KEEMTAAN GI – INCOHERENCES
C’est à n’y rien comprendre dans l’arrêté de ce vilain gouverneur de Dakar qui voudrait nous confiner chez nous durant les fêtes de fin d’année. Dans ce pays d’une morosité inquiétante, les autorités voudraient donc garder entre les quatre murs de sa maison — si elle en a bien sûr ! — la plèbe. Autrement dit, il sera interdit à nos compatriotes, grands noceurs devant l’Eternel, de s’encanailler durant les fêtes de fin d’année. Pendant certainement que les gens d’en haut vont « s’enjailler » dans leurs palais de luxe. L’argument de ces messieurs et dames qui nous gouvernent serait d’éviter une propagation de ce salaud de virus qui serait devenu plus mortel. Soit ! L’heure n’était-elle pas plus grave quand une communauté religieuse faisait fi de ces précautions sanitaires ? Rassemblement pour rassemblement. De quoi s’agissait-il donc quand le Chef encensait son nouveau copain au Grand Théâtre qui ne reçoit plus de spectacles mais a été ouvert spécialement pour des remises de prix bidon à des gens inconnus de la plèbe ? L’armée mexicaine avait, elle-même, célébré l’anniversaire de sa formation politique. Un parti marron-beige dont tous les membres fondateurs sont au frigo tandis que les transhumants trustent les ministères les plus prestigieux mais aussi les directions des sociétés les plus juteuses ! Cet anniversaire du parti-Etat, donc, était célébré dans un contexte où l’on nous effrayait avec la possibilité d’une seconde vague qui s’est apparemment bien installée. Pourquoi et de quoi avoir peur ? Surtout que le Chef nous avait appelés à vivre avec le monstre. Et de fait, nous sommes si habitués à ce virus qu’il ne nous fait plus peur. Il faut bien que la vie suive son cours et que l’économie fonctionne. On ne comprend donc pas ces nouvelles restrictions qui pourraient hypothéquer la vie de milliers d’acteurs culturels déjà appauvris par quatre mois de confinement strict et qui ne comptent que sur leur art pour vivre. Mais le plus incohérent, surtout, c’est de priver une communauté de fêter Noel, pendant que d’autres ont célébré leur évènement en foulant au pied les règles édictées par les pouvoirs publics. Kaccoor Bi
CÉRÉMONIE D’INVESTITURE MACKY ZAPPE CONDE
Ce mardi 15 décembre 2020, la Guinée procédera à la cérémonie d’investiture d’Alpha Condé, donné victorieux par la Cour Constitutionnelle de son Pays. Ou, plutôt, par « sa » Cour Constitutionnelle. Plusieurs chefs d’Etat sont attendus à cette cérémonie. Mais, sur la liste des hôtes de marque attendus, le Président Macky Sall n’y figure pas. Selon les médias guinéens, l’investiture étant prévue pour le 15 décembre à Conakry, plusieurs chefs d’Etat sont attendus dans la capitale guinéenne. Les présidents de la Côte d’Ivoire, du Liberia, de la Sierra Leone, celui de la transition malienne, du Tchad, du Ghana, du Togo, du Congo Brazzaville, du Burkina Faso devraient faire le déplacement. Cependant, trois présidents sont absents du tableau. Il s’agit du Sénégalais Macky Sall, du Gambien Adama Barrow et du Bissau-Guinéen Umaro Cisoko Emballo, renseigne Guinéenews. Ce qui n’est pas surprenant, au vu des relations glaciales entre Condé et Macky Sall, et aussi des relations éruptives entre le président Guinéen et le président Emballo. Et pourtant, Macky Sall a bel et bien assisté à l’investiture d’Alassane Dramane Ouattara.
DÉBORDEMENT DES CENTRES COVID-19 DES MALADES «SEQUESTRES» A DOMICILE
Le Sénégal est en train de vivre une deuxième vague de coronavirus extrêmement violente. Face à l’afflux de patients testés positifs, presque tous les centres de traitement ainsi que les hôpitaux sont débordés. A Dakar, n’en parlons pas ! Car « Le Témoin » quotidien a appris qu’il y a des malades dont les cas ne sont pas jugés graves et qui multiplient les contacts pour se faire hospitaliser dans d’autres structures de l’intérieur du pays. Pendant ce temps, d’autres malades sont contraints d’aller acheter le kit de médicaments-covid19 (environ 10.000 francs) et de rester chez eux pour se soigner. Autrement dit, pour désengorger les hôpitaux et centres de traitement, les médecins leur proposent de poursuivre la thérapie à domicile. Et comme l’hôpital semble être plus rassurant, certains malades « éconduits » crient à l’auto-séquestration ! Juste pour vous dire que cette deuxième vague fait des ravages silencieux qui doit pousser tout citoyen à respecter les mesures barrières et les interdits.
RISQUES D’AUGMENTATION DES CAS LE SPORT COMME ECHAPPATOIRE !
Décidément ! Tous les voies et moyens sont bons pour se mettre à l’abri du coronavirus ! Au delà du masque de protection, le sport peut diminuer la gravité de la maladie en cas de contamination. En tout cas, des coronavirologues disent avoir constaté que les formes les plus graves de l’épidémie surviennent chez les personnes qui ne font aucune activité physique. Ou alors le moindre effort physique. Ce, contrairement aux entraineurs, footballeurs et autres sportifs déclarés positifs au coronavirus. Car dans ce monde du sport, presque les 98 % des patients atteints de Covid-19 comme les Sadio Mané, Mohamed Saleh, Blaise Matuidi, Cristiano Ronaldo et tant d’autres s’en sortent au bout de 15 jours de traitement seulement. Malheureusement au Sénégal, les stades et les salles de sport, mais aussi les plages et les parcours sportifs font partie des lieux fermés par nos autorités. Heureusement qu’il nous reste le sport au lit… Encore qu’il soit difficile à pratiquer au vu de la distanciation physique qui nous est imposée !
PORT DE DAKAR LE CABINET D’AUDIT BSC RATE SON RAPPORT
A vouloir coûte que coûte jeter l’opprobre sur la gestion du directeur général du Port autonome de Dakar, Aboubacar Sédikh Bèye, le cabinet d’audit BSC est passé à côté de la plaque. Le cabinet fait référence dans son travail commandité par l’ARMP au marché relatif à l’acquisition de 2 groupes électrogènes pour la chaloupe « BEER » d’un montant misérable de 33 millions 512.000 frs conclu par entente directe avec CUMMINS Afrique de l’Ouest. Le cabinet d’audit BSC parle d’une violation des dispositions du code des marchés publics. Hélas, il n’a pas voulu prendre en compte la question d’urgence liée à la disponibilité de chaloupes qui tombaient souvent en panne. Or, les longues procédures des marchés publics ne permettaient évidemment pas de face face à cette urgence. « Dans un climat tendu d’indisponibilité et de pannes répétées des chaloupes de la LMDG, un projet d’acquisition de moteurs et de groupes électrogènes avait été initié en urgence et le marché lancé. L’offre de CUMMINS Afrique de l’Ouest, représentant local d’alors de CUMMINS Inc., a été retenue comme étant la seule conforme et moins disante. Ne pouvant pas arrêter la continuité territoriale de Gorée, la direction générale du Port autonome de Dakar a entrepris d’engager la bataille de la disponibilité immédiate et demander au concessionnaire attributaire provisoire de déclencher la livraison des fournitures essentielles à la sécurité de l’exploitation » souligne une source portuaire. Cette dernière ajoute que « le résultat de cette procédure d’urgence est aujourd’hui la disponibilité complète et une fiabilité de la chaloupe BEER face au rythme soutenu des rotations vers l’île de Gorée. La célérité, l’efficience et la réponse aux préoccupations des populations de l’île ont guidé tout le processus de fiabilisation de la motorisation de la chaloupe Beer objet de ces appels d’offres ». Alors lorsque l’urgence est de mise surtout concernant une question aussi sensible que la liaison maritime Dakar-Gorée, qui reste le seul lien des Goréens avec le continent, il est clair que vouloir accabler la gestion d’Aboubacar Sédikh Bèye pour avoir réagi en fast-track face à un problème lancinant, cela procède assurément d’ une volonté de nuire et surtout à saper le moral de l’homme qui abat un sérieux travail au Port de Dakar.
PAD GAIN SUR LA PRIME D’ASSURANCE
Ne quittons pas de sitôt ce rapport du cabinet d’audit BSC qui a aussi épinglé le Port de Dakar sur un appel d’offres ouvert concernant la couverture d’assurance des risques du Port autonome de Dakar en 6 lots. Les auditeurs soutiennent que le prestataire ASKIA Assurance est titulaire du LOT 1 pour un montant d’un milliard 162 millions de frs. « Seulement sur ce point, les auditeurs n’ont pas retenu que le PAD a fait un bénéfice d’un demi-milliard avec le nouvel assureur sur la prime à payer. Cotisation annuelle adulte : ASKIA 250 000 F CFA au lieu de 370 750F CFA de la SONAM Mutuelles Assurances. Cotisation annuelle enfant : ASKIA 140 000F CFA au lieu de 214 425F CFA de la SONAM Mutuelles Assurances. La population du contrat de base’ prenant effet le 10 avril 2019 était de 5100 assurés. La réduction des charges, sans impacter négativement la qualité du Service au personnel, a contribué aux résultats nets de plus de 13 milliards de bénéfices jamais obtenus dans l’histoire du PAD » indique la source portuaire. Le chiffre d’affaires du Port de Dakar était de 49,2 milliards de frs en 2017 et a grimpé à 61,3 milliards de frs en 2019, soit une hausse de 24,7 % « Cette performance est le résultat de l’augmentation de 8,9 % du chiffre d’affaires et de la baisse de 17,4 % des charges d’exploitation de la société nationale », disait le Dg Aboubacar Sédikh Bèye le 20 mai dernier lors de la présentation des résultats annuels 2019 du Port de Dakar. Cette bonne gestion a été d’ailleurs positivée par le marché qui a offert 60 milliards de frs lors du lancement de l’emprunt obligataire le 1er octobre dernier pour le financement des travaux du port du futur de Ndayane.
TOUBA EN DEUIL SOKHNA TAHIROU DIAKHATE, PREMIÈRE EPOUSE DE KHALIFE DE SERIGNE SOUHAÏBOU MBACKE N’EST PLUS
La Cité religieuse de Touba est en deuil. Sokhna Tahiratou Diakhaté a tiré sa révérence dans la nuit du dimanche au lundi 14 décembre 2020. La regrettée disparue était la première épouse de Serigne Ahmadou Mbacké Souhaïbou dit Serigne Cheikh Say Mbacké, actuel Khalife de Serigne Souhaïbou Mbacké. Elle était septuagénaire. L’inhumation aura lieu aujourd’hui à Touba après la prière de 17 heures à Bakhiya. Le TÉMOIN présente ses condoléances au Khalife général des Mourides, à la famille de Serigne Souhaïbou et à toute la communauté mouride.
INFRASTRUCTURES SPORTIVES
Le ministre des Sports, M. Matar Ba, a reçu, hier, le groupe d’experts et de techniciens chinois en charge de la réfection des quatre stades que sont Léopold Sédar Senghor de Dakar, Aline Sitoe Diatta de Ziguinchor, Elimanel Fall de Diourbel et Lamine Guèye de Kaolack. Quant au stade Babacar Sèye de Saint-Louis, il sera reconstruit par l’Etat. En manque d’infrastructures sportives, le Sénégal pourra bientôt accueillir une phase finale de coupe d’Afrique des nations après ces quatre infrastructures sportives et huit autres seront réhabilités.
Macky zappé par Alpha Condé
Plusieurs chefs d’Etat de la sous-région sont aujourd’hui à l’investiture du Président Alpha Condé qui entame ainsi son troisième mandat malgré les protestations de l’opposition qui continue de rejeter les résultats confirmés par Cour Constitutionnelle. Mais d’après des médias guinéens, le nom du Président Macky Sall ne figure pas pour le moment sur la liste des hôtes du jour du Président Condé. Y sont attendus le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara lui-même investi hier, du Liberia, de la Sierra Leone, du Mali, du Tchad, du Ghana, du Togo, du Congo Brazzaville, du Burkina Faso. Au total, c’est une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement qui sont attendus à Conakry. A l’instar du Sénégal, les Présidents Adama Barrow de Gambie et Umaro Cisoko Emballo de la Guinée Bissau seront également absents à la cérémonie. Ces absences en disent long sur les rapports froids entre le Président Alpha Condé et les chefs d’Etat de ces trois pays.
La gendarmerie interpelle un trafiquant de bois
Les trafiquants de bois qui détruisent la forêt en Casamance ne sont près d’abandonner leur business qui est du reste très lucratif. Malgré l’implication de toutes les forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le trafic de bois, ils continuent de se livrer à ce commerce illicite de bois. Hier, les éléments de la gendarmerie de Sédhiou ont arrêté, dans la forêt du Boudié dans l’arrondissement de Djiredji, un conducteur de camion qui transportait 141 troncs de madriers. Cette saisie est le fruit de la lutte contre la coupe illégale de bois de la brigade de Sédhiou. Les madriers sont mis à la disposition des Eaux et Forêts.
02 décès de covid-19 à Matam faute de respirateurs artificiels
Il ne faut choper la covid-19 dans la région de Matam. Les centres de traitement des épidémies ne disposent pas de lits chauds encore moins de respirateurs artificiels pour la prise en charge des cas graves. Pire, d’après nos confrères de la Rfm, le médecin réanimateur annoncé à l’hôpital de Ourossogui est reparti dès le lendemain de sa prise de service. Faute de respirateurs artificiels, les deux cas graves évacués aux hôpitaux deOurossogui et de Matam sont emportés hier par le coronavirus. Portant ainsi le nombre de décès liés à la covid19 à trois depuis le début de la deuxième vague de la pandémie. Cette situation a fini par installer la peur chez les populations qui observent les mesures barrières. Audition du président du mouvement «Tout va mal» Le président du mouvement «Tout va mal» (MTVM) soupçonnait une intimidation de la part du pouvoir lors de la réception de sa convocation à la brigade de recherches de la gendarmerie de Dakar. Blaise Pascal Cissé a tenu à alerter l’opinion avant de déférer à sa convocation hier, à 10h. Il n’a pas été retenu par les enquêteurs après son audition. Seulement, Blaise Pascal Cissé a refusé de donner les raisons de sa convocation par les gendarmes. Le leader du mouvement «Tout va mal» s’est contenté de remercier les gendarmes et son avocat Me Moussa Sarr ;
Abdou Karim Sall refile les 294 ânes à Mame Thierno Dieng
Après la publication du Rapport 2019 de l’Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP), une partie de la presse a attribué au ministre Abdou Karim Sall le marché de 13,979 millions passé par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) pour l’acquisition de 294 ânes pour le compte de la Direction des Eaux et Forêts. Mais ce dernier refile le marché des ânes à son prédécesseur. La cellule de communication d’Abdou Karim Sall précise que ce dernier n’était pas encore nommé à la tête du ministère de l’Environnement au moment où le marché a été passé. Le rapport de l’ARMP rend compte des activités des exercices 2018-2019 sous le magistère de Mame Thierno Dieng, parce que Abdou Karim Sall a été nommé ministre le 17 avril. Par conséquent, se désole-t-elle, « on ne peut mêler son nom à ce marché attribué le 1er mars 2019 ». Par ailleurs, note-t-il, ledit marché n’a rien d’irrégulier puisque passé conformément aux dispositions du code des marchés publics.
Ngoné Ndour appelle à un sit-in des acteurs culturels
Les artistes continuent de s’indigner contre l’arrêté du Gouverneur de Dakar portant sur la suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons. La patronne de Prince Art est montée au créneau pour appeler les acteurs culturels à se mobiliser pour dire non à la décision du gouverneur qui est en train de tuer les entreprises culturelles. Ngoné Ndour qui tient à organiser des activités culturelles pendant la fin de l’année, a déposé hier, sur le table du Préfet de Dakar, une demande d’autorisation d’un sit-in pour le jeudi prochain à 15h à la Place de la nation ex-Obélisque. Elle appelle les acteurs à se mobiliser ce jour pour exiger la suppression de cet arrêté..
Des activistes réclament la libération d’Assane Diouf
Les activistes prennent le relais des avocats d’Assane Diouf qui multiplient les requêtes sur le bureau du doyen des juges d’instruction pour obtenir une liberté provisoire de leur client malade. Hier, Guy Marius Sagna et des membres de Frapp ont tenu un point de presse pour réclamer la libération d’Assane Diouf dont l’état de santé devient préoccupant. M Sagna dénonce la procédure qui démontre, à ses yeux, une justice aux ordres. A l’en croire, Assane Diouf qui est arrêté pour insultes au président de la République devrait être jugé en flagrant délit. Donc le dossier ne devrait pas aller en instruction, dénonce-t-il. «Thiat» du mouvement Y en a marre embouche la même trompette. L’activiste pense que la plus grande réalisation du Président Macky face au manque d’emploi, c’est d’avoir créé un nouveau métier : «les insulteurs agréés par l’Etat».
Khalifa Sall ratisse large Khalifa Sall tisse sa toile.
Le leader de Taxawu Senegaal multiplie les rencontres pour une large plateforme afin de faire face au pouvoir. A la tête d’une délégation de Taxawu Senegaal, l’ancien maire de Dakar a rendu une visite d’amitié et d’échanges à la plateforme «Avenir Senegaal Bi Ñu Begg».Ils ont été reçus par Dr Cheikh Tidiane Dièye et plusieurs membres du Secrétariat politique National de la plateforme. Après discussion, les deux entités ont noté des convergences parfaites de visions et d’objectifs pour amener l’opposition à jouer son rôle avec détermination, engagement et responsabilité. Cette convergence porte notamment sur la nécessité de consolider les acquis obtenus par le FRN et les partis de l’opposition engagés dans le dialogue politique, la mobilisation des acteurs ancrés dans l’opposition pour constituer un vaste cadre d’actions et œuvrer à la constitution d’un noyau autour de valeurs partagées, en procédant notamment à la relecture des conclusions des Assises Nationales et à l’actualisation des recommandations de la CNRI. Les deux parties ont convenu de se retrouver très prochainement pour faire le point des démarches entreprises et à chaque fois que de besoin, pour approfondir leurs discussions et échanger sur la situation nationale.
387 journalistes en prison …
Les chiffres sur le nombre d’otages, de disparus et de détenus chez les journalistes font froid dans le dos. En effet, d’après le rapport annuel des équipes de RSF, 387 journalistes sont détenus, 54 retenus en otage et 4 sont portés disparus en 2020. S’agissant des journalistes détenus, le document indique que les 387 journalistes sont emprisonnés pour avoir exercé leur métier d’information, alors qu’ils étaient 389 en 2019. Et d’après toujours le même document, cette stagnation du nombre de journalistes en détention survient après une augmentation de 12% en 2019. «Comme en 2019, cinq pays concentrent plus de la moitié (61%) d’entre eux, souligne l’ONG dans son rapport. «La Chine reste en tête avec 117 journalistes (professionnels ou non) détenus, devant l’Arabie saoudite (34), l’Egypte (30), le Vietnam (28) et la Syrie (27)», d’après le rapport.
Des femmes journalistes en détention
Les équipes de RSF rapportent dans la même veine que le nombre de femmes journalistes en détention a augmenté cette année de 35% par rapport à l’année dernière. «Au total, 42 femmes journalistes vont passer les fêtes derrière les barreaux, loin des leurs et dans des conditions de détention qui mettent parfois leur vie en danger. Soit en proportion, les femmes représentent 11% des journalistes détenus, contre 8% l’an dernier», renseignent les membres de RSF. Et selon eux, ces données confirment la nécessité de poursuivre les actions pour leur venir en aide et obtenir au plus vite leur libération.
LA FIN DES HARICOTS POUR TRUMP
René Lake commente sur VOA TV, la réunion du collège électoral américain qui confirme la victoire de Joe Biden au scrutin du 3 novembre dernier, au grand dam du président sortant toujours mauvais perdant
L'analyste politique, René Lake commente sur VOA, la réunion du collège électoral américain qui confirme ce lundi la victoire de Joe Biden au scrutin du 3 novembre dernier, au grand dam du président sortant toujours mauvais perdant.
LA CULTURE ÉTOUFFE SOUS LES CONTRAINTES ANTI-COVID
La Coalition des Acteurs de la Musique dit son désaccord par rapport à l'arrêté du 12 décembre qui ne s’inscrit pas dans une démarche cohérente de lutte contre cette pandémie. Un sit-in prévu le 17 décembre pour protester - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-desosus, le communiqué de la Coalition des acteurs de la musique, daté du 14 décembre 2020, protestant contre les dernières mesures anti-coronavirus annoncées par le préfet de Dakar.
"Depuis le mois de mars 2020, le secteur de la culture a été frappé de plein fouet par la pandémie de la COVID-19 et particulièrement par les mesures des autorités qui s’ensuivirent. Plus que tout autre secteur, celui de la culture a été touché et a connu une paralysie quasi complète.
Les différents pans de la culture ont dû subir l’interdiction de travailler en se contentant d’une aide insuffisante. En effet, dans des conditions fort déplorables des sommes dérisoires représentant l’aide à la COVID ont été distribuées aux travailleurs qui ont perdu leur dignité après sept mois d’interdiction de travail. Pour le bien-être de la majorité, pour l’intérêt de la communauté, les acteurs de la culture ont été privés de travail.
Il a fallu la mobilisation de la CAM et de tout le secteur de la culture pour que le 9 octobre 2020 un arrêté du gouverneur de Dakar autorise la reprise des activités musicales dans les hôtels, auberges, restaurants, salons de thé et cafés permis de reprendre nos activités dans le strict respect du protocole sanitaire validé par le ministère de la santé et de l’action sociale. Soit dit en passant, une mince partie du vaste secteur de la culture a été impactée par cette reprise.
Nous avons travaillé de façon très proactive en proposant un plan de relance du secteur qui reste jusqu’à présent ignoré quant à son application concrète malgré qu’il fût commandité par le Président de la République.
Aujourd’hui nous sommes de nouveau frappés par l’arrêté du 12 décembre 2020 portant sur la suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons.
Cet arrêté nous interpelle à plus d’un titre. Sur la forme : il sort un samedi (jour non ouvrable) et vise la musique, les chants et les danses en lieu et place des regroupements susceptibles de favoriser la propagation de la pandémie. Sur le fond : il stigmatise la culture comme cause première de cette pandémie.
Alors que l’ensemble des secteurs de la vie active (transports en commun, marchés, foires, écoles, universités, fonction publique, pèlerinages religieux, cérémonies familiales…) continue à travailler sous la contrainte du respect des mesures barrières, on refuse au secteur de la culture ce droit légitime.
Nous, la CAM (Coalition des Acteurs de la Musique), disons haut et fort notre désaccord par rapport à cet arrêté qui non seulement ne mesure pas les conséquences sur l’avenir de la culture au Sénégal mais aussi ne s’inscrit pas dans une démarche cohérente de lutte contre cette pandémie. Nous rappelons ici tout l’engagement passé, présent et futur du secteur de la culture pour la sensibilisation des populations dans cette lutte commune contre la COVID-19.
Aussi, nous appelons tous les acteurs de la culture au Sénégal, à un sit-in le Jeudi 17 Décembre à 15h à la Place de la nation ex Place de l’obélisque pour :
• la suppression de cet arrêté du 12 Décembre 2020 ;
• l’octroi d’une nouvelle aide immédiate pour tout le secteur de la culture dont le retard d’application du plan de relance ne fait qu’accentuer la paupérisation ;
• la mise en application immédiate de notre plan de relance.
Conscient et soucieux de la pandémie existante, nous avons opté pour un sit-in distancié et pas une marche pour pouvoir prendre la responsabilité des mesures barrières de distanciation, de masques et de gels désinfectants.
Le désarroi du secteur de la culture face à la situation qu’il traverse interpelle au plus haut point les autorités quant aux droits de ses membres et leurs familles à la nourriture, au logement, à l’éducation et à la dignité.
Nous voulons travailler dans un cadre clair qui nous permettra de vivre et de faire vivre nos familles.
Arrêtez vos divers arrêtés et laissez-nous travailler"
Ont signé pour la Coalition des acteurs de la Musique :
• ACE : Actrices Culturelles Ensemble
• AFRICA FETE
• AMAA : Association des Managers et Agents d’Artistes
• AMS : Association des Métiers de la musique du Sénégal
• ARTERIX
• ATSAS : Association des Techniciens du Spectacle et de l’Audiovisuel du Sénégal
• CA : Collectif des Acteurs culturels de la ville de Dakar et du Sénégal
• CIPEPS : Coalition Interprofessionnelle des Producteurs et Editeurs Phonographiques
• KANDANG : Tremplin des Musiques Actuelles
• OPTIMISTE PRODUKTIONS
• PRINCE ARTS
• SAMAINSTRUMENT
• UCC : Urban Culture Consulting
• Zhu Culture
VACCINS ANTI-COVID, EFFETS SECONDAIRES, PRÉOCCUPATION PREMIÈRE
Les premiers vaccins contre le Covid-19 arrivent, et avec eux surgissent dans le grand public des inquiétudes sur leurs possibles effets indésirables. Le point sur ce qu'on en sait pour l'instant
Les données détaillées de deux des vaccins les plus avancés ont été publiées cette semaine et tous deux sont considérés comme sûrs.
D'une part, les données du vaccin Pfizer/BioNTech, déjà autorisé dans plusieurs pays, sont parues dans la revue médicale NEJM, après avoir été dévoilées par l'Agence américaine des médicaments (FDA).
L'essai clinique réalisé sur quelque 40.000 volontaires montre que ce vaccin provoque des effets indésirables classiques, souvent pénibles mais sans danger: 80% des vaccinés ont eu mal autour du point d'injection, beaucoup ont ressenti fatigue, maux de tête ou courbatures et certains ont eu un gonflement temporaire des ganglions. Des effets plus fréquents et intenses chez les plus jeunes.
Les données d'un autre vaccin, celui d'AstraZeneca et de l'université britannique d'Oxford, sont parues dans une autre revue médicale prestigieuse, The Lancet. Elles montrent que ce vaccin, administré à 23.000 volontaires dans le cadre d'un essai clinique, "est sûr", selon The Lancet.
Ces vaccins sont basés sur deux techniques différentes. Celui de Pfizer/BioNTech utilise une technologie jusque-là inédite, dite de "l'ARN messager". Celui d'AstraZeneca/Oxford est un vaccin "à vecteur viral": il prend comme support un autre virus (un adénovirus de chimpanzé).
- Un niveau élevé?
En France, les déclarations d'un infectiologue, le Pr Eric Caumes, ont fait grand bruit. Il a assuré dans plusieurs médias qu'il était personnellement réticent à recevoir le vaccin Pfizer/BioNTech, notamment car il n'avait "jamais vu" une fréquence d'effets indésirables "aussi élevée".
Ses déclarations ont été froidement accueillies par nombre d'autres scientifiques.
Dire qu'on préfère tel vaccin à tel autre revient à dire qu'on "préfère la glace au chocolat plutôt que la glace à la fraise", a objecté la virologue et vaccinologiste Marie-Paule Kieny.
"On sait que ces vaccins sont assez réactogènes (induisent de fortes réactions, ndlr): leur niveau de sécurité est assez satisfaisant mais par contre, ils font mal au bras, entraînent un sentiment de fatigue. Il faut que ce soit clair pour les citoyens", a-t-elle dit vendredi lors d'une audition parlementaire.
Elle a comparé ces effets à ceux "des vaccins pédiatriques", qui peuvent fatiguer les enfants: "c'est désagréable, peut-être pendant une journée, mais ces réactions sont de courte durée et si elles sont associées à de forts niveaux de protection, je pense que ça doit être tolérable".
"Ça n'a rien à voir (...) avec des effets indésirables graves", a pour sa part souligné l'immunologiste Alain Fischer, chargé par le gouvernement français de guider sa stratégie de vaccination.
- Combien d'effets secondaires graves?
Pour le vaccin de Pfizer/BioNTech comme celui d'AstraZeneca/Oxford, ils sont extrêmement rares à ce stade.
Seul un patient à qui le vaccin d'AstraZeneca/Oxford a été administré a connu un "effet indésirable sérieux possiblement lié" à cette injection, selon les données publiées dans The Lancet.
Il s'agissait d'un cas de myélite transverse (une atteinte neurologique rare) qui avait motivé l'interruption temporaire de l'essai début septembre.
Deux autres cas d'effets indésirables sérieux ont été détectés, sans qu'ils soient attribuables au vaccin.
"Ces trois participants sont guéris ou en voie de l'être", selon les responsables de l'essai.
Dans le cas du vaccin Pfizer/BioNTech, le seul effet indésirable potentiellement inquiétant a été la survenue de quatre cas de paralysie de Bell, une paralysie faciale souvent temporaire.
Mais cette fréquence (4 cas parmi 18.000 personnes suivies pendant deux mois) n'est pas différente de celle qu'on observe généralement pour cette paralysie, et on ne sait donc pas si elle a été provoquée par le vaccin. Par précaution, la FDA a toutefois recommandé une surveillance accrue.
Enfin, il y a eu huit cas d'appendicites chez les vaccinés, contre quatre dans le groupe placebo, le groupe auquel on n'administre pas le vaccin mais un produit neutre pour pouvoir établir des comparaisons. Mais la FDA pense que ça n'est qu'un hasard statistique, sans lien avec le vaccin.
Comme pour tout médicament, on ne peut écarter l'hypothèse d'un effet indésirable grave pour ces vaccins. Mais en médecine, une substance est évaluée en examinant la balance entre ses bénéfices et ses risques.
"Mis en face des bénéfices et de l'efficacité pour les personnes qui sont à risque sévère de Covid, (...) il est tout à fait acceptable d'avoir un vaccin qui soit un peu plus réactogène, si ses effets indésirables ne sont pas sévères", a souligné vendredi Isabelle Parent, experte des vaccins à l'agence française du médicament (ANSM).
- Quid des allergies?
Au lendemain du début de la campagne de vaccination avec le vaccin Pfizer/BioNTech au Royaume-Uni mardi, les autorités britanniques ont annoncé que deux personnes avait mal réagi à l'injection. Elles étaient toutes deux sujettes à d'importantes allergies, au point de toujours garder de l'adrénaline sur elles.
Cela a conduit les autorités sanitaires à déconseiller ce vaccin-là aux gens qui ont eu dans le passé une "réaction allergique importante à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture (comme des réactions anaphylactiques ou ceux à qui il a été conseillé de porter un injecteur d'adrénaline)".
Pour autant, "cela ne veut pas dire que la population générale doit être anxieuse à l'idée de recevoir ce vaccin", a estimé le Pr Stephen Evans, professeur de pharmacoépidémiologie à la London School of Hygiene & Tropical Medicine, cité par l'organisme britannique Science Media Centre (SMC).
D'ailleurs, les responsables de l'essai clinique qui a abouti à l'autorisation accordée à Pfizer/BioNTech dans plusieurs pays avaient anticipé ce risque: ils avaient exclu les volontaires avec un historique d'allergies sévères aux vaccins en général ou à l'un des composants du vaccin testé.
Cela ne semble toutefois pas concerner les millions de gens allergiques par exemple aux oeufs ou aux cacahuètes.
"C'est important de comprendre précisément quelles réactions" le vaccin a provoquées chez les deux Britanniques "et de connaître leur historique médical, pour mieux cerner les risques", a relevé un expert de l'université d'Oxford, le Pr Graham Ogg, cité par le SMC.
- Quelles questions en suspens?
La principale concerne l'hypothèse d'effets indésirables qui surviendraient plus tard, puisqu'on n'a encore que peu de recul sur ces nouveaux vaccins.
Même s'ils sont autorisés en urgence à cause de la pandémie, leurs données vont donc continuer à être scrutées par les autorités sanitaires mondiales au fur et à mesure des vaccinations, pour pouvoir réagir immédiatement si besoin.
Ce suivi est appelé pharmacovigilance quand il s'agit de médicaments et vaccinovigilance quand il s'agit de vaccins.
"Cette surveillance nous aidera à identifier tout signe potentiel d'effet indésirable", a commenté le Dr Charlie Weller, responsable des vaccins de la fondation caritative Wellcome, cité par le SMC.
En France par exemple, un rapport sur les effets indésirables signalés sera publié chaque semaine, a indiqué vendredi l'ANSM.
QUAND OUATTARA DISTRIBUE DES SURNOMS À SES PAIRS
Le président ivoirien, 78 ans, a plaisanté lundi lors de son discours d'investiture à Abidjan pour son troisième mandat, révélant les surnoms qu'il donnait aux treize chefs d'Etat présents pour la cérémonie
Après avoir indiqué qu'il surnommait "affectueusement" Patrice Talon du Bénin et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina respectivement son "petit frère" et son "neveu", il a surpris les invités en assurant qu'il surnommait non moins "affectueusement" le président congolais Denis Sassou Nguesso, 77 ans, dont 36 ans au pouvoir, "l'empereur". Il a poursuivi avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo, réélu pour un second mandat, qualifié de "Double Excellency" parce que "Nana" veut dire "Excellence" en ashanti. Le Nigérien Mahamadou Issoufou, qui termine son second mandat, est quant à lui surnommé "l'émir du Sahel" par Alassane Ouattara, et le Togolais Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, "notre jeune doyen". D'autres chefs d'Etat ont eu le droit aux surnoms de "frère" ou "fils". Treize chefs d'Etat africains (Bénin, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Ethiopie, Ghana, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Togo) étaient présents.
Parmi les invités de marque, l'ancien président français Nicolas Sarkozy, qui avait soutenu M. Ouattara lors de la crise post-électorale de 2010-2011, a été un des plus applaudis par les invités à l'investiture.
La France, ancienne puissance coloniale, était représentée par son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Cette investiture s'est déroulée sans les principaux représentants de l'opposition. Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara a été élu le 31 octobre pour un troisième mandat controversé dès le premier tour avec 94,27% des voix, au terme d'un scrutin boycotté par l'opposition et marquée par des violences qui ont fait 85 morts entre août et novembre.
POLÉMIQUE À LA CIGOGNE BLEUE
Après le décès de leur bébé de 9 mois, les parents ont porté plainte contre la responsable de la crèche sise à Sacré-Cœur3 pour «négligence»
La crèche «La Cigogne bleue» sise à Sacré-Cœur3 à Dakar est au cœur d’une grosse affaire de mort suspecte. Les parents d’un enfant de 9 mois considèrent qu’il y a beaucoup de zones d’ombre dans les explications qui leur ont été fournies. En effet, d’après le certificat de genre de mort délivré par le Dr Abdou Magib Gaye de l’hôpital Aristide Le Dantec, le bébé serait mort «à la suite d’une asphyxie secondaire» et qu’il y a «absence de signe traumatique et de trace de violence». En clair, c’est au moment où on lui donnait à manger que l’enfant s’est étouffé et les aliments seraient passés par les voies respiratoires. Et d’après le récit du père, M. Magor Dia, la baby-sitter a raconté qu’après avoir donné à manger à l’enfant, elle l’a posé au sol, et tout à coup, il aurait commencé à vomir. Ensuite, elle l’a porté pensant qu’il dormait, et à un moment donné, elle a constaté que le corps était inerte. Et le gardien de la crèche aurait également dit que c’est lui qui a fait les premiers secours, qui a fait la ventilation et que l’enfant ne répondait pas, et l’agent aurait pensé que l’enfant aurait fait un arrêt cardiaque. «Je sens une certaine légèreté dans le traitement de cette affaire et c’est dangereux. Si c’était dans d’autres pays, on allait fermer la crèche le temps de faire l’enquête et de situer les responsabilités, parce qu’il y a des enfants qui sont là-bas», déplore le père de famille.
«Mon fils n’avait aucun souci de santé»
C’est un papa qui a certes le cœur meurtri, mais qui a le courage d’en parler dans la presse pour que, dit-il, justice soit faite pour son bébé de 9 mois qui a rejoint son Seigneur. M. Magor Dia revient sur l’affaire. «Le lundi 30 novembre, je suis parti au travail et avant de partir, ma femme a amené notre garçon de 9 mois à la crèche «La Cigogne bleue» à Sacré-Cœur3. Quand elle l’amenait ce jour-là, l’enfant était bien portant, il n’avait aucun souci de santé. Depuis qu’il est né, son pédiatre ne que l’a reçu qu’une seule fois en consultation, c’était une consultation de routine et les autres fois c’étaient des vaccins qu’il lui faisait», commence-t-il. Pour ajouter que «ce jour-là vers 13 heures, j’ai reçu un coup de fil venant de la directrice de la crèche, Yacine Sène, qui me demandait de la rejoindre au Samu Municipal qui se trouve sur les deux voies de Liberté VI, vers la Foire. Je lui ai posé la question de savoir ce qui se passait, et elle m’a dit que l’enfant était un peu souffrant».
«L’enfant était décédé bien avant d’arriver à l’hôpital»
Effrayé par cette annonce surprenante, Magor Dia prend dare-dare un taxi pour rallier la structure sanitaire. Sur place, l’ambiance était morose, et l’inquiétude a commencé à l’envahir. «Je suis arrivé à 13 h 40mn au Samu Municipal. Elle m’a rapidement conduit chez le médecin. Ce dernier m’a reçu dans son bureau et m’a annoncé que l’enfant était décédé bien avant d’arriver à l’hôpital. L’enfant est arrivé à 12h 30 minutes, décédé avec des vomissements. Donc il est décédé soit à la crèche, soit en cours de route», se remémore le père le cœur plein de douleur. Le lendemain du drame, un médecin légiste de l’hôpital Le Dantec, a réalisé l’autopsie. Mais les parents attendent toujours le rapport du médecin qui leur demande de patienter 10 à 15 jours. Malgré l’absence de ce document médical, le bébé a été inhumé après la remise par le commissaire de Dieuppeul d’un permis d’inhumation non signé par le procureur. Autre chose qui a intrigué le papa de l’enfant. Il dit : «Ce qui est bizarre c’est que quand je suis venu, le médecin m’a dit que la directrice de la crèche est venue avant moi pour les résultats d’autopsie et a payé des frais qui s’élèvent à 15 mille francs Cfa.» En plus, poursuit-il, le jour des faits, les habits de l’enfant ont été changés avant qu’il soit conduit à l’hôpital. Aujourd’hui, les parents de l’enfant se posent les questions suivantes : pourquoi la police n’a-t-elle pas fait d’enquête sur les lieux ? Pourquoi le Procureur n’a pas signé le permis d’inhumer ? Qu’est-ce qu’on a fait manger à leur enfant ? En attendant des réponses à ces interrogations, la famille a commis l’avocate Me Borso Pouye pour suivre le dossier. La famille n’exclut pas non plus de porter l’affaire auprès des défenseurs des droits humains, ainsi qu’au niveau des associations de défense de la petite enfance.
PAPE DIOP ÉTALE SA FRUSTRATION
Le chef de file de Bokk Gis-Gis est déçu. Pape Diop fait part de sa grande désillusion provoquée par le dialogue national et le gouvernement élargi
Le chef de file de Bokk Gis-Gis est déçu. Pape Diop fait part de sa grande désillusion provoquée par le dialogue national et le gouvernement élargi. A l’en croire, il espérait que le dialogue serait le cadre idéal pour mettre à plat le contentieux post électoral, apporter les correctifs nécessaires à notre système démocratique, dégager de grandes orientations pour la marche du pays et bâtir de larges consensus sur des questions d’intérêt national.
Mais, constate-t-il pour le regretter : « la montagne a accouché d’une souris. Plus d’un an après son lancement, il n’y a rien qui permette d’espérer que ce dialogue national marque un tournant dans la marche du pays comme nous le souhaitions tous. Au contraire, les discussions se sont tellement enlisées qu’on est fondé à croire qu’elles n’étaient qu’un simple moyen de légitimer l’entente entre la coalition au pouvoir et les deux composantes politiques qui ont rejoint récemment la majorité sous le fallacieux prétexte d’une ouverture du Gouvernement à l’opposition ».
UNE CAUTION MORALE À DES NÉGOCIATIONS SOUTERRAINES
De l’avis de Pape Diop ce dialogue national s’apparente en effet à une sorte de caution morale à des négociations souterraines qui ont abouti à la formation du nouveau Gouvernement. « Sur les huit commissions mises en place dans le cadre de ces concertations, seule la Commission politique a rendu son rapport en août dernier sans qu’il y ait un accord sur des questions majeures dont la réforme permettrait à notre démocratie d’enregistrer des avancées notables », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « les points relatifs au bulletin unique, au cumul entre les fonctions de chef d’Etat et chef de parti, à l’organe chargé de l’organisation des élections, au parrainage et à la caution, n’ont pas été tranchés. Certaines de ces questions ont fait l’objet de désaccord tandis que d’autres sont soumises à l’arbitrage du président de la République qui est naturellement juge et parti ».
D’après le leader de Bokk Gis-Gis, le dialogue national n’est pas allé jusqu’à son terme pour accoucher de propositions fortes, innovantes et de nature à parfaire la gouvernance du pays et la marche de nos institutions. Ainsi, il invite le président de la République à prendre les dispositions utiles à la reprise du dialogue national. Car, il ne doit absolument pas être un leurre. « Les Sénégalais ne le méritent pas. Et le Sénégal ne peut se le permettre au moment où tous les pays de la planète, y compris les plus nantis, font face aux difficultés inhérentes à l’apparition de cette pandémie et appréhendent l’avenir avec anxiété. Évitons de rater à nouveau le coche à un moment aussi crucial dans la marche du monde », soutient-il.