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4 juillet 2025
GRIS BORDEAUX CONVOQUÉ À LA GENDARMERIE
Le promoteur de lutte Gaston Mbengue est déterminé. Il veut récupérer ses dix millions de francs CFA qu’il a avait versé au lutteur Gris Bordeaux en guise d’avance pour son combat contre Balla Gaye.
Le promoteur de lutte Gaston Mbengue est déterminé. Il veut récupérer ses dix millions de francs CFA qu’il a avait versé au lutteur Gris Bordeaux en guise d’avance pour son combat contre Balla Gaye. Lequel combat est finalement tombé à l’eau. Et d’après L’Obs, il a servi à ce dernier une plainte pour rupture abusive de contrat et abus de confiance. D’ailleurs, le lutteur de Fass est convoqué, ce mardi, à 10h, à la Brigade de recherches de la gendarmerie de Faidherbe.
L’avocat du promoteur, après avoir confirmé la plainte renseigne que le lutteur s’était engagé pour un combat de lutte pour Gaston Production et il n’a pas honoré son engagement. « Vous l’avez tous entendu dire qu’il ne livre plus le combat. C’est une rupture abusive de contrat qui doit recevoir une qualification pénale et c’est pourquoi nous avons porté plainte. On a envoyé une sommation, mais l’huissier n’est jamais parvenu à le voir », a informé la robe noire.
UN SENEGALAIS TUE A PARIS
Alassane Kanté, 22 ans, a été abattu samedi dernier, par un jeune d'origine Maghrébine. Il a reçu une balle en pleine tête.
iGFM-(Dakar) Encore un Sénégalais tué en France. Alassane Kanté, 22 ans, a été abattu samedi dernier, par un jeune d'origine Maghrébine. Il a reçu une balle en pleine tête. Les témoins de la scène, trop alcoolisés, n’ont pas été en mesure d’expliquer l’origine du crime dans les détails. Une enquête est ouverte.
Ils étaient une quinzaine de jeunes autour de la victime lorsque les policiers sont arrivés sur place, à Garges-lès-Gonesse, mais personne n'a été capable d'expliquer les circonstances du meurtre de notre compatriote né en France de parents originaires de Tambacounda.
L'alerte est donnée vers 6 heures du matin. Trois brigades de police se rendent au 47 boulevard de la Muette, juste derrière le supermarché Cora, encore fermé à cette heure du jour. Deux pompiers volontaires prodiguent déjà les premiers soins en attendant l'arrivée des secours. Ils opèrent un massage cardiaque et compressent la plaie à la tête.
Autour d'eux, les jeunes témoins sont encore présents. Ils ont visiblement passé la soirée et la nuit dans un bar à chicha non loin de là. Trop éméchés, ils sont incapables de répondre aux interrogations des forces de l'ordre ou de faire le récit clair des événements de la soirée. Transportée par le SMUR à l'Hôpital Lariboisière à Paris (Xe), la victime succombera à ses blessures une heure plus tard.
Une enquête est ouverte auprès de la Sûreté départementale du Val-d'Oise, notamment en collaboration avec le centre de supervision urbain de Garges-lès-Gonesse pour identifier le parcours de la victime entre le bar à chicha et le coup de feu fatal. A ce stade aucune piste n'est privilégiée, personne n'a été interpellé.
LES CHANTIERS DE L’OMVG RÉALISÉS À 95 % À KAOLACK
Les objectifs du projet sont de fournir aux pays membres une énergie propre, renouvelable et à bas coût selon Ababacar Ndao
Kaolack, 19 sept ( APS ) - L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) a un niveau d’exécution de 95% de ses projets à Kaolack, dans le centre du Sénégal, a indiqué lundi son secrétaire général Ababacar Ndao.
"Nous venons d’effectuer une visite d’évaluation des chantiers et nous sommes très satisfaits de l’état des travaux exécutés à 95 % . Nous allons continuer à les accompagner dans la mesure où Kaolack est appelée à jouer un rôle déterminant à travers ces prpjets’’, a-t-il notamment souligné au terme d’une visite de chantiers.
Ndao a expliqué que ces projets et programmes de développement intégré visaient une exploitation rationnelle et harmonieuse des ressources hydroélectriques communes des bassins des fleuves Gambie , Kayanga geba et Koliba-corubal.
Les objectifs du projet sont de fournir aux pays membres une énergie propre, renouvelable et à bas coût, dynamiser le marché de l’électricité à travers le partage des ressources hydroélectriques de la sous-région , l’intégration des moyens de production et de transport d’énergie électrique, a fait savoir le sécrétaire général de l’OMVG.
Il a rappelé que le développement de ces projets visent à réduire de façon appréciable la consommation d’énergie fossile en préservant ainsi l’environnement, de contribuer à l’intégration sous-régionale, favoriser le développement économique de la sous-région et améliorer le bien être de la population locale.
Alioune Badara Mbengue, gouverneur de la région de Kaolack, a, de son côté, jugé satisfaisant le niveau d’avancement des travaux’’.
"L’intérêt du projet dans la région à travers le transport d’énergie est de pouvoir aider la region à alimentaer les villages les plus reculés," a ajouté le gouverneur de Kaolack.
DÉCÈS DE MOCTAR KÉBÉ
M. Kébé, rappelé à Dieu à l’âge de 84 ans, est un journaliste diplômé de l’Université de Stasbourg (Centre universitaire d’enseignement du journalisme).
Dakar, 20 oct (APS) - L’ancien ministre de la Communication et ex maire de Kolda (sud) Moctar Kébé est décédé dans la nuit de lundi à mardi des suites d’une longue maladie, annoncent plusieurs médias dont Radio Sénégal (publique).
M. Kébé, rappelé à Dieu à l’âge de 84 ans, est un journaliste diplômé de l’Université de Stasbourg (Centre universitaire d’enseignement du journalisme).
Il a été journaliste de terrain, a-t-il coutume de préciser, de 1960 à 1984, exerçant notamment au quotidien national Le Soleil, dont il a été le responsable de la rubrique politique étrangère.
Moctar Kébé fut élu député à l’issue des législatives de 1988, avant d’être promu ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature.
Moctar Kébé est élu maire de Kolda en 1990, tout en continuant à siéger au sein du gouvernement où il occupait cumulativement la fonction de ministre de la Fonction publique et du Travail.
Il deviendra plus tard l’emblématique ministre de la Communication de ces années-là, avant d’être nommé ambassadeur du Sénégal en Gambie (1993-1995), pays dans lequel il avait déjà servi dans les années 1980 comme conseiller d’ambassade.
Woury Baïlo Diallo : «Ce que le chef de l’Etat m’a dit»
Le maire de Vélingara a câblé «L’As» hier pour apporter des précisions sur sa rébellion étouffée par le président du groupe Aymérou Gningue contre la manière dont il a été évincé qui a été révélée dans nos colonnes. D’après lui, ceux qui ont distillé l’information veulent simplement le mettre en mal avec le Président. «Je ne suis pas en rébellion. L’hommage que le Président m’a rendu devant mes collègues vaut mieux que mille milliards», a-t-il martelé avant de rappeler qu’en sa qualité de maire, il est à son troisième mandat. «C’est dans l’opposition que j’ai gagné la mairie. J’ai rejoint le président, je suis en phase avec lui et ce qu’il m’a dit devant tout le monde me suffit largement et vaut mieux qu’un poste», a-t-il insisté pour accuser ses détracteurs de vouloir torpiller son audience avec le chef de l’Etat, alors qu’il n’a pas envisagé une quelconque rébellion. Toutefois, il est évident que le fait d’avoir été informé de son remplacement au même moment que tout le monde a eu un goût de soufre.
Fin de léthargie de l’Apr à Bakel
En léthargie depuis fort longtemps, l’Apr Bakel bouge à nouveau. Une assemblée générale s’est tenue vendredi après-midi en face du conseil départemental de Bakel sous la houlette du président du conseil départemental et de l’honorable député Marième Sakho, en présence de Fantamady Kanté, père de l’Apr dans la zone. L’ordre du jour portait sur la situation du parti miné par des querelles de leadership où les trois élus ne s’adressent même pas la parole. L’objectif est de massifier et dynamiser l’Apr dans le département de Bakel en prélude aux élections locales. Auparavant, un standing ovation de satisfaction été fait en l’honneur du chef de l’Etat pour les réalisations qu’il a faites dans la commune de Bakel. Il s’agit de taire les querelles, rassembler les cadres et les responsables autour du chef de l’Etat pour vulgariser ses réalisations dans le département. L’Apr est restée en léthargie depuis fort longtemps du fait du maire qui a instauré l’inertie à Bakel, accuse la bande à Fantamady Kanté.
La police interpelle un dealer à Ziguinchor
D. Diédhiou âgé de 22 ans a été déféré au parquet de Ziguinchor pour détention et trafic de chanvre indien. Le mis en cause en provenance de Bignona, selon nos sources, a été alpagué par les éléments du poste de Police de Yamatogne, à hauteur du Pont Emile Badiane, à bord d’une moto, en possession de 10 kilogrammes de chanvre indien.
Le Khalife général des Layènes perd trois de ses fils
Le Khalife général des Layènes, El Hadji Abdoulaye Thiaw Laye est durement éprouvé. Le guide religieux a perdu en deux jours trois de ses fils. Son fils Malick Thiaw Laye et Sokhna Aïssène Thiaw Laye ont été rappelés à Dieu le dimanche. Ils sont suivis très tôt dans la matinée par leur sœur, Sokhna Khady Thiaw Laye. Ils ont été tous inhumés lundi dans la matinée.
Les condoléances de Macky Sall au Khalife général des Layènes
Le sort du Khalife Général des Layènes n’a laissé personne indifférent. Il a la compassion de tout le monde ainsi que celle du président de la République. Le président Sall a appris avec émotion le rappel à Dieu de Malick Thiaw Laye, Aïssène Thiaw Laye et Khady Thiaw Laye, tous enfants du Khalife Général des Layènes, El hadj Abdoulaye Thiaw. Le chef de l’Etat présente les condoléances attristées de la nation au guide religieux.
Aly Ngouille proroge l’interdiction des rassemblements
Le ministre de l’Intérieur continue d’imposer le respect des mesures barrières en public. Alors que toutes les restrictions prises dans le cadre de la riposte contre la covid-19 sont pratiquement levées, le ministre de l’Intérieur maintient l’interdiction des rassemblements. Aly Ngouille Ndiaye a pris un arrêté le 05 octobre pour proroger, pour une durée de 03 mois, l'arrêté portant interdiction des rassemblements dans certains lieux publics. Le ministre de l’Intérieur menace les récalcitrants qu’une violation de cette interdiction sera punie.
Le port de masque prorogé pour trois mois
Restons avec le ministre de l’Intérieur qui a pris une autre mesure dans le cadre de la riposte contre la covid-19. Pour couper la chaîne de transmission de la pandémie qui est en fléchissement depuis un certains temps, Aly Ngouille Ndiaye a pris un autre arrêté à la même date. Le ministre de l’Intérieur a prorogé également pour une durée de trois mois l’arrêté prescrivant le port de masque de protection dans les lieux publics et privés. Il s’agit des services de l’administration publique quel qu’en soit le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce et les moyens de transport public.
Deux décès liés à la covid-19
Le taux de positivité au coronavirus a baissé hier, mais les décès ont augmenté, d’après le bilan quotidien du ministère de la Santé et de l'Action Sociale. Sur les 829 tests réalisés, 14 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 1,69%. Parmi ces cas positifs, les autorités sanitaires ont dénombré 3 cas contacts, 07 cas importés enregistrés à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et 04 cas issus de la transmission communautaire. A l’exception du seul cas de Matam, tous les cas issus de la transmission communautaire sont recensés dans le département de Dakar. Un cas est enregistré à Dakar Plateau, 01 cas à Ouest Foire et 01 cas à Yoff. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a déclaré 51 patients hospitalisés guéris de la covid-19. Le nombre de cas graves a baissé à cause des décès enregistrés. On fait état de 05 cas graves qui sont pris en charge dans les services de réanimation et 02 décès sont enregistrés dimanche. A ce jour, le Sénégal a enregistré 15 432 cas positifs dont 13 865 guéris, 319 décédés et donc 1 247 sous traitement.
La gendarmerie de Goudomp arrête 07 présumés cambrioleurs
Fin de cavale pour la bande présumée auteur d’une série de braquages dans le département de Goudomp. Au total, ce sont sept jeunes qui sont tombés dans les filets des gendarmes de la brigade de Samine. Leur dernier forfait remonte à la nuit du vendredi au samedi 17 octobre 2020. Ce jour, ils ont cambriolé une boutique au quartier liberté dans la commune de Samine. Selon une source de Dakaractu, les jeunes armés de coupecoupe, de marteau, d'arracheclou entre autres ont cambriolé la boutique de Moustapha Ba. Ils ont pris un portable du boutiquier avec lequel il vendait du crédit téléphonique et une somme d'argent dont on ignore le montant exact. Les voisins qui ont été réveillés dans leur sommeil par les bruits des malfaiteurs ont saisi la gendarmerie. Les hommes en bleu se sont déployés rapidement sur les lieux et ont trouvé un jeune. Ce dernier qui a été interpellé a fini par livrer ses acolytes qui étaient terrés dans un vieux bâtiment où ils faisaient semblant de dormir. Toute la bande a été alpaguée et conduite à la brigade. Six membres de la bande sont originaires de la commune de Ziguinchor et le septième supposé être le cerveau habite dans la commune de Goudomp. Ils seront présentés au procureur de Sédhiou au terme de leur garde à vue pour sceller leur sort.
Dr Moussa Sow, en bon samaritain
Dr Moussa Sow, conseiller technique et coordonnateur de la cellule gestion des projets du Port de Dakar, n’a pas oublié les populations de sa commune, Dahra Djolof. Il ne rechigne à aucune sollicitation des populations. Il était le parrain du week-end social organisé par l'ASC Mankoo. L’évènement a été marqué par une nuit culturelle. Un moment saisi par l’universitaire pour sensibiliser les populations sur l'importance de l'éducation, la modernisation des Daara, le capital humain (l'axe II du PSE), la responsabilité des parents et l'importance de la solidarité. Le coordonnateur de la cellule gestion des projets du Port de Dakar a également effectué une visite de courtoisie auprès des maîtres coraniques des différents daara, en compagnie des membres de l’Asc Mankoo et de ses sympathisants pour offrir des habits et des chaussures neufs aux talibés.
Senelec perd une manche devant Akilee
Rebondissement dans le feuilleton judiciaire entre la Senelec et la société Akilee. «L’As» annonçait la semaine dernière que le procès au tribunal de commerce de Dakar n’a pas eu lieu parce que l’affaire n’avait pas été enrôlée. Désormais, c’est chose faite. En audience de référé du lundi 19 octobre, le Tribunal de Commerce, statuant publiquement et en premier ressort, s’est déclaré incompétent sur la saisine de la Senelec. Le juge met les dépens à la charge de la Senelec. Pour rappel, la Senelec qui a porté l’affaire au tribunal était défendue par Mes Sow, Seck et Diagne. Me Abdou Dialy Kane était l’avocat de Akilee.
1185 personnes arrêtées entre Touba et Mbacké
Dans le cadre des opérations de sécurisation «Sam Souniou Karangué 03» du mois de septembre, au niveau des villes de Touba et Mbacké, la police a mis aux arrêts 1 185 personnes pour diverses infractions, dont 856 pour non-port de masque, 118 pour vérification d’identité, 52 pour ivresse publique et manifeste, 42 pour nécessité d’enquête, 02 pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec moyen de transport, 07pour détention et usage de chanvre indien. Selon Seneweb, au cours des opérations, 1,625 kilogramme, 53 cornets de chanvre indien et des bouteilles de produit cellulosique ont été saisis par les policiers. Parmi les individus arrêtés, 104 personnes de nationalité sénégalaise ont été déférées entre les parquets de Mbacké et Diourbel. La police a également mis en fourrière 83 véhicules, immobilisé 412 motos et saisi 2 210 pièces pour diverses infractions routières.
La délivrance de visas dans les pays de l’OCDE a reculé de 72%...
Selon l’OCDE, la crise liée à la COVID-19 a eu des conséquences sans précédent sur les flux migratoires. Dans le rapport «perspectives des migrations internationales 2020», il est indiqué qu’avant la pandémie, les entrées permanentes dans les pays de l’OCDE s’établissaient à 5.3 millions de nouveaux immigrés en 2019, avec des chiffres similaires pour 2017 et 2018. Même si le nombre d’admissions de réfugiés était moindre, les migrations de travail permanentes avaient augmentédeplusde13% en 2019, et les migrations de travail temporaires avaient suivi une tendance analogue, avec plus de 5 millions d’entrées enregistrées dans les pays de l’OCDE, d’après la même source. Seulement quand l’épidémie de COVID-19 s’est déclarée, les pays de l’OCDE ont presque tous restreint l’entrée des personnes étrangères. En conséquence, d’après le rapport, la délivrance de nouveaux visas et permis dans ces pays a reculé de 46%au premier semestre 2020 par rapport à la même période en 2019. C’est la plus forte baisse jamais enregistrée. Au deuxième trimestre, elle atteignait 72%.Dans l’ensemble, le niveau des migrations internationales dans la zone OCDE devrait être historiquement bas en 2020. Mais tout porte à croire que la mobilité tardera à retrouver ses niveaux antérieurs. Cependant les augmentations les plus fortes en termes de chômage des immigrés ont été observées au Canada, en Espagne, aux États-Unis, en Norvège et en Suède. Dans ce dernier pays, l’augmentation initiale du chômage a touché à hauteur de près de 60% les immigrés.
Décès de l’ancien ministre et maire de Kolda, Moctar Kébé
Kolda vient de perdre un de ses plus illustres fils. En effet l’ancien ministre sous le régime sous socialiste, Moctar Kébé est parti rejoindre le Seigneur hier après avoir servi loyalement le Sénégal dans de prestigieuses fonctions diplomatiques et dans le gouvernement. Les populations du Fouladou ont bénéficié de son leadership et de son implication au quotidien pour le développement de la capitale du Fouladou. Moctar Kébé fut premier magistrat de Kolda. «L’As» présente ses condoléances à la famille Kébé.
LES PRÉSIDENTS SÉNÉGALAIS SONT-ILS DE BONS ORATEURS ?
Cheikh Omar Diallo, fondateur de l’École africaine d’art oratoire, livre son analyse des forces et faiblesses des présidents sénégalais successifs. Et dévoile les dessous du « Wax Waxeet » d’Abdoulaye Wade, en 2011
Jeune Afrique |
Manon Laplace |
Publication 19/10/2020
Rhéteur flamboyant, charismatique ou préparateur acharné, chaque orateur est éloquent à sa façon. Le Dr Cheikh Omar Diallo, fondateur de l’École africaine d’art oratoire, livre son analyse des forces et faiblesses des présidents sénégalais successifs. Et dévoile les dessous du « Wax Waxeet » d’Abdoulaye Wade, en 2011.
Figures politiques, hommes d’affaires, journalistes… À l’entrée des locaux, situés à Dakar, les visiteurs sont accueillis par les portraits du prestigieux panel d’intervenants et d’élèves passés par l’institution. Il y a un peu plus de trois ans, Cheikh Omar Diallo, conseiller de l’ex-président Abdoulaye Wade, a fondé l’École africaine d’art oratoire et de leadership (EAO).
Depuis, quelque 3 000 orateurs issus de milieux professionnels divers sont venus se former à la rédaction de discours, aux techniques d’improvisation, à l’art du « pitch » ou du « leadership ». Autant d’exercices que décrit Cheikh Omar Diallo dans La Parole gouverne le monde – Traité d’éloquence, qu’il vient de publier aux éditions EAO Livres. Un véritable mode d’emploi « pour ceux qui ont toujours pensé que la parole était un don et qui comprennent désormais que c’est une compétence », insiste cet ancien collaborateur de Jeune Afrique.
Pour illustrer les règles d’éloquence qu’il édicte, Cheikh Omar Diallo y décortique les discours des grands orateurs de ce monde, de Winston Churchill à Nelson Mandela en passant par Thomas Sankara.
Une « grille d’analyse oratoire » qu’il applique également aux quatre présidents sénégalais qui se sont succédé à la tête du pays depuis l’indépendance : Léopold Sedar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall. Cheikh Omar Diallo dévoile au passage les dessous du « Wax Waxeet » d’Abdoulaye Wade, ce fameux jour de juillet 2011 où le président de l’époque avait décidé de se dédire pour briguer un troisième mandat controversé…
Jeune Afrique : Votre « traité d’éloquence » est illustré par des discours de dirigeants du monde entier, passés et présents. Qui sont ceux qui, pour vous, incarnent le mieux l’éloquence en matière de prise de parole en politique ?
Cheikh Omar Diallo : J’ai une grille d’analyse oratoire. La plus formidable incarnation de l’orateur, c’est l’improvisateur, en ce sens qu’il met sa vie oratoire en danger et part vers l’inconnu. En cela, Thomas Sankara était un orateur merveilleux, un improvisateur sublime.
Pour les autres, ce sont de merveilleux robots de la préparation, ils ont raison également. Churchill, par exemple, disait qu’un discours improvisé doit avoir été réécrit au moins trois fois.
L’humour est également une incroyable qualité oratoire. Dérider un public, c’est avoir du talent oratoire. Ça, pour moi, c’est Barack Obama : tout, chez lui, n’est qu’aisance. Il y a aussi l’humour froid et féroce de Donald Trump.
Au Sénégal, Léopold Sédar Senghor est resté dans les mémoires comme un orateur charismatique. Pourtant vous expliquez dans votre livre qu’il était bègue…
Senghor a effectivement marqué les esprits par d’éloquents discours. J’ai en tête celui du Fesman, en 1966, où il répondait à André Malraux, alors ministre de la Culture de De Gaulle. Ou encore son dernier discours, lors duquel il a lancé aux Sénégalais : « Je vous fais mes adieux. »
Peu de gens le savent mais Léopold Sédar Senghor est un exemple parfait de l’orateur qui a su dominer son trouble de l’élocution pour parvenir à l’éloquence. Il était le roi de la ponctuation et de l’articulation. Il était bègue, mais personne ne le savait tant il travaillait et maîtrisait ses silences, ses respirations.
Surtout,le « président-poète » avait un rapport très intime aux mots…
Comme le résumait le président américain Harry Truman, « tous les lecteurs ne sont pas des leaders, mais tous les leaders sont des lecteurs ». Pour Senghor, l’éloquence c’est la maîtrise du sujet : « Possède ton sujet et les mots viendront après. »
Dans le cas de l’ultime discours de Senghor, ce n’est qu’en copiant que le premier président du Sénégal indépendant est devenu original. Il reprend en effet Lat Dior [grande figure de la résistance sénégalaise face aux colons français], qui, en ses derniers jours, en 1886, avait réuni sa cour, sa famille pour leur tenir un discours qui entrera dans l’histoire du Sénégal. « Je vous ai réunis pour vous faire mes adieux, je m’en voudrais de mourir ailleurs que sur un champ de bataille. »
En invoquant Lat Dior, Senghor a invoqué notre Napoléon sénégalais : le combattant suprême qui va croiser le fer face au gouverneur de Saint-Louis – un Français – et il fait ainsi appel à l’historicité du Sénégal.
Senghor est la preuve que le bégaiement n’est pas un frein à l’éloquence quand on sait le dominer par la maîtrise du sujet et la gestion de ses silences, de ses respirations. George V, Molière, Churchill, Senghor, Clemenceau ou encore Einstein étaient bègues. Et l’universitaire sénégalais Felwine Sarr, qui est un très bon orateur, très charismatique, est bègue lui aussi.
Chacun des présidents sénégalais était éloquent à sa façon. Abdou Diouf, c’est la posture d’excellence, la verticalité, autrement dit le fait de remplir l’espace intensément de sa présence. Il y a également une grande musicalité dans la voix d’Abdou Diouf.
Dans la communication non verbale, c’est tout le corps qui entre en jeu. Dans la rhétorique, c’est le corps qui fait vivre le langage et Abdou Diouf, par sa posture, son maintien et son charisme, incarne cela. Il compense ses faiblesses par les nuances de sa voix, qui reflètent les nuances de sa pensée. Et dans le discours, plus la pensée est belle, plus la phrase est sonore.
Qu’en est-il d’Abdoulaye Wade, dont vous avez été le conseiller ? Dans quelle catégorie d’orateur faut-il le classer ?
Pour Abdoulaye Wade, l’éloquence est l’argument fort. « Dire, c’est faire » ; l’énoncé, c’est l’action. Il tient la parole comme mot de gouvernement, comme transport des foules. Il vit en permanence dans l’éclat et, par conséquent, dans les sorties de pistes et le hors-discours. Ce qui n’empêche qu’il travaille énormément ses discours.
Dans votre livre, vous évoquez un discours qui a nécessité une très grande préparation. Celui du 14 juillet 2011, quand Abdoulaye Wade annonce qu’il briguera un troisième mandat. Malgré la préparation, une petite phrase est restée ancrée dans les mémoires sénégalaises : le « Ma Waxoon Waxeet » (« Je l’avais dit, je me dédis »). Vous parlez alors du « facteur X », une sortie de piste verbale qui peut coûter cher…
Combien de brillants hommes politiques sont passés à côté de leur destin à cause d’une mauvaise prise de parole, d’une bévue, d’une boulette ? C’est effectivement ce qu’on appelle le facteur X. Abdoulaye Wade et son « Ma Waxoon Waxeet » en est l’exemple le plus connu dans la vie politique sénégalaise récente.
Nous étions déjà dans un contexte d’usure du pouvoir, mais c’est cette phrase qui a accéléré la défaite et l’a tué politiquement. À l’époque, j’ai eu la chance de participer à l’élaboration du discours. Un long discours, de douze pages, qui avait été travaillé dans ses moindres détails et a été livré devant un public ravi des échappées verbales du maître.
Si elles emportent souvent les foules, ces « échappées verbales » auront pourtant été fatales au président Wade…
En effet. Après le discours en français est arrivé le moment de la traduction en wolof. Si le premier avait été écrit et maintes fois repris, le second était une pure traduction improvisée par Abdoulaye Wade. Au moment où il semblait avoir toutes les cartes en main, il a employé ces trois mots-suicide : « Ma waxoon waxeet ». « Je l’ai dit, et maintenant je me dédis » : cette phrase ne figurait aucunement dans le discours en français. Elle est sortie de nulle part : ou plutôt du cerveau d’Abdoulaye Wade et de son wolof du terroir.
On ne pouvait pas prévoir l’imprévu. On ne dit pas au président Wade comment il faut s’exprimer, d’autant moins en wolof.
Cette phrase a été reprise, parodiée, raillée et est restée un boulet à notre pied, préfaçant la défaite d’Abdoulaye Wade en 2012. Macky Sall, lui aussi, a failli être emporté par le « facteur X », lorsqu’il a dit au début de son premier mandat que les marabouts étaient « des citoyens comme les autres ». Mais il a su se rattraper.
Les deux hommes ont des styles oratoires aux antipodes. Abdoulaye Wade est adepte des envolées lyriques, quand Macky Sall a un style beaucoup plus sobre. Ce dernier est-il est moins éloquent que son prédécesseur ?
Absolument pas ! Macky Sall a sa propre éloquence, plus sobre et posée. Macky Sall, c’est l’argument juste, même en restant économe des mots.
Macky Sall c’est tout le contraire d’Abdoulaye Wade. Pour lui, « faire, c’est dire ». Sa méthode, c’est d’abord de faire, puis de venir expliquer. La force de Macky Sall, c’est qu’il n’est pas dans la vitesse, il prend son temps. Pour lui le discours, c’est la clarté : « sujet, verbe, complément ». Quand pour Abdoulaye Wade, ça peut être : « sujet, verbe, compliment ».
Qui sont, dans la classe politique sénégalaise d’aujourd’hui, ceux que vous qualifieriez de grands orateurs ?
Idrissa Seck, pour moi, c’est l’orateur absolu. Il comprend tellement le poids du silence dans la prise de parole, le rythme, ce qui lui donne force et conviction même quand il semble dire des choses banales. C’est le maître du couplet « silence-respiration », à tel point que son silence semble quelquefois assourdissant. Il a tellement compris le poids des silences qu’il semble même les observer hors discours…
Ousmane Sonko, lui, est un exemple de verticalité. Comme Abdou Diouf, il est fort comme une cathédrale, il en impose et il en joue. Sa verticalité consiste à remplir son siège intensément de sa présence. Il l’incarne lors de la présentation de son livre Solutions, en 2018. Il monte alors sur scène un show médiatico-politique qui en fait le chouchou des médias. Costume cravate et manches retroussées, façon Obama, il envoie un signal fort au pouvoir et ridiculise l’opposition classique. Sa verticalité, ce jour-là, lui a donné l’étoffe d’un présidentiable. Quand il prend la parole, il prend le pouvoir !
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UN NOUVEAU MORT LORS DES MANIFESTATIONS DE L'OPPOSITION EN CÔTE D'IVOIRE
Les tensions se multiplient à l'approche de l'élection présidentielle du 31 octobre
Une personne est morte et plusieurs ont été blessées lors de manifestations de l'opposition à deux semaines de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Les manifestants rejettent notamment la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, à un troisième mandat. Ces violences font ressurgir le spectre de la crise post-électorale de 2010-2011.
Les tensions se multiplient en Côte d'Ivoire à l'approche de l'élection présidentielle du 31 octobre. Une personne est morte et plusieurs ont été blessées lundi 19 octobre lors de manifestations de l'opposition et alors qu'une mission diplomatique ouest-africaine a appelé pouvoir et opposants à faire des "efforts considérables".
"Il y a eu un mort (...) et une dizaine de blessés graves" à Bounoua (60 km à l'est d'Abidjan), ex-fief de l'ancienne première dame Simone Gbagbo, a affirmé à l'AFP Jean-Paul Améthier, maire (opposition) de cette ville, accusant les forces de l'ordre d'en être responsable.
Les manifestants, jeunes pour la plupart, avaient bloqué la route qui relie Abidjan au Ghana pour "respecter le mot d'ordre de boycott" de l'opposition, a poursuivi le maire. Ils ont été dispersés par les forces de l'ordre. "La situation est revenue au calme en début d'après-midi", selon le maire.
À Abidjan, des échauffourées ont eu lieu dans la matinée entre les forces de l'ordre et des étudiants en grève qui manifestaient à l'appel du puissant syndicat Fesci, proche de l'opposition, pour protester contre des frais scolaires et universitaires, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des incidents ont aussi eu lieu à Dabou (50 km d'Abidjan), Divo (200 km d'Abidjan) et Yamoussoukro, selon des témoins et une source sécuritaire.
"Reconsidérer le boycott"
Ces nouvelles violences surviennent après qu'au moins deux personnes sont mortes ce week-end dans des affrontements intercommunautaires liés à la situation politique à Bongouanou (200 km au nord d'Abidjan), fief d'un des candidats de l'opposition, Pascal Affi N'Guessan, ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo.
L'opposition a appelé le 15 octobre ses militants à boycotter les opérations électorales et la campagne, en affirmant ne pas être "concernée" par le "processus électoral". L'opposition n'a toutefois pas encore retiré formellement ses candidats pour le scrutin présidentiel du 31 octobre.
Laissant planer le doute sur un boycott de l'élection depuis des semaines, elle demande une réforme du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante, "inféodés" au pouvoir selon elle.
BAMBA NIANG, LE SYMBOLE D'UNE ABERRATION FRANÇAISE
Ce jeune homme titulaire de trois masters risque d'être expulsé vers son pays d'origine, le Sénégal, s'il ne trouve pas un travail
Le Point Afrique |
Saïd Mahrane |
Publication 19/10/2020
« J'aimerais vraiment m'installer en France. » Plus on l'écoute dérouler sa vie, moins on ne peut s'empêcher de voir dans sa situation actuelle une aberration. Son récit personnel est d'autant plus fort qu'il l'exprime sereinement, sans amertume. Il n'en veut à personne, n'accuse personne. Bamba Niang, 28 ans, est un bac + 7, qui cherche du travail – certes, comme d'autres. Mais là n'est pas l'aberration (quoique) : depuis un an, il est autorisé à rester sur le territoire français grâce à une attestation provisoire, qui arrive à échéance samedi 17 octobre. À partir de ce jour, il risque, en cas de contrôle, une reconduite à la frontière. Avec l'aide d'une avocate, il a entrepris des démarches pour obtenir une prolongation, en plaidant que la crise sanitaire avait entravé durant des mois sa quête d'emploi. Il attend.
Une vidéo virale
Son histoire, il l'a récemment racontée dans une vidéo publiée sur le site Konbini. Sa viralité lui a permis de nouer des contacts avec des entrepreneurs, startupeurs et quelques politiques, parmi lesquels Jean Rottner, le président de la région Grand Est. L'autre jour, et ça l'a amusé, une contrôleuse de la RATP l'a reconnu et lui a souhaité bonne chance. La vidéo a même été reprise dans les médias de son pays d'origine, le Sénégal.
Né à Dakar, il a intégré, à 12 ans, le prytanée militaire de Saint-Louis. Après son bac, et un parcours exemplaire, il s'engage dans l'armée sénégalaise. Dans le cadre d'un accord de coopération avec l'Italie, il s'installe à Modène, puis part étudier à Turin, où il suit un master de science stratégique et militaire. Il devient ensuite lieutenant-chef de l'armée de son pays. Il en démissionne en 2017 pour un retour à la vie civile. Retour à Turin, où il reprend les études : il décroche un master de relations internationales, qui le mènera ensuite à Lyon-2, où il obtient un diplôme de sciences politiques.
Cette «dictature banania», dirigée par des «kleptomanes», membres d’une «oligarchie dynastique», fait ainsi mieux que toutes les grandes démocraties du monde à travers sa réélection au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu. Cela mérite une introspection
Quand on regarde la littérature de ces dernières années sur la gouvernance publique au Sénégal, le régime de Macky Sall est très souvent dépeint dans les médias, relayant des propos de la société civile ou de l’opposition politique, comme une sordide dictature. La perception qui pourrait ainsi être laissée serait qu’au Sénégal, les droits humains seraient bafoués, que les règles les plus élémentaires ne seraient pas respectées, que l’opposition est muselée, que les médias ne seraient pas libres, que les droits des détenus ne seraient pas respectés, que des traitements inhumains et dégradants seraient réservés aux justiciables, que la Justice serait sous la chape de plomb du pouvoir exécutif, que les marches et autres manifestations publiques seraient systématiquement interdites. On a vu même que le débat a été installé sur une prétendue confiscation des droits des citoyens et que la Justice et l’appareil d’Etat seraient systématiquement instrumentalisés pour priver des citoyens de leurs droits civils et politiques. Le Sénégal serait aussi le pays par excellence de la maltraitance des enfants, de la traite des personnes et où les femmes seraient le plus discriminées. C’est dire que le tableau est plus que sombre, il est noir même. A chaque fois, quelques voix timides se sont élevées pour contester cette présentation des faits, mais il faut dire qu’il est toujours de meilleur ton d’accabler le pouvoir politique en place.
Les dirigeants des organisations sénégalaises de défense des droits de l’Homme ont été à la pointe de ce dénigrement. Tout le monde a pu observer la hargne avec laquelle certains d’entre eux parlent du Sénégal et de ses dirigeants, au point qu’on en arriverait à accorder quelque crédit à leurs dires. Le régime de Macky Sall n’a pu trouver la moindre grâce à leurs yeux. Les organisations de la société civile sénégalaise enfourchent les mêmes combats que des partis politiques et s’autorisent à sortir du champ de leurs missions respectives pour se prononcer sur toutes les questions ou s’autorisent des prises de position dans tous les domaines. Le contrecoup d’un tel comportement a été que ces organisations ont fini par être considérées comme des regroupements d’opposants politiques.
Le Sénégal, pays le mieux élu au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu
La semaine dernière, le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu a procédé au renouvellement de ses instances. Le Sénégal a été candidat pour rempiler au Conseil des droits de l’Homme, après un premier mandat de 3 ans. On aurait pu alors craindre une déconvenue du Sénégal à ces élections. Mais il a été réélu haut la main, avec un score de 188 voix pour 190 pays votants, pour un scrutin à bulletins secrets. Le Sénégal a ainsi réalisé le meilleur score électoral, parmi les 14 pays nouvellement élus pour compléter le collège de 47 pays siégeant au Conseil des droits de l’Homme et qui «ont la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l’Homme dans le monde». Cet organe «est en mesure d’examiner toutes les questions et situations en lien avec les droits de l’Homme qui nécessitent son attention ; et ce, tout au long de l’année».
Ainsi, le Sénégal a fait mentir tous ses détracteurs en matière des droits de l’Homme, car nul ne saurait suspecter une quelconque partialité ou parti pris, du fait de l’Assemblée générale des Nations unies, en faveur du Sénégal ou du Président Macky Sall. Cette «dictature banania», dirigée par des «kleptomanes», membres d’une «oligarchie clanique ou dynastique», fait ainsi mieux que toutes les grandes démocraties du monde. Cela mérite une certaine introspection. En effet, il y a une fâcheuse tendance dans ce pays à s’auto-flageller, à accabler son pays et à chercher à humilier les autorités politiques. Sur le terrain de la bonne gouvernance et des réussites économiques par exemple, en dépit des diagnostics «catastrophistes» faits par des opposants politiques, Macky Sall avait su répondre par des performances saluées et reconnues par la communauté internationale ainsi que par toutes les institutions nationales en charge de l’évaluation des politiques publiques. Cela nous faisait dire, le 14 novembre 2016, dans ces colonnes, que «Macky Sall répond de la plus belle des manières». Comme pour couronner tout cela, le Peuple sénégalais ne s’y était pas trompé, en élisant l’auteur de ces performances par un score sans appel de plus de 58% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Le dénigrement n’a pas pour autant cessé. Bien au contraire ! Nous avons été amené à ainsi relever «les beaux succès de Macky Sall que son opposition refuse de voir» ou le fait que «Macky Sall n’est pas prophète chez lui».
Au demeurant, cette dernière reconnaissance des Nations unies à travers l’élection, avec la manière, du Sénégal au Conseil des droits de l’Homme, confirme le rayonnement international du Sénégal en matière de démocratie, de libertés publiques, de justice, de protection et de respect des droits de l’Homme.
Le silence radio embarrassé d’Amnesty Sénégal, Raddho et autres
Il est étonnant que cette élection passe presqu’inaperçue. La communauté des «droits de l’hommistes» du Sénégal semble n’être pas au courant. En effet, aucune organisation humanitaire sénégalaise n’a estimé devoir relever cette réélection du Sénégal pour continuer à siéger «à la Mecque des droits de l’Homme». Pas plus tard que le 18 septembre 2020, un groupe de six organisations de la société civile sénégalaise avait sorti une déclaration commune pour fustiger des velléités d’atteinte à l’indépendance de la Justice. Comment peuvent-elles s’accommoder d’une telle consécration si tant est que les violations des droits humains par le Sénégal seraient une réalité et que ce pays présenterait la face la plus hideuse ? Le cas échéant, il aurait été logique que ces organisations nous démontrent que l’Onu s’est fourvoyée ou que le vote éclatant en faveur du Sénégal aurait procédé d’un vulgaire bourrage des urnes. Leur silence est assourdissant. On peut être curieux de voir l’aisance avec laquelle les représentants des organisations nationales des droits de l’Homme continueront d’arpenter les couloirs du siège de l’Onu à Genève, pour casser du sucre sur le dos du Sénégal coupable de violations systématiques des droits humains.
Macky Sall devrait-il s’excuser pour ses succès ?
Il reste que les organisations de défense des droits de l’Homme pourraient s’interdire toute objectivité ou fair-play pour féliciter le gouvernement du Sénégal et l’inciter ou l’encourager à poursuivre ses efforts en matière de défense et de promotion des droits humains. De toute façon, les Ong gagneraient plus en objectivité et sûrement en sympathie de la partie de citoyens lucides si elles s’imposaient l’exigence de saluer ou reconnaître les points positifs engrangés par les gouvernements. Peut-être aussi que ce serait «l’alarmisme» ou le catastrophisme qui permet de drainer des financements ? Par contre, il est absurde que le gouvernement ait rasé les murs pour ne pas se féliciter bruyamment d’un aussi indéniable succès. A part un «tweet» du Président Sall et quelques quatre petites lignes dans le communiqué du Conseil des ministre du mercredi 14 octobre 2020, le gouvernement s’est interdit d’évoquer l’élection du Sénégal au Conseil des droits de l’Homme. Il a fallu s’émouvoir de ce silence pour que la Coordination des cadres républicains, une structure du parti du Président Macky Sall, daignât sortir de la torpeur pour féliciter le gouvernement de ce succès. On remarquera qu’aucun média sénégalais n’a eu à accorder une importance à cet événement. Ce n’est sans doute pas la faute aux médias, il était du devoir et de la responsabilité du gouvernement de faire en sorte que ce sujet ne puisse être occulté. Un tapage ou un tintamarre n’aurait pas été de trop.
Pourtant, l’Etat du Sénégal ne manque pas d’instruments indiqués pour communiquer à son avantage sur la question. Entre la direction des Droits humains, le secrétariat d’Etat auprès du ministre de la Justice en charge des droits humains et de la bonne gouvernance, le Cabinet du ministre de la Justice ou celui du ministre des Affaires étrangères ou le Comité sénégalais des droits de l’Homme, il devrait sans doute se trouver une personne pour pouvoir communiquer directement avec les médias sur le sujet. Le paradigme de la communication gouvernementale semble être de rester dans une posture de riposte, de réaction, donc de ne jamais prendre l’initiative. C’est véritablement une occasion manquée pour remettre les choses à leur place, notamment après la vive controverse vécue l’année dernière, liée à l’examen de la situation des droits de l’Homme au Sénégal par le Comité des droits de l’Homme de l’Onu. Le Sénégal avait été épinglé sur les cas de droits politiques de personnalités, notamment Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. La délégation sénégalaise avait semblé jouer contre son propre camp et cela avait valu une réaction ferme du gouvernement pour remplacer le directeur des Droits humains. Le président Sall avait semblé comprendre le grand enjeu de la problématique des droits humains. La composante droits humains est bien devenue un complément nécessaire pour renforcer l’Etat de droit, mais il ne saurait suffire de créer un poste gouvernemental dédié à cet effet pour estimer en avoir fini avec la question qui devrait se révéler être un véritable atout diplomatique pour notre pays.