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30 juin 2025
PREMIÈRE RÉACTION D’ANTOINE FELIX DIOME
Le nouveau ministre de l’Intérieur, lors de la passation de services, s’est engagé à poursuivre la politique définie par le chef de l’État, Macky Sall, pour ce secteur
Exit Aly Ngouille Ndiaye. Il a passé le témoin à Antoine Felix Abdoulaye Diome, le nouveau ministre de l’Intérieur, ce jeudi après-midi, 5 novembre. Lors de la passation de services, l’entrant s’est engagé à poursuivre la politique définie par le chef de l’État, Macky Sall, pour ce secteur.
« L’État, c’est une continuité. Ensemble, nous allons poursuivre l’exécution de la politique définie par le chef de l’État, dira l’ex-Agent judiciaire de l’État (remplacé par Me Moussa Bocar Thiam) devenu premier flic du pays ». Et, il compte sur l’engagement des agents pour réussir sa mission.
Toutefois, le magistrat de formation a tenu à rendre hommage à son prédécesseur, saluant son « ouverture à (son) endroit, (laquelle) ne date pas d’aujourd’hui. Et qui s’est toujours traduite par une disponibilité permanente à (son) endroit." "Soyez-en sincèrement remercié », ajoutera-t-il.
Aly Ngouille Ndiaye, lui, part avec le sentiment du devoir accompli. « Les années passées à la tête du ministère de l’Intérieur ont été un moment d’intenses activités pour le personnel. L’engagement constant des agents du département, de jour comme de nuit, sur l’ensemble du territoire national, a permis d’assurer la sécurité des personnes et des biens, de promouvoir le développement des circonscriptions administratives du pays, d’organiser l’élection présidentielle du 24 février 2019 sans aucune contestation et de gérer les catastrophes, entre autres réalisations. »
Au passage, le maire de Linguère a réaffirmé sa disponibilité à servir le Sénégal. Il a reçu la médaille d’honneur de la Police nationale.
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DERNIERE CHANCE DE SURVIE POUR LES RHINOCEROS BLANCS ?
Grâce à la fécondation in vitro, des scientifiques espèrent pouvoir perpétuer leur sous-espèce.
En tout et pour tout, il ne reste au monde plus que deux spécimens de rhinocéros blancs du Nord : Najin et Fatu, une mère et sa fille. Elles vivent sous haute surveillance au sein de la réserve Ol Pejeta, au Kenya, protégées des braconniers et des intrus. Leur reproduction est désormais impossible, faute de mâles encore en vie, mais tout espoir n'est pas perdu : grâce à la fécondation in vitro, des scientifiques espèrent pouvoir perpétuer leur sous-espèce. Un reportage de nos confrères de France 2, Marc de Chlavron, Baptiste Rimbert et Sylvain Barral.
Une émission préparée par Marc de Chalvron, Baptiste Rimbert, Sylvain Barral et Patrick Lovett.
JE PARDONNE A TOUT LE MONDE MAIS...
Alioune Sarr, l'ancien président du CNG de lutte a déclaré, ce jeudi, dans les locaux du Ministère des Sports, qu'il "pardonne à tout le monde mais n'oublie pas tout ce qui a été dit et fait."
Alioune Sarr, l'ancien président du CNG de lutte a déclaré, ce jeudi, dans les locaux du Ministère des Sports, qu'il "pardonne à tout le monde mais n'oublie pas tout ce qui a été dit et fait."
Prenant la parole avant la divulgation de la nouvelle équipe du Cng, Alioune Sarr s’est dit satisfait des 26 ans passés à la tête du Cng de lutte. Il a tenu à remercier l’équipe qui l’a accompagnée durant ce long périple. Critiqué de partout, jeté en pâture, le médecin de formation dit "pardonner à tous, sans pour autant oublier tout ce qui a été dit et fait", a dit M. Sarr lors de la cérémonie d'installation de la nouvelle équipe.
Pour rappel, Alioune Sarr a été remplacé, ce jeudi, par Ibrahima Sène, le président du CRG de Kaolack. Ce dernier est également un enseignant à la retraite.
Dans le nouvel attelage, on retrouve par ailleurs quelques membres de l’ancienne équipe d'Alioune Sarr. Manga 2, Yakhya Diop Yékini, Gaston Mbengue entre autres.
La nouvelle équipe sera installée la semaine prochaine avec des directives et des objectifs bien précis.
AU MARCHÉ DE NDIASSANE, ON NÉGLIGE LE PORT DU MASQUE
Le comité de santé créé par les organisateurs du Gamou de Ndiassane (ouest) a du mal à faire respecter le port du masque, surtout au marché de cette ville religieuse.
Ndiassane, 5 nov (APS) - Le comité de santé créé par les organisateurs du Gamou de Ndiassane (ouest) a du mal à faire respecter le port du masque, surtout au marché de cette ville religieuse.
De nombreux commerçants et visiteurs font fi de cette mesure de protection, dans cet espace commercial qui reçoit la visite de nombreux vendeurs dont certains sont venus des pays voisins pour commémorer la naissance du prophète Mohamed (PSL).
Certaines personnes semblent oublier la pandémie de Covid-19, malgré les activités de sensibilisation menées par le comité de santé du Gamou.
‘’Le masque est dans mon sac, il fait très chaud‘’, s’explique Mimi Doumbia, une vendeuse de bijoux venue du Mali, lorsqu’on lui demande pourquoi elle n’en porte pas.
Un vendeur de tissus rencontré au marché de Ndiassane ne s’encombre pas non plus de masque. Le Covid-19 ne résiste pas à la forte chaleur qu’il fait à Ndiassane, dit-il sans ambages.
‘’Les gens ne le savent peut-être pas, mais le virus ne circule que dans les pays froids. Il ne peut pas survivre au soleil’’, soutient Mohamed Konaté, avec beaucoup d’assurance, estimant qu’il ne sert à rien de porter le masque.
Fatoumata, une vendeuse d’encens et de fruits, dit n’avoir pas eu de masque parce que les organisateurs de la fête religieuse n’en distribuent pas. Pourtant, à l’entrée de la ville, des membres du comité de santé en offrent gratuitement aux pèlerins et aux commerçants.
Macoumba Diouf, l’un des quatre infirmiers d’Etat qui prennent part à la prévention du Covid-19 à Ndiassane, parle de la ‘’réticence’’ des populations à porter un masque de protection. Pourtant, dit-il, une campagne de sensibilisation sur l’importance du masque a été organisée par les services sanitaires.
‘’Tout le monde a un masque, mais on le met dans ses poches. On a beau leur parler, ils persistent…’’ déplore M. Diouf.
Au poste de santé de Ndiassane, la Croix-Rouge sénégalaise déroule une campagne de prévention du Covid-19, avec la collaboration des infirmiers. Une tente est aménagée au poste de santé pour recevoir d’éventuels cas suspects de coronavirus. Du matériel de dépistage est mis en place.
BIRA SENE A LA TETE DU CNG
C’est officiel. Le successeur du Dr Alioune Sarr, désormais ex-président du Comité national de gestion (CNG) de lutte, poste qu’il occupe depuis 1994, est connu.
C’est officiel. Le successeur du Dr Alioune Sarr, désormais ex-président du Comité national de gestion (CNG) de lutte, poste qu’il occupe depuis 1994, est connu. Il s’agit de Ibrahima Séne dit Bira Sène. Il était jusqu’ici le président du Comité régional de gestion (CRG) de lutte de Kaolack.
Lui et son équipe seront installés la semaine prochaine pour un mandat de deux ans.
Dans sa mission, Bira Sène sera assisté par Meïssa Ndiaye, chargé de la lutte avec frappe, Isabelle Sambou, plusieurs fois médaillée d’or, à la tête de la lutte olympique.
De même que Yacinth Ndiaye dit Manga 2, (lutte sans frappe), Abdou Aziz Gueye, (finances), Ndeye Ndiaye Tyson (marketing), et Babacar Noel Ndoye (communication).
Abdoulaye Fall est porte-parole. Par contre, la commission centrale de l’arbitrage reste à pouvoir.
Signaler que certains membres de l’ancienne équipe ne partent pas. C’est le cas du directeur administratif, agent du ministère des Sports, Ndiambé Diop et Manga 2.
Des promoteurs de lutte, anciens lutteurs et communicateurs de lutte, figurent dans l’équipe : Salif Mbengue plus connu sous le nom de Gaston Mbengue, Pape Abdou Fall, Bécaye Mbaye, Abdou Aziz Mbaye, entre autres acteurs.
Une chose est sûre, certains acteurs de la lutte rouspètent déjà, réclamant du sang neuf, parlant du nouveau président du CNG.
"Nous ne jouons pas avec la lutte", réplique le ministre des Sports, Matar BA.
Rappeler que la composition du nouveau bureau a été dévoilée après une cérémonie en hommage au président sortant, Dr Alioune Sarr et ses collaborateurs.
Dans son message d’adieu, Dr Alioune Sarr s’est engagé à accompagner la nouvelle équipe.
Entre autres missions, la nouvelle équipe aura pour tâche de travailler sur des textes devant mener à une Fédération de lutte. Un travail sera également fait au niveau des écuries et écoles de lutte sera faite pour une vulgarisation des textes.
"Les propositions qui m’ont été faites, combinées aux conclusions et recommandations issues des concertations nationales sur la lutte sénégalaise (qui se sont tenues les 20 et 21 octobre 2018 à Dakar), ont produit des évidences qui justifient nos choix et nos décisions", décline Matar BA. Qui invite, ainsi, Sène et ses collaborateurs "à relever les défis. Car le travail de modernisation et d’efficience de la lutte sénégalaise est une œuvre en perpétuel renouvellement et chaque acteur doit y réaliser la partition qui est la sienne".
Au-delà, de la mise en place d’une fédération, les concertations avaient préconisé l’entrée de la lutte aux Jeux olympiques.
LE SUSPENS CONTINUE AUX USA
Qui du Président sortant républicain Donald Trump ou du candidat démocrate Joe Biden sera le prochain Président des États-Unis ?
Qui du Président sortant républicain Donald Trump ou du candidat démocrate Joe Biden sera le prochain Président des États-Unis ? Il faut attendre quelques heures pour avoir la réponse à cette question, mais les dernières tendances d’hier soir (2 heures du matin Gmt) étaient favorables au candidat démocrate Joe Biden.
On ne connaît toujours pas le nom du prochain Président des Etats-Unis. Mais le candidat démocrate Joe Biden a pris un net avantage avec 264 grands électeurs contre 214 pour Donald Trump, dans le dernier décompte effectué à 2 heures du matin Gmt, hier. Donald Trump a remporté la Floride, un Etat clé, mais aussi le Texas, historiquement républicain, mais que les démocrates avaient l’espoir de décrocher. En revanche, Biden s’est imposé en Arizona, un Etat historiquement républicain, mais aussi dans le Wisconsin sur le fil, un Etat qui avait voté Trump en 2016, tout comme le Michigan. Les résultats de deux États sont particulièrement attendus : Pennsylvanie et le Nevada où Biden est légèrement en avance et où une victoire lui donnerait les six derniers grands électeurs dont il a besoin pour remporter l'élection. Cet Etat démocrate, qui avait donné une victoire assez serrée à Hillary Clinton en 2016, penche pour l’instant pour Joe Biden. Les sondages ont constamment donné un avantage de 4 à 5 points pour Joe Biden. Si près de 80% des votes ont été pris en compte, les bulletins envoyés par correspondance sont acceptés jusqu’au 10 novembre, tant qu’ils ont été envoyés à la date de l’élection ou avant. Donald Trump a d’ores et déjà déclaré qu’il comptait saisir la Cour suprême pour arrêter le décompte des voix. Une manœuvre qualifiée de «scandaleuse» par le camp démocrate.
Facebook et Twitter tentent de contenir Trump et les fausses rumeurs
Facebook et Twitter étaient mobilisés hier mercredi pour contrôler le flot de désinformations et d'accusations alors que le décompte des voix se poursuit aux Etats-Unis. Ces deux réseaux sociaux ont dû faire face, comme ils s'y attendaient, à un flot contenu de désinformations pendant la journée et la nuit de l'élection américaine, notamment de la part du Président Donald Trump qui tente de s'arroger la victoire, mais leurs nombreux garde-fous n'ont pas convaincu de nombreux observateurs et élus démocrates.
Alors que le dépouillement se poursuivait hier mercredi, et que Donald Trump perd son avance dans certains Etats-clés, le candidat républicain a enchaîné les messages insinuant qu'il y a des fraudes électorales. Le feu roulant a commencé mardi soir avec un tweet assurant que ses adversaires essayaient de «voler l'élection» et qu'il ne se «laisserait pas faire». C'était exactement le scénario redouté : le Président a déplacé la guerre de communication et des nerfs, favorisée par de premiers résultats très serrés, sur les réseaux sociaux. Il sème le doute et menace de recourir à la Justice.
Twitter a épinglé sur presque un message sur deux du fil du chef d'Etat cet avertissement : «Une partie ou la totalité du contenu partagé dans ce tweet est contestée et susceptible d'être trompeuse quant au mode de participation à une élection.» Sur Facebook, les messages de Donald Trump étaient encore lisibles, mais le géant des réseaux sociaux leur a adossé un lien vers son centre d'information sur les élections, qui montre les résultats officiels, soit un coude-à-coude avec le démocrate Joe Biden dans la course aux grands électeurs.
«EN CAS DE VICTOIRE CONFIRMEE DE BIDEN, LES IMMIGRES VIVANT AUX USA SANS PAPIERS N’AURONT DEJA PLUS LA PEUR DE L’EXPULSION A TOUT MOMENT»
Résidant aux Etats-Unis depuis plusieurs années, René Lake, expert en développement international, consultant analyste décortique la Présidentielle américaine qui oppose le Président sortant, Donald Trump à Joe Biden
Résidant aux Etats-Unis depuis plusieurs années, René Lake décortique la Présidentielle américaine qui oppose le Président sortant, Donald Trump à Joe Biden. Consultant, analyste, expert en développement international, il revient dans cet entretien fait par mail sur l’impact de l’élection américaine en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
Comment s'est passée l’élection américaine du mardi 3 novembre 2020?
Contrairement à ce que de nombreux observateurs avaient prédit, les élections du 3 novembre se sont déroulées sans incidents et en toute tranquillité. Pour l’Africain, le Sénégalais que je suis, il était étonnant de constater hier (avant-hier mardi, Ndlr), dans les rues de la capitale américaine que la plupart des boutiques, des commerces, des banques et autres immeubles commerciaux se sont barricadés en mettant de grosses feuilles de contreplaqué sur leur vitrine pour se protéger d’éventuelles émeutes qui pouvaient accompagner la journée de vote. Un tel spectacle est tout à fait inédit ici aux États-Unis, d’autant plus que ce n’est pas juste ici à Washington DC que de telles précautions ont été prises, mais bien partout dans les grandes villes du pays. Je disais à quelques amis que l’on se croirait au Nigeria en période électorale à l’époque d’Abacha. Ceci dit, rien ne garantit que le calme va persister après l’annonce d’ici peu des résultats finaux, puisque pour l’instant, Biden et Trump sont au coude à coude, même si l’ancien vice-président semble avoir un avantage.
Quel impact l'élection peut-elle avoir sur l'Afrique, selon la politique incarnée par le vainqueur ?
Les quatre années Donald Trump ont été des années perdues dans la relation Afrique Etats-Unis. Les échanges commerciaux entre Washington et le continent ont baissé de près de moitié. Pour l’année 2019, ils sont estimés à 57 milliards de dollars. En 2018, ils tournaient autour de 62 milliards de dollars. Comparez ces chiffres à ceux des années Obama. En 2010, les échanges de biens tournaient autour de 113 milliards de dollars et 125 milliards de dollars en 2011. Donc comme vous le constatez, le développement des relations économiques entre l’Afrique et les États-Unis n’a jamais été une préoccupation de l’administration Trump. A titre d’exemple comparatif, vous noterez qu’en 2019, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine ont grimpé de 2.2% pour atteindre 209 milliards de dollars. Du fait de sa politique nationaliste «America First», une nouvelle administration Trump ne changera pas sa politique africaine qui, de facto, se limite à des questions de sécurité qui, elles, relèvent de l’intérêt de défense nationale pour Washington.
Et si Joe Biden sort vainqueur de l’élection ?
Dans le cas d’une victoire qui semble probable de Joe Biden, on peut imaginer que ce sera une sorte de troisième mandat d’Obama et que l’on retrouvera une Amérique plus engagée avec le reste du monde, y compris avec l’Afrique. A mon avis, très rapidement nous devrions dépasser le cap des 100 milliards de dollars par an d’échanges de biens entre les Usa et le continent africain.
Le Sénégal serait-il gagnant dans sa coopération avec les États-Unis, en cas de continuité de Trump ou avec l'arrivée de Biden ?
Je crois que mes réponses précédentes donnent une idée de ce que pourrait être une victoire de Biden pour les relations Afrique-Usa. Au delà des échanges commerciaux, il faut noter que l’équipe de relations internationales de Biden est très proche de celle qui était aux affaires à l’époque Obama. Par exemple, il faut s’attendre à ce que Susan Rice joue un rôle prééminent. Secrétaire d’État ? Peut-être. Et comme vous le savez, Susan Rice est une des grandes spécialistes américaines des affaires africaines. Oui, une victoire de Biden pourrait normaliser à nouveau la relation avec le continent africain et peut-être même être l’occasion d’explorer de nouveaux espaces de coopération.
Qu'est-ce que les candidats ont proposé comme politique africaine en général et au Sénégal en particulier ?
L’Afrique, encore moins le Sénégal, n’étaient à l’ordre du jour de la campagne électorale qui était très américano-américaine. Les seules références à des pays étrangers ont tourné autour de questions intérieures liées à des pays comme la Russie, la Chine et l’Iran. La seule exception a été l’accord entre Israël et le Soudan signé à la dernière minute, il y a moins de 15 jours, sous l’égide de Trump qui cherchait absolument à se présenter comme un bon «deal maker» pour la paix au Moyen-Orient.
La question de la migration est devenue un sujet majeur dans le monde, est-ce qu’avec la victoire des démocrates, on ne peut pas s’attendre à une politique d'ouverture, contrairement à celle incarnée par Trump ?
Oui certainement. Les Démocrates souhaitent faire voter une loi sur l’immigration qui pourrait permettre de régulariser plusieurs millions d’immigrants vivant déjà aux États-Unis depuis plusieurs années. Par ailleurs, les ordonnances de protections des familles d’immigrants, la fameuse protection DACCA (Deferred Action for Childhood Arrivals) initiée par Obama, sera certainement réactivée très rapidement par Biden. Ceci dit, au plan législatif, la marge de manœuvre des Démocrates risque d’être très limitée, du fait qu’il semblerait que les Républicains pourraient conserver leur majorité. On y verra plus clair très bientôt.
Toujours par rapport aux immigrés, quelle attente pourrait-on avoir de l'un ou de l'autre pour espérer avoir des papiers aux États-Unis ?
En cas de victoire confirmée de Biden, dans un premier temps, nos parents, leurs enfants et amis immigrés vivant ici aux Usa sans papiers n’auront déjà plus la peur de l’expulsion à tout moment. C’est déjà un soulagement majeur pour tous. Ensuite, le reste sera le résultat des rapports de force législatifs d’ici à la prochaine élection de mi-mandat en 2022. Dans tous les cas, être un immigré sous une administration Biden sera certainement un mieux par rapport à une vie de crainte et de frayeur sous une administration Trump.
Propos recueillis par Codou Badiane
MACKY SALL ET SES COLLABORATEURS, LES CONTOURS D'UNE STRATÉGIE DÉROUTANTE
Sans état d’âme quand il s’agit de se débarrasser de ses collaborateurs même les plus proches, la stratégie du président est difficilement déchiffrable pour les analystes. Tous les actes semblent cependant résolument orientés vers 2024
La liste de ses victimes, de 2012 à nos jours, ne cesse de s’allonger. Depuis 2019, le locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor ne cesse de se dévoiler et de dérouter l’opinion, mais surtout ses proches qui lui ont toujours juré fidélité et loyauté.
D’abord, c’est l’ancien président du groupe parlementaire Moustapha Diakhaté, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale Moustapha Cissé Lo, l’ancien directeur général de Dakar Dem Dikk Moussa Diop, l’ancien directeur des Sénégalais de l’extérieur Sory Kaba, entre autres. Ensuite, viennent les ministres Aly Ngouille Ndiaye, Omar Youm, Mouhamadou Makhtar Cissé, Amadou Ba… La liste est loin d’être exhaustive. Certains d’entre eux ont été accusés de lorgner le fauteuil présidentiel.
Ainsi, volontairement ou non, Macky lance la bataille de la Présidentielle 2024. Mais quel est son objectif dans ce combat qui, en principe, comme le disait son ex-conseiller juridique privilégié Ismaila Madior Fall, ne le concerne pas ?
A défaut de réponse claire de la part du président, les supputations vont dans tous les sens. Les seules constances, c’est qu’au sein de la mouvance présidentielle, il est formellement interdit de dire que Macky Sall n’a pas droit à un troisième mandat – tous ceux qui l’ont fait ont été sanctionnés.
D’autre part, il suffit qu’un leader soit accusé d’avoir des ambitions présidentielles pour le placer dans l’œil du cyclone.
Pour beaucoup, c’est pour baliser la voie à son beau-frère et non moins ministre Mansour Faye. L’homme était sur toutes les lèvres, depuis le premier gouvernement de Macky 2. En fait, le beau-frère du président gérait l’essentiel des programmes sociaux qui font la fierté du régime actuel. Il s’agit du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma), du Programme de modernisation des villes (Promovilles), de la Couverture maladie universelle (CMU)… Malgré les milliards à lui confiés, Mansour ne fera pas l’unanimité à la tête de ce ministère en charge du Développement communautaire.
Aujourd’hui, il quitte cette station pour un département non moins important. En termes de dotation budgétaire, dans la précédente loi des finances, Mansour était la 11e ‘’fortune’’ du gouvernement, avec plus de 101 milliards F CFA. Il était très loin d’Omar Youm qui gérait notamment les Infrastructures et le Désenclavement. Ce dernier était la 2e ‘’fortune’’ du gouvernement, avec un budget de plus de 295 milliards, soit presque le triple du budget de M. Faye. Mais là aussi, cette carte Mansour Faye pour 2024 est trop évidente pour être la bonne.
En tout cas, il faut rappeler que l’un des principaux détracteurs de l’ancien directeur de cabinet du président de la République est le magistrat Cheikh Issa Sall, réputé être très proche du frère de la première dame. Il aura été celui qui a porté publiquement l’accusation selon laquelle Youm prépare un trésor de guerre pour aller à l’assaut de la Présidentielle de 2024. C’était en octobre 2019. Il disait : ‘’… Nous ne pouvons pas comploter contre quelqu’un qui tient des réunions nocturnes pour succéder à Macky Sall. Ceux qui sont dans des lobbies pour succéder au président, ils n’ont qu’à aller voir ailleurs. Nous n’avons qu’un seul leader qui s’appelle Macky Sall. S’il y a quelqu’un qui lorgne son fauteuil, qu’il cherche des soutiens ailleurs.’’
Malgré les dénégations du concerné, l’accusation ne semble pas être tombée dans l’oreille d’un sourd. Son juteux poste vient de lui être ôté pour être confié au dauphin présumé, mentor de son principal adversaire.
Par-là, celui qui était jusque-là présenté comme le patron de l’APR dans le département de Mbour, vient de perdre la bataille de la Petite Côte. Ancien directeur général de la Société nationale de recouvrement, ancien ministre des Collectivités territoriales, l’ancien directeur de cabinet était pourtant de tous les combats de l’Alliance pour la République.
Chef d’Etat très calculateur, méfiant contre tous, sauf son beau-frère, Macky Sall poursuit sa croisade contre ceux qui lorgnent son fauteuil. Quitte à amener Idrissa Seck à ses côtés pour tenter de brouiller toutes les pistes. Pour emprunter la métaphore du football chère à Abdoulaye Wade, il est comme un coach plaçant et sortant ses joueurs quand bon lui semble. Peu importe leur envie de continuer le match. Macky se veut le seul maitre du jeu. Il efface pour de bon tous ceux n’arrivent pas à s’adapter à son schéma.
Les victimes du président !
Outre Omar Youm, on pourrait citer le désormais ex-ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Maire de Linguère, il aura, lui aussi, été de tous les combats. Avalant toutes sortes de couleuvres pour son mentor politique, jouant au fusible parfait du président. Ministre de l’Intérieur depuis septembre 2017, Aly aura tout fait pour Macky. Il aura aidé à traquer l’opposition, diriger de main de maître le processus électoral. Premier flic de la République, il aura également été l’œil et l’oreille du président de la République sur l’étendue du territoire. L’ancien ministre en charge des Mines aura surtout joué un rôle primordial dans la victoire de son mentor, à la dernière élection présidentielle.
Reconduit une première fois à la tête du stratégique département, Aly Ngouille quittera finalement la station, au moment où certains s’y attendaient le moins. Mais à la différence de Youm, l’homme était un poids lourd politique, avant même son ralliement à l’Alliance pour la République, suivie de la fusion entre son mouvement et le parti présidentiel.
Aux côtés de ses responsables de la première heure, il y a aussi les cadres qui ont sacrifié leurs carrière très prometteuses et sans fioriture, au sein de l’Administration, pour aider le président à réaliser sa vision, aimaient-ils à répéter. Il s’agit notamment d’Amadou Ba et de Mouhamadou Makhtar Cissé.
Ancien directeur général des Douanes sous le régime Wade, le brillant avocat, inspecteur général d’Etat, acceptera de rejoindre pour la première fois un gouvernement en tant que ministre délégué au Budget. Par la suite, il a été promu directeur de cabinet, directeur général de la Senelec et enfin ministre du Pétrole et des Energies. Petit à petit, il a accepté de descendre dans l’arène politique. Avec lui, la majorité présidentielle a réussi à remporter pas mal de batailles électorales dans le bastion libéral du Walo.
Son parcours ressemble, à bien des égards, à celui d’Amadou Ba, ancien directeur général des Impôts et domaines sous le règne de Wade. Porté à la tête du ministère de l’Economie et des Finances, M. Ba s’engagera pour aider le camp présidentiel à renverser Khalifa Sall, aux Législatives de 2017 et à la Présidentielle de 2019. Dès le premier gouvernement de Macky 2, il passe de tout-puissant argentier de l’Etat au poste prestigieux, mais moins dangereux que constitue les Affaires étrangères. Déjà, ils étaient nombreux à y voir une volonté de l’affaiblir au plan politique.
Avec la dernière salve, Macky espère définitivement briser ses ailes en direction de la Présidentielle de 2024.
Fin stratège, le chef de l’Etat s’est toujours employé à les remplacer par d’autres pions, pour essayer de limiter les dégâts. C’est ainsi qu’il faut comprendre les cooptations dans le nouveau gouvernement d’Aissata Tall Sall. Cette dernière pourrait contenir la saignée provoquée par Amadou Ba au niveau de la famille omarienne ; d’Oumar Sarr qui tentera de limiter, dans le Walo, les conséquences du départ de Makhtar Cissé et, enfin, d’Aly Saleh Diop dans le Djolof, pour contre carrer Ngouille Ndiaye.
Ismaila Madior Fall, le cas d’école
Sa chute est restée dans les annales. C’était à l’aube du second mandat de l’actuel locataire de l’avenue Senghor. Rares étaient les observateurs à parier sur son départ. Lui qui s’était battu corps et âme pour la réélection de son candidat, et qui avait nettement contribué à la victoire du camp présidentiel à l’élection de 2019, dans son fief à Rufisque. Alors que tous ses partisans attendaient, à défaut d’une promotion, au moins un maintien, il fut rétrogradé sans aucun ménagement par la seule voix qui compte dans la République APR. De tout-puissant ministre de la Justice, Garde des Sceaux, il passe simple ministre d’Etat sans aucun portefeuille.
Depuis, l’homme a du mal à se relever. Pourtant, quel service n’a-t-il pas rendu à son chef ?
Artisan principal de l’acte 3 de la décentralisation, acteur clé du référendum et des modifications constitutionnelles de 2016, Ismaila Madior Fall n’a pas hésité à revendiquer fièrement d’être un tailleur de la haute couture constitutionnelle, au service de la République et surtout de son chef. Quand son heure arriva, ce dernier s’en débarrassa, sans aucune explication.
Jusqu’au moment où nous mettons ces lignes sous presse, il n’a jamais été dévoilé les raisons officielles de son départ. Il fut remplacé par Malick Sall, alors célèbre avocat et président fondateur du mouvement Macky pour tous, Tous pour Macky.
AMINATA TOURÉ, DE PROTÉGÉE À PESTIFÉRÉE
Dans les relations entre le président de la République Macky Sall et son ancien Premier ministre, c’est un peu les montagnes russes. Cette-fois-ci, il semble y avoir une véritable fracture
Beaucoup s’en doutaient. Mais peu y croyaient réellement. L’éviction d’Aminata Touré de l’appareil étatique n’était pas une décision facile à prendre pour le président de la République Macky Sall. Après neuf années de compagnonnage politique faites de hauts et de bas, le chef de l’Etat a décidé de dissoudre le gouvernement après la séance du Conseil des ministres du mercredi 28 octobre 2020. Relevant par la même occasion, par un décret, son ancien Premier ministre de ses fonctions de présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Une décision qu’expliquent, pour beaucoup observateurs, des ambitions présidentielles prêtées à une Aminata Touré prête à succéder à celui qui l’a propulsée au-devant de la scène politique sénégalaise.
Mais comment celle qui était considérée comme la protégée de Macky Sall a pu devenir une pestiférée du régime en place ? La question est d’autant plus légitime que ce limogeage est accompagné de rumeurs de fautes de gestion à la tête du Cese.
Mardi, Aminata Touré a réagi, sur les réseaux sociaux, pour les démentir et se montrer offensive pour y couper court. ‘’Je me réserve, écrit-elle, le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation’’. Elle poursuit : ‘’Nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité. (…) J’ai eu à diriger le Conseil économique, social et environnemental pendant 16 mois, en stricte conformité avec les règles et standards de bonne gestion. Les documents de vérification sont en ordre et disponibles au niveau de l’institution, ainsi que ma déclaration de patrimoine déposée à l’Ofnac.’’
Qu’un responsable de sa trempe se retrouve accusée de fautes de gestion est très mauvais signe. Pourtant, tout avait bien commencé, lorsqu’alors en poste au Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap) à New York, Mimi Touré rejoint le candidat Macky Sall. Elle rentre à Dakar, participe à la rédaction du programme de ce dernier et devient sa directrice de campagne.
Élu le 25 mars 2012, Macky Sall lui confie un des plus grands rôles du nouveau gouvernement : la traque des biens mal acquis. Ministre de la Justice, Mimi se charge de concrétiser les promesses de campagne sur la fin de l’impunité et la lutte contre la corruption. Elle réactive la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui juge et condamne Karim Wade.
La dame de fer
Rigoureuse, tenace et compétente. Tous ces adjectifs décrivent la personnalité de celle qui est surnommée la dame de fer. Garde des Sceaux, elle est au centre de l’attention politique et médiatique. Mais ces ‘’qualités’’ ne plaisent pas à tous. Au sein du pouvoir aussi. On lui reproche de prendre trop d’initiatives. De se mêler de choses qui ne la regardent pas.
Les choses commencent à se compliquer avec Macky Sall, lorsqu’elle entreprend de convoquer une réunion de cadres de l’APR sans l’aval du président. Ou quand elle décide d’organiser une tournée en Casamance. ‘’Macky Sall était très remonté contre elle. Il estimait qu’elle prenait trop de libertés’’, rapportait dans la presse, sur ces épisodes, un confident du chef de l’État.
Le temps passe et arrivent les élections municipales de 2014. Macky Sall, devant les tiraillements et chamailleries pour être investis, déclare à tous ses responsables qu’il sanctionnera ceux qui perdront les élections dans leur circonscription. Mimi, passée entre-temps du ministère de la Justice à la primature, en remplacement d’Abdoul Mbaye, est envoyée sur une mission quasi impossible : défier, dans son fief de Grand-Yoff, le maire de Dakar, Khalifa Sall. Un fiasco retentissant s’ensuit.
Le remaniement ministériel qui s’en est suivi consacre la première grosse claque à la carrière politique de Mimi Touré, débarquée de son poste de Premier ministre.
Malgré le camouflet, elle reste aux côtés du président de la République. Ses compétences restent précieuses pour l’Alliance pour la République (APR) qui manque de cadres de haut standing. En février 2015, elle est nommée par Macky Sall au poste d’Envoyée spéciale du président de la République, pour toutes sortes de missions nationales et internationales.
Sur le parrainage, l’invalidation des candidatures de Karim Wade et de Khalifa Sall, le fichier électoral, le nombre de candidatures acceptées par le Conseil constitutionnel, elle défend les positions du président de la République.
Comme en 2012, ses compétences la place à la tête du directoire de campagne du candidat sortant. Trois mois après sa réélection en 2019, le président Sall la nomme présidente du Conseil économique, social et environnemental. Un poste qui faisait d'Aminata Touré la troisième personnalité de l'État, jusqu’à mercredi dernier.
Hyper activité
Au Cese, Mimi Touré prenait son travail à cœur. Au point qu’elle a fini là aussi par déranger des hauts placés du pouvoir. La convocation de ministres, ses rapports sur des questions d’intérêt public n’ont pas fait l’unanimité. Une fois de plus, son hyper activité est mal vue. Elle entre dans le collimateur des faucons du palais qui actionnent leurs relais dans les médias. D’ailleurs, la question est à ce point sensible qu’en septembre, pendant un séminaire gouvernemental, Macky Sall rappelle à ses ministres que le Cese n’a pas autorité sur eux.
De passage à Paris, le chef de l’État formule également une sèche mise en garde devant des responsables de l’APR : ‘’Si des ministres ou des cadres ont des ambitions, qu’ils attendent la fin de mon mandat pour se manifester’’, assène-t-il.
Beaucoup y ont vu un rappel à l’ordre adressé à Aminata Touré qui, dans une grande interview accordée au quotidien ‘’Le Soleil’’, le 3 septembre, déclarait que le débat sur la succession du président Macky Sall était prématuré. Il y a un an, dans la presse, elle admettait qu’il ‘’n’y a pas de politicien sans ambition’’, tant que celle-ci est réaliste et qu’elle se pose au moment opportun. Et surtout qu’il ‘’serait bien’’ qu’il y ait enfin une présidente au Sénégal.
Si en politique, il ne faut jurer de rien, il semble difficile, pour la Dame de fer, de se relever de ce nouveau revers. En 2008, elle avait assisté à la montée en puissance de Macky Sall, après sa séparation houleuse avec Abdoulaye Wade avant de fonder l’APR. Empruntera-t-elle cette voie ? Retournera-t-elle dans les grâces du président, d’ici 2024 ?
Ce qui est sûr, c’est qu’Aminata Touré amorce un virage capital de sa carrière politique.
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Maîtresse d’un homme marié, Golden, Idoles ou Infidèles… Autant de nom de séries sénégalaises à succès qui cartonnent à la télévision comme sur YouTube, où chaque épisode peut être vu par 2 à 5 millions de personne. Un véritable nouveau marché, qui voit les sociétés de production audiovisuelle se multiplier.