LES DEPUTES RECLAMENT DES SANCTIONS CONTRE LES AGENTS VEREUX
La question du racket et de la corruption dans la circulation routière s’est invitée à l’Assemblée nationale.

La question du racket et de la corruption dans la circulation routière s’est invitée à l’Assemblée nationale. Les députés qui ont critiqué vivement ces attitudes ont réclamé hier des sanctions contre les agents véreux.
Les députés ont d’abord relevé hier les efforts considérables consentis par l’Etat pour améliorer la prise en charge de la sécurité publique dans notre pays. Ils ont tenu également à rendre un vibrant hommage aux forces de l’ordre qui, au péril de leur vie, ont toujours accompli avec patriotisme et dévouement les missions qui leur sont assignées.
Toutefois, les députés ont décrié l’attitude de certains policiers qui assurent la régulation de la circulation dont les actes posés parfois sont de nature à ternir l’image du corps de la police nationale. Il a été dans ce sens recommandé de renforcer le dispositif de sanctions en vue de bannir de tels actes au sein de ce corps et de mettre en place des outils d’identification pour permettre aux citoyens de signaler ces types d’attitude. Répondant à cette interpellation, le ministre a soutenu que la police nationale est un grand corps composé d’hommes et de femmes de valeur qui, au péril de leur vie, s’engagent tous les jours à veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens.
Toutefois, il reconnaît que dans tous les corps, il peut arriver qu’il y ait des agents qui fassent des erreurs ou commettent des fautes dans ce cadre et que la police nationale dispose d’un arsenal de sanctions appropriées qui est en cours de révision. Ainsi, il est prévu de mettre en place un code déontologique et un code de discipline, un dispositif de caméra de surveillance ainsi que l’entrée en vigueur prochaine de la modernisation du système de recouvrement des amendes forfaitaires comme palliatif, entre autres mesures. A cela s’ajoute, dit-il la brigade prévôtale qui est présente sur le terrain pour apporter les correctifs nécessaires en proposant le cas échéant des sanctions.
Par ailleurs, les députés ont attiré l’attention du ministre de l’Intérieur sur la situation de certaines localités confrontées à la délinquance, notamment le trafic de drogue, le vol de bétail, les agressions et l’utilisation d’un produit communément dénommé « Bul Faale » qui fait des dégâts chez les jeunes dans le nord du pays. Le ministre a été aussi invité à être plus regardant sur la délivrance des autorisations des débits de boisson, notamment leur emplacement, pour éviter des conflits sociaux.
Le ministre Antoine Félix Diome de répondre que sur la question de la drogue, un travail de qualité a été fait dans ce domaine par ses services. Toutefois, il indique que pour réduire sensiblement la progression de ce phénomène, à défaut de l’éradiquer, il est impératif de créer une synergie des actions entre les forces de sécurité qui sont chargées d’interpeller les narcotrafiquants et les mettre hors d’état de nuire en demandant aux populations de collaborer en signalant ces trafiquants qui causent des dommages incommensurables. Il informe aussi que l’effectif de la police est passé 3 156 à 5 318 agents soit une augmentation de 2 162 éléments recrutés depuis 2012. A cela s’ajoute l’implantation de 25 casernes supplémentaires dans le cadre de la politique de maillage du territoire.
En définitive, à l’endroit des assistants à la sécurité de proximité (ASP), il a annoncé que son département, à la suite des instructions de Monsieur le Président, a pris des initiatives en vue d’assurer l’insertion de la totalité des agents issus de la première génération. Au nombre de 7 000 au départ, il reste 6 191 à insérer en relation avec toutes les parties prenantes qui ont déjà proposé des offres d’emplois salariés et un schéma d’insertion.