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30 juin 2025
LA POLITIQUE MIGRATOIRE EN QUESTION
Alors que les départs massifs de migrants vers l’Espagne se multiplient à partir des côtes sénégalaises, entraînant des centaines de morts, la question du financement visant à décourager les postulants à l’émigration irrégulière s’impose aux autorités
Sputnik France |
Momar Dieng |
Publication 06/11/2020
En 15 ans, les autorités sénégalaises n’ont pu endiguer les départs massifs irréguliers de jeunes vers l’Europe malgré l’équivalent de plus de 300 millions d’euros injectés dans les politiques migratoires. La recrudescence de drames en mer a poussé une trentaine d’organisations de la société civile à demander, entre autres, un audit à l’État.
Alors que les départs massifs de migrants vers l’Espagne se multiplient à partir des côtes sénégalaises, entraînant des centaines de morts ou de disparus, la question du financement visant à décourager les postulants à l’émigration irrégulière s’impose aux autorités sénégalaises. Selon la Fondation Heinrich Böll établie à Dakar, «plus de 200 milliards de francs CFA (environ 306 millions d’euros) ont été consacrés à la mise en œuvre de différentes initiatives dans le domaine des migrations entre 2005 et 2019».
Selon le document consulté par Sputnik, ce montant est basé «sur le décompte fait à partir de la compilation des différents budgets des projets et programmes migratoires» mis en œuvre au Sénégal.
Les financements de politique migratoire ont été identifiés sur trois séquences.
La période 2005-2012 –assimilée dans le rapport à l’étape de «verrouillage des possibilités de migration légale»– a provoqué une «ampleur des migrations irrégulières à bord de pirogues surnommées ‘’barça wala barsakh’’ (à Barcelone ou la mort)». Ces sept années ont absorbé 15% du montant total, soit 30 milliards de francs CFA (environ 45,730 millions d’euros). Avec 35% du financement, soit 70 milliards de francs CFA (environ 107 millions d’euros), la deuxième période 2012-2015 a surtout coïncidé avec l’arrivée de fonds européens visant à favoriser le retour au pays de Sénégalais vivant en Europe.
Enfin, la majeure partie des investissements –120 milliards de francs CFA (près de 183 millions d’euros)– a été consommée entre 2015 et 2019 et a porté sur divers thèmes: sensibilisation, appuis institutionnels, renforcement du contrôle des frontières, etc.
Selon l’étude, en dépit de l’envergure des financements, «les résultats obtenus sont mitigés et le phénomène de la migration irrégulière continue de prendre de l’importance. Cela peut s’expliquer par un contexte institutionnel national marqué par un éparpillement des acteurs et par une absence de politique claire et cohérente».
L’intellectuel a bouleversé la vision de l’Histoire africaine, en mettant l’accent sur l’apport de l’Afrique noire à la civilisation, notamment égyptienne. Sa statue est désormais érigée devant l’université et sur l’avenue qui portent son nom
Au Sénégal, une nouvelle statue a été dévoilée au cœur de Dakar, mardi 3 novembre, celle de l’historien Cheikh Anta Diop, décédé en 1986. L’intellectuel a bouleversé la vision de l’Histoire africaine, en mettant l’accent sur l’apport de l’Afrique noire à la civilisation, notamment égyptienne. Sa statue est désormais érigée devant l’université et sur l’avenue qui portent son nom.
C’est une statue en bronze, de deux mètres de haut. Cheikh Anta Diop, en costume cravate, lunettes, le bras droit levé, en face de la grande porte de l’université d’où sort tout juste Hapsa Thiam. Pour cette étudiante en histoire, c’est tout un symbole : « C’est une fierté d’avoir un leader, Cheikh Anta Diop, qui nous a permis vraiment de regarder plus loin, surtout sur la science. Je suis contente. »
Un emplacement choisi avec soin
L’initiative a été lancée par le directeur sortant du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), qui vient d’entrer au gouvernement. Et le rond-point où est érigée la statue n’a pas été choisi au hasard. « Entre étudiants et forces de l’ordre, à chaque fois qu’il y avait des remous, c’était lié au rond-point où les jets de pierre se faisaient. Nous avons pensé mettre là-bas la statue de Cheikh Anta pour dissuader les uns et les autres de jeter des pierres », explique Mansour Ndoye, chef du département des services techniques du campus.
Après le chamboulement de son équipe gouvernementale, lundi dernier, le chef de l’Etat Macky Sall a pris une autre décision de taille. Il a signé le même jour, un décret n°2020-2100 portant répartition des services de l’Etat
Après le chamboulement de son équipe gouvernementale, lundi dernier, le chef de l’Etat Macky Sall a pris une autre décision de taille. Il a signé le même jour, un décret n°2020-2100 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la présidence de la République, le secrétariat général du gouvernement et les ministères. Lesoleil.sn vous livre, en exclusivité et in extenso, ce document.
Décret n° 2020 – 2100
Portant répartition des services de l’état et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, le Secrétariat général du Gouvernement et les ministères
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple -Un-But-Une Foi
Décret n° 2020 – 2100
Portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, le Secrétariat général du Gouvernement et les ministères.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 90 – 07 du 26 juin 1990 relative à l’organisation et au contrôle des entreprises du secteur parapublic et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique;
VU la loi d’orientation n° 2009 – 20 du 04 mai 2009 sur les Agences d’exécution ;
Vu le décret n° 2007 – 909 du 31 juillet 2007 relatif à l’organisation et au fonctionnement de la Présidence de la République, modifié ;
Vu le décret n° 2017-314 du 15 février 2017 fixant les règles de création et d’organisation des structures de l’administration centrale des ministères ;
Vu le décret n° 2020 – 2098 du 1er novembre 2020 portant nomination des ministres et secrétaires d’Etat et fixant la composition du Gouvernement ;
Vu le décret n° 2020 – 103 du 1er novembre 2020 portant nomination d’un Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République ;
Vu le décret n° 2020 – 2104 du 1er novembre 2020 portant nomination d’un Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République ;
Vu le décret n° 2020 – 2105 du 1er novembre 2020 portant nomination d’un Ministre, Secrétaire général du Gouvernement ;
D E C R E T E :
Article premier. – Les services de l’Etat sont répartis entre la Présidence de la République, le Secrétariat général du Gouvernement et les ministères ainsi qu’il suit :
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
1°Cabinet du Président de la République et services
rattachés :
– Inspection générale d’Etat ;
– Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption ;
– Commission d’évaluation et de suivi des Politiques et Programmes publics,
– Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz ;
– Commission nationale du Dialogue des Territoires .
Pôle diplomatique :
– Conseiller(s) diplomatique(s) ;
– Bureau du représentant personnel du Chef de l’Etat auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Pôle des affaires protocolaires :
– Service du Protocole présidentiel,
– Grande Chancellerie de l’Ordre national du Lion.
Pôle Communication et Porte – Parolat :
– Bureau d’information gouvernementale ;
– Cellule audiovisuelle ;
– Cellule Digitale.
Pôle Sécurité :
– Délégation générale au Renseignement national ;
– Secrétariat du Conseil national de Sécurité .
Pôle de Coordination des missions régaliennes :
– Secrétariat du Conseil supérieur de la Magistrature ;
– Secrétariat du Conseil supérieur de la Cour des Comptes ;
– Commission nationale de la Gestion des Frontières.
2° Cabinet politique.
3° Cabinet militaire du
Président de la République :
– Inspection générale des Forces armées ;
– Etat-Major particulier du Président de la République ;
– Haute Autorité chargée de la coordination de la Sécurité maritime, de la Sûreté Maritime et de la protection de l’environnement marin ;
– Haute Autorité des Aéroports du Sénégal ;
– Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité.
– Gouvernance militaire du Palais;
– Escadrille présidentielle.
4° Cabinet du Ministre
chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent :
– Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent ;
– Fonds de Soutien au Suivi du Plan Sénégal Emergent.
5° Services du Palais :
– Hôtel du Palais ;
– Intendance des Palais nationaux.
6° Secrétariat général de la Présidence de la République et services rattachés :
– Contrôle financier ;
– Bureau Organisation et Méthodes ;
– Direction des Moyens généraux;
– Direction générale du Chiffre et de la Sécurité des Systèmes d’Information ;
– Service Informatique ;
– Bureau de Suivi et de Coordination ;
– Bureau d’Appui aux Projets Prioritaires ;
– Bureau des Affaires juridiques et institutionnelles ;
– Bureau Interne de Prospective politique et sociale ;
– Bureau d’Analyse et de Synthèse ;
– Bureau d’Appui au Renforcement du Capital humain ;
– Bureau de Suivi de l’Emploi des Jeunes et de la Transition numérique ;
– Bureau de Suivi de la Transition écologique ;
– Bureau des Cultures urbaines ;
– Bureau d’Assistance sociale ;
– Bureau du Courrier général et de la Documentation ;
– Commission de Contrôle des Véhicules administratifs ;
– Commission de contrôle et de Suivi du Patrimoine immobilier de l’Etat à l’étranger ;
– Cellule de passation des Marchés publics ;
– Laboratoire radioélectrique ;
– Cellule Formation, Education et Culture ;
– Conseil des Infrastructures ;
– Comité national chargé de la Gestion de la Situation des Réfugiés, Rapatriés et Personnes déplacées ;
7° Autres administrations :
– Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes ;
– Agence de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat ;
– Agence Nationale pour la Relance des Activités en Casamance;
– Autorité de Régulation des Marchés publics ;
– Commission de protection des Données Personnelles ;
– Commission nationale de Cryptologie ;
– Observatoire National de l’Investissement ;
– Observatoire national de la Parité ;
– Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives ;
– Conseil national de Lutte contre le Sida ;
– Comité de pilotage du Projet Pôle de Développement de la Casamance ;
– Comité sénégalais des Droits de l’Homme ;
– Bureau d’Architecture et de Conservation des Palais nationaux ;
– Délégation générale à la Promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose ;
– Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes ;
– Centre International de Conférences Abdou DIOUF;
– Centre des Expositions de Diamniadio.
SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT
1° Directions et services :
– Direction de l’Activité Normative;
– Direction de l’Imprimerie nationale ;
– Direction des Archives du Sénégal ;
– Direction de la Coopération technique ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
2° Services rattachés :
– Bureau de Prospective Economique ;
– Bureau du Chiffre ;
– Service informatique ;
– Service du parc automobile ;
– Service de Gestion du Building administratif ;
– Bureau du Courrier général ;
– Cellule de passation des marchés ;
– Cellule de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes;
– Cellule de Communication ;
– Cellule de lutte contre la Malnutrition ;
– Conseil national Sécurité Alimentaire ;
– Haut Conseil national de la Sécurité sanitaire mondiale ;
– Commission d’Evaluation des Agences d’Exécution ;
– Comité interministériel de Restructuration des Entreprises publiques et parapubliques ;
– Comité interministériel à la Prévention et à la Sécurité routières;
– Unité de suivi de la performance de l’action publique ;
– Unité de suivi de la rationalisation du portefeuille de l’Etat ;
– Unité de suivi de la réforme de l’administration territoriale et de l’Acte III de la Décentralisation ;
– Unité de mutualisation et d’unification des fichiers de l’Etat ;
– Unité de veille et de rationalisation des charges courantes de l’Etat ;
– Unité de coordination de la gestion des sphères ministérielles de Diamniadio ;
– Unité de suivi de la promotion du numérique ;
– Unité de suivi de la réforme de l’utilisation des véhicules administratifs ;
– Unité de suivi de la réforme foncière.
3° Autres administrations :
– Autorité de Radioprotection et de Sûreté nucléaire ;
– Haute Autorité du WAQF.
MINISTÈRE DES FORCES ARMEES
1° Cabinet civil et services rattachés :
– Inspection interne.
2° Cabinet militaire et Services rattachés :
– Bureau de Liaison et du Courrier;
– Bureau de Sécurité du Building administratif ;
– Bureau de l’Action sociale des Forces armées ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de passation des Marchés publics.
3° Services propres :
– Etat-Major général des Armées;
– Haut-Commandement de la Gendarmerie nationale.
4° Directions :
– Direction de la Justice militaire;
– Direction du Contrôle des Etudes et de la Législation ;
– Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol ;
– Direction des Personnels militaires et de la Mobilisation ;
– Direction des Affaires administratives, de l’Equipement et du Budget ;
– Direction du Patrimoine historique des Armées ;
– Direction du Génie et de l’Infrastructure ;
– Direction du Matériel ;
– Direction des Transmissions ;
– Direction de l’Intendance ;
– Direction de la Santé des Armées;
– Direction de l’Information et des Relations publiques ;
– Direction de la Protection et de la Sécurité des Armées ;
– Direction de l’Action sociale des Armées.
6° Autres administrations :
– Agence pour la Réinsertion sociale des Militaires ;
– Agence pour le Logement des Forces Armées ;
– Fondation des Invalides et Mutilés militaires.
MINISTÈRE DES FINANCES ET DU BUDGET
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection générale des Finances;
– Cellule nationale de Traitement des Informations financières ;
– Projet de Coordination des Réformes budgétaires et financières;
– Cellule d’Appui à la mise en œuvre du MCA Sénégal II.
– Cellule de Communication.
2° Secrétariat général et
Services rattachés :
– Cellule d’Etudes et de Planification ;
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Bureau du Courrier commun ;
– Cellule des Affaires juridiques.
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Cellule des Etudes, de la Planification et du suivi- évaluation.
3° Directions générales :
Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor :
– Services propres ;
– Direction du Contrôle interne ;
– Direction de l’Administration et du Personnel ;
– Direction de l’informatique ;
– Trésorerie générale ;
– Direction de la Comptabilité publique ;
– Direction du Secteur parapublic;
– Direction de la Dette publique ;
– Direction du Secteur public local;
– Paierie générale du Trésor ;
– Recette générale du Trésor ;
– Trésorerie-Paierie pour l’Etranger ;
– Agence comptable des grands projets ;
– Trésoreries-Paieries régionales ;
Direction générale des Douanes :
– Services propres ;
– Direction du Contrôle interne ;
– Direction de la Règlementation et de la Coopération internationale ;
– Direction des Opérations douanières ;
– Direction de la Facilitation et du Partenariat avec l’Entreprise ;
– Direction du Renseignement et des Enquêtes douanières ;
– Direction du Personnel et de la Logistique ;
– Direction des Systèmes informatiques douaniers ;
– Services extérieurs ;
Direction générale des Impôts et des Domaines :
– Services propres ;
– Direction du Contrôle interne ;
– Direction de la Législation, des Etudes et du Contentieux ;
– Direction de l’Administration et du Personnel ;
– Direction des Domaines ;
– Direction du Cadastre ;
– Direction du Renseignement et des Stratégies de Contrôle fiscal ;
– Direction des Systèmes d’Informations ;
– Direction du Recouvrement ;
– Direction des grandes Entreprises ;
– Direction des moyennes Entreprises ;
– Direction des Services fiscaux.
Direction générale du Budget :
– Services propres ;
– Cellule de Suivi et de Synthèse;
– Cellule des Etudes et de la Réglementation ;
– Direction du Matériel et du Transit Administratif ;
– Direction du Contrôle interne ;
– Direction de l’Administration et du Personnel ;
– Direction des Systèmes d’Information ;
– Direction de la Programmation budgétaire ;
– Direction de l’ordonnancement des dépenses publiques ;
– Direction de la Solde ;
– Direction des Pensions ;
– Direction du Contrôle budgétaire;
Direction générale du Secteur financier et de la compétitivité :
– Services propres ;
– Direction de l’Administration et du Personnel ;
– Direction de la Monnaie et du Crédit ;
– Direction des Assurances ;
– Direction centrale des Marchés publics ;
– Direction de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes financiers décentralisés ;
– Direction du Traitement automatique de l’Information ;
– Agence judiciaire de l’Etat ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement ;
– Direction des Ressources humaines.
5° Autres administrations :
– Fonds spécial de Soutien au Secteur de l’Energie ;
– Observatoire de la Qualité des Services financiers.
MINISTÈRE DE LA JUSTICE
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection générale de l’Administration de la Justice ;
– Commission nationale pour l’harmonisation en Afrique du Droit des Affaires ;
– Conseil consultatif national des droits de l’Homme et du droit international humanitaire ;
– Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes ;
– Service de Communication.
2° Cabinet du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Justice, chargé des Droits humains et de la Bonne Gouvernance :
3° Secrétariat général et Services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule des Etudes statistiques, de la Planification et du Suivi-Evaluation ;
– Cellule Genre et de l’Equité ;
– Cellule de l’Informatique ;
– Cellule d’Exécution administrative et financière du Programme sectoriel Justice ;
– Cellule des Affaires juridique ;
– Centre national des Archives judiciaires ;
– Service des Archives et de la Documentation administrative ;
– Bureau du Courrier commun.
4° Directions :
– Direction des Affaires civiles et du Sceau ;
– Direction des Affaires criminelles et des Grâces ;
– Direction des Services judiciaires;
– Direction de l’Education surveillée et de la Protection sociale ;
– Direction de l’Administration pénitentiaire ;
– Direction de la Justice de Proximité et de la Promotion de l’Accès au Droit ;
– Direction des Constructions des Palais de Justice et autres Edifices;
– Direction des Droits humains ;
– Direction de la Promotion de la Bonne Gouvernance ;
– Direction du Suivi et de l’Evaluation des Politiques de Bonne Gouvernance ;
– Direction de la Dématérialisation et de l’Automatisation des Services judiciaires ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
5° Autres administrations :
– Observatoire national des Lieux de Privation de Liberté.
MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR
1° Cabinet et services rattachés:
– Cellule des Etudes, de l’Analyse et de la Prospective ;
– Service de l’Information, de la Communication et des Relations publiques ;
– Bureau des Pèlerinages ;
– Haut Conseil des Sénégalais de l’Extérieur ;
– Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi des Emigrés ;
– Bureau des passeports spéciaux.
2° Cabinet du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, chargé des Sénégalais de l’Extérieur :
3° Secrétariat général et
services rattachés :
– Inspection des Services ;
– Service du Courrier général et de la Valise diplomatique ;
– Service du Chiffre ;
– Cellule de la Planification, du Suivi-évaluation et des Statistiques ;
– Cellule de passation des marchés publics.
– Cellule genre et de l’Equité ;
– Cellule de l’informatique.
4° Directions :
– Direction Afrique et Union Africaine ;
– Direction Asie – Pacifique et Moyen Orient ;
– Direction Europe – Amérique et Océanie ;
– Direction des Partenariats et de la Promotion économique et culturelle ;
– Direction des Organisations Internationales et de la Mondialisation ;
– Direction de l’Intégration économique régionale et du Nepad ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement ;
– Direction du Protocole, des conférences internationales et de la Traduction ;
– Direction des Affaires juridiques et consulaires ;
– Direction de la Francophonie.
Direction générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur :
– Direction de l’Assistance et de la Promotion des Sénégalais de l’Extérieur ;
– Direction de l’Appui à l’Investissement et aux Projets.
5° Autres administrations :
– Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam;
– Centre national d’Action anti-mines ;
– Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur ;
– Bureau de Coordination du Comité Permanent de I’OCI pour l’information et les Affaires Culturelles.
MINISTÈRE DE L’INTERIEUR
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection des Services de Sécurité ;
– Inspection de l’Administration centrale et territoriale ;
– Brigade nationale des Sapeurs – Pompiers ;
– Comité interministériel de Lutte contre la Drogue ;
– Cadre d’Intervention et de Coordination interministériel des opérations de Lutte anti terroriste ;
– Cellule de Lutte anti – terroriste;
– Cellule de Communication ;
– Service des Télécommunications;
– Bureau de la vidéosurveillance.
2° Secrétariat général et services rattachés :
– Cellule de passation des marchés publics ;
– Cellule des Etudes, de la Planification et du suivi-évaluation ;
– Bureau du Courrier commun ;
– Cellule de l’informatique ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Service des Archives communes et de la documentation ;
– Cellule des Affaires juridiques.
3° Directions :
Direction générale de la Police nationale :
– Direction de la Sécurité publique;
– Direction de la Police judiciaire;
– Direction de la Surveillance du Territoire ;
– Direction de la Police des Etrangers et des Titres de Voyage ;
– Direction de la Police de l’Air et des Frontières ;
– Direction des Ressources humaines ;
– Direction du Budget et des Matériels ;
– Direction de la Formation ;
– Direction du Groupement mobile d’Intervention ;
– Direction de l’Office central de Répression du Trafic illicite des Stupéfiants ;
Direction générale des Elections:
– Direction des Opérations électorales ;
– Direction de la Formation et de la Communication ;
– Direction des Ressources humaines et des Finances.
Direction générale de l’Administration territoriale :
– Direction de l’Action territoriale;
– Direction des Libertés publiques et de la Législation ;
– Direction du Partenariat avec les Organisations Non gouvernementales;
– Direction des Ressources humaines et du matériel ;
Direction de l’Automatisation des Fichiers ;
Direction de la Protection civile ;
Direction des Constructions ;
Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
4° Autre administration :
– Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité.
MINISTERE DES INFRASTRUCTURES DES TRANSPORTS TERRESTRES ET DU DESENCLAVEMENT
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Bureau de Communication et de Documentation.
2° Cabinet du Secrétaire d’Etat, auprès du Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du Réseau ferroviaire.
3° Secrétariat général et services rattachés :
– Cellule de passation des marchés ;
– Cellule des Etudes, de la Planification et du suivi-évaluation ;
– Bureau de Supervision du Contrôle technique des Véhicules automobiles ;
– Bureau des Corridors ;
– Cellule de l’informatique ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Bureau du Courrier commun.
4° Directions :
– Direction des Stratégies de Désenclavement ;
– Direction des Routes ;
– Direction des Transports routiers ;
– Direction des Chemins de fer ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
5° Autres administrations :
– Centre de Formation et de Perfectionnement des Travaux Publics ;
– Centre de Formation et de Perfectionnement aux Métiers du Rail;
– Agence des Travaux et de Gestion des Routes ;
– Agence nationale des Chemins de Fer.
MINISTÈRE DE L’ECONOMIE, DU PLAN ET DE LA COOPERATION
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Cellule d’Intelligence Economique ;
– Cellule attractivité et compétitivité ;
– Cellule de Communication.
2° Secrétariat général et
Services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de l’informatique ;
– Cellule d’évaluation et de la performance ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Bureau des archives et de la Documentation ;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions :
Direction générale de la Planification et des Politiques économiques :
– Services propres ;
– Direction de l’Administration et du Personnel ;
– Direction de la Planification ;
– Direction du Développement du Capital humain ;
– Direction de la Prévision et des Etudes économiques ;
– Unité de Coordination et de Suivi de la Politique économique ;
– Cellule de Suivi de l’Intégration;
– Centre d’Etudes de Politiques pour le Développement.
Direction générale de la Coopération, des Financements extérieurs et du Développement du Secteur privé :
– Services propres ;
– Direction de l’Administration et du Personnel ;
– Direction de la Coopération économique et financière ;
– Direction des Financements et des Partenariats Public-Privé ;
– Direction de l’Evaluation des Performances des projets et programmes ;
– Direction du Développement du Secteur privé ;
Direction de l’Administration générale et de l’Equipement ;
Direction des Ressources humaines.
4° Autres administrations :
– Agence nationale de la Statistique et de la Démographie ;
– Comité paritaire public-privé des Zones Economiques Spéciales ;
– Comité national d’Appui aux Partenariats – Public- Privé ;
– Fonds de Garantie des Investissements prioritaires.
MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU RENOUVEAU DU SERVICE PUBLIC
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Service des relations publiques et de la Documentation.
2° Secrétariat Général et
services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule d’Appui et d’Assistance à la Fonction publique locale ;
– Cellule des Etudes, de la Planification et du suivi-évaluation ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Cellule de l’Informatique ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions et services :
Direction générale de la Fonction publique :
– Direction des Etudes, de la Législation et du Contentieux ;
– Direction de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences ;
– Direction de la Gestion des Carrières.
Direction du Renouveau du Service public ;
Direction des Systèmes d’Informations ;
Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
4° Autres administrations :
– Centre médico-social de la Fonction publique ;
– Centre national de Formation et d’Action (Cnfa).
MINISTÈRE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Service national d’Hygiène ;
– Cellule de la Communication ;
– Service national de l’Education et de l’Information sanitaire et sociale ;
– Cellule d’Appui et de Suivi du Plan national de Développement sanitaire.
2° Secrétariat général et
services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Bureau du Courrier commun ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Bureau des Archives et de la Documentation ;
– Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observation de la santé;
– Cellule de l’Informatique.
3° Directions :
Direction générale de la Santé publique :
– Direction de la Lutte contre la Maladie ;
– Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant ;
– Direction de la Pharmacie et du Médicament ;
– Direction de la Prévention ;
– Direction des Laboratoires ;
Direction générale des Etablissements de Santé :
– Direction des Etablissements publics de santé ;
– Direction des établissements privés de santé ;
– Direction de la qualité, de la sécurité et de l’Hygiène hospitalières;
Direction générale de l’Action sociale :
– Direction de l’Action médico-sociale ;
– Direction de la Promotion et de la Protection des groupes vulnérables ;
– Direction de la Promotion et de la Protection des Personnes handicapées ;
Direction des Infrastructures, des Equipements et de la Maintenance ;
Direction de la Planification, de la Recherche et des Statistiques ;
Direction des Ressources humaines ;
Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
4° Autres administrations :
– Centre national de Formation des Techniciens en Maintenance hospitalière ;
– Ecole nationale de Développement sanitaire et social ;
– Ecole nationale des Travailleurs sociaux spécialisés ;
– Fonds d’Action sociale.
MINISTÈRE DE LA FEMME DE LA FAMILLE DU GENRE ET DE LA PROTECTION DES ENFANTS
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Service des Actions sociales ;
– Bureau de la Communication et de la Documentation.
2° Secrétariat général et services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de l’informatique ;
– Cellule des études, de la planification et suivi évaluation ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Bureau des archives et de la Documentation ;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions :
– Direction de la Famille et de la Protection des groupes vulnérables ;
– Direction des Organisations féminines et de l’Entreprenariat féminin ;
– Direction de l’Equité et de l’Egalité du Genre ;
– Direction de l’Evaluation des Projets ;
– Direction de la Promotion des droits et de la Protection des Enfants ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
4° Autres administrations :
– Centre national d’Assistance et de Formation pour les Femmes ;
– Fonds national de l’Entreprenariat féminin ;
– Fonds national de Crédit pour les Femmes ;
– Office national des Pupilles de la Nation ;
– Centre d’Accueil, d’Information et d’Orientation pour les Enfants en situation difficile ;
– Agence nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-petits;
– Cellule d’appui à la Protection de l’Enfance.
MINISTERE DES MINES ET DE LA GEOLOGIE
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection Interne ;
– Service de Presse et de Documentation.
2° Secrétariat général et services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de l’Informatique ;
– Cellule des études, de la planification et suivi – évaluation ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Bureau des archives et de la Documentation ;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions :
– Direction du Contrôle et de la Surveillance des Opérations minières ;
– Direction des Mines et de la Géologie ;
– Direction de la Prospection et de la Promotion minière ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’EQUIPEMENT RURAL
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Bureau de la Formation professionnelle agricole ;
– Bureau des Relations avec les Organisations paysannes ;
– Bureau de la Législation agricole.
2° Secrétariat général et
services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de l’informatique ;
– Cellule des études, de la planification et suivi – évaluation ;
– Cellule Genre et de l’Equité ;
– Bureau des archives et de la Documentation ;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions :
– Direction de l’Agriculture ;
– Direction de la Protection des Végétaux ;
– Direction de l’Horticulture ;
– Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques agricoles;
– Direction de la Modernisation de l’Equipement rural ;
– Direction du Financement et du Partenariat avec les Organisations;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement ;
– Direction des Bassins de Rétention et des Lacs artificiels.
4° Autres administrations :
– Centre de Formation Professionnelle horticole ;
– Centre d’Initiation horticole ;
– Centre de Perfectionnement agricole ;
– Centre de Perfectionnement des maraîchers ;
– Centre de Formation des Techniciens en Agriculture et Génie rural ;
– Centre national de Formation en Cultures irriguées ;
– Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole.
MINISTERE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Bureau de la Communication.
2° Secrétariat général et
services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule de Planification, de Coordination et de Suivi des Programmes ;
– Cellule nationale de Suivi de l’Organisation pour la mise en Valeur du Fleuve Sénégal et de l’Organisation pour la mise en Valeur du Fleuve Gambie ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Cellule Informatique ;
– Bureau du Courrier, des Archives et de la Documentation.
3° Directions :
– Direction de l’Hydraulique ;
– Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau ;
– Direction de l’Assainissement ;
– Direction de la Prévention et de la Gestion des Inondations ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
4° Autre administration :
– Secrétariat Exécutif du 9ème Forum Mondial de l’Eau.
MINISTERE DU TOURISME ET DES TRANSPORTS AERIENS
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Secrétariat du Comité de Gestion du Fonds de Promotion touristique ;
– Cellule de la Promotion et des Aménagements touristiques ;
– Service des Relations publiques et de la Documentation.
2° Secrétariat général et
services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de l’informatique ;
– Cellule des études, de la planification et suivi – évaluation ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Bureau des archives et de la Documentation ;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions :
– Direction des Infrastructures aéroportuaires ;
– Direction des Transports aériens;
– Direction des Investissements et des Aménagements touristiques ;
– Direction de la Promotion touristique ;
– Direction de la Réglementation touristique ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
4° Autres administrations :
– Agence des Aéroports du Sénégal;
– Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie ;
– Ecole nationale de Formation hôtelière et touristique ;
– Agence Sénégalaise de Promotion Touristique.
MINISTERE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES, DU DEVELOPPEMENT ET DE L’AMENAGEMENT DES TERRITOIRES
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection interne ;
– Inspection de l’Administration locale ;
– Cellule de communication et des Relations publiques ;
– Comité national de Pilotage du Programme national de Développement local ;
– Service de la Formation.
2° Secrétariat général et services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de l’Informatique ;
– Cellule des études, de la planification et suivi – évaluation ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Bureau des archives et de la Documentation ;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions :
– Direction des Collectivités territoriales ;
– Direction de l’Etat civil ;
– Direction de la promotion du Développement territorial ;
– Direction de l’Aménagement du Territoire ;
– Direction de la Coopération décentralisée ;
– Direction de l’Administration générale et de l’Equipement.
4° Autres administrations :
– Agence nationale de l’Aménagement du Territoire ;
– Agence de Développement municipal ;
– Agence de Développement local.
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
1° Cabinet et services rattachés:
– Inspection générale de l’Education nationale ;
– Inspection interne ;
– Inspections d’Académie ;
– Inspection des Daaras modernes;
– Centre national d’Orientation scolaire et professionnelle ;
– Centre national de Documentation scientifique et technique ;
– Unité de Coordination des Projets d’Education ;
– Division des Affaires juridiques, des Liaisons et de la Documentation ;
– Division de l’Enseignement privé;
– Division de l’Enseignement arabe ;
– Division des Sports et des Activités de jeunesse ;
– Division du Contrôle médical scolaire ;
– Division de la Promotion des Technologies de l’Information et de la Communication ;
– Division de la Radio – Télévision scolaire.
2° Secrétariat général et services rattachés :
– Cellule de Passation des Marchés publics ;
– Bureau de la Communication et de la Documentation ;
– Cellule des Affaires juridiques ;
– Cellule de l’Informatique ;
– Cellule du Genre et de l’Equité;
– Bureau du Courrier commun.
3° Directions :
– Direction de l’Enseignement préscolaire ;
– Direction de l’Enseignement élémentaire ;
– Direction de l’Enseignement moyen secondaire général ;
– Direction de l’Alphabétisation et des Langues nationales ;
– Direction des Examens et Concours ;
– Direction de la Planification et de la Réforme de l’Education ;
– Direction des Constructions scolaires ;
IMMERSION AU CŒUR DE LA MAFIA DES SOINS
Les cabinets d’imagerie médicale pullulent à Dakar avec des tarifs accessibles. Dans la liste de soins proposés, ces spécialistes soignent presque toutes les maladies.
AICHA GOUDIABY, ABLAYE.G. SARR et IBRAHIMA KANDE |
Publication 06/11/2020
Les cabinets d’imagerie médicale pullulent à Dakar avec des tarifs accessibles. Dans la liste de soins proposés, ces spécialistes soignent presque toutes les maladies. Un business illégal, selon l’Ordre des médecins du Sénégal, tenu par des rabatteurs qui utilisent les réseaux pour attirer les clients et se faire le maximum de sous. L’Observateur a fait une immersion dans de l’immeuble Sun Home, au rond-point de Ngor.
Le smartphone en main, Ndéye Amy Diop passe son temps libre sur les réseaux sociaux. Par un coup du hasard, elle tombe sur un post proposant des services médicaux. Sur Facebook, elle lit : «Notre cabinet (médecine chinoise) vous fait un diagnostic avec une machine qui détecte et sort toutes les anomalies causant le dysfonctionnement érectile. Il vous propose une gamme de produits à effet immédiat fortifiant du corps sans effets secondaires ni substances chimiques ou toxiques. Nous prévenons, traitons ou encore accompagnons les personnes ayant des soucis de santé comme : l’hypertension artérielle, l’Avc, le diabète, l’asthme, l’arthrose, l’hémorroïde, l’infertilité, l’impuissance sexuelle, l’ulcère gastrique ou duodénale, la stérilité masculine ou féminine, la constipation, l’alopécie, le psoriasis, etc.»
La liste des soins proposés est loin d’être exhaustive. La jeune dame apprend aussi dans l’annonce que le cabinet effectue des massages à 5 000 F Cfa contre la fatigue, le stress et les maux de dos fréquents. Curieuse, elle tapote vite sur son clavier et compose l’un des deux numéros de téléphone mis sous le post pour se renseigner. Au bout du fil, un homme se présente sous le nom de Abdou Fall, un agent dudit cabinet. D’abord, il rassure Ndéye Amy Diop de la véracité de leur offre avant de convenir d’un rendez-vous avec elle. «Notre cabinet se trouve en face du rond-point Ngor (Dakar). Une fois là-bas, tu me fais signe et je viens te chercher.» Le rendez-vous acté, elle y va sans arrière-pensée. Pleine d’espoir. Sur place, elle rappelle M.Fall qui vient la conduire dans un immeuble de trois étages, à quelques pas du rond-point Ngor. Devant les locaux, sont pointés des agents de sécurité. Il faut subir un test de température frontal et se nettoyer avec du gel pour pouvoir accéder.
A l’intérieur, il y a un énorme rush de patients. dans la salle d’accueil. Chacun attend son tour. Orientée vers le guichet, Ndéye Amy achète son ticket de consultation à 6 000 F Cfa. Elle est la 36e patiente à venir se faire consulter, alors qu’il n’est que 12 heures. Elle est admise dans la salle de consultation N3 et en sort quelques minutes plus tard avec un sachet de produits bio. «J’ai des problèmes de nerfs. J’ai du mal à me coucher correctement. J’ai passé des journées entières cloitrée dans ma chambre. Quand je l’ai expliqué au médecin, elle m’a mise sur une machine scanner pour voir mes anomalies. Après 4 minutes, les résultats de l’écran ont montré que j’ai une maladie des nerfs périphériques. Le médecin m’a ensuite prescrit des produits biologiques que j’ai achetés. En venant, j’avais 50 000 F Cfa en poche et là je rentre les mains vides. J’ai tout dépensé ici, espérant avoir de bons résultats.»
«Ces cabinets dispensent des soins standards pour toutes les pathologies»
Des cabinets d’imagerie médicale, cachés sous le label de la médecine chinoise, il y en a aujourd’hui la tonne et le quintal à Dakar. Inconnus du fichier de l’Ordre des médecins, ils consultent, prescrivent des ordonnances et pratiquent des soins milliers de Sénégalais par jour. Au su et au vu de tous. Selon Marème Fall, présidente honoraire de l’association des sages-femmes du Sénégal – lire par ailleurs son interview- qui a été la première à attirer l’attention de L’Observateur sur ces «vendeurs d’illusions», «les patients ne fréquentent pas ces cabinets d’imagerie médicale sous indication médicale. «C'est de bouche à oreille et à travers la communication par les réseaux sociaux, qu’ils se rendent dans ces cabinets. Le système de santé est pyramidal, de bas en haut, la référence est ainsi articulée. A ce que je sache, ces cabinets d’imagerie médicale ne rentrent pas dans ce processus de soins pour faire l'objet de prescriptions, encore moins de référence», explique-t-elle. Avant de lancer un énorme cri d’alerte : «C’est périlleux, ces cabinets dispensent des soins standards pour toutes les pathologies.»
A côté de ce cabinet qui se trouve à l’immeuble Sun Home de Ngor, il y a la Team BIO Sénégal aussi spécialisée dans le Traitement chinois 100% bio à Dakar plateau avenue Mandela, HAOQI, un autre cabinet spécialisé dans la vente «de compléments alimentaires réputés mondialement et très efficaces pour la prévention et le traitement de beaucoup de maladies.» Sur les réseaux sociaux, difficile de passer à côté de leur publicité. En image, elle montre les différents traitements qui y sont pratiqués. Pour se faire traiter, il suffit d’acheter un ticket à 6 000 frs et presque chaque jour, des vidéos de supposés patients sont diffusées pour attirer la clientèle. Surtout que ces espaces sont devenus très prisés. Abdoul Fall du cabinet de Ngor explique : «Ce cabinet a vécu maintenant plus d’un an et les gens y viennent chaque jour. Du lundi au samedi, des patients viennent pour se faire consulter et suivre des traitements. On reçoit au moins 100 patients par jour. Nous avons trois machines détectrices d’anomalies qui montrent tout ce qui ne va pas dans l’organisme.» Un matériel sophistiqué qui a convaincu Ndéye Ami. «J’ai été attirée par l’accessibilité du coût de la consultation (6 000 F Cfa). Aucun médecin ne m’a envoyée ici. Je suis venue de mon propre gré. Comme beaucoup de patients qui sont là.»
Comme beaucoup de patients aussi, Ndéye Ami a des doutes sur la fiabilité de leur traitement. Une escroquerie ? Abdou Fall en rit et assimile leur traitement à une révolution médicale. «Je pense que personne ne peut exercer le métier de médecine sans l’autorisation de l’Etat. Si nos produits n’étaient pas bons, les autorités du Port autonome de Dakar n’allaient pas les laisser entrer dans le pays. Tous nos produits passent par le port et son contrôlés. Nous avons des médecins sénégalais qualifiés.» Selon lui, le cabinet appartient à des Chinois, mais a une autorisation de l’Etat du Sénégal. Si nos prix sont accessibles à tous, c’est parce que la médecine chinoise est différente de celle des hôpitaux sénégalais. Tout se passe bien ici. Tous les patients qui y viennent rentrent avec satisfaction», jure Abdou Fall, sûr de son propos.
«Après dix jours, je ne vois aucune amélioration dans mon traitement»
Ses vérités sont balayées d’un revers de la main par Bira Seck. Le septuagénaire qui quitte Guédiawaye (Dakar) à 9 heures pour suivre son traitement n’a pas encore trouvé son compte. Même après deux semaines de traitement. Le vieux souffre de maux de dos, de crampes aux jambes, de maux de tête et d’insomnie.
Dans un caftan gris, il tient un sachet aux couleurs du cabinet (rouge blanc), contenant des produits biologiques. Le pas pressé, il sort des locaux pour affréter un taxi. Intercepté, le vieux, l’air épuisé, s’indigne de «l’inefficacité» du traitement qu’il reçoit de ce cabinet chinois. «Avant de venir, aucun médecin ne m’avait prescrit une ordonnance. Cela fait plus de dix jours que je suis leur traitement, mais je ne vois aucune amélioration. Rien n’a changé pour le moment. Je sens toujours mes maux. Alors que j’ai déjà dépensé 45 000 F Cfa pour acheter la moitié des produits prescrits», se désole Bira Seck. Il dénonce le fait que les prix des produits bio vendus par ce cabinet soient excessifs. «Le coût de la consultation est très abordable. Par contre, on remarque que les produits que le cabinet nous prescrit sont trop chers.
Et le problème est que c’est seulement eux qui peuvent les vendre. Ça coûte cher. J’ai vu un patient qui a payé plus de 100 000 F Cfa pour seulement des produits bio», s'alarme-t-il. En plus, le vieux Bira constate que les scanners des autres hôpitaux publics ou privés du pays sont plus efficaces que ceux de ce cabinet. «Les images de machines détectrices d’anomalies du cabinet de la médecine chinoise ne sont pas trop claires à mes yeux. J’ai du mal à les lire. Et les médecins expliquent mal les choses.»
«Un business très lucratif»
Sur une chaise en bois, derrière la foule de patients venus se faire soigner, E. Bâ a le téléphone scotché à l’oreille. En chemise blanche assorti d’un pantalon noir, il est un agent dudit cabinet. Le jeune homme est employé comme courtier. Il reçoit les appels de visiteurs, les incite à venir et leur indique le siège de leur cabinet. «Nous sommes là de 8 heures 30 minutes à 16 heures. il faut venir avec votre pièce d’identité et 6 000 F Cfa pour le ticket de consultation», lâche-t-il. Avant d’engager une conversation avec un patient assis à côté. «La société est créée par des Chinois», confirme l’agent. Employé dans la structure depuis le mois d’avril dernier, le trentenaire explique les modalités d’adhésion dans ce cabinet. «Pour travailler dans ce cabinet, il faut débourser 16 000 F Cfa pour suivre une formation en marketing d’une durée de 5 jours», lâche M. Bâ.
Notre rôle, poursuit-il, c’est de faire des annonces sur les réseaux sociaux et inciter les gens à venir se faire consulter. «Nous sommes plus de 50 agents (hommes et femmes) et chacun partage l’annonce sur sa page Facebook en y laissant son contact. Si on fait venir un patient et le pousse à acheter à se faire consulter, on gagne 3 000 sur les 6 000 F Cfa du ticket de consultation. Et si c’est pour un massage, on gagne 2 000 F Cfa. C’est un business très lucratif, parce qu’on peut descendre avec au moins plus de 20 000 F Cfa par jour. Moi, je peux accueillir 4 à 7 patients par jour», se réjouit M. Bâ. En dehors de cet argent qu’ils gagnent dans la vente des tickets, l’agent affirme que ces «courtiers» perçoivent chaque mois un salaire provenant de la vente des produits bio. «A la fin de chaque mois, certains agents reçoivent 25 à 30% de la somme des produits qu’ils ont vendus et d’autres 7%. Tout dépend du profil de l’agent. Il y a des anciens et des nouveaux agents», chuchote-t-il le sourire en supplément.
DR SERIGNE FALILOU SAMB, GYNECOLOGUE, MEDECIN ECHOGRAPHISTE : «Les personnes qui les fréquentent peuvent mettre en jeu leur pronostic vital»
Manager de la Polyclinique Louis Pasteur de Rufisque et membre du Conseil national de l'Ordre des médecins du Sénégal, Dr Serigne Falilou Samb milite pour la fermeture de ces cabinets d’imagerie médicale qui sont «illégaux». Les personnes qui les fréquentent peuvent, selon lui, mettre en danger leur propre santé et mettre en jeu leur pronostic vital.
«L'exercice de la médecine au Sénégal est régi par la Loi 66 069 du 04 juillet 1966. Cette loi stipule : ‘’Nul ne peut exercer la profession de Médecin s’il n’est : titulaire soit du diplôme d’Etat sénégalais de Docteur en Médecine, soit d’un diplôme étranger reconnu équivalent en application des dispositions en vigueur en matière d’Enseignement supérieur ; de nationalité sénégalaise ou ressortissant d’un Etat ayant passé avec le Sénégal une convention impliquant le droit d’établissement réciproque des médecins nationaux dudit Etat ; les ressortissants des pays non francophones devront en plus justifier d’une connaissance suffisante de la langue française ; inscrit au tableau de la ou des sections de l’Ordre des Médecins correspondant au mode d’exercice de la Médecine qu’il pratique.
Cette dernière condition ne s’applique pas aux Docteurs en Médecine appartenant au cadre actif du service de santé de l’Armée sénégalaise, non plus qu’aux médecins militaires étrangers servant au titre de l’assistance militaire.’’ Ces cabinets n'obéissent à aucune de ces conditions, donc ils sont illégaux. Les personnes qui les fréquentent peuvent mettre en danger leur propre santé et peuvent mettre en jeu leur pronostic vital. La santé est un secteur réglementé. Cette anarchie peut désorienter le système et remettre en cause l'efficacité et surtout la traçabilité des soins de santé. Ces cabinets doivent être fermés pour préserver la santé des Sénégalais.
L'ouverture des cabinets d'imagerie est réglementée et bien encadrée. L'Ordre national des médecins donne toujours un avis éclairé avant que le ministère ne les autorise, ce qui n'est le cas de la chinoiserie. Le problème au Sénégal est que la santé n’est ni une priorité pour l'Etat, ni une priorité pour le gouvernement. La santé a un prix et un coût, et son financement est un tout impliquant tout le monde.»
MAREME FALL, PRESIDENTE HONORAIRE DE L’ASSOCIATION DES SAGES-FEMMES DU SENEGAL : «La législation en vigueur devrait sévir»
Le constat, c’est que des cabinets d’imagerie médicale foisonnent à Dakar. Est-ce que les patients qui les fréquentent y vont munis d’une ordonnance ou d’une prescription médicale ?
C'est la triste réalité. Les patients ne fréquentent pas ces cabinets d’imagerie médicale sous indication médicale. C'est de bouche à oreille et à travers la communication par les réseaux sociaux, qu’ils se rendent dans ces cabinets. Le système de santé est une pyramidale, de bas en haut, la référence est ainsi articulée. A ce que je sache, ces cabinets d’imagerie médicale ne rentrent pas dans ce processus de soins pour faire l'objet de prescriptions, encore moins de référence. En tout cas, il urge que la tutelle fasse l’état des lieux et agit, afin d'éviter les dégâts, si les compétences sont non avérées ou non certifiées.
Y a-t-il des risques encourus pour les patients qui fréquentent ces cabinets ?
Il est noté que le diagnostic des patients n'est pas notifié. Il s'y ajoute que ces cabinets dispensent des soins standard pour toutes les pathologies. Ce qui est hasardeux et inapproprié et pourrait être périlleux pour les demandeurs de services de santé. Il faut aussi noter que ces cabinets impactent négativement les structures de santé. Ce qui engendre des difficultés sur leur gestion, mais aussi les indicateurs réels de santé. Les autorités en charge de la santé des populations devraient être plus regardants pour éviter le pire pour les populations. En partenariat avec le ministère de la Santé et de l’action sociale, il urge d’effectuer des inspections sanitaires pour édifier les gens sur le respect ou non des normes nationales en matière de santé, chaque pays étant souverain. Le cas contraire, la législation en vigueur devrait sévir, car le droit à la santé est un droit fondamental.
Cette ruée vers ces cabinets d’imagerie médicale n’est-elle pas le résultat d’un échec de la politique sanitaire du pays qui exclut les populations à faible revenu ?
La grande fréquentation de ces cabinets, comme d'ailleurs celle des guérisseurs, serait liée à plusieurs déterminants de divers ordres. Il y a d’abord le faible revenu des populations face aux soins souvent coûteux. Ensuite, le problème des services de soins peu conviviaux où les droits des patients ne sont pas souvent respectés et les informations sur leur santé sont parcellaires. Il y a aussi le cas des facteurs socioculturels qui constituent également un poids dans les prises de décisions en matière de soins médicaux.
NB : Les noms des patients ont été changés
TERME SUD DE OUAKAM, 13 FAMILLES ECARTEES DU PARTAGE DES 800 MILLIONS DE MACKY SALL
Leur histoire avait ému toute la Nation. Déguerpies avec force des habitations qu’ils ont occupées pendant plus de dix ans à Terme sud (Ouakam), 79 familles se sont subitement retrouvées à la rue. Des familles de militaires à la retraite pour la majorité.
Plus d’un mois après avoir été déguerpis de leurs maisons à Terme sud de Ouakam, les familles des militaires n’ont toujours pas trouvé de solution définitive à leur problème. A quelques jours de l’ouverture des classes, ils ont été obligés de quitter le Centre socio-culturel de Sacré-Cœur que Barthélémy Dias avait mis à leur disposition. Malgré l’enveloppe de 800 millions de FCfa dégagée par le chef de l’Etat pour leur venir en aide, leur situation est encore précaire.
Leur histoire avait ému toute la Nation. Déguerpies avec force des habitations qu’ils ont occupées pendant plus de dix ans à Terme sud (Ouakam), 79 familles se sont subitement retrouvées à la rue. Des familles de militaires à la retraite pour la majorité.
A l’origine, un vieux contentieux entre la Coopérative militaire de construction (Comico), le Collectif des habitants de Terme Sud et la commune de Ouakam qui avait déjà bouclé un projet de lotissement. Un délogement musclé et violent qui avait fait grand bruit. Obligés de dormir à la belle étoile, les déguerpis n’ont dû leur salut qu’à l’intervention du maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, qui a mis à leur disposition le Centre socio-culturel de Sacré-Cœur 1. Mais un peu plus d’un mois après cet épisode, les déguerpis de Terme sud sont toujours dans l’expectative. Avec l’ouverture des classes prévue dans une semaine, ils ont dû quitter le Centre socio-culturel. «Depuis samedi, les familles sont éparpillées un peu partout, informe Al Hassane Hanne, Coordonnateur du collectif des familles. Certaines sont allées loger chez des parents, d’autres sont allées prendre des locations, même si les coûts sont exorbitants, mais ils n’ont pas le choix. Raison pour laquelle nous nous activons et essayons de tout faire pour que le programme de relogement soit effectif dans un court délai.» Jeanne Sidibé est dans ce cas de figure. Habitante de Terme sud depuis plus de 20 ans, elle s’est aujourd’hui retranchée dans une chambre, avec sa famille. «J’ai pris une chambre en location pas loin du quartier, c’est bientôt la rentrée des classes et il ne faudrait pas que les enfants soient trop éloignés de leur école.» Aînée de sa famille, cette jeune fille souhaite garder l’anonymat, mais déplore leur situation. «Nous avons été hébergés par un oncle pour le moment, mais ça ne pourra pas durer, il faudra que l’on trouve une solution parce que la maison est trop étroite pour contenir les deux familles.»
Les militaires en activité exclus de la subvention de l’Etat
Le chef de l’Etat a pourtant dégagé une enveloppe de 800 millions de FCfa pour venir en aide à ces familles. Un montant arrêté sur la base des offres du programme des 100 000 logements qui propose une maison en F3 (deux chambres salon) à 10 millions de FCfa. Chaque famille devant se retrouver avec 10 millions, mais pour le Coordonnateur du collectif, cette enveloppe dégagée par l’Etat ne sert qu’à soulager les familles. «Ce n’est pas pour reloger parce que cette somme ne pourra jamais reloger ces familles. Aujourd’hui à Dakar, on ne peut pas avoir un terrain à ce prix, encore moins une maison.» Seynabou Coly en sait quelque chose. Du haut de ses 29 ans, engoncée dans un jean slim noir et un haut blanc, elle n’a eu d’autre choix que d’accueillir sa famille chez son mari. «Mon père a deux épouses, quand ils ont été déguerpis brutalement, j’ai été obligée de recueillir dans mon ‘’deux pièces’’ ma mère et certains de mes petits frères et sœurs. Mais c’est vraiment compliqué, certains dorment dans la cuisine, d’autres dans les couloirs, en plus des charges qui ont augmenté.» La voix tremblante d’émotions, la jeune femme a les yeux larmoyants. «Ils ont bouleversé des vies. Se faire déguerpir comme ça, sans même avoir été prévenus, pour des gens qui n’ont pas d’autre endroit où vivre, des retraités, c’est vraiment cruel et injuste.»
Selon Seynabou, avec les 10 millions de FCfa de subvention reçus, ils ont essayé d’avoir un terrain du côté de Bambilor, mais les prix sont entre 13 et 15 millions. «Les terrains coûtent hyper cher, se désole-t-elle. Et nous sommes une famille nombreuse, actuellement nous cherchons un logement du côté de Keur Massar pour regrouper la famille, mais ce ne sera pas évident, surtout avec les enfants qui doivent retourner à l’école.» Si certaines familles parmi les délogés ont eu la chance de recevoir la subvention de 10 millions de FCfa de l’Etat, d’autres ont été exclues. Al Hassane Hann explique : «Au départ, on nous avait parlé d’une enveloppe de 800 millions de FCfa, mais à notre grande surprise, lorsque nous sommes allés à la rencontre de l’émissaire du chef de l’Etat, en l’occurrence Mahammad Boun Abdallah Dionne, il nous a fait comprendre que seules les 63 familles de retraités sont concernées, les 13 familles encore en activité ont été retirées de la liste. Ce qui est très dommage et anormal, parce qu’elles ont été déguerpies au même titre que nous. Mais nous nous activons pour que leurs droits leur soient restitués.»
Téléthon en ligne
Autant de raisons pour lesquelles le Collectif, sous la houlette de Barthélémy Dias, a initié un Téléthon en ligne pour trouver des fonds. Un Téléthon que les initiateurs voulaient téléviser, mais se sont heurtés au veto du Cnra. Le lancement a été effectué hier en présence du leader du Pastef Ousmane Sonko et de l’activiste Guy Marius Sagna, qui sont venus mettre leur image à contribution «pour une noble cause».
Pour le maire de Mermoz Sacré-Cœur, en acceptant d’indemniser ces familles, l’Etat a reconnu sa faute. Il explique que l’objectif du Téléthon est d’inviter les Sénégalais à apporter leur modeste contribution pour que ces familles expulsées puissent retrouver un toit. De leur côté, les membres du collectif comptent sur la générosité des Sénégalais. «Nous espérons que les retombées du Téléthon pourront servir à venir en appoint, indique Al Hassane Hann. Nous demandons à l’Etat du Sénégal et à toutes les bonnes volontés de bien vouloir contribuer.»
Pour lui, ils n’en seraient pas arrivés là si les gens avaient observé un minimum de retenue. «Tout ce qui s’est passé n’a été que du grand banditisme. Ni la Comico ni l’Armée n’étaient propriétaires de ces terrains. On a tous entendu dire que le président de la République avait finalement cédé le terrain à l’Armée, ce qui veut dire que cela n’appartenait pas à l’Armée en amont, ni à la Comico qui se prévalait d’avoir un Titre foncier immatriculé», dénonce M. Hann.
Le chef de l’Etat Macky Sall a pris la décision de donner toute l’assiette foncière de Terme sud, objet du Titre foncier 1143/Nga, aux Armées sénégalaises qui, dans le cadre de leur montée en puissance, ont besoin d’avoir un espace où elles auront la capacité de se déployer.
Par Louis Camara
IL ETAIT UNE FOIS LE SOPI
Ainsi, pour satisfaire son ego et son image de marque, Ndiaye Diatta s’était offert des voitures de luxe et des villas. Ndiaye Diatta s’était acheté des vêtements chics et bien sûr coûteux portant la griffe de chez Cardin
Ainsi, pour satisfaire son ego et son image de marque, Ndiaye Diatta s’était offert des voitures de luxe et des villas. Ndiaye Diatta s’était acheté des vêtements chics et bien sûr coûteux portant la griffe de chez Cardin. Son marabout le désignait comme l’homme le plus élégant de sunugaal et son griot préféré comme le plus grand et le plus beau « thiof » du pays.
Alors notre thiof enhardi par ces flatteries et plein de suffisance, collectionnait les cravates et les pochettes qui vont avec, les dernières marques de chaussures et les parfums les plus prestigieux, dilapidait les deniers de la SENTEX sans vergogne et faisait la bamboula sans retenue tandis que des centaines de familles, des centaines de femmes et d’enfants vivaient dans la misère, dans la précarité, dans le désespoir. Et sa douce moitié !
Cette chère Madame Ndiaye, dépigmentée jusqu’à la moelle des os, Madame Ndiaye qui raffole de caviar et de dîners mondains sur la Côte d’Azur… Celle-là, il a bien fallu au cours de ces vingt années de direction à la SENTEX, parvenir à satisfaire le moindre de ses caprices, car c’est grâce à elle, n’est-ce pas, qu’il a pu obtenir ce poste juteux ! L’épousée avait un père : elle était la fille de l’une des plus grosses pointures de notre bateau ivre…
Mais depuis ce fatidique dimanche, dix-neuvième jours du mois de Mars, les choses semblent avoir pris une autre tournure à bord de notre gaal¹. Le vent a tourné et notre capitaine semble avoir perdu le cap. Alors, motus et bouche cousue !... il doit se surveiller. Ne pas lever la main ni même la voix sur cet impertinent poète de bazar. Transpirant à grosses gouttes, il préfère donc capituler devant ce petit blanc-bec d’Ousmane qui, il le sait, n’hésiterait jamais à prendre sa plume pour mettre en prose certaines de ses turpitudes et en vers certains de ses secrets d’alcôve. En d’autres temps, il lui aurait cloué le bec, c’est certain. Mais là, il valait mieux faire amende honorable et contre mauvaise fortune bon cœur.
Pour se calmer, il préfère penser au délicieux havane qui l’attend sur la table de son luxueux bureau. Il va le savourer tranquillement tout à l’heure, loin de ces petits insolents qu’il aurait bien aimé écraser comme des poux ; mais il a conscience du danger qu’il encourrait s’il laissait a nature s’exprimer, il a conscience que les mauvaises consciences ont devoir et même intérêt à faire tête basse. Il sait que ses collaborateurs sont devenus danger pour lui. « bon, ça va… ça va… l’incident est clos…
Mettez-vous au boulot maintenant… » bafouille-t-il piteusement. Drapeau en berne, il se retire sur la pointe des pieds. A peine est-il sorti que nous nous esclaffons de plus belle. Ousmane jubile et scande Sopi ! Sopi ! Rosalie me décoche un clin d’œil moqueur. « Eh… Karim…
Tu as remarqué la moustache du patron ?... Il a rasé la moitié et oublié l’autre !... » Me dit-elle, riant comme une petite folle. A dix heures c’est la pause. Dieyna qui n’en est pas à son premier coup de surveillance illicite, nous invite à regarder le patron par le trou de la serrure de son bureau. Surprise ! M. le Directeur général, en bras de chemise gesticule. Avec son cigare, il dessine de grands arcs de cercle comme s’il voulait chasser un essaim de guêpes ; son front brille de mille gouttelettes de sueur, bien qu’il soit le seul à posséder la climatisation, et de sa bouche tordue semblent sortir des mots que nous n’entendons pas, bien sûr.
Ousmane, l’œil collé à la serrure, nous annonce que notre PDG est désormais en train de se taper la tête contre le marbre de sa table de décharge. « bon sang, il devient dingue ! » s’exclame Rosalie en se tournant vers nous après avoir, à son tour, jeté un coup d’œil par la serrure. Eh oui, Ndiaye Diatta a perdu la tête ! Et il a surtout peur de perdre tout ce qu’il a accumulé !
Son « art de vivre », son avenir, ses frasques et ses certitudes sont désormais compromis car le changement est là et cela lui fait très peur, cette peur que l’on éprouve lorsqu’on est face à l’inconnu et que le sol semble se dérober sous vos pieds. Cette fois-ci ses gris-gris Nigéria, ses amulettes du Zimbabwe et autres « saafaras » venus des contrées les plus reculées d’Afrique n’auront servi à rien et les prédictions de son marabout se sont avérées complètement fausses ! Ce dernier, c’est certain, sera viré à la première occasion et n’aura plus qu’à aller monnayer ses talents sous d’autres cieux plus cléments pour les charlatans.
S’il fait preuve d’intelligence pourtant, Ndiaye Diatta trouvera bien le moyen d’aller poser ses valises à la bonne gare et de rallier ceux qui furent hier ses adversaires acharnés. Avec la volonté du désespéré, il arrivera peut-être à se métamorphoser, en changeant de couleur, à la manière des caméléons ; il parviendra peut-être à passer au travers des mailles du filet qui se resserre chaque jour d’avantage sur les « fossoyeurs de la République » comme les brocarde le chanteur Ivoirien Alpha Blondy.
S’il sait bien s’y prendre, il arrivera peut-être à retourner sa veste comme si de rien n’était et fera comme tous ces spécialistes en jongleries et arlequinades, capables « de sauter à pieds joints dans un fût d’huile de palme et d’en sortir sec et sans tâche » pour paraphraser un adage bien de chez nous. Mais franchement, si cela arrivait, nous serions tous déçus…
Nous serions tous déçus que la cupidité et la rapacité d’un tel homme puissent trouver pardon et sauvetage providentiel au regard du nouveau cap que nous sommes en train de prendre. Le despotisme et la corruption ne peuvent s’en tirer à si bon compte ! Des comptes doivent être rendus au contraire ! Ce profit que nous voyions s’accumuler dans les poches de notre patron, ce n’est pas seulement le bénéfice de notre labeur mais aussi et surtout, c’est le détournement des richesses d’un pays !
A suivre…
UN ÉTUDIANT BLESSÉ PAR BALLE
Le pire a failli se produire lors des affrontements avec les forces de l’ordre. L’un des étudiants a été blessé par balle. Ce que ses camarades dénoncent avec la dernière énergie.
Comme ils l’avaient prévu hier, les étudiants en Master 2, promotion 2017 – 2018, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), sont descendus sur le terrain, ce vendredi, 6 novembre, pour réclamer le paiement de leurs bourses d’accompagnement. Le pire a failli se produire lors des affrontements avec les forces de l’ordre. L’un des étudiants a été blessé par balle. Ce que ses camarades dénoncent avec la dernière énergie.
Forts de ce fait, ils comptent de nouveau descendre sur le terrain demain, précisant qu’ils ne s’arrêteront que lorsqu’ils recevront des messages pour le démarrage du paiement.
Ils devaient percevoir leurs bourses depuis fin octobre 2020. Les bourses d’accompagnement sont réservées aux étudiants impactés par les retards des enseignements en master 2.
Aux dernières nouvelles, le blessé a été évacué à l’hôpital. De nombreux étudiants comme Bassirou Faye et Fallou Sène, sont tombés au front, en réclamant le paiement de leurs bourses.
«IDY SERA LE CANDIDAT DE MACKY EN 2024»
Le député et chef religieux à Touba, Serigne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, n’est pas tendre avec le pouvoir en place
Le député et chef religieux à Touba, Serigne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, n’est pas tendre avec le pouvoir en place. Dans l’interview qui suit, le parlementaire membre du parti Guis-Guis du président Pape Diop, soutient que le régime du président Macky Sall n’a pas de solutions pour résoudre le problème de l’émigration des jeunes tentés par l’eldorado européen. Il dénonce aussi ce qu’il appelle le « second deal » entre Idrissa Seck et Macky Sall. Selon lui, le patron de Rewmi sera le candidat de Macky Sall en 2024. Cela devrait passer par une grande coalition qui portera le nouveau président du Cese au pouvoir. Entretien
Le Témoin – Monsieur le député, le professeur Iba Der Thiam vient de nous quitter. Quel témoignage pouvez-vous faire sur le défunt ?
Je profite de l’occasion pour présenter mes condoléances à la famille éplorée du défunt et au peuple Sénégalais. Il fut un savant et, comme le disait un sage africain, à travers sa disparition c’est une bibliothèque qui a brûlé. Certes, il a laissé du savoir sous forme d’écrits, mais il en a aussi emporté dans sa tombe. Ainsi va la vie ! Rien n’est éternel, mais une personne ne dépassera jamais les jours qu’elle doit passer sur terre. L’essentiel est de vivre utile pour la société et le monde. Et dans ce sens, je pense que le professeur Iba Der Thiam était un homme respecté dans le monde entier de par son savoir. Il a eu à marquer la vie politique du Sénégal car il fut ministre de la République et député durant des années… C’est un grand Monsieur qui aimait son pays. Je me rappelle, lorsqu’il faisait campagne, il disait aux Sénégalais de choisir le candidat au beau sourire. Il fut un homme de paix, mais aussi un véritable homme d’Etat. Je présente mes condoléances à toute la nation sénégalaise à la suite de sa mort.
Le Sénégal vient de se doter d’un nouveau gouvernement. Quelle appréciation portez-vous sur l’équipe mise en place dimanche dernier ?
Les Sénégalais attendaient la formation d’un gouvernement depuis cinq jours. Au finish, la montagne a accouché d’une souris. Si Macky Sall croit panser les plaies des Sénégalais, ce n’est pas avec cette équipe-là. Nos compatriotes s’attendent à des réformes en profondeur dans tous les secteurs. Mais, à la lecture de la composition de cet attelage gouvernemental, nombreux sont ceux qui sont déçus. Les Sénégalais sont confrontés à d’énormes problèmes, mais ce n’est pas demain qu’ils retrouveront le bonheur avec ces nouveaux ministres.
Pourquoi vous dites cela ?
Tout le monde connait la situation économique du pays marquée par une morosité générale. Il n’y a pas d’emplois, d’ailleurs le ministre en charge de l’Emploi avait insulté les Sénégalais avec sa fameuse phrase sur les chercheurs d’emplois. Les jeunes sont déçus par le ministre de la Jeunesse car le président de la République leur avait promis plus de 500 mille emplois annuellement. Ajoutez à cela les inondations auxquels le pays est confronté. beaucoup de familles sont encore dans les eaux en dépit du déclenchement du plan Orsec. Tous ces problèmes ont fait qu’on pensait que le chef de l’Etat avait entendu les doléances des Sénégalais lorsqu’il décidait de changer l’attelage gouvernemental. Mais, en réalité, à y voir plus clair, Macky Sall possède une feuille de route différente de celle du peuple qui continue de souffrir.
N’est-ce pas justement parce que les attentes des Sénégalais ne sont pas prises en compte par l’ancien gouvernement que le président a décidé de procéder à un remaniement ?
Je répète que Macky Sall est un incapable. Pour régler les problèmes des Sénégalais, il faut qu’il trouve des ministres ayant plus de connaissances que lui. Or, si vous êtes un incapable et que vous décidez de choisir une équipe d’incapables, c’est sûr que le résultat sera nul. C’est pourquoi, je suis convaincu que ce ne sont pas ces gens-là qui sortiront le pays du gouffre dans lequel il se trouve. Preuve de l’incapacité du président, il a renvoyé six responsables de son parti pour aller chercher des ressources humaines ailleurs. Quant à ces gens qui ont décidé de faire de l’entrisme, ils ne sont mus que par leurs intérêts personnels.
Ce nouveau gouvernement a été marqué par l’entrée de ministres issus du parti d’Idrissa Seck selon qui, pour ces retrouvailles avec Macky Sall, il a privilégié l’intérêt du pays. Etes-vous d’accord ?
Il faut noter qu’il n’y a qu’un seul parti qui est allé rejoindre le pouvoir, c’est Rewmi. Si Macky Sall s’est basé sur le score réalisé par Idrissa Seck lors de la dernière présidentielle pour croire que le parti de ce dernier est assez représentatif, il se trompe et lourdement. Idrissa Seck était dans une coalition (Idy 2019) et c’est la fusion des forces de ces partis politiques qui lui a permis d’arriver deuxième derrière bbY. Sinon, il n’aurait même pas eu 2 % de l’électorat. Lorsqu’il est allé rejoindre Macky Sall est-il parti avec les autres membres de la coalition ? bien sûr que non. Il n’a négocié que deux ministères pour ses poulains. Nous, de bok Gis-Gis, détenons cinq députés à l’Assemblée nationale et plus de cent conseillers municipaux dans les différents départements sans compter les maires et conseillers départementaux. Si Idrissa Seck s’est classé deuxième lors de la présidentielle de 2019, c’est surtout grâce à bokk Gis-Gis. Pour gagner la bataille de Touba, j’avais mis sur la table plus de 30 millions FCFA et dix véhicules pour battre compagne. Finalement, nous avions remporté la palme à Touba. Aujourd’hui, je le regrette car si c’était à refaire, je ne le referais plus. Idrissa Seck ne vaut pas tous ces sacrifices. Il est un traitre. Il a trahi Touba.
Bokk Gis Gis a-t-il été consulté par Idrissa Seck lorsqu’il a été appelé par Macky Sall pour entrer dans le nouveau gouvernement ?
Peut-être qu’il en a parlé avec le président Pape Diop. Je ne sais pas. Toujours est-il qu’on est un parti politique et que cette idée n’a pas été discutée dans les instances régulières du parti. Tout ce que je peux vous dire, c’est que jamais le président Pape Diop n’ira rejoindre le camp de Macky Sall car le faire c’est trahir le peuple. Et le président Pape Diop n’est pas prêt à le faire. Il n’est pas dans ces dispositions. On avait signé un pacte avec Idrissa Seck pour rester dans l’opposition et défendre les intérêts des populations jusqu’en 2024. Aujourd’hui, il a rompu ce pacte et nous en tirerons les conséquences politiques.
Donc, vous pensez qu’il y a un « deal » entre Macky Sall et Idrissa Seck qui l’a convaincu de venir le rejoindre ?
Le « deal » existe depuis l’après élection. Idrissa Seck lui-même l’a reconnu lors de son point de presse pour justifier son entrisme dans le gouvernement. J’ai toujours dit qu’il y a un « deal » qui est en train de se faire sur le dos des Sénégalais. Le premier « deal » est connu, il reste maintenant le second « deal ».
Quels sont selon vous les contours du premier « deal » ?
Il avait promis à Macky Sall de ne rien faire qui pourrait embraser le pays après la proclamation des résultats de la Présidentielle. Si vous vous rappelez, tous les leaders de partis s’étaient regroupés dans son domicile, prêts à en découdre avec le pouvoir après la proclamation des résultats de la Présidentielle. La déception a été grande à sa sortie lorsqu’il a fait sa déclaration. Donc, il a tenu sa promesse de ne rien faire et, en retour, Macky Sall devait lui donner le statut du chef de l’opposition. C’est pourquoi, cette idée a été activée depuis quelque temps de manière récurrente. Aujourd’hui, il l’a nommé président du Conseil économique, social et environnemental. Or, c’est Idrissa Seck lui-même qui avait décrié les budgets colossaux du CESE, du HCCT qui pouvaient, disait-il, être réorientés pour résoudre les problèmes des populations à savoir la Covid 19, les inondations et l’emploi des jeunes. S’il revient aujourd’hui pour être à la tête du CESE avec un budget de sept milliards FCFA, c’est qu’il a trahi le peuple et n’est mû que par son intérêt personnel. Il a ravalé ce qu’il avait vomi. En plus, il avait dit qu’il ne voulait pas d’une nomination mais du mandat des populations. Il n’est pas un homme vertueux. Il ne respecte pas la parole donnée. « Dou gor ».
C’est quoi la deuxième phase du « deal » ?
Les gens le sauront d’ici 2024. Mais je vais l’éventer. Cela passe par la création d’une grande coalition en faveur d’Idrissa Seck. Macky Sall se chargera d’organiser les élections et il fera tout pour remettre les rênes à Idrissa Seck en 2024. Entre-temps, Macky Sall se chargera de sceller les sorts de Khalifa Sall et de Karim Wade qui ne participeront pas à ces joutes électorales. Tout cela est sciemment concocté par le pouvoir. Les Sénégalais verront plus tard le « deal », mais qu’ils sachent que les vérités politiques d’un jour peuvent être différentes le lendemain. Tout peut être chamboulé avec le temps.
Avec cet entrisme de Rewmi, la route n’est-elle pas balisée pour le Pastef d’Ousmane Sonko ?
Le pouvoir veut encercler Ousmane Sonko car il l’empêche de dormir. Le leader du Pastef ne doit pas dormir sur ses lauriers. Le pouvoir attend le moindre faux pas pour le ferrer. Macky Sall ne voudrait jamais que Karim Wade ou Ousmane Sonko lui succède au pouvoir. Il veut protéger ses arrières. Il faut qu’il se mette d’accord avec quelqu’un qui voudrait bien masquer ses errements et ceux des membres de sa famille. Pour avoir les mains libres de mettre en place la stratégie qu’il a concoctée avec Idrissa Seck, Macky Sall va se débarrasser de certains de ses militants de la première heure. La première vague a été liquidée avec Moustapha Diakhaté, Alioune Badara Cissé …, aujourd’hui il y a la seconde vague avec Makhtar Cissé, Boun Dionne, Aly Ngouille Ndiaye, Oumar Youm, Mimi Touré etc. Il y aura après une troisième phase pour nettoyer complètement le parti afin d’imposer son diktat.
Aujourd’hui qu’Idrissa Seck est avec Macky Sall, peut-on penser que ce dernier a laissé de côté son intention de briguer un troisième mandat ?
Macky Sall sait qu’il ne peut pas obtenir un troisième mandat. Pour dire vrai, je n’ai jamais cru qu’il nourrissait une telle intention, bien qu’en politique, il ne faille jamais dire jamais. Il ne peut pas faire ce forcing, même si certains de ses partisans et affidés n’ont cessé de travailler son oreille. En plus, Macky Sall n’est pas un nain politique. Il a dû apprendre de ses pairs ivoirien et guinéen de Conakry qui ont tenté de faire un forcing. Il y a eu dans ces pays plusieurs morts. Et, même si, par extraordinaire, ces présidents remportent les élections, il leur sera difficile de gouverner. A l’heure actuelle, en Afrique, il est impossible de postuler pour un troisième mandat sans faire de victimes. Les populations sont maintenant éveillées. Alors, ce que Macky Sall peut faire, c’est de couvrir ses arrières du genre un « bara yeggo » avec son potentiel successeur pour qu’il le protège ainsi que ses proches ayant eu à commettre des détournements. Quant à Idrissa Seck, je retiens ce que Me Abdoulaye Wade m’avait dit sur lui lors d’une audience au Terrou-bi, avant la présidentielle. Le « Pape du Sopi » me disait que notre compagnonnage avec le leader de Rewmi ne pourra que nous desservir. « Je sais que tu peux lui faire gagner Touba, mais les sacrifices nécessaires pour qu’il gagne tout le pays, il ne pourra jamais les faire. Idrissa Seck croit qu’on va lui offrir la présidence de la République sur un plateau d’argent » m’avait-il mis en garde. Même s’il existe un « deal » avec Macky Sall pour lui succéder, Idrissa Seck ne sera jamais locataire du palais de la République.
Les acteurs du Dialogue politique ont remis leur rapport au président de la République, mais jusqu’à présent la date des élections locales n’est toujours pas connue. Croyez-vous qu’elles se tiendront en 2021 ?
Lors du Dialogue, nous étions représentés par Déthiè Fall de Rewmi. Maintenant qu’Idrissa Seck est dans l’autre camp, nous allons trouver un autre représentant au sein des pourparlers qui se déroulent au niveau du Dialogue national. Tous les points qui ont été discutés et qui ne trouvent pas l’approbation des populations doivent être rejetés ou corrigés. Car, lorsque nous discutions dans le cadre du Dialogue, le Rewmi était en train de mener des discussions souterraines avec le pouvoir. Donc, tous les accords doivent être revus par les membres de la coalition qui composaient Idy2019, représentés par Déthié Fall. Les élections locales ont été repoussées à deux reprises. On a inscrit dans le budget une ligne pour leur organisation d’un montant de sept milliards pour l’année 2021. Mais celui que le président de la République a nommé ministre de l’Intérieur ne pourra pas organiser les élections d’ici mars 2021. Il faudrait qu’il prenne d’abord ses marques dans ce ministère sans compter l’audit du fichier qui n’est pas encore effectif. De même, on n’a pas encore trouvé la solution pour le parrainage au niveau local etc. Ce qui fait qu’il lui faut au moins quatre ou cinq mois pour organiser ce scrutin. C’est pourquoi, je pense que ces élections ne pourront pas se tenir en mars 2021. On risque encore de repousser les échéances au-delà de mars 2021. Le pouvoir voudrait programmer les élections locales pour 2022 et les législatives pour 2024. Il sait que s’il n’a pas la majorité lors des législatives, il lui sera difficile de gouverner durant les deux ans qui lui restent jusqu’en 2024. C’est pourquoi, il ne va pas prendre le risque d’organiser les élections des députés en 2022. Puisque Macky Sall sait qu’il ne pourra plus briguer un troisième mandat, il se chargera d’organiser la présidentielle de 2024 et le futur vainqueur organisera les législatives.
Seriez-vous d’accord pour que votre mandat soit prolongé par Macky Sall en 2022 ou allez-vous démissionner ?
C’est la population qui m’a élu. Je ne démissionnerai pas. Si on proroge le mandat, qui l’a fait ? Si la population laisse faire cette prolongation sans réagir, qui-est-ce que je peux y faire ? Si je démissionne de mon mandat qui va prendre en charge les préoccupations de la population de Touba ? Je ne retournerai pas le mandat qui m’a été confié par les populations. Je ne le ferai pas à cause de manigances du pouvoir. Cependant, je les dénoncerais. Je dirais devant tout le monde, que cela soit au sein de l’hémicycle ou au niveau des médias, que je ne suis pas d’accord, mais, pour autant, je ne démissionnerai pas.
Quelle doit être aujourd’hui l’attitude de l’opposition pour contraindre le pouvoir à respecter le calendrier électoral ?
Les leaders de l’opposition doivent sortir de leurs bureaux climatisés. Le pouvoir n’a peur que des rapports de forces. Si les gens sortent massivement pour réclamer le respect du calendrier électoral, c’est sûr que le pouvoir y réfléchira par deux fois avant de repousser quoi que ce soit. Pour ce faire aussi, il faut que les populations acceptent de jouer le jeu. Quand l’opposition les appelle à une marche, elles doivent sortir de leurs maisons pour venir répondre. Les revendications de l’opposition concernent tous les citoyens. C’est dans cette condition seulement que le pouvoir reculera.
A propos de Bokk Gis-Gis, certains de vos collègues ont dénoncé l’absentéisme du président Pape Diop à l’Assemblée nationale. Ils sont partis jusqu’à exiger son départ de l’Hémicycle. Ont-ils raison de s’attaquer à votre président ?
Ceux qui agitent un tel débat ne sont pas sérieux. S’ils pensent que c’est comme cela qu’ils peuvent prendre la place du président Pape Diop à l’Assemblée nationale, ils se trompent. Il faut préciser que le président Pape Diop est présent dans l’Hémicycle lors des sessions plénières. D’ailleurs, il siègera à partir du 17 novembre lors des plénières pour le vote du budget. Mais la stratégie du parti, c’est qu’il gardera le silence, il n’interviendra en aucun moment puisque bokk Gis Gis compte des députés qui peuvent prendre valablement la parole. Parce que nous ne pouvons pas permettre que notre leader Pape Diop, qui a été président de l’Assemblée nationale et du Sénat, soit chahuté. Il est clair que si on pointe du doigt notre leader pour ses absences, il faudrait aussi rappeler que, du temps où lui-même dirigeait l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui était député à cette période, n’avait jamais mis les pieds dans l’Hémicycle ! Pourtant, on n’a jamais parlé d’une quelconque exclusion le concernant. Plus récemment, des députés comme Ousmane Sonko, Déthié Fall, Farba Ngom ne sont signalés dans ce registre, mais un tel débat n’a pas été agité. Alors il faut qu’on cesse de tromper les Sénégalais. Ce n’est pas sérieux. Pape Diop connait bien son rôle de député et de défense des intérêts des populations.
Que pensez-vous de l’émigration clandestine des jeunes ?
Je suis désolé de dire que Macky Sall n’a pas une politique pour la jeunesse sénégalaise. Il avait promis 500 mille emplois par an durant sept ans. Il n’a rien réalisé. Les jeunes n’ont plus espoir en leur avenir. S’ils n’arrivent pas à trouver du travail décent pour fonder une famille et survenir aux besoins de leurs parents, ils sont obligés de croire à un avenir meilleur ailleurs. Ce que Macky Sall n’a pas réalisé en sept ans, il ne pourra pas le faire en trois ou quatre ans. Les jeunes subvenaient à leurs besoins grâce aux ressources halieutiques, or, celles-ci sont bazardées aux Chinois. C’est pourquoi, je continue de croire que Macky Sall n’a pas de solution pour les jeunes du pays. Je ne crois pas non plus qu’ils cesseront de sillonner la mer.
CONFIDENCES DE FEMMES ET D’HOMMES À LA VIE CHAHUTÉE
L’existence de familles monoparentales est une réalité dans nos sociétés bouleversées par la modernité et l’individualisme
Le divorce est devenu une mode au Sénégal et particulièrement à Dakar. Selon les estimations d’experts, un couple sur trois se sépare avant même la deuxième ou la troisième année de vie conjugale. Conséquences : beaucoup de femmes assurent le rôle de père et de mère en même temps. Nombreux sont, également, les pères célibataires qui s’occupent de leurs enfants dont les mères ont quitté le foyer. Certains d’entre eux ont accepté de partager avec nous leur vécu quotidien.
L’existence de familles monoparentales est une réalité dans nos sociétés bouleversées par la modernité et l’individualisme. Ce phénomène, jusque-là inconnu dans nos sociétés, est occasionné par la multiplication des divorces entraînant la prise en charge des enfants, dans la plupart des cas, par les mères. Qui sont obligées d’assumer en même temps le rôle du père. Dans cette situation, les plus grands perdants restent bien sûr les enfants ballotés entre le père ou la mère.
Leur éducation, santé, habillement et bienêtre etc., dépendent du parent qui est en charge de leur garde. Le plus souvent, ce rôle est dévolu à la mère, surtout si l’enfant est encore mineur. Car, c’est très rare dans nos sociétés que les pères restent avec les enfants en cas de divorce.
Depuis son divorce, Mariama C. vit seule avec ses trois enfants dont deux filles Zeyna (13 ans) et Amina (7 ans) et un garçon Fadel (9 ans). C’est elle qui s’occupe d’eux et les prend en charge. « Les charges sont lourdes sur mes épaules, mais je me débrouille. Après tout, ce sont mes enfants et je ne veux pas qu’ils sentent l’absence de leur père. Ce dernier, depuis notre séparation, a décidé de ne plus s’occuper d’eux après 15 ans d’union durant lesquels j’ai beaucoup supporté pour sauver mon mariage. Mais malheureusement, je n’en pouvais plus.
Mon ex-mari passait tout son temps dehors. En plus, il prenait trop d’alcool. Franchement, je ne pouvais plus supporter tout cela. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé le divorce. Et depuis, il ne dépense plus 1 FCFA pour s’occuper de ses enfants », confesse cette mère de famille dépitée du comportement de son ex-époux qui vit en concubinage avec sa maitresse et nourrit les enfants d’un autre homme tout en délaissant ses propres enfants. La situation est la même pour cette restauratrice. Hélène Sagna s’occupe depuis son divorce de ses enfants. « Mon mari est moi avons vécu 5 ans de mariage. Tout le temps, il se plaignait que ses revenus n’étaient pas suffisants pour nous entretenir et payer en même temps le loyer. Ayant de la compassion pour lui, je travaillais dur jour et nuit pour l’aider. L’eau et l’électricité étaient à ma charge ainsi que la scolarité des enfants. Au bout de quelque temps, j’ai découvert que rien de ce qu’il me disait n’était vrai. Parfois, il m’inventait des missions d’une semaine ou de quelques jours pour passer du beau temps avec ses conquêtes dans des auberges et hôtels de la place. Moi, comme une folle, je me battais pour joindre les deux bouts et prendre soin de ma petite famille. Un beau jour, alors qu’il avait oublié son téléphone portable en allant au travail, j’ai décidé de jeter un coup d’œil sur son appareil. C’est à cet instant que tout a basculé », raconte la bonne dame qui venait ainsi de découvrir les infidélités de son époux. Le divorce qui s’en est suivi n’a pas pour autant changé le mari qui a abandonné sa famille. Laquelle est aujourd’hui à la charge de son ex-épouse.
Toutefois, Hélène Sagna ne désespère pas de le voir un jour prendre en charge ses enfants. « Je pense que sa conscience ne lui permettra pas d’abandonner ses enfants si lâchement. Un jour ou l’autre, il reviendra vers eux, car après tout c’est leur père. De mon côté, je ne compte pas refaire ma vie si rapidement, car avec les hommes d’aujourd’hui, il faut faire très attention avant de s’unir », confie cette brave restauratrice très déçue du comportement des hommes.
Mon mari m’a abandonné quand j’étais enceinte de mon deuxième enfant…
pour ces deux femmes, la vie de M. Fall a elle aussi été chahutée. Notre interlocutrice aborde péniblement sa souffrance et peine même à sortir les mots de sa bouche tellement elle souffre. Selon elle, il lui est difficile de tourner cet épisode car son ex-mari l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte de son second enfant pour s’offrir une autre épouse sans lui en parler. « Enceinte de mon deuxième enfant, mon mari a commencé à changer de comportement. Parfois, il refusait même de m’adresser la parole. Il s’éloignait davantage de moi et j’ignorais les raisons. ‘’ Ndékétéyo’’ il avait pris une deuxième femme sans m’en parler. Ma belle-famille l’a forcé à le faire sans m’aviser. C’est quand j’étais à terme que j’ai su ce qui se tramait autour de moi », dit-elle.
Une trahison qui a failli lui coûter la vie. Elle demande le divorce et retourne chez ses parents. Avec son salaire d’enseignante, elle parvient à prendre en charge ses enfants sans attendre l’aide de leur père qu’elle essaie d’effacer de sa vie. Ma femme me trompait avec un autre… « Ma femme ne m’a pas demandé le divorce, mais c’est moi qui l’ai quittée lorsque j’ai découvert qu’elle me trompait avec un autre. Ce fut un coup très dur pour moi, car je ne le croyais pas capable d’une telle bassesse. Et pourtant, je ne lui ai jamais rien refusé. Tout ce qu’une femme rêve d’avoir dans son ménage, elle l’avait », confie ce cadre qui pensait avoir trouvé le grand amour et une vie calme.
Séparé de son épouse, il a pris la responsabilité de garder ses enfants. « Au moins, avec moi, les enfants mènent une vie normale. D’ailleurs, c’est plus sûr pour leur éducation », a-t-il conclu.
SELLY BA, SOCIOLOGUE : «Les enfants issus de ces familles monoparentales sont souvent vulnérables»
« Il faudrait une politique dédiée à la famille pour encadrer davantage les couples sur les sens du mariage, les droits et les devoirs. Mais également, préparer les futurs mariés avant d’entamer la vie de couple », explique d’emblée la sociologue Selly BA. Selon qui les familles monoparentales augmentent parce que c’est un phénomène lié aux multiples divorces. « Il y a un lien de cause à effet. Ça, c’est un fait. La cause des multiples divorces, c’est qu’on n’a pas encadré et préparé les futurs mariés à leurs responsabilités. A leurs droits et devoirs au niveau du couple aussi », éclaire la sociologue. A l’en croire, beaucoup de facteurs entrent en jeu dans cette multiplication des familles monoparentales. Parmi ces facteurs, elle cite la situation économique, la question de l’emploi et celle de l’effritement des valeurs. « Le fait qu’aujourd’hui les femmes sont scolarisées et accèdent à des postes de décision, leur confère une certaine liberté. La femme qu’on a aujourd’hui en 2020 est différente de celle des années précédentes », explique Selly BA. Ce qui fait que toutes les femmes qui sont dans cette situation d’aisance financière aspirent à plus d’autonomie confie notre interlocutrice. « … Il y a de moins en moins de mariages arrangés, c’est-à-dire les décisions qui se prenaient dans les couples n’appartenaient pas directement aux concernés (l’époux ou l’épouse), mais c’était aux parents, à l’oncle ou aux grands parents de régler les problèmes qui se passaient dans le couple », explique-t-elle. « Aujourd’hui, les gens se retrouvent dans la rue, dans internet ou dans d’autres lieux de rencontres et font connaissance. Parfois, une relation amoureuse nait et il y a mariage. Les gens ne prennent plus le temps de se connaître. C’est la raison pour laquelle les couples basculent vite », diagnostique Mme BA.
A propos des enfants issus de ces familles monoparentales, la sociologue soutient qu’ils sont souvent vulnérables, très fragiles et influençables. « Parce qu’il y a l’affection soit de la mère ou du père qui leur manque. Et du coup, ça créée un vide autour de l’enfant. Il y a un besoin affectif qui fragilise davantage l’enfant. Et cela joue sur le plan psychologique. Mais, encore une fois, tout dépend de l’entourage familiale et du contexte familial ou baigne l’enfant », soutient Mme Selly ba qui préconise que les futurs mariés soient préparés à une vie de couple pour saisir le vrai sens du mariage.
PROLONGATION DE L’AGE DE LA RETRAITE A 65 ANS CHEZ LES MEDECINS, CHIRURGIENS-DENTISTES, PHARMACIENS ET VETERINAIRES
Mballo Dia Thiam plaide pour une généralisation de la mesure à tout le corps médical
Alors qu’il pensait voir une « démocratisation » de l’âge de la retraite chez tous les travailleurs de la santé, Mballo Dia Thiam dit constater, en lieu et place, une discrimination d’une catégorie du corps médical (paramédicaux : Ndlr) et un traitement de faveur pour les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens et les médecins vétérinaires qui, désormais, prendront la retraite à l’âge de 65 ans. Ce recul de l’âge de la retraite est pourtant une vieille doléance de ses camarades syndicaliste car toujours inscrite sur leur plateforme revendicative. D’où son plaidoyer pour l’élargissement de la mesure chez toutes les catégories de travailleurs du corps médical.
Une fin heureuse à l’avantage de « toutes » les catégories de travailleurs de la santé ! C’est ce qu’exige Mballo Dia Thiam, en réaction à la mesure prise par le chef de l’Etat et prolongeant l’âge de départ à la retraite chez les médecins et pharmaciens jusqu’à 65 ans.
Selon le patron du Sutsas (Syndicat autonome des travailleurs de la santé et de l’action sociale), l’allongement de l’âge de la retraite jusqu’à 65 ans doit être valable pour tout le corps médical. Médicaux comme paramédicaux devraient être dans la même fourchette du taux plein de la retraite. Cette exigence du président de l’Alliance And Gueusseum n’est pas fortuite.
Le gouvernement semble remuer la « plaie béante » en donnant la part belle à une catégorie de professionnels de la santé à savoir les médecins, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens et les médecins vétérinaires. Lesquels vont pouvoir désormais jusqu’à 65 ans, contre 60 auparavant, soit une prolongation de cinq ans avant de faire valoir leurs droits à une pension de retraite. Ce décret portant relèvement de l’âge de la retraite est la matérialisation d’un accord signé par le gouvernement avec le Syndicat autonome des Médecins du Sénégal (Sames).
Bon prince, Mballo Dia Thiam dit « saluer un tel avantage octroyé à cette catégorie de travailleurs de la Fonction publique », non sans accuser le gouvernement d’avoir fait dans la « discrimination ». « Les gens du pouvoir ont avancé des arguments avec des motifs qui sont valables pour toutes les autres catégories de travailleurs », s’est indigné le secrétaire général du Syndicat unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (Sutsas) qui dit porter en bandoulière le combat pour le recul de l’âge de la retraite depuis les années 2000. Un combat qui, hélas, peine encore à avoir une suite favorable. « En son temps, le Fnr (Ndlr, Fonds national de retraite) était déficitaire. Il fallait revoir les bassins de cotisations et prolonger l’âge de la retraite pour une démocratisation de la retraite. On avait demandé à ce que tous les agents cotisent les mêmes montants.
Malheureusement, et depuis lors, rien n’a changé. Les fonctionnaires perçoivent beaucoup plus que les décisionnaires qui reçoivent des pensions modiques une fois à la retraite », se désole M.. Thiam selon qui « beaucoup de choses sont à rectifier. Comme, par exemple, la migration de ceux qui sont à l’Ipres (Ndlr, Institution de prévoyance retraite du Sénégal) vers le Fnr ».
D’après le patron du Sustas, on devrait aujourd’hui « aller au-delà de l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans pour arriver à stabiliser le bassin des cotisations en faisant cotiser ceux qui sont en activité pour ceux qui sont en inactivité ». A côté des cotisations, il y a la question du recrutement qui altère aujourd’hui leur pension de retraite. « Il y a un retard de recrutement massif qui fait qu’aujourd’hui, les contractuels sont plus nombreux que les fonctionnaires. Les contractuels dépassent de loin le nombre de fonctionnaires. Or, on devait avoir plus de fonctionnaires que de décisionnaires. Cela déteint aujourd’hui sur notre pension de retraite qui nous met dans une situation de précarité dès qu’on arrive à la retraite » indique-t-il. Deux questions nodales qui font que ces syndicalistes de la santé affiliés à l’Alliance And Gueusseum y avaient exigé l’inclusion de l’indemnité de risque pour l’équité dans la pension de retraite.
Toutefois, le Chef de l’Etat ayant accordé la prolongation de l’âge de la retraite à 65 ans, Mballo Dia Thiam approuve et parle d’un bon pas franchi. Cea dit, il pense que le chef de l’Etat doit faire en sorte que « nous autres en bénéficions afin de nous sortir de la précarité. Car, tous les travailleurs méritent de meilleures conditions de travail, et les mêmes égards à la retraite » soutient Mballo Dia Thiam.
Le patron de l’alliance « And Gueusseum » dit « n’avoir pas à cracher sur les avantages des autres », mais trouve, en parallèle, que tout travailleur devrait être enrôlé dans cette mesure du taux plein de l’âge de la retraite, aujourd’hui porté à 65 ans pour une certaine catégorie du corps médical… En des termes clairs, il demande la fin de la discrimination entre membres du même corps médical…