KEEMTAAN GI – SUPERCHERIES
Vous avez dit une société pudique ou puritaine ? Tu parles !! S’il y a bien un pays aux mœurs démesurément déréglées, c’est bien le nôtre. Un pays où ce qui s’y vend le mieux reste bien entendu le sexe ou tout ce qui s’y rapporte. On regarde par le trou des serrures, s’occupe de la vie licencieuse d’autrui et glose sur les codes érotiques, tout en se voilant d’une certaine pudeur qui n’est en réalité que supercherie. Vous avez entendu le chœur des pleureurs du weekend ? L’une de ces folles du logis a osé avouer ses fantasmes. Oui, il ne s’agissait que de fantasmes, et la voilà presque lynchée. La donzelle en mal de mecs voudrait qu’on la gâte au lit chaque jour. De quoi rendre le mec le plus coriace impotent au bout de quelques semaines de ce rude exercice qui va finir par se transformer en torture. Mais voilà qu’une telle déclaration — chaude, il est vrai… — nous a fait oublier les vrais problèmes de ce pays qui sont de tous ordres. La pédophilie et l’homosexualité gagent du terrain. On continue encore à tirer sur la gouvernance de Diouf et Wade. Conteste des études quand ça ne nous arrange pas. Comme ce classement de troisième rang qu’occuperait le Sénégal en matière de chômage ? Ok, nous sommes loin du classement. Le pays se porte mieux, la vie n’a jamais été aussi belle, des emplois se créent par centaines de milliers. Il n’empêche, chaque jour des jeunes empruntent des pirogues de fortune pour un ailleurs meilleur et qui s’apparente à un suicide collectif. Ils y meurent bêtement et ça, c’est le plus grand drame de l’émigration clandestine. Ce n’est pas en contestant ou en faisant porter le chapeau à d’autres que l’on va sortir le pays de sa situation actuelle. Ce n’est pas non plus comme cela que l’on aidera celui que l’on a élu pour panser les blessures faites par ses prédécesseurs. Ce pays a un grand problème. On déblatère plus qu’on ne travaille, masquant des carences pour leurrer celui qui nomme et dégomme. Foin de supercheries, messieurs et dames, au boulot ! De l’action à la place des discours creux. Quant à la société sénégalaise, elle est ce qu’elle est. Sexuellement déréglée on vous dit ! Et ce n’est pas notre amie Ndella Madior Diouf qui nous démentira…
Kaccoor Bi.
HAPPY BIRTHDAY EL HADJ MANSOUR MBAYE A SOUFFLE SES 85 BOUGIES !
Dans sa dernière édition, “Le Témoin » quotidien avait révélé que le samedi 17 octobre 2020, El Hadj Mansour Mbaye, président des communicateurs traditionnels du Sénégal et grand homme de radio, allait fêter ses 85 ans. Nous ne savions pas que notre « Joyeux anniversaire » tenait lieu d’invitation. Pour cause, ils étaient nombreux amis, parents, voisins et autres petits-fils à rallier le quartier Ouagou-Niayes à Dakar pour souffler avec Haj Mansour le gâteau de ses 85 bougies. Encore, presque toutes les confréries du Sénégal lui ont envoyé des délégations pour des souhaits et prières de longue vie et de bonne santé. Inutile de vous dire que le téléphone de notre Haj Mansour Mbaye national a failli disjoncter sous le poids des « happy birthday to you ». Car de nombreuses autorités politiques, religieuses et diplomatiques ont appelé pour manifester leur joie et leur fierté d’avoir allumé et soufflé la 85e bougie d’El Hadj Mansour Mbaye. Le député Farba Ngom et Matar Abdoul Aziz Ndiaye se sont bien distingués dans la restauration de cette petite fête de famille où il y avait vraiment à boire et à manger. Malgré le respect des mesures barrières liées à la covid19, la fête était belle et vraiment belle pour notre doyen Haj Mansour Mbaye. Historien hors pair, homme de médias médiateur social, grand intellectuel, éloquent orateur, humaniste… bref, cet homme aux multiples qualités professionnelles et humaines a déjà marqué son époque. Ses amis du journal « Le Témoin », une amitié qu’il aime le revendiquer, lui souhaitent de souffler plusieurs bougies encore !
NECROLOGIE DECES DE L’ANCIEN MINISTRE SOCIALISTE MOCTAR KEBE
L’ancien ministre Moctar Kébé est décédé hier a appris le Témoin auprès de sa famille. Resté pendant plus de 20 ans malade, cloué dans une chaise roulante, « MOKE » a finalement tiré sa révérence hier. Moctar Kébé est né en 1936 à Kolda où il y a fait ses études primaires. Il a atterri ensuite à Ziguinchor puis à Dakar au collège Delafosse puis au lycée Van Vollenhoven, actuel lycée Lamine Guèye pour des études secondaires avant d’entrer à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il a été ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature, du Travail et de la Formation professionnelle et ensuite de la Communication. Moctar Kébé est journaliste de formation. Il a été le secrétaire national de l’Association nationale des journalistes du Sénégal (Anjs, ancêtre du Synpics), ensuite, secrétaire général des journalistes africains. Il a été formé sur le tas avant d’effectuer un stage à l’Ecole supérieure de journalisme de Strasbourg en France. Il a été attaché de presse dans le cabinet de Djibril Thiam, Karim Gaye et Moustapha Niasse. Il a travaillé aussi au quotidien gouvernemental, Le Soleil, dans les desks Etranger et Local. Il a eu à encadrer Alioune Dramé (ancien Dg Soleil), Abdoulaye Ndiaga Sylla (journaliste). Sur le plan politique, il occupé le poste de Secrétaire général de la Coordina tion du Parti socialiste de Kolda, secrétaire général de l’Union régionale de Kolda et membre du Bureau politique. Le Témoin adresse ses condoléances attristées à sa famille éplorée et s’incline devant la mémoire de ce pionnier de la presse nationale qui eut à mener tant de combats pour l’épanouissement de la profession. Que la terre de Kolda lui soit légère.
LES LAYENNES EN DEUIL LE KHALIFE PERD TROIS ENFANTS ENTRE DIMANCHE ET LUNDI
La communauté Layènne est en deuil. Le Khalife général des «Layènes», Serigne Abdoulaye Thiaw Laye, a perdu trois de ses enfants entre le dimanche et ce lundi matin. C’est d’abord Malick Thiaw Laye qui a été le premier à tirer sa révérence, à Bargny. Alors que les Layènnes pleuraient sa perte, la fille ainée du Khalife, Aïta Sène Thiaw Laye (Camberène), rendait l’âme dans la même nuit. Hélas, la série noire n’était pas finie puisque, ce lundi matin, c’était au tour de Khady Laye, fille du khalife et sœur utérine de Malick Thiaw Laye, de passer de vie à trépas à Gorom. Un coup dur pour la communauté Layène avec la mort de ces trois enfants du Khalife. Des sources proches de la famille indiquent que ce sont des morts naturelles. Les défunts ont été tous inhumés au mausolée de Seydina Issa Laye, à Cambérène, qui a refusé du monde ce lundi. Le chef de l’Etat Macky Sall a réagi au décès des trois enfants du khalife des Layènes. Dans un post sur twitter, il a regretté ces pertes et présenté ses condoléances à la famille de la cité religieuse. « J’ai appris avec émotion le rappel à Dieu de Malick Thiaw Laye, Aissene Thiaw Laye et Khady Thiaw Laye, fils et filles du Khalif Général des layenes El hadj Abdoulaye Thiaw. Au Khalife et à la communauté layenne, je présente, au nom de la Nation, mes condoléances attristées » indique le président de la République dans son post.
LE RESTAURANT LE SEPT 5 REDUIT EN CENDRES
Un incendie s’est déclaré hier, vers 17 heures, dans le célèbre restaurant « Sept/5 » e qui fait face à la mosquée Massalikoul Jinnan, causant beaucoup de dégâts. L’incendie s’est produit suite à un mauvais branchement du tuyau de gaz. Les travailleurs du restaurant ont eu hier la peur de leur vie même si l’incendie n’a blessé aucun d’entre eux. Cependant, les dégâts matériels sont énormes puisque le restaurant venait d’acquérir de nouveaux équipements pour relancer ses activités. L’arrivée tardive des sapeurs-pompiers a sans doute contribué à l’augmentation des dégâts, les personnes qui étaient sur place avant l’arrivée des soldats du feu n’ayant pas l’audace d’affronter les flammes pour sauver ce qui aurait pu l’être. Fort heureusement, à leur arrivée les sapeurs ont vite réussi à circonscrire le feu.
RESPECT DES MESURES BARRIERES LE GOUVERNEMENT SE VEUT PLUS FERME SUR LES MESURES
Pour éviter une deuxième vague de contamination de la pandémie à coronavirus, le gouvernement ne veut pas de relâchement dans le respect des mesures barrières. Ainsi, le ministre de l’Intérieur a décidé de proroger de 3 mois l’arrêté numéro 11592 du 10 juillet 2020 portant obligation du port de masque dans les lieux publics et privés. L’arrêté est prorogé pour une durée de 3 mois dans les services de l’administration publique quel qu’en soit le mode de gestion, les services privés, les lieux de commerce, les moyens de transports publics, lit-on dans le document.
DAHRA DJOLOF LE DR MOUSSA SOW HABILLE 105 TALIBES CIRCONCIS DE 11 DAARAS DE LA VILLE
Le Dr Moussa Sow, conseiller technique et coordonnateur de la Cellule de gestion des projets du Port de Dakar, s’est brillamment illustré ce week-end à Dahra Djolof. Le cadre apériste a frappé fort en accompagnant l’ASC Manko qui l’avait choisi comme parrain de sa nuit culturelle. En digne fils du Djolof, le professeur à l’Université Gaston Berger a profité de l’événement pour sensibiliser sur l’importance de l’éducation, la modernisation des Daaras, le capital humain (l’axe II du PSE), la responsabilité des parents et l’importance de la solidarité. Ensuite le Dr Sow a effectué une visite de courtoisie auprès des maîtres coraniques des différents daaras, accompagné des membres de l’ASC Mankoo et des sympathisants pour voir les talibés à qui il a remis des habits et des chaussures tout neufs. Les marabouts ont formulé des prières pour ce geste hautement social dont la rétribution par Dieu de son auteur ne fait aucun doute à leurs yeux. Le Dr Sow a été à la base de la création de l’ASC Mankoo, dont il fut le premier secrétaire général avant d’être promu président. Un poste qu’il a occupé pendant un bon bout de temps. Malgré ses charges énormes entre le Port de Dakar et l’Université Gaston Berger, il prend le temps de descendre presque chaque week-end sur Dahra pour être au service des populations. Une manière de démontrer son engagement aux côtés du président Macky Sall sur le terrain.
NETTOYAGE ET REHABILITATION DE L’ECOLE AMADOU IBRAHIMA SECK EX-DERKLE 1 DE CASTORS LE SATISFECIT DE L’ASSOCIATION DES PARENTS D’ELEVES (APE)
Le président Abdou Manaff Anne ne tarit pas d’éloges à l’endroit de toute la population de Castors et des bonnes volontés qui ont répondu massivement à l’appel de l’Association des Parents d’Elèves (APE) du Groupe scolaire Amadou Ibrahima Seck (ex-Derklé 1) de Castors lors de la 2e journée de nettoyage et de réhabilitation de cet établissement scolaire en prélude à l’ouverture des classes, le 12 novembre prochain. « J’exprime ma profonde gratitude à toutes les personnes qui ont pris de leur temps et leurs moyens pour nous soutenir dans la série d’opérations que nous menons pour offrir aux élèves qui fréquent l’école, au corps enseignant et au personnel administratif de meilleures conditions d’études et de travail. Je salue leur spontanéité, leur engagement à côté de l’APE, mais surtout la grande responsabilité dont ils ont fait montre lorsqu’il s’est agi de s’investir et d’investir pour l’avenir des enfants. C’est là un bel exemple d’engagement citoyen. Comme à son habitude, M. Aboubacar Sedikh Bèye (le DG du Port) a prêché par l’exemple. Il s’est encore illustré de fort belle manière durant les deux jours qu’a duré l’Opération Nettoyage et Réhabilitation du GSAIS. Il était au front avec le Groupe Sénégal (GSE) dont il est le leader, désherbant et nettoyant les coins et recoins de l’école aux côtés des membres (femmes et jeunes) de son mouvement soutenu par les populations du quartier. Comme il l’a fait au CEM Ousmane Socé Diop de Derklé, M. Bèye a planté des cocotiers dans la cour du Groupe scolaire Amadou Ibrahima Seck, ex-Derklé 1 », a magnifié M. Anne. Le conseil municipal n’a pas été en reste. « L’Education étant une compétence transférée, M. le Maire a joué sa partition à merveille. Après avoir élagué les arbres de l’école, il a promis le pavage de la cour de l’établissement scolaire ; mais également son engagement dans l’équipement de l’école en fournitures scolaires dès après la rentrée scolaire », révèle le président de l’APE de Castors qui réitère son appel pour la troisième et dernière journée, le week-end prochain.
LES POLICIERS RETRAITÉS REDOUTENT LE SYNDROME TERME SUD
Ce qui s’est passé à Terme Sud risque de se répéter avec les policiers retraités. C’est l’avis de Cheikhna Keita, brigadier chef des gardiens de la paix à la retraite, président du mouvement national des policiers retraités du Sénégal tous corps confondus
Ce qui s’est passé à Terme Sud risque de se répéter avec les policiers retraités. C’est l’avis de Cheikhna Keita Brigadier Chef des gardiens de la paix à la retraite, Président du mouvement national des policiers retraités du Sénégal tous corps confondus. Selon lui, le fait de voir des militaires retraités se retrouver subitement dans la rue a violemment heurté la conscience collective.
L’affaire Terme Sud a réveillé la peur chez les policiers retraités et veuves de retraités de la police vivant encore dans les camps de garde que la police avait hérités, suite à la dissolution par l’ancien Président Léopold Sédar Senghor de la garde républicaine.
Selon Cheikhna Keita Brigadier Chef des gardiens de la paix à la retraite, Président du mouvement national des policiers retraités du Sénégal tous corps confondus, la police avait donc hérité de ce patrimoine délaissé et aujourd’hui, ces maisons sont debout, parce que réhabilitées par des policiers retraités à coup de millions, avec des prêts bancaires et des fonds provenant des missions à l’étranger.
Et dans certains camps comme à Diourbel, Saint-Louis, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Louga, la spéculation foncière s’est invitée et des espaces ont été morcelés. Aujourd’hui, note Cheikhna Keita, ces policiers retraités redoutent le syndrome Terme Sud. Il déclare à ce sujet: « Ce qui s’est passé à Terme Sud risque de se répéter avec les policiers retraités. C’est désolant de voir déguerpir des militaires retraités, qui ont eu à occuper des logements pendant plus de 20 ans. Avec cet acte douloureux, des pères et des familles se sont subitement retrouvés dans la rue. Il faut que tout le monde sache qu’il a violemment heurté notre conscience.
Selon Cheikhna Keita, le président de la République avait été sollicité pour consentir une cession en faveur des retraités et veuves de retraités qui vivent encore dans ces camps de garde. Il ajoute que le président de la République avait déjà accordé la cession de ces logements, mais il faut absolument aller vers le Décret qui matérialise cette décision, pour que les gens puissent dormir en paix et sortir de la peur de se voir mettre dans la rue à tout moment, à l’image de ce qui s’est passé à Terme Sud. Il poursuit : « Nous avons été des militaires avant d’être des policiers et nous avons servi ce pays et il est donc demandé à Monsieur le président de la République de prendre ce Décret, car personne ne sait de quoi demain sera fait.
Et par exemple s’il quitte le pouvoir sans prendre ce Décret, ces policiers retraités peuvent bel et bien vivre le même calvaire que les militaires retraités de Terme Sud. » Revenant sur l’affaire Terme Sud, il demande au président de la République de régulariser ces anciens militaires, en leur redonnant les maisons qu’ils occupaient car, dit-il, « les mettre dans la rue, c’est les déshonorer ». Et à son avis, « ces retraités qui sont dans les camps de garde à travers le Sénégal, ces veuves de retraités et d’autres qui sont dans d’autres sphères n’ont pas besoin de vivre cette situation vécue par les militaires de Terme Sud ».
Si ce message est lancé à l’endroit du président de la République, renseigne le Président du mouvement national des policiers retraités, « c’est parce que c’est lui-même qui avait appelé les policiers à la retraite en novembre 2011 chez lui au quartier Mermoz, par l’entreprise de l’ancien Directeur Général de la Police Nationale Assane Ndoye. C’était pour solliciter leur soutien lors de l’élection présidentielle de 2012. C’est dans ce cadre que les policiers retraités se sont engagés à le soutenir sans conditions et prenant tous les risques possibles.
Par exemple lors de la campagne électorale en Casamance, le véhicule de la délégation du mouvement a été stoppé en pleine brousse par un tronc d’arbre placé au milieu de la route. Des éléments supposés appartenir au Mouvement des Forces Démocratiques de Casamane (MFDC) ont surgi de la brousse pour nous ceinturer, mais finalement rien de grave ne s’est passé, mais il s’est bien agi d’un danger réel. Nous avons donc pris des risques pour le président de la République que d’autres n’ont pas pris. Et lors de cette fameuse rencontre, nous lui avions demandé de nous remettre dans nos droits, notamment la pension militaire, le versement de la charge de police, etc.
Un seul des points soulevés a été respecté et il est relatif au versement de 2 milliards de Fcfa pour les 1 274 policiers radiés, pour le complément de leurs pensions de retraite ». Il souligne par ailleurs que l’irritation est à son comble, quand des gens qui ont combattu de façon acharnée le Président Macky Sall quand le Président Wade l’a débarqué, occupent aujourd’hui des postes de prestige, alors que le mouvement des policiers retraités est laissé en rade.
D’après lui, lors d’une audience le 22 mars 2015, le mouvement lui avait rappelé toutes ses promesses et il avait promis d’installer une commission pour les prendre en charge, mais celle-ci n’a jamais vu le jour. « Nous demandons au Président de penser à nous, car nous avions pensé à lui », martèle Cheikhna Keita, qui a par ailleurs réitéré le soutien du mouvement à l’endroit du Président Macky Sall.
CES GOULOTS QUI ETOUFFENT L’ECLOSION DES STARTUPS
S’il y a un secteur dont la créativité est connue de tous, c’est bien celui du numérique. Avec des idées ingénieuses, des startups créent des logiciels et applications dans quasiment tous les secteurs de la vie.
S’il y a un secteur dont la créativité est connue de tous, c’est bien celui du numérique. Avec des idées ingénieuses, des startups créent des logiciels et applications dans quasiment tous les secteurs de la vie. De l’agriculture à l’élevage en passant par la finance, l’administration. Cependant, malgré cette créativité très fertile, elles ne sont pas nombreuses à tirer leur épingle du jeu. Entre un accès aux financements difficile, une fiscalité contraignante, elles meurent pour la plupart prématurément.
«La question du financement des startups est réelle, mais elle n’est pas la plus importante. Ce qu’il faut, c’est d’abord un environnement propice au développement de ces startups. Pour y arriver, il faut un écosystème entre l’Etat et le secteur privé. C’est toute la chaîne qui peut permettre à une entreprise qui se crée d’avoir les conditions de pouvoir se solidifier et d’émerger pour devenir une grande entreprise », a déclaré Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur général du guichet unique du commerce extérieur, Gaïndé 2000, lors des mardis du numérique. "Même si des efforts importants ont été faits par les autorités, il reste beaucoup à faire notamment dans l’accès au crédit, aux financements publics et privés et à la commande publique", a-t-il précisé. A côté de l’accès à la commande publique, les startups font également face à un gros problème de financement.
Selon Madeleine Diédhiou, fondatrice de Kareesy et coordonnatrice de la plateforme de Jigéen Ci TIC qui encourage l’entrepreneuriat féminin dans le numérique, c’est la principale complainte de quasiment tous les acteurs. « Aujourd’hui, nous recevons énormément de demandes d’adhésion à la plateforme, mais faute de financements suffisants, nous ne pouvons pas les accueillir. L’Etat est le seul à pouvoir y remédier. Seule la volonté politique peut permettre de relever le défi », plaide-t-il. Pour son entreprise spécialisée dans la digitalisation des artisans, elle a attendu longtemps avant de démarrer, toujours à cause de l’accès difficile aux financements.
LES IMPACTS DES MESURES DE L’ETAT SE FONT ATTENDRE
Selon Omar Cissé, alors Président du Ctic, la fiscalité constitue l’une des principales difficultés des startups. En effet, à peine voient-elles le jour qu’elles commencent à payer des impôts. Une situation qui en tue beaucoup dès les premières années. Après moult appels du pied des acteurs, l’Etat finit par adhérer à la requête en exonérant les startups pour les premières années de leur existence. Entrée en vigueur depuis le 28 décembre 2019, la loi relative à la création et la promotion des startups au Sénégal offre trois ans d’exonération d’impôts sur les sociétés (IMF) et de cotisations liées à la Contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFCE) à compter de la date de création de l’entreprise.
Dans le détail, le Directeur général des Impôts et domaines expliquait que les exonérations fiscales étaient valables pour les jeunes pousses créées en 2019 et depuis le 1er janvier 2020. En plus de cela, la mesure relative à la suppression du minimum de perception de cinq cent mille francs pour le paiement de l’IMF est immédiatement applicable aux résultats des exercices clos le 31 décembre 2019 ». Cependant, le Directeur de l’environnement des affaires, Mamadou Lamine Bâ, estime qu’il est prématuré de mesurer l’impact de telles mesures. A ce propos, il dit : « Nous sommes dans la première année d’exercice, il est conseillé de laisser du temps, au moins 3 ans pour faire les premières évaluations. D’ores et déjà, les mesures de congés fiscales pour les 3 premières années et la suppression de l’IMF ont été bien appréciées par le secteur privé. » Même si le problème du financement est loin d’être résolu, des efforts ont été consentis notamment avec la Direction de l’entrepreneuriat rapide (Der). En plus d’un accompagnement, la Der a consenti d’énormes efforts dans l’accompagnement, notamment dans un contexte de Covid.
Selon un document de la Der, compte tenu de la nature transversale du secteur du numérique par rapport aux autres secteurs d’activités et du fait que les startups du portefeuille de projets de la DER sont pourvoyeuses de solutions innovantes, il a été décidé de la suspension des remboursements en capital et intérêt pour l’ensemble des financements octroyés aux startups du numérique pour 3 mois, la mise en place d’une ligne de financement d’urgence de 200 Millions FCFA sous forme de «Prêts COVID-19 DER/FJ» pour des crédits entre 3 et 12 Millions FCFA, avec 3 mois de différé (renouvelable une fois) de paiement pour la prise en charge de leurs besoins en fonds de roulement, le démarrage des investissements pour le fonds d’incubation «Fabrique des startups» pour un montant de 196 Millions FCFA. «Cette ligne permettra d’octroyer des prêts d’honneur de 5 millions FCFA à 5% (TEG) avec un différé de paiement de 6 mois assorti d’une subvention d’assistance technique de 1 Million FCFA à chacune des 32 startups. Ces modules seront dispensés par des incubateurs de la région de Dakar… », détaille le document.
UNE REGLEMENTATION INADAPTEE
L’environnement des affaires ne favorise pas forcément l’éclosion des Startups. Mamadou Lamine Ba, directeur de l’environnement des affaires le reconnaît d’ailleurs, même s’il précise que des efforts importants ont été faits. « La réglementation est encore limitée pour le développement par exemple des Fintech dans la zone UEMOA comparée à des pays comme le Kenya ou le Maroc. Pour pallier ces limites et booster l'impact du numérique sur la transformation structurelle de l’économie, le Gouvernement a adopté la stratégie Sénégal numérique 2019-2025 pour rénover le cadre juridique, renforcer les compétences et instaurer une confiance numérique pour qu’un secteur privé performant puisse éclore au Sénégal. A cela s’ajoutent les actions récentes portées par la Der qui ont permis de financer des PME innovantes dans le secteur afin de passer à l’échelle en plus de l’opérationnalisation du conseil National du Numérique. Nous pouvons répondre, au vu des évolutions récentes, que les réformes et les actions entreprises ont permis d’asseoir un écosystème prometteur pour le développement des Pme compétitives dans le numérique pourvoyeur d’innovations, de valeurs ajoutées et d’emplois », dit-il. Revenant sur les efforts, M. Bâ renseigne que d’importantes réformes de l’environnement des affaires ont été entreprises pour alléger les contraintes au développement de l’entreprise.
UN POTENTIEL ENORME
Avec des centaines de startups réparties dans tous les secteurs d’activités de l’économie, toutes ces petites structures portent, parfois avec la foi d’un missionnaire, de grandes idées, toujours innovantes, parfois utopiques et démesurées. Selon Youssou Bâ, coordonnateur de Senstartup, cette nouvelle énergie créatrice, qui nourrit la jeunesse, peut bénéficier à nos États qui, depuis quelques années, ont fait vœux de modernité. « La modernité est la matière dont les startups sont faites. Elles identifient les défis de l’époque et choisissent de les relever. Ces défis qui pour nos États peuvent s’appeler : service public de qualité, égalité entre les citoyens. Notre administration publique, à bien des égards, ne répond plus aux exigences de notre espace contemporain. Les tares sont multiples. Défauts de clarté dans les procédures, lenteurs, manque de flexibilité, délais improbables. Les mots ne manquent pas pour qualifier les maux de nos services publics. Ces difficultés créent une rupture d’égalité entre les citoyens, car selon que vous soyez nantis ou pas, vos démarches administratives n’auront pas la même issue», explique-t-il. Par exemple, dit-il, dans la santé, une pépite nommée Eyone a conçu une application très poussée pour la gestion des structures de santé, qui prend en charge un passeport médical des patients. « Cet outil peut participer à améliorer le suivi de ces derniers en mettant fin à l’errance fatale de certains patients faute de dossier médical cohérent. C’est un début de réponse à la modernité. Il en existe dans l’éducation, l’agriculture, le marketing digital et d’autres secteurs encore dont l’énumération serait fastidieuse. A celles-là s’ajoutent toutes les autres qui évoluent dans la « deep tech ».
D’ailleurs, Une étude du ministère de l’Economie numérique sur les startups et PME du numérique, publiée le 01/09/2019, recommande la mise en place d’une «GOVTECH» pour favoriser l’accès aux entreprises du numérique à la commande publique », poursuit Youssou. Par exemple, dans sa volonté de moderniser la Poste nationale, le Sénégal regorge de startups performantes dans la logistique et la finance, qui pourraient activement y participer et lui redonner un souffle nouveau. Cependant, malgré leur énorme potentiel, les startups ne peuvent pas tout faire toutes seules, M. Bâ est convaincu que leur éclosion ne sera possible que grâce à un État fort aux côtés de tous. « Tout reste possible avec l’énergie créative des entrepreneurs, mais seul l’État rendra cette force pérenne, durable et profitable à tous. Les très petits entrepreneurs du Sénégal ont longtemps souffert de la condescendance des puissants, de l’injustice des forts, de l’omniprésence des entreprises néocoloniales et de l’indifférence de l’État. Nous avons l’opportunité de reprendre la main sur notre tissu entrepreneurial », espère-t-il.
OUMAR DIALLO, FONDATEUR DE IDEESMART ET RESPONSABLE PARTENARIAT DE SENSTARTUP : «Le potentiel des startups est inexploité»
Très actif dans l’écosystème du numérique, Oumar Diallo est le fondateur de Idéesmart et responsable partenariat de Senstartup qui couve des startups évoluant dans le secteur du numérique. Pour lui, le Sénégal peut se réjouir d’avoir un écosystème dynamique encouragé par la multiplication des structures d’accompagnent comme le CTIC, Concree, Jokolabs, Makesense et Senstartup. Cependant, il reconnaît que l’éclosion n’est pas à la hauteur du potentiel. «Les freins sont nombreux comme l’absence de cadre réglementaire qui donne des avantages aux startups, le manque d’accompagnement financier des structures avec la covid-19 qui a tout chamboule.́ Plus profondément, on parlera des freins sociaux qui sont des faits qui contrastent avec la poésie de la réussite : le manque de concertation des startups et pme, la non-association des différentes parties concernées dans les dialogues les concernant, les lenteurs dans l’application de la loi Senstartup Act...», a-t-il listé.
Par ailleurs, ajoute-t-il, la f́iscalité qui n’est pas en phase avec les réalités de la startup plombe l’activité. Toutefois, la loi sur les Startups qui est en phase de finalisation va apporter d’importantes améliorations, espère-t-il.
PROLONGATION JUSQU’EN 2021 DE L'INITIATIVE DE SUSPENSION DE LA DETTE
Une bonne nouvelle pour les pays africains. Ils vont bénéficier d’une prolongation jusqu’au premier semestre de l’année 2021 de l’Initiative de suspension du service de la dette
Une bonne nouvelle pour les pays africains. Ils vont bénéficier d’une prolongation jusqu’au premier semestre de l’année 2021 de l’Initiative de suspension du service de la dette. La bonne nouvelle a été annoncée par le Groupe de la Banque mondiale et le fonds monétaire international (fMI), en marge de la clôture des activités de leurs Assemblées annuelles2020. Le comité de développement a par ailleurs appelé les banques multilatérales de développement et les créanciers privés à aller plus loin dans leur démarche de soutien à cette initiative qui va permettre aux pays pauvres de voir le bout de tunnel
A l’occasion des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fmi, le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a mis en garde contre une pandémie qui pourrait bien être à l’origine d’une décennie perdue, marquée par une croissance faible, un effondrement de nombreux systèmes de santé et d’éducation et une nouvelle série de crises des dettes souveraines.
Ainsi, le Comité du développement qui s’est réuni virtuellement cette année, en raison de la crise sanitaire, a annoncé la prolongation de la suspension du service de la dette jusqu’en 2021. «Autre évènement marquant en marge des Assemblées : la prolongation jusqu’au premier semestre de l’année 2021 de l’Initiative de suspension du service de la dette, sous l’égide du G20. Née d’un appel lancé par le Groupe de la Banque mondiale et le FMI, cette initiative permet à des pays à faible revenu de suspendre leurs remboursements aux créanciers bilatéraux publics», renseigne le Comité dans un communiqué parvenu à la rédaction.
Après l’appel lancé par les pays pauvres demandant la suspension du service de leurs dettes en vue de faire face aux conséquences néfastes de la pandémie de Covid-19, le G20 avait accordé un moratoire jusqu’à la fin de l’année 2020. Par ailleurs, le comité du développement a encouragé les banques multilatérales de développement à aller plus loin dans leur soutien à cette démarche etles créanciers privés à y participer. «La suspension de la dette est une mesure provisoire importante, mais pas suffisante. Au-delà de l’Initiative de suspension du service de la dette, nous devons œuvrer à la réduction du stock de la dette. C’est ce qui permettra véritablement aux habitants des pays débiteurs de voir la lumière au bout du tunnel», a indiqué le patron de la Banque Mondiale.
«110 A 150 MILLIONS DE PERSONNES SUPPLEMENTAIRES AURONT BASCULE DANS L’EXTREME PAUVRETE D’ICI A 2021»
En outre, le Comité du développement s’est penché sur l’accès au vaccin contre la Covid-19 pour les pays pauvres.
A cet effet, la Banque mondiale a annoncé qu’elle comptait mettre jusqu’à 12 milliards de dollars à la disposition des pays en développement en vue de l’achat et de la distribution des vaccins contre la COVID-19, une fois que ceux-ci seront mis au point. Parallèlement, l’IFC (branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé) a décidé de consentir des investissements substantiels en direction des fabricants de vaccins et produits connexes dans le cadre de sa nouvelle Plateforme mondiale pour la santé, dotée de 4 milliards de dollars. Ce soutien va garantir aux plus pauvres et aux populations le plus à risque un accès aux vaccins équitable et à un coût abordable.
S’agissant des dimensions humaines de la crise, les dernières projections de la Banque mondiale annoncent que 110 à 150 millions de personnes supplémentaires auront basculé dans l’extrême pauvreté d’ici à 2021.
Afin de remédier aux lourdes conséquences de la pandémie sur le plan du capital humain, la Banque mondiale appuie le développement de l’enseignement à distance dans 65 pays et s’est associée à l’UNICEF et à l’UNESCO pour permettre une réouverture encadrée des écoles. Le président du Groupe de la Banque mondiale en appelle également à plus de collaboration pour accompagner un «relèvement résilient sans exclusive». «Les pays devront permettre au capital, à la main-d’œuvre, aux compétences et à l’innovation d’opérer une transition vers un cadre d’activité différent après la crise de la COVID-19. Ils devront aussi, pendant la phase de relance, s’employer à réaliser leurs objectifs climatiques et environnementaux», affirme David Malpass.
LE MODUS OPERANDI DES CYBERCRIMINELS
L’autorité administrative indépendante de protection de données personnelles, a dévoilé le modus operandi des cybercriminels pour prévenir et lutter contre le cyber chantage et les extorsions de fonds via internet.
La Commission de Protection des données Personnelles (CdP) a publié hier son troisième avis trimestriel qui révèle une multiplication des contentieux liés au traitement des données à caractère personnel. L’autorité administrative indépendante a dévoilé le modus operandi des cybercriminels pour prévenir et lutter contre le cyber chantage et les extorsions de fonds via internet.
«Les phénomènes de divulgation et les comportements cybercriminels tendent à augmenter, malgré les campagnes de sensibilisation menées par les acteurs du numérique.» Tel est le constat de la Commission de protection des données personnelles du Sénégal (CDP). Pour cet avis du troisième trimestre 2020, elle a reçu 24 plaintes et signalements. Les plaintes sont relatives aux collectes frauduleuses de données personnelles, aux publications ou menaces de publication de photos ou de vidéos intimes de citoyens, à des fins de cyber chantage et d’extorsion de fonds. D’après le rapport trimestriel parvenu à «L’As», il s’agit de pratiques relevant de la cybercriminalité (escroquerie, tentative d’extorsion de fonds, piratage de compte…) dont les auteurs ne sont pas souvent localisés sur le territoire national.
Ainsi, toujours d’après le rapport, le mode opératoire est quasiment identique. Explications : «La victime se rend sur un site de rencontre où elle entre en relation avec un cyber escroc, qui se fait passer pour une femme ou un jeune homme. Après un échange et des questions sur la vie privée de la victime, le cybercriminel l’invite à approfondir la relation par une conversation vidéo plus intime. Plus tard, un mail ou un message sur le réseau social va apprendre à la victime que la conversation vidéo a été enregistrée. Le cyber escroc menace ensuite de diffuser la vidéo compromettante sur le compte Facebook, WhatsApp, Twitter d’un proche ou sur un site de partage de vidéos, si la victime ne lui remet pas une somme plus ou moins importante, dans un délai très court.»
Face à de telles situations, la CDP informe le parquet ou les forces de défense et de sécurité, conformément aux articles 16-2-c et 75 de la loi n°2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel. En cas d’urgence et pour éviter les lenteurs procédurales, la CDP estime communiquer directement au plaignant ou l’auteur du signalement la procédure à suivre auprès de la Division Spéciale de la Cyber sécurité (DSC) de la Police et de la Plateforme Nationale de lutte contre la Cybercriminalité (PNLC) de la Gendarmerie. La CDP invite en définitive les utilisateurs de ces plateformes à plus de prudence et de responsabilité et recommande aux victimes de porter plainte directement auprès du parquet ou des forces de défense et de sécurité ; de ne pas verser d’argent quelle que soit la somme demandée ; et d’effectuer des captures d’écran justifiant la situation litigieuse (messages reçus, contenus à effacer…).
INTERPELLATION DE LA CDP SUR LE SITE ET LES RESEAUX SOCIAUX
Par ailleurs, la Commission de protection des données personnelles a reçu sur son site et les pages de ses réseaux sociaux des interpellations émises par des organismes et des particuliers. En effet, selon le rapport, le traçage des patients de la Covid-19 via des systèmes informatisés, l’accès aux données personnelles des salariés par les employeurs, l’installation de système de vidéosurveillance dans un cadre intime, la prospection commerciale via SMS, sont autant de questions portées à l’attention de la CDP. A cet effet, la commission dit avoir apporté des réponses précises et détaillées, conformément à la loi. Des signalements sur des formulaires de collecte et d’éventuelles failles de sécurité ayant été portés à sa connaissance, la CDP a appelé les responsables de traitement à prendre en compte les obligations de sécurité lors des traitements des données personnelles.
Face aux différentes plaintes reçues, la Commission a accompagné les concernés, afin de les rétablir dans leurs droits, ou les a mis en rapport avec la Division spéciale de la cyber sécurité pour une investigation plus approfondie. Il faut préciser en définitive qu’au cours de ce troisième trimestre 2020, la CDP a accueilli 11 structures venues s’imprégner de la législation sur les données à caractère personnel.
La Commission dit avoir traité 66 dossiers dont 54 déclarations et 12 demandes d’autorisation. Elle précise qu’à l’issue des deux (02) sessions plénières tenues à la CDP, cinquante-quatre (54) récépissés de déclaration et douze (12) autorisations ont été délivrés.
Par Dr. Abdoulaye TAYE
LE PROPHETE MOHAMED, LE PLUS GRAND ECONOMISTE DE TOUS LES TEMPS
En supprimant l’intérêt sur la dette, le prophète a supprimé à la fois la source de spéculation la plus dangereuse et la plus parasitaire de l’histoire
Celui que ni le sang, ni le rang social, ni le pouvoir, ni le savoir ne prédisposaient à une célébrité et à une reconnaissance de l’humanité a inventé le principe économique de la technique financière la plus productive, la plus performante et la plus pertinente de toute l’histoire de l’économie. Il n’est ni technocrate sorti des grandes écoles ni universitaire produit d’une formation académique supérieure. Le prophète de l’islam a pensé, treize siècles avant, de financer l’économie par le crédit sans intérêt contrairement au système bancaire moderne. Il a mis en place la théorie économique la plus rationnelle et la plus juste de tous les temps en contradiction flagrante avec la théorie économique irrationnelle des universitaires et des technocrates de la finance moderne.
En supprimant l’intérêt sur la dette, le prophète a supprimé à la fois la source de spéculation la plus dangereuse et la plus parasitaire de l’histoire. L’intérêt défie toutes les règles de l’éthique, de la morale, de la justice et du bon sens. L’intérêt est un monstre antiéconomique qui fait exploser les déficits publics, crée la pauvreté, l’inflation et les crises de toutes sortes. L’intérêt qui n’est pas de l’argent prêté est un vol commis sur le travail produit à chaudes sueurs. En d’autres termes, une maison dont le coût réel est de 30 millions revient à 60 millions si sa construction est financée par un crédit bancaire dont l’échéance dépasse 20 ans.
Les bénéficiaires de cet intérêt (30 millions) n’ont ni transpiré, ni sué, ni risqué des accidents contrairement aux individus qui ont dépensé de l’énergie, de la force et de l’intelligence. Ils parcourent les hôtels, voyagent en première classe, se payent les petits plaisirs, mènent la belle vie et sont auréolés de reconnaissance et de célébrité. C’est la couche la plus parasitaire de l’histoire de l’humanité qui n’a pas besoin de travailler pour vivre. Ils ne travaillent pas mais ils reçoivent la plus grande part de notre production. N’est-ce pas de l’injustice insolente ?
Le prophète en interdisant l’intérêt a compris l’injustice qui s’y dissimulait. Toute dette frappée d’intérêt retire de la production du pouvoir d’achat, de l’argent réel qui n’a pas été prêté. Plus des deux tiers de l’humanité souffrent de pauvreté. Cet argent retiré « frauduleusement » représente des besoins vitaux non satisfaits. Cette richesse confisquée affame des enfants, tue des malades, abrutit des jeunes par l’ignorance, sème le dénuement, déshabille les populations, fragilise la société et la démocratie. La dette grevée d’intérêt favorise la spéculation et détourne l’épargne du circuit de la production alors que la dette sans intérêt incite les riches à investir dans la production.
L’activité économique florissante devient la seule source de gains économiques, de richesse. Il devient désormais inutile de faire dormir dans les banques de l’argent qui ne rapporte rien. L’argent sort de la production et revient dans la production. Il se transforme en investissement, en bénéfices et en pouvoir d’achat et réintègre la production par la consommation et l’investissement. L’activité économique est toujours stimulée, le chômage recule, s’éloigne et s’éteint, la pauvreté disparait. Plus de récession, une croissance épanouissante, de l’embellie, de la richesse réelle, de l’abondance. Le phénomène financier contemporain donne raison au prophète. L’argent est prêté en Europe à des taux d’intérêt nuls ou négatifs. Les technocrates européens viennent de démontrer qu’une dette frappée d’intérêt n’est pas nécessaire à l’activité économique.
L’accumulation de la richesse en dehors de la production dévalorise l’argent qui se prête désormais à des taux négatifs. La spéculation boursière va prendre du plomb dans l’aile. Les actions achetées par du crédit vont s’étioler comme une peau de chagrin. L’économie se purifie, elle est assainie. La richesse spéculative est morte. Tout l’argent en circulation dans l’économie est réel. C’est de l’argent qui rentre dans la production par l’investissement et en sort par les bénéfices et les salaires et revient dans la production. C’est la nécessaire fonction et le véritable destin de l’argent. L’argent renoue avec sa mission de moyens d’échange et rompt avec sa fonction vicieuse et spéculative d’accumulation de richesses en faveur de parasites inconscients, véreux et voraces. Du pouvoir d’achat réel n’est plus retiré de la masse monétaire pour dormir dans les paradis fiscaux en privant des millions d’individus de moyens d’existence.
LA TECHNIQUE FINANCIERE MODERNE
La technique actuelle de la dette est doublement injuste. Elle est injuste parce que la dette est chargée d’intérêt perçu par le préteur mais que le débiteur n’a jamais reçu dans son compte. Elle est injuste parce que l’argent de la dette prêtée appartient au peuple, il n’appartient pas à ceux qui le prêtent. Ils ont usurpé ce droit au peuple. L’argent-dette est né des besoins de l’économie associés à l’augmentation de la population qui demande plus de soins de santé, plus de formation, plus de téléphones, plus de voitures, plus de nourritures, plus de services, plus d’infrastructures,…, donc plus de moyens d’échange. Il correspond à l’augmentation annuelle de la masse monétaire nécessaire pour faire circuler les biens et services que nous échangeons entre nous. Ce surplus d’argent ou argent neuf, n’appartient à personne, il appartient au peuple tout entier. Malheureusement des gangs d’actionnaires privés organisés en associations bancaires ont fait main basse sur cette cagnotte sous la complicité de nos états dépositaires de nos lois et règlements.
Les banquiers ont confisqué notre droit de battre et d’émettre la monnaie. Le contrôle de l’argent du peuple par des mains privées est dorénavant acquis et béni par tous nos états modernes. Il a été décidé de financer l’économie par la dette frappée d’intérêt. Tout l’argent en circulation rentre dans la production sous forme de dette. Toute la masse monétaire qui constitue notre pouvoir d’achat national est une dette chargée d’intérêt qui n’existe pas dans cette quantité de monnaie en circulation.
L’argent rentre donc par le principal de la dette et sort par le remboursement équivalent au principal plus l’intérêt (« un impôt bancaire »). On retire au débiteur plus que ce qu’on lui a prêté. Il y aura des débiteurs qui ne pourront pas honorer leurs engagements. Ils seront comptés dans la masse des perdants, des appauvris. Ils seront saisis de leurs biens hypothéqués, tant pis pour eux. Il y aura des gagnants ceux qui ont honoré leurs engagements avec l’argent des perdants. La mécanique du système secrète nécessairement des gagnants et des perdants puisque l’argent en circulation ne suffit pas à payer le principal de la dette et l’intérêt associé. Il faut que le gagnant Niokhor prenne chez Modou le perdant pour payer le principal plus l’intérêt de sa dette. Il y a des gens qui s’enrichissent et d’autres qui s’appauvrissent, c’est la logique implacable de notre vicieuse technique financière en vigueur.
Toute dette accordée correspond à une perte de pouvoir d’achat. Notons en passant que l’intérêt sur le crédit à la consommation est un impôt grossier comparable à la TVA (à la différence que la TVA est perçue par l’Etat et l’intérêt par le banquier). Il est réglé comme une redevance moyenâgeuse au seigneur banquier. Le crédit à la consommation ne crée aucune valeur pour le débiteur mais celui-ci doit le rembourser avec de l’intérêt. Il illustre l’escroquerie la plus mesquine et la plus criminelle que nos financiers civilisés sont capables de commettre sur les pauvres citoyens innocents que nous sommes.
LE REVENU DE BASE GENERALISE (RBG) ET LA NOUVELLE VISION FINANCIERE
La révolution financière consiste à rétablir notre droit régalien sur cet argent neuf. Au lieu de transformer en dette frappée d’intérêt cet argent neuf qui appartient au peuple, il faut le distribuer au peuple et le prêter sans intérêt. On rétablira ainsi la justice contre l’injustice liée au contrôle privé de notre argent et contre l’injustice liée à l’escroquerie au moyen de l’intérêt.
La justice sociale requière de distribuer cette augmentation annuelle de la masse monétaire sous forme de revenu de base généralisé (RBG) et de dette sans intérêt. L’argent doit rentrer désormais dans le circuit économique par le RBG sous forme de pouvoir d’achat (c.a.d crédit à la consommation non remboursable et sans intérêt), par le crédit sans intérêt mais remboursable et enfin par l’épargne sous forme d’investissement. Les vertus de ce nouveau mécanisme financier révolutionnaire reposent sur la suppression de l’intérêt et de ces conséquences désastreuses sur l’économie mais aussi sur la disparition du confinement de l’épargne thésaurisée dans les banques. L’argent qui se fructifiait dans les banques par l’intérêt quitte celles-ci pour se renchérir dans la production par l’investissement sous forme d’actions.
La réappropriation du droit régalien de battre et d’émettre la monnaie ou du monopole du droit de la création monétaire est le fondement de la souveraineté monétaire qui est la base du pouvoir financier de l’Etat. Tous les gouvernements peuvent financer un revenu de base généralisé (RBG) dans le contexte de cette souveraineté monétaire. Le RBG est un concept politique et social de transfert financier qui inaugure et préfigure une nouvelle révolution de la (re)distribution. La COVID-19 prouve que le bannissement de l’usage de la planche à billets est tendancieux et ne profite qu’aux actionnaires financiers qui ont transformé l’Etat en un gros coq à déplumer. L’usage de la planche à billets a été à l’occasion réhabilité au grand bonheur des peuples européens.
L’argent doit rentrer dans le circuit économique sous forme de revenu de base généralisé, de crédit sans intérêt et d’épargne au lieu d’y être injecté sous forme de dette chargée d’intérêt au profit d’individus voraces sans foi ni éthique. Il ne s’agit plus de donner du pouvoir d’achat de la main gauche et de le retirer le lendemain de la main droite comme c’est le cas pour notre trop technocratique concept de la dette. Cette nouvelle vision est une révolution de la technique financière. Elle tue le crédit à la consommation en le substituant par le revenu de base généralisé (RBG), autorise le crédit sans intérêt mais rémunéré par le dividende et déconfine en la décourageant l’épargne thésaurisée dans les banques.
UNE FORTE HAUSSE DES CAS IMPORTÉS
Dix-huit cas importés ont été dénombrés parmi les 27 nouvelles infections recensées au cours des dernières vingt-quatre heures, annonce le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Dakar, 20 oct(APS)- Dix-huit cas importés ont été dénombrés parmi les 27 nouvelles infections recensées au cours des dernières vingt-quatre heures, annonce le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Le bulletin quotidien publié mardi par le directeur de la prévention, Mamadou Ndiaye, fait état de 816 tests virologiques effectués.
Neuf des 27 tests revenus positifs sont causés par la transmission communautaire, la source de ces contaminations n’a donc pas été identifiée.
Dix-huit cas ont été importés, selon M. Ndiaye, qui annonce la guérison de 57 patients.
Six cas graves de Covid-19 sont pris en charge dans les services de réanimation des hôpitaux, a indiqué le directeur de la prévention.
Il annonce la mort d’un patient et précise que depuis le 2 mars, 15.459 tests positifs de Covid-19 ont été recensés au Sénégal.
Selon le dernier bulletin quotidien, 13.922 patients ont été guéris de la maladie à coronavirus, qui a fait 320 morts dans le pays. Le nombre de personnes se faisant soigner actuellement de Covid-19 est de 1.216, a indiqué M. Ndiaye.
LES USAGERS DE DAKAR/CASAMANCE ENTHOUSIASTES DE RETROUVER LA TRANSGAMBIENNE
Au «garage Bignona» de Grand-Yoff, les véhicules-horaires qui relient Dakar et les régions du Sud (Ziguinchor, Kolda, Sédhiou) saluent la levée des restrictions imposées par la lutte contre la Covid-19 en Gambie,
Au «garage Bignona» de Grand-Yoff, les véhicules-horaires qui relient Dakar et les régions du Sud (Ziguinchor, Kolda, Sédhiou) saluent la levée des restrictions imposées par la lutte contre la Covid-19 en Gambie, entrainant du coup la réouverture des frontières et le trafic routier sur la transgambienne. Le dé-confinement total de la Gambie et la réouverture des frontières terrestres et maritimes gambiennes, avec effet immédiat, annoncée par le président Adama Barrow, à travers un communiqué, vendredi dernier, n’a fait que des heureux du côté des transporteurs et des voyageurs. Et cela, à cause de la longue distance, des pertes de recettes et de temps et des difficultés notées lors du trajet Dakar/Casamance en passant par Tambacounda, appelée corniche.
A 15 heures 30 minutes à la Zone de Captage ! Sous un soleil de plomb, le «garage Bignona», du nom de cette gare routière implantée à Grand-Yoff et point de départ et d’arrivée de nombreux bus horaires desservant plusieurs localités des trois (3) régions de la Casamance naturelle, grouille de monde. Les bus de transport en commun privés de voyageurs qui font la navette entre Dakar et ces régions du Sud (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou et leurs terroirs) sont alignés selon la destination.
Des clients sont assis sous les tentes ou hangars des vendeurs de billets ; d’autres sont devant leur bus en train de négocier le prix des bagages que de nombreux apprentis ou «coxeurs» se chargent de ranger soigneusement sur les porte-bagages ou dans les soutes (malles) des véhicules. Bourama Sané, chauffeur de son état, qui fait le trajet Dakar-Ziguinchor loue l’ouverture de la frontière gambienne qui va mettre fin au calvaire des voyageurs le long de la corniche de Tamba.
Selon M. Sané, le contournement par RN1 leur a fait «perdre beaucoup d’argent et de temps. Car, en quittant Dakar à 17 heures, pour Ziguinchor, en empruntant la transgambienne, l’on arrive 8 heures du matin ou sans panne, après avoir passé la nuit au poste frontalier de Keur Ayip. Et les dépenses du véhicule pour le voyage tournent autour de 130 mille F CFA au moins 150 mille F CFA au plus. Mais si c’est la route de Tamba, les dépenses varient entre 240 mille F CFA et 250 mille F CFA.
Compte non tenu des pannes récurrentes sur la route du fait de la chaleur et de la longue distance. Et pour la corniche, si on quitte Dakar à 17 heures, l’arrivée sera à 14 heures le lendemain», informe le conducteur. Et, «sur la route, l’on est obligé de s’arrêter plusieurs fois pour permettre aux voyageurs de faire une pause parce qu’a un moment donné, les deux chauffeurs sont fatigués», fait-il savoir. Un des responsables du garage de Kolda, Adama Guèye, abonde aussi dans le même sens. «On préfère que les voitures passent en Gambie parce que cette route est plus courte. La route de Tamba est plus difficile sur tous les plans, et tous les véhicules qui quittent Dakar passaient par Kolda. Et même si le bus n’est pas rempli, tu es obligé de partir car c’est un horaire. Et cela nous faisait perdre beaucoup d’argent». Quant aux voyageurs rencontrés, ils se disent satisfaits. Selon eux, le passage par la transgambienne est très économique en termes de coût et de temps. Parce que le contournement par Tambacounda coûtait 9000 F CFA alors que si c’est par la transgambienne, le prix du ticket de transport (billet) leur revient à 6500 F CFA.
Pour rappel, depuis le 19 mai, en raison de la pandémie de la Covid-19, le président gambien, Adama Barrow, avait fermé les frontières de la Gambie pour circonscrire la propagation du virus. La Gambie étant une enclave à l’intérieur du Sénégal, dont les populations notamment de la Casamance ont recours à la transgambienne pour rallier la capitale Dakar et d’autres localités du centre et du nord, les chauffeurs qui font ce trajet ont été obligés de contourner le pays de Barrow pour emprunter la route nationale numéro 1 (RN1) via Tamba, appelée corniche.
LES AXES D’UN SECTEUR PRIVE NATIONAL FORT
Décidé à bâtir une économie forte et résiliente post covid-19, le gouvernement Sénégal a élaboré un plan de développement d’un secteur Privé national pour accroitre la compétitivité de l’économie.
Dans le cadre des mécanismes de financement de la relance économique, le gouvernement a revalorisé le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap 2a) à travers un fonds d’amorçage de 60 milliards de francs CFA, d’un fonds de garantie et de dépôt de 150 milliards francs CFA pour un financement bancaire à hauteur de 300 milliards francs CFA, d’un fonds d’appui au secteur privé de 100 milliards francs CFA, d’un certain nombre de projets à réaliser en partenariat public privé (Ppp) déjà identifiés, et le développement du secteur privé national fort. Tout ceci pourrait concourir à un secteur privé viable, particulièrement la préférence nationale pourtant mal en point. Si on se fie au Cnp et à la Cnes.
Décidé à bâtir une économie forte et résiliente post covid-19, le gouvernement Sénégal a élaboré un plan de développement d’un secteur Privé national pour accroitre la compétitivité de l’économie. Pour ce faire, un certain nombre de projets financés et réalisés exclusivement par le secteur privé à hauteur de 2768 milliards de francs CFA, sont programmés. Ce travail se fera par l’adoption de la loi d’orientation sur le développement du secteur privé et l’opérationnalisation de l’accès préférentiel à la commande publique.
Concrètement, il s’agit de mettre en place un Fonds commun de placement à risque (Fcpr) pour la mobilisation de l’épargne nationale (Trésor public, institutions financières, entreprises, ménages), d’accélérer la formalisation de l’économie pour faciliter l’accès à la protection sociale du secteur informel, d’optimiser et de mutualiser les instruments de soutien à l’entreprise, et de mettre en œuvre la loi sur les start-ups, à travers la finalisation des décrets d’application. Ce mécanisme de financement des Petites et moyennes entreprises (Ppp) dans le cadre du partenariat public privé fonctionne comme suit: Ouverture de deux (2) guichets de 150 milliards FCFA composé d’un guichet pour les Pme qui ont un chiffre d’affaire comprise entre 100 millions et 2 milliards de FCFA et un deuxième guichet pour les grandes entreprises qui ont un chiffre d’affaire supérieur à 2 milliards.
Toutes ces entreprises doivent remplir les conditions d’allocation des crédits, les critères d’éligibilité des entreprises et les conditions applicables aux bénéficiaires. Pour ce qui est de la contribution de l’Etat, il s’engage à apporter 90 milliards FCFA à titre de garantie pour le guichet Pme, soit 60%. Et 60 milliards FCFA pour le guichet des grandes entreprises, soit 40%. S’y ajoute également, la mise en place d’une ligne de garantie de 25 milliards FCFA (Etat et partenaires: Fongip, Der/Fj et la subvention directe pour un modèle d’affaires incitatif d’un montant de 50 milliards FCFA.
DOCUMENT DU PAP 2A POUR LA RELANCE ECONOMIQUE : Le patronat note avec satisfaction la prise en compte de leurs préoccupations
Dans une revue du Conseil national du patronat Sénégalais d’octobre 2020, dénommée entreprendre Plus, le Conseil national du patronat Sénégalais (Cnp) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) après avoir pris connaissance du document provisoire portant sur le Pap 2a de relance de l’Economie, élaboré et transmis par le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération ont noté avec satisfaction la prise en compte de plusieurs propositions formulées par les deux (2) confédérations patronales notamment au niveau de l’axe 1 de la transformation structurelle de l’économie et croissance; et de l’axe 2 relatif au capital humain, protection sociale et développement durable. Pour ce qui est de la présentation générale du document, les deux organisations patronales ont suggéré qu’il soit inséré dans le document un chronogramme de mise en œuvre des actions et projets tenant compte des urgences et priorités aussi bien sociales, économiques et financières.
APPROCHE SECTORIELLE D’UN CONTENU LOCAL PRECONISE
Pour ce qui est des principes directeurs du cadre stratégique, le Cnp et le Cnes pensent qu’il serait bon de définir une approche sectorielle d’un contenu local à impulser dans les secteurs d’activités porteurs de croissance et de souveraineté nationale: agro-industrie, santé, mines, énergies, Ptp & infrastructures, finances, numérique et concessions publiques. Selon le patronat sénégalais, ledit contenu local pourrait être différencié en fonction des objectifs à terme de l’Etat, de la spécificité de chaque secteur, et des capacités des privés nationaux. Dans le secteur des mines, il s’agit de faciliter l’accès des projets miniers au privé national en dissociant d’une part, le montant des investissements lourds à réaliser (recherche, prospection, installation), et d’autre part, le capital de la société à constituer en réservant les 25% de l’actionnariat au privé national. Dans certaines concessions publiques, il est aussi possible d’avoir un contenu local à capitaux nationaux majoritaires en regroupant les privés nationaux en une seule entité, tout en ayant une alliance avec un partenaire technique international.
LA PREFERENCE NATIONALE DANS LE SECTEUR PETROLIER ET GAZIER
Au chapitre des contrats d’achat ou de production d’électricité indépendante (Ipp), la préférence nationale est aussi possible, comme au Nigéria, souhaite les organisations patronales. Selon elles, «l’expertise technique suffit pour s’octroyer le droit». Pour le secteur du pétrole & du gaz, les réflexions sont déjà engagées.
LA FISCALITE INTERIEURE
Le Plan Yaatal relatif à l’élargissement de l’assiette fiscale et la baisse de la pression fiscale sur les mêmes contribuables n’est pas mis en exergue.
LA FISCALITE DE PORTE ET LES PROCEDURES DOUANIERES
L’accent pourrait être mis sur la dématérialisation intégrale de dédouanement. Le circuit physique ne pouvant être utilisé qu’en cas de dysfonctionnement du système digital.
L’INDUSTRIE
L’industrie en général doit être prise en compte parmi les secteurs prioritaires et de souveraineté, et faire l’objet d’une attention particulière en prenant en compte les dimensions ‘’consommation locale’’ mais aussi des exportations (perspectives Zlecaf). Plus spécifiquement, l’agro-industrie doit bénéficier d’une politique de valorisation et de promotion du consommer «made in Sénégal» à travers la mise en place d’une infrastructure nationale de la qualité, métrologie, certification et accréditation. Ceci permettrait d’une part, de lutter plus efficacement contre la contrefaçon et la concurrence déloyale d’importations, et d’autre part, de labéliser les produits sénégalais; l’identification de mesures de protection et d’accompagnement des filières agroindustrielles; l’élaboration d’un cadre contractuel liant les producteurs agricoles, les industriels, les distributeurs et l’Etat. La santé Les mesures envisagées pour l’industrie pharmaceutique doivent être élargies aux cliniques et laboratoires privés. Il est également souhaitable la mise à disposition d’assiettes foncières et un accompagnement incitatif dans les régions. Il faut aussi encourager la mise en place d’unités pharmaceutiques sous régionales au regard du volume d’investissements nécessaires et de l’étroitesse du marché.
L’ENSEIGNEMENT PRIVE
Fortement impacté, le secteur de l’enseignement privé mérite une attention particulière. Or, le document ne traite que de l’éducation sous l’angle des besoins sociaux. D’où la pertinence de prendre en compte la dimension économique de ce secteur qui participe à plus de 50% de l’offre de formation et accueille des milliers d’étudiants étrangers. Bref, il devrait bénéficier d’un traitement adapté en financement; en fiscalité; en convention de travail spécifique; l’accès à l’internet haut débit pour les enseignements
LE NUMERIQUE
La réalisation des projets de transformation digitale de l’administration avec les professionnels privés nationaux du numérique et portant sur l’identité numérique (personnes physiques et morales); la digitalisation du patrimoine (foncier, cadastre, etc.); le dossier médical unique; les paiements électroniques. A ces projets, deux autres méritent également un accompagnement de l’Etat à savoir la transformation digitale des entreprises sénégalaises et la création d’un fonds pour l’innovation et la recherche dans le numérique, ainsi que pour le développement d’incubateurs. Par ailleurs, en dehors de l’adressage numérique et du Parc des technologies numériques (Ptn), les projets retenus devraient être mieux précisés comme l’infrastructure Agence de l’information de l’Etat (Adie), la place réservée au privé national, les réformes prévues ayant trait à la digitalisation de diverses prestations offertes, aux moyens de paiement électroniques, à l’adressage numérique, à l’intelligence artificielle, et au soutien à la transformation digitale des entreprises. Le tOUrIsMe Un suivi de proximité doit être fait pour le maintien de leurs activités en attendant la prochaine saison touristique 2021. Un dispositif d’accompagnement est aussi nécessaire pour le renforcement de la capacité d’offres touristiques.
LES ENTREPRISES EN DIFFICULTE
Cette question n’est pas traitée fait remarquer les organisations patronales. Sur ce, lesdites organisations pensent qu’une attention particulière doit leur être accordée pour éviter des cessations d’activités et dépôts de bilan. A cet effet, il est souhaité la mise en place d’un dispositif institutionnel au sein du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération pour la prise en charge et l’accompagnement des entreprises en difficulté. Ce dispositif devrait pouvoir regrouper les directions générales des impôts, des douanes, du trésor public, de la caisse de sécurité sociale, de l’Ipres à même de prendre des décisions de sauvegarde et de plans de relance viables.
LES MECANISMES DE FINANCEMENT
Il serait bon d’étudier cette possibilité d’avoir un taux d’intérêt adapté au financement du Bfr (court terme) et différent de celui destiné aux investissements physiques (moyen et long termes). Il faudra également être très précis sur la liste des secteurs prioritaires et de souveraineté pour éviter de multiples interprétations au niveau des agences bancaires. Pour la garantie de l’Etat, voir aussi cette possibilité d’un accompagnement des entreprises en difficulté ayant un plan de restructuration viable. Les montants alloués au fonds d’amorçage et de garantie devraient être revus à la hausse au regard des besoins de financement de la relance de l’économie. La contribution exceptionnelle attendue du secteur privé (42% du budget) dépend fortement des réformes structurelles, de mesures d’accompagnement et des incitations.
LE RENFORCEMENT DES CAPACITES D’INTERVENTION DU SYSTEME FINANCIER NATIONAL
Il est apparu ce besoin d’un contenu local substantiel au système financier national, fait remarquer le patronat plus précisément dans les établissements financiers où l’Etat est actionnaire. Ce contenu local financier vise la multiplication de leurs concours à moyen et long termes aux entreprises sénégalaises. Lesdits établissements financiers pourraient bénéficier de lignes de refinancement à long terme mises en place par l’Etat, au regard du dispositif prudentiel de la Becao, de Bâle, etc.
LA LEGISLATION DU TRAVAIL
Dans une perspective de relance économique, de pérennisation et de création d’emplois, il est urgent de procéder aux réformes portant sur le cadre réglementaire et juridique des relations de travail en entreprise, soulignent les entrepreneurs. A cet effet, pour rendre plus attractif l’investissement privé, la question de la flexibilité et de la productivité au travail constituent des enjeux majeurs. Les partenaires sociaux signataires des conventions collectives doivent engager les concertations nécessaires portant sur la flexibilité à l’embauche des jeunes et sur le télétravail, sous la supervision de l’Apix, du ministère en charge du Travail et du Hcds. Par ailleurs, concernant le chômage technique, l’Etat devrait examiner la question de son financement dans les cas de forces majeures telles que les catastrophes et pandémies, pour lesquelles la responsabilité de l’entreprise ne saurait être engagée. Pour le Cnp et le Cnes, l’Etat doit aussi veiller au respect des accords signés récemment par les partenaires sociaux dans le cadre de la nouvelle convention collective nationale interprofessionnelle (Ccni) entrée en vigueur en janvier 2020.
LE COMITE DE GESTION
Pour la mise en œuvre de ceci, les Organisations patronales signataires des conventions collectives nationales (Cnp, Cnes) doivent avoir un statut de membre à part entière
LE CONTOURNEMENT INFERNAL VIA TAMBA EN CHIFFRES ET EN SUEUR
Qui des usagers ou des véhicules ont le plus souffert du contournement de la Gambie, depuis l’instauration du couvre-feu au pays de Adama Barrow le 19 mai dernier ? Chaque acteur et chaque catégorie d’engin roulant en a eu pour son grade
Qui des usagers ou des véhicules ont le plus souffert du contournement de la Gambie, depuis l’instauration du couvre-feu au pays de Adama Barrow le 19 mai dernier ? Chaque acteur et chaque catégorie d’engin roulant en a eu pour son grade. De la basse Casamance à Dakar en passant par la région de Tambacounda située à l’extrême du pays, le trajet est long, fastidieux et onéreux en termes de frais de route, de galère, de risque de rechute pour les malades convalescents et même d’accidents ou de pannes. La différence fait plus de 550 km, comparativement à la transgambienne, entre la capitale et le Sud. Le baromètre est installé pour appréhender le seuil de galère. Un nouveau départ !
La levée des restrictions sur le trafic routier en Gambie, vendredi dernier 16 octobre, a sonné comme une délivrance chez les usagers de la transgambienne. Ce soulagement se justifie par la galère vécuep six (6) mois durant, avec l’obligation qui leur était faite de rallier le Centre, l’Ouest ou le Sud du Sénégal en passant par la région de Tambacounda. Pour les passagers qui quittent Sédhiou à destination de Dakar par Tambacounda, ils sont soumis à une distance de 760 kilomètres à parcourir (Sédhiou Tamba 310 km et Tamba Dakar 450 km) et pour 12 heures de trajet en moyenne, selon des renseignements recueillis par le système de géolocalisation. Le même passager qui se rend à Dakar, par la transgambienne, fera une distance de 370 km pour 4 heures en moyenne.
L’amplitude indique un écart de 390 km et une différence de 8 heures entre la voie de contournement et le passage par la Gambie. La note est encore plus salée avec ceux qui quittent ou partent pour l’extrême sud du pays à savoir la région de Ziguinchor. Pour ces dernières destinations, les usagers et transporteurs font presque le double (ou plus pour ceux qui vont dans les zones de Bignona ou Oussouye) de la distance Dakar/Ziguinchor qui est d’environ 450 km via la transganbienne. En termes de coût également, les usagers déboursent, selon le rythme et le type de carburant, une somme comprise entre 70.000 F CFA à 100.000 F CFA pour éviter de tomber en panne sèche. Ce qui représente le double pour certains, le triple et même au de-là pour d’autres dont la voiture est vorace en consommation. A cela s’ajoute les frais de réparation et les nombreux accidents liés à la longue distance et à la chaleur surtout pour des véhicules en mauvais état.
L’AFFRANCHISSEMENT DES ACTEURS MANIFESTE !
Le président du Regroupement des transporteurs de la gare routière de Sédhiou, Modou Fall Samb, confirme ces contraintes liées à la mobilité par Tambacounda et ajoute qu’«au de-là même des frais, c’est une véritable lassitude au volant et pour les passagers quelques fois même nerveux avec la longue distance, la chaleur, la soif et la faim pour certains. Parmi eux se trouvent des gens souvent pas très bien portants. Vraiment, c’est difficile», a notamment déclaré Modou Fall Samb. Son collègue et président de la gare routière de Madina Wandifa lui emboîte le pas, relevant que «franchement le voyage par Tambacounda est pénible.
Outre les frais de carburant, la fatigue, ce sont les voitures elles-mêmes qui ne tiennent plus avec la chaleur. Les moteurs se lassent, les pneus aussi et les frais de réparation absorbent toutes les recettes issues de ce long périple», a indiqué Bécaye Diarra Ndiaye, le président. De même, Abdoulaye Massaly, un voyageur fréquemment sur l’axe Sédhiou/Dakar ne cache point sa satisfaction. «Cette levée de la fermeture de la route de la Gambie me soulage beaucoup. Je dépense trop et j’arrive fatigué et quelques fois même malade. Je supporte difficilement ce trajet ; mais je n’ai pas le choix car je fais du commerce et je ne peux pas laisser quelqu’un d’autre faire ce travail à ma place. C’est plus compliqué avec le port des masques durant le voyage. Certains s’étouffent et n’hésitent pas à se débarrasser de leur masque, advienne que pourra», fait-il observer avec une glaire manifeste.
LA PHASE DE LA RESILIENCE ECONOMIQUE ET SOCIALE ENGAGEE
Dans le domaine de la prise en charge sanitaire, nombreux sont des malades qui voient hélas leur santé se dégrader sur ce long trajet (Casamance/Dakar via Tamba et vice versa), selon les indiscrétions d’un transporteur affligé de constater une situation pénible. «Un jour, après avoir quitté Tambacounda en provenance de Sédhiou, un de mes passagers s’est effondré et nous dûmes nous rapprocher d’un poste de santé pour des soins primaires. C’était une dame qui avait la tension artérielle élevée, mais elle a déclaré n’avoir pas fait une telle pression auparavant. Peut-être la chaleur et la position assise pendant longtemps y étaient pour quelque chose», a-t-il expliqué. D’autres qui font dans le petit commerce de résilience familiale ont préféré abandonner leurs activités, en raison des charges du transport. Fatou Bintou Cissé, trouvée à la gare routière de Madina Wandifa, dit avoir repris ses activités depuis le surlendemain de la réouverture des frontières avec la Gambie. «C’est vraiment dur car avec la Covid19, nos maigres économies se sont volatilisées et sans vraiment de stratégies conséquentes de résilience. Au diable ce coronavirus !»
LA VIGILANCE DOIT RESTER DE RIGUEUR, SELON L’AVIS MEDICAL
Cependant, ce déconfinement total décrété par le président de la Gambie, Adama Barrow, ne doit pas faire perdre de vue l’existence et surtout la persistance de la maladie à coronavirus dans les deux pays voisins. Les techniciens de la santé et à toutes les échelles de la région de Sédhiou recommandent le respect des mesures barrières pour éviter toute rechute dans la contamination à cette pandémie virale. «Certes, Sédhiou n’a plus aucun cas déclaré de coronavirus ; mais la vigilance s’impose à tous.
Voyager aussi par la transgambienne est plus facile, mais gardons les yeux ouverts sur les consignes de sécurité sanitaire», a prodigué un médecin. La veille sentinelle recommande la poursuite de la sensibilisation des populations en faveur des bonnes pratiques comme le lavage systématique des mains et le port des masques. En tout état de cause, l’espoir renait très progressivement chez les populations astreintes de «vivre avec le coronavirus» tout en développement les capacités d’adaptation à moindre risque, le temps que le congrès des scientifiques trouve enfin le remède contre ce mal du siècle qui assiège les esprits, mais jusqu’à quand ?