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12 juillet 2025
COMBAT POUR BATIR L’AVENIR DES ENFANTS SENEGALAIS AVEC UNE IDENTITE
L’association «A bras grands ouverts» (Abgo) s’est donné pour mission d’éliminer une des inégalités sociales les plus pernicieuses : la non-déclaration des enfants à l’état civil.
L’association «A bras grands ouverts» (Abgo) s’est donné pour mission d’éliminer une des inégalités sociales les plus pernicieuses : la non-déclaration des enfants à l’état civil. Fondée en 2006, cette organisation agit dans trois pays que sont le Sénégal, le Cambodge et les Philippines. Son objectif, c’est de garantir que chaque enfant ait un acte de naissance, un document fondamental pour accéder à ses droits.
a déclaration des enfants à l’état civil est une véritable bataille menée par plusieurs structures comme l’association «A bras grands ouverts» (Abgo). Le constat est alarmant car ils sont des centaines de milliers d’enfants, voire plus, à être dans cette situation, note Daniel Fradin, président d’Agbo, qui avait concentré au départ ses efforts sur la construction d’écoles primaires et maternelles. Après 15 ans de travail, un problème majeur est apparu, car elle a constaté que beaucoup d’enfants inscrits dans leurs écoles n’avaient pas d’extrait de naissance. «Dans notre première école à Sinthiou Keïta, derrière Nianing, seulement 30% des 230 élèves étaient déclarés. Dans une autre école que nous avons construite près de Lompoul, aucun des 120 enfants n’avait de certificat de naissance. Donc on a pu mesurer l’ampleur de la tâche et avec nos amis sénégalais qui, de par leurs fonctions dans la santé, dans l’éducation, on a essayé de trouver un moyen de compenser cela et d’apporter un petit remède, et de s’associer avec les autorités qui travaillent sur le sujet», a expliqué Daniel Fradin.
Un constat qui a conduit l’association à redéfinir ses priorités en se focalisant sur l’accès à l’état civil dans les trois pays où elle intervient, en proposant de trouver des solutions concrètes tout en sachant que les défis restent complexes. Pour pallier ce manque, l’association a initié des audiences foraines dans les écoles, en collaboration avec les autorités locales telles que l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) de Mbour 1 et le Tribunal départemental de Mbour. L’exemple du village de Fissel en est la parfaite illustration car des efforts conjoints ont permis de réduire significativement le nombre d’enfants sans acte de naissance. Ces audiences, dédiées aux enfants scolarisés, visent à régulariser leur situation avant qu’ils n’atteignent des étapes critiques comme les examens du primaire, comme c’est souvent le cas avec les candidats à l’entrée en 6ème et au Cfee.
Malgré les progrès de l’association dans cette lutte pour doter les enfants de pièces d’état civil, le problème persiste. Amadou Diouf, planificateur de l’Ief Mbour 1, précise qu’entre 2022 et 2024, plus de 11 500 enfants ont vu leur état civil régularisé grâce aux efforts conjoints d’Abgo, du Tribunal départemental de Mbour et des collectivités locales. Mais il reste encore 2900 enfants en classe de CI sans extrait de naissance dans la circonscription de Mbour 1, composée des communes de Mbour, Saly, Ngaparou, Sindia, Somone, Popenguine-Ndayane, Nguékokh, Malicounda et Diass.
Dans ses projections, l’association «A bras grands ouverts» se fixe comme objectif principal d’implanter des points d’état civil dans les maternités et dispensaires pour enregistrer les enfants dès leur naissance. Une initiative que l’Etat soutient, selon les responsables de l’association, à travers un programme ambitieux de numérisation des archives, de déploiement de matériel informatique et de formation du personnel médical. Ce projet vise à permettre à tous les postes de santé du pays d’enregistrer les naissances à court terme. Depuis 2018, les efforts de cette association ont permis de régulariser la situation de plus de 43 000 enfants à travers le Sénégal, Podor et Dakar étant parmi les régions prioritaires avec 2803 enfants.
La régularisation des enfants sans extrait de naissance doit être un combat collectif, car le problème de l’état civil est étroitement lié à l’éducation et à l’avenir des enfants. Comme le souligne Amadou Diouf, «un enfant sans extrait de naissance ne peut pas passer ses examens. Imaginez un élève ayant suivi tout son cursus scolaire être renvoyé chez lui faute de cet acte. C’est une catastrophe». Grâce à des partenariats solides et un engagement sans faille, Abgo continue de lutter pour que chaque enfant sénégalais ait la chance de construire son avenir.
Par Hamidou ANNE
DEUX OU TROIS CHOSES A MEDITER SUR LA CHUTE DE ASSAD
C’était inéluctable depuis le déclenchement de la guerre civile en Syrie en 2011, dans la foulée des printemps arabes : la chute de Bachar Al-Assad est actée, dans la nuit du 7 au 8 décembre.
C’était inéluctable depuis le déclenchement de la guerre civile en Syrie en 2011, dans la foulée des printemps arabes : la chute de Bachar Al-Assad est actée, dans la nuit du 7 au 8 décembre. Les populations syriennes avaient, comme d’autres, de ce qui a été convenu d’appeler la «rue arabe», appelé à la démocratie, la liberté et l’Etat de Droit. Les régimes jadis puissants de Hosni Moubarak et Zine El-Abidine Ben Ali ont chuté après des manifestations monstres et malgré une répression qui n’a pas altéré l’énergie des foules et rafraîchi leur ardeur. Ne soyons guère naïfs, dans les deux cas, les armées ont basculé pour asséner le coup fatal et obliger les autocrates à partir. L’état des pays en matière de liberté et de démocratie s’est depuis amélioré ? Pas vraiment, au regard de la situation actuelle, mais peu pouvaient prédire en amont l’issue de ces soulèvements et la nature des régimes qui leur succéderaient.
Dans la foulée donc du printemps arabe, le régime syrien avait lui tenu, par une répression terrible mais aussi par un soutien fort de puissances comme l’Iran et la Russie. Bachar Al-Assad a fait usage d’une brutalité hors du commun pour soumettre les Syriens depuis 2011, aidés en cela par les miliciens du Hezbollah, les Gardiens de la révolution iraniens et les soldats russes. Mais ce qui est arrivé ce 8 décembre en Syrie est d’une logique implacable : on ne confie pas la sécurité, voire l’intégrité d’un pays, à un Etat étranger, fut-ce une puissance. Damas avait joué la carte du sauveur face aux islamistes avant de maintenir un régime impopulaire et sanguinaire par le jeu des alliances au plan géopolitique. Opter pour le parapluie russe a permis de tenir près d’une dizaine d’années. Moscou obtenait ainsi une carte non négligeable pour peser dans la géopolitique internationale. Poutine utilisait la Base navale de Tartous pour sa flotte et permettait en retour la survie du régime Assad par des bombardements qui n’épargnaient guère les civils.
Mais les Russes, fortement touchés par les sanctions internationales et dont les troupes sont embourbées sur le front ukrainien, sont désormais fragiles. Ceci explique certainement la fulgurance de l’offensive des miliciens du Hts (de Hayat Tahrir Al-Cham), démarrée le 27 novembre pour s’achever à Damas le 8 décembre. Les rebelles ont ainsi obtenu la tête de Bachar Al-Assad, Président syrien depuis 24 ans et héritier de Hafez Al-Assad, qui a tenu le pays d’une main de fer pendant 29 ans. C’est donc une autocratie familiale de cinq décennies qui vient de prendre fin brutalement, en dix jours, devant l’incapacité de l’appareil sécuritaire syrien et de ses alliés russes, libanais et iraniens.
Dans un article fouillé de Benjamin Barthes, grand spécialiste de la région pour Le Monde, le bilan de la guerre civile syrienne est conséquent. Selon lui : «On recense entre 300 000 et 500 000 morts, 1, 5 million d’invalides, 5, 6 millions de réfugiés et 6, 2 millions de déplacés. Un tiers du parc immobilier a été détruit ou endommagé.»
Après cette chute fulgurante du «Docteur» -surnom de Bachar Al-Assad, car diplômé en médecine, spécialité ophtalmologie-, seuls des esprits imprudents peuvent élaborer des plans sur le futur de la Syrie, avec à sa tête des miliciens aux myriades d’influences, de soutiens et de promesses. Si leur objectif premier annoncé est atteint : mettre un terme au régime de terreur des Assad, la suite est encore floue. Le pays ouvre-t-il une nouvelle ère de démocratie et de liberté ? Des doutes sont permis au regard de la configuration actuelle, avec des hommes en armes qui délogent un Président, fut-il un dictateur sanguinaire. Il convient en outre d’observer et d’attendre, car la Tunisie et l’Egypte sont là pour nous rappeler que les effusions de joie après la chute d’un autocrate peuvent déboucher sur des larmes d’une nouvelle vie sous l’autocratie. Mais d’ores et déjà, qu’il me soit permis de rappeler ici deux convictions. La première est qu’on peut tenir les deux bouts : haïr fortement le régime despotique de Bachar Al-Assad sans tomber dans une admiration béate devant ces miliciens aux belles promesses mais dont la configuration de l’appareil idéologique est fortement imprégnée d’islamisme ; car à la base, Hts est une excroissance du tristement célèbre groupe Al-Qaïda. La deuxième est qu’on ne sous-traite pas sa sécurité. Erreur que commettent nos voisins maliens et burkinabè, qui fondent leur espoir sur les mercenaires de l’Africa Corps (nouvelle appellation du groupe Wagner) pour vaincre les groupes armés exerçant dans leurs pays. En vérité, Africa Corps prend davantage les allures d’une garde prétorienne à la solde de régimes illégitimes. Wagner a-t-il annihilé l’attaque de l’aéroport de Bamako du 17 septembre dernier ? Nos voisins devraient méditer plus que nul autre sur la chute de Assad.
Mariages VIP
Revoilà l’ancien ministre, Mansour Elimane Kane qui a versé des larmes samedi, alors qu'il donnait en mariage sa nièce Adja Khady Hane KANE à Abdoulaye Sambe à la mosquée Aboubacry Sadikh de Sacré-Cœur 3. Mme Sambe n’est personne d’autre que la fille de Pape Kane et de notre collègue Aissatou Diao Kane, la mascotte du Journal «L’As» non moins auteure du livre : «Raymond Boyard, Endoscopie d’un médecin atypique». La cérémonie a été rehaussée par la présence de sommités en plus des membres de l’association des polytechniciens du Sénégal présidée par Ibrahima Thiam, un représentant de la famille Omarienne, Amadou Kane Diallo entre autres autorités. Tous des ingénieurs, le couple s’est connu au Canada où il réside. L’imam de la mosquée Aboubacry Sadikh a salué les efforts de la famille Kane pour le bon fonctionnement du lieu de culte. Au même moment, un autre mariage Vip se tenait à la mosquée Omarienne. C’est le diplomate, Oumar Demba Ba qui donnait en mariage sa fille. «L’As » souhaite un heureux ménage aux couples.
Les révélations du Khalife de Pire
Lors de la cérémonie officielle de la 122e édition du Gamou de Pire, le Khalife Mame Abdou Cissé a jeté un regard sur le pouvoir actuel. Il a fait les éloges du Président Faye et du Premier ministre, non sans faire quelques révélations sur la crise politique née autour de l'affaire Ousmane Sonko d'alors. Il a révélé que lors de la première arrestation de Sonko, il a eu un entretien téléphonique avec des membres du cabinet du président de la République d'alors, pour leur demander de laisser partir Ousmane Sonko. Il leur a ensuite demandé de lever la main de tous les incompétents qui gravitent autour de ce dossier et qui ne font qu'attiser le feu. Selon lui, il n'a pas ainsi manqué d'alerter l'ancien régime sur les risques de la dégradation de l'image du pays, suite à cette affaire. Et il a eu la même réaction quand le véhicule de Sonko a été attaqué. C'est dire, à ses yeux, qu'il n'a jamais croisé les bras, avant de laisser entendre que les chefs religieux de manière générale, jouent un rôle important et discret aux côtés de l'Etat.
Pire s'insurge
Le thème de l'édition 2024 du Gamou de Pire portait sur "la question palestinienne et l'éducation de nos enfants". Diplomate de formation, le Khalife Mame Abdou Cissé a dénoncé la situation actuelle en Palestine, qui sonne comme un génocide, non sans saluer la position du gouvernement du Sénégal. Selon lui, la position sans équivoque du Sénégal a été réitérée par le président de la République à la tribune de la session extraordinaire des Nations unies et au sommet de Riyad en Arabie Saoudite. Il indique d'ailleurs que le Sénégal a toujours eu cette position et le passeport diplomatique offert à Yasser Arafat dans le passé et à des personnalités de l'Organisation pour la Libération de la Palestine, en est une parfaite illustration. Il s'y ajoute que le Sénégal a été le premier pays africain visité à l'époque par Arafat. Mais aujourd'hui, il regrette que ce territoire soit transformé en prison à ciel ouvert, sous les yeux désintéressés des grandes puissances occidentales.
El Malick en benchmarking
Le nouveau président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a rendu visite à des prédécesseurs. Selon lui, ces rencontres empreintes de cordialité et marquées par des échanges constructifs, ont été une occasion pour lui de réaffirmer sa volonté de renforcer l’Assemblée nationale en la rendant plus inclusive et moderne, afin de mieux répondre aux attentes et préoccupations de notre peuple. Il s’est rendu chez Moustapha Niasse, Mamadou Seck, Pape Diop et Cheikh Abdou Khadre Cissokho. Ces visites étaient aussi une occasion pour El Malick Ndiaye de recueillir des conseils avisés auprès de ses prédécesseurs et de bénéficier de leurs prières pour la réussite de son mandat à la tête de l’hémicycle.
Colère du maire Djamil Sané
Le maire des Parcelles assainies Djamil Sané est très remonté contre l'Office national de l'assainissement du Sénégal (Onas). Ce dernier se désole du silence coupable de la société sur la situation des eaux usées aux Unités 13, 24, 08 et 11. Les égouts dégueulent en permanence dans les rues, malgré les multiples correspondances de l’édile des Parcelles Assainies. Selon Djamil Sané, l'Onas n'a rien fait pour régler les problèmes d'assainissement qui, pourtant, relève de sa compétence. Pour Mbaye Seck Ndoye de l'Onas, cette situation s’explique par la poussée démographique et qu’il convient de renforcer les moyens matériels et redimensionner les tuyaux d’évacuation.
Hausse du Vih Sida
Les populations doivent mutualiser leurs forces pour lutter contre le Vih Sida qui menace nos communautés. C'est l’appel lancé par le ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye qui invite les communautés à sensibiliser les adolescents. A l’en croire, on note depuis 2017 une augmentation des nouvelles infections chez les jeunes âgés entre 15 et 24 ans, passant de 168 à 227 cas en 2022, soit une augmentation de 35,1%. Cela requiert qu’une attention soit accordée aux adolescentes et aux jeunes filles d'autant plus que dans cette tranche d'âge, les jeunes filles sont deux fois plus infectées. A l’occasion d'une mobilisation sociale à Golf Sud, Maïmouna Dièye a souligné que malgré la recrudescence des nouvelles infections, peu de jeunes savent qu'ils sont infectés. Après 40 ans de riposte, l’écrasante majorité des adolescents manquent encore d'informations sur les questions sexuelles, les infections sexuellement transmissibles, les infections sexuellement transmissibles et le Vih Sida. Même si la plupart d'entre eux ont entendu parler du Vih, ils sont nombreux à ne pas savoir comment il se transmet et ne se sentent pas souvent concernés parce qu'ils manquent d'informations, dit-elle.
Audit des chantiers de l’Université de Ziguinchor
Le secrétaire général national du Saes, David Célestin Faye, a demandé à Ziguinchor la réouverture de l’Université Assane Seck fermée depuis le vendredi 22 novembre dernier, suite à une manifestation violente des étudiants qui réclamaient la livraison des chantiers promis par la tutelle. La demande de réouverture qui sonne et résonne comme une exigence a été faite lors d’une visite à l’Université Assane Seck pour rencontrer les autorités académiques mais également pour s’enquérir de l’état des chantiers en cours de réalisation depuis maintenant dix ans. David Célestin Faye appelle à la sécurisation de l’université afin de pouvoir reprendre les enseignements apprentissages, dans les meilleurs délais. A l’en croire, c’est un sentiment de désolation qui l’anime, car une université sans ses étudiants, sans ses enseignants et sans son personnel administratif n’est pas une université. Le secrétaire général national du Saes a, une fois de plus, condamné la violence envers les enseignants et le personnel. Il demande ainsi à ce que les auteurs de cette violence soient sanctionnés comme le prévoient les conseils de discipline avant d’appeler les étudiants au calme. Il est d’avis que les leçons de l’Ucad doivent servir d’exemple afin d’arrêter les violences et les saccages. Aussi, a-t-il invité le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, à respecter ses engagements pour le bien de tous. Pour M. Faye, la question des chantiers de Ziguinchor est indigne puisque les travaux ont commencé depuis dix ans. Il est favorable à l’audit des chantiers mais aussi à leur livraison dans les meilleurs délais
Réponse du Dr Abdourahmane Diouf
Restons à l’Université Assane Seck de Ziguinchor pour dire que le Dr. El Hadji Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation dément avoir dit de livrer les chantiers en deux mois comme le soutiennent les amicales des étudiants. Dans une note parvenue à «L’As», il précise que «contrairement à ce qui a été insidieusement véhiculé concernant des promesses de «rentrée universitaire» avec la livraison des certains chantiers en cours de finition, le temps de la rentrée court toujours jusqu’au mois de mars 2025, conformément aux engagements pris par toute la communauté universitaire, lors du séminaire de stabilisation du calendrier universitaire du 30 mai 2024». Parlant du décret sur les pensions et retraites introuvables, il pense que l’empressement du Saes à remettre en cause ses efforts à régler définitivement ce problème, dont il n’est guère responsable d’ailleurs, n’entache en rien sa tâche sans relâche pour trouver une solution définitive et dans les plus brefs délais.
Le nouvel élan de l’OMVG
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris part samedi à Banjul à la 11e Conférence ordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG). L’organisation n’a pas tenu de sommet depuis au moins une dizaine d’années. Depuis l’avènement de la troisième alternance, le Sénégal œuvre sans relâche pour la tenue de cette conférence, afin de relancer l’organisation et lui permettre d’accélérer ses projets et chantiers qui, une fois terminés, fourniront à nos pays une énergie propre, en abondance et à bas coût, ainsi que de l’eau pour l’agriculture. En compagnie du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Ousmane Sonko a mis en avant les nouveaux principes qui structurent la politique du Sénégal en matière d’hydro-diplomatie. Autour d’une ressource partagée, les intérêts des États sont forcément imbriqués, a-t-il souligné. Pour Dr Cheikh Tidiane Dièye, les États doivent donc promouvoir des objectifs communs à long terme, des projets structurants et des actions coconstruites et portées ensemble. Cela implique quelquefois des sacrifices, des renoncements et beaucoup de concessions, dit-il. A l’en croire, la rencontre de Banjul a donné lieu au renouvellement des organes de l’OMVG, à la désignation des États devant occuper les postes de la Société de Gestion du barrage de Sambangalou et du réseau de transport (SOGESART). Ainsi la Guinée Bissau occupera la présidence de la Conférence des Chefs d’État; la République de Guinée celle du Conseil des ministres; la Gambie le Haut-Commissariat et le Sénégal le Secrétariat général, poste permanent qu’il occupe déjà, en plus d’abriter le siège de l’Organisation à Dakar.
John Mahama remporte la présidentielle au Ghana
Le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia, candidat du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir, a déclaré, dimanche 8 décembre, qu'il reconnaissait sa défaite lors de l'élection présidentielle de la veille, précisant qu'il avait appelé son adversaire John Mahama pour le féliciter. L'annonce a été faite avant la publication officielle des résultats par la commission électorale. « Le peuple ghanéen s'est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, dans la matinée de ce dimanche 8 décembre, à Accra, la capitale.
Emmanuel Ouédraogo nouveau PM du Faso
Dans un décret lu à la télévision burkinabè dans la soirée du samedi 7 décembre, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé sa décision de nommer Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo au poste de Premier ministre. Âgé de 41 ans, il remplace Apollinaire Kyelem de Tambèla, limogé la veille. Porteparole du gouvernement sortant, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo y était aussi en charge du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme - avec rang de ministre d'État-, une fonction qu'il a occupée dans toutes les équipes qui se sont succédé depuis la première nommée au lendemain du coup d’État qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, au mois d'octobre 2022. Chute de Bachar el-Assad en Syrie Moins de deux semaines après le début de leur offensive fulgurante en Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radicalHayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le présidentBachar elAssad, qui est allé avec sa famille en Russie, mettant fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. Le Premier ministre se dit prêt pour toute «passation» de pouvoir et à coopérer avec le « leadership » que choisira le peuple.
MÉDIATION CEDEAO-AES, DIOMAYE FAYE ANNONCE DES PROGRÈS
Le président sénégalais a affirmé au Forum de Doha des avancées dans sa médiation avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, en passe de quitter la CEDEAO. Il plaide pour une réforme de l’organisation ouest-africaine afin d’éviter sa fragmentation.
iGFM - (Daka) Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a fait état de progrès dans sa mission de médiation en direction du Burkina Faso, du Mali et du Niger dirigés par des militaires et en passe de sortir de la communauté des Etats ouest-africains.
"J'avance dans le cadre de cette mission", a déclaré M. Faye au Forum de Doha, selon une vidéo postée par ses services sur les réseaux sociaux dans la nuit de dimanche à lundi.
M. Faye a envisagé la possibilité d'éviter une "désintégration" de la Cedeao tout en actant l'existence de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) créée par les trois pays en question. M. Faye évoquait le sujet à l'approche d'un sommet de la Cedeao prévu dimanche, selon un responsable de l'organisation.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest est ébranlée depuis 2020 par les putschs successifs parmi un certain nombre de ses 15 Etats membres, Mali, Guinée, Burkina Faso, Niger, en contradiction avec les principes de gouvernance de l'organisation.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays confrontés au jihadisme et à des crises multidimensionnelles profondes, ont créé une alliance stratégique et annoncé en janvier quitter la Cedeao, qu'ils accusent d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir soutenus contre le jihadisme.
Leur départ devient statutairement effectif un an après son annonce, donc en janvier 2025, soutient la Cedeao.
La Cedeao a nommé M. Faye médiateur en juillet pour qu'ils restent dans la Cedeao.
"Rien n'empêche aujourd'hui de maintenir l'Alliance des Etats du Sahel puisqu'elle est déjà là, elle répond à une réalité sécuritaire à laquelle ces pays font particulièrement face. En même temps, cela ne devrait pas de mon point de vue expliquer une désintégration de la Cedeao", a dit M. Faye.
Il a plaidé pour une réforme de l'organisation. Les avancées qu'a permises la Cedeao comme une meilleure circulation des personnes et des biens "ne doivent pas être masquées par des problèmes de gouvernance qui demandent, comme plusieurs institutions multilatérales, une réforme pour les adapter aux défis de notre temps", a dit M. Faye.
M. Faye, élu en mars sur un agenda de rupture, s'est rendu aux Emirats Arabes Unis et au Qatar pour convaincre les partenaires et les investisseurs d'accompagner son plan de transformation systémique de son pays. "Le Sénégal n'est la chasse gardée de personne si ce n'est celle du peuple sénégalais", a-t-il dit.
"Nous sommes ouverts à tous les autres pays", à condition qu'ils respectent la souveraineté du Sénégal et ses "normes sociales", et que les partenariats soient "mutuellement bénéfiques", a-t-il déclaré.
SEYDI GASSAMA APPELLE À UNE AUTOPSIE APRÈS LA MORT EN DÉTENTION DE BASSIROU DIOP
S’appuyant sur des témoignages de codétenus, le secrétaire exécutif d’Amnesty Sénégal évoque une possible négligence dans la prise en charge sanitaire et réclame qu'on lève tout doute sur les circonstances du décès du membre de la sécurité de Barthélémy.
Secrétaire exécutif de Amnesty Sénégal, Seydi Gassama s’est exprimé sur la mort, en détention de Bassirou Diop, membre de la sécurité de Barthélémy Dias. Il a divulgué les informations qui lui ont été fournies sur les causes éventuelles du décès.
«Les informations que nous avons reçues de ses codétenus, disent qu’il n’est pas mort de torture ou de mauvais traitement. Il serait mort de maladie. Ses collègues codétenus évoquent une état de santé préoccupant qui dure depuis plusieurs jours. Maintenant, est ce que l’administration pénitentiaire a fait les diligences qui devaient être faites ? Nous n’avons pas pu vérifier l’information. (…) Il faut vérifier est ce que, comme disent ses collègues codétenus, il y a négligence dans la prise en charge.
Ce que nous disons, c’est que nous avons reçu des informations qui parlent de négligence dans la prise en charge sanitaire. On ne nous parle pas de torture, on nous dit simplement qu’il n’a pas eu les soins adéquats. Nous demandons qu’il y ait autopsie, parce que toute mort en détention évidemment, peut soulever des soupçons au sein de la famille et des populations. Donc il faut une autopsie.»
PILOTE BARRE ET LE GANDIOL À LA MERCI DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Entre érosion côtière, montée des eaux et bouleversements environnementaux, cette localité autrefois prospère voit son avenir menacé. Une situation alarmante qui nécessite des mesures urgentes pour préserver ce patrimoine en danger.
Saint-Louis, 9 déc (APS) – Pilote Barre, un village du Gandiol, terroir situé à l’embouchure du fleuve Sénégal, se retrouve plus que jamais exposé aux conséquences du changement climatique, phénomène en passe d’impacter négativement cette localité autrefois connue pour la richesse de sa biodiversité.
Situé à une quinzaine de kilomètres de Saint-Louis, Pilote Barre subit fortement les effets du changement climatique, dont les effets se traduisent par des modifications géomorphologiques importantes.
Il en résulte des bouleversements inattendus sur l’environnement et même la vie des populations locales, d’autant que Pilote Barre compte jusque-là parmi les symboles vivants de l’attractivité de la zone du Gandiol.
« C’est un village exposé aux effets du changement climatique. Ce qu’on appelle changement climatique désigne en fait des phénomènes naturels qui n’ont rien à voir avec la présence de l’homme et qui se traduisent dans nos régions par une augmentation sensible des températures », explique Boubou Aldiouma Sy, professeur de géographie et de géomorphologie à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis.
Le géographe, membre du Laboratoire Leïdi (Dynamiques des territoires et développement), s’entretenait avec des journalistes, dans le cadre d’une visite visant à sensibiliser les acteurs des médias sur le changement climatique et ses conséquences dans cette zone côtière.
Cette visite de presse à Pilote Barre a été organisée par l’African Journalists Forum, une association de journalistes et de chercheurs de plusieurs pays du continent.
« C’est un village assez ancien, comme celui de Doune Baba Dièye. Ce sont des villages installés dans l’estuaire et dans des fragments de cordons dunaires à l’intérieur de l’estuaire, ce qui est à l’origine de leurs problèmes », ajoute l’universitaire.
Il fait observer que ces villages se caractérisent par leur ancrage dans un environnement socioculturel et environnemental qui fait la marque du Gandiol, terroir d’environ 25.000 habitants, situé à quelques kilomètres au sud de Saint-Louis.
Le terroir du Gandiol fait l’objet, à travers l’histoire, de mentions remarquables le présentant comme un pays riche et prospère, carrefour des échanges qui irriguaient toutes les zones à l’entour de la vallée du fleuve Sénégal, un terroir ayant joué un rôle de premier plan dans l’espace sénégambien.
Un village traditionnel de plus 400 ans impacté
En raison de son passé prestigieux et de sa position géographique qui l’expose très fortement à l’érosion côtière, le Gandiol mérite de bénéficier d’une attention particulière en matière de sensibilisation sur le changement climatique.
« Je crois que le changement climatique demeure la principale menace. On a eu l’amère expérience de Doune Baba Dièye et de Keur Bernard, qui sont menacés » par ce phénomène, comme Tassinère et Pilote Barre, a relevé le journaliste René Massiga Diouf, le président de l’African Journalists Forum, à l’origine de cette visite visant à mettre en exergue les difficultés de ces zones du Gandiol confrontées à l’érosion côtière.
« Depuis quelques années, nous menons cette activité. Nous avons été à Doune Baba Dièye et Keur Bernard. Nous sommes ici, aujourd’hui, à Pilote Barre, après Tassinère », a ajouté le journaliste, revenant sur les activités de l’association qu’il dirige.
Doune Baba Dièye, un village traditionnel de plus 400 ans, fait partie des plus impactés par le changement climatique et la montée des eaux maritimes du Gandiol. Ce village s’est littéralement métamorphosé avec la création d’un canal de délestage construit pour lutter contre les risques d’inondation de la ville en octobre 2003.
Depuis lors, le village est sous l’influence directe des courants océaniques et a subi des modifications néfastes, qui se sont traduites par une perte des habitations, la disparition des filaos qui servaient de barrière de protection du village et de la zone côtière.
Il s’en est suivi un exode des habitants, avec la disparition du bétail et d’autres biens, l’aggravation de la remontée de la salinisation. C’est dire que le creusement d’une brèche de quatre mètres dans la langue de Barbarie – bande de sable qui s’étend de la Mauritanie au sud de Saint-Louis et constituait une barrière naturelle entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal – a eu des conséquences néfastes considérables sur l’avenir de ce terroir.
Le président de l’African Journalists Forum a signalé que cette visite de sensibilisation s’inscrivait dans le cadre du travail de veille sur l’information environnementale mené par la plateforme qu’il dirige, dans le Gandiol et dans d’autres régions de l’Afrique.
Ce travail vise, selon lui, à montrer les situations que vivent ces localités tout en attirant l’attention des gouvernants sur cette problématique.
Aussi a-t-il appelé les autorités concernées à augmenter les outils de prévention pour venir en aide aux populations. Le professeur Boubou Aldiouma Sy pointe de manière générale la hausse des températures, qui se traduisent par la fonte des glaciers dans les pôles et l’augmentation du volume d’eau dans les mers.
Ce changement entraîne le relèvement général du niveau des mers, de l’ordre de 30 centimètres tous les cent ans. « C’est beaucoup et c’est ultrarapide à l’échelle géologique », indique le géomorphologue.
Il en tire la conclusion selon laquelle « tous les habitats, les infrastructures, les villages, entre autres, qui se trouvent le long du trait de côte et des topographies basses, sont exposés par le relèvement et les phénomènes de submersion extrême, des vagues extrêmes qui viennent frapper le trait de côte ».
Toutes les infrastructures menacées le long du trait de côte
« C’est ça aujourd’hui le problème de Pilote Barre, c’était le problème de Doune Baba Dièye, de Tassinère, etc. Ce sont vraiment les problèmes que ces villages sont en train de vivre actuellement », a-t-il commenté.
Le scénario du pire, selon lui, c’est que toutes les infrastructures situées sur le long du trait de côte sont plus que jamais menacées.
« À moins et long terme, oui, parce qu’avec le relèvement de la mer, toutes les infrastructures qui sont le long du trait de côte en réalité sont menacées », a-t-il fait savoir, évoquant une projection de levée topographique d’une manière générale sur le continent.
Pour y faire face, il juge nécessaire d’arriver à une compréhension du phénomène. « D’abord comprendre comment les paramètres hydrodynamiques, les courants de dérives, les vagues, les houles, les phénomènes de marée, les phénomènes exceptionnels de submersion marine, entre autres, se comportent ».
« Et pour ça, a préconisé l’universitaire, il faut des appareils assez sophistiqués pour essayer de comprendre ces phénomènes. Une fois qu’on comprend ces phénomènes, il est possible de mettre en place un dispositif pour ralentir la vitesse de destruction de ces infrastructures situées le long du trait de côte ».
Pilote Barre présente « des similitudes environnementales réelles », avec les deux villages disparus (Doune Baba Dièye et Keur Bernard) et « subit le même niveau de menace qu’avant leur tragique disparition », alerte un dossier de presse sur le sujet.
L’African Journalists Forum, créée en 2012, est une plateforme d’échanges et d’action au service des médias et des populations africaines. Cette association ambitionne de faire connaître les problèmes de développement auxquels le continent se trouve confronté en mettant à la disposition des populations les outils nécessaires à leur résolution.
NON-RESPECT DU PRIX PLANCHER DE L’ARACHIDE, NEUF OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES ARRÊTÉS À POROKHANE
La campagne de commercialisation de l’arachide, ouverte officiellement le 5 décembre sur l’ensemble du territoire sénégalais, connaît déjà ses premiers remous.
La campagne de commercialisation de l’arachide, ouverte officiellement le 5 décembre sur l’ensemble du territoire sénégalais, connaît déjà ses premiers remous. À Porokhane, dans le département de Nioro du Rip région de Kaolack, neuf opérateurs économiques ont été arrêtés pour non-respect du prix plancher fixé par le gouvernement.
Le chef du service régional du commerce de Kaolack, Adama Mouhamed Mbaye, a expliqué que ces opérateurs ont été pris en flagrant délit alors qu’ils achetaient des graines d’arachide à des prix inférieurs au tarif minimum fixé à 305 francs CFA par kilogramme. Les prix pratiqués illégalement variaient entre 295 et 300 francs CFA.
« Il y avait beaucoup de rumeurs indiquant que ce prix homologué n’était pas respecté sur le terrain, notamment dans plusieurs points de collecte. C’est à la suite de ces signalements que nous avons déployé trois brigades pour vérifier ces informations », a précisé M. Mbaye.
Le prix plancher a été fixé par le gouvernement après consultation des différents acteurs de la filière arachide. Cette mesure vise à garantir un revenu décent aux producteurs tout en régulant le marché.
Face à ces infractions, les autorités appellent les populations locales à collaborer activement avec les services de contrôle pour dénoncer toute tentative de violation des règles établies. « Nous invitons les habitants à signaler toute pratique suspecte afin d’obliger les opérateurs à respecter le prix minimum fixé pour cette campagne », a exhorté le commissaire aux enquêtes économiques. Ces arrestations constituent un message clair envoyé aux acteurs de la filière arachide. Alors que le Sénégal aspire à une meilleure régulation de ce secteur clé de l’économie nationale, les autorités réitèrent leur détermination à faire appliquer les normes commerciales.
La campagne de commercialisation, qui s’étendra sur plusieurs mois, reste cruciale pour des milliers de producteurs dont les revenus dépendent de la stabilité et de l’équité des transactions sur le marché. Ces premières interpellations illustrent la vigilance des autorités et leur engagement à soutenir les producteurs face aux dérives de certains opérateurs économiques.
BAGARRE JARAAF-USM ALGER, LA CAF VA SITUER LES RESPONSABILITES
La Confédération Africaine de Football (CAF) a communiqué à la violente bagarre survenue après le match Jaraaf-USM Alger, dimanche à Dakar, dans le cadre de la 2e journée de la Coupe de la CAF.
La Confédération Africaine de Football (CAF) a communiqué à la violente bagarre survenue après le match Jaraaf-USM Alger, dimanche à Dakar, dans le cadre de la 2e journée de la Coupe de la CAF.
"La CAF a pris connaissance d’un incident survenu lors de la rencontre de la TotalEnergies Coupe de la Confédération de la CAF opposant l’ASC Jaraaf à l’USM Alger, disputée au Sénégal le dimanche 8 décembre 2024", indique l'instance dans un communiqué, ce lundi.
L’affaire transmise aux instances compétentes de la CAF
La Confédération Africaine de Football (CAF) a cependant précisé que "l’affaire a été transmise aux instances compétentes de la CAF pour un examen approfondi et des investigations complémentaires."
Pour rappel, la violente bagarre entre forces de l'ordre et supporters algériens a éclaté après le coup de sifflet final du match. Les supporters du Jaraaf se sont aussi invités à cette scène de violence qui a occasionné des blessés (15 côté algérien, des chaises et verstiaires saccagés).
LA RÉVOCATION DE BARTHÉLÉMY DIAS EST UN AFFRONT À LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Nafi Samb, membre du mouvement des femmes de Taxawu Sénégal était l’invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI. Elle a exprimé sa profonde tristesse suite à la mort de Bassirou Diop, l’un des gardes du corps de Barthélémy Dias...
Nafi Samb, membre du mouvement des femmes de Taxawu Sénégal était l’invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI. Elle a exprimé sa profonde tristesse suite à la mort de Bassirou Diop, l’un des gardes du corps de Barthélémy Dias, évoquant des allégations de torture. « Nous sommes profondément touchés par cette tragédie. Selon les informations reçues, il aurait été torturé. Il est encourageant de noter que le procureur a ordonné une autopsie et une enquête », a-t-elle déclaré.
Concernant les résultats des dernières législatives, Nafi Samb a souligné que la victoire de Pasfef indique que le Sénégal n’est pas encore prêt à céder l’Assemblée nationale à l’opposition. En ce qui concerne la révocation de Barthélémy Dias, elle a affirmé : « nous l’acceptons avec philosophie, car ce n’est pas la première fois que nous vivons cela, comme lors de l’affaire Khalifa Sall. Nous sommes engagés dans une opposition républicaine ». Toutefois, elle a déploré la régression de la démocratie sénégalaise, ajoutant que, bien que le ministre de la Justice agisse dans son droit, il y a une question d’élégance politique à considérer.
Nafi Samb a insisté sur le fait que la révocation de Barthélémy Dias n’est pas définitive. « Nous allons explorer toutes les options légales pour contester cette décision. D’ailleurs, Barthélémy Dias s’exprimera aujourd’hui lors d’un point de presse à la mairie de Dakar pour clarifier sa position », a-t-elle précisé. Elle a également rappelé que, selon le code des collectivités territoriales, le maire ne peut pas être révoqué.
Elle a qualifié cette situation de machination politique : « nous avons combattu des injustices pour qu’il puisse accéder au pouvoir, et je pense qu’il ne devrait pas répondre à celles-ci par d’autres injustices envers ses adversaires politiques ». Au sujet des propos de Abba Mbaye, elle a affirmé : « je respecte le choix de Abba Mbaye, mais c’était une situation qui pouvait être réglée en interne. Chacun a le droit à la liberté d’expression ».
Concernant l’abrogation de la loi d’amnistie, Nafi Samb a exprimé sa confiance en sa coalition : « bien que nous ayons plus de députés à l’Assemblée nationale, je crois que ceux de notre coalition voteront pour l’abrogation de cette loi ».
Enfin, en ce qui concerne la présidentielle de 2029, elle a indiqué que des discussions auront lieu au sein de Taxawu Sénégal. « Khalifa Sall est là pour nous guider. Il est évident que Barthélémy Dias a gagné en maturité dans ses décisions, sa communication et ses réseaux », a-t-elle conclu.
DAK’ART 2024, CLAP DE FIN
Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, le Dak’Art samedi...
Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, samedi, la quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a constaté l’APS.
La vieille bâtisse de l’ancien palais de justice du Cap Manuel, lieu d’exposition de la sélection officielle ou In du Dak’art, a été envahie à cette occasion par une foule nombreuse, venue assister au spectacle.
Selon Julien Creuzet, cette pièce de renverse la mémoire transatlantique de l’esclavage grâce à la connectivité mondiale des réseaux sociaux.
Interprétée par sept jeunes danseurs venus de l’école Alvin Ailey de New York, aux Etats-Unis d’Amérique, la performance questionne un peu l’algorithme, les réseaux sociaux, notamment les platefomes tik tok et instagram, a fait savoir l’artiste.
Il s’agit, souligne Julien Creuzet, de « montrer comment certains gestes sont utilisés par la jeunesse dans les réseaux sociaux, mais aussi comment ces mêmes gestes relatent une histoire beaucoup plus ancienne liée à la traite des esclaves, à l’exil et l’éveil ».
Au rythme des résonances du tambour traditionnel martiniquais (Tambour bêlé) du musicien Boris Percu, ces jeunes enchainent des gestes musculaires bien harmonisés, interprétant ainsi la « Shatta », un genre émergent de dance hall électronique martiniquais.
Le tout est accompagné de la belle voix de la chanteuse haïtienne Malou Beauvoir, qui partage un chant ancestral en langue créole, gratifiant le public métissé d’une soirée mélodieuse.
« Algorithm ocean true blood moves » est « un choix curatorial qui fait écho au thème de cette quinzième biennale de Dakar +The Wake, l’éveil, le sillage+ », a soutenu Julien Creuset.
Julien Creuset avait représenté la France lors de la 60e édition de la Biennale de Venise en Italie. Il avait fait appel à la chorégraphie, la musique et la sculpture pour explorer la mémoire musculaire collective des mouvements à travers l’Atlantique noire.
A travers la performance « Algorithm ocean true blood moves », conçue avec la chorégraphe brésilienne Ana Pi, les artistes ont marqué de manière époustouflante le clap de fin de Dak’Art 2024.
Cette performance a été présentée pour la première fois sur le continent africain grâce à « Hartwig art foundation » en collaboration avec « Performa » et le Dak’Art 2024.