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5 juillet 2025
APPEL À LA RETENUE SUR LE TRAITEMENT DE LA PRESIDENTIELLE EN GUINEE
LE CORED invite les journalistes sénégalais à ‘’la plus grande prudence’’ et à ‘’la plus grande retenue’’ dans le traitement des informations sur l’élection présidentielle en Guinée
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) du Sénégal invite les journalistes sénégalais à ‘’la plus grande prudence’’ et à ‘’la plus grande retenue’’ dans le traitement des informations sur l’élection présidentielle en Guinée.
‘’Tout en comprenant l’intérêt que peut représenter ce scrutin, le CORED invite les journalistes et médias sénégalais à la plus grande prudence sur l’élection présidentielle en Guinée’’, écrit l’organe d’autorégulation des médias dans un communiqué reçu mercredi à l’APS.
Il appelle également les médias du Sénégal à ‘’faire preuve de la plus grande retenue en attendant la publication [des] résultats [de cette élection] par les instances guinéennes habilitées’’ à les rendre publics.
Le CORED a lancé cet appel après qu’un quotidien sénégalais a écrit, dans son édition de mardi : ‘’Présidentielle en Guinée, Cellou Dalein président !’’.
‘’Dans la mesure où, au stade actuel du processus, aucun résultat émanant des instances habilitées n’est disponible, cette démarche du journal (…) est de nature à semer la confusion’’, souligne l’organe d’autorégulation en citant nommément le quotidien.
La prudence et la retenue sont d’autant plus nécessaires que, selon le CORED, l’élection présidentielle guinéenne s’est déroulée ‘’dans un contexte (…) tendu’’.
En Guinée, où les résultats de cette élection ne sont pas encore proclamés, l’opposant Cellou Dalein Diallo a fait une déclaration en revendiquant la victoire, après le scrutin de dimanche.
LE PLAN DE MACKY SALL POUR MUSELER LE PDS À TOUBA
La cité religieuse dans l’escarcelle de l’APR et de BBY ? Ce rêve, longtemps caressé par le président Macky Sall et ses alliés de BBY, pourrait cependant devenir une réalité
Depuis l’accession de Me Abdoulaye Wade au pouvoir, survenu en 2000, le Parti démocratique Sénégalais a marqué son territoire à Touba. Il a gagné haut la main presque toutes les échéances électorales organisées depuis lors dans la capitale du mouridisme. Lors des dernières législatives, la coalition dirigée par le Pds a raflé tous les sièges mis en compétition dans le département de Mbacké. Pour briser l’hégémonie du parti de Me Wade dans la ville sainte, Macky Sall a conçu un plan diabolique qui consiste à transférer la quasi-totalité des électeurs dans des localités éloignées pour les empêcher de voter.
Touba dans l’escarcelle de l’APR et de BBY ? Ce rêve, longtemps caressé par le président Macky Sall et ses alliés de BBY, pourrait cependant devenir une réalité. L’électorat de Touba a toujours été un casse-tête pour le régime « apériste » qui n’a eu de cesse depuis 2012 de chercher des solutions afin de le faire tomber dans son escarcelle. Cela s’annonçait comme une mission périlleuse pour l’APR et ses alliés mais Macky Sall a réfléchi sur quel levier s’appuyer afin de neutraliser le Pds et l’opposition en général dans la cité religieuse.
La trouvaille du président du parti « marron beige » est en somme toute simple. Elle consiste d’abord à donner son accord pour la refonte du fichier électoral. Et profiter de cette opération pour transférer le maximum d’électeurs de Touba dans les autres départements. Ce qui aura pour effet de décourager certains à se déplacer pour aller voter. Avec cette stratégie, Macky Sall va faire d’une pierre plusieurs coups. D’abord, il aura réussi la prouesse de muter beaucoup d’électeurs vers d’autres circonscriptions. Ce faisant, lors des prochains scrutins, à réduire drastiquement le pourcentage des libéraux du Pds à l’échelle nationale. Selon le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli, Macky Sall et ses alliés ne lésinent pas sur les moyens pour faire des coups bas aux électeurs de Touba mais ils n’arriveront jamais à leurs fins. « Je ne suis pas au courant d’une telle stratégie pernicieuse mais ce que je sais et qui demeure constant, c’est que Touba constitue une équation pour Macky Sall. Il va remuer ciel et terre pour tenter de récupérer l’électorat de Touba.
Lors de la dernière présidentielle, vous avez vu comment le pouvoir a organisé les élections. Certains bureaux de vote ont été tout simplement supprimés, tandis que d’autres ont été créés car ceux qui devaient voter chez Keur Niang n’étaient pas dans les listes. Chez Keur Khaïra, les listes étaient mélangées mais en dépit de tout cela, les gens sont sortis massivement pour voter. Même si Macky Sall réalise ce que vous me dites, il restera à savoir si l’opposition se laissera faire. Je ne le pense pas. Nous allons nous battre avec les moyens du bord pour barrer la route à ces calculs politiques et politiciens qui n‘honorent pas la démocratie » a martelé le marabout politicien. Nos tentatives de joindre Abdou Mbow et Pape Maël Thiam de l’Alliance Pour la République, pour recueillir leurs points de vue précis sur ce projet de transfert d’électeurs hors de la capitale du mouridisme ont été vaines.
Pour le premier nommé, nous sommes tombés à deux reprises sur son garde du corps qui avait promis de transmettre le message tandis que pour l’administrateur de l’APR, il n’a pas daigné prendre nos appels. Et dire qu’ils sont censés aider le président de la République ! Pour rappel, dans les conclusions issues de la commission du dialogue politique un accord sur la refonte du fichier électoral a été trouvé entre les différentes parties. Le chef de l’Etat, lors de l’ouverture des assises sur le dialogue national, avait soutenu qu’il appliquerait les décisions consensuelles issues du conclave des différents acteurs politiques et sociaux. Classé troisième département sur le plan démographique d’après le recensement général de la population organisé par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) de 2013, le département de Mbacké vient derrière Pikine et Dakar. En dépit de toutes les manœuvres, Macky Sall n’a pu encore gagner le cœur des électeurs à Touba.
Touba, casse-tête pour Macky Sall
Certaines personnes lui reprocheraient le fait qu’il ait utilisé son appartenance au mouridisme pour ensuite tourner le dos à Touba une fois élu président de la République. L’emprisonnement de certains marabouts « mourides » dès le début de son mandat sans compter sa fameuse déclaration selon laquelle « les marabouts sont des citoyens ordinaires » n’ont pas plaidé en sa faveur. Autre fait qui a participé à son impopularité à Touba : le retrait des passeports diplomatiques de certains marabouts. Ce même si, dans les allées du pouvoir, on assure que tous les anciens attributaires du temps du régime du président Abdoulaye Wade ont vu leurs documents de voyage renouvelés.
125.000 CAS DE CANCER PROJETÉS EN 2040 AU SENEGAL
Le pays enregistre chaque année 10 549 cas de personnes atteintes de cancer, tous types confondus, parmi lesquels une mortalité de 70 %
La formation, le Registre du cancer et le Programme contre les cancers… le trio gagnant de la lutte contre ce grand tueur.
Les efforts du chef de l’Etat, Macky Sall, en matière de lutte contre les cancers, sont aujourd’hui cités et reconnus partout et surtout par des oncologues et la Ligue sénégalaise contre le Cancer (Lisca) qui notent, en outre, des points d’achoppement dans ce combat qu’on peut résumer en un « trio de lésions… cancéreuses ». Il s’agit de doléances liées à la mise en place d’un programme de lutte contre les cancers, d’un registre des cancers et de la formation de personnels qualifiés surtout dans la manipulation de la radiothérapie et listées par l’oncologue Pr Abdoul Aziz Kassé. Alarmiste, il prédit 125 000 cas d’ici 2040.
Le Sénégal enregistre chaque année 10 549 cas de personnes atteintes de cancer, tous types confondus, parmi lesquels une mortalité de 70 %. Des chiffres qui font peur quand on sait que ces tumeurs vont continuer de pourrir la vie à beaucoup de Sénégalais. Dans 20 ans, le nombre de malades pourrait passer du simple au double avec plus de 125 000 cas enregistrés en 2040, selon les projections de l’oncologue Dr Abdoul Aziz Kassé selon qui on peut parler de guérison de cancer que lorsqu’il y a une « rémission complète ». C’est-à-dire que, après traitement, le patient ne présente plus de signe en rapport avec sa maladie ou à des évènements liés à cette pathologie.
Les efforts du président Sal
Au Sénégal, la progression du cancer va crescendo, malgré le soutien sans faille du gouvernement qui a permis d’enregistrer des avancées significatives dans la prise en charge des cancéreux. Le régime du président Macky Sall, selon tous les acteurs, aurait consenti beaucoup d’efforts dans ce domaine. Il y a surtout la gratuité de la chimiothérapie et une subvention au prix forfaitaire de 150 000 francs pour la radiothérapie. Pour la chimio, explique le directeur de la Maladie au ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Dr Babacar Gaye, l’Etat, en 2018, a mis en place une ligne de crédit de deux (2) milliards de francs pour l’acquisition des médicaments. Et, aujourd’hui, ce sont quelque 9 000 patients, dont 7110 femmes, qui ont pu bénéficier de cette gratuité. Pour dire que sur 100 patients pris en charge gratuitement en matière de chimiothérapie, les 79 sont des femmes. L’Etat a également mis en place des services de chimiothérapie à Thiès et à Fatick, une déconcentration au niveau régional prise en compte dans le plan d’investissement sectoriel. Parmi les efforts de l’Etat, il y a aussi la construction d’un centre national d’oncologie dont les travaux avancent « à pas de caméléon ».
Toutefois, Dr Babacar Gaye du ministère de la Santé, précise que les travaux ont été « retardés par la pandémie de Covid-19 ». En tout cas, les efforts du gouvernement sont salués par le Pr Kassé qui parle d’« avancées extraordinaires ». « Le nombre de radiothérapies qu’on trouve au Sénégal n’existe dans aucun autre pays en Afrique. En tout, il y a trois accélérateurs dans le public et un dans le privé. Il y a aussi l’introduction de la vaccination contre l’hépatite B dès la naissance, la vaccination contre le papillomavirus. Il y a également la loi contre le tabac votée en 2014 à l’Assemblée nationale. Une bonne chose quand on sait que 30 % des cancers sont liés au tabagisme », a-t-il listé comme mesures phares prises par le gouvernement du président Macky Sall et dont l’effectivité ne souffre d’aucun doute. L’éminent cancérologue précise tout de même que, ces efforts de l’Etat, et surtout la gratuité de la chimiothérapie, « ce sont tous les citoyens qui doivent en bénéficier. Que ce soit des malades qui viennent dans le public ou dans le privé ».
Registre du cancer, programme cancer et formation
Toutefois, malgré ces efforts de l’Etat, il reste encore beaucoup à faire en matière de lutte contre les cancers notamment dans la formation, la mise en place d’un programme et d’un registre des cancers qui enregistre un grand retard… Des points essentiels dans la lutte contre les cancers et énumérés par la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca), Dr Fatma Guenoune, et le cancérologue Pr Abdou Aziz Kassé, qui notent des difficultés liées surtout au diagnostic et, avant celui-ci, en termes d’analyses, de chirurgie et de radiothérapie. Ce que confirme la présidente de l’Association contre le cancer au Sénégal, Mme Mame Diarra Guèye Kébé, qui parle d’une « batterie d’analyses et d’explorations avant d’arriver à cette pose du diagnostic ».
Pour le Pr Kassé, « il faut un programme national de lutte contre les cancers financé, et une assurance maladie avec un fonds alimenté par l’Etat, le contribuable, et d’autres financements motivants ». « Car si on arrive à régler le problème du Plan cancer, on arrivera à régler la problématique du cancer », soutient Dr Guenoune non sans souligner la problématique du registre des cancers. « Ah oui, il est très important ce registre. Car c’est à partir des statistiques que l’on saura où l’on en est exactement avec cette lutte, et comment mieux agir », estime l’oncologue, Pr Kassé. Il définit le registre comme « un système d’enregistrement des malades qui va permettre de connaitre le nombre de cas, le nombre de décès et d’où ils viennent. Et si le registre est étendu sur tout le territoire, il sera très efficace pour de meilleurs résultats ».
En attendant la réaction des autorités gouvernementales sur ce point essentiel dans la lutte contre les cancers, la Lisca a acheté du matériel technique pour enregistrer les malades qui viennent se faire soigner à l’hôpital Aristide Le Dantec. Cette fédération de 19 associations va aussi aider de jeunes médecins à bénéficier d’une formation en traitement des cancers pour avoir mis sur la table une somme de 2,200 milliards de francs CFA. Donc une belle participation de la Ligue contre les cancers sans compter l’augmentation de la bourse de formation des médecins par le président Sall qui passe de 150 000 à 300 000 francs.
Par rapport à ce point, le cancérologue Pr Kassé fait savoir que 75 % des malades ont besoin de soins d’accompagnement. Donc, après leur formation, ces jeunes médecins auront besoin d’études supérieures et de formation. D’où son plaidoyer pour des bourses de formation, surtout en radiothérapie. « On a besoin de manipulateurs en radiothérapie et non de manipulateurs en radiologie », précise le Pr Kassé qui pense qu’il faut qu’il y ait aussi un créneau de formation pour les paramédicaux.
ATTENTION, PROTEGEZ-VOUS CONTRE LA CHALEUR !
Les experts sanitaires recommandent de boire beaucoup d’eau, de s’exposer moins au soleil, d’éviter tout effort inutile… et de s’habiller en blanc !
Les experts sanitaires recommandent de boire beaucoup d’eau, de s’exposer moins au soleil, d’éviter tout effort inutile… et de s’habiller en blanc !
Du jour au lendemain, les agents de santé pourraient faire face à un surcroit de consultations » lié à la « vague de chaleur » infernale qui s’est abattue sur notre pays. Une chaleur qui provoque la déshydratation, des maux de tête et des vertiges…au niveau des populations. C’était le cas à Touba, lors du grand Magal, où 10,70 % sur les 30 145 consultations faites par les services du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, étaient liées à la forte chaleur. D’où la nécessité de stratégies d’adaptation surtout chez les enfants et les personnes âgées, selon les experts sanitaires qui recommandent de boire beaucoup d’eau, d’éviter une exposition prolongée au soleil, de se vêtir en blanc et d’éviter toute activité inutile.
Une « vague de chaleur » infernale sévit à Dakar comme d’ailleurs presque partout au Sénégal ! Alors qu’on suffoque déjà de cette canicule avec une température inhabituellement élevée (le mercure frôle les 34 degrés dans la capitale !), l’Agence nationale de la météorologie annonce des journées et des nuits encore plus chaudes. Une chaleur insupportable qui serait due au réchauffement climatique, selon les experts. Elle présente des risques pour l’organisme humain. Des risques sanitaires de « coups de chaleur avec céphalées, vertiges, baisse de la vision… ».
Ces troubles ont constitué 10,70 % des 30 145 consultations faites dans le cadre de la couverture médicale effectuée par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale lors du grand Magal de Touba. Dr El Hadj Ndiaye Diop de l’hôpital Ndamatou de Touba explique que les maux tête, les vertiges… liés à cette chaleur ont été d’ailleurs la deuxième cause de consultation durant ce rassemblement d’envergure qui se tient tous les ans dans la ville sainte de Touba. Les populations souffrent en tout cas beaucoup de cette canicule moite liée à une « vague de chaleur » atypique où la sueur dégouline de partout.
Les services de météo demandent à se préparer à cette chaleur d’étuve qui va s’accentuer. Avec des stratégies d’adaptation intelligentes et la participation à des pratiques résilientes au changement climatique pour faire face aux dommages que peut engendrer cette forte canicule. A Dakar où la température a atteint un niveau très élevé et inhabituel, les artifices ne manquent pas ! Concernant surtout le port vestimentaire.
Sur leurs murs, le challenge « s’habiller en mode canicule » a été lancé avec des photos délirantes et amusantes. Des images sur lesquelles on voit des gens mettre la tête dans des frigos, au moment où d’autres s’grippent au ventilateur, pendant que d’autres se prélassent carrément avec des barres de glace mis sur la tête, si l’on ne prend pas le bon vieil éventail pour faire du « oupoukaay » comme dans la célèbre chanson de Mbaye Dièye Faye. Défense de rigoler ! Car cette canicule constitue un véritable risque sanitaire chez surtout les enfants, les personnes âgées et certaines qui ont une santé fragile. D’où les recommandations des médecins qui portent surtout sur le port vestimentaire. Sur ce point lié au choix de l’habillement, Dr Diop explique que c’est parce qu’« il y a des couleurs plus absorbantes et des couleurs moins absorbantes de rayons » que des collègues à lui, à l’image de Dr Boubacar Signaté et Dr Ismaïla Ndour, invitent à s’habiller… tout en blanc. « Parce que, par radiation, la peau dégage de la chaleur sous forme de rayonnement. Les vêtements noirs aussi cèdent plus de chaleur. Par conduction aussi, la chaleur est transmise à l’objet avec lequel on est en contact comme une chaise en métal. Mais par convection, l’eau se réchauffe au contact de la peau, s’élève, puis est remplacée par de l’air froid, et par évaporation quand l’air est sec, la sueur s’évapore, et la peau se refroidit », a listé le médecin généraliste, Dr Ndour, comme mécanismes de pertes de chaleur quand le climat est chaud, sec et humide.
Dr Signaté, lui, explique d’ailleurs pourquoi il faut s’habiller en blanc et non en sombre, lorsque le soleil est ardent et qu’il fait très chaud. « S’habiller en blanc, en période de chaleur, permet de réfléchir le maximum d’énergie lumineuse reçue. Et donc s’habiller en noir en période de chaleur fait souffrir davantage » estime l’urgentiste Dr Signaté. En termes plus clairs, lorsqu’il fait très chaud il est préférable de s’habiller en blanc pour absorber moins de chaleur et avoir ainsi moins chaud. Il recommande surtout de boire beaucoup d’eau, de se mettre à l’ombre et, surtout, d’éviter les efforts inutiles. Afin de faire face à la canicule, les experts conseillent de boire beaucoup d’eau pour rester hydraté, de rester à l’intérieur des maisons… Autrement dit, il faut éviter de s’exposer longtemps à cette chaleur et ne pas faire d’efforts inutiles.
Quelle Afrique ! On a l’impression que le continent marche à reculons et refuse le développement malgré ses énormes potentialités. A chaque fois que l’on pense avoir trouvé l’homme providentiel, il se transforme en monstre. Prêt à marcher sur les cadavres de ceux qui l’ont élu pour se pérenniser au pouvoir après avoir violé les lois pour l’adoption desquelles il s’est pendant longtemps battu. Voir le président guinéen, Alpha Condé, 82 ans, dans la posture où il se trouve actuellement fait de la peine. L’on se demande comment le brillant intellectuel et chantre de la lutte pour l’indépendance des pays du continent qu’il fut s’est transformé en moins de temps en autocrate qui n’a pas senti le désir de changement de son pays et l’usure du pouvoir dont il est victime. Qu’a-t-il fait pour son pays durant ses deux mandats ? Pas grand-chose en réalité même si, c’est vrai, il l’a quelque peu modernisé. Cela suffit-il pour qu’il veuille faire sauter toutes les digues constitutionnelles au nom de la nécessité d’achever les chantiers qu’il aurait entamés ? A cette aune, dans aucun pays au monde il ne devrait y avoir d’alternance ! Une chose est sûre : il y en a parmi les anciens amis du président guinéen qui ne reconnaitront pas l’homme qui se dispute le pouvoir avec son plus grand opposant, Cellou Diallo, alors qu’il se sait vomi de ses compatriotes. Les différentes manifestations contre un troisième mandat constituaient un baromètre pour lire son impopularité. Mais sourd et aveugle, il tient encore et est prêt à voler la victoire à l’autre. Ce qui se passe en Guinée constitue un holdup électoral. La confiscation du désir de changement d’un peuple. Plus de soixante ans après nos glorieuses indépendances, du moins pour certains pays, on aurait pu se passer d’un tel scénario en respectant la volonté populaire. Mais ne désespérons pas, peut-être que la Cedeao, ce machin qui s’était attaqué au petit Poucet qu’est la Gambie, fera respecter les résultats issus des urnes en Guinée. Oui, ce dernier pays doit servir d’exemple pour tous ces présidents qui aspirent à un troisième mandat et qui se croient indispensables à leurs peuples !
Kaccoor Bi
COVID19 LE MAGAL N’A PAS PROVOQUE UNE VAGUE DE CONTAMINATIONS
On épiait fortement les suites du Magal pour savoir s’il y aurait une explosion des contaminations. D’ailleurs au sein de l’Unité d’Alerte et de Prévention Epidémiologique, on a cherché à reculer l’observation non pas sur 8 jours, mais sur 15 jours. Ouf ! Rendant compte de la situation hier, l’Unité d’Alerte et de Prévention Epidémiologique a rassuré sur le fait qu’il n’y a pas eu une vague de contaminations à la covid19 provoquée par le magal. « Nous étions en mesure de nous prononcer 08 jours après le grand magal, mais nous avons préféré attendre 15 jours. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de dire que le magal n’a nullement favorisé une quelconque propagation du virus de la covid19. Autant dire que les indicateurs épidémiologiques se sont effondrés 15 jours après » a souligné le professeur Lamine Guèye qui s’est exprimé lors de la cérémonie de restitution des activités du Grand magal à l’initiative du comité d’organisation. L’ancien recteur de l’université de Bambey et coordonnateur de l’Unité d’Action et de Prévention Épidémiologique a donné quelques chiffres montrant que : - 408 cas positifs ont été détectés 14 jours avant le 18 safar et 302 cas 15 jours après, - 232 cas contacts décomptés 14 jours avant et 163 cas contacts 15 jours après. Par rapport aux cas graves, 205 ont été listés 15 jours avant le magal et 76 quinze jours après. Idem pour le nombre de décès qui en était à 10 quinze jours avant le magal et à 07 quinze jours après... Comme disent nos parents mourides « corona bi, Serigne bi euf na ko mou diekh ». Akassa !
PROMOTION DE LA DEBAUCHE ENFANTINE LE DIRECTEUR DU COMMERCE DEMANDE LE RETRAIT DE BONBONS A CARACTERE EROTIQUE
Des vidéos montrant des bonbons promouvant la débauche infantile circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Sous forme de jouet, ils sont identifiables par deux enfants simulant des actions à caractère érotique. Le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, a saisi, d’une circulaire, les services du ministère du Commerce pour exiger le « retrait systématique » et immédiat du produit en question du marché national. « Il m’est revenu que des bonbons promouvant la dépravation et la débauche enfantine sont commercialisés sur le marché. Ces bonbons, sous forme de jouet identifiable par deux jeunes enfants mimant une embrassade, ne véhiculent pas un message éducatif, encore moins ludique », lit-on dans la note de M. Oumar Diallo. Par conséquent, le directeur du Commerce intérieur demande aux différents chefs de service du ministère de « prendre toutes les dispositions et de procéder immédiatement au retrait systématique du produit en quelque lieu où il est commercialisé ». Ce qui n’est pas trop tôt !
LA FAMILLE OMARIENNE NE VA PAS CELEBRER LE GAMOU
La famille tidiane omarienne a décidé de s’aligner sur Tivaouane. Elle ne va pas célébrer le Gamou 2020 le jeudi 29 octobre prochain. Cette décision a été prise hier et communiquée à travers une déclaration livrée à la presse juste après la prière de Takussan. Le porte-parole du jour, Cheikh Ahmad Tidiane Tall, a indiqué que, pour des raisons liées à la pandémie de la COVID-19, la famille Omarienne a décidé de ne pas célébrer le maouloud 2020. Cette décision émane du guide de la famille, Thierno Madani Tall. Ce dernier demande à tous les disciples de la famille Omarienne de célébrer le Maouloud là où ils sont. Il n’y aura ni célébration officielle du Maouloud, ni tenue de la grande Ziarra annuelle à la mosquée Omarienne.
PRESIDENTIELLE EN GUINEE ALPHA CONDE GAGNE ET GAGNE AVEC PRES DE…53 % !
La Guinée est en passe de basculer dans le chaos. Tout porte à le croire puisque « Le Témoin » quotidien est convaincu que le président sortant Alpha Condé va se faire proclamer vainqueur avec…53 % ou 55 % des suffrages exprimés. Autrement dit, dès le premier tour compte tenu des résultats provisoires de cinq circonscriptions électorales de Conakry où le président sort largement en tête. Mieux, à Kankan (Haute Guinée), fief du président sortant, la coalition Rpg Arc-en-ciel du candidat Alpha Condé y aurait fait du bourrage des urnes en obtenant plus de 216.000 voix soit 90 % alors que l’Ufdg de Cellou Dalein Diallo s’est contentée de près de 15.000 voix soit 6 %. Rappelons-le, la région de Kankan est le fief de la mouvance présidentielle et polarise 22 % de l’électorat guinéen qui est de 5.410.089 inscrits. Selon les premières estimations, le taux de participation dans ce bastion du couple présidentiel des Condé dépasserait les 90 %. On voit mal comme l’opposant Cellou Dallein Diallo qui s’est déjà autoproclamé président pourra-t-il combler cet écart de 200.000 voix dans une seule localité. Mieux, Alpha Condé espère faire la razzia sur d’autres communes de Kankan où les résultats ne sont pas encore comptabilisés par la Ceni. En tout cas, ça sent le roussi pour Cellou Dallein Diallo dont la plupart des nouveaux militants ne sont pas inscrits sur les listes électorales du fait qu’il les avait invités au boycott. Vraie erreur politique ! En tout cas, hier nuit, les forces spéciales de la police d’Alpha Condé ont bouclé le domicile de Cellou Dalein Diallo pour l’empêcher de sortir. Ou alors d’aller se refugier à l’ambassade du Sénégal à Conakry en cas de pépin comme l’avait si bien déclaré le président Condé.
CELLOU DALEIN DIALLO REAGIT «JE CROIS QU’ILS ONT DONNE LA VICTOIRE A ALPHA»
« Séquestré » chez lui après s’être déclaré vainqueur des élections présidentielles en Guinée, Cellou Dalein Diallo commence à craindre des fraudes à grande échelle en faveur du président sortant Alpha Condé. Interrogé par téléphone par nos confrères de Emedia, Cellou Dalein s’est montré pessimiste sur la crédibilité de ces élections. Revenant sur sa sortie, il explique : « J’ai compilé les résultats de tous les bureaux de vote sur la base des remontées faites par mes délégués dans ces bureaux. Ces résultats m’ont donné largement gagnant de ces élections. J’ai expliqué à l’opinion que j’ai été élu dès le premier tour et c’est bien documenté », a persisté le candidat. Selon M. Diallo, « le pouvoir estime que je n’avais pas le droit mais dès lors que le PV est affiché, il est du domaine public. Ce sont des résultats qui ne s’imposent à personne. Mais je peux me défendre. Je n’ai pas violé une loi. Malheureusement, ils ont fait du tapage, une campagne d’intimidation, de menaces. Et je crois qu’ils ont donné la victoire à Alpha Condé. Il a mobilisé les forces de défense et de sécurité, les juges, etc. Dès que je suis rentré chez moi, tout est resté fermé, la voie d’accès, les engins de la police ont été stationnées pour barrer la route avec des policiers et des gendarmes armés jusqu’aux dents », se désole M. Diallo.
RELANCE ECONOMIQUE L’ETAT MISE SUR L’AGRICULTURE
Les bonnes récoltes attendues cette année suite la bonne pluviométrie enregistrée seront la base espérée de la relance économique post covid19. Après la récession, le Gouvernement entend profiter de l’opportunité d’une bonne campagne agricole pour remettre notre économie sur les rails de la croissance de 5,2 % attendue en 2021. D’ailleurs, c’est en perspective de cela que le président Macky Sall avait décidé de relever le financement de la campagne agricole qui est passé de 44 milliards à 60 milliards de frs. Cette hausse a permis de renforcer la diversification des cultures, avec les céréales (notamment le riz) érigées en priorité, de même que la mécanisation de l’outil de production agricole. Cette vision de l’agriculture moteur de la relance va s’accompagner, selon la Loi de finances 2021, du démarrage de plusieurs projets financés par les partenaires techniques et financiers. Ces projets vont consolider la résilience alimentaire et accompagner les initiatives de la relance. Il s’agit du Projet de valorisation des eaux de ruissellement (PROVAL), du Projet d’appui à l’entreprenariat agricole pour les jeunes (AGRI jeunes), du Projet d’appui à l’entreprenariat rural phase II (PADER II), du Projet de réhabilitation des périmètres irrigués villageois (PREPIV) de Podor et du Projet de développement de l’irrigation dans la Vallée du Fleuve Sénégal
AIDE D’URGENCE 200.000 FRANCS A CHAQUE TRANSPORTEUR DE DIOURBEL
Les opérations de distribution de l’argent du Fonds d’aide d’urgence en lien avec l’épidémie de Covid-19 ont démarré à Diourbel au profit de 745 transporteurs appelés à recevoir chacun la somme de 200.000 francs, a appris l’APS. ’’La région de Diourbel a reçu près de 150 millions FCFA et chaque transporteur a eu 200 mille FCFA. Avec cet appui, le président de la République a honoré sa promesse’’, a indiqué Serigne Sall, président des transporteurs de la région de Diourbel. Ces fonds du FORCE Covid-19 sont dédiés au sous-secteur des transports routiers impacté par l’arrêt du transport interurbain durant l’état d’urgence. Au moment de la reprise du transport interurbain, l’Etat a attribué 34 millions aux gares routières de la région de Diourbel (8 millions Diourbel, 10 millions Touba et 5 millions Mbacké et 4 millions pour Bambey), a rappelé le président du Regroupement des transporteurs Pour les minibus dits ’’Tata’’, chaque opérateur de Touba et de Diourbel a bénéficié d’une somme 310 mille FCFA, a expliqué M. Sall. ’’Les chauffeurs ont reçu des denrées alimentaires constitués entre autres de riz et de sucre. J’ai reçu une quantité de 30 tonnes pour Diourbel et pareil pour Idy Kâ qui a reçu la même quantité pour Mbacké et Touba’’, a-t-il soutenu. Le président des transporteurs de Diourbel invite toutefois les autorités à faire des efforts pour enrôler les taxis urbains qui n’ont pas bénéficié de cette aide.
Par Malick Faye Liko
TU ME PERMETS PETIT ESPRIT SOCIALISTE ?
Naïf moi qui croyais que les débats de personnes étaient dépassés dans la famille Senghorienne !
Naïf moi qui croyais que les débats de personnes étaient dépassés dans la famille Senghorienne !
Depuis la sortie du ministre Sérigne Mbaye Thiam, ceux qui devaient se taire ont repris du service. Malheureusement, pour s'inscrire à nouveau dans le mauvais côté de l’histoire. Parmi eux, des camarades très respectables. Du moins qui l’étaient, jusqu'à ce qu'ils procèdent à un choix déshonorant.
Ainsi, celui qui devait encourager les milliers de militants entrés au Parti Socialiste après sa perte du pouvoir en 2000, les décourage de continuer. Professeur, Vous me permettez ? Ne devriez-vous pas vous abstenir de nous inviter à faire nos preuves ? Etes-vous conscient que vos flèches décrochées en ce sens contre SMT sont destinées à toute la jeunesse. En le ciblant, vous avez atteint au cœur tous ceux qui ont choisi le Parti de Senghor par conviction. Faut-il militer depuis des millénaires pour avoir le droit de briguer la tête de notre formation politique ? Moi qui suis issu d'une petite commune, devrais-je être exclu de la compétition, même si la quasi-totalité de sa population a acheté la carte PS pour me soutenir ? Pourquoi insinuez-vous que le militant d'une grande coordination a le droit de briguer la tête du PS alors que celui d'une petite, non ?
Excusez le soldat de Keur Mandiebel d’avoir choisi de militer chez lui, auprès de ceux qui l’ont vu grandir. Cette fierté n’est pas à la portée de tous. Professeur, votre histoire de légitimité par la taille de la base est insensée. Sinon Aminata Mbengue Ndiaye qui est aujourd’hui à la tête du Parti n’y serait pas. Pour la simple raison qu’elle était battue lors des dernières locales à Louga.
Toutefois, cet argument, quand bien même il était recevable dans le passé, l'histoire récente vous contredit. S’il avait du sens, Macron n'allez pas envoyer en retraite anticipée tous vos anciens amis de l'international Socialiste en France.
Sans mandat ni fief, contrairement ceux que vous diaboliser. Professeur, permettez-moi toujours. Avez-vous oublié les arguments des perdants de 1996? Je pense que non. Vous les réchauffez jute opportunément pour faire mal. Et c'est préjudiciable à ce qui nous unit. Vous êtes sur les dangereux pas de Djibo Ka et de tous ceux qui critiquaient en 1996 le choix fait sur notre SG OTD. Lui dont les détracteurs avaient évoqué à tort, la base et l'ancienneté pour le décrédibiliser, sans succès. La suite a démontré qu’il était meilleur qu’eux.
Cher professeur, encouragez-vous les jeunes à faire que la politique et à ne pas avoir un métier ? Ne vous dérange-t-il pas de dire aux hauts cadres de 40 ans et plus que c'est inutile de venir au PS car il vous faudra autant de temps pour avoir de la légitimité ? Ça ne devrait pas être le cas. Mais c'est exactement ce que vous prônez avec vos attaques personnelles. Professeur, que diriez-vous à tous ces jeunes qui aspirent au changement ?
A ceux-là qui, face à l'immobilisme actuel, veulent travailler mais se heurtent à des directions fâchées avec le terrain ? Parviendrez-vous à leur faire accepter la perte de temps ? Certainement pas. Quel héritage laisserez-vous à ceux qui ont 13 ans et rêvent de diriger le Parti?
Aux jeunes cadres qui veulent massifier Vision. Aux responsables actuels du Parti qui veulent exercer des postes de ministres dans un gouvernement socialiste avant leur départ de ce monde ?Êtes-vous sûr quenepas aller aux renouvellements et maintenir l'intérim est la réponse adéquate ?
Votre position est déraisonnable. Cher professeur, vous avez failli à votre rôle d'enseignant. Vous avez violé la doctrine de la rationalité en débattant sur les personnes en lieu et place des idées. Vous qui, lorsque notre regretté SG était alité à Paris, êtes sorti pour vouer aux gémonies le Parti, un Parti que vous accusiez d'immobilisme, avez-vous subitement changé d'avis ?
Si oui, j'ose espérer que ce n'est pas en raison de votre nouveau poste de PCA. A vous tous qui, au lieu de débattre sur le fond, vous vous attaquez directement à un camarade, je me permets de douter de votre Tanorisme. Légitimement. L'utilisation de l'argument ad hominem, en rétorque n’arrive que quand le contradicteur est dans un désespoir absolu. J'ose croire que vous en faites usage par inadvertance. Sinon, ça vous rendrait tout petit.
Bien sûr cher professeur, je ne vous traite pas de petit. Vous êtes éminent. Mais votre argumentaire et posture sont bas. Vous me le permettez toujours? C'est petit. Et j'espère que c'est juste circonstancié. Que vous reviendrez à la raison afin de nous aider, nous qui vous érigeons en modèle, à avoir un débat sur le vrai sujet. Comme l'a fait Sérigne MbayeThiam, sans heurter personne, à ses risques et périls, courageusement.
Enfin Professeur, si SMT ne se prononçait pas sur les renouvellements qui le ferait ?Vous auriez dû prendre le leadership et faire entendre la voix du bas qui se bat, pour le progrès. Vous nous le deviez mais c’est lui qui l’a fait pour le bien du Parti. Qu’il en soit remercié. L’intérim ne peut pas être éternel. La léthargie qui s’installe ne doit pas durée. Nous n’avons pas droit à l’erreur. Par conséquent, j'invite les camarades qui veulent le changement, qui le réclament dans les couloirs, à le dire haut et fort. L'occasion est donnée à tous de s'exprimer sur leur vision de l'avenir du Parti. A chacun de clarifier ses choix. Nous sommes camarades. Nous devons oser le débat. Nous devons prendre position. Les Sénégalais nous écoutent et attendent nos mots. Ils ne veulent pas du silence. Un silence qui serait au mieux complice ou calculateur, dans ce contexte aussi décisif. Être responsable, c'est dire la vérité. Qu'elle dérange ou pas, l'essentiel est que ça honore.
Soutenir notre SG intérimaire c’est l’informer véridiquement, surtout, y compris ce qui ne va pas. Sinon les autres s’en serviront contre elle pour l’enterrer…définitivement, le Parti Socialiste avec. Chose que Tanor ne mérite pas. Nous attendons un débat sur le fond. Pas sur la forme ni le timing des ambitions légitimes et réclamées, encore moins sur les individus.
Amitiés Socialiste.
Malick Faye Liko
Porte-parole et membre de la direction collégiale de la Coordination France
LA JUSTICE ORDONNE LE TRANSFEREMENT DE KABUGA A LA HAYE
Actuellement détenu en France, Félicien Kabuga devait être remis à Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé par le MTPI
Un juge du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) a ordonné, mercredi, le transfert à La Haye de Félicien Kabuga, "financier" présumé du génocide au Rwanda en 1994. Actuellement détenu en France, il est accusé de génocide et de crimes contre l'humanité.
Félicien Kabuga, soupçonné d'avoir été le principal financier du génocide rwandais, va être transféré dans une cellule de détention à La Haye dans l'attente d'un examen médical et de son procès devant le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), géré par les Nations unies, a annoncé l'ONU, mercredi 21 octobre.
Actuellement détenu en France, Félicien Kabuga devait être remis à Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé par le MTPI, qui possède une division à Arusha et une à La Haye, pour génocide et crimes contre l'humanité.
La défense de Félicien Kabuga avait formulé une requête afin de demander qu'il soit transféré aux Pays-Bas et non à Arusha, "compte tenu de son âge, de sa santé fragile et de la présence de l'épidémie de Covid-19 en Tanzanie".
"Je considère qu'il existe des circonstances exceptionnelles et qu'il serait dans l'intérêt de la justice de modifier le mandat d'arrêt et l'ordonnance de transfert et d'ordonner que Kabuga soit transféré temporairement" à La Haye "pour un examen médical détaillé", a déclaré dans un document interne au MTPI le juge Iain Bonomy.
"Moins de risques", compte tenu de l'âge de Félicien Kabuga
Dans sa décision annoncée mercredi, le juge Iain Bonomy écrit notamment que la faible distance entre Paris et La Haye "représente moins de risques" pour Félicien Kabuga, âgé de 84 ans selon les documents judiciaires.
Le MTPI n'a pas précisé si un éventuel transfert à Arusha après cet examen médical pouvait être envisagé ou non.
"C'est une étape importante dans un processus complexe", a réagi auprès de l'AFP l'avocat Emmanuel Altit, conseil principal de Félicien Kabuga, se disant "très satisfait" de la décision du juge.
L'homme d'affaires rwandais, arrêté le 16 mai dernier en région parisienne, est notamment soupçonné d'avoir financé l'achat de machettes destinées aux miliciens extrémistes hutus lors du génocide, qui a fait au moins 800 000 morts, Tutsis et Hutus modérés, entre avril et juillet 1994.
par Yoro Dia
AVEC CONDÉ, LA DÉMOCRATIE GUINÉENNE PIÉGÉE
Condé qui est de la même génération que Wade en a tous les défauts sans en avoir la plus grande qualité : la démesure ou l’Hubris des Grecs. Cette démesure qui faisait que Wade était ambitieux pour lui-même et pour son pays
Wade un opposant au pouvoir, l’alternance piégée. Vous vous souvenez certainement du livre de Abdoulatif Coulibaly pendant le chaud été 2004. Le seul livre dans notre histoire à avoir fait tomber un gouvernement, à l’image du Watergate qui a fait tomber Richard Nixon. Je vous parle de ce livre parce que son titre, avec quelques petites modifications, s’applique à merveille à Alpha Condé, et on aurait «Condé, un opposant au pouvoir, la Guinée piégée».
Avec Condé au pouvoir, ce n’est pas seulement l’alternance qui est piégée, mais la Guinée. Condé qui est de la même génération que Wade en a tous les défauts sans avoir la plus grande qualité de Wade : la démesure ou l’Hubris des Grecs. Cette démesure qui faisait que Wade était ambitieux pour lui-même et pour son pays ; d’où sa hantise de sa place dans l’histoire et cette obsession de laisser sa trace et sa marque dans le béton et le goudron. Par contre, Condé n’a pas jamais eu d’ambition pour son pays, mais a toujours eu une immense ambition pour sa personne. Celle-ci, qui fait que l’on se croit homme providentiel, à la limite irremplaçable ; d’où cette quête du 3e mandat, et peut-être même d’un quatrième. Condé n’a pas les qualités de Wade qui ont permis de poser les jalons de l’émergence au Sénégal, mais en a par contre les défauts, dont le plus grand est cette gouvernance anachronique des années 1960-1970, avec les présidents à vie, alors que nous avons changé de génération et même de siècle.
Le Sénégal est sorti démocratiquement du piège du 3e mandat de Wade, grâce à deux facteurs qui manquent cruellement à la Guinée : un Etat solide, tellement solide que le système y est devenu plus fort que les acteurs, et surtout une société détribalisée et «déséthnicisée». La Guinée, par contre, a un Etat très fragile à cause du clivage ethnique entretenu et attisé par des politiciens entrepreneurs identitaires. Si Cellou Dalein gagne cette année, c’est parce qu’il sera sorti du piège identitaire dans lequel l’avaient enfermé ses partisans et Alpha Condé en 2010 en le faisant apparaître plus comme un chef de clan plutôt qu’un futur chef d’Etat. Condé a gagné en 2010 en instrumentalisant la peur d’une double hégémonie peule (économique et politique) et Cellou Diallo, qui était en plein péché d’orgueil, n’avait rien fait pour déconstruire cette peur. Résultat : Condé transforma le 2e tour en un référendum sur l’hégémonie peule et gagna les élections.
Dix ans après, Cellou semble avoir tiré les leçons de 2010 et les Guinéens ont pu se rendre compte que le clivage ethnique est un instrument politicien des entrepreneurs identitaires. Si la Guinée, qui était l’avant-garde du continent avec le Ghana, en est devenue l’arrière-garde, c’est en grande partie par la faute de ses dirigeants. Sékou Touré, paranoïaque comme Staline, cherchait des complots partout. S’il n’en trouvait pas, il les créait. Le Général Lansana Conté fut un accident, mais aussi une longue parenthèse d’immobilisme avant l’intermède du Dadis Show, qui annonça le film Condé qui, comme les mauvais films, sont interminables. Comme si dix ans de pouvoir ne suffisaient pas pour changer la face d’un pays. Il est en quête d’un troisième mandat qui est toujours un mandat proustien, car étant toujours consacré «à la recherche du temps perdu».
LES BESOINS DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE DANS LE CADRE DE LA RELANCE ECONOMIQUE
Dans cet entretien, Zahra Iyane Thiam, ministre de la Microfinance, de l’Economie Sociale et Solidaire, renseigne que le secteur de la Microfinance injecte quasiment 30 à 35 milliards par mois dans l’économie nationale
A l’instar des autres secteurs, celui de l’économie sociale et solidaire n’a pas été épargné par la pandémie de covid-19. Mais il a été résilient, selon la ministre de la Microfinance, de l’Economie Sociale et Solidaire, grâce à l’appui conséquent de l’Etat à hauteur d’un milliard aux acteurs et aux 21 mutuelles isolées. Dans cet entretien accordé à «L’As», elle renseigne que le secteur de la Microfinance injecte quasiment 30 à 35 milliards par mois dans l’économie nationale. Aussi, le système financier décentralisé finance chaque année les Petites et moyennes entreprises et autres organisations à hauteur de 400 milliards. Elle affirme, dans le cadre de la relance économique, que les besoins du secteur tournent autour de 90 milliards. Zahra Iyane Thiam s’est également prononcée sur des questions politiques, notamment les prochaines Locales à la Sicap Liberté.
Quel est l’impact de la Covid19 dans la Microfinance et l’Economie sociale et solidaire ?
La covid-19 a eu comme conséquence l’arrêt total ou partiel de l’activité économique. Puisque pour endiguer la pandémie, le gouvernement avait pris des mesures qui ont impacté surtout les acteurs du secteur informel. Par exemple dans les zones rurales, les marchés hebdomadaires étaient des moments forts d’activités commerciales. Au niveau des services financiers décentralisés, il faut situer l’impact de la covid-19 à deux niveaux. Le premier se situe au niveau du système financier décentralisé à travers les institutions de Microfinance, et le second reste les cibles (acteurs, Ndlr). Pour ce qui est des institutions de Microfinance, nous avions fait une étude pendant la pandémie. Plusieurs difficultés ont été constatées même si, par ailleurs, le secteur a été résilient. Parce qu’il fallait d’abord gérer le portefeuille crédit, sécuriser l’épargne et gérer le remboursement du crédit. Donc, l’impact est réel à ce niveau-là. Au sein des institutions de Microfinance, nous avons deux catégories. Il y a les institutions dites articles 44 Uemoa et celles isolées qui sont des émanations d’initiatives locales, mais qui concentrent une cible importante. Là également, il fallait préserver l’activité de Microfinance. Les bénéficiaires des services de ces institutions de Microfinance pour le financement de leurs activités sont au nombre de 3,5 millions. Le secteur de la Microfinance injecte quasiment 30 à 35 milliards par mois dans l’économie nationale. L’impact de la Covid-19 y a été ressenti parce que certaines activités étaient à l’arrêt total. Aujourd’hui que nous parlons de relance économique, la première remarque est qu’il faut des ressources conséquentes à réinjecter dans le secteur de la Microfinance pour lui permettre de prendre une part active dans la relance. A la lumière des enseignements de la pandémie, nous nous rendons compte que nous avons des économies vulnérables.
Y a-t-il une stratégie de relance peaufinée par votre département ministériel ?
Nous avons fait le diagnostic du secteur, identifier des objectifs, fixer des objectifs et des défis notamment celui de la mise à disposition de ressources à longue durée à la Microfinance. Nous nous sommes rendu compte, à travers nos rencontres avec les acteurs, que le secteur a besoin d’être accompagné pour qu’il puisse mieux faire face à la réalité des besoins des bénéficiaires. Ainsi, les enjeux et défis du secteur de la Microfinance tournent autour de plusieurs points. On cite entre autres l’inclusion financière de la majorité de la population, le développement de mécanismes de financement innovants et participatifs, notamment la finance islamique, la participation adéquate au financement des activités des secteurs prioritaires du PSE, une contribution plus significative au financement de l’économie locale, l’ajustement du cadre réglementaire aux potentialités du secteur, la stabilisation et la sécurisation du secteur de la Microfinance, l’accès durable à des services financiers de qualité et sécurisés, viables et pérennes, l’articulation entre la Microfinance et les secteurs prioritaires du PSE, la rationalisation et/ou mutualisation des différents fonds d’appui à la Microfinance, l’institutionnalisation des cadres de concertation et d’harmonisation des interventions, la promotion d’un modèle de gouvernance centré sur la qualité, la mise en place d’un dispositif viable de renforcement des capacités institutionnelles du système financier décentralisé, la maîtrise de la technologie, notamment la digitalisation et la promotion de la finance inclusive responsable.
Où en êtes-vous avec la question du taux d’intérêt jugé élevé des systèmes financiers décentralisés ?
La question du taux d’intérêt des institutions de Microfinance revient souvent. Sur ce point, avec les effets néfastes induits par la pandémie de covid-19, il faut trouver des stratégies. Bien avant la pandémie de covid-19, dans le cadre de la validation de la lettre de politique sectorielle, nous avons convenu de trouver une orientation qui peut impacter sur les ressources financières qu’on met à la disposition des institutions de Microfinance. La pandémie a confirmé cette option. C’est pourquoi le chef de l’Etat a créé récemment le fonds national de la Microfinance (Fonamif) dont les objectifs tournent autour de services financiers et non financiers qui pourront permettre au système financier décentralisé d’offrir de meilleurs services adaptés aux réalités économiques de leurs bénéficiaires. Ce fonds pourra rendre plus accessible le crédit avec des taux d’intérêts allégés. Il pourra contribuer à solutionner plusieurs difficultés, notamment celle d’accès à des ressources longues et stables pour répondre aux besoins spécifiques des populations vulnérables et à leur réalité économique, l’insuffisance de mécanismes d’accompagnement en termes de renforcement des capacités et d’appuis divers, l’absence d’un mécanisme de sécurisation pour la gestion des nombreux risques auxquels sont exposés les systèmes financiers décentralisés (SFD), les taux d’intérêts débiteurs élevés pratiqués par les SFD, et l’absence d’un cadre unitaire d’harmonisation des SFD pour beaucoup plus d’impact et d’efficience dans les interventions. Il s’agit maintenant d’aller vers l’opérationnalisation de cet instrument très important qui existe dans plusieurs pays. Il faut noter qu’un atelier national avec l’ensemble des membres du secteur a été organisé pour diagnostiquer le secteur de la Microfinance et ensuite voir les nouvelles orientations.
A la suite de l’atelier, un comité technique a été mis en place pour approfondir la réflexion. On a eu à identifier les principales contraintes. La première, c’est l’accès des institutions de Microfinance au guichet de refinancement de la Bceao. Si les institutions de Microfinance avaient un accès direct au guichet de la Bceao en plus d’avoir accès à des ressources sur une longue durée, le taux d’intérêt allait baisser. Aujourd’hui avec la création du fonds pour la Microfinance, toutes ces questions peuvent y trouver des solutions. L’autre particularité du secteur est qu’il est sous-tendu par deux départements, à savoir le ministère de la Microfinance et le ministère des Finances et du Budget qui s’occupe de la règlementation. Maintenant, tout ce qui est de la réglementation du secteur se fait au niveau communautaire. D’ailleurs, c’est au niveau communautaire qu’on fixe le plafonnement du taux d’intérêt qui est de 24% dans l’espace monétaire. Ainsi, il nous faut un autre front au niveau communautaire pour régler le problème du taux d’intérêt. Mais au niveau interne, sur la base de nos échanges avec la Bceao, nous espérons qu’il y aura bientôt des avancées sur cette question.
Comment votre département ministériel va-t-il contribuer au PAPII ?
Il ne s’agit pas pour nous de réinventer la roue avec l’arrivée de la pandémie, mais de rester sur le Plan Sénégal Emergent (PSE) à travers le PAPII ajusté et accéléré à la lumière des enseignements de la pandémie. Si nous voulons que les populations consomment, il faut qu’on les mette dans des conditions d’entreprendre et de mener une activité économique. Tout le monde sait qu’au Sénégal, l’économie, c’est d’abord le secteur informel, c’est-à-dire les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Donc, nous devons donner des moyens aux acteurs et les encadrer dans leurs activités. C’est cela le rôle de l’économie solidaire dans la relance. Nous allons faire en sorte que la contribution de l’économie sociale et solidaire à la production intérieure brute soit déterminante ; atteindre un niveau d’organisation où les représentants des acteurs de l’économie sociale et solidaire ont une influence réelle dans la définition et la mise en œuvre des politiques économiques ; transformer la démocratie sociale en réalité visible à tous les niveaux de représentation dans le secteur de l’Economie sociale et solidaire etc. Nous sommes en train de préparer les acteurs dans ce sens.
Votre tournée avant la pandémie, était-ce dans ce cadre ?
C’était une tournée pour la résilience des acteurs. Par exemples les mutuelles isolées comme celle de Podor qui a plus de trois mille membres qui s’activent dans la transformation de céréales… Il fallait alors permettre pendant la pandémie à ces groupements de poursuivre leurs activités. C’était une tournée nationale pour la résilience et la relance avec deux composantes, à savoir l’accompagnement des mutuelles isolées et la subvention directe aux acteurs. Le bilan définitif n’est pas encore stabilisé mais à la date d’aujourd’hui, nous avons injecté quasiment un milliard dans le cadre de la résilience des acteurs et des 21 mutuelles isolées. Le secteur a été soutenu par le gouvernement et il bénéficie d’une attention particulière du chef de l’Etat. Parce que dans sa politique, l’inclusion économique et sociale occupe une place prépondérante. On ne peut pas développer le pays en laissant en rade une frange de la population. C’est un marqueur de gouvernance chez le chef de l’Etat.
Les financements octroyés aux femmes sont-ils remboursables ?
Non ! Ce sont des subventions faites sur la base de plusieurs critères. D’ailleurs nous avons finalisé la loi de l’économie sociale et solidaire qui doit prendre en charge ces questions de fichiers. Puisque le défi est d’avoir des données fiables sur le secteur, notamment les acteurs, leur contribution dans l’économie nationale etc. Cependant, le refinancement des mutuelles isolées est remboursable.
Quel est le coût du financement des services financiers décentralisés aux organisations et petites et moyennes entreprises ou industries (PME/PMI) ?
L’encourt crédit du système financier décentralisé aux petites, moyennes entreprises et autres organisations envoisine les 400 milliards par an. Cela démontre l’importance du système financier décentralisé. Rien que l’année dernière, pendant la campagne agricole, le secteur financier décentralisé à travers les institutions de Microfinance a décaissé 55 milliards pour permettre aux paysans d’avoir des intrants, du matériel etc. Au Sénégal, nous avons un système financier décentralisé performent malgré les effets de la pandémie de covid-19. Le secteur a été résilient, mais il faut le soutenir. Pour sa relance, le besoin exprimé est environ de 90 milliards.
Les propos du député Aliou Demborou Sow ont choqué tout le monde même dans la mouvance présidentielle. Qu’en pensez-vous ?
Je pense qu’il y a des transformations sociologiques qui s’opèrent dans notre société et qu’il faut analyser. Si cela n’est pas fait, on peut avoir des surprises d’ici cinq ans, dix ans etc. Une démocratie obéit à des règles. Il y a des choses qu’on peut dire et d’autres non. Il faut qu’on reste sur les principes démocratiques et qu’on respecte la loi. Le Sénégal est une grande démocratie. Donc, il faut cultiver l’esprit de dépassement et l’unité du peuple. L’Alliance pour la République s’est prononcée sur l’affaire. Nous nous en tenons à ça.
Les du dialogue politique ont remis un rapport sur les 21 points consensuels et invitent le chef de l’Etat au respect de son engagement. Avez-vous espoir qu’il va approuver les points consensuels ?
Le dialogue est un exercice fréquent. Le fait que les acteurs politiques se retrouvent pour discuter du processus électoral est un exercice qui se fait après chaque élection. La particularité du dialogue national est que le cadre est beaucoup plus global avec plusieurs secteurs. 21 accords sont enregistrés sur les 28 points. C’est une prouesse. Puisque d’aucuns disaient que le dialogue ne sert à rien. Il y a eu de fortes avancées. Maintenant quel sera le sort de ces accords ? Je pense qu’il faut attendre la décision du président de la République, le commanditaire de ce dialogue. Mais je ne doute pas qu’il va valider tous les points consensuels.
Est-ce que vous allez briguer les suffrages des populations de Sicap liberté aux prochaines élections locales ?
Je pense qu’il faut d’abord préciser comment fonctionne la coalition Benno Bokk Yaakaar qui est composée de plusieurs sous coalitions et de personnalités. Ce qui nous a permis de conserver jusqu’à présent cette coalition dont la mort a été annoncée à plusieurs fois, c’est la concertation, le dialogue et les négociations au sein de nos partis et sous coalitions. Puisque si nous voulons être ensemble, il faut qu’on fasse des concessions. Pour nous, la candidature à la commune de Sicap Liberté revient à deux choses : attendre l’avis du parti et les directives de la coalition Benno. Il faut noter que c’est la coalition Benno qui dirige la commune. Aujourd’hui ma préoccupation, c’est d’élargir les bases du parti et de la coalition. Maintenant le choix du maire revient à la coalition et de son président. Cependant, tout acteur politique a une ambition. Mais cette ambition n’a de sens que lorsqu’elle prend en charge le collectif. Dès que vous êtes dans un parti, votre ambition se confond à celle du parti. Votre arrêté demandant à vos employés de retour de Magal de se confiner pendant 14 jours qui seront déductibles de leurs congés annuels a suscité la polémique.
Pourquoi êtes-vous revenue sur la décision ?
C’est un acte administratif. Maintenant le constat est qu’il a créé de l’émoi. Il était normal de clarifier ce que nous avons fait et peut être rappelé le contexte de cet arrêté. Vous voyez dans d’autres pays, c’est le (re)confinement des populations à cause de la covid19. C’était notre contribution à la lutte contre la covid-19 et qui nous vaut une reconnaissance mondiale. Mais en profiter pour dire que Zahra Iyane Thiam est contre une confrérie n’est pas acceptable.
IL Y A BIEN UNE TRAITE DE PERSONNES AU SENEGAL
La lutte contre la traite des personnes est loin d’être gagnée. C’est l’aveu de Mody Ndiaye, secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) au ministère de la Justice
La lutte contre la traite des personnes est loin d’être gagnée au Sénégal. C’est l’aveu fait par Mody Ndiaye, secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) au Ministère de la Justice, lors d’un atelier de planification stratégique 2021-2023 de trois jours ouvert hier à Saly.
La traite des personnes est une activité criminelle qui existe au Sénégal malgré les efforts consentis par l’Etat du Sénégal dans le programme de l’Organisation des Nations unies contre le crime et la drogue. C’est le constat triste fait par le secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) au Ministère de la Justice.
Lors d’un atelier de planification qui se tient depuis hier à Saly, Mody Ndiaye a soutenu que «la lutte ne fait pas trop de bruit mais il y a régulièrement des réseaux qui sont démantelés, des victimes qui sont protégées et des poursuites qui sont engagées. Malheureusement, ces poursuites sont très insidieuses car aucun pays n’a trouvé une solution définitive, mais les efforts poursuivis par l’Etat tendent à rendre plus difficile cette activité inhospitalière».
Toutefois, dans l’ensemble, le bilan de la lutte contre cette pratique criminelle reste positif. Car, explique-t-il, des efforts considérables ont été faits pour arriver à un tel résultat. «Le bilan de la traite est globalement positif. On accepte que la traite existe mais les victimes sont protégées et secourues. C’est un travail de longue haleine. Il y a un réseau qui a été démantelé et qui exploitait des jeunes filles », a soutenu M. Ndiaye.
Le Secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes au Ministère de la Justice soutient que pour échapper à la vigilance des forces de l’ordre, il y a des personnes qui se cachent derrière la religion pour exploiter des jeunes à leur propre compte et amasser de l’argent. «Il y a des types de traite et d’activités de traite et ces personnes doivent être poursuivies et les victimes protégées. Il y a plusieurs autres formes car vous avez des gens qui se cachent derrière le manteau de la religion pour exploiter des enfants. Au sud-est, il y a l’exploitation des jeunes femmes dans les zones minières, la servitude domestique. L’esclavage est toujours d’actualité dans le monde et notre pays n’y échappe pas», a-t- il ajouté.
Revenant sur l’objectif de la rencontre, Mody Ndiaye estime que c’est un atelier de planification stratégique pour élaborer un plan d’action national de lutte contre la traite au Sénégal pour les années 2021- 2023. Pour lui, du fait que «la traite soit une forme de criminalité particulièrement violente qui bafoue la dignité des êtres humains et qui consiste en l’exploitation de l’être humain et qui prend des formes très variées, elle doit être éradiquée». D’ailleurs, les formes de traites les plus connues dans notre pays sont l’exploitation des femmes et des enfants, bref, les couches les plus vulnérables.
Pour plus d’efficacité, Mody Ndiaye soutient que depuis quelque temps, le gouvernement du Sénégal a mis en place un mécanisme de coordination des actions de lutte contre la traite qui regroupe un ensemble de ministères et d’acteurs de la société civile pour améliorer la stratégie de lutte contre la traite en vigueur depuis une quinzaine d’années.