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1 juillet 2025
NDIASSANE S’ANIME PEU À PEU À LA VEILLE DE SON GAMOU
La cité religieuse de Ndiassane s’anime peu à peu à la veille de son Gamou, avec l’arrivée de disciples, de vendeurs et d’acteurs divers, venus de différentes parties du pays et de l’étranger.
Ndiassane, 5 nov (APS) - La cité religieuse de Ndiassane s’anime peu à peu à la veille de son Gamou, avec l’arrivée de disciples, de vendeurs et d’acteurs divers, venus de différentes parties du pays et de l’étranger.
Les commerces s’installent ça-et-là, et des vendeurs à la criée rivalisent déjà d’ardeur, pour attirer la clientèle, dans un tintamarre indescriptible.
Des camions déchargent divers produits venus de pays voisins. Çà et là des fruits secs, des articles décoratifs, des encensoirs, des écuelles.
Au marché malien non encore entièrement occupé, les clients négocient déjà des tissus. Les marchands ambulants sont aussi dans la mêlée.
A la résidence du khalife, les entrées sont filtrées, avec un dispositif sanitaire sécurité bien en place. Les disciples arrivent par groupes pour renouveler leur allégeance à leur responsable religieux.
Cette année, vu le contexte de pandémie dans lequel se tient cette manifestation, ‘’le focus a été mis sur la santé’’, a dit Elhadji Mouhamed Kounta.
Le comité d’organisation a ‘’très tôt pris les devants, dès l’annonce de la tenue du Gamou par le khalife’’, en mettant en place un comité local de santé.
Il est accompagné en cela par le ministère de la Santé, la région médicale et le district sanitaire de Tivaouane.
Grâce à ce dispositif, tous les acteurs et agents de santé communautaires ont été sensibilisés, a-t-il dit. Il admet toutefois la nécessité d’adapter cette stratégie aux ressortissants étrangers, venus assister à cet évènement religieux.
Le thème de l’édition 2020 du Gamou de Ndiassane porte justement sur ‘’Pandémie : conséquences et perspectives dans la pensée kountiyou : l’exemple de Cheikh Bou Mouhamed Kounta’’.
Une cérémonie officielle restreinte est prévue jeudi dans l’après-midi à la résidence du khalife, selon le chronogramme de l’évènement.
KEEMTAAN GI - NAY METTI*
Elle n’a même pas encore fait sa passation de service et voilà qu’on lui chercherait des poux. Chiche, alors ! Des rumeurs sont en tout cas déjà savamment distillées pour la peindre en prévaricatrice de nos maigres ressources. Histoire de «tuer » un adversaire qui gênerait ou pourrait obstruer des chemins ? Est-ce une façon de lui mettre la bride, la tenir à carreau afin qu’elle ne déploie pas ses ailes ? Dix mois de présence à la tête d’une institution qu’elle a redynamisée alors que, jadis, elle était jadis amorphe. Et voilà qu’au moment où elle doit passer le relais à un autre qui exigeait la dissolution de cette même institution, on lui sort une accusation de mauvaise gestion. Ah, les rustres, aucune galanterie ! Plutôt que des fleurs, on balance des peaux de bananes sous les pieds de la seule femme qui figure dans la charrette de la semaine dernière. si c’est pour s‘enrichir n’avait-elle pas toute la latitude de le faire dans d’autres stations comme quand elle coiffait tous les ministères ? La vérité c’est que Mimi touré s’est enrichie légalement dans le système des Nations unies, bien avant de rentrer au Sénégal ! Et puis, elle n’a jamais fait partie de ces mecs et dames du genre de ce vilain « kàccoor » à se bousculer dans les « Rap’s » et « Ndiag’s ». La façon par laquelle ils s’y prennent pour tenter d’abattre celle qui s’est battue pour le triomphe du Chef, nous parait bête et méchante. Mais coriace comme elle est, sûre d’elle- même, libre et debout comme un soldat, elle a vite fait de tracer la ligne à ne pas franchir par ses adversaires. Prête à se battre pour son honneur. Cette Mimi-là, que l’on voyait prête à laisser passer l’orage, est dans des dispositions de guerroyer et vendre chèrement sa peau. sa missive d’hier sur sa page Facebook, plutôt que d’être celle d’une personne sur la défensive, est une déclaration de guerre. Qui s’y frotte, s’y pique ! Croyez nous, le combat pourrait être ensanglanté. Et sans être de la confraternité des « dëm », on adore. Nay Metti* ! (Que ça saigne !) on va panser les blessures… Kaccoor Bi
A NOS LECTEURS
Vous avez été nombreux à prendre d’assaut les kiosques de journaux où à harceler les vendeurs à la criée pour réclamer votre édition du « témoin » d’hier. Les pauvres gérants de kiosques ou vendeurs ont eu du mal à vous convaincre que notre journal n’était pas sorti puisque, tout simplement, vous avez entendu dans les revues de presse développer les titres du « témoin ». hélas, votre quotidien préféré n’est en effet pas sorti à cause d’une panne de notre imprimerie. une panne survenue alors que les Pdf de notre édition du jour avaient déjà été envoyés aux « revueurs de presse ». d’où la confusion notée hier. toutes nos excuses pour vous avoir fait faux bond, très chers lecteurs ! Mais c’était indépendant de notre volonté…
INTERDICTION DU TELETHON DE BARTH PAR LE CRNA… SONKO TAILLE BABACAR DIAGNE
Le leader des « Patriotes » Ousmane Sonko n’a pas trouvé normale l’interdiction du téléthon que devait organiser le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, en soutien aux déguerpis de la cité terme sud de Ouakam. C’est ce qu’il a fait savoir hier, lors de la conférence de presse organisée par l’initiateur du téléthon, le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias. Selon le président du Pastef, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel devait même encourager un tel acte social pour permettre à des anciens militaires qui ont servi le peuple et ont défendu des pays pour le maintien de la paix, d’avoir un toit. « Ce téléthon avait été interdit sur aucune base par les pouvoirs publics. Je pense qu’on ne devait pas le leur interdire. il n’y aucun franc destiné à leurs poches. ils l’ont fait pour venir en aide à des sénégalais. Ceux qui leur ont interdit d’organiser ce téléthon devaient être les premiers sur ce chemin », a dit le leader de Pastef en parlant du président du Cnra.
BARTH RAILLE IDY
Toujours lors de cette conférence de presse que le maire socialiste a organisée pour demander un soutien de la population pour les anciens militaires déguerpis de terme sud, Barth n’a pas manqué d’ironiser sur l’entrée du leader de Rewmi dans l’attelage gouvernemental de Macky. Les journalistes lui ayant posé une question relative à cette entrée, alors qu’il avait précisé que la rencontre était pour appeler les sénégalais au téléthon, le teigneux Barth en a profité pour flinguer idy. « Lan nguen beug niou wax wa cogne ba ? », dit-il ironiquement. Un terme qui est à la mode surtout sur les réseaux sociaux depuis quelque temps. Et qui signifie tout simplement : que voulez-vous qu’on dise aux voisins du coin ? Autrement dit, comment peut-on leur expliquer ce « « gathié » !
COUD MAGUETTE SENE REMPLACE ABDOULAYE SAYDOU SOW
Pour trouver un remplaçant à l’ancien directeur du Coud, Abdoulaye Saydou Sow, promu ministre de l’urbanisme, le président de la République n’est pas allé chercher loin. il a jeté son dévolu sur Maguette Sène, qui était jusque-là le directeur du Matériel et du transit administratif au ministère des Finances, et maire de la commune de Malicounda dans le département de Mbour. une façon de consoler le département de Mbour surtout après la non reconduction de l’ancien ministre des transports et responsable local du parti présidentiel, Me Oumar Youm.
NOMINATION ME MOUSSA BOCAR THIAM NOMME AGENT JUDICIAIRE DE L’ETAT
Les dissidents du Parti socialiste sont décidément à la fête ! après Me aïssata tall sall, qui avait « osé » rallier le parti présidentiel et promue ministre des affaires étrangères dans le nouveau gouvernement, c’est au tour de l’ancien porte-parole du Parti socialiste, Me Moussa Bocar Thiam, d’avoir été nommé hier agent Judiciaire de l’Etat. il remplace à ce poste stratégique le magistrat Félix Antoine Diomme qui a rejoint le Gouvernement comme ministre de l’intérieur. Me Moussa Bocar Thiam obtient la récompense de sa transhumance vers les praires marron-beige de Macky sall. Le maire de Ourossogui avait quitté avec fracas le Ps en avril 2019. au cours d’une conférence de presse à la Maison de la Presse à cette époque, il disait qu’ «il est temps pour ma personne de prendre conscience des limites de la volonté du Ps d’opter pour une dynamique conquérante. Je déclare solennellement m’être retiré du Parti socialiste». il avait saisi cette occasion pour cogner sur le défunt secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng. Selon lui, la façon de ce dernier de gérer le Parti socialiste était plus que regrettable. a l’en croire, Ousmane Tanor Dieng aurait raté l’occasion de relancer ce parti en créant cette envie de remobilisation des troupes. La reconduction de Mme aminata Mbengue Ndiaye et serigne Mbaye Thiam dans le gouvernement «est à la fois inopportune et sans intérêt pour le Parti socialiste, dont la reconquête du pouvoir devrait être le sacerdoce» avait dénoncé Me Moussa Bocar Thiam. il avait affiché la disponibilité de travailler avec le chef de l’Etat. il vient d’être récompensé de sa transhumance. si l’on comprend bien le président Macky sall entend affaiblir son allié socialiste en promouvant à de hautes responsabilités tous ceux qui le quittent pour adhérer à l’aPR. Qu’importe leur poids politique, l’essentiel est qu’ils rejoignent l’aPR. ainsi, Me Aïssata tall sall qui ne pesait pas 5 % du Ps obtient un ministère de souveraineté tandis que le Ps pris dans son ensemble ne bénéficie que deux ministères de seconde zone. Et maintenant, l’agence judiciaire de l’Etat pour le transhumant Me Moussa Bocar Thiam ! De quoi créer chez les socialistes des vocations d’aller voir ailleurs, plus précisément dans des prairies marron-beige…
DOUDOU KA A LA TETE DE LA SOCIETE DE L’AEROPORT INTERNATIONAL BLAISE DIAGNE…
Doudou ka quitte le Fongip pour la direction générale de la société « aéroport international Blaise Diagne (aiBd sa). il a été nommé hier à ce poste en Conseil des ministres en remplacement de l’ingénieur polytechnicien Abdoulaye Mbodj. L’ingénieur des Ponts et Chaussées, Expert en financements dirigeait le Fongip depuis 2013 date à laquelle il a été nommé comme le premier patron de cet instrument financier créé en même temps que le Fonsis par le président de la République. durant ces 7 ans, ce natif de Ziguinchor n’a pas dormi au Fongip puisqu’il a pu mobiliser plus de 60 milliards de financement pour 6000 très petites et moyennes entreprises et GiE à travers le sénégal, dans toutes les régions et les 45 départements du pays. En outre, pour les sénégalais de l’Extérieur, il a su mettre en place un mécanisme à travers un fonds propre de garantie pour les investissements des sénégalais de l’extérieur. Ce qui a permis d’accompagner plus de 35 sénégalais de l’extérieur à mettre en place des projets stratégiques d’un montant de 4 milliards. …
ET THERESE FAYE DIOUF ADMINISTRATEUR GENERAL DU FONGIP
Parmi les mesures individuelles d’hier, la nomination qui ne colle pas, c’est celle de thérèse Faye diouf comme administrateur général du Fonds de Garantie des investissements prioritaires (Fongip). L’ancienne patronne de la case des tout-petits, titulaire d’un petit master de l’ucad, remplace… un ingénieur des Ponts et Chaussées. Certes sur le terrain de l’engagement politique, la bonne dame était au début de l’aventure de Macky sall en tant que responsable des étudiants puis des jeunesses de l’apr. Mais voilà, on a beau être indulgents mais on ne voit pas comment la maire de diarrère, dans le Fatick, diplômée en sociologie de l’université de dakar, peut diriger un établissement que l’on peut assimiler à une banque. Franchement, elle est très loin d’avoir le profil requis pour diriger un établissement comme le Fongip. sauf si, évidemment, on veut mener ce Fonds à la faillite. Qu’en pense la Commission bancaire ? autre personne rendue heureuse par la signature du président Macky sall : l’enseignant-chercheur oumar Ndoye, qui a été nommé hier Président du Conseil d’administration du Fonds de Garantie des investissements prioritaires (FoNGiP). Lui aussi a-t-il des notions dans le domaine bancaire ? Le témoin n’en sait rien !
LA SALLE DE SIMULATEUR D’HELICOPTERE DE L’ARMEE BAPTISEE AU NOM DU «CAPITAINE MAMADOU SEYE»
dans son édition du 27 octobre dernier, « Le témoin » quotidien avait annoncé la disparition brutale du capitaine Mamadou sèye alias « seya », ancien commandant de bord de l’hélicoptère présidentiel sous Me abdoulaye Wade, puis de son successeur Macky sall. Notre vibrant hommage rendu à seya avait été qualifié d’émouvant au point de faire couler les larmes de tous ceux qui le connaissaient. Cette fois-ci, c’est au tour de l’armée sénégalaise d’exprimer sa reconnaissance au défunt en baptisant la salle de simulateur de mission hélicoptère au nom de feu capitaine Mamadou sèye. La cérémonie de baptême a eu lieu hier, mardi, à la base aérienne de thiès. Elle a été présidée par le général de brigade aérienne Joseph Mamadou diop, chef d’état-major de l’armée de l’air, récemment nommé Cempart. Plusieurs autorités civiles et militaires ont rehaussé la cérémonie de leur présence. sans oublier les membres de la famille du défunt qui se sont massivement déplacés pour effectuer un pèlerinage dans cette salle « capitaine Mamadou seye ». un valeureux parrain qui a marqué les airs et les espaces de son époque.
Makhtar Cissé passe le témoin aujourd’hui
Les nouveaux ministres ont pris part hier à la réunion hebdomadaire de conseil des ministres avant même de prendre fonction. Mais ils ne vont pas tarder à prendre service. Puisque les cérémonies de passation de services commencent aujourd’hui. L’ex ministre du Pétrole et de l’Energie, Makhtar Cissé, va passer le témoin à sa remplaçante Sophie Gladima Siby. La cérémonie de passation de service qui sera sans folklore se tient aujourd’hui dans l’après-midi.
Seuls 78 malades de covid-19 sous traitement
Le coronavirus circule de moins en moins au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, dans son bilan du jour de la pandémie, fait étatde10nouvelles infections à la covid-19 sur 769 tests réalisés, soit un taux de positivité de 1,30%. Il s’agit de 05 cas contacts et 05 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont ainsi recensés : 01 cas à Dakar Plateau, 01 cas à Mbao, 01 cas à Liberté-6 et 01 cas au Point-E. Aucun cas importé n’a été enregistré ainsi que de décès. Actuellement 04 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Le ministère de la Santé a déclaré 96 malades guéris de la covid-19. A ce jour, le Sénégal a enregistré 15 650 cas positifs dont 15 245 guéris, 326 décès et 78 malades sous traitement.
Rewmi prend acte de son exclusion du FNR
Cela va de soi. La migration du président de Rewmi, Idrissa Seck, à la mouvance présidentielle entraîne d’office l’exclusion de son parti des différentes entités de l’opposition. Rewmi, par la voix de son porte-parole Daouda Ba, prend acte de l’exclusion du parti du Front national de résistance (FNR).Toutefois, il réplique au coordonnateur du Front : «Nos options, même divergentes, devront toutes concourir à l’intérêt de notre pays.».
Un magistrat relativise le phénomène migratoire
Le procureur général près la Cour d’appel de Saint-Louis, Mandiaye Niang, a souligné la nécessité de mieux appréhender le phénomène de l’émigration irrégulière afin d’identifier et différencier les simples candidats au départ et les bandes organisées. Selon lui, le trafic de migrants est une infraction punie par la loi mais aujourd’hui, ce qu’il faut retenir, c’est de voir si on doit regarder ce phénomène comme criminel ou essayer de mieux le comprendre en essayant de savoir si tous ceux qui sont dans ce trafic sont réellement en bande organisée, afin de mieux l’appréhender. Le procureur général près la Cour d’appel de Saint-Louis a expliqué qu’il y a beaucoup d’aspects du phénomène à comprendre s’agissant des jeunes candidats au voyage, lesquels ne sont pas forcément des criminels ou des délinquants aux yeux de la loi. A l’en croire, il s’agit de jeunes en détresse, étant parfois les seuls à faire l’objet d’arrestations quand le voyage tourne mal, a-t-il rappelé, ajoutant que ces jeunes se retrouvent en garde à vue dans les commissariats. Mandiaye Niang a également noté, selon l’APS, qu’à la suite de leur interpellation, ces jeunes sont relâchés, certains d’entre-deux transférés souvent dans les hôpitaux, d’où l’intérêt pour les professionnels de la justice de bien comprendre ce phénomène. Le magistrat intervenait à l’ouverture d’un atelier consacré à la prise en charge judicaire du trafic des migrants.
Doudou Ka se contente de l’AIBD
A défaut de grive, on se contente de merles. Doudou Kâ le désormais ex l’ex-Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP) est parachuté à la tête de l’aéroport international Blaise Diagne. Le responsable de l’alliance pour la République (Apr) à Ziguinchor est nommé Directeur général de la Société «Aéroport International Blaise Diagne». Il remplace Abdoulaye Mbodji. Il devra se battre pour endiguer la percée de Rewmi qui risque de remporter les locales dans toute cette partie du sud.
Le maire de Malicounda pour juguler le départ de Youm
Plusieurs noms étaient annoncés pour remplacer Abdoulaye Sow à la direction du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (COUD). Finalement, l’administrateur civil Maguette Sène a hérité du poste. Le maire de Malicounda et non moins Directeur du Matériel et du Transit administratif de l'Etat (DMTA) va désormais s’occuper des Œuvres sociales des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop. Il remplace Abdoulaye Sow qui a été crédité d’un excellent travail. Maguette Sène aura la lourde tâche de juguler une défection éventuelle de Oumar Youm.
Moussa Bocar Thiam devient l’Agent Judicaire de l’Etat
Le départ de Me Moussa Bocar Thiam du Parti socialiste pour rejoindre le parti présidentiel a été payant. Le président Macky Sall a promu le maire de Ourossogui au poste d’agent judiciaire de l’Etat. Me Moussa Bocar THIAM, qui devient maintenant l’avocat de l’Etat du Sénégal, remplace à ce poste le magistrat Antoine Félix Abdoulaye Diome qui est promu à son tour ministre de l’Intérieur. Pour rappel, Me Thiam avait vertement critiqué le maintien des socialistes Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye dans le gouvernement installé après la présidentielle. Leporte-parole adjoint avait démissionné parce que le parti n’offre «aucune perspective aux cadres ou leaders politiques de servir leur pays», avait-il dit.
Barth et Guy Marius contournent le Cnra
Barthelemy Dias et Guy Marius Sagna ont contourné le conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) qui a interdit leur téléthon pour trouver un toit aux 79 familles expulsées en septembre dernier de Terme Sud. Barthélémy Dias, Guy Marius Sagna et Sonko ont tenu un point de presse conjoint hier, au Centre socioculturel de Sacré-Cœur où sont logées ces familles de militaires, pour annoncer le lancement d’un site internet. Ceci, dans le but de permettre aux personnes de bonne volonté d’apporter leurs contributions afin que ces 79 familles aient des maisons. En attendant l’autorisation du téléthon, Barthelemy Dias et compagnie vont collecter des fonds à travers le site.
Sonko tacle le Cnra
Restons au point de presse pour dire que pour maximiser les contributions, Barthélémy Dias et ses amis s’en sont ouverts au député Ousmane Sonko pour qu’il associe son image à la recherche de fonds. Face aux nombreux journalistes qui voulaient lui arracher un mot sur le remaniement ministériel marqué par l’entrée d’opposants dans le gouvernement, le leader du Pastef a tenu à préciser qu’il avait accepté de participer à cette initiative dans un cadre hautement social. Mais aussi en invocation des valeurs les plus sacrées et culturelles qui renvoient à la solidarité et à l’entraide. Il a, à cet effet, invité les Sénégalais d’ici et de la diaspora et de toutes obédiences à aider ces familles à sortir de cette «tragédie». Le leader de Pastef a dénoncé la décision de Babacar Diagne d’interdire le téléthon qui n’est fondé sur aucune base légale.
Rejet de la liberté provisoire dans l’affaire Boffa Bayotte
Les 25 personnes détenues dans le cadre de la tuerie de Boffa Bayotte vont devoir garder leur mal en patience en prison. Puisque la énième requête introduite par leurs avocats pour l’obtention d’une liberté provisoire a été rejetée par le juge d'instruction près le Tribunal de Grande instance de Ziguinchor. Me Clédor Ciré Ly est loin de se décourager. Il va continuer d’introduire des requêtes pour sortir ses clients de la prison. Depuis leurs arrestations, l’avocat clame l’innocence de ses clients qui avaient accusé les gendarmes de torture.
Des agents des Eaux et Forêts passent leur 10e nuit à la belle étoile
Les sortants du Centre National de Formation des Techniciens des Eaux et Forêts, des Chasses et des Parcs Nationaux de Djibelor sont toujours sur le pied de guerre, pour avoir gain de cause à propos de leur demande de recrutement de 55 Agents Techniques des Eaux et Forêts (ATEF) que leur avait promis le ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Ils ont passé hier leur dixième nuit à la belle étoile, devant ce département ministériel dirigé par Abdou Karim Sall, après avoir passé une bonne partie de la journée dans les locaux de la Brigade de Hann. Selon leur avocat Me Khoureychi Ba, depuis qu’ils ont commencé à se radicaliser, le 27 octobre dernier, leur ministre de tutelle passe et repasse devant eux sans pour autant les édifier sur la décision de l’Etat qui, après avoir décidé de recruter 55 ATEF, « a fini par rétro pédaler pour éliminer 14 d’entre eux alors qu’ils sont au nombre de 53 ». Toutefois, ils ont accepté de rompre leur grève de la faim, mais restent déterminés à se battre jusqu’au bout pour leur intégration méritée dans la Fonction Publique, d’après la robe noire.
La gendarmerie démantèle des réseaux de passeurs à Saint-Louis
Dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine, la compagnie de la gendarmerie de Saint-Louis a effectué une opération durant la nuit du 03 au 04 novembre 2020. Cette sortie des pandores a permis le démantèlement d'un réseau de passeurs résidant entre Guet Ndar, Gandiol, Pikine 700 et Sowène dans la partie sud-ouest de la région de Saint-Louis. Ainsi, six individus dont des capitaines, des recruteurs et le propriétaire de la pirogue ont déjà été arrêtés. L'enquête suit son cours à la brigade territoriale de la vieille ville. Depuis quelque temps, le Sénégal a renoué avec l'émigration clandestine qui a provoqué la mort de plusieurs jeunes. Même si des sanctions sont infligées aux convoyeurs et candidats, elles sont loin de les dissuader.
Cheikh Bamba Dièye se démarque d’Idrissa Seck
Les membres de la coalition «Idy 2019» continuent de fuir leur ancien candidat à la dernière élection présidentielle comme la peste. Après Bougane Guèye, Babacar Diop et d’autres responsables de partis politiques, c’est au tour du député Cheikh Bamba Dièye de se démarquer d’Idrissa Seck, après la décision de ce dernier d’aller pieds et mains liés dans la mouvance présidentielle, en acceptant sa nomination à la tête du Conseil économique, social et environnemental(CESE) et en approuvant que deux de ses proches collaborateurs soient nommés ministres dans le gouvernement. Etant surpris par le ralliement de son candidat en 2019 à la mouvance présidentielle, Cheikh Bamba Dièye persiste et signe, dans un communiqué parvenu hier à « L’As », que le FSD-Bj est une formation de l'opposition par conviction et par choix. Par conséquent, il continuera d'œuvrer pour l'avènement d'une alternance crédible qui gommera à jamais les pratiques d'un autre âge qui ont fini de décrédibiliser la classe politique. Rappelant qu'en 2019, de manière souveraine, sa formation politique avait appelé à voter pour le candidat Idrissa Seck dans la continuité de leur engagement à servir le Sénégal, l’ancien maire de Saint-Louis affirme que le FSD-BJ a repris le cours normal de ses activités avec l'autonomie et la liberté de ton qui le caractérisent.
Une Ong sénégalaise intègre le conseil mondial de l’eau L’ONG
Action humaine pour le développement intégré au Sénégal(AHDIS) fait désormais partie du conseil mondial de l’eau. Elle est la 3e entité sénégalaise à rejoindre cette organisation. Elle prendra part aux échanges sur la sécurité de l’eau en 2020. Et dans une note parvenue à «L’AS», l’AHDIS s’est réjouie de son admission au sein de cette prestigieuse organisation qui est l’axe central de la gestion des foras mondiaux de l’eau, dont celui en préparation à Dakar pour l’année 2022. Non sans rappeler que le Conseil mondial de l’eau a été créé en 1996 avec pour mission de porter la voix de l’eau au plus haut niveau politique. A en croire, Amacodou Diouf, président du Conseil d’administration de l’ONG, l’AHDIS a désormais la possibilité de contribuer activement au débat mondial sur la sécurité de l'eau et au travail collectif engagé par le Conseil mondial de l'eau et ses membres.
Assane Diouf interrogé dans le fond ce 10 novembre
Placé sous mandat de dépôt, courant juin, pour provocation à un attroupement armé, outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions et rébellion, Assane Diouf est au bout du tunnel. Il sera interrogé dans le fond ce 10 novembre, selon libération Online. Assane Diouf peut valablement espérer une liberté provisoire après l’audition d’autant que la durée de son mandat de dépôt, sauf nouvelle charge, s’épuise en décembre. A cette date, le doyen des juges est obligé de lever le mandat de dépôt valable pour six mois en matière correctionnelle.
Avec le Wisconsin et le Michigan en poche, deuxième et troisième Etats repris à Trump avec l'Arizona, le démocrate dispose désormais de 264 grands électeurs. S'il remportait le Nevada (6), il atteindrait le nombre magique de 270 pour être élu
Le candidat démocrate Joe Biden était mercredi aux portes de la Maison Blanche avec des victoires précieuses dans deux Etats-clés face à Donald Trump, qui s'est engagé de son côté dans une véritable guérilla judiciaire.
Avec le Wisconsin et le Michigan en poche, deuxième et troisième Etats repris à Donald Trump avec l'Arizona, Joe Biden dispose désormais de 264 grands électeurs. S'il remportait le Nevada (6) il atteindrait le nombre magique de 270 pour être élu président des Etats-Unis.
"Je ne suis pas venu vous dire que nous avons gagné. Je suis venu vous dire que, quand le dépouillement sera terminé, nous pensons que nous allons gagner", a-t-il déclaré lors d'une brève allocution.
Pour la première fois depuis 2000, les Américains ne connaissaient pas le nom de leur prochain président (qui prêtera serment le 20 janvier 2021) au lendemain du scrutin.
L'équipe de campagne du républicain a annoncé une première offensive judiciaire, dans le Wisconsin, remporté par Joe Biden avec un écart de moins de 1% selon des résultats quasi-complets, selon plusieurs médias américains.
Les républicains veulent demander un recomptage des suffrages et ont demandé à un juge local de réexaminer les bulletins déjà comptés.
Ils ont également déposé un recours pour obtenir la suspension du dépouillement dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, à l'issue toujours incertaine. "Nous agissons en justice pour suspendre le dépouillement en attendant plus de transparence", a indiqué Bill Stepien, le directeur de campagne de M. Trump.
Le président lui-même avait menacé dans la nuit de mardi à mercredi, dans une allocution confuse, de saisir la Cour suprême, tout en restant évasif sur les motifs.
Le système électoral américain est par ailleurs fragilisé par une persistante campagne de désinformation. Ses lieutenants commençaient à répandre des rumeurs sur les réseaux sociaux et les ondes sur des tricheries et des irrégularités.
L'Organisation sur la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) a critiqué mercredi les "allégations infondées" du président américain sur l'élection.
"Notre démocratie est mise à l'épreuve dans cette élection", a déclaré de son côté le gouverneur de Pennsylvanie, Tom Wolf, appelant à la patience.
L'issue finale pourrait toutefois se dessiner prochainement, peut-être jeudi ou vendredi, dans deux Etats-clés: Pennsylvanie et Nevada.
Au terme d'une longue campagne d'une virulence exceptionnelle, perturbée par la pandémie, les résultats partiels montrent du reste que le dirigeant républicain n'a pas subi la répudiation électorale que les sondages présageaient, prouvant que même s'il était battu, sa base d'électeurs lui reste largement fidèle. Le milliardaire a dénoncé un ratage d'ampleur "historique" chez les sondeurs.
"Hier soir j'avais une bonne avance, dans de nombreux Etats-clés", a tweeté Donald Trump mercredi matin. "Puis, un par un, ils ont commencé à disparaître magiquement avec l'apparition et le comptage de bulletins surprise."
Il n'y a pas de bulletins surprise démontrés, mais des bulletins envoyés par courrier et traités lentement par les autorités. Ils viennent majoritairement d'électeurs démocrates, ce qui explique qu'ils aient fait fondre l'avance initiale du président, dont les électeurs ont privilégié le vote en personne mardi.
"Nous ne nous accorderons aucun répit jusqu'à ce que chaque bulletin de vote soit compté", a tweeté l'ancien vice-président de Barack Obama.
Sa directrice de campagne s'est dite certaine des réserves de voix dans les bulletins restants.
"Joe Biden est bien parti pour remporter cette élection, et il sera le prochain président des Etats-Unis", a déclaré Jennifer O'Malley Dillon.
L'équipe Biden a mis au défi Donald Trump de saisir la Cour suprême, jugeant invraisemblable d'exclure des voix simplement parce qu'elles n'ont pas été comptées le jour de l'élection.
- Etats débordés -
Jamais autant d'Américains n'avaient participé à l'élection présidentielle depuis que les femmes ont le droit de vote: 160 millions d'électeurs ont voté, soit une participation estimée à 66,9%, contre 59,2% en 2016, selon le US Elections Project.
Nombre d'Etats ont été débordés par le déluge de bulletins envoyés par correspondance, encouragés en raison de la crise sanitaire. Ouvrir les enveloppes et scanner ces bulletins va prendre dans certaines villes plusieurs jours, en particulier à Philadelphie, fief démocrate.
Et si la justice s'en mêlait, comme en 2000, "cela pourrait durer des semaines", a dit mercredi à l'AFP Ed Foley, spécialiste du droit électoral à l'Ohio State University.
- Etats en suspens -
Même chez les républicains, la menace du président de saisir la justice choquait.
"Stop. Les bulletins seront comptés et soit vous perdrez, soit vous gagnerez. Et l'Amérique l'acceptera. La patience est une vertu", a tweeté le parlementaire républicain Adam Kinzinger.
"Nous ne savons pas encore qui a gagné l'élection présidentielle", a déclaré le chef de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell.
Une certitude: la vague démocrate "bleue" n'a pas eu lieu.
Mais le chemin de Donald Trump pour décrocher un second mandat reste étroit: il doit remporter l'essentiel des Etats-clés qui restent en suspens.
Dans le système américain, le président est élu au suffrage universel indirect: les électeurs désignent, Etat par Etat, des grands électeurs. Un candidat doit obtenir au moins 270 des 538 grands électeurs.
En Pennsylvanie (20 grands électeurs), Donald Trump avait mercredi plus de 300.000 voix d'avance au total, mais son avance pourrait fondre après la prise en compte de bulletins envoyés par courrier. Ceux déjà comptés étaient à 78% pour Joe Biden.
C'est notamment dans cet Etat que M. Trump voudrait faire intervenir la Cour suprême. Ses avocats, dont Rudy Giuliani, étaient mercredi en route pour Philadelphie.
En amont du scrutin, la Cour avait déjà été saisie par les républicains locaux pour empêcher le décompte des bulletins postés avant mardi soir mais qui arriveraient dans les trois jours suivant l'élection.
La haute juridiction avait refusé de se prononcer en urgence mais, si le résultat est serré, elle devra examiner le fond du dossier et dire s'il faut invalider ou non les bulletins arrivés entre mercredi et vendredi.
Quoi qu'il arrive, le prochain président devra composer avec le Congrès.
Comme cela était largement anticipé, les démocrates ont gardé le contrôle de la Chambre des représentants, mais les chances d'un basculement du Sénat du côté démocrate s'amenuisaient, après la réélection de plusieurs républicains.
PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE À SUSPENSE
L'analyste politique René Lake et le journaliste Claude Porsella, commentent sur VOA, les résultats au compte-gouttes du scrutin alors que Donald Trump entend user de tous les leviers possibles pour rempiler
L'attente se poursuit aux Etats-Unis plus de 24h après le scrutin présidentiel. Même si le candidat démocrate Joe Biden bénéficie pour l'heure d'une légère avance en termes de grands électeurs, nombre d'Etats clés restent en jeu. Donald Trump qui a d'ores et déjà revendiqué la victoire sans attendre la fin des dépouillements, entend par ailleurs, contester devant la justice, certains résultats comme ceux du Wisconsin.
L'analyste politique politique René Lake et l'ancien chef du service francophone de VOA, Claude Porsella, lèvent le voile sur ce qui se joue actuellement dans cette course serrée vers la Maison Blanche.
par Sidy Diop
NOUVELLE VERTU
Le Sénégal est un pays de paradoxes où la morale s’entend à longueur d’émissions de télé et de radio mais ce sont les filles qui sont les moins regardantes sur les bonnes mœurs qui décrochent le jackpot
C’est une vidéo de Viviane qui affole la toile et provoque des commentaires déchaînés des internautes. L’artiste, en toute petite tenue, nombril au vent, y offre plus à admirer ses atouts qu’à écouter sa musique. Pas de quoi s’offusquer. Pas de quoi monter au ciel non plus. Ce que la chanteuse expose à nos regards pas si purs que ça a été montré, affiché, placardé sur toutes les scènes d’ici et d’ailleurs. La musique, pour faire battre les cœurs rebelles, a besoin d’un bon coup de pouce couleur chair et d’une bonne dose d’adrénaline. Et elle n’est pas la seule à jouer sur ce registre. Une autre chanteuse aux rondeurs affriolantes avait laissé entendre que ses lolos sont des instruments qui donnent du tonus à sa musique.
Doit-on, pour autant, blâmer ces belles qui ont tant de trésors à montrer à nos yeux si chastes ? Le Sénégal est un pays de paradoxes où la morale s’entend à longueur d’émissions de télé et de radio mais ce sont les filles qui sont les moins regardantes sur les bonnes mœurs qui décrochent le jackpot. Elles sont la cible préférée des «marabouts» qui claquent des dots à plus de six chiffres. La vertu est un souvenir qui ne se vend plus.
LES CONTOURS D'UNE NOUVELLE MAJORITÉ XXL
Depuis 1991 et le gouvernement (PS) de majorité élargie, le Sénégal n’avait pas connu une alliance politique majeure aussi vaste que celle officialisée, dimanche dernier, entre Macky Sall et principalement Idrissa Seck, nouveau président du CESE
Depuis 1991 et le Gouvernement (Ps) de majorité élargie, le Sénégal n’avait pas connu une alliance politique majeure aussi vaste que celle officialisée, dimanche dernier, entre le Président de la République, Macky Sall, et principalement Idrissa Seck, nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Entrant dans le Gouvernement du Président Abdou Diouf, celui qui était encore l’un des opposants les plus célèbres en Afrique expliquait ses motivations dans les colonnes du «Soleil», en avril 1991, par la situation que traverse le Sénégal et les difficultés qui dépassent les capacités d’un seul parti ». Le futur Président Wade lançait un appel au patriotisme : «Il faut que l’écrasante majorité des Sénégalais s’investisse pour faire face à cette situation ». Autre époque, même pays. Après une retentissante victoire à la présidentielle de 2000, Me Wade est au pouvoir depuis quatre ans. Un de ses plus farouches opposants, feu Djibo Kâ, est appelé au Gouvernement un jour d’avril 2004 comme ministre d’État, ministre de l’Économie maritime. Le fondateur de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) s’explique, quelques jours plus tard, devant ses militants réunis à Linguère : «Rien ne sera de trop pour mettre la main au service du peuple, et le Président de la République (Me Wade – Ndlr) estime qu’on doit mieux faire ensemble pour le bonheur de toute la Nation».
Dimanche dernier, quelques heures après sa nomination, Idrissa Seck donnait les raisons de son choix : «J’ai choisi le chemin d’une implication directe et personnelle pour participer aux efforts qui nous incombent à tous pour redresser le pays. Nous avons fait le choix responsable de répondre positivement à l’appel du Président d’unir l’ensemble des forces vives de la Nation ». Les régimes passent, mais les motivations restent les mêmes quand il s’agit de répondre à l’appel du Chef de l’État. Ce sont à la fois l’agenda électoral, le rapport de forces et la situation socioéconomique qui créent une conjoncture politique. Au-delà de son élargissement, avec l’arrivée à ses côtés de l’ancien Premier ministre classé deuxième lors de la dernière élection présidentielle, en plus de la nomination au Gouvernement du co-fondateur de «Suxali Sopi», l’ancien ministre et maire de Dagana, Oumar Sarr, la nouvelle majorité dévoile un caractère inédit par son épaisseur au Gouvernement comme à l’Assemblée nationale et dans la plupart des grandes collectivités locales, hormis Dakar. «Benno Bokk Yaakaar» a muté avec l’arrivée d’Idrissa Seck dans la majorité présidentielle. Le nouveau venu est fort de ses 20,51% obtenus lors de la dernière présidentielle, une aura assurée dans certains bassins électoraux (Touba et Thiès), une expérience gouvernementale (ancien Premier ministre, plusieurs fois ministre), bref, une envergure nationale.
Pour sa part, le nouveau ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr, apporte sa longue expérience des arcanes de la famille libérale. Ministre systématiquement reconduit sous le régime libéral entre 2000 et 2012, le maire de Dagana (depuis 1996) est un spécialiste connu des fichiers électoraux. Tous les grands partis se retrouvent désormais dans la majorité présidentielle.
Les contours de la nouvelle majorité, née à la faveur de la nomination de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck au perchoir du Cese et du remaniement ministériel du 1er novembre, donnent un large spectre qui va des libéraux (dissidences du Pds) à l’ancien «Pôle de Gauche» en passant par les centristes comme l’Ucs d’Abdoulaye Baldé ou le Bcg de Jean-Paul Dias et le navire-amiral que constitue le bloc «Benno».
Avec une telle plateforme, inédite depuis l’ouverture démocratique de 1974, le Président Macky Sall a encore plus de moyens «politiques» de réaliser ses ambitions dans «l’anticipation» et «le pragmatisme, la cohérence, la résilience et la performance», dixit Seydou Guèye, le porte-parole de la Présidence de la République. Toutefois, des questions affleurent. Idrissa Seck va-t-il siéger à la Conférence des présidents de «Benno Bokk Yaakaar» ? Un nouveau pôle constitutif de la nouvelle majorité verra-t-il le jour ? Avec une nouvelle dénomination ?
CES HOMMES DE L'OMBRE QUI FONT FONCTIONNER LES MINISTÈRES
Immersion dans le cercle restreint des Secrétaires généraux (SG), Directeurs de cabinet (Dir’cap), Chefs de cabinet, Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) ou Secrétaires généraux de l’administration et de l’équipement (Sage)
Ils servent de balises aux ministres. Ce sont, pour la plupart, des hauts fonctionnaires qui maîtrisent parfaitement les rouages de l’Administration. Immersion dans le cercle restreint des Secrétaires généraux (SG), Directeurs de cabinet (Dir’cap), Chefs de cabinet, Directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) ou Secrétaires généraux de l’administration et de l’équipement (Sage).
Dans la foulée du chamboulement de l’attelage gouvernemental acté, dimanche dernier, par le chef de l’Etat Macky Sall, il est attendu un vaste mouvement dans beaucoup de départements ministériels. Il y aura des départs, des arrivées et des permutations. Mais, généralement, chaque ministre arrive (ou part) avec ses hommes de confiance: son premier cercle. Qui sont-ils ? Quel rôle jouent-ils ? Quel est leur niveau d’influence dans le département? Ils sont dans l’ombre, mais demeurent les garants de la bonne marche des ministères.
Secrétaire général : la «mémoire»
Le Secrétaire général du ministère assure la continuité du service. En tant que fonctionnaire de l’Etat (de la hiérarchie A), il est en quelque sorte, la mémoire du ministère. Il coordonne le travail des directions. A l’instar du ministre lui-même, le Secrétaire général est nommé par décret présidentiel en Conseil des ministres. Il gère l’administration du département ministériel. Tous les services publics qui dépendent du ministère au niveau central relèvent de son autorité.
Directeur de cabinet : Le «tout-puissant» !
Un Directeur de cabinet ministériel, communément appelé «Dir’cap» est le plus souvent un haut fonctionnaire, mis à disposition ou en détachement de son corps d’origine. Son rôle, d’ordre politique, se distingue de celui du Chef de cabinet, qui s’attache à l’organisation. Le Directeur de cabinet coordonne le travail du cabinet. C’est lui la cheville ouvrière du ministère. D’ailleurs, il assure l’intérim en cas d’absence du ministre.
Le Directeur de cabinet organise le travail des autres membres du cabinet (Chef de cabinet, conseillers, chargés de mission). C’est lui qui gère tout ce qui n’est pas administratif. En plus clair, il est le bras armé du ministre. La preuve: généralement, quand le ministre tombe, il tombe avec son Directeur de cabinet. C’est pourquoi, le «Dir’cap» est un homme de confiance du ministre. Il est nommé par arrêté, non pas sur proposition du Premier ministre (avant la suppression du poste de Pm), mais plutôt du ministre lui-même. C’est lui qui prépare les réunions hebdomadaires des Conseils des ministres, planifie les audiences. Il est très puissant.
Cependant, étant le gestionnaire de l’agenda politique du ministre, il est très influent, parfois même plus influent que le Secrétaire général. Sa proximité avec le ministre dont il est souvent le confident, fait de lui pratiquement la deuxième personnalité du ministère. D’ailleurs, de fréquents conflits de compétences sont relevés entre le Secrétaire général et le Directeur de cabinet. D’après une source, spécialiste de l’administration publique, à cause de son poids politique, le Directeur de cabinet pense être au-dessus du premier. Et pourtant, note-t-il, le Secrétaire général, qui est nommé par décret et qui reste en place, quel que soit le ministre qui arrive, est la deuxième personnalité et la mémoire du ministère.
DAGE ou SAGE, selon la taille du ministère
Dans le cabinet, il y a aussi le Directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage). Son existence est fonction de la taille du ministère. En plus clair, nous souffle-t-on, c’est à partir de quatre directions qu’un ministère a un Dage. Et, il faut être de la hiérarchie A, c’est-à-dire avoir la maîtrise ou équivalent, au moins, pour pouvoir occuper ce poste. Le Secrétaire de l’administration générale et de l’équipement (Sage), lui, existe dans les «petits» ministères, c’est-à-dire qui ont moins de quatre directions. Contrairement au Dage, le Sage pourrait être de la hiérarchie B. Il y a aussi des conseillers de département qui sont différents des conseillers techniques. Ces fonctionnaires aussi gèrent des dossiers courants.
Chef ou attaché de cabinet : Le «gestionnaire» !
Dans l’ordre protocolaire, le chef de cabinet ou attaché de cabinet arrive en dernière position. Sa mission dans le département dépend du ministre lui-même qui a les prérogatives de lui confier des tâches. Il y a des ministres qui n’en ont pas. Au Sénégal, le plus souvent, c’est lui qui est chargé à la fois de l’agenda du ministre et souvent également des questions politiques liées à la circonscription électorale du ministre. Il peut s’agir du premier conseiller du ministre ou de la personne qui dirige les employés du cabinet. La dénomination vient du fait que le cabinet désigne généralement l’ensemble des employés d’une personnalité politique.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 4 NOVEMBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 4 novembre 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Maguette SENE, Administrateur civil, est nommé Directeur du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (COUD) ;
Monsieur Doudou KA, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Expert en financements de projets, est nommé Directeur général de la Société « Aéroport International Blaise DIAGNE » (AIBD SA) ;
Madame Thérèse FAYE DIOUF, Titulaire d’un Master II en Sociologie, est nommée Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP) ;
Monsieur Oumar NDOYE, Enseignant Chercheur, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires(FONGIP) ;
Monsieur Moussa Bocar THIAM, Avocat, est nommé Agent Judicaire de l’Etat."