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6 mai 2025
UNE SAISON MARQUEE PAR LES DIFFICULTES
Dans les localités de Sangalkam et Noflaye, connues pour leur potentiel maraîcher, l’hivernage 2024 est particulièrement difficile. Actuellement, seuls 10 % des producteurs s’engagent dans les activités agricoles, confrontés qu’ils sont à des défits
Dans les localités de Sangalkam et Noflaye, connues pour leur potentiel maraîcher, l’hivernage 2024 est particulièrement difficile. Actuellement, seuls 10 % des producteurs s’engagent dans les activités agricoles, confrontés qu’ils sont à une multitude de défis. Les sols sont lessivés, les fortes précipitations ont ravagé les cultures et la canicule a exacerbé la situation. Qui plus est, la superficie des exploitations a considérablement diminué, entraînant une baisse de production et une flambée des prix des légumes sur le marché.
Les champs, en grande partie laissés à l'abandon, présentent un spectacle désolant : les herbes envahissent les parcelles, et les stigmates des inondations passées sont encore visibles. La famille Senghor, par exemple, voit son exploitation d’un hectare sinistrée, certaines zones étant submergées par les eaux de pluie, rendant impossible la culture de l'oignon, des gombos ou des pommes de terre. Les animaux errants aggravent la situation, avec des vaches qui pénètrent dans les champs à la recherche de nourriture, comme le déplore Mansour Diouf, agent de santé à Sangalkam.
Malgré ces conditions difficiles, certains producteurs comme Habib Diao de Noflaye gardent espoir. Cultivant sur des terres appartenant à la famille Senghor, il se bat pour maintenir ses plants d’oignon. Cependant, il évoque des défis financiers : « Les semences, les herbicides et les engrais coûtent cher».
Les tiges d'oignon jaunissent sous l'effet du soleil et des pluies, mais Diao reste optimiste : « Inchallah, avec l’aide de Dieu, mes plants retrouveront leur cycle normal»
La question de l'approvisionnement en intrants agricoles se pose également avec acuité. Le président de la Fédération des Producteurs Maraîchers des Niayes, Ibrahima Mbengue, souligne que l'hivernage amène une pause dans les activités agricoles : « Sur 2 700 membres de notre fédération, seuls 10 % sont actifs. Les surfaces cultivées sont en baisse par rapport aux années précédentes». Les coûts de l'eau et des intrants comme l'électricité pour le matériel d'irrigation, alourdissent le fardeau des producteurs.
LES INITIATIVES DES FEMMES MARAÎCHÈRES
Dans ce contexte difficile, le Groupement d’intérêt économique (GIE) des femmes de Sangalkam s’illustre par son engagement dans la culture des choux. Elles ont même recruté un ouvrier agricole pour faire face aux défis d'entretien constant durant cette saison pluvieuse. Leur puits et leur bassin, bien qu'ils posent des risques de contamination, permettent de continuer leur activité, mais les sols, peu fertiles, compliquent encore la situation. Malgré la multitude de difficultés –des aléas climatiques aux défis économiques et au manque de terres– certains producteurs croient encore en un avenir meilleur. « Pendant la saison sèche, nous pouvons produire jusqu'à 90 sacs de 25 kg de semences de pomme de terre, générant des rendements intéressants », souligne un technicien agricole.
Le maraîchage dans les Niayes fait en vérité face à une période d'incertitude, mais la résilience des producteurs et les initiatives communautaires offrent une lueur d'espoir. « Les solutions passent par un soutien accru, tant sur le plan financier que technique, pour aider les maraîchers à surmonter ces défis et garantir la sécurité alimentaire dans la région », a tenu à relever le technicien agricole.
LE DIRECTEUR GENERAL DU TRESOR SE DEDOUANE
Le Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, M. Cheikh Tidiane Diop, a fermement rejeté toute implication dans la falsification annoncée des chiffres budgétaires mise en évidence par l'Inspection Générale des Finances (IGF) de 2019-2023
Le Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, M. Cheikh Tidiane Diop, a fermement rejeté toute implication dans la falsification annoncée des chiffres budgétaires mise en évidence par l'Inspection Générale des Finances (IGF) pour la période allant de 2019 à 2023. Il s’est exprimé à ce sujet samedi dernier, à Dakar, lors de l'Assemblée générale à mi-parcours du Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT).
Présidant cette Assemblée générale, M. Cheikh Tidiane Diop, en réponse à une question, a affirmé sans équivoque que l'administration du Trésor constitue une « institution républicaine, qui a toujours œuvré dans le strict respect des lois et règlements en vigueur. Avec le temps, il apparaîtra clairement qui a agi de manière conforme et qui a manqué à ses obligations. » Se voulant rassurant, il a ajouté : « En ma qualité de Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, je dirige avec rigueur une administration républicaine et citoyenne, qui s'est toujours distinguée par son engagement au service du public, dans le plus strict respect des textes législatifs et réglementaires. »
S'agissant des revendications exprimées par le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT), M. Cheikh Tidiane Diop a salué les acquis significatifs obtenus à mi-parcours. Évoquant ces réalisations, il a souligné l'amélioration des conditions de travail et de vie des employés. Il a par ailleurs précisé qu'il attendait les propositions issues des discussions et a affirmé que celles relevant de sa compétence seraient mises en œuvre en concertation avec le bureau syndical, tandis que celles incombant au Ministre des Finances seraient portées à son attention.
Le Secrétaire général du SUTT, M. El Hadji Dioumorou Dia, a rappelé qu’au 1er mai 2023, les travailleurs avaient fixé plusieurs objectifs, parmi lesquels figurait la validation de textes en attente au ministère des Finances et à l'Administration du Trésor depuis une décennie. Aujourd'hui, le syndicat a obtenu la signature de l'ensemble de ces textes relatifs aux différents aspects des conditions de travail et de rémunération. « C'est un acquis indéniable et une victoire pour tous nos collègues, » a-t-il déclaré.
La carte du Trésor a également été étendue grâce à la transformation des perceptions à vocation régionale en TPR (Trésoreries principales régionales). Cette revendication ancienne du syndicat a finalement été satisfaite. « Désormais, nous comptons de nouvelles TPR à Sédhiou, Kaffrine, Diourbel, Matam et Kédougou, en plus des perceptions de Keur Massar et Koungheul. C'est une avancée considérable pour la couverture nationale du Trésor», s'est réjoui M. El Hadji Dioumorou Dia.
Il a ajouté que des améliorations notables ont été apportées aux conditions de travail et aux dotations, notamment par la rénovation et la création de nouveaux postes de comptables à Saint-Louis. Selon M. Dia, le Trésor entame une nouvelle phase de son développement, marquée par des réformes encore en cours, notamment sur les plans comptable et organisationnel. Il a exprimé le souhait de voir ces réformes finalisées, en évoquant la nécessité de procéder à des réorganisations au sein de certaines directions administratives afin d'adapter leurs appellations et compétences aux nouvelles directives de l'UEMOA, dans un souci d'harmonisation internationale. En outre, il a souligné la nécessité de modifier la loi de finances et le règlement général sur la comptabilité publique. Le plan de carrière des employés constitue également une priorité pour le syndicat. « Nous souhaitons de surcroît obtenir un siège pour la direction des comptabilités publiques et du Trésor. Ce sont là d'autres revendications du syndicat, » a conclu le Secrétaire général Dia.
Par Hamidou SALL
DE LA CIVILITÉ
On peut s’opposer à un président de la République, on peut le combattre mais on ne l’insulte pas, on ne l’agresse pas. Peu importe son nom. Qu’il s’appelle Senghor, Diouf, Wade ou Macky
Les principes, et de l’impérieuse nécessité de les défendre, sont la seule justification de cette prise de position. La civilité c’est le respect d’autrui par la politesse et la courtoisie, le refus de la grossièreté, l’observation des règles du savoir-vivre régissant la vie en société.
A l’heure où se construit un ordre aux dimensions d’un monde nouveau, donner à notre pays l’instrument indispensable de sa conscience nationale passe d’abord et avant tout par la consolidation de ce que le premier président de la République du Sénégal a si justement nommé l’accord conciliant. A lui tout seul, ce magnifique concept a toujours résumé un art de vivre bien sénégalais basé sur la culture d’un merveilleux lien social tout tourné vers la recherche et la consolidation de ce qui unit. Il est une voie royale pour aller à l’essentiel, à savoir la construction continue d’un Sénégal de concorde et de fraternité !
Nous sommes à quelques jours de l’ouverture d’une campagne électorale qui nous conduira vers des législatives anticipées. Cette campagne et ce scrutin sont, faut-il le rappeler, un rendezvous citoyen et républicain pour une confrontation d’idées et de programmes et non un temps de déchirure et de conflits entre enfants d’un même pays qui, après moult récentes convulsions dont il n’est pas familier, a, plus que jamais, besoin de se retrouver uni dans sa diversité certes mais comme un seul peuple sans couture, tel que proclamé dans son chant national.
Mais pourquoi en venir à rappeler une telle évidence ?
Sonner le rappel car il est bon de se souvenir, nous recommandent les Écritures. Évoquer le passé peut aider à corriger le présent et mieux préparer l’avenir.
Aussi, voudrais-je ouvrir mon propos par le rappel d’un geste qui est un exemple achevé de posture citoyenne et d’élégance hautement républicaine.
Un soir, il y a bien longtemps, sur le tarmac de l’aéroport international de Dakar-Yoff – qui ne s’appelait pas encore Léopold Sédar Senghor – un avion est prêt à décoller. Les membres de l’équipage attendent un officiel légèrement en retard. Il est enfin à bord et s’installe sur son siège. On lui signale la présence à bord de Léopold Sédar Senghor, ancien président de la République, installé avec son épouse, un peu plus à l’avant de l’appareil. Il hocha la tête et continua à ranger ses affaires et à s’installer. On fit la même démarche auprès du président Senghor qui détacha aussitôt sa ceinture, se leva en disant qu’il ne pouvait manquer au devoir d’honorer une autorité de son pays présente dans l’avion. Il vint au ministre, qui fut un farouche opposant sous son magistère, le salua respectueusement, échangea un peu avec lui sur l’importance stratégique de sa sphère de responsabilité dans la construction du pays avant de s’en retourner rejoindre son épouse.
Roulage, décollage et le vol Air France mit le cap sur Paris. A son arrivée dans la capitale française, il me raconta la scène.
Si je rapporte cette anecdote en ces lignes, c’est pour dire combien je suis meurtri par ce qui s’est passé à Casablanca à bord d’un vol Royal Air Maroc à destination de Paris. En effet, il y a quelques jours, en terre étrangère, dans l’espace étroit d’un avion, une de nos compatriotes a agressé un de nos compatriotes. L’homme agressé en public a été douze années durant le président de la République du Sénégal et à ce titre père de la nation sénégalaise, selon la formule consacrée. Et tout à son honneur, lorsque les agents de la sécurité royale lui ont demandé s’il voulait porter plainte, il a décliné en disant qu’il ne pouvait pas le faire contre sa compatriote.
Peu importe son nom. Qu’il s’appelle Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade ou Macky Sall, le fait est qu’il a été le président de la République du Sénégal. On peut s’opposer à un président de la République, on peut le combattre mais on ne l’insulte pas, on ne l’agresse pas. Pour notre mémoire nationale et pour notre dignité collective, on n’insulte pas un homme qui fut père de la Nation.
Proclamer à haute voix que trop c’est trop et qu’il est urgent de revenir à la raison et aux fondamentaux car il est plus tard qu’on ne le croit. Mais en ces heures mornes et maussades d’un monde qui se meurt faute de garder un sens élevé des valeurs fondatrices de notre humanité, il est malheureusement certaines personnes pour qui trop n’est jamais assez.
Les maniaques de l’anathème, ceux qui n’ont que l’injure à la bouche ou les thuriféraires stipendiés pourront toujours s’en donner à cœur joie mais cela ne changera en rien ma profonde conviction qu’un pays se construit par addition et non en dressant des Sénégalais contre des Sénégalais dans des débats aporétiques. Le débat contradictoire sain et serein est absolument nécessaire pour la consolidation de notre démocratie et pour notre marche vers des lendemains adultes, mais il est impératif de respecter certaines règles de vie en société qui relèvent tout simplement du civisme le plus élémentaire.
Suite à cette affaire, notre représentation diplomatique au Maroc, sur instruction du ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, a publié un communiqué. Il faut certes aider, assister et protéger nos compatriotes à l’étranger mais il est impératif de leur rappeler leurs devoirs et obligations. Ne pas le faire, surtout dans pareil cas, serait apporter un encouragement à l’incivisme et une prime à l’incivilité. Et d’ailleurs cette assistance juridique ne peut être enclenchée que dans le cas où un national est en difficulté avec une personne physique ou morale étrangère. C’est à cette seule condition que la diplomatie peut activer tous ses leviers pour apporter une assistance juridique. Ici on est bien loin de ce cas de figure puisqu’il s’agit de deux nationaux. Donc pourquoi l’un au détriment de l’autre ?
Et d’ailleurs comment ne pas penser, en cette circonstance, à l’âge d’or de notre diplomatie quand cette dernière avait donné à la voix de notre petit pays sans grandes ressources un écho planétaire, allant jusqu’à être une vivante leçon pour l’Afrique et le monde ? Aucun secret, le Président Senghor et tous ceux qui, à ses côtés, avec lui et après lui, ont porté et incarné cette voix, avec élégance et raffinement, avaient tout simplement compris que la diplomatie est un art et qu’elle est aussi par excellence le siège de la retenue et de la litote. Elle a toujours été un espace de visibilité, d’audibilité et de crédibilité de notre pays.
Pour le bien de ce Sénégal si cher à nos cœurs et pour son avenir que nous voulons pacifique, lumineux et prospère dans la sacro-sainte culture d’un commun vouloir de vie commune, nous devons tous ensemble nous dresser contre le vulgaire et nous battre pour que l’adversité politique n’en vienne jamais à nous faire oublier que le civisme est d’abord le respect de soi, ensuite celui des autres et enfin l’acceptation de la différence. C’est cela la civilité. L’orgueil d’être différents et le bonheur d’être ensemble, c’est encore du Senghor.
Un jour viendra, Bassirou Diomaye Faye sera ancien président de la République du Sénégal et vaquera fort utilement à ses occupations personnelles et ne manquera certainement pas de mettre son expérience au service de son pays et de son continent. Et s’il advenait – à Dieu ne plaise – qu’il soit agressé comme son prédécesseur, c’est avec force et rage, avec une indignation décuplée, que je me dresserai car cela voudra dire, tout simplement et malheureusement, que le message n’est pas passée et la leçon pas retenue. Je ne renoncerai jamais à me battre pour soutenir tout ce qui m’apparaît comme porteur d’espoir.
Hamidou Sall est ancien fonctionnaire international, écrivain.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 21 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, EnQuête, Vox Populi, Yoor-Yoor Bi, Libération, Le Quotidien, L'Observateur, L'As, Bes Bi le jour
Baadoolo - R.I.P-ture !
Le Sénégal est une vitrine démocratique, mais dess na. Il y a deux ans, c’est Sonko qui a vu sa vitre cassée. La démocratie aussi. On a quand même recollé les morceaux entre-temps avec cette alternance. Mais aujourd’hui, nos libertés sont déchirées. Comme la chemise de Bougane. Comme on est libre d’organiser ce «giga-tesque» meeting, on doit tolérer un ndimbeul de tout citoyen, même politique, aux sinistrés de Bakel. Mais Baadoolo, baadoolo rekk lay doon. La démocratie aussi est sinistrée. Rest in peace pour la rupture ! R.I.P-ture. Siggil len ndigaale.
Amnesty réclame la libération de Bougane «Cet incident mineur doit être placé dans le contexte pré-électoral»
Seydi Gassama demande la libération de Bougane Guèye Dany, arrêté, samedi, à l’entrée de Bakel par la Gendarmerie pour «refus d’obtempérer». Le Directeur exécutif de Amnesty international Sénégal estime que «cet incident mineur qui n’a pas mis en danger la vie des personnes doit être placé dans le contexte pré-électoral actuel». Il appelle la classe politique à «faire preuve de sérénité pour créer les conditions d’une élection législative libre et paisible» et souligne que «la solidarité nationale envers les populations sinistrées du nordest du pays doit transcender les clivages politiques et sociaux».
Alioune Tine exige la libération «immédiate et sans condition» de Bougane «Les brutalités rappellent des scènes vécues y a pas si longtemps»
Comme Seydi Gassama, Alioune Tine aussi a élevé la voix. «Ce serait une grosse erreur politique que de déférer Bougane Guèye Dany devant procureur de Tamba, selon certaines sources. Il faut libérer immédiatement et sans condition Bougane Gueye Dany, candidat aux législatives du 17 novembre 2024», a posté sur X le fondateur de Afrikajom Center. Il estime qu’il faut «absolument pacifier les relations entre le Pouvoir et l’Opposition au Sénégal dans un contexte électoral où la dégradation des relations commence à inquiéter». Mais mieux, fait-il remarquer, «tout se passe comme si on a oublié le traumatisme, les violences et les tensions qui ont fait des morts, des blessés et des certaines de Sénégalais emprisonnés». Aliou Tine de s’indigner : «La scène des brutalités contre le convoi de Bougane Guèye, Thierno Bocoum et Anta Babacar Ngom, a fonctionné comme un chiffon rouge rappelant des scènes vécues y a pas si longtemps.»
Sénégalais du Liban - Les rapatriés accueillis par Diomaye
Le cri du cœur a été entendu. Les Sénégalais du Liban, en danger avec les frappes israéliennes, sont arrivés à Dakar, samedi. «J’ai accueilli aujourd’- hui avec une profonde émotion nos compatriotes que nous avons rapatriés du Liban. Je me réjouis qu’ils soient rentrés sains et saufs. La sécurité de nos compatriotes, où qu’ils soient, restera une priorité absolue pour le gouvernement. Face aux épreuves, nous restons unis dans la solidarité», a posté le Président Bassirou Diomaye Faye sur X.
Birahim Seck déçu par les arguments du Pm sur l’Aser - «Le scandale est consommé depuis que le Dg a accepté de ‘’renégocier’’»
Birahim Seck est outré par la sortie du Premier ministre sur l’Aser. Lors du giga-meeting de Pastef, Ousmane Sonko a nié tout scandale à l’Aser et à l’Onas. Selon lui, Jean Michel Sène a constaté que le marché était entaché de «commissions et de surfacturations» et il a décidé de renégocier le contrat. Mais le coordonnateur du Forum civil est surpris par cette thèse. «M. O. Sonko, pas vous ! Le scandale dit de l’Aser est consommé depuis que le Dg a accepté de ‘’renégocier’’ sur des irrégularités de surfacturations constatées. Des infractions, on les sanctionne mais, on ne cherche pas à les effacer ou corriger par une quelconque ‘’renégociation’’», a-t-il rectifié.
Train express régional Retour à la normale de la circulation des trains
La Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Senter) et la Société d’exploitation du Ter (Seter) ont annoncé, ce dimanche, le retour à la normale de la circulation des trains sur l’ensemble de la ligne Dakar-Diamniadio. Dans un communiqué, elles assurent que «le service régulier est désormais rétabli, avec un Ter toutes les 10 minutes du lundi au samedi, et toutes les 20 minutes les dimanches et jours fériés». Et donc, le temps de trajet est revenu 45 minutes entre Dakar et Diamniadio. Les fortes pluies qui s’étaient abattues sur Dakar le 25 septembre dernier avaient sérieusement impacté les services du Ter, les horaires et la fréquence des trains avaient été chamboulés.
Pensions de retraite des enseignants et enseignants décédés - Le Saes décrète 48 heures de grève
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) avait averti cette semaine. Il est passé à l’acte en décrétant un mot d’ordre de grève de 48 heures, le mercredi 23 et le jeudi 24 octobre 2024, informe Seneweb. Les syndicalistes exigent de l’État qu’il verse les pensions de retraite aux familles des enseignants et enseignants-chercheurs décédés. David Célestin Faye et ses camarades rappellent qu’un accord a été trouvé entre l’ancien régime et la partie syndicale pour une retraite spéciale au profit des enseignants et chercheurs titulaires.
par Mody Wassa
LE LEADERSHIP DES JEUNES À FORT IMPACT DE L’AFRIQUE
Nous fixons nos limites et la vie nous trace ses frontières. Soyez digne, ne fixez pas le prix de votre honneur. Votre dignité, c'est votre liberté économique. Jeunes d'Afrique, votre devoir c'est de faire du continent le champ des possibles
Afrique, la mère des continents. La terre des empires. Ma chère Afrique au destin unique, la gloire de tes empires n'a pas empêché les explorateurs du pire de venir te souiller et de commettre les crimes les plus odieux sans censure. L’Afrique la terre des ancêtres qui se sont vaillamment battus pour te défendre contre les marchands de l'obscur.
Aujourd'hui nous sommes face à notre destin ô jeunesse d'Afrique. Ton rôle n'est pas de t'inscrire dans le passé, mais de créer des opportunités dans le champ du possible. O jeune leader, répond aux sirènes de la liberté économique qui sera notre salut pour préserver notre identité et notre africanité. Ô jeunesse d'Afrique, vous êtes le socle qui porte la destinée de tout un continent. Soyez digne, travailler, travailler et encore travailler pour une émergence panafricaine.
En réalité, tout dépend de nous. Nous fixons nos limites et la vie nous trace ses frontières. Soyez digne, ne fixez pas le prix de votre honneur. Votre dignité, c'est votre liberté économique. Jeunes d'Afrique, votre devoir c'est de faire du continent le champ des possibles. Soyez en sûr, si nous travaillons ensemble, nous réussirons sans encombre. L'ultime raison qui peut nous conduire à l’échec, c’est notre capacité à nous désunir. Les semences sont les leaders dans les champs comme les récoltes sont dans le temps.
Jeunesse d'Afrique, le plus grand échec de la vie, c'est de n'avoir jamais mis en œuvre son potentiel humain. Jeunesse d'Afrique prenons nos responsabilités, en effet, l'une des plus grandes formes d’injustices c'est de laisser un fardeau sur le dos d'une génération n'ayant pas encore goûté au souffle de la vie.
« Hier on nous à enlever notre humanité, aujourd'hui on essaie de nous ôter l'espoir de notre identité. »[1]
On ne peut pas quitter notre état de pauvreté matérielle si nous n'avons pas un état d'esprit de conquête exemplaire.
Ne pas réfléchir sur notre devenir, c'est compromettre notre avenir.
« Les maux de la communauté n'ont jamais été guéris par le silence des mots de la société »[2]
Ne nous focalisons pas sur les divergences mais plutôt sur les convergences pour créer une cohérence.
Nous devons savoir que le développement d'une nation passe par le travail de chaque génération en dehors de nos propres consommations.
« Ne soyez jamais sous l'emprise de qui que ce soit, vous êtes le socle qui porte votre destinée »[3].
Nous ne pouvons pas mettre le feu et choisir la direction des fumées en même temps.
Pour notre salut, nous devons quitter l'allégeance des corps pour la science des compétences.
Jeunesse d'Afrique nous n'allons pas nous développer avec des incantations, nous allons le faire avec nos solutions.
En cas de confusion des pouvoirs du fait de l’hégémonie de Pastef, la Constitution n’aura d’existence que sur le papier. Une majorité absolue pour Sonko garantit à ce dernier une hyperpuissance politique dont il usera sans garde-fous
Depuis le 2 avril 2024, Bassirou D.D. Faye est le président de tous les Sénégalais pour avoir été élu au suffrage universel direct et égal. Incarnant à lui tout seul une institution de la République, le président Faye est au-dessus de la mêlée depuis sa démission (symbolique) de son parti Pastef.
En direction des législatives anticipées du 17 novembre 2024, Ousmane Sonko mit fin à la coalition Diomaye Président au profit exclusif de Pastef, se préparant ainsi à un contrôle politique absolu dont il se servira pour se donner les moyens de faire sa dictée perpétuelle au président comme ce fut le cas plus d’une fois :
- refus du rituel de la DPG malgré l’invite du président à se conformer à la Constitution ;
- limogeage de deux présidents d’organe consultatif (CESE et HCCT) ;
- dissolution de l’Assemblée nationale ;
- communication sur les finances publiques antérieure à la publication des résultats définitifs de l’audit correspondant par la Cour des comptes, juridiction supérieure habilitée ;
- digression téléguidée de la ministre de la Femme et des Solidarités, Maïmouna Dièye, assurant un cadre de Pastef d’une protection en haut lieu dans le dossier rocambolesque de l’électrification de 1600 villages dans les régions de Saint-Louis, Louga, Kaffrine, Tambacounda et Kédougou ;
- lancement médiocrement enthousiasmant pour le président de la stratégie nationale de développement Sénégal 2050 dont le condensé de 20 pages ne refuserait pas le titre de Plan Baobab Émergent (PBE) au terme de six mois de palabres bien gardées sous l’imposant arbre de nos terroirs.
Le dérèglement institutionnel permanent est le symptôme de l’’anti-institutionnalisme pathologique de Sonko dont pâtira inéluctablement le chef de l’État en cas de contrôle de l’Assemblée nationale par le futur parti-État Pastef.
Sonko (50 ans) est l’aîné de six ans plus âgé que Diomaye (44 ans). Si le jeunisme, érigé en véritable doctrine politique d’exaltation de la jeunesse au détriment des paliers vers le sommet de la pyramide des âges, l’emporte logiquement sur d’autres considérations, le plus jeune président du Sénégal depuis 1960 ne devrait rien craindre. Or tout le monde sait que Sonko ne l’entend pas cette oreille, préférant occuper tout le terrain au détriment de son cadet trop bien élevé pour jaser comme son premier ministre.
Pour tout dire, une majorité absolue pour Sonko garantit à ce dernier une hyperpuissance politique dont il usera sans garde-fous à son profit exclusif.
Le recul démocratique que constitue ce scénario devrait être assez alarmant pour les électrices et les électeurs du 17 novembre 2024 pour les inciter à créer, par leur vote, l’équilibre des principales forces en lice dont l’Assemblée nationale, cruellement balafrée par les deux premières années de la XIVe législature, a vraiment besoin pour jouer pleinement son rôle d’impulsion du débat démocratique dans un véritable régime de séparation des pouvoirs. En cas de confusion des pouvoirs du fait de l’hégémonie de Pastef, la Constitution n’aura d’existence que sur le papier, faisant de la XVe législature celle d’un parlementarisme archaïque et fatal pour les tissus politique, économique et social et culturel de la Nation.
Candidat aux législatives anticipées du 17 novembre 2024, Abdoul Aziz Diop est le septième sur la liste nationale de la coalition Mànkoo Liggéeyal Senegaal dirigée par son président, l’ingénieur en génie civil Souleymane Ndiaye.
MALAISE À EMEDIA
Après cinq mois sans salaire, les employés ont décidé de conserver toute activité pendant une semaine. Cette grève, débutant le 21 octobre 2024, est un cri d'alarme lancé à une direction jugée sourde aux revendications
(SenePlus) - Les travailleurs d'E-media ont décidé de suspendre toutes leurs activités pour une semaine à partir du lundi 21 octobre 2024. Cette décision radicale intervient après près de cinq mois sans salaire, selon un communiqué publié par le Syndicat de la Section-Synpics Emedia .
Le syndicat dénonce l'inaction de la direction générale depuis la publication de leur précédent communiqué mercredi dernier. Ce "manque de respect et cette absence de considération" signifie, pour les employés, que leurs revendications sont loin d'être satisfaites.
La grève s'appuie sur l'article L115 du code du travail sénégalais, qui stipule que les paiements mensuels doivent être effectués au plus tard huit jours après la fin du mois de travail. Passé ce délai, le syndicat affirme que le travailleur est en droit de rester chez lui par faute de moyens.
L'appel à la grève concerne l'ensemble du personnel : journalistes, cadres, monteurs, animateurs, photographes, chauffeurs, techniciens et agents de surface. Le syndicat les invite solennellement à suivre ce mot d'ordre pour "le combat de notre dignité".
Le communiqué se conclut sur un appel à l'unité : "C'est le moment ou jamais ! Cette violation de nos droits les plus élémentaires doit s'arrêter. Nous et nous seuls pouvons combattre cette injustice."
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UN DÉVELOPPEMENT ENDOGÈNE ET AUTOCENTRÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans cette entrevue, Pape Kabo (Pastef) explique les grandes lignes de la Vision du développement du régime à travers «Vision Sénégal 2050», un développement endogène et autocentré basé sur « l’activité domestique » des Sénégalais
Dans cette entrevue, Pape Kabo revient sur la Vision Sénégal 2050 qui a été présenté récemment en grandes pompes aux Sénégalais et aux partenaires. Pour lui, Vision Sénégal 2050 apportera un changement en réussissant en développement endogène et autocentré que les précédents régimes n’ont pas réussi depuis des décennies malgré leurs intentions.
Depuis les indépendances, chacun des présidents qui a dirigé le Sénégal a pensé un plan de développement pour le pays. Sauf que la plupart du temps, ces projets de développement sont pilotes de l’étranger d’une manière ou d’une autre. Mais « Vision Sénégal 2050 », le plan du nouveau régime dirigé par Diomaye Faye et Ousmane Sonko prétend marquer définitivement une rupture dans l’approche du développement.
Comment ce plan de développement va-t-il être financé ? Aura-t-on besoin de créer de nouvelles taxes puisque ce plan se veut endogène ? En quoi la Vision Sénégal 2050 se distingue-t-elle du Plan Sénégal émergent de Macky Sall ? Réponses de Pape Kabo dans cette entrevue.
Sénégalais de la Diaspora, Pape Kabo est l'une des chevilles ouvrières de la nouvelle alternance politique intervenue le 24 mars 2024. Président de l’association «Diaspora Dolèye Sénégal», il a mobilisé depuis des années ses réseaux de par le monde pour donner un coup de pouce à la vague du changement menée par le Pastef dès le début du lancement du mouvement.
Entre la France et le Sénégal, Pape Kabo a accompagné autant que possible Ousmane Sonko et Diomaye Faye jusqu’à la victoire. Même s’il a préféré ne pas prendre des responsabilités politiques après la victoire du Pastef, il continue de pousser encore le parti pour les challenges futurs, notamment pour les législatives anticipées de 17 novembre 2024 qui se préparent activement et dont le Pastef vise une majorité absolue.