LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Macky zappé par Alpha Condé
Plusieurs chefs d’Etat de la sous-région sont aujourd’hui à l’investiture du Président Alpha Condé qui entame ainsi son troisième mandat malgré les protestations de l’opposition qui continue de rejeter les résultats confirmés par Cour Constitutionnelle. Mais d’après des médias guinéens, le nom du Président Macky Sall ne figure pas pour le moment sur la liste des hôtes du jour du Président Condé. Y sont attendus le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara lui-même investi hier, du Liberia, de la Sierra Leone, du Mali, du Tchad, du Ghana, du Togo, du Congo Brazzaville, du Burkina Faso. Au total, c’est une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement qui sont attendus à Conakry. A l’instar du Sénégal, les Présidents Adama Barrow de Gambie et Umaro Cisoko Emballo de la Guinée Bissau seront également absents à la cérémonie. Ces absences en disent long sur les rapports froids entre le Président Alpha Condé et les chefs d’Etat de ces trois pays.
La gendarmerie interpelle un trafiquant de bois
Les trafiquants de bois qui détruisent la forêt en Casamance ne sont près d’abandonner leur business qui est du reste très lucratif. Malgré l’implication de toutes les forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le trafic de bois, ils continuent de se livrer à ce commerce illicite de bois. Hier, les éléments de la gendarmerie de Sédhiou ont arrêté, dans la forêt du Boudié dans l’arrondissement de Djiredji, un conducteur de camion qui transportait 141 troncs de madriers. Cette saisie est le fruit de la lutte contre la coupe illégale de bois de la brigade de Sédhiou. Les madriers sont mis à la disposition des Eaux et Forêts.
02 décès de covid-19 à Matam faute de respirateurs artificiels
Il ne faut choper la covid-19 dans la région de Matam. Les centres de traitement des épidémies ne disposent pas de lits chauds encore moins de respirateurs artificiels pour la prise en charge des cas graves. Pire, d’après nos confrères de la Rfm, le médecin réanimateur annoncé à l’hôpital de Ourossogui est reparti dès le lendemain de sa prise de service. Faute de respirateurs artificiels, les deux cas graves évacués aux hôpitaux deOurossogui et de Matam sont emportés hier par le coronavirus. Portant ainsi le nombre de décès liés à la covid19 à trois depuis le début de la deuxième vague de la pandémie. Cette situation a fini par installer la peur chez les populations qui observent les mesures barrières. Audition du président du mouvement «Tout va mal» Le président du mouvement «Tout va mal» (MTVM) soupçonnait une intimidation de la part du pouvoir lors de la réception de sa convocation à la brigade de recherches de la gendarmerie de Dakar. Blaise Pascal Cissé a tenu à alerter l’opinion avant de déférer à sa convocation hier, à 10h. Il n’a pas été retenu par les enquêteurs après son audition. Seulement, Blaise Pascal Cissé a refusé de donner les raisons de sa convocation par les gendarmes. Le leader du mouvement «Tout va mal» s’est contenté de remercier les gendarmes et son avocat Me Moussa Sarr ;
Abdou Karim Sall refile les 294 ânes à Mame Thierno Dieng
Après la publication du Rapport 2019 de l’Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP), une partie de la presse a attribué au ministre Abdou Karim Sall le marché de 13,979 millions passé par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) pour l’acquisition de 294 ânes pour le compte de la Direction des Eaux et Forêts. Mais ce dernier refile le marché des ânes à son prédécesseur. La cellule de communication d’Abdou Karim Sall précise que ce dernier n’était pas encore nommé à la tête du ministère de l’Environnement au moment où le marché a été passé. Le rapport de l’ARMP rend compte des activités des exercices 2018-2019 sous le magistère de Mame Thierno Dieng, parce que Abdou Karim Sall a été nommé ministre le 17 avril. Par conséquent, se désole-t-elle, « on ne peut mêler son nom à ce marché attribué le 1er mars 2019 ». Par ailleurs, note-t-il, ledit marché n’a rien d’irrégulier puisque passé conformément aux dispositions du code des marchés publics.
Ngoné Ndour appelle à un sit-in des acteurs culturels
Les artistes continuent de s’indigner contre l’arrêté du Gouverneur de Dakar portant sur la suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons. La patronne de Prince Art est montée au créneau pour appeler les acteurs culturels à se mobiliser pour dire non à la décision du gouverneur qui est en train de tuer les entreprises culturelles. Ngoné Ndour qui tient à organiser des activités culturelles pendant la fin de l’année, a déposé hier, sur le table du Préfet de Dakar, une demande d’autorisation d’un sit-in pour le jeudi prochain à 15h à la Place de la nation ex-Obélisque. Elle appelle les acteurs à se mobiliser ce jour pour exiger la suppression de cet arrêté..
Des activistes réclament la libération d’Assane Diouf
Les activistes prennent le relais des avocats d’Assane Diouf qui multiplient les requêtes sur le bureau du doyen des juges d’instruction pour obtenir une liberté provisoire de leur client malade. Hier, Guy Marius Sagna et des membres de Frapp ont tenu un point de presse pour réclamer la libération d’Assane Diouf dont l’état de santé devient préoccupant. M Sagna dénonce la procédure qui démontre, à ses yeux, une justice aux ordres. A l’en croire, Assane Diouf qui est arrêté pour insultes au président de la République devrait être jugé en flagrant délit. Donc le dossier ne devrait pas aller en instruction, dénonce-t-il. «Thiat» du mouvement Y en a marre embouche la même trompette. L’activiste pense que la plus grande réalisation du Président Macky face au manque d’emploi, c’est d’avoir créé un nouveau métier : «les insulteurs agréés par l’Etat».
Khalifa Sall ratisse large Khalifa Sall tisse sa toile.
Le leader de Taxawu Senegaal multiplie les rencontres pour une large plateforme afin de faire face au pouvoir. A la tête d’une délégation de Taxawu Senegaal, l’ancien maire de Dakar a rendu une visite d’amitié et d’échanges à la plateforme «Avenir Senegaal Bi Ñu Begg».Ils ont été reçus par Dr Cheikh Tidiane Dièye et plusieurs membres du Secrétariat politique National de la plateforme. Après discussion, les deux entités ont noté des convergences parfaites de visions et d’objectifs pour amener l’opposition à jouer son rôle avec détermination, engagement et responsabilité. Cette convergence porte notamment sur la nécessité de consolider les acquis obtenus par le FRN et les partis de l’opposition engagés dans le dialogue politique, la mobilisation des acteurs ancrés dans l’opposition pour constituer un vaste cadre d’actions et œuvrer à la constitution d’un noyau autour de valeurs partagées, en procédant notamment à la relecture des conclusions des Assises Nationales et à l’actualisation des recommandations de la CNRI. Les deux parties ont convenu de se retrouver très prochainement pour faire le point des démarches entreprises et à chaque fois que de besoin, pour approfondir leurs discussions et échanger sur la situation nationale.
387 journalistes en prison …
Les chiffres sur le nombre d’otages, de disparus et de détenus chez les journalistes font froid dans le dos. En effet, d’après le rapport annuel des équipes de RSF, 387 journalistes sont détenus, 54 retenus en otage et 4 sont portés disparus en 2020. S’agissant des journalistes détenus, le document indique que les 387 journalistes sont emprisonnés pour avoir exercé leur métier d’information, alors qu’ils étaient 389 en 2019. Et d’après toujours le même document, cette stagnation du nombre de journalistes en détention survient après une augmentation de 12% en 2019. «Comme en 2019, cinq pays concentrent plus de la moitié (61%) d’entre eux, souligne l’ONG dans son rapport. «La Chine reste en tête avec 117 journalistes (professionnels ou non) détenus, devant l’Arabie saoudite (34), l’Egypte (30), le Vietnam (28) et la Syrie (27)», d’après le rapport.
Des femmes journalistes en détention
Les équipes de RSF rapportent dans la même veine que le nombre de femmes journalistes en détention a augmenté cette année de 35% par rapport à l’année dernière. «Au total, 42 femmes journalistes vont passer les fêtes derrière les barreaux, loin des leurs et dans des conditions de détention qui mettent parfois leur vie en danger. Soit en proportion, les femmes représentent 11% des journalistes détenus, contre 8% l’an dernier», renseignent les membres de RSF. Et selon eux, ces données confirment la nécessité de poursuivre les actions pour leur venir en aide et obtenir au plus vite leur libération.