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30 juin 2025
MIMI SNOBE MACKY ET PREND DATE
Le divorce est-il consommé ou simple opération de bras de fer ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Aminata Touré, la désormais ex-présidente du Conseil économique, social et environnement (Cese), a posé un acte politique fort hier,
Venue déposer son rapport d’activités durant les 16 mois passés à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré n’a prononcé, en aucun moment de son discours, des mots de remerciement au chef de l’Etat, Macky Sall. Tout en se gardant de parler politique dans l’enceinte administrative, elle a promis de faire une sortie, dans les jours à venir, tout en assurant de la poursuite de son engagement politique pour le pays.
L e divorce est-il consommé ou simple opération de bras de fer ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Aminata Touré, la désormais ex-présidente du Conseil économique, social et environnement (Cese), a posé un acte politique fort hier, vendredi 6 novembre, lors du dépôt de son bilan à la tête de ladite institution.
En effet, lors de son speech d’au revoir, l’ancienne Première ministre qui ne plaçait pas une phrase sans parler de la vision du Chef de l’Etat, a cette fois-ci royalement ignoré le président Sall. Elle a pourtant félicité tous les conseillers, le personnel et tous les acteurs de l’institution pour leur collaboration et pour leur travail abattu au sein du Cese, sans pour autant remercier celui qui l’a mise à la tête de cette institution, durant 16 mois. Même si Aminata Touré a posé un acte politique, elle n’a pas voulu toutefois parler politique.
Aux journalistes qui s’attendaient à des déclarations politiques, elle a simplement indiqué, vers la fin de son discours, que «nous sommes dans une enceinte administrative, les propos seront des propos administratifs». Cela, non sans manquer de promettre s’épancher sur le domaine, dans un avenir très proche. «Nous parlerons politique très prochainement, mais pas dans cette enceinte», a-t-elle lancé aux journalistes. Mimi Touré a ainsi quitté le Cese sans serrer la main à son successeur, le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, nouvel entrant dans le régime de Macky Sall.
Auparavant, l’ancienne Première ministre a magnifié le travail fait par l’institution qui s’avère à ses yeux importante et nécessaire à sauvegarder. «Nous avons, au cours de ces 16 mois, produit de nombreux rapports dont le dernier en date était nos recommandations pour gérer les conséquences de la crise Covid-19».
Mieux, l’ancienne Envoyée spéciale a estimé qu’«il faut que l’on puisse continuer à mobiliser la réflexion nécessaire à mettre en contribution au niveau des acteurs étatiques». Refusant ainsi de baisser les bras, après sa mise à l’écart par le Chef de l’Etat dans le nouveau gouvernement, elle a promis de poursuivre son combat politique pour le pays. «C’est pour cela que je voudrais vous dire que je vais continuer à rester engagée pour mon pays jusqu’à mon dernier souffle», a-t-elle certifié.
QUAND LA COVID-19 AGGRAVE LA PAUVRETE ET LA VULNERABILITE DES ENFANTS
Les bureaux Sénégal UNICEF et Savez The Children ont partagé les recommandations d’une note d’analyse (policy brief) sur les conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur les enfants, avec le nouveau Gouvernement du Sénégal.
Les bureaux Sénégal UNICEF et Savez The Children ont partagé les recommandations d’une note d’analyse (policy brief) sur les conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur les enfants, avec le nouveau Gouvernement du Sénégal.
Cette note rendue publique lors d’un petit déjeuner de presse conjoint organisé hier, vendredi 6 novembre, a pour objectif de fournir un aperçu de l’impact socio-économique de la crise sanitaire de Covid19 sur les enfants et de proposer des recommandations afin de continuer à atténuer cet impact sur les enfants et les familles les plus vulnérables.
Les bureaux Sénégal Unicef et Save The Children ont publié une note conjointe d’analyse (policy brief) dont l’objectif est de fournir un aperçu de l’impact socio-économique de la crise sanitaire de Covid-19 sur les enfants et de proposer des recommandations afin de continuer à atténuer cet impact sur les enfants et les familles les plus vulnérables.
C’était hier, vendredi 06 novembre, lors d’un petit déjeuner de presse conjoint sur «L'impact de la crise Covid19 sur les enfants au Sénégal», afin de contribuer aux réflexions et actions sur une relance socio-économique intégrant les besoins des enfants les plus vulnérables, de leurs familles et de leurs communautés.
Selon Silvia Danailov, représentante de l’Unicef au Sénégal, «l'impact de la Covid-19 constitue une réelle menace sur les progrès réalisés au Sénégal en faveur des droits des enfants. Nous saluons les efforts de l'Etat du Sénégal et de tous les acteurs œuvrant pour l'assistance et la protection des enfants les plus vulnérables. Nous espérons que nos analyses et initiatives pourront contribuer à soutenir la mise en œuvre des actions déjà identifiées dans le cadre du Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A)».
Kenneth Rhodes, directeur pays (Sénégal) de Save The Children a indiqué, pour sa part, que «les enfants sont surtout touchés par les effets cachés de la pandémie. La perturbation du mode de vie, la perte de revenus et la fermeture prolongée des écoles ont des répercussions qui risquent de ramener en arrière les progrès réalisés depuis plusieurs années, surtout pour les filles. Il est évident que personne ne dispose de toutes les réponses pour la gestion de cette crise mondiale et de ses conséquences. Il en va donc de notre responsabilité collective de concilier relance économique et développement social».
Les deux organisations renouvellent leur engagement pour la promotion des droits de l’enfant, aux côtés de l'Etat qu’elles accompagnent à différents niveaux dans la mise en œuvre de la stratégie de réponse à la crise à travers la reprogrammation de leurs interventions et la mobilisation de nouvelles ressources.
Aussi appellent-elles à investir ensemble dans les communautés et les familles et en faveur des enfants et des jeunes ; «c’est un pas en avant pour atténuer l'impact de la crise et renforcer l'espoir d'un monde meilleur pour toutes les filles et tous les garçons du Sénégal».
Par Fadel DIA
OUF ! MAIS DIEU, QUE CE FUT LENT ET DIFFICILE !
Exit Trump, mais ce fut plus difficile qu’on ne croyait, plus long qu’on ne pouvait penser dans une vieille démocratie.
Exit donc Donald Trump et sans doute le Bureau Ovale ne gardera pas de lui un souvenir impérissable, car il est de notoriété publique qu’il passait le plus clair de son temps à twitter des messages incendiaires ou injurieux, à réagir à chaud aux programmes de sa chaine de télévision préférée, Fox News, qu’à éplucher ses dossiers, qu’il ne lisait d’ailleurs jamais.
Exit Trump, mais ce fut plus difficile qu’on ne croyait, plus long qu’on ne pouvait penser dans une vieille démocratie.
DIFFICILE !
Ce fut difficile parce qu’on avait affaire à un homme si imprévisible que les 600 sondages réalisés sur ses chances face à son adversaire démocrate se sont révélés inexacts et, d’une certaine manière, sa défaite est d’abord celle des instituts de sondage américains. On croyait que son passif (car il avait un passif, contrairement à Joe Biden qui n’a jamais exercé une fonction présidentielle) était assez lourd pour convaincre la majorité des Américains qu’il n’était pas à sa place à la Maison Blanche et persuader ceux qui avaient voté pour lui en 2016 qu’ils avaient fait un mauvais choix. Comment les citoyens de la première nation du monde (aux plans économique, financier, militaire, scientifique, culturel, sportif) pouvaient-ils accepter de renouveler le mandat d’un président inculte et qui selon un de ses anciens et plus proches conseillers, est vulgaire, raciste, menteur et sans aucun principe moral ?
Comment une nation fondée par des populations éprises de liberté, qui rassemble des hommes et des femmes venus de tous les continents et prend de jour en jour l’allure d’un pays arc en ciel, pourrait-elle tolérer longtemps un président qui la divise, qui appelle à l’intolérance et à la violence, qui méprise une partie de ses concitoyens ? Un président qui, par ses prises de position publiques, est rejeté unanimement dans son pays et hors de son pays, par les intellectuels, le monde de la culture, du loisir et des sports? Comment les Américains peuvent-il accorder le pardon à un président qui, face au plus grand péril sanitaire vécu par l’espèce humaine depuis des siècles, s’est distingué par une gestion calamiteuse de la pandémie, montré le mauvais exemple en bafouant les recommandations des scientifiques et ignoré les mesures d’hygiène les plus élémentaires, au point de conduire son pays à la catastrophe ? Comment pourraient-ils nier que Trump n’a pas fait baisser le chômage comme il s’y était fermement engagé, qu’il n’a pas construit le mur qui était le grand projet de son mandat, qu’il s’est mis à dos ses alliés naturels sans en gagner de nouveaux, qu’il a renié les engagements internationaux signés par ses prédécesseurs, qu’il est calfeutré dans son pays parce que chacune de ses visites officielles à l’étranger déchaine des manifestations de colère et de rejet ?
LONG, TROP LONG !
Pourtant, malgré tous ces handicaps, et alors qu’on pensait que le bon sens allait l’emporter sur l’aveuglement, il a fallu bien du temps, et d’autres artifices, pour venir à bout de Trump. On avait sous-estimé ce fait que ses électeurs ne connaissent pas les palinodies, ils ne voient pas plus loin que sa moumoutte rousse, balayent d’un revers de main tous les reproches faits à leur héros et ils sont même plus nombreux à voter pour lui qu’en 2016 ! On avait cru à tort que les Latinos allaient sanctionner ses propos racistes, mais c’était sans compter les Cubains. On avait oublié que tout le mandat de Trump n’a été qu’une longue campagne électorale au cours de laquelle il a flatté les plus bas instincts de ses militants, eu recours aux mesures les plus barbares, comme la séparation des enfants d’immigrés de leurs familles, ou les plus rétrogrades .On n’avait pas pris au mot les menaces proférées pendant sa campagne, celles de paralyser le système postal ou de ne pas reconnaitre les résultats s’ils lui étaient défavorables. On avait cru, tout bêtement, que lorsqu’un responsable de son rang annonce des fraudes, il prend la peine d’en fournir la preuve. Donald Trump aura ainsi tout essayé et qu’importe si par son obstination à refuser de reconnaitre les faits, il a installé dans son pays un climat qui rappelle le Kenya de Uhuru Kenyatta en 2017 ou la Gambie de Jammeh. Un pays avec un chef de parti qui intervient dans le processus électoral, fait des annonces de résultats non conformes à la loi, un pays où l’on assiste à des bagarres rangées entre militants, où des électeurs armés assiègent les salles de comptage des voix. Pour imposer sa volonté au peuple Trump a multiplié sans convaincre les recours à la justice et mobilisé 600 avocats.
« LE VOTE PAR CORRESPONDANCE M’A TUER ! »
Mais, au bout du compte, les raisons de la chute de la maison Trump (sa fille et son beau-fils, ses fils et un peu moins sa femme) c’est que les Etats-Unis ne sont tout de même pas une république bananière, que ses institutions sont solides et qu’on ne peut pas « réduire les Américains au silence ». Les règles y varient certes d’un Etat fédéral à l’autre, il n’y a pas de commission électorale fédérale, mais la sécurité des dépouillements est garantie par la présence d’un binôme représentatif des courants.
Au sein même du parti républicain des voix représentatives se sont élevées pour marquer les limites de leur soutien à Trump et exiger les preuves de ses accusations. Situation exceptionnelle : les médias (y compris Fox News !) n’ont pas hésité à interrompre ses fausses allégations ou à les corriger. Peut-être parce qu’elle avait senti la fin du feuilleton, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, habituellement plus prompte à sanctionner la Russie, a osé l’accuser « d’abus de pouvoir » ! Trump lui-même a payé le prix de ses tweets compulsifs qui ont favorisé une participation électorale jamais égalée, une mobilisation exceptionnelle des femmes, des jeunes et même de quelques retraités choqués par ses outrances. Il a été victime de l’évolution de la démographie et de la carte électorale et sa défaite en Géorgie marque un tournant. Enfin il pourrait dire : « le vote par correspondance m’a tué », car, comme il fallait le prévoir, la majorité de ceux qui ont utilisé ce mode de vote étaient ceux qui étaient respectueux des mesures de distanciation physique qu’il avait bafouées!
ET MAINTENANT ?
Sa défaite fera des malheureux : les marchands d’armes, les suprémacistes américains, les petits blancs des campagnes… les caricaturistes. Elle réjouira la majorité des Américains, humiliés par ce dirigeant hors normes, et le reste du monde, au Nord comme au Sud, à l’exception d’Israël dont il aura été le VRP auprès des Arabes au patriotisme flageolant. Trump garde néanmoins un pouvoir de nuisance pour quelques semaines encore, et en posant comme postulat qu’il évitera tout de même de mettre le pays à feu et à sang, on peut s’interroger sur la sortie qu’il adoptera. Lui, qui aime le jeu, choisira -t-il une solution à la Nixon, en démissionnant pour se faire amnistier par celui qui deviendra le président intérimaire, pour pouvoir ainsi échapper à la justice ? Lui, qui aime la bravade, pratiquera-t-il la politique de la terre brulée, par des procédés sournois ? Y aura-t-il au contraire une âme charitable pour le ramener à la raison et le convaincre que désormais seule une sortie digne peut le sauver de l’opprobre ?
Pugilat entre des jeunes du parti Rewmi
Dans l’opposition, ils ne se sont jamais livrés à un pugilat. C’est dire que l’entrée de Rewmi dans la mouvance présidentielle a fini par diviser les jeunes du parti. Les jeunes de Rewmi qui sont favorables au ralliement d’Idrissa Seck ont convié hier à un point de presse pour appuyer la décision de leur leader. Mais cette rencontre a viré au pugilat. A l’entame du point de presse dans un hôtel de la place, des jeunes de Rewmi opposés au ralliement de leur parti ont envahi la salle pour gâcher la rencontre. Il s’en est suivi une bagarre rangée entre les deux camps. Ce fut le sauve-qui peut dans la salle.
Aly Ngouille Ndiaye calme ses partisans
Après la colère de ses partisans, née de son éviction du gouvernement, l’ancien ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye s’est adressé à eux pour les appeler au calme, à la retenue et au travail. Le maire de Linguère a convoqué hier les conseillers municipaux de la mairie, qu’il considère comme ses plus proches collaborateurs, pour leur demander de ne prendre personne pour responsable de ce qui est arrivé. Il a précisé qu’il a été nommé ministre au sein des gouvernements qui se sont succédé depuis 2012 et que personne n’a jamais cherché à trouver des explications sur les raisons qui ont poussé le Président Macky Sall à le nommer. Donc, selon lui, il n’y a aucune raison de s’interroger sur les circonstances de son départ. Pensant que sa sortie du gouvernement est une opportunité pour se concentrer sur son travail de maire, il a invité ses souteneurs à ne garder de la haine pour personne et à se projeter sur les prochaines Locales.
Un corps échoue à la plage de Hamo 4
Le corps sans vie d’un homme non encore identifié a été découvert hier à la plage de Hamo 4 de Guédiawaye. La victime qui est décédée sans doute par noyade a été rejetée sur la plage par les vagues depuis quelque jours puisque le corps est dans un état de décomposition avancée. N’empêche, il a été déposé à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff par les sapeurs-pompiers pour les besoins de l’autopsie à la suite d’une réquisition de la Police de Guédiawaye qui a ouvert une enquête.
Un cas importé recensé à l’aéroport Blaise Diagne
Le dispositif mis en place par les ministères de la Santé et des Transports Aériens pour stopper les cas importés présente de petites failles. D’où le recensement de quelques cas importés. Hier, le ministère de la Santé a enregistré un cas importé à l’aéroport Blaise Diagne parmi les 08 nouvelles infections à la covid-19. Le bilan fait état de 02 cas contacts et 05 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont recensés à Plateau 01 cas, Maristes 01 cas, Ngor 01 cas, Ouakam 01 cas et Nord Foire 01 cas. Le taux de positivité du jour est de 1,04%. Les services de réanimation se sont vidés de leurs patients. Hier, un seul malade de covid-19 y est pris en charge. Le ministère de la Santé a déclaré 21 patients guéris. A la date d’hier, le Sénégal a enregistré 15 676 cas positifs dont 15 294 guéris, 326 décès, 55 sous traitement.
Niakhène débloque 7 millions pour les écoles
Depuis quelques années, la commune de Niakhène dégage des moyens importants, pour mettre en mouvement le concept « Ubbi Tay Jang Tay » dans toute la collectivité territoriale. C’est à travers la mise à disposition de fournitures suffisantes et à temps. C’est dans ce cadre que le Maire Moustapha Sylla a réuni hier tous les acteurs de l’éducation, pour la remise des fournitures aux écoles élémentaires, franco-arabes et aux daara de la commune, d’une valeur de 7 millions de Fcfa contre 5 millions l’année dernière. Ainsi, l’enveloppe a été corsée davantage cette année pour rééditer le coup des années passées avec non seulement la reprise effective des cours le jour de la rentrée, mais aussi l’obtention des meilleurs résultats scolaires à la fin de l’année. Les daara ont bénéficié de 500 exemplaires d’ouvrages coraniques, 300 nattes et divers autres ouvrages, tandis qu’au niveau de l’élémentaire, du cours d’initiation au cours moyen deuxième année, les élèves sont dotés d’un maximum de fournitures leur permettant non seulement de démarrer rapidement le travail, mais aussi de soulager les familles qui subissent à pareille époque l’épreuve de la cherté des fournitures. Deux imprimantes photocopieuses ont été également mises à la disposition des deux écoles qui ont fait les plus brillants résultats de la commune aux derniers examens scolaires.
Les enseignants du privé laïc désorientés
L’heure est grave dans l’école privée laïque qui risque de connaître des lendemains sombres si les autorités étatiques ne réagissent pas. Car à quelques jours de la rentrée scolaire, les enseignants du privé laïc sont dans un dilemme total avec d’énormes difficultés. En plus de ça, les parents d’élèves qui déplorent la cherté des inscriptions sont actuellement en rébellion avec les responsables des écoles qui leur réclament 03 mois d’arriérés coïncidant avec la période des vacances forcées imposées par la Covid-19. Des enseignants du privé, Mady Ndiaye et Cheikhou Diagne, rencontrés à Keur Massar n’ont pas manqué d’étaler leurs difficultés. Celles-ci ont pour noms : salaires impayés, loyers impayés, problème de prise en charge de leurs familles. Ces enseignants du privé laïc dépités par l’attitude de leurs responsables invitent l’Etat à réagir par l’ouverture d’une enquête sur la clé de répartition de l’aide allouée à l’école privée laïque. Autre dysfonctionnement enregistré durant cette rentrée toujours dans le privé laïc, ce sont les bisbilles entre parents d’élèves et certains établissements à propos de la scolarité des 03 mois de congés forcés. Actuellement beaucoup d’institutions privées sont en conflit avec les parents d’élèves. C’est le cas au niveau des écoles privées Cabischool de Mbao et Dior des Parcelles assainies.
Le Ministre de l’éducation Mamadou Talla interpellé
Face à ces difficultés, des enseignants de l’Alliance pour la République (Apr), parti au pouvoir militants à Ker Massar, ont fait une sortie pour demander au Ministre de l’Education Mamadou Talla de réagir pour recadrer les Directeurs récalcitrants. Membre du Réseau des enseignants de l’Apr de Keur Massar, Ousmane Dembélé, indique que ses collègues et lui ne comprennent pas que l’Etat appuie les écoles privées laïques et que leurs directeurs prennent tout l’argent sans donner un seul sous à leur personnel. C’est inhumain et à la limite injuste, selon lui. C’est pourquoi, ajoute-t-il, ils demandent que le Ministre de l’Education, Mamadou Talla, réagisse avec son homologue des Finances pour diligenter une enquête sur l’argent destiné à appuyer les écoles privées et les enseignants. Monsieur Dembélé sollicite aussi le renforcement du protocole sanitaire dans les écoles pour la rentrée scolaire avec les effectifs qui vont augmenter. Quant aux parents d’élèves, ils sollicitent l’arbitrage du Ministre Mamadou Talla sur les scolarités dont certains dossiers ont atterri au tribunal. «Il faut que le Ministre de l’Education arbitre. A défaut, nous voulons que la Justice tranche cette affaire. Car, on ne peut payer quelque chose qu’on n’a pas consommé. Car nos enfants n’ont pas étudié», a fait comprendre Ramatoulaye Ngom du Collectif des parents d’élèves de l’école privée Dior des Parcelles assainies.
Me Oumar Youm passe le témoin à Mansour Faye
Les directives du président de la République sur la sobriété et la solennité ont été respectées lors des cérémonies de passation de service. Pratiquement tous les nouveaux membres du gouvernement ont pris fonction. L’ex-ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Me Oumar Youm, a passé le témoin hier à son successeur Mansour Faye dans la plus grande discrétion.
Samba Ndiobène prend le flambeau
Restons dans les cérémonies de passation de service pour informer que l’ex-ministre du Développement Communautaire de l’Equité Sociale et Territoriale, Mansour Faye a cédé son fauteuil au désormais ex-ministre de l’Elevage, Samba Ndiobène Ka. La cérémonie s’est déroulée dans la sobriété, selon le nouveau ministre du Développement Communautaire de l’Equité Sociale et Territoriale. Samba Ndiobène Ka a remercié le Président Macky Sall qui lui a renouvelé sa confiance. Le successeur de Mansour Faye rassure son engagement pour la réalisation des missions qui lui sont assignées.
Les 12 homosexuels condamnés
Le verdict du procès des présumés homosexuels arrêtés par la police à Mermoz lors de la célébration du mariage d’un couple gay est tombé. Le tribunal des flagrants délits de Dakar a libéré 12 des prévenus au bénéfice du doute et un prévenu est simplement relaxé. Par contre, le tribunal a condamné l'organisateur de la fête et le «marié» à 6 mois de prison ferme. Les dix autres prévenus ont ramassé une peine de 3 mois de prison.
Zahra Iyane Thiam passe à dix milliards
La commission des finances de l’Assemblée nationale est en pleine activité. Les différents ministres ont commencé à présenter leurs projets de budget. Hier, c’était au tour du ministre de la Microfinance et de l'Économie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam. A l’issue des travaux, les membres de la commission ont adopté le projet de budget qui est porté cette année à 10, 669 milliards contre 9,74 milliards en 2020.
Deux étudiants blessés
L’université Cheikh Anta Diop a été secouée vendredi par des heurts entre étudiants et forces de l’ordre. Révoltés contre le mépris dont ils font l’objet, les étudiants en Master 2 qui réclamaient leurs bourses sont descendus sur l’avenue Cheikh Anta Diop pour protester. Mais les forces de l’ordre qui sont toujours aux aguets des étudiants qui tentent de bloquer la circulation sur l’avenue sont aussitôt entrées en action. Les échauffourées ont occasionné plusieurs blessés. Selon le porte-parole des étudiants en master II, deux de leurs camarades sont gravement blessés. Ils ne comptent pas arrêter la lutte jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
Démocratisation de l’internet au Sénégal
La Sonatel accélère la démocratisation de l’internet au Sénégal par une meilleure couverture et un très haut débit. Dans son plan de transformation numérique SN 2025, la société de téléphonie diversifie ses offres de fibre optique en vue d’apporter aux sénégalais le meilleur de l’internet tout en prenant en compte le pouvoir d’achat des populations. Désormais, c’est une couverture de réseau élargie et plus de débit, au même prix, qui sont proposés aux consommateurs, avec en prime une nouvelle offre 100 Mbit/s et un modem livebox plus performant afin de les accompagner dans leurs nouveaux besoins en numérique (télétravail et télé-enseignement, entre autres). La Sonatel passe ainsi d’une transmission par signal électrique à un signal lumineux, porté par un support extra fin. Ainsi, dans le souci d’assurer une équité territoriale dans l’accélération de la démocratisation de l’internet au Sénégal, les villes de Dakar, Thiès, Saint-Louis, Touba, Mbour, Saly et Somone ont toutes été desservies par la fibre optique. Le programme de déploiement continue dans d’autres régions en 2021. Aujourd’hui, la Sonatel propose trois offres de fibres accessibles à tous. Il s’agit de l’offre Fibre Bi, l'offre Fibre Max et l’offre fibre Méga plus.
Un Nigérian dissimule 10 boulettes de cocaïne dans ses parties intimes
Un fait rarissime. Pour échapper à la vigilance des policiers qui faisaient une ronde, le ressortissant nigérian Justine Peter Walsh a dissimilé 10 boulettes de cocaïne et trois cornets de chanvre indien dans ses parties intimes. Mais malheureusement pour lui, une fouille minutieuse des forces de l’ordre a permis de découvrir le pot aux roses. Tout est parti d’une patrouille de routine au cours de laquelle les limiers ont arrêté un taxi au hasard pour vérifier s’il disposait des papiers l’autorisant à conduire. C’est ainsi qu’ils ont remarqué que le client qui était à bord de ce véhicule avait un comportement suspect. Ils l’ont invité à descendre du véhicule. Mais quand il a obtempéré, le ressortissant nigérian marchait de manière étrange. En procédant à une fouille corporelle, les policiers ont découvert la drogue dans ses parties intimes. Arrêté, il sera conduit au commissariat. Ainsi, il a fait face hier au juge du Tribunal correctionnel de Dakar pour association de malfaiteurs, offre ou cession et détention de chanvre indien en vue de sa consommation personnelle. Après un an de détention préventive, Justine Peter Walsh sera fixé sur son sort le 19 novembre prochain.
Ndar est le théâtre d’une rivalité sur la mémoire liée à la colonisation. Deux visions de l’histoire s’y affrontent dès le milieu du 19ème siècle. Exacerbée ces dernières années, elle est devenue plus vivace avec le mouvement Black Lives Matter
Saint-Louis, Ndar pour d’autres, est le théâtre d’une rivalité sur la mémoire liée à la colonisation. Deux visions de l’histoire s’y affrontent dès le milieu du 19ème siècle. Exacerbée ces dernières années, elle est devenue plus vivace avec le mouvement Black Lives Matter et la mort de l’Afro-américain George Floyd.
Vendredi 25 septembre, à l’heure où certains préfèrent se rassembler afin de se tourner vers la Kaaba, une femme et un homme traversent le Pont Faidherbe, passent devant la gouvernance et se retrouvent au milieu d’un chantier gigantesque. « C’est ici », pointe la jeune femme, avec sa voix fluette. Ici, c’est Place Faidherbe ! C’est l’objet du litige pour Ndèye Coumba Kane, 25 ans, juriste de formation, « activiste et citoyenne », et pour Thierno Dicko, 33 ans, informaticien, activiste et membre fondateur du Réseau des blogueurs de Saint-Louis qui regroupe en son sein le mouvement « Faidherbe doit tomber ». Après avoir soulevé la vigilance de quelques ouvriers, de leur chef, d’une ingénieure à la silhouette et à l’allure de mannequin dont seules les chaussures de sécurité rappellent qu’elle ne foule pas les podiums d’un défilé, le petit groupe est autorisé, après l’aval d’un responsable joint au téléphone depuis Dakar, à entrer dans le chantier, non sans escorte. L’ingénieure aux frêles épaules reste ferme. « Vous n’êtes pas autorisés à prendre des photos du chantier », prévient-elle. À l’intérieur, tout est en chantier. Tout est surtout en retard. Débutés en septembre 2019 pour une durée de 20 mois, les travaux n’ont pas beaucoup avancé. Entre parpaings et trous béants creusés, nous slalomons au milieu des engins et grues pour nous retrouver devant une stèle sans son objet d’ornement. En effet, la statue de Faidherbe ne toise plus les riverains.
« Épitaphe de la dignité »
Après plusieurs dégradations et actes de vandalisme, comme en novembre 2017, « faits par d’autres activistes », elle a été déplacée officiellement pour des « travaux ». « Elle est au Centre de recherches et de documentation du Sénégal (Crds) », précisera, plus tard, Fatima Fall Niang, Directrice et conservatrice du centre. Sur un pan de la stèle : « Né à Lille le 3 juin 1818, élève de l’école Polytechnique, officier du génie, Gouverneur du Sénégal du 16 décembre 1854 au 4 décembre 1861 et du 14 juillet 1863 au 12 juillet 1865 (…) ». Sur un autre côté : « À son gouverneur Faidherbe, le Sénégal reconnaissant – 1886 ». « C’est une épitaphe pour la dignité. Nous devons nous identifier à des références et pas à ceux qui représentent la partie sombre de notre histoire. Ce colonisateur est un auteur de massacres. Je cautionne difficilement l’idée de le célébrer », regrette Ndèye Coumba Kane, la juriste et activiste. Une partie de la rue, bruyante, n’entend plus l’empreinte historique et mémorielle de ces patronymes liés à la colonisation. Brûlante voire bouillante, l’autre s’est lassée de ces sonorités désagréables d’un temps honni et révolu.
Les faïences des otages
Comme pour son nom, Saint-Louis ou Ndar, la ville qui a été capitale de l’Afrique occidentale française (Aof), une fédération de huit colonies françaises de 1895 à 1958, présente deux facettes liées à l’histoire et à la mémoire. Ici, géographes et urbanistes pourraient se pencher sur le phénomène de « conurbation de marchés ». Ils se juxtaposent pour finir par en former un seul sur près d’un kilomètre. Dès la descente du pont Faidherbe, côté continent, les étals clandestins se succèdent. Les flaques d’eau mélangées au bitume cuisiné aux ardents rayons de soleil grattent les bas-fonds des voies olfactives. Besoin d’air ! Au loin, un bâtiment vétuste dont l’architecture se démarque du paysage habituel. Des faïences ! Un objet de décoration marquant le milieu du 19ème siècle comme une césure historique. Ces fameux ornements symbolisent depuis plus d’un siècle et demi l’adresse de la célèbre École des otages créée en 1855 par Faidherbe, le gouverneur de ce qui était la colonie du Sénégal. Elle accueillait, de force, les fils de chefs et de notables locaux afin de les surveiller et de les former pour devenir des auxiliaires du pouvoir colonial. Parmi les recrutés, l’opposition de deux marquèrent l’histoire. Il s’agit de celle entre Yoro Diaw Booli Mbodj qui sortira plus tard comme chef de canton, et Sidya Diop, prince du Waalo, un royaume situé dans le Nord de l’actuel Sénégal, et fils de la reine Ndatté Yalla, pionnière de la résistance à la colonisation et référence de plusieurs générations de féministes locaux. Les deux promotionnaires ont deux idées différentes de la colonisation. Yoro Diaw Booli Mbodj fut un agent zélé de l’administration coloniale qui participa activement à la répression de la résistance armée du prince du Waalo, Sidya Diop, en 1876.
« Continuité historique »
L’opposition des deux est symbolique de ce qui se joue actuellement à Saint-Louis. « C’est une continuité », analyse Fatima Fall Niang, Directrice et conservatrice du Crds qui porte le nom de Yoro Diaw Boly Mbodj, le collabo de la colonisation. L’histoire officielle aurait-elle choisi son camp ? Les secousses qui ont suivi la mort de l’Afro-américain George Floyd et la résurgence du mouvement Black Lives Matter ont renforcé l’antagonisme. « Cela a ravivé les débats sur les symboles coloniaux même si notre combat a débuté depuis 2011 », précise Thierno Dicko. « Pour dénoncer la mort de Floyd, le racisme et, par extension, les symboles coloniaux, nous avions organisé un sit-in le 9 juin dernier à la Pointe Sud de l’Île, informe Ndèye Coumba Kane. Il avait été dispersé par la police qui interdisait les rassemblements avec la mise en place des mesures pour lutter contre la Covid-19 ».
« La statue Faidherbe ne me dérange pas »
C’est au quai Bacre Waly Guèye, du nom du père de Lamine Guèye, un des pères de l’indépendance, qui était jadis dénommé Roume, que nous avons rendez-vous avec un symbole de la ville. « Les Saint-Louisiens ne sont pas des collabos », lâche Louis Camara en guise d’introduction. Une prise de position ferme qui contraste avec les traits du personnage faits de subtilité, d’élégance de l’esprit et de sens de la mesure. Dans un cadre idyllique qu’offre ce restaurant sur les berges, la lune luit sur le fleuve Sénégal dont les reflets éclairent les esquifs aux couleurs nationales, mais aussi les couples discrètement attablés sur le ponton du restaurant. Entre une pizza quatre fromages et un cocktail local, les effluves de son plaidoyer pour « sa » Saint-Louis s’échappent. « La statue Faidherbe ne me dérange pas, use-t-il de l’euphémisme. Les noms de rues sont un condensé de ce qui fait Saint-Louis. Remplacer les noms de colons par d’autres locaux qui ne font pas consensus car portant une histoire trouble, je me demande si c’est un réel éclairage au débat ou une solution équilibrée aux problèmes d’identité. Il nous faut une introspection pour savoir ce que nous voulons garder de notre passé. « Enracinement et ouverture » disait Senghor », rappelle Louis Camara, voix de velours toujours posée. Toujours pas de remous. La douceur apparente de la nuit n’a pas de prise sur les positions de cet écrivain, Grand prix du chef de l’État pour les Lettres en 1996 avec son roman « Le Choix de l’Ori ». Il est le maître des mots, mais pas celui des horloges car rattrapé par l’heure de fermeture du restaurant.
Génocidaire
Le lendemain, l’Île de Saint-Louis dévoile le cadre d’une ville aux allures de musée non entretenue pour ne pas dire en ruine. Elle montre son vrai visage, sans fard, sans artifice. « C’est méchant », murmure Louis Camara quand on lui en fait la remarque. « Elle a dépassé l’âge », poursuit-il. Et toc. Saint-Louis est à la modernité ce que le charme est à la beauté. Jeunes ou ridées, le soleil tape sur les faces. Ce qui n’empêche pas les militants du mouvement « Faidherbe doit tomber » de continuer leur activisme en surfant sur la vague de protestations mondiales pour le changement des noms de rues, d’avenues, de places, de boulevards donnés à des colons et à des génocidaires. « Iba Der Thiam (historien sénégalais, Ndlr) dit que Faidherbe aurait tué plus de 20.000 Sénégalais en huit mois lors de la conquête du Waalo », relate Thierno Dicko, le jeune trentenaire à l’âge du Christ. « C’est un génocidaire qui ne mérite pas des dédicaces sur nos rues et places », s’irrite la juriste Ndèye Coumba. Et l’histoire récente commence à lui donner raison.
En effet, quelques heures plus tard, la municipalité a choisi de débaptiser la Place Faidherbe, la principale de la ville. Elle devient « Baya Ndar ». « Un de moins », sourit Thierno Dicko, coordonnateur du collectif « Faidherbe doit tomber ». « Baya Ndar était le nom de la place depuis des générations. C’est juste le retour du nom d’origine », explique Fatima Fall Niang, la conservatrice du Crds. Pourtant, cette annonce fait l’objet d’une déflagration au sein du petit cosmos des activistes qui préfèrent « domou Ndar » (fils de Ndar) à Saint-Louisiens comme appellation des habitants de la ville. « C’est une grande surprise », confie Thierno Dicko. Il fait un lien avec le mouvement mondial de protestation suite à la mort de George Floyd contre le racisme, mais aussi pour la chute des statues rappelant la colonisation et l’esclavage. Avec son acolyte Coumba, le jeune homme analyse les causes de « cette victoire » tout en se projetant sur la suite. « Cela montre que l’autorité prête attention à la demande de la majorité de la population de la ville de Ndar. C’est un bon début, mais nous aimerions que la place porte le nom de l’une des figures héroïques du Sénégal pour empêcher un éventuel retour de la statue. Si l’on donne le nom à une personnalité sénégalaise, cela coupe toute idée d’y remettre la statue », soutient-il.
Moom sa rëw
Le ton des discussions suit la montée du mercure, notamment après l’annonce de la rebaptisation de la Place Faidherbe en Baya Ndar. « Cela me laisse un peu dubitatif sur la manière de procéder aux changements des noms de rues. On ne prend pas suffisamment l’opinion du public. Les Saint-Louisiens doivent avoir leur mot à dire », s’insurge Louis Camara, qui nous a retrouvés à l’entrée de l’ancien Lycée Faidherbe, devenu Oumar Foutouyou Tall depuis 1983. « Baya Ndar ? Cela ne veut rien dire. J’aurais opté pour Place « Moom sa rëw » (souveraineté, en wolof). Dans l’histoire du Sénégal, il y a eu le mouvement politique indépendantiste du Parti africain de l’indépendance (Pai) dont le slogan était « Moom sa rëw ». Ce mouvement est né à Saint-Louis. On enlève la Place Faidherbe ? Je suis d’accord. Saint-Louis n’est plus une ville française, donc c’est normal de changer. Mais changer pour changer, je suis contre. Cela relève de l’histoire. Les spécialistes doivent trancher sur Faidherbe. Saint-Louis doit se tourner vers l’avenir », estime l’écrivain. Pourtant, le tour de l’Île renvoie à un temps figé avec des accents de la colonisation sur les différentes rues et bâtiments dont Faidherbe en est un symbole. Un pont, une place et une statue y portaient son nom jusqu’à cette première rebaptisation. « Un processus de changement des noms de rues est enclenché depuis plusieurs années », éclaire Fatima Fall Niang, également membre de la commission chargée de l’étude pour la mise sur pied des noms de rues.
Croisement d’une Afrique noire et blanche
Connu pour son opposition à Golbert Diagne, disparu en avril dernier, qui a été journaliste, comédien, patron de presse et ardent défenseur de la présence de la statue Faidherbe et l’héritage colonial, Thierno Dicko veut la disparition des références à la colonisation dans toute la ville. « Cela m’a valu des menaces de mort », glisse-t-il. Une idée qui n’est pas totalement partagée par tous ceux qui voient Saint-Louis comme la ville du métissage avec une mosquée où se côtoient un minaret et un clocher. « Délimitée dès 1825 par El Hadji Oumar Tall, la grande mosquée fut édifiée autour d’un des rares puits de l’île par l’administration coloniale. Cela peut expliquer la présence insolite d’un clocher devenu le minaret de gauche », informe une plaque du lieu de culte. « Nous sommes un métissage et la ville est un lieu de rencontres. Ici, se croisent l’Afrique noire et blanche, ainsi que toutes les ethnies du Sénégal. Ce brassage s’est renforcé avec la colonisation. C’est un avant-poste de l’Islam avec les Almoravides. Il y a aussi une présence chrétienne car la première cathédrale du Sénégal est construite à Saint-Louis dans la dernière moitié du 19ème siècle. On ne peut pas parler de Saint-Louis sans évoquer son passé. C’est comme parler de Venise sans évoquer les doges, ou l’eau de cette ville », pense l’auteur de « Au-dessus des dunes », Louis Camara. Débutés depuis plus de 30 ans, le lycée De Gaulle est, par exemple, devenu Oumar Foutouyou Tall en 1983, les changements de patronymes des rues et bâtiments de la vieille ville semblent s’être accélérés. Et les protestations de Black Lives Matter n’en sont certainement pas étrangères.
LE VERDICT DES URNES TOUJOURS ATTENDU AUX ETATS-UNIS
René Lake et Claude Porsella analysent les derniers développements de la présidentielle du 3 novembre alors que Joe Biden se rapproche de la Maison Blanche
René Lake et Claude Porsella analysent les derniers développements de la présidentielle du 3 novembre alors que Joe Biden se rapproche de la Maison Blanche. Le candidat démocrate est effet passé devant le président sortant dans les Etats de Georgie et de Pennsylvanie ce vendredi, selon des décomptes toujours en cours.
IL NE FAUT PAS EN VOULOIR A MACKY
Le désormais ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, s’est enfin prononcé sur son limogeage du gouvernement.
Le désormais ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, s’est enfin prononcé sur son limogeage du gouvernement. Dans son fief à Linguère, l’ex-premier flic du pays a demandé à ses militants de ne pas en vouloir au président de la République Macky Sall, qui l’a démis de ses fonctions.
«Je suis toujours au service du Sénégal et je reste militant de l’Alliance pour la République (Apr). Je demande aux militants de ne pas en vouloir à Macky Sall. Ma mission au ministère de l’Intérieur devait s’arrêter là», a conseillé Aly Ngouille à ses partisans.
DES ÉQUIPEMENTS D’UNE VALEUR ESTIMÉE À 29 MILLIONS FRANCS REMIS À LA POLICE
Les Etats-Unis ont remis des équipements d’une valeur de 29 millions de FCFA à la police sénégalaise en perspective d’un déploiement au Mali
Dakar, 6 nov (APS) – Les Etats-Unis ont remis des équipements d’une valeur de 29 millions de FCFA à la police sénégalaise en perspective d’un déploiement au Mali, a appris l’APS, vendredi.
’’Une équipe de formation du département d’État américain a récemment remis du matériel estimé à environ 29.000.000 FCFA (50.000 dollars) à la police nationale sénégalaise’’, a annoncé l’ambassade américaine dans un communiqué.
La même source précise que ’’ce matériel est destiné à la formation des forces de police, en vue de leur déploiement pour les opérations de maintien de la paix au Mali en 2021’’.
Elle ajoute que ’’le matériel et la formation complémentaire fournis par l’équipe des États-Unis permettront de contribuer à ce que les 270 policiers sénégalais soient totalement préparés pour leur importante mission d’appui, en matière de sécurité régionale’’.
Selon le communiqué, ’’le Bureau de lutte contre le trafic international des stupéfiants (INL) du département d’État américain, en charge de la mise en œuvre du programme international de soutien aux opérations policières de maintien de la paix (IPPOS), poursuit ainsi sa collaboration étroite avec la police nationale sénégalaise’’.
Le document souligne que ’’la remise de ce matériel coïncide avec la réalisation d’un volet complet de formation et de conseil à la police nationale sénégalaise’’.
Le texte précise que ’’ce volet comprend un cours de commandement d’état-major, un cours de formation des formateurs, et un programme de formation préalable au déploiement mandaté par les Nations Unies pour encadrer les instructeurs professionnels de l’académie de formation du groupe d’intervention mobile’’.
Selon le communiqué,’’ces cours témoignent de l’engagement du Sénégal et des États-Unis à envoyer, dans le cadre des opérations des Nations Unies de maintien de la paix, des soldats bien formés et bien équipés’’.
’’Ce partenariat entre les États-Unis et la République du Sénégal à travers la police continue de jouer un rôle essentiel dans la formation de policiers performants, pour soutenir les missions des Nations Unies dans toute l’Afrique’’, souligne la même source.
LES LEÇONS DU SCRUTIN AMÉRICAIN
René Lake, Claude Porsella et Denis Beaver, livrent dans l'émision Washington Forum de VOA, les premiers enseignements de la présidentielle américaine, au lendemain du 3 novembre
L'analyste politique René Lake, le journaliste Claude Porsella et l'avocat Denis Beaver, livrent dans l'émision hebdomaire Washington Forum de VOA, les premiers enseignements de la présidentielle américaine, au lendemain du 3 novembre.