu’on n’aura aucune idée sur le respect ou non du prix plancher, ni du poids réel du produit.» L’espoir est permis pour la Sonacos. A en croire le chef du Service du commerce, les paysans n’ont pas encore fini de ramener l’arachide à la maison…
Dakar, 12 déc (APS) – La deuxième vague de Covid-19 qui frappe le Sénégal et les vertus du dialogue selon le chef de l’Etat sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus samedi à l’APS.
Selon Le Quotidien, Dakar ‘’se noie’’ dans la deuxième vague de Covid-19, indiquant que ‘’la journée de vendredi était symptomatique de la gravité de la situation’’. ‘’Et le virus circule à grande vitesse à Dakar qui concentre la plupart des nouvelles infections recensées dernièrement’’, écrit le journal qui souligne que les zones de Ngor-Ouakam, Yoff, Oues-Foire, Plateau, etc, sont ‘’les épicentres de la maladie’’.
Parlant de cette ‘’évolution dangereuse de la maladie à coronavirus’’, L’Observateur signale que ‘’le Sénégal est dans une ceinture de feu’’. ‘’En Afrique de l’ouest, les chiffres sont effarants. En deux semaines (27 novembre-10 décembre), des milliers de cas ont été notés. Le Sénégal occupe la 5e place des pays ouest-africains les plus touchés en 14 jours’’, relève L’Obs qui précise que le Nigéria enregistre le plus grand nombre de cas.
Dans sa livraison du jour, L’Obs rapporte qu’après Idrissa Seck qui a rejoint la majorité présidentielle, le chef de l’Etat a révélé vendredi lors de la cérémonie de remise du ‘’Prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique’’ qui récompense les acteurs de la paix et du développement durable en Afrique, être en discussion avec d’autres candidats malheureux à la présidentielle de 2019.
’’Pourquoi nous ne devrions pas être ensemble ? Et les gens parlent de deal. Quel deal ? D’ailleurs le deal, c’est un mot impropre que les francophones utilisent. En anglais, un deal c’est très positif. C’est un accord’’, a lancé le chef de l’Etat dans des propos rapportés par L’As au sujet de ses retrouvailles avec M. Seck.
Selon le quotidien Enquête, ‘’rien de mieux qu’une cérémonie dédiée au dialogue pour montrer les prouesses réalisées par le dialogue national. Hier en tout cas, le président de la République s’est prêté à cet exercice à cœur joie’’.
’’Pour Macky Sall, les ralliements des opposants Aïssata Tall Sall, Oumar Sarr, Jean-Paul Diaz et Idrissa Seck est la preuve que le Sénégal est un pays de dialogue’’, écrit Enquête.
Idrissa Seck ‘’était un sérieux candidat, il a fallu du courage pour que nous parlions. Quel est le président qui ne voudrait pas prendre le candidat qui est arrivé deuxième après lui….’’, a déclaré le président Sall dans des propos mis en exergue par Vox Populi.
Le Soleil aussi reprend à sa Une le chef de l’Etat, lequel affirme : ’’Je dialoguerai avec tous ceux qui le souhaitent’’.
104 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 4 DÉCÈS RAPPORTÉS SAMEDI
A ce jour, le Sénégal comptabilise 17061 cas dont 349 décès, 16059 guéris et 588 patients sous traitement.
Dakar, 12 déc (APS) – Le ministère de la Santé a rapporté samedi 104 nouvelles contaminations de Covid-19 et 4 décès liés à la maladie.
’’Sur 1328 tests réalisés au cours des dernières 24h, 104 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 7,83%’’, a déclaré le docteur Mamadou Ndiaye, directeur de la prévention lors du point quotidien sur la situation de la pandémie
Ces nouvelles contaminations concernent 42 contacts suivis et 62 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar et dans plusieurs localités du pays.
Selon Docteur Ndiaye, 44 patients ont été déclarés guéris alors que 13 sont pris en charge dans les services de réanimation.
Quatre décès ont été enregistrés, vendredi.
A ce jour, le Sénégal comptabilise 17061 cas dont 349 décès, 16059 guéris et 588 patients sous traitement.
«SOIT ON SORT TOUS, SOIT ON NE SORT PAS»
Demba Ba revient sur la rencontre PSG/ Istanbul BB
Demba Ba a marqué de son empreinte le match entre le PSG et Basaksehir, en demandant à tous les joueurs de regagner les vestiaires suite à l'incident raciste qui a opposé Achille Webo et le quatrième arbitre Sébastian Coltescu. L’attaquant du club turc est revenu au micro de «BeIN Sports» sur cet épisode particulier et comment la situation a été gérée dans le vestiaire de son équipe.
Demba Ba a été le joueur le plus remarqué lors de la rencontre entre le Paris Saint-Germain et Basaksehir (mardi), lors de la sixième journée de la Ligue des Champions. L’attaquant sénégalais est le premier joueur à se faire entendre pour protester contre les propos présumés racistes du quatrième arbitre, le Roumain Sébastian Coltescu.
Dans un entretien à «beIN Sports», l’ancien attaquant de Chelsea raconte les coulisses du vestiaire de Basaksehir. «Ça a commencé à parler à droite et à gauche. Et il y en a quelques uns qui ont élevé la voix pour dire : «Soit on sort tous, soit on ne sort pas», raconte Demba Ba. Avec la décision des joueurs de suspendre la rencontre, il dit être étonné par la réaction de son coéquipier Enzo Crivelli qui souhaitait aller sur le terrain. «J’ai été surpris par Enzo Crivelli. Si vous saviez la violence avec laquelle il m’a crié dessus (il sourit) pour me dire : « Non je ne sors pas, ce sont des choses qui doivent être éradiquées des terrains de football et si on ne fait rien aujourd’hui, ça continuera». Il a décidé de ne pas sortir et il a été suivi par l’équipe. Ils sont tous restés et on a joué le lendemain», a confié l’ancien avant-centre de Newcastle et Chelsea.
Lors du vote du budget du ministère des Affaires étrangères hier, les députés ont fait état de leurs préoccupations concernant les sénégalais détenus à l’étranger. Rien qu’au Mali, ils sont plus de 300. Et le gouvernement dit travailler pour rapatrier ces derniers ainsi que tous les compatriotes incarcérés en dehors du pays.
Les difficultés des Sénégalais de l’extérieur ont été au cœur du débat lors du vote du Budget du ministère des Affaires étrangères. Les élus ont déploré les nombreux cas d’assassinats et de détentions de nos compatriotes à l’étranger. A ce propos, ils disent s’être informés sur la situation de plus de 300 sénégalais retenus à Ségou, au Mali, et sur le nombre de sénégalais incarcérés dans les prisons à l’étranger. Aussi, ont-ils préconisé le renforcement de la coopération judiciaire avec les pays tiers. Dans ce même ordre d’idées, il a été recommandé la mise en place d’une cellule de veille et d'alerte pour assister nos compatriotes vivant à l’étranger. Répondant à cette interpellation, le chef de la diplomatie sénégalaise a de prime abord déploré les conditions carcérales de nos compatriotes condamnés à l’étranger avant d’indiquer que le Sénégal a signé des accords d’extradition avec beaucoup de pays.
Toutefois, Me Aissata Tall Sall a précisé qu’il faut des conventions particulières pour faire rapatrier les sénégalais qui purgent des peines à l’étranger et a promis à cet effet que son département portera une attention particulière à ce problème. Auparavant, les députés ont également posé sur la table les lenteurs et lourdeurs administratives dans le renouvellement et l’acquisition de documents, notamment les actes d’état civil, ainsi que l’absence d’assistance juridique. Par conséquent, ils ont invité Madame la ministre à accorder une attention particulière et un traitement diligent à la situation des sénégalais établis à l’étranger. A cet effet, ils ont préconisé la réouverture du Consulat au Mali et la mise en place d’une représentation consulaire à Barcelone, au regard de la forte communauté sénégalaise présente dans cette ville. Ils se sont également renseignés sur le projet de mise en place d’un Consulat à Bordeaux.
A ce propos, Me Sall a soutenu que le souhait du président de la République est de mettre les Ambassades du Sénégal dans des immeubles appartenant à notre pays comme c’est le cas de l'Ambassade du Sénégal à Abuja. Elle a assuré que des réflexions seront menées d’une part pour trouver des solutions idoines au consulat du Sénégal à Djeddah, et d’autre part pour la réouverture du Consulat au Mali, compte tenu du travail remarquable de l’Ambassade et de la présence de plus en plus élevée de sénégalais dans ce pays. En ce qui concerne la délivrance des documents d’état civil, la mairesse de Podor déclare que c’est un problème crucial qui touche aussi bien les sénégalais de l’Extérieur que ceux résidents au Sénégal ; non sans rassurer que tout le nécessaire a été mis en place pour permettre à nos compatriotes d'en disposer. De même, elle a indiqué qu’un travail remarquable est en train d'être fait pour la sécurisation et la fiabilité de l'état civil.
RECENSEMENT DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR
Elle informe dans la foulée qu’il y aura un recensement des sénégalais de l’Extérieur. La ministre des Affaires étrangères de relever l’obligation pour tout sénégalais de s’enregistrer au niveau des Ambassades. A ce propos, elle a informé que les services du Secrétaired’Etat auprèsdes sénégalais de l’Extérieur ont entrepris des démarches dans ce sens et que les résultats seront communiqués prochainement.
Toujours est-il que, d’après Me Aissata Tall Sall, ce recensement permet de savoir, avec la plus grande exactitude possible, combien ils sont, où ils résident et quelles sont leurs activités professionnelles. De telles données seront d’une grande utilité pour la formulation des politiques migratoires, ainsi que pour la stratégie de veille à l’endroit de nos compatriotes vivant à l’étranger. Par ailleurs, la question de l’émigration irrégulière s’est aussi invitée à l’hémicycle. Les députés ont ainsi attiré l’attention du gouvernement afin que des dispositions soient prises pour remédier à ce phénomène.
Parmi les recommandations émises par les élus, on peut noter la création d’un observatoire de la migration et la définition d’une politique migratoire. Ils ont également préconisé la tenue d’assises nationales et la concertation entre Etats communautaires pour trouver les solutions idoines pour remédier définitivement au problème de l’émigration irrégulière. Mais Me Aissata Tall Sall estime que le problème est très complexe. Selon elle, toute une industrie s’est développée autour de ce phénomène. Elle a appelé de ce fait à déconstruire le discours, à réprimer les passeurs et à soutenir par l’action. A cela s’ajoute, ditelle, le renforcement de la surveillance de nos côtes. Elle salue d’ailleurs la mise en place par le président de la République d’un comité interministériel pour que tous les départements ministériels concernés par la migration irrégulière puissent mener des actions de persuasion, de dissuasion, et de répression contre l’émigration irrégulière.
PERSPECTIVES DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
Me Aissata Tall Sall a profité de son passage à l’Assemblée nationale pour saluer la brillante réélection du Sénégal au Conseil des droits de l’Homme avec le meilleur score de tous les pays élus ; l’élection de notre pays à la Commission Africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), au titre de la période 2020-2026, et la désignation du Sénégal au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, pour la période 2020-2021.
En termes de perspectives, elle a indiqué que les priorités vont également porter sur quelques actions, dont l’urgence a été révélée au grand jour par laCovid-19 à savoir : le recensement des sénégalais de l’extérieur, la dématérialisation et la simplification des procédures administratives au niveau des Ambassades et Consulats pour un service public simple, de proximité, moins coûteux et disponible à temps réel ; la rationalisation des effectifs et des ressources du réseau diplomatique, qui va aller de pair avec l’édification de complexes diplomatiques dans la sous-région, notamment en Mauritanie et au Mali ; le renforcement du soutien apporté par l’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur à travers les différents instruments que sont le FAISE, les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi etle projet Gouvernance, Migration et Développement, entre autres. Madame la ministre s’est aussi engagée à faire bénéficier aux sénégalais de l’Extérieur le quota qui leur est réservé dans le cadre des 100 000 logements et ce, dès début 2021.
En définitive, il faut relever que le projet de budget 2021 du Ministère des Affaires Etrangères et des sénégalais de l’Extérieur a été arrêté à la somme 91 586 952 184 FCFA en autorisations d’engagement (AE). Les crédits de paiement(CP) sont fixés à 66 447 748 835 FCFA.
LES NOUVELLES TÊTES DE L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE
Ousmane Sonko n’est plus maitre du jeu à l’Assemblée. L’absence de plus en plus remarquée du leader du Pastef lors des plénières et celle d'Issa Sall, par ailleurs sur siège éjectable, ont fait émerger de nouvelles voix
L’entrisme d’Idrissa Seck dans le gouvernement a eu de fortes répercussions dans l’hémicycle. L’absence de plus en plus remarquée du leader du Pastef lors des plénières de l’Assemblée nationale et celle de El hadji Issa Sall qui est sur siège éjectable ont fait émerger de nouvelles têtes à l’Assemblée nationale. Parmi celles-ci, on peut citer Toussaint Manga, Aida Mbodji et Mamadou lamine Diallo.
Ousmane Sonko n’est plus maitre du jeu à l’Assemblée nationale. Le candidat malheureux de la présidentielle de 2019 y brille désormais par son absence. Il semble avoir laissé l’hémicycle à ses collègues parlementaires pour concentrer toutes ses forces sur la reconstitution de l’opposition qui végète.
Candidat à la dernière présidentielle, ElHadj Issa Sall se fait également désirer à l’Assemblée nationale. D’ailleurs, ses jours à son poste de député sont désormais comptés. Surtout qu’après son exclusion du Pur sous la bannière duquel il a été élu député, El Hadji Issa Sall a créé son propre parti politique. Cette nouvelle donne a eu quelques répercussions pour l’opposition parlementaire qui a du mal à faire passer sa voix au niveau de l’hémicycle. A cela, s’ajoute la nouvelle configuration politique qui a vu l’entrée d’Idrissa Seck et d’Oumar Sarr dans le gouvernement. Ce qui a fortement la capacité de nuisance de l’opposition parlementaire qui a perdu un allié de taille en la personne de Déthié Fall, ancien N° 2 de Rewmi. Une situation politique très délicate pour l’opposition qui doit s’adapter pour éviter d’être phagocytée par la majorité présidentielle, à deux ans de la fin de l’actuelle législature.
Toujours est-il que depuis le début de la session budgétaire, l’opposition arrive à exister grâce notamment à Toussaint Manga, Aida Mbodji et Mamadou Lamine Diallo. Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds), fort de ses douze ans de règne, cherche à embêter Macky Sall et son régime.
Pour le moment, Toussaint Manga incarne bien la position de son parti et de son leader, l’inamovible Pape du Sopi, Me Abdoulaye Wade. Durant chaque plénière de l’Assemblée nationale, l’ancien patron de l’Ujtl transforme ses cinq minutes en une tribune de déstabilisation et de destitution du régime. C’est ainsi que lors de l’examen du budget ministère de la Jeunesse à l’Assemblée nationale, le député libéral avait fortement décrié la politique de jeunesse et d’emploi de Macky Sall. Il avait accusé le Président Sall de multiplier des agences et des structures comme la Délégation à l’Entreprenariat Rapide/des Jeunes et des Femmes, l‘Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes. Toussaint Manga avait appelé les autorités étatiques à fusionner les deux structures afin de mettre fin à la cacophonie.
Soutenu dans cette entreprise par les députés Serigne Cheikh Mbacké, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, Mame Diarra Fam, Woraye Sarr, Toussaint Manga bataille ferme pour faire exister la formation libérale au sein de l’hémicycle, même si elle est en train de traverser des périodes difficiles, avec les départs de certains responsables comme Oumar Sarr, El Hadji Amadou Sall, Madické Niang.
AIDA MBODJ, CHANTRE DE LA CONDITION FEMININE
Compte tenu de sa carrière politique et de son vécu à l’Assemblée nationale, Aïda Mbodji conserve toujours son sobriquet de «Lionne» de Bambey de par ses formulations et ses propositions. Refusant toute offre politique venant du Président Macky Sall, l’ancienne maire de Bambey s’illustre par des attaques virulentes contre le régime. Chantre de la condition féminine et avocate engagée pour l’égalité des droits entre homme et femme, Aïda Mbodji avait soulevé et obtenue réponse sur la question de la représentation de l’opposition dans le Cos-Pétrogaz lors du passage du ministre des Mines et de l’Energie. La patronne du mouvement Alliance Nationale pour la Démocratie (And/Saxal Liguey) ne compte pas limiter son action politique à l’Assemblée nationale. «Si nous n’avions pas pu faire valider notre candidature au scrutin du 24 février, rien ni personne ne pourrait, en revanche, empêcher And/Saxal Liguey de participer aux prochaines élections locales. «Ces élections seront bel et bien les nôtres, vu notre profond attachement au leadership local», avait déclaré Aïda Mbodj lors de la célébration des 5 ans de son mouvement politique.
MAMADOU LAMINE DIALLO, L’HOMME DES HYDROCARBURES
Le leader du mouvement Tekki veut également compter dans le landerneau politique sénégalais. Seul député dans le Congrès pour laRenaissanceDémocratique qui regroupe notamment Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall et l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème, Mamadou Lamine Diallo est très actif à l’Assemblée nationale.
A l’image d’Ousmane Sonko, il pourrait être considéré comme l’opposant qui aborde les questions techniques notamment celles qui sont relatives au pétrole et au gaz, la fiscalité entre autres sujets. Fustigeant les lenteurs notées dans le dossier Pétro Tim, dans lequel le frère du Président, Aliou Sall est accusé de corruption, Mamadou Lamine Diallo invite donc la nouvelle ministre de l’Energie et du Pétrole, Aïssatou Sophie Gladima, à procéder à l’audit de toutes les compagnies pétrolières présentes au Sénégal pour tirer au clair cette affaire qui avait éclaboussé le régime de Macky Sall.
ENTRE IDY ET MOI, C’EST UN DEAL POSITIF
Macky Sall vante les mérites de son compagnonnage naissant avec le patron Rewmi
Manifestement, la nouvelle idylle entre le président Macky Sall et sa nouvelle «recrue», le président du Rewmi Idrissa Seck, est au stade des nuits de noces. En effet hier, à l’occasion de la remise du prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique, le président de la République est revenu sur sa prouesse en estimant que l’actuel président du CESE était un sérieux adversaire. A l’en croire, il a fallu du courage pour qu’ils se parlent.
C’est une vérité courante qu’entre un mari et sa femme, la durée de la lune de miel est en raison de la pudeur de l’épouse. En politique, c’est visiblement en raison des fleurs qu’on se jette. Et c’est ce qui semble être le cas entre le président de la République Macky Sall et le président du CESE Idrissa Seck. Ce dernier avait profité de son installation à la tête de cette institution pour affirmer sans langue de bois : «Maak Macky kom mbourou ak soow». Hier, c’est au tour du président de la République de rendre l’ascenseur. Faisant l’apologie du dialogue lors de cette rencontre, il soutient : «Aujourd’hui nous avons monsieur Idrissa Seck qui était mon adversaire. Un sérieux adversaire. Eh bien ! Il a fallu du courage pour que nous nous parlions, ce n’était pas évident.»
«JE SUIS D’AILLEURS EN DISCUSSION AVEC LES AUTRES CANDIDATS…»
Et le chef de l’Etat d’ajouter : «Nous avons parlé pendant plusieurs séances, pendant plusieurs mois d’abord, pour le Sénégal. Quel président ne voudrait pas prendre le candidat qui est venu deuxième après lui ? Je suis d’ailleurs en discussion avec les autres candidats, tous ensemble nous pouvons réunir 85% de l'électorat», a-t-il annoncé. Répondant par ailleurs à une partie de l’opposition qui critique sa manière de gouverner le pas, il a estimé que le Sénégal est un pays de dialogue. «C’est un pays de dialogue contrairement à ce que certains disent. Depuis mon accession à la tête du pays, j’ai instauré le dialogue comme un mécanisme. C’est d’abord le dialogue avec les acteurs sociaux, les acteurs de l’école, les acteurs de la santé mais également le dialogue politique. Les résultats du dialogue, on le voit : c’est l’apaisement de la situation politique du pays», clame le président Sall.
«JE NE SUIS PAS UN PUTSCHISTE QUI EST ARRIVE AU POUVOIR PAR LES ARMES»
Ainsi, fait-il savoir, dès lors qu’il y a des critiques sur le système électoral, j’ai appelé au dialogue : ‘’Venez ! Discutons sur ce qui vous gêne. Et sur les 27 points inscrits sur la plateforme du dialogue, les 25 ont trouvé un consensus total. Donc Idrissa Seck, je le retrouve comme je retrouve Jean Paul Dias, comme je retrouve Me Aissata Tall Sall qui avait son mouvement, qui était candidate en 2019’’, renchérit le patron de l’APR. Dans le même ordre d’idées, il a indiqué que sur les deux points qui restaient dans le dialogue, ce sont des points mineurs. ‘’Le seul point qui restait, c’était relatif au statut de chef de parti du président de la République. Sur ce plan, ma position n’a jamais varié. Le président de la République n’est pas un putschiste qui est arrivé au pouvoir par les armes. Il est arrivé au pouvoir par la persuasion, la politique, le contact avec les citoyens qui lui font confiance‘’, renseigne-il. Dire à celui-là, d’après lui, de couper la chaise sur laquelle il est assis, le cordon qui le lie au peuple, ça n’a pas de sens. De son avis, un président doit être politique avant tout.
«UN DEAL, C’EST TRES POSITIF»
Par ailleurs, il a fait savoir que pour lui, le dialogue n’est pas une question de politique politicienne mais de réalisme, pour peu, insiste-t-il, qu’on soit conscient des défis qui nous guettent. Il signale en effet que le continent est devant un péril terroriste. ‘’Particulièrement dans la zone du Sahel et c’est aux portes du Sénégal. Nous avons le péril de la gestion des ressources naturelles aussi qui nécessite une stabilité. ‘’Pourquoi nous ne devrions pas être ensemble ? Et les gens parlent de deal. Quel deal ? D’ailleurs le deal, c’est un mot impropre que les francophones utilisent. En anglais, un deal, c’esttrès positif, c’est un accord‘’, lance le président de la République. Dans la foulée, il déclare aussi : ‘’Parfois les gens s’étonnent de l’exception sénégalaise. Regardez dans la salle, l’image de l’archevêque de Dakar qui est à côté du grand Serigne de Dakar, des chefs religieux, c’est ça le Sénégal.‘’ Le président Macky Sall a tranché aussi le débat sur les pourparlers qu’il aurait avec d’autres membres de l’opposition. ‘’Avec les autres candidats, nous sommes en discussion, ce n’est pas un secret, pas tous, mais avec l’essentiel’’, révèle-t-il, ajoutant que le dialogue est une vertu. ‘’Et je pense bien que le dialogue est l’arme des forts contrairement’’, renseigne le président Macky Sall. Rappelons que la lauréate de 2019 Ngina Kenyatta est l'ancienne PremièreDame duKenya. Considérée comme la mère de la nation kenyane, elle est la veuve du premier président du pays, JomoKenyatta, etla mère de l’actuel président Uhuru Kenyatta. Une figure importante dans le processus de démocratisation et de paix au Kenya. Il faut signaler aussi que le Prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique,trouvaille du Centre Indépendant de Recherches et d’Initiatives pour le Développement (CIRID), une institution qui bénéficie, d’un statut consultatif spécial auprès desNations unies, a été décernée ce vendredi à la lauréate 2019.
Par Marie de Vergès
COVID-19, UN VASTE ESSAI MEDICAL AU GHANA ET DANS TREIZE PAYS* D’AFRIQUE POUR CONTRER L’EPIDEMIE
L’étude vise à identifier un traitement pour les patients atteints des formes légères et modérées du Covid-19.
L’étude vise à identifier un traitement pour les patients atteints des formes légères et modérées du Covid-19.
Une carte bien faite vaut parfois mieux qu’une longue démonstration. Comme celle qu’affiche le docteur John Amuasi sur son écran d’ordinateur, depuis le centre de recherche où il exerce à Kumasi, la deuxième ville du Ghana. Sur ce planisphère interactif, des bulles vertes signalent en temps réel les essais cliniques conduits à travers le monde pour lutter contre le Covid-19. Elles forment d’étranges constellations, se superposant parfois au point de former de gros paquets au-dessus de régions comme l’Europe, l’Asie ou l’Amérique du Nord. « Mais regardez l’Afrique, soupire le chercheur en pointant de rares confettis luminescents. C’est le seul continent où il ne se passe presque rien. »
Les chiffres ne disent pas autre chose. Mi-septembre, sur les 1 098 études cliniques liées au nouveau coronavirus, seulement 56 étaient menées en Afrique, soit 5 % à peine. Au sein du Centre de recherche collaborative en médecine tropicale de Kumasi (KCCR), le docteur Amuasi et ses équipes vont travailler à corriger ce déficit. Ils ne s’y emploieront pas seuls. Treize pays africains*, dont le Ghana, et un réseau international d’institutions de recherche se sont associés pour lancer un vaste essai sur le traitement des formes légères et modérées de la maladie.
L’étude, baptisée Anticov et coordonnée par l’ONG de recherche médicale DNDI, s’est fixé un objectif : identifier un remède qui évite aux patients de voir leur état dégénérer et ainsi prévenir des pics d’hospitalisation en Afrique, où les systèmes de santé sont fragiles et les infrastructures de soins intensifs, limitées. « Cette étude sera menée par et pour les Africains, c’est important pour l’acceptation des populations, résume le docteur John Nkengasong, directeur du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC). L’Afrique ne doit pas rester les bras croisés pendant que la lutte se prépare ailleurs. Il y a des capacités intellectuelles à mobiliser sur le continent. »
QUETE D’EXPERTISE
Le KCCR est justement l’un de ces hauts lieux de la recherche biomédicale africaine. Nichée au cœur du campus verdoyant de l’université de Kumasi, cette co-entreprise entre le ministère de la santé ghanéen et l’Institut Bernhard Notch de médecine tropicale de Hambourg (Allemagne) s’est mobilisé dès les prémices de l’épidémie : études, enquêtes, cours en ligne sur le virus à destination du personnel soignant...
A l’apparition des premiers cas, en mars, il était aussi l’un des deux seuls laboratoires du Ghana compétents pour analyser les tests du Covid-19, l’autre se trouvant à Accra, la capitale. « Pour répondre aux besoins, le centre tournait vingt-quatre sur vingt-quatre et sept jours sur sept », décrit John Amuasi, devenu dans son pays l’un des visages les plus connus de la bataille contre le Covid-19. Comme pour les autres membres africains du consortium, l’essai Anticov constitue une nouvelle étape dans cette quête d’expertise. Il a déjà démarré en République démocratique du Congo (RDC) et au Kenya. Pour le Ghana, des patients devraient commencer à être recrutés d’ici janvier 2021, en collaboration avec l’hôpital Komfo Anokye de Kumasi.
A l’échelle continentale, la cohorte devrait compter 2 000 à 3 000 patients non hospitalisés, dont quelque 250 au Ghana. Dans un premier temps, deux traitements doivent être testés : les antirétroviraux lopinavir/ritonavir (LPV/r), d’ordinaire utilisés contre le VIH, et l’antipaludique hydroxychloroquine.
L’efficacité de ce médicament, source d’innombrables controverses, n’a pas été prouvée contre les formes graves de la maladie. Mais il demeure prescrit contre le Covid dans de nombreux pays africains comme le Ghana. Et son impact sur les patients présentant des symptômes modérés reste à explorer. Pour autant, ces options thérapeutiques ne sont pas définitives, car l’étude fonctionne comme une « plateforme adaptative ». Autrement dit, de nouveaux traitements pourront être introduits en cours de route et certains produits abandonnés faute de résultats. Mais le continent africain a-t-il vraiment besoin d’une telle initiative, lui qui semble échapper en partie à la crise sanitaire ? Depuis l’apparition officielle du nouveau coronavirus en Egypte, il y a près de dix mois, le nombre de contaminations (2,32 millions) et de morts dues au Covid (55 265) paraît largement contenu.
Au Ghana, « seulement » 326 personnes sont décédées des suites de la maladie. Il semble déjà loin ce temps où l’hôpital de Kumasi craignait de se retrouver débordé. C’était en juillet, les 32 lits de l’unité Covid étaient alors tous occupés. « On a été capables de faire face au pic et depuis, ça a beaucoup réduit. Les patients qui viennent se faire dépister sont bien moins nombreux », décrit le docteur Joseph Bonney, médecin d’urgence à l’hôpital et chercheur pour l’essai Anticov.
PARTITION SINGULIERE
Il n’empêche. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’Africa CDC ne cessent de mettre en garde contre le risque d’une deuxième vague alors que certains pays connaissent une résurgence des contaminations. « Et ce n’est pas qu’une question de mortalité, insiste John Amuasi. L’effet socio-économique du Covid est disproportionné. Si un pays ne fait pas d’effort pour trouver des solutions et s’adapter, il aura à assumer un coût encore plus lourd. » La partition singulière que joue le coronavirus sur le continent nécessite un surcroît de recherche. « On a besoin de comprendre mieux pourquoi l’épidémiologie en Afrique se déroule un peu différemment. C’est essentiel pour identifier des traitements et des vaccins adaptés à la diversité génétique de notre continent », explique la docteure Oumou Maïga Ascofare, qui représente l’institut de Hambourg, sponsor du KCCR.
A en croire cette scientifique malienne, en développant de nouvelles compétences, l’étude Anticov profitera à la recherche sur d’autres maladies autrement plus meurtrières en Afrique, comme le paludisme dont elle est une spécialiste. Pour les principaux acteurs sanitaires du continent, la question d’un surinvestissement autour du Covid n’a pas lieu d’être. « Nous vivons avec le VIH depuis quarante ans et nous continuons à l’étudier, rappelle John Nkengasong. Ce virus-là est apparu il y a quelques mois seulement et nous ne savons pas comment il va évoluer. Il reste beaucoup à découvrir.»
* Les autres pays de l’étude sont le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Soudan, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Mozambique.
Marie de Vergès
(Kumasi, Ghana, envoyée spéciale)
LEMONDE.FR/AFRIQUE
MACKY SALL CHAMBOULE LE CALENDRIER SCOLAIRE
Pour cause de Covid-19, l’année scolaire 2020/2021 se poursuivra jusqu’au mois d’août avec une révision des périodes classiques des congés de fin de trimestre et des vacances de fin d’année
La Covid-19 ne fera pas que chambouler l’année scolaire 2019/2020. Celle de 2020/2021 qui a démarré le 12 novembre dernier n’est pas aussi épargnée. Pas de fêtes de Noël, de Pâques ou du moins. En effet, le Président de la République, Macky Sall a signé un décret qui vient modifier la période des congés et vacances pour les écoles pour l’année 2020/2021 qui va se terminer le 14 août 2021. Les grandes vacances sont réduites à près de deux mois allant du mois d’août à octobre.
Les écoles ne seront pas concernées par la mesure d’interdiction de rassemblements par le ministère de l’Intérieur afin de limiter la propagation de la Covid-19. Pour cause, l’année scolaire 2020/2021 se poursuivra jusqu’au mois d’août avec une révision des périodes classiques des congés de fin de trimestre et des vacances de fin d’année.
Dans un décret n°2020-2297 relatif aux trimestres et à la durée des congés et vacances dans les établissements scolaires pour l’année 2020/2021 rendu public hier, vendredi 11 décembre, et signé par le Président de la République, il est mentionné dans son article premier que « l’année scolaire 2020/2021 démarre le jeudi 12 novembre 2020 à 8 heures et se termine le samedi 14 août 2021 à 12 heures ».
Pour la durée des trimestres, Macky Sall a fait savoir que le premier trimestre va du jeudi 12 novembre 2020 à 8 heures au samedi 30 janvier 2021 à 12 heures avec des vacances allant du samedi 30 janvier 2021 à 12 heures au lundi 8 février 2021 à 8 heures. Quant au deuxième trimestre, il est fixé du jeudi 4 février 2021 à 8 heures au vendredi 30 avril 2021 à 12 heures avec des vacances prévues du 30 avril 2021 à 12 heures au jeudi 6 mai 2021 à 8 heures.
Pour le troisième trimestre, il va du jeudi 6 mai 2021 à 8 heures au samedi 14 août 2021. Par conséquent, avec le premier trimestre évalué à 361 h, le second à 420 h et le 3e à 484 h, l’année scolaire 2021/2021 fera un total de 1265 heures. En ce qui concerne les grandes vacances, le personnel enseignant va en bénéficier pour une période allant du samedi 14 août 2021 à 12 heures au lundi 11 octobre 2021 à 8 heures.
Quant aux élèves, leurs vacances sont prévues du samedi 14 août 2021 à 12 heures au jeudi 14 octobre 2021 à 8 heures. En son article 3, le décret indique que le « ministre des Forces armées, le ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion sont chargés, chacun en qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel ».
Dans son rapport de présentation, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla a précisé que « l’année scolaire 2019/2020 ayant subi les effets de la crise sanitaire, notamment dans le déroulement des enseignements-apprentissages, sa prorogation était nécessaire, entrainant ainsi des répercussions sur l’année 2020/2021 ».
En effet, dans le décret en son article 2, il est indiqué que « la répartition des congés et vacances scolaires dans les établissements de formation professionnelle est fixée par arrêté du ministère concerné ».