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27 juin 2025
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO TABLE SUR 0,7% DE CROISSANCE EN 2020
En dépit de la difficile conjoncture pandémique de la Covid-19, le Sénégal peut «se targuer d’avoir réussi, passez-moi l’expression, à limiter plus ou moins les dégâts», a dit le ministre des Finances et du budget.
« Le Sénégal peut tabler au minimum sur une croissance de 0,7% en 2020, en dépit de la crise sanitaire qui a durement affecté les économies du monde », a dit samedi dernier le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo en clôturant l’exercice budgétaire 2021. Non sans projeter, pour 2021, une croissance de 5, 2%.
En dépit de la difficile conjoncture pandémique de la Covid-19, le Sénégal peut «se targuer d’avoir réussi, passez-moi l’expression, à limiter plus ou moins les dégâts», a dit le ministre des Finances et du budget. Cette année, «malgré la calamité de la Covid-19, nous ferons au minimum 0,7% de croissance», a certifié Abdoulaye Daouda Diallo, lors de la clôture de la session budgétaire 2021. «Certes, nous sommes loin des taux auxquels notre pays était habitué depuis l’élection du président Macky Sall, mais cela reste un exploit lorsqu’on se livre à des comparaisons internationales où l’économie mondiale sera en récession, à -4,4%, de même que l’économie subsaharienne à - 3,2%», a souligné le ministre dans un document dont nous avons eu copie. Se réjouissant du plan de résilience, il dira: «Ce résultat, et sans vouloir verser dans le triomphalisme, nous ne l’avons pas obtenu par hasard». Le ministre de soutenir: «Le Sénégal a d’abord récolté les fruits de l’assainissement de ses comptes publics entre 2012 et 2013, ainsi que ceux de la dynamique vertueuse enclenchée depuis 2014 par le Pse».
Selon le ministre, «tout ce que le président Macky Sall a fait dans le domaine économique et budgétaire pendant des années, nous a permis de mieux résister lorsque s’est abattue la tempête sanitaire». Abordant le Programme de résilience économique et sociale (Pres), porté par le fonds Force Covid-19, il a dit que c’est un ‘’traitement de choc’’ ayant permis d’éviter l’effondrement économique et social.
Dans le secteur de l’éducation, le ministre a dit avoir relevé la préoccupation des députés relative au déficit en table-bancs, évalué à 302 000 unités, de même que leur souhait de voir renforcer les budgets de l’alphabétisation de base et des cantines scolaires. Il a laissé entendre que le gouvernement mettra tout en œuvre pour leur donner satisfaction sur ces points. « Car l’Education est aussi notre priorité, pour ne pas dire notre obsession, raison pour laquelle le Gouvernement met un soin scrupuleux à mettre les enseignants dans les meilleures conditions possibles», a relevé le ministre des Finances et du budget.
TOUS LES ENGAGEMENTS PRIS A L’EGARD DES SYNDICATS HONORES
Il a rappelé que l’indemnité de logement est passée de 65 000 à 100 000 FCFA et que tous les engagements pris à l’égard des syndicats d’enseignants ont été respectés. A ce propos dira-t-il: «Rien que cette année, la mise en œuvre des protocoles d’accord nous a coûté 80,512 milliards; 248, 722 milliards depuis leur signature en 2018», a-t-il relevé. En outre, le ministre s’est résolu à ce que les fonds de dotation au profit des collectivités territoriales soient mis à la disposition de ces dernières avant fin mars 2021, à l’instar de ce qui a été fait en 2020.
Au chapitre du transport, le ministre des Finances et du budget dira: «Sans voies de transport adaptées, il ne sert à rien de produire. Si vous ne possédez pas des pistes et des routes de qualité, par exemple les récoltes du paysan vont pourrir sur place, faute de pouvoir être acheminées vers les marchés ou vers le Port ou l’Aéroport en vue de leur exportation». Quant au volet agriculture, il a souligné que le Sénégal en est «aujourd’hui à 76 509 tonnes de semences d’arachide, dont 53 707 tonnes de semences certifiées et 22 801 tonnes de semences écrémées, 9 654 tonnes de semences certifiées mises à la disposition des riziculteurs du système pluvial parle Programme national d’autosuffisance en riz. Il a rappelé par ailleurs qu’en 2012, le Sénégal ne disposait que de «6 000 tonnes de semences sélectionnées».
Concernant l’hydraulique, Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué que le pays a un taux d’accès à l’eau potable de «98,5% en milieu urbain et périurbain, ainsi que de 94,5% en milieu rural». Sur le plan de la santé, il a souligné que le gouvernement qui a déjà tiré de nombreuses leçons de la pandémie est déjà dans l’après Covid-19 même si cette crise n’est pas terminée. Au registre de la santé, il est revenu également sur l’ambition de l’Etat de faire du développement de la télémédecine l’un des axes forts de notre politique sanitaire pour les années à venir. Se voulant rassurant, il a évoqué les 14 000 kilomètres de fibre optique, dont 5 000 kilomètres linéaires détenus par l’Agence de l’informatique de l’Etat, tout en indiquant qu’ils «faciliteront grandement l’essor de la médecine digitale».
Le ministre des Finances et du budget a relevé dans la foulée que le Pse a très tôt voulu faire du numérique l’un des atouts pour le développement du Sénégal. Abdoulaye Daouda Diallo a enfin annoncé que la mise en place d’une industrie pharmaceutique nationale forte constituait l’une des objectifs prioritaires du Plan quinquennal d’investissement et de réforme pour un système de santé pérenne et résilient.
UN NOUVEAU SOUFFLE A LA LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Retour sur le sommet virtuel marquant le cinquième anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat
12 décembre 2015 - 12 décembre 2020 ! L’Accord de Paris sur le climat a cinq ans. Pour marquer le cinquième anniversaire de ce premier accord jugé plus contraignant depuis le début des négociations sur le climat, signé à l’issue de la 21e Conférence des parties (CP ; en anglais Conférence of Parties, COP) à la Convention cadre des Nations unies (ONU) sur le changement climatique (COP21), un Sommet virtuel «Ambition climat», a été organisé avant-hier, samedi 12 décembre 2020. La rencontre co-organisée par les Nations unies, le Royaume-Uni et la France, en partenariat avec le Chili et l’Italie, a pour but de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et à l’Accord Paris paraphés par au moins 195 Etats parties à la COP21.
«Je déclare l’état d’urgence climatique.» C’est le Secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, qui annonce ainsi la couleur, enjoignant les chefs d’Etat et de Gouvernements du monde à faire de même pour sauver la planète. Lançant le Sommet virtuel «Ambition climat 2020» qui s’est déroulé, le samedi 12 décembre dernier, entre Londres, Paris et le siège de l’ONU à New York, pour relancer la bataille sur le climat, alors que les accords de la COP21 de Paris semblent perdre de la vitesse ces dernières années, il a relevé que cinq ans après l’euphorie suscitée par ce succès, l’humanité n’emprunte toujours pas la «bonne direction». «Cinq ans après Paris, nous n’allons toujours pas dans la bonne direction. Paris avait promis de limiter la hausse des températures à un niveau aussi proche que possible de 1,5 degré Celsius, mais les engagements pris à Paris étaient loin d’être suffisants pour y parvenir et même ces engagements ne sont pas respectés. Qui peut encore dire que nous ne faisons pas face à une urgence dramatique ? C’est pourquoi aujourd’hui, j’appelle tous les dirigeants du monde à déclarer l’état d’urgence climatique dans leurs pays, et ce jusqu’à ce qu’ils atteignent la neutralité carbone», a lancé le Secrétaire général de l’ONU, soulignant que 38 pays l’avait déjà fait «reconnaissant l’urgence et les enjeux».
Ainsi, a indiqué M. Guterres, «l’objectif principal des Nations unies pour 2021 est de construire une véritable coalition mondiale pour la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle. Mais cette promesse n’est pas suffisante. Pour la concrétiser, nous devons procéder dès maintenant à des réductions significatives afin de diminuer les émissions mondiales de 45% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010. Et cela doit pleinement se refléter dans les Contributions nationales déterminées, révisées et renforcées, que les signataires de Paris sont tenus de soumettre avant notre COP26 l’année prochaine à Glasgow».
Changer de cap, pour éviter la catastrophe
Mieux il a appelé à un changement de cap pour éviter le pire. «Si nous ne changeons pas de cap, nous pourrions nous diriger vers une augmentation catastrophique de la température de plus de 3 degrés au cours de ce siècle», a alerté M. Guterres. Et, a insisté le Secrétaire général de l’ONU, la reprise à la suite de la pandémie de la Covid-19 est «l’occasion de mettre nos économies et nos sociétés sur une voie verte, conformément à l’Agenda 2030 pour le développement durable». Pour M. Guterres, il est temps d’aligner les politiques économiques et financières mondiales sur l’Accord de Paris et les Objectifs de développement durable (ODD).
Pour ce faire il a appelé à : «mettre un prix sur le carbone ; supprimer progressivement le financement des combustibles fossiles et de mettre fin à leurs subventions ; arrêter la construction de nouvelles centrales à charbon ; faire passer la charge fiscale du revenu au carbone, des contribuables aux pollueurs ; rendre obligatoire la divulgation des risques financiers liés au climat ; et intégrer l’objectif de neutralité carbone dans toutes les politiques et décisions économiques et fiscales». «Mais ce n’est pas encore le cas», a-t-il déploré, signalant que les membres du G20 dépensent 50% de plus dans leurs plans de relance et de sauvetage pour les secteurs liés à la production et à la consommation de combustibles fossiles, que pour les énergies à faible teneur en carbone. «C’est inacceptable», a dit le chef de l’ONU, précisant que «les billions de dollars nécessaires à la relance de Covid sont de l’argent que nous empruntons aux générations futures». Il a exhorté les institutions financières internationales et les banques de développement nationales à mobiliser des financements et des investissements privés pour les pays en développement, ainsi que les pays développés à respecter leur engagement de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement d’ici 2020 et à dépasser cet objectif en 2021.
Objectif «net zero » et faire de l’adaptation et la résilience une urgence pour les…
S’agissant de la résilience, il a souligné que «l’adaptation ne doit pas être la composante oubliée de l’action en faveur du climat». Cela doit être «particulièrement urgent pour les petits États insulaires en développement, qui sont confrontés à une menace existentielle». C’est pourquoi, tout en saluant la percée en matière d’adaptation et de résilience, il déploré que l’adaptation ne représente que 20% du financement de la lutte contre le changement climatique. «C’est un moment de vérité. Mais c’est aussi un moment d’espoir», a affirmé le Secrétaire général de l’ONU. Il est également revenu sur le nombre croissant de pays engagés à atteindre un niveau d’émission «net zéro», le monde des affaires qui «monte à bord du train de la durabilité», les villes «qui s’efforcent de devenir plus vertes et plus vivables», les jeunes qui prennent des responsabilités et les exigent des autres, ainsi que les mentalités qui évoluent. «C’est ce dont les gens et la planète ont besoin en ce moment», a martelé M. Guterres, appelant à s’appuyer sur les plans d’action que sont les Objectifs de développement durable et l’Accord de Paris sur le changement climatique et faire en sorte que la promesse d’un monde «net zéro» devienne une réalité. Sur la voie de la COP26, le patron de l’ONU a invité tout le monde «à faire preuve d’ambition, à arrêter l’assaut contre notre planète et à faire ce qu’il faut pour garantir l’avenir de nos enfants et petits-enfants».
Emmanuel Macron, président français : «donner un prix au carbone, … arrêter la construction de nouvelles centrales à charbon»
Cinq ans après la signature de l’Accord de Paris sur le climat, Emmanuel Macron, le président français, a défendu son bilan en matière de lutte contre le réchauffement climatique et réaffirmé son engagement en faveur de la cause environnementale. Lors de son intervention au Sommet virtuel de l’ONU sur les cinq ans de ce traité «ambitieux» sur le climat, Emmanuel Macron a exposé sa méthode pour réussir la transition écologique. Il s’agit de «donner un prix au carbone, intégrer la dimension environnementale dans nos politiques commerciales, arrêter la construction de nouvelles centrales à charbon, rendre obligatoire la divulgation des risques financiers, supprimer progressivement les subventions dont bénéficiaient les combustibles fossiles, c’est ainsi que nous y arriveront.» Pour M. Macron, rapporte RFI, «nous devons tous être dans la trajectoire de la neutralité carbone 2050». Avec des objectifs ambitieux et un ton déterminé, Emmanuel Macron continue à se positionner comme un promoteur de la lutte contre le réchauffement climatique sur la scène internationale alors qu’en France, il doit faire face à de nombreuses critiques, notamment celles des membres de la Convention citoyenne sur le climat qu’il avait mise en place après les «gilets jaunes» et qui lui reprochent aujourd’hui de ne pas tenir sa promesse, de reprendre leurs propositions «sans filtre». En outre, il a salué le retour annoncé des Etats-Unis dans le Traité de Paris, avec l’élection de Joe Biden à la tête du grand pollueur mondial. «Welcome back, welcome home!», a déclaré un Emmanuel Macron enthousiaste. De l’ONU, où il a salué le retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris avec l’élection de Joe Biden, à la France où il doit justifier de son bilan pour certains en demi-teinte, Emmanuel Macron a tenté de tenir les deux bouts de son ambition écologique.
Les Etats-Unis de retour dans l’accord, dans 39 jours, pour redistribuer les cartes
Le président nouvellement élu des Etats-Unis a d’ailleurs envoyé un tweet en plein milieu du sommet pour réaffirmer qu’ils réintégreraient les Accords de Paris, le 21 janvier. Un geste très fort. «Il y a cinq ans aujourd’hui, le monde s’est réuni pour adopter l’Accord de Paris sur le changement climatique. Et dans 39 jours, les États-Unis vont le rejoindre. Nous allons rallier le monde pour pousser nos progrès plus loin et plus vite et lutter de front contre la crise climatique.» Selon les règles strictes du sommet, rappelle RFI, pour y prendre part, il fallait d’abord être parmi les bons élèves ; ce qui fait que seuls les pays qui promettaient de nouveaux engagements ont pu intervenir. La Grande-Bretagne, l’une des plus ambitieuses, a ainsi annoncé qu’elle couperait ses émissions de 68% d’ici dix ans, la neutralité carbone pour 2050 restant l’objectif global par rapport à 1990. L’Union européenne a décidé de réduire ses émissions d’au moins 55% d’ici 2030 par rapport à 1990 ainsi que des nouveaux objectifs présentés par divers dirigeants ce samedi pour 2025 et 2030. Ensuite, ce changement de mentalité a certainement été accéléré par la pandémie de Covid-19. Quitte à devoir monter des plans de relance forts, autant les concevoir les plus verts, les plus respectueux de l’environnement possibles. L’idée s’installe vraiment dans les esprits. Enfin, l’élan annoncé par l’administration Biden, du nom du nouvel homme fort des Etats-Unis d’Amérique, redistribue les cartes aussi.
Bilan en engagements du sommet virtuel «ambition climat»
Au terme du Sommet de 2020 sur l’ambition climatique, plus de 70 chefs d’État ont présenté une série de nouvelles mesures, politiques et plans visant à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et à limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Au moins 24 pays ont annoncé de nouveaux engagements, stratégies ou plans pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, alors qu’un certain nombre d’États ont annoncé qu’ils allaient aller encore plus loin, avec des dates plus ambitieuses pour atteindre le niveau zéro carbone. Une douzaine de pays donateurs ont souligné leurs engagements à soutenir les pays en développement, Les villes, les entreprises et le secteur des finances ont également fait preuve d’une ambition accrue à l’instar du maire de Freetown au Sierra Leone, qui s’est engagé à planter 1 million d’arbres entre 2020 et 2021.
Selon l’ONU, ces annonces sont le signe d’un réel élan sur la voie de la conférence cruciale des Nations Unies sur le climat COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre prochain. «Le Sommet a maintenant envoyé des signaux forts indiquant que davantage de pays et d’entreprises sont prêts à prendre les mesures audacieuses en matière de climat dont dépendent notre sécurité et notre prospérité futures», a déclaré Antonio Guterres soulignant qu’il ne fallait pas baisser les bras.
«LE CONSENSUS POLITIQUE NE DOIT PAS PREVALOIR SUR LE CONSENSUS DEMOCRATIQUE»
C’est l’avis de l’enseignant-chercheur en droit à l’Ucad, Mouhamadou Ngouda Mboup, à propos du ralliement du président de Rewmi Idrissa Seck au camp présidentiel.
Invité de l’émission Objection sur la radio Sud Fm hier, dimanche 13 décembre, l’enseignant hercheur en droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Mouhamadou Ngouda Mboup, a soutenu que le « consensus politique ne doit pas prévaloir sur le consensus démocratique » en ce qui concerne le ralliement du président de Rewmi, Idrissa Seck, au régime en place. A l’en croire, les intérêts des Sénégalais doivent être privilégiés.
«L e consensus politique ne doit pas prévaloir sur le consensus démocratique». C’est l’avis de l’enseignant-chercheur en droit à l’Ucad, Mouhamadou Ngouda Mboup, à propos du ralliement du président de Rewmi Idrissa Seck au camp présidentiel. Il était l’invité de l’émission de la radio Sud Fm hier, dimanche 13 décembre. Selon lui, même si le Président de la République, Macky Sall, a rejeté le mot « deal » sous son aspect négatif, ça sous-entend un accord scellé entre eux. « On ne sait pas si le Président de la République Macky Sall et le Président Idrissa Seck se sont entendus pour sceller quelque chose qui pourrait amener à faire un transfert du pouvoir comme nous l’avons eu dans le passé ou bien même qu’Idrissa Seck et Macky Sall puissent avoir un agenda caché que nous ne savons pas.
En réalité, le Président Macky Sall nous a habitués à des réformes ou à des surprises. Je pense que la démocratie ne fonctionne pas comme ça. Je partage l’avis de Macky Sall sur le fait que gouverner aussi, c’est être sérieux mais le public a besoin de savoir ce qui est en train de se tramer », a déclaré Mouhamadou Ngouda Mboup. Non sans rappeler que c’est « Idrissa Seck lui-même qui est sorti pour dire qu’il y avait un deal pour faire sortir Karim Wade de prison ». « Nous sommes habitués à des protocoles. Quand Macky Sall nous dit que, c’est positif, ça veut dire qu’il nous parle de protocole, d’accord, de gentlemen agreement mais tout ça, c’est le consensus politique et ça ne doit pas prévaloir sur le consensus démocratique », a tenu à préciser l’enseignantchercheur. Mieux, dit-il, « dans ce pays, il y a un certain nombre de règles qui encadrent, canalisent et limitent l’action de ces personnes-là. Ils ne peuvent pas discuter sur des intérêts crypto personnels et sur des intérêts en nette contradiction avec la volonté des Sénégalais».
Pour Mouhamadou Ngouda Mboup, le Président de la République ne doit pas justifier le ralliement d’Idrissa Seck par le dialogue politique. « Si on réussit à faire renier à des leaders leur parole alors que la parole politique se désacralise, nous risquons quand même d’aller vers une désaffection de la politique vis-à-vis des citoyens parce qu’en réalité, le citoyen sénégalais ne sait plus à quel saint se vouer », a-t-il fait savoir. L’enseignant-chercheur n’est pas non plus d’accord avec la justification avancée par le Président de Rewmi. « Macky Sall et Idrissa Seck, là où je ne peux pas les suivre et je me pose des questions, c’est lorsque le Président Idrissa Seck essaie de justifier cela par la Covid-19 ou bien par d’autres éléments et au-delà de ça, il dit que depuis 15 mois, nous étions en discussion. Ils doivent se parler parce que la démocratie est une affaire de gentlemen et de grandes dames mais ils doivent se parler en toute franchise pour l’intérêt du pays », a-t-il laissé entendre.
IMPRECISION SUR DELA DATE DETENUE DESLOCALES : une violation de la constitution, selon Ngouda Mboup
Le ministre de l’Intérieur a violé la constitution en disant que les locales se dérouleront en 2021. On avait dit au plus tard le 24 mars. Actuellement, on ne donne plus de date précise. Ça viole un principe constitutionnel qu’on appel un principe d’intelligibilité de la loi. Ce n’est pas intelligible dans nos têtes ». C’est le point de vue de l’enseignant-chercheur en droit à l’Ucad, Mouhamadou Ngouda Mboup. Selon lui, « il faudrait quand même qu’il respecte le calendrier électoral ». Allant plus loin, la précision de la date de la tenue des élections locales est une « question démocratique et une question de consensus démocratique et non pas de question politique».
AUDIT DU FICHIER ELECTORAL : Réserves sur la procédure
« Je pense que la démocratie est un processus de tous les jours. Il faut tout le temps auditer le fichier électoral pour essayer de le rendre meilleur. Mais, sur le comment, j’ai des réserves. La plupart du temps, on le donne à des cabinets étrangers et il y va de notre sécurité. Si on le donne à un cabinet étranger et que tous les acteurs sont présents, il y a toujours eu des contestations parce qu’à la fin, en réalité l’opposition ne dispose pas du fichier. Ça pose toujours problème. D’ailleurs, les opposants ne font pas leur travail parce que je leur dit tout le temps que s’ils n’ont pas le fichier, ils peuvent avoir les listes électorales dans les 45 départements. Ce qu’il faudrait dire, c’est qu’en réalité, c’est des questions au Sénégal à travers des cabinets sénégalais parce que c’est une question de sécurité nationale. L’autre chose, c’est que l’audit du fichier doit être quelque chose de consensuel. Ça veut dire qu’en réalité, le dialogue doit permettre d’avoir un existant. C’est ce que j’appelle un dialogue productif ».
PROJET DE LOI D’AMNISTIE POUR KHALIFA SALL ET KARIM WADE : Ngouda Mboup tranche dans le vif
Mouhamadou Ngouda Mboup n’a pas manqué de donner son avis sur le projet de loi d’amnistie en faveur de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et de l’ancien ministre libéral, Karim Wade, agité dans le landerneau politique depuis quelques semaines. « Oui pour l’amnistie si ça sert à réparer un tort ou un préjudice qui avait été fait à des gens qui, à mon avis, ne devaient pas perdre les droits qu’on leur a retirés. Non pour l’amnistie si c’est pour essayer de s’absoudre », a dit l’enseignant-chercheur. Par ailleurs, il est d’avis que Khalifa Sall et Karim Wade n’auraient dû jamais perdre leur droit de suffrages. « Textuellement et juridiquement, rien ne s’opposait à leurs candidatures. Il a fallu qu’il y ait des réformes du Code électoral et de la Constitution pour essayer de les écarter du jeu. Et ce n’est pas en soi bon pour la qualité démocratique du Sénégal. On a dit qu’ils n’étaient pas électeurs et on sait tous qu’en termes de démocratie, de stade d’appart et de principe, on peut ne pas être électeur et être candidat. Le Conseil constitutionnel n’a pas joué le jeu qu’il devait jouer mais il a accepté alors que l’on lui donnât des dossiers en dehors de la clôture des candidatures alors que la loi l’interdit. Ce que je veux dire par là, c’est que Khalifa Sall et Karim Wade, je ne dis pas qu’ils ont fait ou qu’ils n’ont pas fait, mais je sais ce que la Cour de la Justice de la Cedeao a dit est très clair. Pour les deux, on a violé leurs droits fondamentaux et là où les droits fondamentaux sont violés notamment les droits fondamentaux de procédure, il n’y a quasiment pas de procès », a déclaré Mouhamadou Ngouda Mboup.
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION : Ngouda Mboup indique la voie à suivre
A propos de la lutte contre la corruption, l’enseignant-chercheur en droit à l’Ucad, Mouhamadou Ngouda Mboup est d’avis qu’on ne doit pas admettre ou laisser passer une corruption dans un Etat de droit. « On doit combattre la corruption avec tous les moyens et ça ne doit pas être un combat sectoriel. Ça doit être un combat général et collectif. Aujourd’hui, en termes de gouvernance et en termes de pratique, il y’a des anomalies qui, parfois, ne donnent pas un titre de responsabilité au Sénégal. Les rapports sont tellement nombreux et les rapports continuent de tomber et à chaque fois sue l’Etat n’a pas su réagir, sanctionner ou bien même prévoir », a soutenu Mouhamadou Ngouda Mboup. Il indique ainsi la voie à suivre. « Il nous faut aller vers cette gouvernance avec deux grands principes que sont le principe de transparence et le principe de publicité qui permettent demain que la redevabilité redevienne un principe sacrosaint pour que toute personne qui a eu à gérer les deniers publics soit traduite devant les juridictions mais aussi qu’elle puisse rendre compte aux Sénégalais de sa gestion », a-t-il déclaré. Selon lui, il revient à l’Etat de prendre de nouvelles mesures par rapport à la corruption. « La corruption, on n’en parle pas seulement mais il faut agir, c’est essayer de prendre des stratégies. Avec l’Uemoa, on des directives et des règlements qui sont importants mais ce n’est pas suffisant. C’est bien beau de signer des conventions mais il faut les traduire en acte à l’interne », dit-il. Pour l’enseignant-chercheur en droit à l’Ucad, le Parlement et l’Exécutif devraient initier des « projets et des propositions de loi pour essayer de donner un nouveau souffle aux règles qui encadrent, canalisent et limitent l’espace corruptogène ». Non sans demander à ce que « la justice joue sa partition dans tout ça pour qu’on ait un Etat exemplaire ».
LUTTE CONTRE LA COVID-19 : Ngouda Mboup propose une charte du vivre ensemble
« Le droit à la santé est un droit constitutionnel mais aujourd’hui, on a l’impression qu’on est à bout de souffle parce qu’on ne fait que reprendre les mêmes mesures alors qu’on devrait être imaginatifs, inventifs et à ce niveau. Comme on n’a pas un code de santé publique, il nous faut aller vers une charte du vivre ensemble sanitaire ». C’est l’avis de l’enseignant-chercheur en droit à l’Ucad, Mouhamadou Ngouda Mboup, dans ce contexte de seconde vague de Covid-19 au Sénégal. « Cette charte devrait permettre de rapatrier toutes les mesures que nous avons déjà prises mais aussi d’avoir cette nouvelle touche pour impulser une nouvelle dynamique citoyenne sanitaire qui permettrait de mettre en œuvre ce vivre ensemble sanitaire et qui permettrait de laisser les citoyens décider de leurs responsabilités tout en leur montrant que l’Etat du Sénégal est en train de les accompagner, de viser l’immunité collective, personnelle, individuelle mais aussi le respect de la santé d’autrui », a-t-il dit.
JEU OUVERT POUR LES CAPITALES REGIONALES
Les différents cheptels politiques se mobilisent pour nouer des alliances en perspective de ces élections locales pouvant constituer de test pour les législatives, et pourquoi pas pour la présidentielle de 2024
Une incertitude totale plane sur la date de la tenue des élections municipales prochaines, reportées à de nombreuses reprises, même si le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, promet leur organisation courant 2021. Pour autant, les différents cheptels politiques se mobilisent pour nouer des alliances en perspective de ces élections locales pouvant constituer de test pour les législatives, et pourquoi pas pour la présidentielle de 2024. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mouvance présidentielle, qui s’agrandit avec des leaders de l’opposition dont on entend de loin les murmures de protestation de la base, devrait avoir en face d’elle pas moins de 3 grands pôles de l’opposition pour la conquête des capitales régionales. L’Enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis, Moussa Diaw, reste persuadé pour autant que le camp du pouvoir aura des «problèmes».
Tout d’abord prévue en juin 2019, puis reportée pour décembre 2020, avant d’être reprogrammée pour au plus tard le 28 mars 2021, la date de la tenue des prochaines élections locales reste la plus grande inconnue pour les acteurs politiques. Suite au consensus obtenu entre les différents acteurs engagés dans le dialogue politique, l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral, à cause des suspicions de l’opposition sur l’organisation et la tenue de la dernière élection présidentielle, restent les conditions préalables à l’organisation d’une toute autre élection. Cependant, ça traine toujours pour l’effectivité des travaux, car l’Etat procède au choix du cabinet indépendant d’experts à même de mener ce travail. Ce ne sera qu’après ce travail d’audit et d’évaluation que les acteurs du dialogue proposeront une autre date à faire voter par l’Assemblée nationale, si bien évidemment ladite échéance doit sortir de l’année 2021. Pour autant, les acteurs politiques ne semblent pas dormir sur leurs lauriers pour éviter de se faire surprendre par le chef de l’Etat, Macky Sall, seul à connaitre l’agenda électoral. En effet, à l’image du président Sall qui agrandit sa mouvance présidentielle à tour de bras, avec des leaders de l’opposition, ses adversaires politiques multiplient les rencontres et autres réunions en perspective de possibles alliances pour le contrôle des capitales régionales. Joint par la rédaction de Sud quotidien, l’Enseignant Chercheur à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis, Moussa Diaw estime que pour les prochaines élections municipales, ilreste évident que «le jeu est ouvert pour tout le monde dans les grandes villes».
Dakar, en passe de renouer avec...son maitre
L’enseignant en Sciences politiques à l’Ugb pense, en fait, qu’il ne faudrait pas moins de 3 pôles de l’opposition pour peser devant la mouvance présidentielle. Tout d’abord, il pense que le pôle que sont en train de former Khalifa Sall, leader de Taxawu Senegaal, et Ousmane Sonko de Pastef est «très intéressant». Pour cause, il estime qu’en compagnie des maires de Dakar qui sont toujours avec l’ex-maire de la ville, “Khaf“ a de fortes chances, en alliance avec Ousmane Sonko, de reprendre le contrôle de la capitale sénégalaise. Il en est de même pour Ousmane Sonko dont la notoriété n’est plus à démontrer dans ce pays. A Ziguinchor, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la ville lui revient, si c’est lui-même qui cherche à la prendre et non un de ses poulains. Il ne faudrait pas oublier Déthié Fall, désormais ex-numéro 2 de Rewmi, qui ne s’est pas encore prononcé sur son avenir politique. Une alliance avec Sonko et “Khaf“, estime M. Diaw, pourrait peser lourd à Thiès, surtout s’il copte les frustrés du parti Rewmi qui n’ont pas digéré le ralliement de leur mentor dans la mouvance présidentielle.
Le PDS toujours vivant
Comme autre pôle en vue, le professeur Moussa Diaw n’écarte pas le Parti démocratique sénégalais (Pds) et certains partis alliés. Il croit dur comme fer qu’il faudrait compter sur le parti du “Pape du Sopi“, même en l’absence de son fils Karim Wade, Secrétaire général adjoint du Pds, en exil à Doha, depuis sa grâce présidentielle. Pour lui, le Pds constituera autour de lui une coalition forte pourles élections locales prochaines, avec les leaders qui y sont restés. Pour ce qui est des autres leaders de l’opposition comme Thierno Alassane Sall de la République des valeurs, Abdoul Mbaye de l’Act, ou encore la coalition Jotna qui s’est vidée de ses grands partis, le professeur Diaw pense qu’ils seront obligés de rejoindre les coalitions constituées autour de grands partis. La cause, à son avis, ces derniers n’ont pas de base politique à même de peser lourd.
Idy surveillé comme du lait sur le feu
Autant de choses qui feront dire à l’Enseignant chercheur que la mouvance présidentielle va avoir des «problèmes». Cela, en dépit de la grande pêche que mène le président Sall dans les eaux de l’opposition. S’expliquant sur ce point, l’analyste trouve qu’il n’est pas évident que les leaders politiques qui ont rejoint le camp du pouvoir, à savoir Idrissa Seck de Rewmi, Oumar Sarr et autres, partent avec leur base. Qui plus est, les nouveaux arrivants, comme Idy sont, à son avis, «surveillés comme du lait sur le feu», par des responsables de la mouvance présidentielle. Comme raisons, certains n’ont pas confiance en lui, d’autres parce que son entrisme gène et casse leur dynamique. Tout compte fait, Moussa Diaw dira que «tout n’est pas gagné à l’avance» et «qu’on verra ce que la nouvelle configuration des coalitions va donner d’ici là». Le jeu reste grandement ouvert pour les grandes villes.
LA HAUSSE DES CAS DE COVID-19 ET LE PROJET DE SUPPRESSION DE LA VILLE DE DAKAR À LA UNE
Dakar, 14 déc (APS) - Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent de divers sujets parmi lesquels la hausse des cas de Covid-19 relevée depuis deux semaines et le projet de suppression de la ville de Dakar évoquée par le ministre des Collectivités territoriales.
"Flambée des cas de Covid-19 : Le dispositif de prise en charge sera réactivé", annonce par exemple Le Soleil au sujet de la hausse notée des cas de COVID-19 ces deux dernières semaines, après une réelle tendance baissière de près d’un mois.
Selon ce journal, le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr, en visite samedi dans les centres de traitement des épidémies à Dakar, a annoncé la réactivation du dispositif de prise en charge mis en veilleuse.
Le journal signale en effet que plusieurs localités du Sénégal ont enregistré des cas de COVID durant le week-end. La situation est telle que face à la "propagation fulgurante" des nouvelles contaminations, le gouverneur de Dakar Al Hassan Sall, a décidé de barricader Dakar, indique le quotidien L’AS.
Et de relever que "compte tenu de la courbe ascendante de la pandémie de Covid-19 notée dabs la capitale qui concentre plus de 50% des cas répertoriés sur l’étendue du territoire national, le Gouverneur de Dakar a pris une batterie de mesures de restrictions afin de limiter la propagation du virus dans la région".
"Hausse des cas les CTE réanimés", écrit le quotidien en première page, pour réserver sa manchette au projet de suppression de la ville de Dakar, avec cette manchette : "Approfondissement de l’acte 3 : Ville débat".
"Oumar Guèye annonce la suppression des villes de Dakar, Guédiawaye, Rufisque et Thiès", rapporte-t-il au sujet de l’annonce du ministre des Collectivités territoriales.
Pour le journal "c’est un gros pavé dans la mare politique". Il signale que le ministre des Collectivités territoriales du développement et de l’Aménagement du territoire lie la tenue des élections locales à une réforme générale des collectivités territoriales et précisément la suppression des villes précitées.
Mais "ce projet de suppression de la ville-collectivité locale n’a-t-il pas de soubassements politiques alors que Dakar est encore entre les mains d’une proche de Khalifa Sall ?’’, s’interroge L’As.
"Suppression de la ville de Dakar : Omar Guèye vend la mèche", renchérit Walfquotidien, qui note à sa une : "Politique politicienne : Macky Sall à fond la caisse". Il inscrit dans ce cadre "la traque des biens mal acquis", les "affaires Karim et Khalifa", le dernier référendum, le dialogue national et la question du parrainage.
Le journal en conclut que "Macky Sall et son régime tiennent coûte que coûte à diriger et prendre le contrôle de la mairie de Dakar".
Le journal Enquête s’intéresse à un autre sujet politique en titrant : "Suppression Primature : Macky Sall joue et perd", avec en première page une photo du président Macky Sall et de son ancien Premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dione. A en croire le journal, le chef de l’Etat sénégalais songe à ramener le poste de Premier ministre.
Le journal L’Observateur se démarque de la politique et autres de santé liées au COVID pour un focus sur les jeux de hasard. "Lonase, révélations sur la machine à rêve des sénégalais", peut-on ainsi lire à la une de ce journal.
En chiffres, L’Observateur enseigne que le pari sportif a rapporté 68 milliards de francs CFA à la Loterie nationale sénégalaise pour 70 milliards versés aux parieurs en 2019. De "gros chiffres qui prouvent l’accoutumance des Sénégalais aux jeux de hasard".
Le journal de relater dans ses colonnes l’histoire insolite de Poker, "l’homme qui a réveillé sa femme en pleine nuit pour parier son matelas".
Le quotidien Vox Pop met en vedette l’ancien international de football de la génération 2002, Ferdinand Coly, qui revient sur le rappel à Dieu de son co-équipier Pape Bouba Diop.
"Le destin avait choisi son héros parmi nous", déclare l’ancien Lion à la une du journal. Pour Coly, c’est Pape Bouba Diop qui a été honoré mais les footballeurs de la génération 2002 sont comme des soldats qui ont été au service de leur pays.