ABDOULAYE DAOUDA DIALLO TABLE SUR 0,7% DE CROISSANCE EN 2020
En dépit de la difficile conjoncture pandémique de la Covid-19, le Sénégal peut «se targuer d’avoir réussi, passez-moi l’expression, à limiter plus ou moins les dégâts», a dit le ministre des Finances et du budget.

« Le Sénégal peut tabler au minimum sur une croissance de 0,7% en 2020, en dépit de la crise sanitaire qui a durement affecté les économies du monde », a dit samedi dernier le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo en clôturant l’exercice budgétaire 2021. Non sans projeter, pour 2021, une croissance de 5, 2%.
En dépit de la difficile conjoncture pandémique de la Covid-19, le Sénégal peut «se targuer d’avoir réussi, passez-moi l’expression, à limiter plus ou moins les dégâts», a dit le ministre des Finances et du budget. Cette année, «malgré la calamité de la Covid-19, nous ferons au minimum 0,7% de croissance», a certifié Abdoulaye Daouda Diallo, lors de la clôture de la session budgétaire 2021. «Certes, nous sommes loin des taux auxquels notre pays était habitué depuis l’élection du président Macky Sall, mais cela reste un exploit lorsqu’on se livre à des comparaisons internationales où l’économie mondiale sera en récession, à -4,4%, de même que l’économie subsaharienne à - 3,2%», a souligné le ministre dans un document dont nous avons eu copie. Se réjouissant du plan de résilience, il dira: «Ce résultat, et sans vouloir verser dans le triomphalisme, nous ne l’avons pas obtenu par hasard». Le ministre de soutenir: «Le Sénégal a d’abord récolté les fruits de l’assainissement de ses comptes publics entre 2012 et 2013, ainsi que ceux de la dynamique vertueuse enclenchée depuis 2014 par le Pse».
Selon le ministre, «tout ce que le président Macky Sall a fait dans le domaine économique et budgétaire pendant des années, nous a permis de mieux résister lorsque s’est abattue la tempête sanitaire». Abordant le Programme de résilience économique et sociale (Pres), porté par le fonds Force Covid-19, il a dit que c’est un ‘’traitement de choc’’ ayant permis d’éviter l’effondrement économique et social.
Dans le secteur de l’éducation, le ministre a dit avoir relevé la préoccupation des députés relative au déficit en table-bancs, évalué à 302 000 unités, de même que leur souhait de voir renforcer les budgets de l’alphabétisation de base et des cantines scolaires. Il a laissé entendre que le gouvernement mettra tout en œuvre pour leur donner satisfaction sur ces points. « Car l’Education est aussi notre priorité, pour ne pas dire notre obsession, raison pour laquelle le Gouvernement met un soin scrupuleux à mettre les enseignants dans les meilleures conditions possibles», a relevé le ministre des Finances et du budget.
TOUS LES ENGAGEMENTS PRIS A L’EGARD DES SYNDICATS HONORES
Il a rappelé que l’indemnité de logement est passée de 65 000 à 100 000 FCFA et que tous les engagements pris à l’égard des syndicats d’enseignants ont été respectés. A ce propos dira-t-il: «Rien que cette année, la mise en œuvre des protocoles d’accord nous a coûté 80,512 milliards; 248, 722 milliards depuis leur signature en 2018», a-t-il relevé. En outre, le ministre s’est résolu à ce que les fonds de dotation au profit des collectivités territoriales soient mis à la disposition de ces dernières avant fin mars 2021, à l’instar de ce qui a été fait en 2020.
Au chapitre du transport, le ministre des Finances et du budget dira: «Sans voies de transport adaptées, il ne sert à rien de produire. Si vous ne possédez pas des pistes et des routes de qualité, par exemple les récoltes du paysan vont pourrir sur place, faute de pouvoir être acheminées vers les marchés ou vers le Port ou l’Aéroport en vue de leur exportation». Quant au volet agriculture, il a souligné que le Sénégal en est «aujourd’hui à 76 509 tonnes de semences d’arachide, dont 53 707 tonnes de semences certifiées et 22 801 tonnes de semences écrémées, 9 654 tonnes de semences certifiées mises à la disposition des riziculteurs du système pluvial parle Programme national d’autosuffisance en riz. Il a rappelé par ailleurs qu’en 2012, le Sénégal ne disposait que de «6 000 tonnes de semences sélectionnées».
Concernant l’hydraulique, Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué que le pays a un taux d’accès à l’eau potable de «98,5% en milieu urbain et périurbain, ainsi que de 94,5% en milieu rural». Sur le plan de la santé, il a souligné que le gouvernement qui a déjà tiré de nombreuses leçons de la pandémie est déjà dans l’après Covid-19 même si cette crise n’est pas terminée. Au registre de la santé, il est revenu également sur l’ambition de l’Etat de faire du développement de la télémédecine l’un des axes forts de notre politique sanitaire pour les années à venir. Se voulant rassurant, il a évoqué les 14 000 kilomètres de fibre optique, dont 5 000 kilomètres linéaires détenus par l’Agence de l’informatique de l’Etat, tout en indiquant qu’ils «faciliteront grandement l’essor de la médecine digitale».
Le ministre des Finances et du budget a relevé dans la foulée que le Pse a très tôt voulu faire du numérique l’un des atouts pour le développement du Sénégal. Abdoulaye Daouda Diallo a enfin annoncé que la mise en place d’une industrie pharmaceutique nationale forte constituait l’une des objectifs prioritaires du Plan quinquennal d’investissement et de réforme pour un système de santé pérenne et résilient.