Remaniement pour remaniement. La sous coalition Groupe des Hors Coalisés/Liberté Et Responsabilité (GHC/LER) de la Coalition Benno Bokk Yaakaar a procédé à un réaménagement. Bassirou Sarr prend les commandes de la sous coalition en remplacement de me El hadj Diouf. L’ancien numéro 3 de Aj/pads et ses alliés ont approuvé le gouvernement d’ouverture mis en place par le chef de l’Etat.
Subterfuge ou coup de maître, le changement du gouvernement au Sénégal a suscité chez la sous coalition Groupe des Hors Coalisés/Liberté et Responsabilité (GHC/LER) de la Coalition Benno Bokk Yaakaar de vives émotions. Manifestement, elles semblent se traduire par l’apologie qu’ils font de la décision du président de la République. « Le GHC/LER félicite chaleureusement Monsieur le président de la République Macky SALL pour cette importante ouverture politique, associant une importante frange de l’opposition à une convergence des idées et des actions dans la dynamique d’une gouvernance inclusive et de sursaut national », peut-on lire dans un communiqué de presse.
Faisant mention de cette action du chef de l’Etat, qu’ils qualifient « de grande clairvoyance et d’un fort courage politique du Président Macky SALL qui n’est mû que par l’intérêt national et la prise en charge efficace et efficiente des préoccupations légitimes du peuple sénégalais », Bassirou Sarr et cie souhaitent la bienvenue aux nouveaux membres du gouvernement. Par la même occasion, ils exhortent la jeunesse à croire en la volonté du président pour trouver des solutions idoines à l’émigration, souligne le communiqué.
Ainsi, ils « estiment que le problème de l’emploi des jeunes doit faire l’objet d’une grande concertation nationale au cours de laquelle tous les acteurs socioprofessionnels seront invités à un sursaut pour la création de réelles opportunités d’emplois au profit de la jeunesse sénégalaise », note-t-on.
De même, les responsables du GHC/LER expriment leur chagrin « devant la mémoire de l’éminent professeur Iba Der THIAM ». Ils rendent ainsi « un hommage à l'historien émérite, à l'acteur infatigable de la reconnaissance et de la valorisation des héros nationaux ». De plus, ils saluent la décision du président de la République de donner le nom du Professeur Iba Der THIAM à l’Université de Thiès.
En outre, se penchant sur la situation postélectorale en Guinée et en Côte d’Ivoire, ils appellent les antagonistes au dialogue, et invitent par la même occasion la CEDEAO à travailler pour une cohésion nationale dans ces pays, souligne le communiqué parvenue à « L’AS».
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CASSURE AU SEIN DE LA MAGISTRATURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Daouda Mine, journaliste spécialiste des questions juridiques, lève le voile sur l'affaire du juge Telliko, la confrontation entre Ousmane Kane et Yaya Hamidou Dia, de même que la posture du Garde des sceaux
Au moment où le comité disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature statue sur l'affaire opposant les magistrats Ousmane Kane et Yaya Hamadou Dia, Daouda Mine, journaliste à IGFM, livre son verdict sur l'état de la justice sénégalaise.
Pour le spécialiste des questions juridiques, il y a une cassure au sein de la magistrature qui oppose deux générations de magistrats qui malheureusement ont essayé de laver leur linge sale en dehors de la famille judiciaire.
IDY-TALLA SYLLA, DES RETROUVAILLES AU GOÛT DE SOUFFRE
La nomination du président du parti Rewmi au CESE, rejoignant de fait la mouvance présidentielle, soulève beaucoup de questions
La nomination du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, au CESE, rejoignant de fait la mouvance présidentielle, soulève beaucoup de questions. Et parmi celles-ci, il est important de rappeler l’animosité politique qui existe entre le maire de Thiès Talla Sylla et le nouveau président du CESE qui a fait élire l’édile de la cité du rail lors des dernières élections locales, avant qu’un conflit n’éclate entre eux.
Chez Macky Sall, affirmait le journaliste Babacar Justin Ndiaye dans une de ses chroniques, la politique est le cimetière des amitiés et le berceau des retrouvailles. Et la dernière nomination du président du parti Rewmi Idrissa Seck est la preuve la plus éclatante de cette assertion du chroniqueur. Mais au-delà de cette alliance qui a surpris tout le monde, le président Macky Sall a eu par ricochet le génie de regrouper dans la mouvance deux vieux amis qui se ‘’détestent‘’ depuis 2014.
Le maire de Thiès Talla Sylla, en rejoignant la coalition Benno Bokk Yaakaar, avait certainement toutes les raisons du monde pour le faire. Mais une chose est sûre, cette décision du fondateur du parti Jëf Jël à l’époque était aussi retentissante que l’est aujourd’hui l’entrée d’Idrissa Seck. En effet, le maire Talla Sylla faisait lui aussi partie des plus grands pourfendeurs du régime de Macky Sall.
Rappelons même qu’il avait sorti une chanson pour tourner en bourrique le régime en place avant de revenir à de meilleurs sentiments à l’égard du président Macky Sall et de ses acolytes. Un paquet de raisons peut certainement justifier ce revirement de situation. Mais ce qui est une certitude, c’est que si le premier magistrat de la cité du Rail avait été amené à soutenir le président Macky Sall, c’est parce qu’il en voulait terriblement à son prédécesseur Idrissa Seck.
En effet, pour justifier son adhésion à la mouvance présidentielle, le maire Talla Sylla avait affirmé ceci : « Le président Macky Sall sait pertinemment pourquoi je le critiquais jadis. Mais mon désaccord n’est rien comparé à ce que je reproche à Idrissa Seck. » Et l’édile de Thiès d’ajouter de manière cinglante : « Les chaussures de Macky Sall valent mieux que la personne d’Idrissa Seck. » D’ailleurs il a toujours dit que si ce dernier prenait le pouvoir, il serait pire qu’Hitler.
Tirant dans la foulée à boulets rouges sur son prédécesseur à la tête de la mairie de Thiès, il ajoutait : « Idrissa Seck n’a jamais œuvré pour le développement de la ville de Thiès. Les Thiessois lui ont confié leur mairie à deux reprises. Et pendant ses deux mandats, il ne s’est rendu que trois fois à la mairie. Aujourd’hui, c’est lui qui veut devenir le président de la République du Sénégal, alors qu’il n’avait même le temps pour gérer sa municipalité. » Il signalait en outre que les gens disent très souvent que le problème entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck découle des chantiers de Thiès. Mais, fait-il savoir, ce n’est pas le cas, l’argent a été au début et à la fin de leur problème. Et pourtant, avant que le torchon ne brûle entre les deux, c’était la grande idylle.
Ainsi, force est de constater que si Talla Sylla est devenu maire, c’est grâce au président du Rewmi Idrissa Seck qui a tordu le bras à ses collaborateurs pour le placer à la tête de la mairie de Thiès, même si le principal concerné affirme urbi et orbi qu’il n’a jamais été demandeur. Ce qu’a confirmé du reste le président Idrissa Seck. Mais ce qui se cachait derrière cette ‘’offrande’’ du tout nouveau président du CESE, c’est que le président de la coalition Fal Askan Wi devait lui apporter son soutien en 2019 pour l’élection présidentielle. Mais manifestement, ce ‘’deal‘’ n’a pas fait long feu. Le maire Talla Sylla a rompu les amarres avec le président du Conseil départemental de Thiès, reprochant à ce dernier de vouloir imposer ses choix de manière arbitraire.
TALLA SYLLA SERA-T-IL LE CANDIDAT DE LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE LORS DES LOCALES ?
Ainsi avec la nouvelle reconfiguration politique et notamment avec cette entrée fracassante du président Idrissa Seck dans la mouvance présidentielle, la mairie de Thiès sera un enjeu lors des prochaines Locales. Le président Macky Sall renforce le Rewmi à Thiès au grand dam du maire actuel et de ses souteneurs. Le président Idrissa Seck hérite d’une grande Institution avec un budget considérable. Yankoba Diattara, l’un des plus grands adversaires de Talla Sylla, devient ministre avec tout ce que cela implique comme pouvoir symbolique.
Par ailleurs, d’autres forces émergent dans la cité du Rail. En devenant le nouveau premier vice-président de l’Assemblée Nationale, le députe Abdou Mbow a pris une autre envergure. Et tout juste après la proclamation des résultats, il a fait une conférence de presse pour appeler à une mutualisation des efforts et des forces de la mouvance présidentielle. Se positionne-t-il en vue des prochaines Locales ? Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’il compte y jouer un rôle prépondérant. Sans oublier aussi que Thiès se renforce davantage avec la nomination du Dr Amadou Ndiaye au poste de ministre de l’Artisanat. Dans tous les cas de figure, avec l’arrivée du président Idrissa Seck dans la coalition du régime en place, c’est une autre page qui s’ouvre dans les relations plus que tendues entre le président du CESE et le maire de Thiès. Des contradictions que Macky Sall devra gérer avec parcimonie si ce n’est pas déjà pris en compte dans le package du ‘’deal ‘’ entre les deux anciens premiers ministres du président Abdoulaye Wade.
LES PRODUCTEURS DE POMME TERRE ACCUSENT LES INDIENS DE CONCURRENCE DELOYALE
Cayar table sur une production de plus de 20 000 tonnes, cependant, ils ont exprimé déjà des inquiétudes sur l’issue de la campagne
La campagne 2020 / 2021 de production de pomme de terre est officiellement lancée à Cayar avec la réception des semences. Cette année, l’association des producteurs maraîchers de Kayar (apmK) a réceptionné 45 conteneurs de semences, soit 1 170 tonnes, pour une production attendue de plus de 20 000 tonnes.
La compagne de production de pomme de terre dans la zone des Niayes vient d’être lancée à Cayar, avec la réception de 45 conteneurs, soit 1 270 tonnes de semences. Et pour cette campagne 2020 / 2021, les producteurs de la commune de Cayar tablent sur une production de plus de 20 000 tonnes. Cependant, les producteurs ont exprimé déjà des inquiétudes sur l’issue de la campagne.
Selon Modou Fall Président de l’association des producteurs maraîchers de Cayar, la filière rencontre de sérieux problèmes depuis quelques années et liés surtout à la commercialisation. Il relève que les producteurs locaux sont victimes de la concurrence déloyale et malsaine des productions indiennes de Sen India qui inondent chaque fois le marché local.
En effet, les Indiens sont accusés de produire à volonté pour faire chuter les prix et décourager ainsi les acteurs locaux pour demain monopoliser la filière. Pour Modou Fall, il convient d’alerter dès à présent car les premiers semis auront lieu le 10 novembre et les premières récoltes de pomme de terre sont attendues au début du mois de février. D’où à ses yeux la nécessité pour l’Etat de prendre les décisions idoines pour protéger les producteurs locaux. Ce qui doit passer par une bonne régulation du marché et sur ce plan, il a interpellé l’Agence de Régulation des Marchés (ARM et le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural.
Pour lui, il faut aussi pousser les Indiens à faire en sorte que leur production cadre avec leur capacité de stockage, d’autant plus que les producteurs de la zone des Niayes sont dépourvus d’infrastructures de stockage et sont obligés de recourir à la méthode archaïque des meules de paille pour espérer conserver leurs récoltes. Et il reste convaincu qu’une telle situation fait partie des facteurs qui les mettent chaque année en position de perdants.
De l’avis de Modou Fall, il y a lieu donc que l’Etat prenne toutes les dispositions nécessaires pour protéger les producteurs locaux. En effet, renseigne-t-il, la pêche était l’activité économique principale à Cayar, mais avec la raréfaction progressive et continue des produits halieutiques, la population s’est tournée en masse vers l’alternative du maraîchage. Si ce secteur n’est pas bien encadré pour nourrir ses hommes, dit-il, il y a forcément le risque de voir la jeunesse emprunter en masse les pirogues du désespoir qui la mènera vers une catastrophe presque certaine. D’où à ses yeux l’urgence de prendre toutes les mesures de protection. Et à ce sujet, il affirme que la pandémie du coronavirus a déjà indiqué la voie, en montrant que chaque pays doit d’abord compter sur les opportunités locales. Autrement dit, les risques sont énormes de compter sur l’extérieur, sur les importations en masse. C’est pourquoi, dit-il, l’Etat du Sénégal doit davantage motiver les producteurs de pomme de terre, en agissant sur une subvention encore plus soutenue des semences.
Cette subvention était d’abord de 60% avant de chuter jusqu’à 50%, mais elle avait quand même permis de faire grimper la production, jusqu’à atteindre un niveau national de 100 000 tonnes. Mais, se désole Modou Fall, cette année, la subvention est de 46%, alors que la promesse avait été faite de la hisser encore au taux de 60%. Ce qui permettrait de réduire les coûts de production et donner de larges avantages, aussi bien aux producteurs qu’aux consommateurs.
Pour la campagne précédente, la commune de Cayar avait réceptionné 45 conteneurs de semences, pour une production de moins de 20 000 tonnes. Selon Modou Fall, cette baisse était consécutive au changement climatique observé, avec une forte chaleur qui avait impacté le développement végétatif. Et cette année, si les conditions s’améliorent véritablement, la production dépassera largement les 20 000 tonnes.
CE QUI DIFFERENCIE LE PROMISE A LA DER
Selon la coordonnatrice nationale madame Yaye Fatou Diagne, le dit programme permet de réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires
Pour mieux vulgariser la Microfinance islamique, le programme national de développement de la Microfinance islamique (PROMISE) a initié hier un atelier d’échanges avec la presse. Ainsi, selon sa coordonnatrice nationale madame Yaye Fatou Diagne, le dit programme permet de réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires.
Le gouvernement du Sénégal, en partenariat avec la Banque Islamique de Développement (BID), a mis sur pied le PROMISE pour diversifier les sources de financements de projets des jeunes et des femmes ciblant les secteurs porteurs du PSE, surtout en milieu rural. Outre la diversification des sources de financements, la coordonnatrice nationale du Promise, Yaye Fatou Diagne, soutient que ledit programme vise également à réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires. Elle s’exprimait ainsi hier en marge d’un atelier de formation avec la presse dans le but de mieux vulgariser la Microfinance islamique.
Poursuivant son propos, Yaye Fatou Diagne rappelle en effet que le promise, financé sur un coût global de 47 milliards de FCA étalé sur cinq (5) ans renouvelable, a également pour objectif général d’améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l'accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l'ensemble du territoire national, d'ici à 2025. « Mais sa véritable finalité est de voir la branche de la Microfinance islamique devenir performante, inclusive et pérenne au service d'une économie émergente, dans une société solidaire », ajoute la patronne du Promise.
Ainsi, pour y arriver, la coordonnatrice estime qu’il va falloir soutenir davantage l’élaboration d’un cadre réglementaire de la Microfinance islamique et aussi renforcer les capacités des institutions de Microfinance participantes et celles des bénéficiaires cibles mais surtout, souligne-t-elle, mettre à disposition une ligne de refinancement en Microfinance islamique. « D’ailleurs, dit-elle, c’est pourquoi nous avons lancé une importante campagne de sensibilisation et de communication dont le succès dépend largement des éminents acteurs de la presse, à différents niveaux, pour mieux atteindre les populations dans les coins les plus reculés du pays. Nous avons jugé nécessaire et utile que les journalistes que vous êtes doivent être sensibilisés, formés et accompagnés dans le traitement de l’information dans le domaine de la finance islamique d’une manière générale et de la Microfinance islamique en particulier », soutient Yaye Fatou Diagne qui rappelle à cet effet aux journalistes qu’ il s’agit à leur tour de bien expliquer aux populations la nouvelle démarche que ce projet innovant souhaite imprimer pour l’avènement d’une économie réelle basée sur de nouveaux types de rapports entre les détenteurs de capitaux et les personnes qui ont des idées et leur force de travail. « Dans cette dynamique, renseigne Yaye Fatou Diagne, nous avons décidé de mettre en place les canaux de distribution dont des guichets pour les opérations de caisse.»
A cela s’ajoutent, selon Yaye Fatou Diagne, la formation des futurs bénéficiaires et la mise en place des lignes de financements. Interpellée sur la différence entre le Promise et la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des femmes et des jeunes (DER), la patronne du Promise renseigne que contrairement à la Der qui est propriétaire de ses fonds, valide les dossiers de financement et oriente ce financement vers les Associations professionnelles des Systèmes Financiers Décentralisés (AP/SFD), le Promise lui, permet au SFD de faire des transactions à la banque Islamique. Et à l’en croire, c’est même le SDF qui s’engage à faire des prêts auprès de la banque. Mais, dit-elle, leur mission est de former la population à travers le sdf pour qu’elle soit apte à faire des transactions afin d’avoir des fonds.
Par Babacar BA
DIFFAMATION DES RELIGIONS ET LIBERTÉ D'EXPRESSION
La liberté d'expression ne saurait être ni totale, ni illimitée. Elle doit être encadrée dans toute société civilisée et soucieuse d'assurer une bonne cohésion sociale et un environnement propice à une parfaite harmonie et une compréhension mutuelle
La résurgence de la question des caricatures du Prophète Mohamed (PSL), suite à leur diffusion mal inspirée par un Professeur français, et l'acte violent et condamnable qui s'en est suivi, repose, avec acuité, la problématique opposant les défenseurs de la liberté d'expression à ceux qui combattent la diffamation des religions.
Devant les sérieuses menaces que cet affrontement entre deux doctrines fait peser sur la préservation de la paix, la sécurité et la concorde internationales, les organismes multilatéraux, en particulier les Nations-Unies, Gardienne de ces valeurs, n'ont pas manqué d'examiner la question en vue de dégager à cet égard des voies consensuelles. C'est ainsi, qu'à la suite d'initiatives pressantes du Groupe des Ambassadeurs de l'Organisation de la Coopération Islamique au Conseil des Droits de l'Homme à Genève, les Nations-Unies ont adopté plusieurs Résolutions visant à engager les Gouvernements des États membres, à notamment prendre des mesures pratiques pour lutter contre les actes de haine ,de discrimination et d'incitation qui résultent de la diffamation des religions.
L'objectif de l'OCI était d'amener la communauté internationale «à combattre la diffamation de toutes les religions, en général, et de l'Islam et des musulmans en particulier». Tout cela pour promouvoir la Tolérance religieuse fondée sur le respect mutuel. C'est dans cet esprit que furent adoptées plusieurs Résolutions parmi lesquelles on peut citer celles nos A/RES/61/164/ du 19 décembre 2006, A/RES/62/154 du 18 décembre 2007, et A/RES/64/156 du 8 mars 2010. Par ces Résolutions, le Conseil des Nations-Unies pour les Droits de l'homme déplore « l'utilisation des médias électroniques, audiovisuels et imprimés, y compris internet, pour viser les symboles religieux et des Personnes Sacrées ».
Même si l'on peut noter que certains pays, en particulier ceux de l'Union européenne, ont dû voter contre ces Résolutions, au motif qu'elles constituaient une menace à la jouissance de la liberté d’expression, il est un principe juridique et démocratique fondamentale que toute décision adoptée par la majorité des États membres des Nations-Unies engagent tous les autres Etats. Il s'y ajoute qu'en Europe même, plusieurs Organisations et Institutions intergouvernementales et interparlementaires se sont prononcées sur le phénomène grandissant d'islamophobie qui, sur la base de préjugés de toutes sortes, des stigmatisations et discriminations délibérées, porte gravement et injustement atteinte aux intérêts des musulmans vivant en Europe.
C'est ainsi que la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance, se fondant sur une Déclaration des Chefs d'États et de Gouvernements membres du Conseil de l’Europe, ainsi que sur le Plan d'Action sur la lutte contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'intolérance, note avec pertinence que « le judaïsme, le christianisme et l'islam se sont influencés mutuellement et ont influencé pendant des siècles la civilisation européenne, tout en soulignant la contribution positive que l'islam a apporté au développement des sociétés européennes dont elle est une composante intégrante». C'est dans cet esprit que la Commission européenne a vivement regretté «que soit véhiculée une image déformée de l'Islam, reposant sur des stéréotypes hostiles destinés à faire percevoir cette religion comme une menace».
Plus important encore, la Commission demande de « veiller à ce que les programmes dans les écoles et dans l'enseignement supérieur, notamment dans l'enseignement de l'histoire, ne présentent pas d'interprétation déformée de l'histoire des religions et des cultures et ne fondent pas leur vision de l'islam sur des perceptions d’hostilités et de menace". Le Rapporteur Spécial des Nations unies sur la xénophobie, le racisme et la discrimination raciale, notre compatriote Monsieur Doudou Diène s'est beaucoup investi dans la dénonciation au sein du Conseil des Droits de l'Homme des pratiques discriminatoires et islamophobes dont sont victimes les musulmans en Europe, Il a ainsi permis de bien sensibiliser le Conseil sur la gravité de ces fléaux, en se fondant sur des faits et actes bien documentés. Pour sa part, la Cour européenne des Droits de l'Homme, saisie de nombreuses plaintes d'actes islamophobes et de diffamation de la religion musulmane, reconnaît dans un Arrêt célèbre dit OTTO PREMINGER INSTITUT qu'un croyant doit certes accepter des critiques et remises en cause de ses propres dogmes au nom de la liberté, « mais cette Cour européenne dresse, toutefois ,des limites à la jouissance de cette liberté en « rejetant toute critique qui ,dans sa forme ,devient injurieuse et outrancièrement offensante ».
Une telle pratique est assimilable à une injure dès l'instant où elle est spécifiquement élaborée pour être offensante. Les caricatures funestes véhiculant de mauvaises images sur le Prophète Mohamed (PSL) peuvent être classées sous ce registre .Elles constituent une monstrueuse provocation qui offense avec une insolente vulgarité une Référence Sacrée, vénérée par plus de deux milliards de musulmans à travers le monde. Ceux qui soutiennent le contraire n'ont qu'à soumettre leur modeste personnage ou celui d'un être cher, à de telles caricatures pour en apprécier les effets choquants. La liberté d'expression est certes un droit consacré par la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et du citoyen en son Article 19.Elle figure également dans le Pacte international relatif aux droits civiques et politiques. Ceci est incontestable dans toutes les sociétés démocratiques où prévaut l'État de droit. Mais cette liberté devrait, toutefois, comme toutes les autres libertés, s'exercer avec responsabilité dans le strict respect des limites objectives, qui protègent l'intégrité physique et morale de tout un chacun.
La liberté d'expression ne saurait être ni totale, ni illimitée. Elle doit être encadrée dans toute société civilisée et soucieuse d'assurer une bonne cohésion sociale et un environnement propice à une parfaite harmonie et une compréhension mutuelle entre ses différentes composantes. Ceux qui prônent l'inverse entraînent irrémédiablement leur pays et le monde entier dans la voie de la déstabilisation et de la confrontation, qui ne feront que le lit de l'Extrémisme violent et de la désagrégation sociale. Dans ce monde déjà secoué par de nombreux défis sanitaires et sécuritaires multiformes, il est puéril de susciter un antagonisme civilisationnel, à travers une confrontation de valeurs contradictoires. L’urgence est plutôt de rechercher des voies consensuelles bâties sur des échanges constructifs, propres à créer un environnement de coexistence pacifique et de respect mutuel. Par le dialogue et la concertation nous pouvons construire un ordre international juste et pacifique où tous les systèmes de valeurs, toutes les croyances et les traditions pourraient cohabiter dans une entente universelle. C’est seulement dans cet esprit que nous réussirons à promouvoir « la Civilisation de l’Universelle » chère au Président Léopold Sédar Senghor.
Par Ababacar Fall-Barros
NE SONT-ILS PAS TOUS DANS LE SYSTEME…. DE PENSEE ???
Dans le système néocolonial, n’importe qui peut devenir n’importe quoi. Vice versa. Quel Député avons-nous ? ‘Des applaudisseurs’’, disait une personnalité sénégalaise. Quels Pca, D G, avons-nous ? Des prédateurs de ‘’Budgets à dilapider’’ ?
On dirait que certains de nos analystes et observateurs (journalistes politologues, économistes) sont gagnés et intégrés au ‘’SYSTEME’’. Le système de pensée dominant, qu'est celui du néocolonialisme. Or, sous le néocolonialisme engendré par l’impérialisme, rien de bon ne peut se réaliser. Même si on ressuscite Seex Anta Joob (Cheikh Anta Diop), Frantz Fanon, Hampathé Ba, Kocc Barma Faal, Einstein, pour qu'ils intègrent le gouvernement de Macky Sall, d’Idriss Der by Paul Biya, ils n’auront à l’arrivée, aucun résultat positif.
Rien de bon ne sera comptabilisé à leurs actifs. Au contraire, car dans le système néocolonial, n’importe qui peut devenir n’importe quoi. Vice versa. Quel Député avons-nous ? ‘Des applaudisseurs’’, disait une personnalité sénégalaise. Quels Pca, D G, avons-nous ? Des prédateurs de ‘’Budgets à dilapider’’ ? Nos analystes et autres économistes s’évertuent, tous, à utiliser les catégories éculées qui ne veulent, absolument rien dire dans le contexte d’un pays dominé, comme le notre. Levons ce malentendu, chers amis !!!
Que veut dire ‘’compétitive’’, au moment nos ressources, nos capitaux, servent d’autres économies dominantes ? Ces économies qui achètent nos ‘’matières premières à vils prix’’ pour nous les revendre à ‘’prix d’or’’, comme disait le poète, Nougbonowé. Qui peut croire, que la pauvreté que de petits malins démagogues disent vouloir réduire au lieu de l’éradiquer, qui amène nos jeunes à se jeter en Méditerranée ou mourir dans le désir du Ténéré et du Tibesti, c’est simplement un accident de l’histoire ? Et pourtant il ya des gens qui nous ressassent çà, à longueur de journée su les plateaux de télévision. Par rapport à l’émigration, au covid 19, on est tenté de dire les néomalthusiens sont à la manœuvre armés d’arguments bidon, farfelus.
Comment l’union européenne, Machins CDEAO, Union africaine le FRONTEX, munis d’hélicoptères, de dromes, peuvent ne pas être au courant du Rafiot qui embarque allègrement à Mbour , en pleine saison,300 personnes. Ces politiciens criminels veulent tous simplement se débarrasser des jeunes qui leur donnent mauvaise conscience. D’où sortent ces rafiots ? Qui financent ces trafiquants à col blanc ? Sur toutes ces questions, c’est bouches cousues pour tympaniser d’un faux remaniement. Au lieu de mettre l’accent sur le Zircon, Orange FranceTélécom, les phosphates de Taïba, de l’or du fer de Sabodala.
Sans parler du développement agricole au Fleuve Sénégal, Fleuve Casamance, de la zone de la Namanbé , de la Casamance de la protection et de la pêche maritime, comme fluvial pêche. Il n'y a pas de doute, les politiciens de gauche, de droite, "le gardien de la constitution", en tête se fichent du monde, du Sénégal et des sénégalais par le spectacle hideux de série B qu’ils offrent à travers le partage du gâteau sans retenu, sans vergogne.
Et le ‘’sensationnel’’, c’est que nos politiciens (Macky/Idy) et les naïfs qui les ‘’adorent ‘pensent que les sénégalais sont des moins que rien(à peine s’ils ne les méprisent), qu’ils sont moins courageux que la jeunesse de la sous-région qui ont chassés en moins d’une décennie deux président Burkina, Mali) de la République. Notons, qu’au Sénégal Diouf et Wade ont été chassés successivement du fauteuil, malgré leur fric, leurs décrets. Donc, les ‘’SAUVEURS’’ néo colonisés de l’ex-Gauche, de la droite féodale classique, qui se frottent les mains, attention ! !
Ababacar Fall-Barros
LES PROFESSIONNELS DE LA JUSTICE ET LES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE EN CONCLAVE A SAINT-LOUIS
Procureurs, juges, commissaires de police, gendarmes entre autres ont longuement échangé sur comment solutionner ce trafic de migrants qui a énormément fait de victimes dans le pays.
Les professionnels de la justice et les forces de défense et de sécurité étaient en conclave hier, mercredi 4 novembre, dans la région de Saint-Louis autour de la question de la prise en charge judiciaire du trafic de migrants. C'est à l'initiative du Parquet général de la Cour d'Appel de Saint-Louis en collaboration avec le Partenariat opérationnel conjoint (POC), financé par l'Union Européenne. Procureurs, juges, commissaires de police, gendarmes entre autres ont longuement échangé sur comment solutionner ce trafic de migrants qui a énormément fait de victimes dans le pays.
Les récentes découvertes macabres de corps sans vie de centaines de jeunes, tous des candidats à l'émigration irrégulière, constituent une réelle tragédie aux yeux des professionnels de la justice. Des vagues cycliques de pirogues remplies de migrants potentiels vers l'Europe et affrontant l'Océan Atlantique au péril de leur vie, connaissent une nouvelle recrudescence au Sénégal. Des raisons suffisantes qui ont motivé la tenue de cet atelier tenu hier, mercredi 4 novembre, sur la prise en charge judiciaire du trafic de migrants.
L'objectif de cet atelier était de réunir les acteurs majeurs de l'institution judiciaire, notamment les procureurs et les juges d'instruction du ressort de la Cour d'Appel de Saint-Louis à savoir des régions de Saint-Louis, Louga et Matam, pour leur présenter les institutions telles que le Partenariat opérationnel conjoint (POC). Il s'agit en effet d'un programme européen demandé par le Sénégal qui porte sur la lutte contre le trafic de migrants, les migrations irrégulières et la traite des personnes. "Cela nous interpelle parce que le trafic de migrants est une infraction qui est punie par la loi. Aujourd'hui, tout le monde voit le spectacle désolant, cette tragédie nationale autour de tous ces jeunes qui meurent dans l'Océan Atlantique dans le cadre de ces voyages clandestins vers l'Europe. Donc, c'est un phénomène national extrêmement sérieux et je crois que nous, en tant que professionnels de la justice, nous avons besoin de le comprendre à fond et d'en avoir une bonne lecture, une bonne cartographie", a précisé Mandiaye Niang, le Procureur général de la Cour d'Appel de Saint-Louis.
Selon lui, les acteurs doivent apprendre à se parler afin d'essayer de comprendre réellement les dynamiques pour un traitement efficace de ce trafic de migrants. Poursuivant toujours sur cette lancée, le Procureur général de la Cour d'Appel de Saint-Louis expliquera que les candidats au voyage clandestin ont un statut qui fait plus d'eux, des victimes qu'autre chose. "Mais, maintenant, la loi s'intéresse davantage sur ces réseaux de trafiquants.
Cependant, ces trafiquants sont suffisamment organisés que très souvent, quand la police ou la gendarmerie arrive sur les lieux, ils ont déjà organisé leur fuite. Ce qu'ils nous laissent sur les bras ce sont souvent les candidats au voyage et qui ne sont pas la cible principale de l'institution judiciaire. Lors de cet atelier, les acteurs ont partagé l'expérience sur le dispositif français de lutte contre la criminalité organisée sous l'angle du trafic de migrants au niveau national et international.
EGALITE HOMME ET FEMME, REALITE OU ILLUSION AU SENEGAL ?
«En l’espace de deux ou trois générations, nous nous sommes retrouvés avec les femmes dans tous les secteurs», affirme le Professeur Penda Mbow
Le Mouvement citoyen du Pr Penda Mbow et la Fondation Konrad Adenauer ont tenu hier, mercredi novembre 2020, un séminaire sur le thème «La place de la femme dans la politique et l’économie». Pour Mme Mbow, bien qu’il y ait eu des avancées dans la société sénégalaise, avec la loi sur la parité, il reste beaucoup à faire. Car, sur le plan économique, les femmes ont du mal à accéder à la terre et, sur le plan politique, les femmes ne sont pas au commande soit parce qu’elles sont écartées par les hommes ou elles n’ont pas les moyens de faire la politique. Et pour remédier à cette discrimination, il faut une formation des femmes dans les mouvements citoyens, les hisser vers les hautes sphères de décision..
L a situation de la femme sénégalaise a évolué de 1960 à nos jours, il y a eu beaucoup d’avancées. «En l’espace de deux ou trois générations, nous nous sommes retrouvés avec les femmes dans tous les secteurs», affirme le Professeur Penda Mbow, lors de l’atelier co-organisé hier, mercredi 4 novembre 2020, par le Mouvement citoyen et la Fondation Konrad Adenauer sur le thème «La place de la femme dans la politique et l’économie». S’exprimant à l’ouverture de cet atelier de deux jours, qui prend fin ce jeudi 5 novembre, elle a relevé que «l’évolution de la femme sénégalaise va dans tous les sens, sans aller dans une direction ou un mouvement de remise en cause de notre société et de transformation en profondeur de la société».
«POUR UNE PARITE INSTITUTIONNELLE, IL FAUT UN CHANGEMENT A L’INTERIEUR DE LA SPHERE FAMILIALE»
Pour Pr Penda Mbow, on ne peut pas aller vers une «institutionnalisation de l’égalité» si dans la société elle-même il n’y a pas d’égalité. «Pour une parité institutionnelle, il faut un changement à l’intérieur de la sphère familiale», a fait savoir le professeur. Et d’ajouter : «nous devons réfléchir à notre modèle familial qui doit coller avec la véritable modernisation ; c’est dans la famille que se construisent certaines idées». Selon elle, l’autonomisation de la femme, sur le plan économique, ne peut pas se faire sans l’accès de la femme à la terre. Mais, dans nos familles, on nous enseigne que l’homme a plus besoin de la terre que la femme. Ce qui hypothèque le défi de l’autosuffisance alimentaire. «On ne peut prétendre une autosuffisance alimentaire s’il n’y a pas une implication véritable de la femme dans l’agriculture ; une agriculture modernisée, une agriculture ou les femmes maitrisent l’eau de plus en plus».
«DES FEMMES SE BATTENT EN POLITIQUE, MAIS N’ONT PAS ENCORE LES MOYENS DE DOMINER LA SPHERE POLITIQUE»
S’agissant de la politique, les femmes n’ont pas les commandes. Selon elle, «même si on voit des femmes se battre en politique, il reste qu’elles n’ont pas les moyens de dominer la sphère politique». Le professeur pense que ce sont toujours les hommes qui réutilisent les revendications des femmes pour mieux contrôler leur pouvoir et aller vers une maîtrise de ce qu’ils font. «Nous allons travailler dans les mouvements pour hisser les femmes vers une véritable conquête du pouvoir au Sénégal», assure Mme Mbow, se référant à ce qui s’est passé en Allemagne. La représentante de la Fondation Konrad Adenauer, Mme Ute Gierczynski Bocandé, abonde aussi dans le même sens. «Nous constatons au Sénégal des avancées significatives en ce qui concerne l’accès des femmes aux instances de décisions. Mais nous sommes encore loin de la parité réclamée et votée par l’Assemblée nationale», estime-t-elle.
«DONNER LES MEMES CHANCES AUX FILLES ET AUX GARÇONS, DES LA NAISSANCE»
Pourtant, cette parité semble possible uniquement à travers la formation car une femme bien formée peut accéder aux instances de décision. Parce que «c’est grâce au travail des femmes dites de la base, qui sont dans les groupements d’autopromotions féminins, que beaucoup d’enfants peuvent aller à l’école et accéder aux soins de santé, peuvent évoluer dans des conditions descentes et réussir dans la vie professionnelle», note Mme Bocandé. A titre d’exemple, ce sont les femmes qui réussissent le mieux dans les filières de mutuelles et de microcrédits car initiées à la micro finance, fait-elle savoir. Toutefois, au plus haut niveau des sphères politiques et économiques, les femmes, malgré les avancées, n’ont pas encore la même place que les hommes. «Il suffit de regarder le nombre de femmes au niveau des hautes instances de l’administration, des postes politiques nominatifs de grandes entreprises publiques et privées», relève-telle. A en croire Mme Bocandé, la parité était censé donner une réponse à ce manque de participation des femmes à la gestion de la cité. Cependant elle ne remplit pas ces attentes, souligne-telle. «Il urge de promouvoir l’égalité des genres, l’égalité des sexes, comme la parité peut se décréter et rester lettre morte. Ce qui importe, c’est de donner les mêmes chances aux filles et aux garçons, dès la naissance. Mais aussi analyser la représentation des femmes et des hommes dans les médias».
FDS ET FSD/BJ QUITTENT LA COALITION IDY2019
La coalition Idy2019, qui avait porté la candidature de l’ancien Premier ministre et président du parti Rewmi, Idrissa Seck, lors de la dernière élection présidentielle est au bord de l’implosion
Le leader du parti Rewmi et ancien candidat de la coalition Idy2019 commence à subir les contrecoups de sa décision de rejoindre le gouvernement d’ouverture dont la liste des membres a été rendu public par le président de la République, le dimanche 1er novembre dernier. En effet, les Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Les Guelwaars) de Dr Babacar Diop et le Front pour le socialisme et la démocratie/Bennoo jubel (Fsd/Bj) du député Cheikh Bamba Dièye ont annoncé hier, mercredi 4 novembre, la fin de leur compagnonnage avec Idrissa Seck, promu nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
La coalition Idy2019, qui avait porté la candidature de l’ancien Premier ministre et président du parti Rewmi, Idrissa Seck, lors de la dernière élection présidentielle (24 février 2019) à l’issue de laquelle il est classé deuxième avec 20,51% des voix, est au bord de l’implosion. Quelques jours après la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement d’ouverture qui a consacré le retour de son parti, Rewmi, aux affaires avec deux postes ministériels et la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), sa coalition, mise en place lors de la dernière présidentielle de février 2019 commence à enregistrer des démissions. Face à la presse hier, mercredi 4 novembre, le directoire des Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Les Guelwaars), réaffirmant son ancrage dans l’opposition, a annoncé la fin de son compagnonnage avec le leader du Rewmi et successeur de Mme Aminata Touré à la tête du Cese.
Selon leur porte-parole du jour lors de ce face à face avec des journalistes, cette décision vise à lever toute équivoque au sujet de leur engagement politique aux côtés du peuple sénégalais. Poursuivant son propos, Assane Kane, responsable de la Communication des Fds, pour ne pas le nommer, a indiqué par ailleurs que «mandat a été donné» à Dr Babacar Diop, leader des Fds, de mener des concertations non seulement avec toutes les forces politiques mais aussi des mouvements sociaux en vue de la formation d’un large front de l’opposition pour les prochaine élections municipales et départementales. Loin de s’en tenir là, le porte-parole du jour des Fds a également annoncé une tournée nationale de Dr Babacar Diop, au début du mois de décembre prochain, pour la massification et l’installation des cellules de leur parti au niveau de toutes les localités du pays.
Autre parti de la coalition Idy2019 qui a tourné le dos à Idrissa Seck, après sa décision de rejoindre la mouvance présidentielle, «pour une union de l’ensemble des forces de la nation, pour mieux faire face aux défis du moment», le Front pour le socialisme et la démocratie/Bennoo jubel (Fsd/Bj). En effet, dans un communiqué transmis à nos confrères de Dakaractu.com, le député Cheikh Bamba Dièye, leader de cette formation politique, se disant «surpris par le ralliement de son candidat en 2019, à la mouvance présidentielle, précise que le Fsd/Bj est une formation de l'opposition par conviction et par choix». Sous ce rapport, enfoncent encore Cheikh Bamba Dièye et compagnie, «le Fsd/Bj continuera d'œuvrer pour l'avènement d'une alternance crédible qui gommera, à jamais, les pratiques d'un autre âge qui ont fini de décrédibiliser la classe politique».