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12 juillet 2025
L'HUILE ENGRAISSE L'IMPORTATION
Le Sénégal importe, chaque année, plus de 127 milliards de francs CFA d’huile et de graisse, malgré son importante production d’arachide, a révélé Malick Badji, conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan.
Le Sénégal importe, chaque année, plus de 127 milliards de francs CFA d’huile et de graisse, malgré son importante production d’arachide, a révélé Malick Badji, conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan.
« Le Sénégal dépense plus de 127 milliards de francs CFA pour importer de l’huile et de la graisse et plus de 1 070 milliards de francs CFA pour importer annuellement des denrées alimentaires », a-t-il fait savoir.
Il intervenait au démarrage des travaux de la 9e édition du forum annuel du Collectif des opérateurs, producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA) à Kaolack.
Il estime qu’il est du ressort de l’Etat sénégalais, à travers le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, de travailler à « faire en sorte que les producteurs et autres paysans puissent vivre de leurs activités agricoles ».
Il a ajouté qu’il appartient au ministère de tutelle de porter une « attention toute particulière aux acteurs qui évoluent dans le secteur agricole ».
Selon le conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, travaille à prendre les dispositions pouvant permettre aux producteurs de vivre « dignement » de leur activité.
LE SAES DANS LE BLEU
La Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (USSEIN) s’inquiète du retard enregistré dans la reprise des activités pédagogiques dans ses campus.
La Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (USSEIN) s’inquiète du retard enregistré dans la reprise des activités pédagogiques dans ses campus.
« Le retard accusé dans la reprise des activités pédagogiques à l’USSEIN inquiète la communauté universitaire et particulièrement le SAES (…) », indique la section locale du SAES dans un communiqué parvenu à l’APS.
Le SAES « s’indigne du mutisme assourdissant des autorités sur la question, mais surtout de la léthargie du gouvernement dans la recherche de solutions d’urgence pour sauver cette reprise afin de juguler l’accumulation des retards pour un retour à la situation normale », relève le texte.
« Malgré l’état d’avancement des chantiers à l’USSEIN, qui ne nécessitent que peu d’efforts pour être livrés, nos autorités universitaires optent toujours pour des solutions faciles et peu durables (…), déplore la coordination du SAES à l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse.
Il évoque à cet égard la « réparation des locaux prêtés menaçant ruine », regrettant que cela se fasse « aux risques et périls des usagers notamment les enseignants, étudiants et personnels administratifs techniques et de service (PATS) ».
« Cette posture, face à cette crise qui sévit à l’USSEIN, montre une fois de plus que l’enseignement supérieur n’est pas une priorité pour nos autorités qui pourtant chantent urbi et orbi que leur objectif principal est le retour à un calendrier académique normal pour un enseignement supérieur rayonnant », poursuivent les syndicalistes.
Ils estiment que ce retard dans la reprise des activités pédagogiques 2024 à l’USSEIN est un « coup dur » qui risque d’ »anéantir » les nombreux efforts et sacrifices consentis par la communauté universitaire pour rattraper les retards concédés depuis près de six ans.
« La coordination SAES-USSEIN se réserve le droit de réagir spontanément si des réponses satisfaisantes ne sont pas apportées », mettent en garde les syndicalistes.
LE SYTRANS POUR DEFENDRE LES INTERETS DES PROFESSIONNEL DE LA MUSIQUES DE LA MUSIQUE
Des professionnels de la musique, réunis lundi en assemblée constitutive, ont mis en place le Syndicat des travailleurs de la musique au Sénégal (SYTRANS), dans le but de porter des revendications et propositions visant à améliorer leurs conditions de vie
Des professionnels de la musique, réunis lundi en assemblée constitutive, ont mis en place le Syndicat des travailleurs de la musique au Sénégal (SYTRANS), dans le but de porter des revendications et propositions visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail, a constaté l’APS.
Au cours de l’assemblée constitutive, ils ont également mis en place un bureau composé d’un secrétaire général et d’adjoints. Le secrétariat général est dirigé par Daniel Gomes, secondé par Manel Ndiaye, Moustapha Ndiaye et Jean Tamba.
‘’ (…) le ministère du Travail négocie avec les syndicats, ce qui a poussé l’Association des métiers de la musique (AMS) à créer sa branche syndicale, pour pouvoir porter toutes ses revendications et toutes ses propositions quant à l’amélioration des conditions de travail des professionnels du secteur de la musique’’, a expliqué M. Gomes, également président de l’AMS.
Le SYTRANS se donne entre autres missions de sortir les travailleurs de ce secteur de l’informel, discuter avec les caisses de prévention sociale et les employeurs.
Son but est aussi de parvenir notamment à un accord permettant de fixer un salaire minimum en vue d’assurer la protection sociale des professionnels de la musique.
‘’ (…) ce sont des choses que nous pouvons discuter en tant que syndicat, pour arriver à avoir une convention et rentrer dans le décret de la protection sociale, instauré par le statut de l’artiste’’, a-t-il expliqué.
Il a rappelé l’existence d’une loi reconnaissant les professionnels de la musique comme travailleurs. Selon lui, le SYTRANS viendra dans un premier temps en tant que force de propositions.
‘’Il s’agira de faire entendre raison aux autres que nous sommes des travailleurs assez spécifiques, qui ont plusieurs employeurs, et que cela ne fait pas de nous quelqu’un ayant une subordination par rapport à une seule personne ou entreprise’’, a ajouté Daniel Gomes.
LE DUO PAPE THIAW-TEDDY PELLERIN S’ECHAUFFE
Comme on le dit souvent : «On ne change pas une équipe qui gagne.» Mais on peut dire aussi : «On ne change pas un duo qui gagne.» Comme pour rappeler les propos du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf).
En cette fin d’année 2024, la Fédération sénégalaise de football, comme promis, est dans la dernière ligne droite menant au choix du successeur de Aliou Cissé. Et parmi les propositions qui seront sur la table du Comex, on agite l’idée de la reconduction du duo Pape Thiaw-Teddy Pellerin, plus un technicien local.
Comme on le dit souvent : «On ne change pas une équipe qui gagne.» Mais on peut dire aussi : «On ne change pas un duo qui gagne.» Comme pour rappeler les propos du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf).
En effet, interpellé à l’issue du match remporté par les Lions devant le Burundi sur la succession de Aliou Cissé et particulièrement sur l’avenir de Pape Thiaw, Me Augustin Senghor déclarait : «Nous ne changeons pas une équipe qui gagne. Mais on privilégie les entraîneurs nationaux. On a gagné nos quatre derniers matchs, ce qui signifie que le travail est bien fait.»
Une manière pour le patron du football sénégalais de magnifier le travail fait, jusque-là, par le duo Pape Thiaw-Teddy Pellerin, crédité de 4 victoires en autant de matchs, avec zéro but encaissé.
Suffisant pour confirmer Pape Thiaw ? «La décision reviendra au Comex
(Comité exécutif) qui va se réunir bientôt. D’ici la fin de l’année, on aura un coach. On veut gagner encore la Can et Pape Thiaw fait partie de nos choix, on ne peut pas l’écarter puisqu’il a gagné le Chan. Mais j’ose espérer que le Comex fera le meilleur choix. Nous privilégierons toujours l’expertise nationale, fidèle à notre vision. Nous voulons un sélectionneur capable de poursuivre le travail de Cissé et d’incarner nos valeurs», a ajouté Me Senghor.
La tendance est à un sélectionneur avec deux adjoints
Justement, on est «en fin d’année». Et comme promis, la Fédération sénégalaise de football est dans la dernière ligne droite menant au choix du successeur de Aliou Cissé. Son Comex devant se réunir pour étudier et évaluer les différents profils à même de remplacer le champion d’Afrique 2021. Après, un «Comité ad hoc» sera mis sur pied pour sélectionner un candidat dont le nom sera soumis au ministère des Sports, qui aura le dernier mot sur la désignation du futur sélectionneur des Lions.
Et sur ce chapitre et en prenant au mot le président de la Fsf, on peut avancer que Pape Thiaw et son adjoint Teddy Pellerin partent favoris, au vu de leur bilan en tant qu’intérimaires. Un bilan positif qui va à coup sûr peser sur la balance au moment du choix du successeur de «El Tactico».
Omar Daf et Habib Bèye à l’affût !
Justement, parmi les dossiers qui seront sur la table du Comex, on agite, entre autres propositions, celle d’une confirmation du duo Pape-Thiaw-Pellerin, plus un technicien local (il y a des profils intéressants au niveau des autres sélections). Une manière de maintenir le schéma initial d’un «sélectionneur avec deux adjoints», ce qui est d’ailleurs la tendance actuelle. Le «coaching collectif» étant en train de s’adapter de plus en plus aux exigences du foot moderne.
Evidemment, on imagine que les noms de Omar Daf et Habib Bèye ne vont pas manquer de grossir la liste des noms à même de remplacer Aliou Cissé. Même si Pape Thiaw, très apprécié par les Lions, part avec une longueur d’avance…
L'UASZ PARALYSÉ
La Coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a averti lundi qu’elle ne reprendra pas les cours sans la satisfaction « immédiate » de ses revendications.
La Coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a averti lundi qu’elle ne reprendra pas les cours sans la satisfaction « immédiate » de ses revendications.
« Sans satisfaction immédiate de nos points de revendications, nous ne reprendrons pas les cours », a averti la CE-UASZ, dans un communiqué transmis à l’APS.
Elle déplore, dans ce texte, les conditions de vie actuelles des étudiants qui « continuent à consommer des repas de mauvaise qualité et insuffisants », ainsi que « l’instabilité des emplois du temps. »
« La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) exprime sa désapprobation à la suite des déclarations faites par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation », Dr El Hadji Abdourahmane Diouf lors d’une conférence de presse tenue vendredi 6 décembre 2024, poursuit le communiqué.
La CE-UASZ pointe des « incohérences entre les récentes déclarations du ministre et les engagements pris par ce dernier lors de plusieurs événements par le passé ».
La coordination rappelle que « le ministre avait promis des mesures concrètes lors de l’atelier sur la stabilisation du calendrier universitaire du 31 mai au 2 juin 2024, lors de sa visite officielle à l’UASZ le 7 juin 2024, ainsi que lors de la rencontre à la sphère ministérielle de Diamniadio le 26 septembre 2024.
« Les promesses faites à ces occasions que nous avons scrupuleusement notées, sont aujourd’hui contredites par les déclarations du ministre », a-t-elle déploré.
La CE-UASZ »fustige ce manque de cohérence et de respect envers la communauté universitaire’’, note le communiqué, soulignant que ‘’les étudiants continuent de souffrir des conséquences de cette gestion jugée défaillante ».
« Les questions urgentes et vitales ne se négocient pas : elles appellent des réponses immédiates et concrètes », a insisté la coordination.
Les étudiants de l’UASZ exigent une action rapide sur plusieurs points cruciaux. Il s’agit de la livraison immédiate de la zone de production pour l’extension de Diabir, du redémarrage des installations de PGF-SUP, du démarrage des travaux des équipements du pavillon 1000 lits.
Ils citent aussi la réalisation urgente des réfections et réhabilitations nécessaires pour assurer un cadre d’apprentissage digne.
La coordination a également appelé le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, à prendre leurs responsabilités face à cette crise.
Elle exige « une intervention rapide pour résoudre ces problèmes avant toute reprise des activités académiques’’.
Les étudiants observent une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception du pavillon de mille lits et d’un autre restaurant ‘’digne de ce nom’’.
Le Conseil académique de l’université a décidé, le 27 novembre, de fermer »jusqu’à nouvel ordre le campus pédagogique » suite à des actes de violences.
Par Mohamed GUEYE
ENDETTEMENT ET OPACITÉ
La vraie question est de savoir ce qui peut justifier cette boulimie de ressources extérieures, pour un régime qui n’a jamais lésiné sur les critiques envers ses prédécesseurs, qu’il accusait de manque d’ambitions et d’inféodation à l’argent de l’étranger
La semaine dernière, les services du ministère des Finances et du budget ont voulu nourrir une certaine polémique à propos d’une levée des fonds sur le marché de l’Uemoa. Ladite levée des fonds, d’un montant de 25 milliards, a été infructueuse. Le débat avec le personnel du ministère a failli sortir de la sémantique, pour savoir si l’appel du gouvernement a été rejeté, ou si les autorités ont jugé bon, pour des raisons qui leur étaient propres, de retirer la soumission. Si les services de M. Diba ont arrêté les frais, c’est qu’ils ont compris sans doute qu’ils ne pouvaient avoir raison face à l’évidence. Le Sénégal a l’habitude de recourir au marché financier sous-régional pour lever des montants plus ou moins importants, à des maturités assez courtes. D’ailleurs, le pays a déjà programmé avant la fin de l’année, un certain nombre de sollicitations des acteurs du marché de l’Uemoa, pour obtenir de l’argent remboursable à des échéances plus ou moins courtes. Le Quotidien avait d’ailleurs annoncé que les prochaines sollicitations pour des Bons assimilés au Trésor (Boa), de la part du Sénégal, sont prévus les 13 et 27 décembre prochains. C’est-à-dire quasiment demain et après-demain.
La vraie question est de savoir ce qui peut justifier cette boulimie de ressources extérieures, pour un régime qui n’a jamais lésiné sur les critiques envers ses prédécesseurs, qu’il accusait de manque d’ambitions et d’inféodation à l’argent de l’étranger. Cela, au point de faire du recours aux ressources intérieures l’un des piliers les plus importants du financement de l’ambitieuse «Vision 2050», qui a été initiée par le Président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, pour remplacer le Pse de Macky Sall. Même s’il a déclaré avoir trouvé le pays «au 3ème sous-sol de la déchéance» économique, le Premier ministre Sonko ne semble pas trop souffrir de manque de finances, contrairement à ses déclarations du mois de septembre dernier.
Il avait affirmé à l’époque s’être rendu compte que tous les comptes de l’Etat étaient falsifiés et le niveau d’endettement du pays largement sous-évalué, tandis que le taux du déficit serait du double de celui préalablement annoncé. Cela nous a valu la suspension de nos accords de coopération avec le Fonds monétaire international dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit et de la Facilité élargie de crédit (Mec/Fec), ainsi que la suspension d’un financement de plus de 350 milliards de Cfa que le Conseil d’administration du Fonds devait nous avancer sur un montant total de 1150 milliards. Les autorités politiques avaient semblé dire que cette décision provenait plus de leur «volonté de transparence» que des déclarations jugées quelque peu intempestives des autorités, aux dires de certains observateurs.
Mais on s’est rendu compte que les choses n’allaient pas en s’améliorant, quand le 30 octobre dernier, le Sénégal est allé lever un Eurobond de 181 milliards de francs Cfa, à un taux de 6, 33%. Les services du ministre Cheikh Diba l’ont ainsi présenté : «Cette opération répond à une nécessité de consolidation du financement en raison du report des décaissements initialement prévus du Fonds monétaire international (Fmi) à la suite de l’audit. Le gouvernement envisage d’entamer des discussions avec le Fmi pour établir un nouveau programme aligné sur les objectifs d’assainissement du cadre macroéconomique et la mise en œuvre de la vision de développement des nouvelles autorités.
(…)Cette opération démontre une adhésion aux nouvelles orientations du gouvernement du Sénégal en matière de gestion transparente des finances publiques et à la vision «Sénégal 2050» du nouveau référentiel des politiques publiques.
La baisse de la liquidité dans le marché domestique en fin d’année et le volume des ressources recherchées ont justifié le choix de recourir au marché financier international».
Cette levée de fonds d’eurobonds est intervenue après une opération similaire de 450 milliards de francs Cfa, de 7,75% pour une maturité de 7 ans. Cette opération de juin 2024 avait servi, aux dires des spécialistes, à refinancer des dettes qui arrivaient à terme. Le second aussi, si l’on comprend le communiqué du ministère, semblait poursuivre les mêmes objectifs. Mais l’opération pourrait-elle être fructueuse, quand elle manque de transparence ?
L’Eurobond d’octobre dernier, prétendument réalisé à 6, 33%, serait revenu beaucoup plus cher. Ainsi, Redd Intelligence, un magazine anglo-saxon d’information économique à la réputation bien établie dans les milieux financiers, déclare que «le Sénégal s’est endetté à un taux de 9, 7%». Ce serait ainsi le taux le plus élevé auquel le pays se serait jamais endetté sur le marché international. La faute en serait aux conditions dans lesquelles le gestionnaire JP Morgan a négocié cette levée. Ces conditions seraient, à en croire des Sénégalais spécialistes des questions de finances internationales, aussi opaques que lors de l’Eurobond de juin dernier dont tout le monde a noté qu’il n’a pas été levé aux taux auxquels le Sénégal est soumis d’habitude. Du moins, était soumis durant les gouvernances passées. Il faudrait aux autorités beaucoup de travail pour retrouver un niveau de confiance qui leur permette de faire baisser les taux d’emprunts ultérieurs. Cela demanderait de clarifier les relations du Sénégal avec JP Morgan. Pourquoi avoir choisi de traiter exclusivement avec ce seul gestionnaire, au lieu de faire comme ce qui se fait habituellement, en recourant à un pool de sociétés de gestion, pour obtenir les meilleurs taux ? Qu’est-ce que JP Morgan pourrait apporter de plus au pays, que les autres n’auraient jamais fait ? Pour le moment en tout cas, son intervention ne rend pas les choses plus claires, et le Sénégal n’en devient pas moins pauvre et moins endetté. Et par conséquent, il n’obtient pas plus d’argent qu’il en avait l’habitude. Témoin, les malheureuses péripéties que nos levées de fonds commencent à connaître sur le marché de l’Uemoa. L’échec de la levée des 25 milliards a été un gros camouflet. Mais il a caché les petits revers enregistrés avec certaines autres opérations sur le même marché.
Si la signature du Sénégal n’emporte plus la même crédibilité qu’il y a quelque temps, il faudrait sans doute que nos autorités politiques interrogent leurs comportements. Est-il normal, depuis l’acquisition de ces différents crédits extérieurs, que l’opinion ne sache pas à quoi sont destinées ces finances, et comment elles seront réparties ? Si le dernier Conseil des ministres nous a enfin informés de l’adoption d’une Loi de finances rectificative (Lfr), un journal local a déclaré dans son édition d’hier, que ladite Lfr n’est pas encore arrivée sur la table des députés. Or, plus l’incertitude demeure, moins il y a des chances que les finances du Sénégal se stabilisent. Le Sénégal semble parti pendant un certain temps, pour contracter des dettes à court terme afin de régler ses problèmes immédiats d’argent. Et la mise en œuvre de la Vision 2050, qui est censée en finir avec le tâtonnement dans nos projets de développement, n’en sera que retardée. Même si les relations avec le Fmi sont suspendues à l’heure actuelle, le gouvernement pourrait s’inspirer de certaines lignes du dernier rapport de mission de cette institution lors de son passage en octobre dernier au Sénégal. Edward Gemayel et ses collaborateurs avaient écrit : «Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des signes de tensions accrues dans l’exécution du budget. Le manque à gagner en termes de recettes, identifié lors de la dernière visite des services, a été confirmé à fin septembre. Parallèlement, les dépenses sont restées élevées, principalement en raison d’une augmentation substantielle des dépenses d’investissement.»
Ils ont ajouté plus loin : «A l’avenir, il est essentiel que les autorités mettent en œuvre des mesures audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante. La Loi de finances 2025 représente une occasion cruciale pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des réformes essentielles et de répondre aux défis structurels de longue date. Des actions stratégiques pour renforcer la mobilisation des recettes domestiques (…) seront déterminantes pour favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique.»
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MASSAMBA DIAL ACCUSE LE MAIRE DE THIES D’AVOIR PLAGIE SON PROJET
Une polémique est en train de s’installer autour de la statue de Lat-Dior qui doit être inaugurée par le président de la République Bassirou Diomaye Faye ce 12 décembre.
Une polémique est en train de s’installer autour de la statue de Lat-Dior qui doit être inaugurée par le président de la République Bassirou Diomaye Faye ce 12 décembre. En effet, le consultant Massamba Dial a fait face à la presse hier, pour réclamer la paternité du projet. en clair, il reproche au Maire Babacar Diop de l’avoir plagié.
Ce jeudi 12 décembre, le président de la République Bassirou Diomaye Faye sera l’hôte de Thiès, sur invitation du conseil de ville. C’est pour les besoins du dévoilement de la statue de Lat-Dior sur la Promenade des Thiès. Mais actuellement, une polémique est en train de s’installer autour de ce projet. Le maire Babacar Diop avait récemment fait savoir que la statue relevait de la conception et de la réalisation de la ville de Thiès. Mais hier Massamba Dial, consultant en stratégie, développeur de contenus audiovisuels et événementiels, est monté au créneau lors d’un point de presse, pour réclamer la paternité du projet. Ainsi, il a accusé Dr Babacar Diop d’avoir plagié ce projet qu'il portait depuis très longtemps, «avant même l’élection de Dr Babacar Diop à la tête de la mairie de Thiès». Selon lui, «son seul tort, c'est d'aimer sa ville natale, d’avoir une folle ambition de participer au développement de sa localité, raison pour laquelle, il a partagé son idée avec Babacar Diop, allant dans le sens d’ériger une grande statue de Lat-Dior en centre-ville, afin de faire de Thiès un carrefour touristique». A cette occasion, il indique que le Maire avait parfaitement épousé l’idée « devant des témoins comme Adama Diawara actuel PCA de l'ASER, et des étudiants d'une école d'architecture». Malheureusement se désole-t-il, deux ans après, «le Maire Babacar Diop déclare devant la presse, sans vergogne ni retenue, que le projet de statue de Lat-Dior est une idée exclusive de la mairie de Thiès. Un mensonge ne peut être plus grotesque que celuilà». «Comment on peut usurper la pensée de quelqu’un à un certain niveau, surtout par quelqu’un qui gère une ville et qui doit aussi gérer le potentiel, l’expertise locale ?» s’indigne Massamba Dial. Pour lui, cette initiative devrait mettre en valeur le potentiel artistique des Thiessois, l’expertise dans la ville de culture de Thiès. Mais au lieu de confier la réalisation à nos propres artistes, il a préféré des Burkinabe. Il souligne que la question ne se pose pas en terme de droit d’auteur mais il s’agit d’une question morale et il urge de rendre à César ce qui appartient à César, concernant la paternité de ce projet. Il note par ailleurs que «la générosité et la justice auraient voulu que Babacar Diop le mette en avant au grand bonheur de tous les Thiessois car il symbolise le Thiès en marche culturel ». D’après lui, c’est cette question morale qui interdit qu’une personne puisse s’approprier les compétences d’autrui, pour son propre intérêt, son propre ego.
OUSSEYNOU GUEYE DIRECTEUR COMMUNICATION DE LA VILLE DE THIES «TOUT LE MONDE PEUT REVENDIQUER UN PROJET, MAIS IL FAUT EN APPORTER LA PREUVE»
Interpellé sur les récriminations de Massamba Dial, Ousseynou Masserigne Guèye, Directeur de la Communication de la Ville de Thiès, estime que tout le monde peut revendiquer la paternité d’un projet, mais il faut en apporter la preuve. Dans le cas d’espèce, il souligne qu’il s’agit d’une œuvre d’art et pour prouver qu’on est le père d’une telle idée, il faut brandir une attestation délivrée par la SODAV, à la suite d’un dépôt en bonne et due forme. Il est d’avis que cette attestation est de nature à prouver que l’œuvre a été effectivement enregistrée en son nom, afin de bénéficier des droits d’auteur et des droits voisins. «Une œuvre d’art s’enregistre et au-delà de cet aspect, il aurait dû au moins brandir la maquette qu’il avait montrée au Maire en son temps, en évoquant avec lui ce projet. La vérité est qu’il n’a pas de maquette, encore moins d’acte d’enregistrement à la SODAV pour pouvoir réclamer des droits d’auteur et des droits voisins. Au-delà de la paternité, ils entretiennent une autre polémique liée au réalisateur du projet qui se trouve être un Burkinabe. C’est parce qu’après le lancement du marché, il a été le seul artiste ayant répondu aux critères. Cet artiste Burkinabe est mondialement connu, qui a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre National du Mérite par l’ancien Président Macky Sall. La nationalité importe peu car Pierre Goudiaby Atépa, Kalidou Kassé, Ousmane Sow Huchard, sont des Sénégalais qui ont réalisé des œuvres d’art partout en Afrique. D’un tel point de vue, pourquoi un Burkinabe ne gagnerait-il pas des marchés d’œuvre d’art au Sénégal ? Cette polémique ne doit pas être entretenue dans ce pays car autant les étrangers gagnent des marchés au Sénégal, autant les sénégalais gagnent des marchés ailleurs», a-t-il expliqué.
L’AUMC, UNE PISTE DE SOLUTIONS
L’African urban Music campus apporte une réponse au problème d’employabilité des jeunes. Ce campus digital inspiré par le rappeur Ndongo D, du groupe Daara J Family, est une opportunité de formation aux métiers des musiques urbaines.
L’African urban Music campus apporte une réponse au problème d’employabilité des jeunes. Ce campus digital inspiré par le rappeur Ndongo D, du groupe Daara J Family, est une opportunité de formation aux métiers des musiques urbaines. Le projet s’inscrit dans une dynamique de réduction du chômage des jeunes.
La question de l’emploi des jeunes préoccupe les entrepreneurs culturels. Pour apporter sa contribution aux défis de la création des emplois, notamment pour la frange jeune, le rappeur Ndongo D du groupe Daara Family a lancé la première plateforme numérique de formation dans les métiers des musiques urbaines. L’African Urban Music Campus est en effet, une université à visée panafricaine dont la première saison, officiellement lancée, est gratuite. Elle donne des formations en dix modules autour des métiers des cultures urbaines, notamment les vocalises et les techniques de chant, le beat making, le management et l’administration artistique, le streaming et les plateformes digitales. Ndongo D indique que l’idée du campus a fusé lors des échanges «Cajou talk» la plateforme éponyme est un partenaire hébergeant le campus.
Le binôme de Fada Freddy, dans Daara J Family, se rappelle les difficultés d’accès aux outils de composition musicale jadis. Pour lui, le besoin des jeunes, c’est d’avoir de l’expérience et l’accompagnement des artistes. Ndongo D invite ses pairs à protéger leurs droits d’auteur, «c’est le nerf de la guerre», ditil. Quant à l’Aumc, il est une opportunité pour transformer des rêves en réalité. Ce, en créant une identité culturelle forte et exportable à travers le monde. La question des infrastructures de qualité et celle de la pénétration du marché global à travers le streaming sont aussi posées. L’autre veine à exploiter est, à son avis, celle des collaborations africaines pour avoir un écosystème favorable. Pour ce faire, il faut se former et avoir des connaissances requises pour atteindre ses ambitions. Ndongo D invite également les jeunes à faire de cette initiative une réussite.
L’artiste Matador a, lui, animé un master-class exclusif sur les techniques d’expressions écrites et orales. Auparavant, l’artiste a rendu hommage aux tirailleurs sénégalais des 16 pays dont les 80 ans sont commémorés cette année. L’artiste de BMG 44, groupe qui a porté le combat de vulgarisation du massacre de Thiaroye, depuis les années 80, indique que les artistes ont toujours vulgarisé le massacre survenu le 1er décembre 44.
Il a, ensuite, expliqué les deux phases de l’écriture qui est composé de fond et de forme. Au-delà de la forme esthétique, le fond est gage de durabilité notamment à travers les messages et les idées voire idéologies transmises par l’artiste. Le campus propose dix modules de formation sur autant de thématiques. Pour permettre aux jeunes d’avoir des outils dans les métiers des cultures urbaines. Donnant une formation en vidéo, Fada Freddy indique que la musique n’a pas de frontière, elle est universelle. Elle peut ainsi unir malgré les différences des uns et des autres ; le plus important, selon lui, c’est que les vibrations soient positives. L’African Music Campus a pour ambition de réduire le chômage en offrant des formations aux métiers des musiques urbaines.
PASTEF MOBILISE SON APPAREIL POUR SECURISER SON PROJET
Fort de sa double victoire à la présidentielle et aux législatives, le parti de Sonko dévoile une feuille de route ambitieuse qui mise sur la mobilisation continue de son appareil politique pour transformer le Sénégal
Ousmane Sonko et compagnie sont partis pour durer au pouvoir. En tout cas, ils travaillent pour sécuriser le projet qui les a portés dans toutes les institutions du pays. ils ont ainsi décidé de garder toujours actif leur appareil de propagande pour le mettre au service de la gouvernance Sonko-Diomaye.
La politique partout ! Telle semble être aujourd’hui l’option du Pastef qui, malgré ses écrasantes victoires aux législatives et à la présidentielle, veut toujours associer son appareil politique dans la vulgarisation du Projet en phase de matérialisation.
C’est ce qui ressort du communiqué du Bureau politique national du parti qui dit vouloir renforcer la mobilisation patriotique et démocratique pour la Transformation systémique du Sénégal.
Les Patriotes considèrent ainsi que ce double verdict (présidentielle et législatives) montre que le peuple sénégalais souverain a décidé de mettre chaque protagoniste à sa place, clôturant ainsi un cycle politique néocolonial pour en ouvrir un nouveau.
Cette ère nouvelle, soulignent-ils, est portée par une génération de jeunes Patriotes panafricanistes autour du leadership incarné par le Président Ousmane Sonko.
A les en croire, ces victoires politiques sont la consécration du travail de planification, de supervision, et de coordination, opéré avec dynamisme et discipline, à tous les échelons des structures et organes du parti en général, du Secrétariat national chargé des opérations électorales (SE.N.OP E) en particulier.
Selon toujours le bureau politique national de Pastef, le vote dont ils ont bénéficié aux derniers scrutins est un mandat clair pour donner corps et vie à l’agenda national de transformation systémique; Sénégal vision 2050 qui sera décliné dans la Déclaration de politique générale annoncée du Premier ministre. Ils soutiennent dans la foulée qu’au cours de cette 15e législature, le groupe parlementaire Pastef Les Patriotes doit utiliser sa majorité pour transformer l’Assemblée nationale en un véritable instrument de matérialisation de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère.
Leur conviction, le travail vient de commencer réellement. C’est pourquoi ils conseillent les militants, les élus et tous les responsables patriotes aux instances de décision de changer eux-mêmes dans leur attitude pour changer le Sénégal et l’Afrique; de prendre à bras-le-corps l’incontournable reddition des comptes; de renforcer leur liaison avec le peuple et de ne pas se laisser divertir par les méandres de la politique politicienne, du clientélisme et les combats d’arrière-garde d’une opposition qui se cherche.
“Nos efforts vont être prioritairement orientés vers la résolution des vraies préoccupations des masses populaires en termes d’emploi, de santé, d’éducation, d’infrastructures, d’alimentation, d’épanouissement culturel, sportif, et social, en un mot de vie digne dans la paix, la prospérité et la solidarité”, lit-on dans le communiqué du Bureau politique du Pastef parvenu à la rédaction, qui ajoute par la suite que les forces doivent être dirigées dans le travail sans relâche pour l’unité africaine et des relations internationales plus justes et équitables.
Les Patriotes disent ainsi avoir l’ambition et les moyens grâce à l’organisation, la confiance et la mobilisation du peuple sénégalais, la jeunesse en particulier, autour du Projet. “Ce combat doit être mené par la parole, la plume ou l’action militante éclairée, contre tous les fossoyeurs de l’intérieur comme de l'extérieur, à visage découvert ou encagoulés”, lit-on en définitive dans le communiqué.
LA PARTIE CIVILE ENFONCE SAMUEL SARR
La décision du juge du deuxième cabinet chargé du dossier de Samuel Sall d’introduire un processus d'une troisième analyse technique et financière des documents relatifs à l'affaire ne semble pas être du goût des plaignants.
La décision du juge du deuxième cabinet chargé du dossier de Samuel Sall d’introduire un processus d'une troisième analyse technique et financière des documents relatifs à l'affaire ne semble pas être du goût des plaignants. Ils dénoncent une volonté du mis en cause de discréditer l'enquête et les auteurs de la plainte.
Les plaignants dans l’affaire African West Energy ne semblent pas contents de la tournure de cette affaire. Pour eux, le mis en cause depuis son interpellation par la gendarmerie, son défèrement devant le procureur de la République et son placement sous mandat de dépôt tente de discréditer l'enquête et les auteurs de la plainte. C’est pourquoi, malgré la décision du juge du deuxième cabinet qui a ordonné une analyse technique et financière des documents, ils ont, à travers un communiqué rendu public hier, «rétabli la réalité des faits» tout en laissant à la justice le soin de suivre son cours. En effet, ils reprochent à Samuel Sarr de nier les accusations faisant état d’un supposé détournement qui lui est imputé. «Le sieur Sarr nie les faits et brandit les arguments consistant à reprocher aux plaignants d'abord leur ignorance des mécanismes de montages financiers, ensuite le défaut de qualité à agir du fait que Moustapha Ndiaye aurait agi en qualité de président du Conseil d'Administration alors qu'il ne l'est plus et enfin, d'agir sur la base d'une commande politique destinée à l'écarter de la direction de la société», fustige le pool des avocats de la partie civile.
Il révèle que les manquements imputés au mis en cause font suite à un audit mené avec «sérieux et impartialité» par un cabinet de premier ordre, ayant une signature reconnue sur le plan international. De plus, les conclusions de cet audit financier de «West African Energy SA» sur les exercices 2020, 2021, 2022 jusqu'au 30 juin 2023 ont achevé de convaincre les plaignants et les autorités de l'enquête, de la réalité des malversations commises par monsieur Samuel Sarr». Par conséquent, Me Moussa Sarr et ses collègues estiment que ces accusations ne résultent pas de simples déclarations des plaignants qui sont des hommes d'affaires avertis et reconnus dans leurs domaines et ont fait leurs preuves dans leurs secteurs d'activités. De plus, ils ajoutent que ces derniers «ne souffrent d'aucune faiblesse cognitive et maîtrisent parfaitement les règles qui commandent l'ingénierie et la structuration financière».
Pour eux, les manquements relevés sont d'une telle évidence qu'ils ne requièrent aucune expertise avérée. Encore qu’ «il n'est pas nécessaire de sortir d'une grande école de commerce pour comprendre les mécanismes d'un montage financier, alors surtout que toutes les preuves du détournement sont dûment constatées et confirmées par un audit». A rappeler que l’arrestation de Samuel Sarr fait suite à la plainte déposée, il y a plus d'un an, par l'ancien PCA et actionnaire de ladite société, Moustapha Ndiaye, pour le compte de deux autres actionnaires (dans le cadre de la société West African Energy). Le plaignant avait enrôlé un cabinet d'audit appelé «Mazars». Lequel cabinet a audité les finances de la société West African Energy et établi un rapport détaillé relativement aux manquements qui ont été relevés à travers des opérations de décaissement. L'audit aurait révélé que le montant total non justifié de manière probante ou non autorisé s'élève à plus de 8 milliards de FCFA.