MIMI SNOBE MACKY ET PREND DATE
Le divorce est-il consommé ou simple opération de bras de fer ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Aminata Touré, la désormais ex-présidente du Conseil économique, social et environnement (Cese), a posé un acte politique fort hier,

Venue déposer son rapport d’activités durant les 16 mois passés à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré n’a prononcé, en aucun moment de son discours, des mots de remerciement au chef de l’Etat, Macky Sall. Tout en se gardant de parler politique dans l’enceinte administrative, elle a promis de faire une sortie, dans les jours à venir, tout en assurant de la poursuite de son engagement politique pour le pays.
L e divorce est-il consommé ou simple opération de bras de fer ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Aminata Touré, la désormais ex-présidente du Conseil économique, social et environnement (Cese), a posé un acte politique fort hier, vendredi 6 novembre, lors du dépôt de son bilan à la tête de ladite institution.
En effet, lors de son speech d’au revoir, l’ancienne Première ministre qui ne plaçait pas une phrase sans parler de la vision du Chef de l’Etat, a cette fois-ci royalement ignoré le président Sall. Elle a pourtant félicité tous les conseillers, le personnel et tous les acteurs de l’institution pour leur collaboration et pour leur travail abattu au sein du Cese, sans pour autant remercier celui qui l’a mise à la tête de cette institution, durant 16 mois. Même si Aminata Touré a posé un acte politique, elle n’a pas voulu toutefois parler politique.
Aux journalistes qui s’attendaient à des déclarations politiques, elle a simplement indiqué, vers la fin de son discours, que «nous sommes dans une enceinte administrative, les propos seront des propos administratifs». Cela, non sans manquer de promettre s’épancher sur le domaine, dans un avenir très proche. «Nous parlerons politique très prochainement, mais pas dans cette enceinte», a-t-elle lancé aux journalistes. Mimi Touré a ainsi quitté le Cese sans serrer la main à son successeur, le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, nouvel entrant dans le régime de Macky Sall.
Auparavant, l’ancienne Première ministre a magnifié le travail fait par l’institution qui s’avère à ses yeux importante et nécessaire à sauvegarder. «Nous avons, au cours de ces 16 mois, produit de nombreux rapports dont le dernier en date était nos recommandations pour gérer les conséquences de la crise Covid-19».
Mieux, l’ancienne Envoyée spéciale a estimé qu’«il faut que l’on puisse continuer à mobiliser la réflexion nécessaire à mettre en contribution au niveau des acteurs étatiques». Refusant ainsi de baisser les bras, après sa mise à l’écart par le Chef de l’Etat dans le nouveau gouvernement, elle a promis de poursuivre son combat politique pour le pays. «C’est pour cela que je voudrais vous dire que je vais continuer à rester engagée pour mon pays jusqu’à mon dernier souffle», a-t-elle certifié.