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12 juillet 2025
NOUS ALLONS ASSURER LA REUSSITE DU FORUM ANNUEL DES SYSTEMES ALIMENTAIRES AFRICAINS
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains, a promis lundi, à Diamniadio, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne.
« Tout l’appareil du gouvernement, tous les acteurs, tout le peuple sénégalais vont s’engager pour faire de ce forum, une réussite totale. Nous allons nous battre et offrir le meilleur de nous-mêmes pour réussir cette rencontre internationale », a-t-il déclaré.
Mabouba Diagne intervenait à l’ouverture d’une réunion avec une mission préparatoire du Forum sur les systèmes alimentaires qui, selon lui, va rassembler plus de 6000 participants.
Le Forum annuel des systèmes alimentaires africains est prévu à Dakar, en septembre 2025, sous l’égide de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, une organisation indépendante chargée de la promotion de l’agriculture africaine.
La dernière édition s’est déroulée du 2 au 6 septembre 2024 à Kigali, la capitale du Rwanda.
« Nous avons, à travers ce Forum, une opportunité de développer une agriculture nouvelle, moderne dont rêve la jeunesse africaine », a assuré le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Madouba Diagne a exhorté les partenaires techniques et financiers à accompagner l’agriculture africaine qui fait face au défi du changement climatique, au manque d’infrastructures de qualité mais aussi de moyens.
« Notre agriculture qui crée de l’emploi pour notre jeunesse, n’est plus seulement une priorité, mais un devoir, un gage de stabilité, un gage de sécurité sociale. L’Afrique doit nourrir elle-même sa population, s’industrialiser elle-même », a-t-il affirmé.
Plusieurs officiels et experts, ainsi que des partenaires stratégiques ont pris part à cette réunion organisée dans les locaux du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
UNE DEUXIEME VICTOIRE AU COMPTEUR DE L'ASC
L’ASC Ville de Dakar s’est imposée sur le score de 81 points à 50 contre Mountain of Fire and Miracles (MFM) du Nigeria, dimanche, lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue africaine féminine de basket.
L’ASC Ville de Dakar s’est imposée sur le score de 81 points à 50 contre Mountain of Fire and Miracles (MFM) du Nigeria, dimanche, lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue africaine féminine de basket.
Les joueuses de Moustapha Gaye menaient déjà à la mi-temps par 42-22.
Ce deuxième succès vient après celui de la première (57-54) journée contre les Forces armées et Police du Cameroun. Les coéquipières de la capitaine Couna Ndao ont quasiment assuré leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue africaine féminine de basket-ball.
Les Sénégalaises vont rencontrer les Egyptiennes d’Al Ahly pour le match de la dernière journée de la phase de groupes, mardi à 18h 00 GMT.
La Ligue africaine féminine de basket-ball se poursuivra jusqu’au 15 décembre, au stadium Marius-Ndiaye.
La Jeanne d’Arc de Dakar, vice-championne du Sénégal en 2022-2023, a bénéficié d’une ‘’wild card’’, une invitation en raison du forfait de Nigeria Customs.
La JA a remporté son premier match, samedi, à Dakar, contre l’ASB Makomenos, de la République démocratique du Congo sur le score de 57 à 34.
Elle est logée dans le groupe C avec le Rwanda Energy Group (Rwanda), le Ferroviario Maputo (Mozambique) et l’ASB Makomeno (RD Congo).
Elle jouera contre Ferroviario Maputo, lundi, à 18 h 00 GMT au stadium Marius-Ndiaye.
En Ligue africaine féminine de basketball 2024, la JA et l’ASC Ville de Dakar reçoivent 10 autres clubs du continent, champions dans leur pays.
MALICK DAF REGRETTE LE NUL DU JARAAF CONTRE L’USM ALGER EN COUPE DE LA CAF
L’équipe du Jaraaf a développé un football qui pouvait lui permettre de s’imposer contre l’USM Alger (Algérie), lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), mais a « manqué de lucidité...
L’équipe du Jaraaf a développé un football qui pouvait lui permettre de s’imposer contre l’USM Alger (Algérie), lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), mais a « manqué de lucidité dans le dernier geste », a regretté son entraîneur, Malick Daf.
« Les joueurs ont montré beaucoup de courage et de détermination sur la pelouse. Ils se sont bien préparés pour ce match contre une grande et belle équipe algérienne. Les joueurs ont joué au même niveau et pouvait gagner ce match, mais malheureusement, nous n’avons pas su concrétiser nos chances », a déclaré le technicien sénégalais.
« Nous avons manqué de lucidité dans le dernier geste », a-t-il dit en s’entretenant avec des journalistes, au terme du match nul et vierge du Jaraaf contre l’USM Alger, dimanche, au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio.
Le Jaraaf est logé dans la poule C de la phase de groupes de la Coupe de la CAF, en compagnie de l’ASEC Mimosas (Côte d’Ivoire), de l’USM Alger et de Orapa United (Botswana).
« Je voulais gagner ce match pour me relancer dans cette poule, car rien n’est encore joué. Nous allons continuer le travail, revoir notre secteur offensif. Pour gagner une compétition africaine de ce genre, il faut gagner ses matchs à domicile », a ajouté Malick Daf.
Selon le technicien, ses poulains ont compris, après leur défaite de la première journée contre l’ASEC Mimosas (0-2), que « le haut niveau demande beaucoup de concentration ».
Dans le cadre de la même journée, l’ASEC Mimosas et Orapa United ont également fait match nul, 0-0.
L’USM Alger, grâce à son large succès de la première journée contre Orapa United (6-0), occupe la première place du classement général dans ce groupe avec quatre points au total (+6). L’ASEC Mimosas vient en deuxième position avec quatre points au compteur (+2), le Jaraaf de Dakar terminant la marche avec un seul engrangé (-2).
Lors de la troisième journée prévue le 15 décembre, le Jaraaf va rencontrer Orapa United, au stade Obed Itani Chilume à Francistown, au Botswana, à partir de 15 heures.
Le choc du groupe va opposer l’USM Alger à l’ASEC Mimosas, le même jour, à 19h 00 GMT, au stade du 5-Juillet-1962, à Alger.
par Abdoul Aziz Diop
IL Y A 13 ANS, LE RÉVEIL DE L’HISTOIRE EN SYRIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pendant qu’un garçon de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieux de 74 ans s’emparait de l’État au Sénégal avec l’idée qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses en forteresses
La télévision publique syrienne a annoncé ce week-end la prise du pouvoir par les rebelles en Syrie et la chute de Bachar Al Assad…
Il y a 13 ans, le réveil de l’Histoire en Syrie coïncida avec la révolution citoyenne au Sénégal dont l’épilogue fut la défaite du Sopi et le départ de son pape du pouvoir.
Très nombreux sont les objets d’art qui ont été volés, détruits ou censurés. Pourtant, l’art – « expression d’un idéal de beauté correspondant à un type de civilisation déterminé » - ne s’est jamais affaissé, faisant ainsi preuve d’une extraordinaire capacité de résistance aux assauts les plus ignobles. On peut comprendre cette capacité de l’art à se renouveler continument en dépit de la fragilité des œuvres en distinguant la forteresse – « lieu fortifié » - à la fortification qui est « l’art de fortifier » un lieu, une place, un pays, une nation... La distinction est d’autant plus importante qu’elle permet de scinder l’Histoire – « sale et entremêlée » - en deux séquences successives : le moment où les tyrans s’emparent des forteresses au terme d’une débauche inouïe de violence et le moment (inattendu) où ils trébuchent au contact d’une ou de plusieurs fortifications.
S’assurant le contrôle du Parti Baas syrien à la suite d’un coup d’État, le général Hafez-el-Assad fut l’un des chefs d’État du Proche-Orient qui resta le plus longtemps au pouvoir (1970-2000). A sa mort en juin 2000, son fils Bachar el-Assad hérita de la forteresse (bien gardée) dont il devint le président. Depuis plus de quatre mois maintenant, Bachar el-Assad fait face à une vague de protestations qui ne faiblit pas malgré la répression sauvage des populations insurgées par l’armée syrienne et les réformes en trompe-l’œil du système. En Syrie, la fortification contre laquelle bute le régime syrien contesté se déclame en peu de mots : « Nous ne nous soumettrons qu’à Dieu ! ». Bachar el-Assad n’est pas Dieu. Une évidence déconcertante annonce donc une vérité implacable : dans très peu de temps, la Syrie ne sera plus ce qu’elle est sans doute depuis la création en 1947 à Damas du Parti socialiste arabe Baas, longtemps balloté entre néo-marxisme et nationalisme jusqu’à l’abandon du projet originel d’unification de tous les États arabes face à l’influence occidentale et à Israël.
Pendant qu’un garçon syrien de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieil opposant de 74 ans s’emparait des leviers de l’État au Sénégal avec l’idée – jamais dissimulée - qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses – véritables œuvres d’art abritant les institutions - en forteresses imprenables. La présidence de la République, l’Assemblée nationale, les assemblées locales et le Temple de Thémis sont aux mains d’un seul dès le mois de mai 2002. C’est peut-être à ce moment précis que remonte le projet d’une succession arrangée pouvant profiter à n’importe quel heureux élu. C’est peut-être aussi à ce moment précis qu’une dépréciation de l’œuvre du législateur préfigura les vives tensions politiques constatées depuis le 16 juin 2011, date à laquelle le Conseil des ministres adopta en catimini le projet de loi instituant l’élection d’un président et de son colistier au suffrage universel. Mais en érigeant des forteresses, le législateur n’oublia pas les fortifications. Cette précaution explique à elle seule le rapport du citoyen aux bâtisses de la République et aux hommes légitimés à les occuper le temps d’un mandat. En apercevant de loin la façade de chacune des forteresses, le passant se remémore deux choses au moins : le coût de leur entretien par l’effort de tous et la façon dont le budget de la nation est grevé par le traitement de leurs animateurs principaux et subalternes. Ce double abus est supportable aussi longtemps que les fortifications ne cèdent pas sous la pression d’un seul ou de quelques-uns. La plus importante d’entre elles est sans doute aussi celle (péremptoire) qui ne se prête presque jamais aux spéculations des profanes et des savants. « La forme républicaine de l’État ne peut faire l’objet d’une révision ». Ainsi pétrie par le législateur, la fortification édicte une conduite à laquelle un mortel ne déroge sans que le commun des mortels ne lui inflige une correction au moins égale au préjudice subi. C’est ce qui se produisit le jeudi 23 juin 2011, jour de réminiscence des fortifications saccagées. Depuis cette date, deux peuples – le syrien et le sénégalais – dont les destins se sont longtemps croisés au Sinaï sous l’égide des Nations unies hurlent le même refrain tout aussi audible dans les rues des villes syriennes de Lattaquié et de Homs que dans les agglomérations sénégalaises de Saint-Louis, Thiès et Mbour : « Nous ne nous soumettrons pas ! »
A Damas et à Dakar, les forteresses, toutes prenables, sont aux mêmes endroits. Depuis le 23 juin 2011, les fortifications sénégalaises sont passées, elles, des mains sales à celles (propres), des gens du peuple insurgé. Sous peu, chacune des bastilles sera prise et vidée de ses occupants malpropres. Ce moment – le meilleur depuis plus d’un demi- siècle – préfigure le pays nouveau sur lequel anticipèrent les trente-cinq propositions de la Charte de gouvernance démocratique issue des Assises nationales. Pour la première fois, l’expression d’un idéal politique coïncide avec celle d’un idéal social annonciateur d’une nouvelle séquence historique. Aucune débauche de violence ne sera assez grande pour enlever à l’idéal sous-jacent de beauté (artistique) son éclat éblouissant. Ni même celle de légions étrangères à la rescousse de l’apprenti autocrate et de son dernier carré de fidèles.
Abdoul Aziz Diop est ancien porte-parole du Mouvement du 23 juin (M23) et artisan de la République du 23 juin.
AU GHANA JOHN DRAMANI MAHAMA ÉLU NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Le Ghana a une nouvelle fois démontré la vitalité de sa démocratie. Le candidat du pouvoir, Mahamudu Bawumia, a admis sa défaite à l’élection présidentielle tenue samedi, reconnaissant la victoire de John Dramani Mahama, ancien chef de l’État ...
Le Ghana a une nouvelle fois démontré la vitalité de sa démocratie. Le candidat du pouvoir, Mahamudu Bawumia, a admis sa défaite à l’élection présidentielle tenue samedi, reconnaissant la victoire de John Dramani Mahama, ancien chef de l’État et candidat du National Democratic Congress (NDC).
Dans une déclaration à Accra, Mahamudu Bawumia, vice-président et candidat du New Patriotic Party (NPP), a salué le choix des Ghanéens, affirmant : « Le peuple s’est exprimé et a voté pour le changement. » Il a également félicité son adversaire lors d’un entretien téléphonique, marquant un moment fort de respect des institutions et des valeurs démocratiques.
Cette victoire marque un retour au sommet pour John Dramani Mahama, écarté du pouvoir en 2016 après un mandat unique de quatre ans. Sa campagne s’est concentrée sur des promesses de réformes économiques et sociales pour répondre aux préoccupations des citoyens, notamment sur le coût de la vie et l’emploi.
Si les résultats sont officiellement confirmés par la Commission électorale, Mahama reprendra les rênes d’un pays confronté à des défis économiques importants, mais dont les institutions démocratiques restent solides.
Près de 19 millions de Ghanéens étaient inscrits sur les listes électorales pour élire leur président parmi douze candidats et renouveler les 275 sièges du Parlement. Le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une forte participation des électeurs, selon les observateurs nationaux et internationaux.
John Mahama héritera d’une économie sous pression, avec une dette croissante et des défis liés à l’inflation. Son retour au pouvoir pourrait s’appuyer sur un large soutien populaire et une détermination à relever les priorités nationales.
COUP DE FILET DE LA DOUANE
La Subdivision des Douanes du Littoral Sud, Direction régionale des Unités maritimes a intercepté, entre fin novembre et début décembre, d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments pour une contrevaleur estimée à plus de 103 millions
La Subdivision des Douanes du Littoral Sud, Direction régionale des Unités maritimes a intercepté, entre fin novembre et début décembre, d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments pour une contrevaleur totale estimée à plus de 103 millions de francs CFA.
Les Unités fluvio-maritimes douanières ont effectué cette saisie par le biais de leurs opérations ciblées de lutte contre le trafic de produits prohibés en haute mer, indique, dimanche, un communiqué reçu à l’APS.
Les éléments de la Douane ont saisi 407 kg de chanvre indien et un lot de faux médicaments entre Niodior et
Sendou.
Selon le texte, la brigade fluviomaritime des douanes de Fimela a, d’abord, réalisé une saisie de dix colis de chanvre indien d’un poids total de 293 kg. 48 heures après, l’unité réalise une autre saisie portant sur 114 kg de chanvre indien.
Les saisies ont été effectuées sur des embarcations interceptées entre Niodior, Guéréo et Sendou.
Au cours de la même opération, poursuit le communiqué, » des agents ont arraisonné une pirogue transportant 82 cartons de faux médicaments emballés dans 25 colis. Lesdits médicaments sont composés essentiellement d’aphrodisiaques et d’antalgiques. La contrevaleur totale des produits saisis (chanvre indien et faux médicaments) est estimée à 67 millions de francs CFA. »
Dans le Delta du Saloum, les agents de la Brigade maritime de Toubacouta (Foundiougne) ont également, réussi à déjouer une tentative d’introduction de chanvre indien dans le territoire national de 570 kg pour une contrevaleur de 34 millions de francs CFA.
Au cours de l’opération qui a eu lieu à l’Île aux oiseaux (Parc national du Delta du Saloum), deux pirogues et deux moteurs ont été également saisis, indique la même source soulignant que quelques jours auparavant, la même unité avait arraisonné une pirogue contenant une importante quantité de flacons de paracétamol injectable.
La contrevaleur des médicaments saisis est estimée à plus de 6 millions de francs CFA.
La subdivision des douanes du littoral Sud, direction régionale des Unités maritimes, est composée des brigades maritimes de Mbour, Joal, Fimela, Foundiougne, Toubacouta et Cap Sikiring.
Entre janvier et novembre 2024, lesdites unités ont réalisé des saisies de produits prohibés d’une contrevaleur totale de 1, 335 milliards de francs CFA. Il s’agit, plus précisément, de 3,4 tonnes de chanvre indien, 4 tonnes de faux médicaments et 26 tonnes de cuisses de poulet.
La Douanes sénégalaise a entrepris de renforcer sa présence et sa position en mer en dotant ses unités maritimes de moyens navals conséquents et de moyens humains bien formés.
L’objectif visé est de mieux faire face à la criminalité transnationale organisée par le vecteur maritime.
La Direction générale des Douanes invite les populations à soutenir davantage les unités dans la
surveillance du territoire pour, ensemble, barrer la route au trafic illicite sous toutes ses formes.
LA TOURNEE DU CHEF DE L’ETAT AU MOYEN-ORIENT AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce lundi font le point de la visite du chef de l’Etat et de son l'audience avec l’ancien ministre Karim Wade.
La visite du chef de l’Etat fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus lundi à l’APS, la plupart s’intéressant à l’audience que Bassirou Diomaye Faye a accordée à l’ancien ministre Karim Wade.
« Manœuvres à Doha », affiche à ce sujet le quotidien Enquête, selon lequel le président Bassirou Diomaye Faye a eu un tête-à-tête avec Karim Wade au Qatar où il effectuait une visite officielle.
« Des sujets liés à l’attractivité du Sénégal ont été abordés par les deux hommes. Des sujets politiques ont également été évoqués », rapporte Enquête. « Bassirou Diomaye Faye déconfine Karim Wade », qui vit en exil au Qatar depuis 2016 et sa condamnation pour enrichissement illicite par le régime Macky Sall « avec lequel il s’est pourtant réconcilié », note le quotidien L’As.
Cette publication, évoquant « les desseins flous d’une audience », rapporte que Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade « ont eu des échanges constructifs sur la situation du pays », selon les dires du chef de l’Etat.
Le journal Le Quotidien soutient que cette audience « soulève des interrogations », notamment « sur la +cohérence+ de la démarche du chef de l’Etat par rapport à Wade-fils, qui a choisi de soutenir le camp de Takku-Wallu au détriment de la liste de Pastef lors des législatives anticipées » du 17 novembre, « alors qu’il avait soutenu la candidature de +Diomaye Président+ lors de la présidentielle de mars dernier ».
Le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi escompté
Le journal revient plus largement sur la visite officielle du président Faye au Moyen-Orient, affirmant que le Sénégal « compte sur les fonds souverains arabes pour financer sa Vision 2050 ». Il rappelle que lors du partage du référentiel des politiques publiques « Vision 2050 », le président de la République et son Premier ministre « avaient annoncé qu’ils vont lever 18 mille 496,83 milliards de francs CFA sur le marché intérieur ».
Selon le journal, le chef de l’Etat, dans ce dessein, « compte aussi sur le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi » pour financer « l’agenda national de transformation, à savoir la Vision 2050+ ».
L’Observateur apporte de l’eau au moulin du quotidien. « Derrière l’image » de la poignée de main entre le président Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade, « l’impressionnant fonds qatari », schématise le journal.
En plus de Karim Wade, signale L’Observateur, le président Diomaye Faye « s’est aussi entretenu avec le directeur général du Qatar Fund for Developpement pour parler de coopération entre le Sénégal et le Qatar, de renforcement et d’accroissement d’investissements dans les secteurs prioritaires de la Vision Sénégal 2050 ».
Le quotidien Le Soleil note très sobrement que lors du Forum de Doha auquel il a participé, le président Bassirou Diomaye Faye a partagé « sa vision d’une Afrique décomplexée ». Le journal ajoute que le chef de l’Etat, par la même occasion, « a rencontré des investisseurs qataris et la communauté sénégalaise établie dans ce pays du Moyen-Orient ».
»Sombres perspectives pour Barthélémy Dias »
Sur un autre sujet, Walfquotidien constate que la révocation du mandat de député du maire de Dakar, Barthélémy Dias, en lien avec sa condamnation pour coups mortels, »divise les spécialistes ». Il demeure cependant maire de Dakar, et »il en sera ainsi jusqu’à ce que le président de la République en décide autrement », soutient Source A.
»Bassirou Diomaye Faye est le seul à pouvoir révoquer Barth. N’étant pas condamné pour un crime, certaines dispositions de l’article 135 de la loi n°1013-10 du 28 décembre 2013 ne peuvent être applicables à Dias-fils », indique cette publication.
Sauf que le quotidien Les Echos évoque de »sombres perspectives pour Barthélémy Dias », en allusion à l’affaire dans laquelle le maire de Dakar a écopé de cette condamnation pour coups motels. « La famille de feu Ndiaga Diouf veut l’application de la contrainte par corps », elle »souhaiterait enfin appliquer la mesure de contrainte par corps qui a été prise contre Barthélémy Dias », fait savoir le journal.
»Pour pouvoir enfin recouvrer les 25 millions de francs CFA de dédommagement que le juge leur avait accordés à la condamnation de Barthélémy Dias en cassation, la famille compte utiliser ce moyen de pression de la détention privative de liberté pour l’amener à leur payer ladite somme », poursuit Les Echos.
Ndiaga Diouf avait été tué par balle le 22 décembre 2011, au cours de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur que M. Dias dirigeait. La condamnation de ce dernier est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner.
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L’US GOREE SOLIDE AUX COMMANDES
L’Us Gorée a gardé la place de leader avec son précieux succès obtenu ce samedi face à l’As Pikine (0-1).
L’Us Gorée a gardé la place de leader avec son précieux succès obtenu ce samedi face à l’As Pikine (0-1). Ce succès permet aux «Insulaires» de conforter un peu plus son avance sur leur dauphin, le Jaraaf (avec un match en moins) mais Teungueth FC qui le talonnent sur le podium avec 12 points.
L’Us Gorée va encore garder son fauteuil de leader au classement de la Ligue 1 après sa victoire obtenue en déplacement samedi sur la pelouse de l’As Pikine. Un court et précieux succès permet aux Insulaires (16 points) de consolider l’écart qui le séparent avec son dauphin le Jaraaf, qui avec un match retard (2e,12 points). Mais aussi avec Teungueth FC (12 points). Les Rufisquois (3e ; 12 points) se sont maintenus sur le podium après le point du nul (1-1) obtenu en déplacement chez les promus de Wally Daan de Thiès (5e, 10 points). Dakar Sacré cœur totalise le même nombre de points (4e ; 12 pointes) après le match nul concédé à domicile face aux Huiliers de la Sonacos (6e ; 9 points). Au stade Amadou Barry, le Guédiawaye FC a réussi un bon coup à domicile en dominant (2-1) le promu Rufisquois AJEL (8e, 8 points). L’équipe de la banlieue en profite pour s’éloigner de la zone rouge en remontrant à la 7e place (9 points). Après quatre matchs nuls et deux défaites, le Casa Sport a réussi à relever la tête en allant s’imposer face à Oslo FA (0-1).
De son côté, l’Us Ouakam (9e, 8 points) a été contrainte au match nul (0-0 par la Linguère de Saint Louis. Un résultat qui fait glisser les Saint Louisiens dans la zone de relégation (15e, 5 points). C’est également le même score qui été enregistré (0-0) entre les Dakarois de l’ASC HLM (10 ; 8 points) et Génération Foot, première équipe non relégable (14e ; 6 points). La rencontre Jamono Fatick, lanterne rouge (16e, 3 points) et le Jaraaf ont été reportés en raison du match des Jarama « Vert et Blanc » contre l’Us Mouloudia d’Alger disputé hier, dimanche 8 décembre.
RÉSULTATS 7E JOURNÉE
US Ouakam-Linguère (0-0) ;
OSLO FA Casa Sports (0-1) ;
Guédiawaye FC Ajel (2-1) ;
HLM Génération Foot (0-0) ;
US Gorée AS Pikine (1-0) ;
Sonacos Dakar Sacré Cœur (0-0) ;
Wally Daan- Teungueth (1-1)
Par Vieux SAVANÉ
LA SUBVERSION DU POSSIBLE
Piloha : Ablaye Sissoko en scène - Qui mieux que Ablaye Cissoko, musicien de renommée internationale, pour en dérouler la magie par une nuit qui s'était invitée à travers une obscurité trouée par des faisceaux de lumière ?
Vendredi dernier, c’était jour de finissage de l’exposition « PILOHA ! » pour clôturer la quinzième édition de la Biennale de l’Art africain contemporain. L’évènement avait pour cadre le quartier huppé du Point E, dans un espace qui, une décennie durant était à la merci de quelques herbes folles et arbres improbables qui y avaient élus domicile. Dans son immensité embrumée par un temps nuageux et quelque peu frisquet, le ciel avait enveloppé avec délicatesse cet espace, témoin de l'ingéniosité humaine pour peu qu'elle soit mue par l'idée de taquiner le possible. Aussi l’avait-elle réconciliée avec la vie à travers un projet conçu pour initier à la beauté artistique et au partage, dans le souci assumé de renforcer le vivre ensemble.
Qui mieux que Ablaye Cissoko, musicien de renommée internationale, pour en dérouler la magie par une nuit qui s'était invitée à travers une obscurité trouée par des faisceaux de lumière ? Seul sur scène, habillé d’un lumineux boubou marron assorti à des boots en cuir, sa kora délicatement tenue, debout pour toiser l'adversité, avec ses doigts d’orfèvre, il a gratifié le public de notes envoûtantes.
Peu importe qui vous êtes, d'où vous provenez, elles vous transpercent, vous transportent, vous parlent par le biais de cette langue universelle qui gît et jaillit dans/et par l'émotion. A travers précisément ce « Ha des choses » qui surgit dans l’immédiateté de son ressenti avant d'être perverti et domestiqué par ce « quoi des choses » qui distancie, interroge, et renvoie aux vécus singuliers. Qu’importe du reste, puisqu’on a tous vibré, bercé par une voix toute en douceur qui a su se poser pour magnifier la fraternité et l’amour. Dans cette ambiance, sollicité pour faire partie de l’aventure, Ablaye Cissokho avait décidé de participer à titre gracieux au projet artistique qui avait à coeur de défier le possible. Avec en arrière fond, à côté des tableaux de peintres, sculpteurs, photographes, des travaux d’étudiants du Collège d’Architecture de Dakar, des performances et autres installations, des débats autour des films de Djibril Diop Mambéty, William Mbaye, Laurence Attali, Bara Diokhané, les odeurs de mets concoctés par l'ingéniosité de la débrouillardise établissaient un pont entre les arts. « Street food » : « dibi haoussa », « forox tiaya and co ». Ces petites choses qui font le lit des gens de peu.
Toutes ces activités se sont déployées dans l’espace de l'ancienne Ecole des Beaux-Arts qui avait été rasée sans ménagement en 2004, après avoir assuré la formation d’étudiants qui sont ensuite devenus des célébrités dont les noms résonnent dans le monde culturel. Entre autres Kan-Sy, Soly Cissé, Aïcha Aïdara, Louise Yandé Faye, Henry Sagna, Ibrahima Niang Piniang. Parmi eux, un hommage particulier à feu Mamadou Ndoye Dout’s, talentueux artiste du quartier de la Médina, décédé prématurément en 2023, à 50 ans, à l’âge de la consolidation des promesses. Le possible s’y est en tout cas invité, exhibant avec une insolence tranquille l'absence de vision et de générosité des décideurs, sous la houlette de l’artiste plasticien ivoirien Pascal Traoré Nampémanla et de son équipe constituée d’une vingtaine d’artistes venus du Bénin, de France, du Gabon, de Côte d’Ivoire, du Sénégal. Comme une fervente ode au métissage. Aussi était-il heureux, en ce jour de finissage de voir s’y agglutiner un public de toutes les couleurs, de tous les horizons, de tous les âges. La preuve que « Peace. Love. And Harmonie », de son acronyme « Piloha ! », était en voie de se positionner comme un coup de gueule face à l’assaut de la dysharmonie qui travaille notre environnement avec ses guerres, ses exclusions, ses tentations totalitaires. Etait-ce d’ailleurs un finissage ou bien au contraire un début de quelque chose d’autre à laquelle Dakar mercantilisée sous la coupe réglée de promoteurs immobiliers allait s'ouvrir ? Dans les échanges et les discussions qui se sont exprimés s’incrustaient en effet les inquiétudes de savoir si ce nouvel espace allait se perpétuer comme l'expression d'un besoin vital de créativité, de paix, d’amour et d’harmonie ? Ou tout simplement disparaître le temps d’une Biennale. En attendant la suite qui en sera donnée, merci aux initiateurs de cette initiative qui s‘est révélée une enrichissante et enivrante bouffée d’oxygène. Merci à Pascal Traoré, à Raïssa Hachem , à l’équipe pluriculturelle, à Ablaye Cissoko, pour avoir refusé d'être ensevelis sous les ordures de la médiocrité et avoir montré la charge subversive du possible quand l'ambition et la générosité sont au rendez-vous.
« Peace. Love. And Harmonie ». « PILOHA! …HA... »
PLUS DE 2 MILLIONS DE SENEGALAIS ET 55% DES MENAGES SOUS LE SEUIL DE LA PAUVRETE, D'ICI 2050
Le changement climatique constitue l’un des plus grands défis auxquels le Sénégal est confronté. Le pays, déjà vulnérable en raison de sa dépendance aux ressources naturelles et de sa situation géographique, se trouve à la à un moment charnière.
Plus de 2 millions de Sénégalais pourraient sombrer dans la pauvreté d'ici 2050, avec des conséquences catastrophiques sur la santé, l'éducation et la qualité de vie en général. Pis, 55% des ménages sénégalais pourraient basculer sous le seuil de pauvreté. C’est ce qui ressort du Rapport national 2024 sur Climat et Développement au Sénégal du Groupe de la Banque mondiale rendu public fin octobre dernier dont nous avons reçu une copie.
Le changement climatique constitue l’un des plus grands défis auxquels le Sénégal est confronté. Le pays, déjà vulnérable en raison de sa dépendance aux ressources naturelles et de sa situation géographique, se trouve à la à un moment charnière. Le Rapport national sur le Climat et le Développement (2024), publié par la Banque mondiale, dresse un tableau détaillé de l’impact du changement climatique sur l’économie, la société et l’environnement. Ce document propose également des stratégies et fait des recommandations pour renforcer la résilience du pays, tout en poursuivant ses objectifs de développement. Auparavant, il explore en profondeur les secteurs les plus touchés par le changement climatique, revient sur les prévisions économiques et les stratégies d’adaptation essentielles pour un développement durable.
Les enjeux clés du changement climatique et la vulnérabilité du Sénégal au changement climatique
Le Sénégal est particulière ment exposé aux effets du changement climatique, notamment en raison de sa large façade maritime et de son économie fondée sur l’agriculture et la pêche. L’élévation du niveau de la mer, l’érosion des côtes, la baisse des précipitations et l’augmentation de la température moyenne menacent non seulement les infrastructures du pays mais aussi ses moyens de subsistance. Le rapport souligne que l’érosion côtière est responsable de pertes économiques estimées à 3,3% du Produit intérieur brut (PIB), et les conséquences de cette érosion ont déjà un impact négatif sur les terres agricoles et les zones résidentielles en bord de mer.
Le secteur agricole, qui reste dominé par des pratiques agricoles pluviales peu productives, souffre particulièrement des sécheresses prolongées et des irrégularités climatiques. Or, l’agriculture représente environ 15% du PIB et constitue la principale source de revenus pour un large segment portion de la population, en particulier les populations rurales. Le stress hydrique, c’est-à-dire la pression accrue sur les ressources en eau, a des effets délétères sur l’agriculture et sur l’approvisionnement en eau potable, deux secteurs directement influencés par les changements climatiques.
Impacts sociaux : pauvreté, inegalités et vulnérabilités: «55% des ménages sénégalais sont a un choc économique près de basculer sous le seuil de pauvreté»
Le changement climatique aggrave les inégalités sociales existantes. Les populations les plus vulnérables, notamment les pauvres vivants en milieu rural et les communautés côtières, sont les plus durement affectées. Le rapport estime qu’avec l’inaction, «plus de 2 millions de Sénégalais pourraient sombrer dans la pauvreté d’ici 2050, avec des conséquences catastrophiques sur la santé, l’éducation et la qualité de vie en général». En effet, «55% des ménages sénégalais sont à un choc économique près de basculer sous le seuil de pauvreté» ; ce qui signifie que la résilience des ménages doit être au cœur des politiques de lutte contre le changement climatique.
Les inégalités géographiques sont également marquées. Les zones urbaines, bien que mieux protégées par rapport aux zones rurales, présentent leurs propres défis liés à l’urbanisation rapide et non planifiée. Dakar, par exemple, qui génère 25% des émissions nationales, est particulièrement vulnérable aux inondations et à l’érosion côtière.
«Les pertes économiques liées au changement climatique pourraient atteindre 3 % a 4 % du PIB sénegalais des 2030, et 9,4% d’ici 2050»
Concernant les prévisions économiques et impacts du changement climatique sur le PIB et la productivité, le rapport de la Banque mondiale prévoit que, sans actions d’adaptation, «les pertes économiques liées au changement climatique pourraient atteindre 3 % à 4 % du PIB sénégalais dès 2030, et 9,4 % d’ici 2050». Ces pertes seraient principalement causées par la réduction de la productivité dans des secteurs vitaux comme l’agriculture, la pêche et l’énergie, ainsi que par les destructions d’infrastructures dues aux phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, vagues de chaleur).
L’impact est particulièrement significatif sur l’agriculture, qui constitue non seulement un pilier économique majeur mais aussi une source de subsistance pour une large proportion de la population. Et pour cause, le rapport mentionne que les rendements agricoles pourraient diminuer de manière substantielle, en raison des changements dans les régimes pluviométriques et des températures élevées. Cela affecterait directement la sécurité alimentaire et les revenus des agriculteurs.
Conséquences de l’urbanisation non planifiée : «la population exposée à des risques d’inondation pourrait augmenter de 20% à 30% dans la capitale d’ici 2050»
En parallèle, la croissance démographique dans les villes sénégalaises exacerbe les risques climatiques. Ainsi, la ville de Dakar, qui connaît une urbanisation rapide, est particulièrement vulnérable aux inondations, à la pollution et à l’élévation du niveau de la mer. Le rapport souligne que «la population exposée à des risques d’inondation pourrait augmenter de 20% à 30% dans la capitale d’ici 2050». Cette situation pourrait entraîner des coûts colossaux pour la réhabilitation des infrastructures et des maisons, ajoutant une pression supplémentaire sur les finances publiques.
Les effets du changement climatique sur la santé sont également préoccupants. «L’augmentation des températures et les phénomènes climatiques extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses) pourraient aggraver les maladies liées au climat, telles que les maladies vectorielles (malaria, dengue), et déstabiliser davantage les systèmes de santé, déjà fragiles». Les populations rurales, souvent sans accès à des infrastructures de santé adéquates, seront les plus exposées à ces risques sanitaires.
Les stratégies d’adaptation, une voie incontournable, en plus de la promotion de l’agriculture climato-intelligente
Le secteur agricole est au cœur des priorités d’adaptation. Le rapport propose plusieurs mesures pour rendre l’agriculture plus résiliente aux changements climatiques, notamment l’adoption de variétés de cultures résistantes au climat, la promotion de l’agro-écologie et l’amélioration des techniques de gestion de l’eau telles que l’irrigation. Ces actions permettraient de maintenir la productivité agricole tout en limitant les impacts des sécheresses et des irrégularités des précipitations
Le rapport insiste également sur le rôle central de la gestion durable des ressources en eau, notamment à travers des pratiques d’économie d’eau et des projets d’irrigation à plus grande échelle. La mise en place de solutions fondées sur la nature, telles que le reboisement des zones de mangroves, serait également bénéfique pour protéger les écosystèmes côtiers tout en réduisant la salinisation des terres agricoles.
Renforcement de la résilience urbaine : « investir dans des solutions résilientes pour les villes »
Dans les zones urbaines, l’adaptation au changement climatique passe par l’amélioration des infrastructures et une meilleure gestion des risques. Le rapport recommande «d’investir dans des solutions résilientes pour les villes, telles que des systèmes de drainage améliorés, des infrastructures de protection contre les inondations, et des politiques de gestion durable des déchets. L’adoption de pratiques de construction respectueuses du climat et une meilleure planification urbaine aideraient les villes sénégalaises à se préparer à l’expansion rapide de leur population et aux risques climatiques.»
Cependant, prévient l’étude, l’urbanisation rapide, si elle est mal gérée, pourrait exacerber les inégalités climatiques, avec des zones sensibles aux risques environnementaux (inondations, pollution) où les populations pauvres vivent souvent dans des conditions précaires. Dès lors, une planification urbaine inclusive et durable est donc essentielle pour assurer la résilience des villes sénégalaises. Relevant le potentiel considérable en matière d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, que possède le Sénégal, le rapport recommande d’«investir massivement dans ces secteurs afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et de favoriser une transition énergétique vers un modèle bas-carbone». Cela permettrait non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de réduire les coûts de production d’électricité, qui sont actuellement parmi les plus élevés en Afrique de l’Ouest
L’utilisation du gaz naturel comme solution de transition est également proposée, bien que le Sénégal se doive de veiller à ne pas se laisser «enfermer» dans des investissements à long terme dans des infrastructures à forte intensité de carbone. Le pays pourrait ainsi «tirer parti de ses ressources en gaz pour réduire progressivement sa dépendance aux combustibles fossiles, tout en continuant à développer des énergies renouvelables».
Mobilisation des financements et gouvernance : les besoins financiers évalués «à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025- 2030 et a 10,6 milliards de dollars sur la période 2031- 2050»
Le financement de l’action climatique reste un défi majeur. Le rapport évalue les besoins financiers «à 8,2 milliards de dollars sur la période 2025- 2030 et à 10,6 milliards de dollars sur la période 2031-2050. Ces financements sont indispensables pour mettre en œuvre les stratégies d’adaptation et de transition énergétique. Il est crucial que ces ressources soient obtenues non seulement grâce à un soutien national mais aussi par la mobilisation de financements internationaux».
Le Sénégal doit également, selon l’étude, renforcer la gouvernance en matière de gestion des ressources naturelles, de planification urbaine et de transition énergétique. La coordination entre les secteurs public et privé, ainsi qu’avec les partenaires internationaux, est essentielle pour garantir que les actions climatiques soient mises en œuvre de manière efficace et qu’elles répondent aux besoins des populations les plus vulnérables.
Le changement climatique, à la fois un «défi majeur» et une opportunité «unique» pour le Sénégal de «redéfinir» son «modèle de développement»
Le rapport de la Banque mondiale révèle que le changement climatique représente un «défi majeur pour le Sénégal, mais qu’il offre également une occasion unique de redéfinir le modèle de développement du pays». En adoptant une approche inclusive, résiliente et durable, et en mettant en œuvre les stratégies proposées dans le rapport, «le Sénégal peut se positionner comme un leader dans la lutte contre le changement climatique en Afrique de l’Ouest». «La transition énergétique, l’agriculture climato-intelligente, la gestion des ressources en eau et le renforcement de la résilience urbaine sont des priorités incontournables pour un avenir prospère et durable». Toutefois, la réussite de ces transformations «dépendra de la mobilisation des ressources nécessaires et de la volonté politique de mettre en œuvre des politiques ambitieuses et cohérentes à l’échelle nationale et internationale».