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26 juin 2025
69 NOUVEAUX CAS DONT 1 IMPORTÉ, 40 GUÉRIS ET 1 DÉCÈS
Faisant le point de la situation du jour, le directeur de la prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye renseigne qu’il a eu 33 cas contacts suivis, 1 cas importé et 35 cas communautaires.
La maladie du coronavirus a repris ses aises au Sénégal. Les cas testés positifs ont repris la courbe ascendante. Ce mercredi, 69 nouveaux cas ont été enregistrés sur un échantillon de 1001 tests positifs, soit un taux de positivité de 6,89%.
Faisant le point de la situation du jour, le directeur de la prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye renseigne qu’il a eu 33 cas contacts suivis, 1 cas importé et 35 cas communautaires.
La région de Dakar demeure toujours l’épicentre de la maladie et le quartier Maristes a, ce mercredi, obtenu le plus grand nombre de cas communautaires. Il en a eu 5. Il est suivi de Richard-Toll qui a enregistré 4 cas communautaires. Fatick, Médina, Mermoz et Point E, comptabilisent chacun, 2 cas communautaires.
Les autres cas sont localisés à la Cité Djily Mbaye, Cité Mixta, Grand-Dakar, HlM Grand Yoff, Koki, Liberté 4, Louga, Mbacké, Mbour, Ngor, Ouakam, Saint-Louis, Thiès, Yarakh et Yoff.
D’après toujours le porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale, 40 patients sont déclarés guéris mais, il y a 10 cas graves qui sont pris en charge dans les services d’urgence. Le bilan macabre s’est alourdi. Il est aujourd’hui, à cause du décès enregistré, à 341.
À ce jour, 16665 cas ont été déclarés positifs dont 15904 guéris 419 sous traitement. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les sénégalais à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.
LES CHIFFRES ALARMANTS DE LA DÉLINQUANCE AU SÉNÉGAL
L’ampleur de la délinquance évaluée au Sénégal. Au cours de l’année judiciaire 2017-2018, les tribunaux du Sénégal ont connu 210 363 dossiers,
L’ampleur de la délinquance évaluée au Sénégal. Au cours de l’année judiciaire 2017-2018, les tribunaux du Sénégal ont connu 210 363 dossiers, d’après les statistiques issues de l’enquête nationale annuelle sur les activités judiciaires réalisée par le ministère de la Justice, en collaboration avec l’Union européenne (UE).
Les affaires de drogue en tête
Ainsi, sur les 21 363 affaires pénales traitées, par les Tribunaux de grande instance (TGI), le trafic, la cession et l’usage de drogue arrivent en tête avec 4754 dossiers, suivent les infractions de vols (sauf les vols de bétail au nombre de 695), et associations de malfaiteurs, au nombre de 3526. 2166 homicides volontaires ou blessures volontaires, et mise en danger de la vie d’autrui, ont été traités. Les abus de confiance, faux et usage de faux, sont au nombre de 1946. L’escroquerie et le recel pour 1466. 1085 affaires de coups et blessures volontaires. Les délits d’outrage, de rébellion, voies de fait, menaces de morts, renvoyant à la violence ont constitué 719 affaires.
Les viols à la 9e place
Les histoires de sexe sont classées à la 9e place, avec 565 cas de viols et attentat à la pudeur avec violence. Elles sont suivies par les délits liés au foncier, avec 435 dossiers. 176 dossiers sont liés aux atteintes à la vie d’autrui, au meurtre, à l’assassinat, parricide, infanticide, et empoisonnement. 120 dossiers ont été traités pour abus sociaux, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. 87 dossiers sont relatifs à la cybercriminalité. Et 26 affaires pour traites d’êtres humains ont été jugées.
Les mineurs n’ont pas été épargnés, rapporte L’Observateur. Qui signale que 336 parmi eux ont été condamnés pour vol, association de malfaiteurs. 93 ont été reconnus coupables des délits de coups et blessures volontaires. Les infractions liées à la drogue sont au nombre de 48 cas. 38 dossiers de viol commis par des mineurs ont été recensés. Les homicides et blessures volontaires commis également par des mineurs sont au nombre de 20. 11 procédures d’homicides volontaires (meurtre et/ou assassinat) ont été traitées. Si les affaires correctionnelles sont au nombre de 82, celles criminelles commises par des enfants sont au nombre de 29 dossiers.
Dakar, 9 déc (APS) – La rencontre entre les opposants Ousmane Sonko, leader de Pastef, et Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et chef de file de la coalition Taxawu Sénégal, est largement commentée par les quotidiens reçus mercredi à l’APS.
’’Rencontre Sonko-Khalifa Sall, vers une alliance de feu ?’’, s’interroge Libération. Réponse de Barthélémy Dias, un proche de Khalifa Sall dans le journal : ‘’Ils ont choisi, ensemble, de marcher vers l’essentiel’’.
Le quotidien L’As évoque ‘’une alliance en vue’’ et titre : ‘’Khalifa aux côtés de Sonko’’. Le journal rappelle que ‘’l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, délégué permanent du Sénégal à l’Unesco, Souleymane Jules Diop, a soulevé dernièrement le débat sur un éventuel rapprochement entre l’ancien maire de Dakar et le chef de l’Etat. Selon lui, les deux hommes ont eu une rencontre secrète’’.
L’As ajoute : ‘’Des allégations démenties très vite par les proches de Khalifa Sall avant que celui-ci ne soit montré en photo par Ousmane Sonko. Cela laisse par ailleurs entrevoir une alliance imminente entre Pastef et Taxawu Sénégal’’.
Walfadjri livre ‘’ce que mijotent Sonko et Khalifa Sall’’.
’’Une élection, ça se prépare. C’est ce qu’ont compris Khalifa Sall (…) et le leader de Pastef-Les Patriotes. De sources sûres, l’objet de leur rencontre évoquée, hier, mardi, était d’engager, entre autres, la bataille pour le contrôle de Dakar, mais également les capitales régionales aux prochaines élections locales’’, rapporte Walf.
’’Les secrets de la rencontre Sonko-Khaklifa Sall’’ sont également dans la livraison de L’Observateur qui souligne qu’elle avait pour but de ‘’discuter de la stratégie à mettre en place pour obliger l’Etat à respecter le calendrier électoral’’.
Le journal relève que ‘’cette rencontre hautement politique se tient dans un contexte particulier avec la nouvelle reconfiguration de l’espace politique marqué par le ralliement du leader de Rewmi Idrissa Seck à la mouvance présidentielle’’.
En rencontrant Ousmane Sonko, Vox Populi estime que Khalifa Sall envoie un ‘’signal fort’’ au pouvoir.
’’En rendant visite à Sonko, lundi, et en s’affichant avec lui, Khalifa Sall semble +démentir+ sa +proximité+ avec Macky Sall. Mais aussi après les retrouvailles Macky-Idy, les deux opposants pourraient s’allier en perspective des prochaines élections locales’’, écrit Le Quotidien qui affiche en Une : ‘’rencontre Sonko-Khalifa, un contact barrière’’.
En politique toujours, le quotidien Enquête s’interroge sur les ralliements tous azimuts à la majorité et parle d’un ‘’jeu trouble’’ de Macky Sall.
’’En recrutant dans le camp de la majorité tous les transfuges du Parti démocratique sénégalais (PDS), Macky Sall parvient à donner corps au rêve de son ex-mentor, Abdoulaye Wade. Pendant que certains y voient une volonté de réunifier la famille libérale, d’autres estiment que c’est plutôt une volonté d’épurer ce qui reste de Wade. Ou encore une manière de sauver les meubles de son parti’’, écrit Enquête.
Sud Quotidien s’intéresse au ’’supposé’’ projet de loi d’amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall et affiche à sa Une : ‘’Macky Sall, à quitte ou double !’’. Le journal parle de ‘’jeu à quitte ou double auquel se livre le chef de l’Etat qui semble être dans une logique de rassembler la grande famille libérale. Mais à quel risque ?’’.
Le Soleil revient sur la remise, mardi, du Prix Macky Sall pour la recherche et souligne que le président de la République ’’invite les Etats africains à soutenir la recherche’’.
«JE SUIS VRAIMENT HEUREUX D’ETRE ICI»
Abdallah Sima est l’homme fort de Slavia de Prague. Auteur de 7 buts en autant de sorties, le jeune sénégalais s’intègre parfaitement sous ses nouvelles couleurs
Âgé seulement de 19 ans, Abdallah Sima commence à marquer de ses empreintes son nouveau club, Slavia Prague. Auteur de sept buts en autant de matchs, le jeune attaquant sénégalais revient sur son intégration en république Tchèque.
Abdallah Sima est l’homme fort de Slavia de Prague. Auteur de 7 buts en autant de sorties, le jeune sénégalais s’intègre parfaitement sous ses nouvelles couleurs. Performant depuis son arrivée, le joueur âgé de 19 ans revient sur son parcours en République Tchèque.
«C’est incroyable. Je suis vraiment heureux d’être ici. Les joueurs et le staff m’ont aidé pour mon intégration. Dès mes premiers jours, ils m’ont poussé à aller de l’avant et cela me fait énormément plaisir. Je suis très reconnaissant d’avoir eu cette chance et d’avoir des gens ici pour m’aider», a déclaré Abdallah sur le site officiel de son club. L’ailier droit sénégalais, passé la saison dernière par la réserve de Thonon Évian en départemental 2, a clôturé la semaine par un doublé claqué dimanche dernier lors du derby contre le Sparta Prague corrigé 3-0 sur sa pelouse.
«Nous avons eu une excellente préparation et cela a payé. Nous savions que c’était un match très important, tant en termes de compétition que pour nos fans. J’ai eu la chance de marquer et d’aider l’équipe. Nous avons fait un très bon match. C’était très important pour la confiance et la place de leader», a-t-il ajouté avant de revenir sur son doublé. «Heureusement que j’étais au bon endroit au bon moment. J’ai marqué le premier but, j’étais content. C’était mon premier match contre le Sparta, puis j’ai de nouveau marqué. Mais le plus important, ce sont les trois points. Je suis content d’avoir aidé l’équipe à gagner le match», a indiqué le jeune de 19 ans. Interpellé sur ses rapports avec Ibrahima Benjamin Traoré, l’ancien de la réserve de Thonon Évian souligne que ce dernier lui donne beaucoup de conseils. «Ibra est comme mon frère. J’écoute toujours ce qu’il me dit. On s’amuse toujours ensemble avant le match, on se consulte. Je l’écoute», a-t-il confié.
LES FEMMES VULGARISENT LA LOI CRIMINALISANT LE VIOL ET LA PEDOPHILIE
La campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, portée par le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (RESFECO), a été lancée hier à Thiès
La cellule régionale du réseau Paix et Sécurité pour les femmes de l’Espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (RESFECO) s’est retrouvée hier à Thiès, dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Une occasion pour les femmes de se braquer davantage et d’engager le combat pour la vulgarisation de la loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie.
La campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, portée par le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (RESFECO), a été lancée hier à Thiès. C’était en présence de l’autorité administrative, mais aussi des femmes des trois départements de la région de Thiès, qui se sont jointes à la délégation de la cellule régionale du Sénégal, pour réitérer le combat pour le respect de la dignité de la femme. Une occasion pour les femmes de dénoncer les violences basées sur le genre et d’engager le combat de la vulgarisation de la loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie.
Selon Julie Cissé Vice-présidente cellule régionale du RESFECO, le choix de la décentralisation de l’activité dans la région de Thiès n’est pas fortuit, car au cours de l’année 2020, elle s’est tristement fait remarquer, en vivant une année noire en matière de violences basées sur le genre avec des cas pour le moins ahurissants, qui ont créé partout un profond traumatisme. Elle poursuit : « A ce jour, nous n’osons même pas faire le décompte macabre, tellement il y a une recrudescence de ce phénomène, avec des jeunes filles froidement assassinées. »
En effet, courant mois de mars 2020, deux filles ont été atrocement tuées à Médina Fall. Il s’agit de Marième Diagne étudiante de l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Thiès, tuée à coups de couteau par son ex-copain, et Khady Diouf dont le corps sans vie avait été retrouvé entre Keur Saïb Ndoye et l’hôpital psychiatrique Dalal Xel aux environs d’une heure du matin. Pour elle, l’un des principaux effets néfastes de la pandémie du coronavirus est la montée en puissance des cas de violences basées sur le genre. C’est parce que la situation économique morose a fait que les sources de tension se sont multipliées au sein des cellules familiales.
D’après elle, il s’agit en réalité «d’un problème majeur de santé publique dans le monde entier, ainsi qu’une grave violation des droits fondamentaux. Elle est souvent inaperçue et inobservée, en partie parce qu’elle constitue encore un tabou. Au moins une femme sur trois, au niveau mondial, a été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels ou maltraitée de quelque autre manière, le plus souvent par son mari ou par un autre membre masculin de la famille. Il y a lieu d’encourager la synergie d’actions et d’aller vers une dynamique unitaire qui nous permettra de mettre fin à ce genre d’évènements malheureux.» D’où aux yeux de Mme Diago Ndiaye Présidente régionale du RESFECO, la pertinence de ces 16 jours d’activisme qui vont fidéliser, renforcer la collaboration du RESFECO avec la cellule régionale de Thiès, mais manifester aux autorités administratives un partenariat fécond, pour multiplier les chances d’atteinte des objectifs. Elle souligne par ailleurs l’importance de la vulgarisation de la loi criminalisant le viol et la pédophilie, qui a été promulguée par le Chef de l’Etat qui durcit et augmente la sévérité des peines. C’est parce qu’il y a une forte recrudescence de ces violences dont les femmes et les filles sont durement impactées.
L’objectif de ces 16 jours d’activisme est de favoriser une situation de partage, d’échanges sur les actes de violences basées sur le genre, faites aux femmes et aux filles, entre les parlementaires et les acteurs de la société civile, et décliner des pistes de solutions à ce phénomène. Il s’agit en définitive de renforcer l’engagement et la mobilisation des différents acteurs, en l’occurrence l’Etat, le parlement, la société civile, le secteur privé, les communautés, etc., pour aller dans le sens de leur éradication. C’est ainsi qu’un plaidoyer fort sera fait auprès des décideurs, pour la mobilisation des ressources financières et techniques nécessaires à la mise en œuvre de la campagne nationale de vulgarisation de la loi criminalisant les actes de viol au Sénégal. Il s’y ajoute la mise en place des structures de prise en charge holistique des victimes de ces violences.
Mbaye SAMB
UNE ALLIANCE ENTRE SONKO ET KHALIFA EN VUE
Sur sa page Facebook, Ousmane Sonko exhibe fièrement une photo le montrant avec Khalifa, tous les deux souriants
L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Délégué permanent du Sénégal à l’UNESCO, Souleymane Jules Diop a soulevé dernièrement le débat sur un éventuel rapprochement entre l’ancien maire de Dakar et le chef de l’Etat. Selon lui, les deux hommes ont eu une rencontre secrète. Des allégations démenties très vite par les proches de Khalifa Sall avant que celui-ci ne soit montré en photo par Ousmane Sonko. Ce qui laisse par ailleurs entrevoir une alliance imminente entre Pastef et Taxawu Senegaal.
Sur sa page Facebook, Ousmane Sonko exhibe fièrement une photo le montrant avec Khalifa, tous les deux souriants. Le leader de Pastef renseigne avoir tenu lundi dernier, dans la soirée, une longue, instructive et prometteuse entrevue avec Monsieur Khalifa Ababacar Sall, Président du mouvement Taxawu Senegaal. Le lieutenant de l’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, tout aussi content, partage le post du leader des patriotes. Le maire de Mermoz Sacré-Cœur va plus loin et écrit: «Sonko et Khalifa ont choisi ensemble de marcher vers l’essentiel.» Des réactions qui, à coup sûr, constituent un démenti formel face à certaines allégations faisant état d’une rencontre secrète entre Macky et Khalifa.
Joint par «L’AS», l’analyste politique Momar Diongue a indiqué clairement qu’il ne croyait pas aux propos selon lesquels il y a eu une rencontre entre le leader de Taxawu Senegaal et le chef de l’Etat. «Vu les épreuves que l’ancien maire de Dakar a traversées et le rôle que Macky Sall y a joué ; vu également qu’il a été dépouillé de tout, de son poste de maire, de son siège de député à l’Assemblée nationale, je ne crois pas qu’il fasse table rase de tout ça pour être en contact permanent avec le président Macky Sall », soutient monsieur Diongue. Il pense plutôt que la sortie de Souleymane Jules Diop est à ranger dans les manœuvres politiciennes tendant à faire croire que tous les politiciens sont pareils. Explications : «Je ne prends pas les propos de Souleymane Jules Diop comme parole d’Evangile. Je considère ça comme entrant dans une stratégie de communication. Et je suis d’autant plus fondé à le croire que quelques jours auparavant, il y a Mahmouth Saleh qui avait également fait une sortie pour dire que le président Wade serait en contact permanent avec le Président Macky Sall. Donc, ces deux discours similaires de la part de responsables de la majorité du camp présidentiel laissent entendre qu’il y a des discussions souterraines avec des gens de l’opposition. Cela peut être une manière de discréditer la classe politique dans son ensemble.» Toujours, selon Momar Diongue, avec les ralliements d’Idrissa Seck et d’Oumar Sarr, le président veut montrer qu’il a un tel contrôle de la situation qu’il parle en définitive avec l’ensemble de la classe politique.
POURQUOI SONKO DEVRAITIL S’ALLIER IMPERATIVEMENT AVEC KHALIFA SALL ?
Pour ce qui est en outre d’une possible alliance entre Sonko et Khalifa Sall, l’analyste politique estime qu’il n’est pas à exclure pour une raison bien simple. D’abord, il fait constater la proximité affichée publiquement entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias qui est un très fidèle lieutenant de l’ancien édile de la capitale. Autre chose, ajoute-t-il, c’est la séance de réconciliation entre le maire de Mermoz Sacré-Cœur et l’ancien DG de DDD, Moussa Diop. Ce qui laisse entrevoir, dit-il, qu’il y avait des contacts et que cela se poursuit au-delà de Barth auprès de Khalifa Sall. Momar Diongue estime ainsi qu’Ousmane Sonko a beau récolter 15% lors de la présidentielle, sa base politique est à Ziguinchor. Et que, précise-t-il, même s’il peut avoir des voix dans certains centres urbains et dans la diaspora, il a impérativement besoin de se joindre à Khalifa Sall et à son appareil pour faire basculer Dakar dans le juron de l’opposition. Cela se justifie, selon lui, par le fait que Pasteef n’ait pas pour le moment un leader emblématique à Dakar, quelqu’un dont Ousmane Sonko pourrait faire son porte-étendard et qui pourrait lui valoir un bon score. Revenant sur l’implication du leader des Patriotes dans la réconciliation entre Me Moussa Diop et Barthélémy Dias, le journaliste et analyste politique explique qu’en réalité, Ousmane Sonko est intervenu pour déjouer un procès qui sans doute aurait pu conduire à la condamnation de Barthélémy Dias, et éventuellement à son inéligibilité qui n’était pas à exclure dans l’affaire Moussa Diop. «C’est une façon pour Ousmane Sonko d’extraire le maire de Mermoz Sacré-Cœur d’une condamnation et d’une éventuelle inéligibilité alors qu’ils pourraient être en partenariat aux élections locales à venir. C’était également pour Me Moussa Diop une occasion de faire très mal à Macky Sall et au camp du pouvoir avec qui il a des démêlés», a conclu Momar Diongue.
L’ECOLE NE SERA JAMAIS LE LIEU DE PROPAGATION DE LA COVID-19
Interpellé par plusieurs députés sur les mesures prises pour faire face à la Covid-19 dans les écoles, surtout en cette période de hausse des contaminations, Mamadou Tall, ministre de l’Education Nationale, a rassuré les population
Interpellé lors du vote du budget de son département 0hier, mardi 8 décembre, par plusieurs députés sur les mesures prises pour faire face à la Covid-19 dans les écoles, surtout en cette période de hausse des contaminations, le ministre de l’Education Nationale a rassuré les populations.
« L’école ne sera jamais le lieu de propagation de cette maladie », a dit Mamadou Talla. Il ajoute : « quand on a voulu d’abord reprendre le 2 juin dernier, dès qu’il y a eu des cas, on a arrêté. Du 25 juin jusqu’aux examens en septembre, nous avons fait venir dans nos écoles 551000 élèves et 60000 enseignants. Les rares cas qui s’étaient posés, nous avons pu les régler sans problème ».
A en croire Mamadou Talla, « l’école est un vecteur pour conscientiser, expliquer et sensibiliser ». « L’élève qui est dans sa cour, dans son quartier, il sait que quand il est dans nos classes, des enseignants responsables le surveillent dès l’entrée dans l’établissement jusqu’à la sortie. Et c’est pour vous dire que jusqu’à présent, la méthode qui avait été utilisée pour qu’il n’y ait pas de propagation, c’est cette même méthode qu’on va utiliser pour qu’on puisse continuer nos enseignements-apprentissages dans d’excellentes conditions, pour protéger nos enfants, la famille, toute le monde au niveau du Sénégal », a fait savoir Mamadou Talla. Il promet de continuer dans cette dynamique pour avoir une année spéciale parce que, a-t-il dit, «celle-là est spéciale mais pour qu’on puisse continuer les enseignements malgré la présence de la Covid-19 ». Mamadou Talla a profité de l’occasion pour lancer un appel pour que « tous ensemble, exécutif, législatif, organisations de la société civile, parents d’élèves, élus locaux, tout soit fait pour réduire toute perturbation dans l’espace scolaire ».
Revendications des syndicats d’enseignants : Le régime indemnitaire en cours d’exploitation
A propos des revendications des enseignants, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla a fait savoir que beaucoup d’efforts ont été faits. Selon lui, c’est la question du régime indemnitaire qui reste encore à régler. « Il y a des points qu’on peut régler toute de suite comme les indemnités qui sont derrière nous ainsi que la formation diplomante. Il y en a certains qui sont en train d’être déroulés et qui ne peuvent pas finir toute suite. Par exemple, au niveau de la fonction publique, plusieurs actes sont aujourd’hui réalisés là-bas. Plus de 7000 qui sont déjà faits. Mais ça, c’est un circuit. Après la fonction publique, ça va jusqu’à la solde, jusqu’aux rappels et donc, ça met un certain temps mais nous sommes dans le processus de la réalisation de ces accords, depuis très longtemps. Il y a quand même une question qu’on n’a pas encore fini de régler, c’est le régime indemnitaire qui est complexe. Il concerne toute la fonction publique. L’étude a été faite et on est sur l’exploitation. Ça a été déréglé à un certain moment et maintenant, nous sommes en train de travailler sur ce dossier. A part celle-là, toutes les autres questions sont en cours de réalisation ou sont déjà réalisées », a expliqué Mamadou Talla. Toutefois, il a déclaré que le monitoring arrêté à cause de la Covid-19 va reprendre avec les sept syndicats les plus représentatifs. « Le Président de la République nous a instruit de reprendre le monitoring. Tous les autres ministres seront autour d’une table en face des 7 syndicats les plus représentatifs, C’est l’une des conditions pour que le dialogue puisse continuer », dixit le ministre.
Ministère de l’Education nationale : Des députés plaident pour l’augmentation du budget
Le budget du ministère de l’Education Nationale est arrêté à 597 848 738 341 F Cfa en autorisations d’engagement et à 541 211 701 304 F Cfa en crédits de paiement contre 526 270 540 817 F Cfa dans la Loi de finances initiale, soit une hausse de 14 941 160 487 F Cfa en valeur absolue. Toutefois, beaucoup de députés ont plaidé pour l’augmentation des moyens du ministère de l’Education Nationale en raison de son « importance. « J’apprécie d’abord les efforts du gouvernement parce que le budget a connu cette année une hausse de 14 milliards, ce n’est pas petit. Mais, Mr le ministre, vous avez besoin d’un budget beaucoup plus consistant parce que dans un budget de 541 milliards dont plus de 450 milliards réservés au personnel, le reste est trop insuffisant pour assurer les multiples défis qui vous attendent. Au cours des débats, chacun a demandé une dotation en tables-bancs, des constructions de lycées, de Cem etc., il faudrait augmenter ce budget pour qu’on puisse régler définitivement la question des abris provisoires », a soutenu le député Awa Guèye. Quant à Issa Sall, il pense que le ministère de l’Education n’a même pas de budget. « On aurait dû soustraire les charges de personnels de votre budget mais vous allez vous rendre compte que vous n’avez que 80 milliards. Et tout le monde vous demande des salles de classes, de construire, de faire ceci, de faire cela, mais Mr le ministre, vous n’avez que 80 milliards. Tout le reste, c’est pour le personnel », a-t-il souligné. Pour sa part, Abdou Mbacké dira : « Il ne peut rien sur un budget de 500 milliards. Le ministère des Finances doit sortir 100 milliards de F Cfa dédiés aux programmes pour pouvoir satisfaire les doléances. Avec un budget programme de 23 milliards, on ne peut pas faire des tables-bancs dans tout le Sénégal, construire des classes partout, des lycées, c’est impossible. Il faut le dire au ministre des Finances et au président pour qu’on le soutienne et qu’on puisse avoir de bons résultats dans les écoles ».
49 nouveaux établissements dont 3 lycées à Dakar, démarrage du lot 3 du programme zéro abri provisoire… Ces chantiers pour l’année 2021
49 nouveaux établissements dont 3 grands lycées à Dakar et sa banlieue, 940 salles de classe, démarrage du lot 3 des abris provisoires d’un montant de 33 milliards. Tels sont les chantiers annoncés par Mamadou Talla pour l’année 2021. Selon lui, le lot 3 du programme Zéro abri provisoire qui va démarrer en début janvier, va permettre de résorber 1528 salles de classes dans le moyen. Il s’agit ainsi de 10129 blocs administratifs, 602 blocs d’hygiène. Concernant le déficit de 330000 tables-bancs, une solution de résorption a été trouvée selon Mamadou Talla. « Nous avons déjà lancé un appel d’offre pour 253000 tables-bancs, 200 mille dans l’élémentaire, 32 mille dans le moyen et 21 mille dans le secondaire pour un coût global de 8 milliards qui est déjà inscrit en autorisations d’engagements pour le budget 2021. Il y aura encore un déficit mais on aura beaucoup moins de problèmes. En ce moment même, nous avons plus de 16 mille tables-bancs déjà confectionnés et qu’on est en train de répartir. On va continuer dans cette lancée pour résorber l’ensemble de ces tables-bancs mais je sais qu’on est appuyés aussi par les maires », a précisé le ministre. S’agissant des abris provisoires, Mamadou Talla pense que la question est très complexe. « Chaque année, vous avez 300 mille nouveaux élèves qui arrivent. Vous avez en Terminale moins de 50 mille qui partent, Il n’y a que cette année où nous avons eu 72mille admis. Si ceux qui sortent de la 6e jusqu’en Terminale ne sont que de 50 mille, alors que chaque année il y a 300 mille qui arrivent, mais il est évident que chaque année il y aura des problèmes de salles de classes et de tables-bancs », a indiqué Mr Talla. Ce qui avait nécessité le lancement du projet Zéro abri provisoire. « Ça nous a permis dans le premier lot d’arriver aujourd’hui à plus de 81%. C’était 1850 salles de classes, 1372 blocs administratifs, 724 blocs d’hygiène, 70050 mètre linéaires de mur », dit-il.
2996 nouveaux enseignants déjà affectés
Quant au déficit d’enseignants soulevé aussi par les parlementaires, Mamadou Talla a déclaré que 2996 nouveaux sortants de nos écoles ont été déjà affectés dont 1949 pour l’élémentaire. « Il faut préciser que ceux qui sont encore sortis sont des maitres. C’est l’élémentaire arabe et français. Les professeurs ne sont pas encore sortis. Nous attendons 1221 professeurs qui vont venir compléter. Ils ne sont pas encore sortis parce que dans la partie pédagogie, il faut à un certain moment que l’enseignant rencontre l’élève dans la classe. On n’a ouvert que le 12 novembre. Quand ils auront terminé, c’est 1221 nouveaux qui vont venir au niveau des professeurs. Au total, si on ajoute les professeurs, nous sommes à 5331 dans le préscolaire, 5689 dans l’élémentaire, 21000 dans le moyen et 17500 dans le secondaire et 4219 au niveau de l’ensemble des structures administratives», a tenu à préciser Mamadou Talla.
LE SENEGAL DEFIE LE MALI EN FINALE…
Victorieux face à la Guinée, l’équipe nationale U18 masculine s’est qualifiée par la même occasion et pour la deuxième fois d’affilée à prochaine coupe du monde U19 qui se disputera du 3 au 11 juillet 2021 en Finlande.
L’équipe nationale U18 masculine est qualifiée pour la deuxième fois d’affilée à prochaine coupe du monde U19 qui se disputera du 3 au 11 juillet 2021 en Finlande. Victorieux hier, mardi 8 décembre, de la demi-finale face à la Guinée, les Lionceaux décrochent l’un des deux places qualificatives et se projettent vers la conquête du titre africain. Le Sénégal affronte en finale le Mali qui lui avait ravi la vedette en finale, lors de la dernière édition de 2018 à Bamako.
Victorieux hier, mardi 8 décembre, de la demi-finale face à la Guinée, sur un score étriquée, l’équipe nationale U18 masculine s’est qualifiée par la même occasion et pour la deuxième fois d’affilée à prochaine coupe du monde U19 qui se disputera du 3 au 11 juillet 2021 en Finlande.
Pourtant, d’entrée, les Lionceaux ont bafouillé leur jeu. Une entame approximative qui a permis aux Guinéens d’enlever d’autorité le premier acte de jeu (9-18). Les poulains de Madiéye Fall vont cependant, se ressaisir dans le deuxième quart temps et vont s’appuyer sur une bonne défense pour recoller au score. Ils parviennent à rester au contact de l’équipe guinéenne et accuser un handicap de trois points la pause. Lors du 3e quart temps, les Lionceaux ont retrouvé l’adresse et ont réussi à faire douter la Guinée (20-23).
Au retour, les Lionceaux maintiennent la pression. L’adresse de Pierre Séne sur les tirs primés aura un écho favorable au tableau d’affichage puisque le Sénégal prend l’avantage (35- 30, 8e) et va finalement porter son avance à +5 (35-30). Les Lionceaux maintiennent le cap à l’entame du quatrième quart temps. Présent sous la raquette, Ibou Dianko Badji met son équipe sur le bon temps grâce sa bonne adresse.
Le Sénégal conforte son avance et se stabilise à dix points. Le tour était joué pour les Lionceaux. Ils terminent en force en scellant la partie avec 13 poins d’écart (52-39). Ce précieux succès leur permettra d’empocher le premier ticket pour le Mondial. Le Sénégal a été rejoint en finale par l’équipe du Mali qui a créé la surprise dans la seconde demi- finale. Après trois défaites, les Aiglons ont écarté l’Egypte, pays organisateur (70-79). La finale SénégalMali est prévue ce mercredi. Ce sera le remake de la finale de 2018 remportée à domicile par le Mali.
…LES LIONCELLES ARRACHENT UN SUCCES MAIS RESTENT A QUAI
Pour leurs homologues féminins, qui faisaient leur retour après 8 ans d’absence, l’aventure s’est terminée lors de leur dernier match à l’Afrobasket. Dans l’obligation de gagner de plus de 7 points face à l’Egypte, les Lioncelles ont sorti les crocs pour arracher l’égalisation dans les ultimes secondes du temps réglementaire (61-61) et finalement s’imposer au bout de la prolongation (67-64). Un succès qui permet aux coéquipières de Victorine Thiaw, de Néné Awa Ndiaye et autre Fanta Gassama de sauver l’honneur mais insuffisant pour décrocher une place pour le Mondial U19 de 2021. L’Egypte quant elle va défier en finale le Mali, tenant du titre.
C’EST L’IMPUNITÉ QUI FAVORISE LA RÉSISTANCE À LA CORRUPTION AU SÉNÉGAL
Elimane Haby Kane, président de Legs Africa, livre une analyse sans complaisance de ce mal qui gangrène le développement du pays, tout en appelant les pouvoirs publics à réguler
Elimane Haby Kane, président du Think Tank Leadership, éthique, gouvernance et stratégies pour l’Afrique (Legs Africa) est formel : « c’est l’impunité qui favorise la résistance à la corruption dans ce pays. Parce que les malfrats sont laissés à leur liberté sans aucune sanction conséquente à la hauteur du délit commis ». Interpellé par Sud Quotidien sur la lutte contre la corruption au Sénégal, à la veille de la célébration, ce mercredi 9 décembre, de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, il livre une analyse sans complaisance de ce mal qui gangrène le développement du pays, tout en appelant les pouvoirs publics à réguler.
Le président du Think Tank Leadership, éthique, gouvernance et stratégies pour l’Afrique (Legs Africa) Elimane Haby Kane, entrevoit dans le vœu pieux des pouvoirs publics de lutte contre la corruption à travers l’impressionnant arsenal juridique et institutionnel une désinvolture par l’absence de sanction. Malgré les mécanismes entrepris depuis les années 90, renforcés en 2000 au plan international et surtout l’accélération des réformes juridiques au Sénégal entre 2002 et 2003 pour lutter contre la corruption, il n’en demeure pas que «ce cadre juridique et institutionnel, bien fourni, reste inefficace», constate M. Kane pour le déplorer.
Selon lui : «La corruption est plus qu’un fléau encore présent et persistant au Sénégal». Et ce, malgré «l’arsenal impressionnant en matière d’institutions de lutte contre la corruption, la concussion et autre délits connexes». Toutefois, clame-t-il pour s’en désoler: «C’est l’inefficacité de ce cadre juridictionnel et institutionnel, bien qu’il soit fourni». Et ce, malgré des réformes qui ont renforcé certains organes notamment l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) qui remplace la Commission national de lutte la corruption, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), «ils (organes) sont encore très inefficaces». Parce que l’action de contrôle de trace de la corruption ne va pas jusqu’au bout de la sanction. Et c’est «le maillon faible manquant au niveau de la sanction qui pêche», pointe-t-il du doigt. Parce que les organes, poursuit-il, «font leur travail en menant des enquêtes qui permettent d’identifier, de documenter des faits». Malheureusement, selon lui: «Il y a l’impunité qui caractérise tout ceci. Et donc, c’est l’impunité particulièrement qui favorise la résistance à la corruption dans ce pays parce que les malfrats sont laissés à leur liberté sans aucune sanction conséquente à la hauteur du délit commis».
La petite corruption gangrène le pays
Diagnostiquant la profondeur du mal, M. Kane évoque l’aspect sociologique qui, pour lui, ne cesse de prendre de l’ampleur. «La petite corruption a gangréné le pays et maintenant c’est presque devenu un système. Et c’est ceux qui résistent à la corruption qui sont marginalisés dans ce pays. Ce qui est alors dramatique. Et donc, ce qui veut dire que le phénomène prend de l’ampleur et est en train de se cristalliser. Et ceci est dangereux pour ce pays», alerte-t-il. Dans son cri de cœur, il appelle à la citoyenneté pour contrecarrer cette pratique malsaine en ces mots: «Il faut renforcer l’éducation à la citoyenneté, au patriotisme, au civisme, à la diffusion de valeurs qui puissent permettre aux citoyens de développer de bons comportements par rapport à la corruption», relève-t-il. Il ajoutera : « Il faut le faire de manière populaire parce que c’est à ce niveau que les défis sont énormes pour être relevés. L’éducation par l’exemple est aussi quelque chose d’important, voire essentiel dans nos familles et nos sociétés jusqu’au niveau supérieur, notamment au niveau des acteurs populaires visibles, s’il n’y a pas d’exemplarité, c’est peine perdue».
Les pouvoirs exécutif et judiciaire appelés à réguler
A en croire M. Kane, le président de la République qui concentre les pouvoirs entre ses mains et la justice doivent jouer leur partition pour combattre efficacement la corruption et autres actes de nature. Pour lui : «Si à ces deux niveaux là (président de la République, la justice), l’autorité est ferme et irréprochable en sanctionnant les coupables, je pense sincèrement qu’on arrivera à y mettre fin». Contre ce mal de société qui prend de l’ampleur et qui martyrise indubitablement l’économie nationale, il y a urgence à faire face avec plus d’engagements et de détermination. Ce, en dotant les organes de contrôle de plus de ressources humaines et financières leur permettant de mener des enquêtes pour un travail de qualité. Faute de quoi, c’est l’Etat qui perd en termes de mobilisation des recettes mais également de mauvaise qualité de service dans la construction d’infrastructures. M. Kane ajoutera pour conclure: «Les rapports doivent valoir puisqu’ils ont été réalisés avec les moyens du contribuable. A défaut, c’est une double perte (ressources humaines et ressources financières)».
LUTTE CONTRE LA CORRUPTON, LE SENEGAL TRAINE TOUJOURS LES PIEDS
A l’occasion de la célébration, ce mercredi 9 décembre, de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, Sud Quotidien fait la radioscopie du mal
Véritable défi pour tout pays aspirant à l’émergence, la lutte contre la corruption est en passe d’être submergée par la récurrence des actes délictueux qui continuent de gangréner notre économie (au niveau des entreprises, dans la gestion des structures publiques comme dans les pratiques quotidiennes d’interactions économiques). Malgré l’impressionnant arsenal juridique et institutionnel mis en place par l’Etat pour lutter contre la corruption, à l’instar de comités de contrôle et de veille contre l’Ofnac ou même la très «politique» Crei, le Sénégal traine toujours les pieds. Comme l’atteste le classement de l’Indice de perception de la corruption 2019 de Transparency international (Ti) qui montre à suffisance que notre pays n’a pas encore quitté la zone rouge. Une zone rouge qu’il peine à franchir puisqu’il conserve le même score dans le classement de l’indice, en l’occurrence 45/100, depuis quatre années. A l’occasion de la célébration, ce mercredi 9 décembre, de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, Sud Quotidien fait la radioscopie du mal.
Ce mercredi 9 décembre est célébré la Journée mondiale de lutte contre la corruption. Comme chaque année, les Nations Unies ont dégagé un thème autour duquel l’accent sera mis pour sensibiliser l’opinion internationale dans le combat contre ce fléau. Cette année, marquée par la crise mondiale de la pandémie du coronavirus, le thème porte sur « Rétablir avec intégrité et responsabilité».
Le Sénégal, à l’instar de beaucoup de pays africains a ratifié la plupart des instruments juridiques internationaux de lutte contre la corruption dans le cadre de l’Uemoa, de la Cedeao, de l’Union Africaine et du système des Nations Unies. C’est dans ce contexte que l’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac) a été créé en 2012. La création de l’Ofnac répond ainsi, à la recommandation de la Convention des Nations unies contre la corruption qui demande aux Etats membres de créer un ou des organismes indépendants de lutte contre la corruption.
Ainsi, l’Ofnac analyse et met à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée.
L’Ofnac peut recevoir également les réclamations, plaintes et dénonciations, diligenter des enquêtes, des investigations, audits et vérifications. Il publie un rapport annuel à l’attention des citoyens. La déclaration de patrimoine étant un élément du dispositif de prévention de la corruption, l’Ofnac a aussi pour mission de recevoir les déclarations de patrimoine des personnes assujetties et de vérifier la véracité des dépositions. Seul hic : l’Ofnac a vu la plupart de ses rapports indexant la gestion de certains pontes du régime et de l’Apr mis au frigo par le président de la République. Comme le soulignait le 23 février 2020 l’ancien porte-parole de l’institution, Mody Niang. «Il y a 20 rapports qui ont été déposés sur la table du procureur, mais jusqu’à présent, il n’y a aucune suite», déplorait-il, tout en indexant Macky Sall, lui-même. L’inspecteur de l’enseignement à la retraite relevait à titre d’argumentaire : «c’est lui-même qui avait dit : si je n’avais pas posé mon coude sur certains dossiers. J’aurais mis beaucoup de gens en prison».
Les déboires de Nafy Ngom Keita, ancienne patronne de l’Ofnac, pratiquement défenestrée pour avoir voulu mettre le turbo sur le suivi judiciaire des rapports de son institution, sont encore là pour rappeler à quel point le fossé est encore béant entre les intentions de lutte contre la corruption et les actes concrets. Dans cette dynamique aussi, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a été réactivée en 2012. Elle a eu pour but de réprimer l’accumulation de richesses exorbitantes, sans commune mesure avec leurs revenus légaux de la part de certains fonctionnaires et dignitaires du régime du président Abdoulaye Wade.
Dans la même foulée, elle se fixait aussi pour but insidieusement de promouvoir la reddition des comptes, la bonne gouvernance et… la lutte contre la corruption et la concussion. La réactivation de la Crei fut toutefois un coup d’épée dans l’eau. Lors d’une conférence de presse en juillet 2012, les magistrats instructeurs de la Crei avaient présenté une liste de 25 personnalités de l’ex-régime ciblées dans le cadre de ce qui deviendra plus tard la traque des biens mal acquis.
Après moult rebondissements, seul Karim Wade fut poursuivi et condamné, parmi ces pontes ciblés de l’ancien régime libéral dont Ousmane Ngom, ancien ministre de l’intérieur, Samuel Sarr, ancien ministre de l’Energie, Oumar Sarr, ancien ministre de l’Habitat, aujourd’hui ministre sous Macky Sall, et autres Madické Niang, ancien ministre des Affaires étrangères, et Abdoulaye Baldé, ministre et maire de Ziguinchor. L’impression d’une justice sélective et de règlement de comptes politiques avait fini de prendre le pas sur la traque des biens mal acquis, la reddition des comptes, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Dans la zone rouge depuis 2016
Malgré tous les instruments juridiques mis en place, la corruption peine encore à reculer au Sénégal. L’affaire Pétrotim fut, à titre d’exemple, un cas manifeste, démontrant à quel point la corruption semble toujours de mise dans notre pays. En plus, l’attribution tendancieuse de certains marchés publics ou la forte présence au Sénégal de sociétés citées ou sanctionnées pour des actes de corruption, montrent à suffisance qu’il reste du chemin à faire.
En effet, selon le classement de l’Indice de perception de la corruption 2019 de Transparency international (Ti), le Sénégal n’a pas toujours pas quitté la zone rouge. Il conserve le même score, 45/100, quatre années de suite. Depuis quatre ans, cette zone rouge est ainsi restée infranchissable pour notre pays.