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23 septembre 2025
L'ECO À PETITS PAS
Le vrai changement en profondeur c’est la rupture des liens « techniques » entre les pays concernés, le Trésor et la Banque de France. La France ne va plus cogérer la monnaie ouest-africaine avec les États concernés
Le projet de loi entérinant la fin du franc CFA a été adopté ce mercredi 20 mai en Conseil des ministres par le gouvernement français. Ce texte valide formellement la transformation de la monnaie ouest-africaine qui changera de nom pour s'appeler l'éco. C’est une nouvelle étape après l’annonce faite le 21 décembre par Emmanuel Macron et Alassane Ouattara.
La réforme concerne huit pays membres de l'Union monétaire ouest-africaine : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle était dans les tuyaux depuis au moins trois ans et a pu aboutir après de longues négociations entre la France et les pays concernés lors du dernier semestre 2019.
Ce qui va changer c’est tout d’abord le nom de la monnaie. Le franc CFA deviendra l’éco. Mais le vrai changement en profondeur c’est la rupture des liens « techniques » entre les pays concernés, le Trésor et la Banque de France. La France ne va plus cogérer la monnaie ouest-africaine avec les États concernés.
Autre changement, la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest ne devra plus déposer la moitié de ses réserves de change auprès de la Banque de France. Cette obligation était perçue comme une dépendance humiliante vis-à-vis de la France par tous ceux qui ont œuvré pour cette réforme. La France va aussi quitter tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA. Mais Paris continuera d'offrir des garanties en cas de crise monétaire.
Le processus n’en est qu’à son début
Pour l’instant l’éco va toujours être rattaché à l’euro avec une parité fixe ce qui garantit la même valeur de la monnaie pour les consommateurs. Paris passe en somme d’un rôle de co-gestionnaire à un rôle de garant, mais en pratique cela ne va rien changer dans le quotidien des consommateurs.
Les étapes et les questions sont encore nombreuses. A quelle date les nouveaux billets seront-ils imprimés ? Quand entreront-ils en vigueur ? Il faudra probablement patienter pour tenir un eco entre les mains, peut-être même plusieurs années.
Il faudra attendre encore plus longtemps pour que l’ancienne zone franc rallie à elle les autres pays de la Cédéao, pour construire une monnaie unique. Dans la zone Cédéao, certains ne voient d’ailleurs pas cette réforme d’un bon œil notamment le Nigeria.
L'Afrique centrale, zone monétaire à part
Le géant économique n’appartient pas à la zone franc, il gère sa propre devise, le naïra. Et comme les autres pays anglophones de la région, le Nigeria est prudent et exigeant. Ces pays qui participent à la réflexion sur une monnaie unique dans la zone Cédéao, mettent en avant pour aller vers cette monnaie des critères auxquels peu d’Etats peuvent répondre.
A noter que cette réforme ne concerne pour l’instant pas les six pays d’Afrique centrale qui utilisent aussi le franc CFA. Ils se trouvent dans une zone monétaire distincte et sont dans une autre dynamique régionale. Le débat est cependant déjà lancé.
LE FLÉAU DES FAUX BILLETS
Des immeubles poussant comme des champignons, de nouveaux riches qui sortent ex nihilo… Les signaux alimentant les soupçons de blanchiment et faux monnayage sont nombreux. La dernière affaire portant sur plus de 1 200 milliards F CFA donne le vertige
En plus de chasser des investisseurs potentiels, la contrefaçon de monnaie est un fléau qui pourrait être préjudiciable à toute l’économie, en créant un déséquilibre entre la masse monétaire et la production de biens et services.
Des immeubles qui poussent comme des champignons. De rutilantes voitures qui roulent sur les routes de la capitale. Les nouveaux riches qui sortent ex nihilo… Les signaux sont assez nombreux pour alimenter les soupçons de blanchiment et faux monnayage de billets de banque. Un mal si profond qui peut gangréner toute l’économie nationale. Pour les spécialistes de la matière économique, c’est surtout la dernière affaire qui porte sur une valeur estimée à plus de 1 200 milliards F CFA qui donne le vertige. Docteur Souleymane Astou Diagne témoigne : ‘’J’ai eu le tournis quand j’ai entendu cette information. Je me demande comment des gens peuvent prendre le risque de mettre autant de liquidités en circulation dans notre économie nationale. C’est plus qu’un crime ça. On doit les sanctionner de la manière la plus sévère possible. Ils mettent en danger tout le tissu économique national : nos emplois, notre santé, l’éducation… Tout est mis en péril, si leur forfait avait été accompli. Cela décrédibilise tout le système économique.’’
Abondant dans le même sens, docteur Malick Sané, Directeur du Laboratoire de politiques commerciales, estime que cela dépasse l’entendement et devrait augmenter la vigilance des plus hautes autorités.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur, avec un laxisme parfois complice de certaines autorités, peut avoir des effets néfastes sur le tissu économique. Parmi ces impacts, relève le Dr Sané, il y a le risque d’inflation, de discrédit de la monnaie elle-même… ‘’Le faux monnayage est source de déséquilibre de l’économie. Vous savez, la création monétaire voudrait que toute monnaie créée ait une contrepartie.
C’est la valeur de la production qui représente à peu près la monnaie créée, ce qui donne la masse monétaire. Si la quantité de monnaie excède la valeur des biens et services existant dans l’économie, cela peut déboucher sur ce qu’on appelle l’inflation monétaire. De telle sorte que les gens auront de l’argent, mais la marchandise fait défaut’’, peste-t-il. Et de renchérir : ‘’L’autre risque, c’est le discrédit porté sur la monnaie. La valeur de celle-ci est basée sur la confiance. Si une monnaie est reproduite à certaines proportions de manière frauduleuse, cela peut saper le moral des agents économiques qui ne veulent plus détenir cette monnaie.’’
Dans la même veine, Souleymane Astou Diagne souligne qu’en fait, cette baisse de la confiance des acteurs instaure une incertitude sur le marché. ‘’Il faut savoir, dit-il, pour que l’économie puisse fonctionner, il faut que les transactions économiques soient très élevées. Or, les faux billets ralentissent ces transactions, à cause de ce déficit de confiance. Cela peut se traduire par une réduction de la production ou des activités commerciales. Ce qui est fort préjudiciable à l’économie nationale’’. Les faux billets, renseigne-t-il, augmentent de manière artificielle la masse monétaire en circulation. ‘’Comme vous le savez, il revient à la Banque centrale de mesurer le niveau de la masse monétaire en circulation ; et c’est en fonction de la production de biens et services. Toute augmentation de monnaie non émise par la Banque centrale peut impacter sur la politique monétaire et économique, et peut avoir des impacts sur les prix’’.
Toutefois, tiennent à préciser nos interlocuteurs, le fléau n’a pas encore atteint des proportions de nature à avoir de telles influences sur le marché sénégalais. ‘’Nous pouvons craindre l’inflation si, par exemple, cette contrefaçon de monnaie atteint certains niveaux. Mais force est de constater que ce n’est pas encore le cas. Tout dépend donc de la quantité de fausse monnaie en circulation. Pour l’heure, le phénomène est marginal et il est heureux de constater que les forces de défense et de sécurité veillent au grain’’, reconnait le Dr Diagne.
A en croire l’économiste Bassirou Bèye, ancien formateur à l’Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA/ex-ENEA), l’Etat devrait, en tout cas, tout mettre en œuvre pour juguler le mal qui devient endémique. ‘’Je pense qu’il faudrait même penser, à l’instar de certains pays, mettre en place une brigade spéciale chargée de traquer ces criminels dont l’activité s’avère désastreuse pour notre faible économie. Certains signes devraient pousser à s’interroger sur la fortune de certains citoyens. On ne devient pas riche comme Crésus en un claquement de doigts, alors que, dans la pratique, on ne mène aucune activité pour justifier une telle richesse. Et une telle brigade aurait pu mener ce genre d’enquête, car le phénomène prend de l’ampleur’’.
A en croire l’économiste, ‘’lutter contre les faux billets, c’est préserver la croissance économique. Ne pas gérer cette problématique, c’est mener le pays vers la faillite’’.
Il y va, fait-il remarquer, de la pérennité même des régimes. ‘’Certes, on n’a pas encore atteint certains niveaux et des efforts sont déployés pour mettre les délinquants hors d’état de nuire. Mais, il urge de renforcer la lutte pour enrayer toute dérive. Il faut savoir que la production de fausse monnaie peut même être utilisée comme une arme politique ou géopolitique. Cela a été fait dans certains pays comme en Guinée, quand celle-ci a pris la décision d’avoir sa propre monnaie. Le débat se pose aussi avec l’Eco qui est encore en gestation. C’est un véritable problème qui nécessite la prise de décisions fortes’’. Très inquiet, le spécialiste prévient que même à l’intérieur d’un pays, ce procédé tout comme le trafic de drogue peut jouer à la déstabilisation d’un pouvoir.
Il faudrait donc, selon lui, user de tous les moyens possibles dont le renseignement, l’espionnage… pour endiguer le mal. La monnaie, explique M. Bèye, est au centre de l’activité économique. ‘’Quand le secteur monétaire est déréglé, tous les autres secteurs suivent. Et c’est un désastre pour un pays. En attendant de trouver des moyens efficaces pour démanteler ces réseaux, il faut surtout essayer de protéger les populations, en leur rendant accessibles les outils de détection de fausse monnaie. Mais dans le moyen, long terme, il faut penser à de véritables politiques pour les éradiquer une bonne fois pour toutes’’.
Revenant sur la lutte contre le fléau, Souleymane Astou Diagne estime qu’il faudrait une répression plus sévère. ‘’Cela s’apparente à un vol, parce que c’est l’argent d’honnêtes citoyens qui est parfois subtilisé de manière frauduleuse. Tu fais une transaction en donnant de la bonne monnaie. En retour, on te donne de l’argent que tu ne pourras utiliser nulle part. C’est du vol. C’est de l’arnaque. Il faut donc des solutions judiciaires sévères’’, souligne le Dr Diagne, non sans préciser que de pareilles informations pourraient chasser d’éventuels investisseurs. ‘’Imaginez des étrangers qui veulent venir investir chez nous. S’ils voient de telles informations, ils peuvent se retourner, parce qu’ils n’auront plus confiance au système’’.
ENTRE LE ZIMBABWE, LA DIPLOMATIE DU CORONAVIRUS
Depuis le début de la crise sanitaire, la Chine, déjà bien implantée au Zimbabwe, est venue prêter main-forte à ce pays du sud de l'Afrique dans sa lutte contre le Covid-19
Depuis le début de la crise sanitaire, la Chine, déjà bien implantée au Zimbabwe, est venue prêter main-forte à ce pays du sud de l'Afrique dans sa lutte contre le Covid-19. Le soft power chinois n'a jamais été aussi présent.
Depuis le début de la pandémie, Pékin investit des millions de dollars dans le système de santé du Zimbabwe. C'est ce que l'on nomme la diplomatie du coronavirus. La Chine, déjà bien implantée dans le pays, n'a jamais été aussi efficace présente au Zimbabwe.
Des équipes de médecins sont déployées dans le pays, des centres d'isolations sont construits, et Pékin ramène dans ses bagages le matériel médical dont le Zimbabwe a besoin pour faire face à l'épidémie. La santé devient un marché très prometteur pour Pékin sur le continent.
Côté Zimbabwéen, cette aide est la bienvenue. "Nous avons besoin de matériel de protection et nous devons accroître nos capacités de recherche en laboratoire", explique un médecin d'un nouveau centre médical construit avec les moyens chinois à Marondera.
Une aide précieuse pour ce pays qui se prépare à être touché de plein fouet par la crise économique. Et un moyen inespéré pour Pékin pour s'imposer un peu plus dans cette région d'Afrique.
Dakar, 21 mai (APS) - Le ministère de la Santé a annoncé jeudi 98 nouvelles contaminations au Covid-19, un nombre portant à 2.812 le total des cas au Sénégal.
Les nouveaux cas de coronavirus proviennent de 1.215 tests virologiques effectués par les services sanitaires, a indiqué le docteur Aloyse Waly Diouf, directeur de cabinet du ministre de la Santé.
Six des nouvelles contaminations ont été causées par la transmission communautaire, autrement dit, les agents de santé n’ont pas pu identifier la source de l’infection des personnes testées, a précisé M. Diouf en présentant le bilan national quotidien de la pandémie de Covid-19.
Le restant, soit 92 cas, concerne des personnes ‘’contacts’’ placées en observation par les services de santé.
Les six cas de Covid-19 causés par la transmission communautaire ont été identifiés dans les quartiers des Maristes (1), des Castors (1), de la Cité Keur Damel (1), du Plateau (1), situés tous dans le département de Dakar, à Guédiawaye (1) et à Touba (1).
Selon M. Diouf, le cumul des patients guéris s’élève à 1.251, un effectif incluant les 65 patients contrôlés négatifs et déclarés guéris jeudi.
Onze patients sont dans les services de réanimation des établissements de santé, et 1.530 patients sont, à ce jour, sous traitement, a-t-il dit.
Selon le ministère de la Santé, la maladie de coronavirus a fait 30 morts au Sénégal, où le premier cas a été diagnostiqué le 2 mars.
MACKY INSISTE SUR LE RESPECT DES MESURES D’HYGIENE
Le Sénégal face au défi de la reprise des enseignements-apprentissages dans un contexte de crise sanitaire liée à la propagation de la pandémie à Covid-19.
Le Sénégal face au défi de la reprise des enseignements-apprentissages dans un contexte de crise sanitaire liée à la propagation de la pandémie à Covid-19. Une décision confirmée dans la foulée des mesures d’assouplissement énoncées par le chef de l’État, Macky Sall, dans sa dernière déclaration, le 11 mai dernier. A l’occasion, il indiquait avoir consulté, à cet effet, « une équipe pluridisciplinaire d’éminents experts nationaux, qui ont conclu que la COVID-19 continuera encore de circuler dans le pays jusqu’au mois d’août, voire septembre. » Et « ces projections montrent que l’heure ne doit pas être au relâchement, mais à l’adaptation ».
Le sujet a été discuté en Conseil des ministres tenu ce mercredi, 20 mai. En effet, abordant la question de la qualité et des performances de notre système éducatif, Macky Sall a indiqué que la reprise des enseignements et apprentissages pour les classes d’examen est fixée au 02 juin 2020. Dans cette perspective, il a lancé un appel pour la mobilisation nationale, afin de compléter l’action de l’Etat, précise le communiqué sanctionnant la réunion.
« Le Président de la République a, dans ce cadre, demandé au Ministre de l’Éducation nationale, de prendre toutes les dispositions afin de faire respecter par l’ensemble des composantes de la communauté éducative, les mesures d’hygiène sanitaires préventives préconisées. Il a, à cet effet, souligné l’impératif de se conformer scrupuleusement au protocole sanitaire indiqué à travers, notamment, le port systématique de masque dans les établissements scolaires, et la distanciation physique. »
Emedia.sn a fait le constat, sur le terrain, que les différents établissements, à Dakar, sont à pied d’œuvre pour relever ce défi après deux mois d’arrêt des cours, entre réfection des salles de classe devant accueillir les élèves et rédaction de nouveaux emplois du temps. Par ailleurs, des commandes en masques, gels hydroalcooliques et thermoflash, entre autres besoins, ont été passées à l’Inspection d’académie (IA). Avec l’appui de la Mairie de Dakar, des opérations de désinfection des écoles ont démarré depuis avril. Une autre phase sera opérationnalisée fin mai, à quelques jours de l’échéance.
MADY TOURÉ RÉITÈRE SON REFUS DE LA FORMULE DE REPRISE DU CHAMPIONNAT
Mady Touré, le président de Génération Foot, a réitéré le refus de son club concernant la formule de reprise des compétitions décidée par le Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Dakar, 20 mai (APS) – Mady Touré, le président de Génération Foot, a réitéré le refus de son club concernant la formule de reprise des compétitions décidée par le Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
"C’est une position de principe, on refuse de prendre part à ces play-offs et ces play-downs", a-t-il répondu à une question sur le sujet.
Invité ce mercredi de la plateforme "Foot local" sur le réseau social, WhatsApp, Mady Touré a dit qu’il "n’en fait pas une affaire personnelle mais un combat d’ensemble des présidents de clubs amateurs et professionnels".
Il a regretté le manque de concertation avant la prise d’une telle décision, estimant qu’il reste possible de faire reprendre les championnats par la phase retour en lieu et place des six journées prévues en novembre par le Comité d’urgence de l’instance dirigeante du football national.
"Ma seule ambition est d’appeler à la concertation et de voir si on doit jouer toute la phase retour. Ou on décide d’attribuer le titre de champion à Teungueth FC vainqueur de la phase aller", a expliqué le président de Génération Foot interrogé sur la question.
Dans cette optique, le Jaraaf qui vient derrière Teungueth FC sera classé à la 2-ème place et jouera la Coupe de la CAF alors que l’équipe de Rufisque jouera la Ligue des champions, a-t-il ajouté.
"Je ne vise que l’intérêt du football national qui n’a pas besoin de bisbilles", a-t-il fait savoir, indiquant qu’il faut aller dans le sens de faire des promotions mais pas de relégation à la fin de saison.
S’il se félicite du travail fédéral, Touré estime qu’il reste des choses à faire avant de ’’conseiller" le président de l’instance dirigeante du football national, Me Augustin Senghor à aller briguer la présidence de la Confédération africaine de football (CAF).
"Nous devons le soutenir à aller dans ce sens, qu’il puisse devenir le premier Sénégalais à présider cette instance, c’est mon vœu, mes prières", a-t-il dit, précisant qu’après 12 ans passés à la Fédération, c’est l’objectif qu’il doit se fixer.
Sur les risques de rétrogradation en cas de refus de la décision prise par le Comité d’urgence, le président de Génération Foot estime que la situation actuelle du football national ne cadre pas avec des menaces.
"Me Augustin Senghor, c’est quelqu’un qui a toujours combattu l’injustice aussi bien sur le plan local qu’à la CAF", a-t-il rappelé, soulignant que l’intérêt du football sénégalais, c’est de toujours tirer dans le même sens.
LA REPRISE DES COURS AU MENU D’UN CDD
Le comité départemental de développement (CDD) de Sédhiou a planché mercredi sur les préparatifs de la reprise des enseignements apprentissages prévue le 2 juin.
Sédhiou, 20 mai (APS) - Le comité départemental de développement (CDD) de Sédhiou a planché mercredi sur les préparatifs de la reprise des enseignements apprentissages prévue le 2 juin.
La réunion s’est tenue à l’hôtel de Ville de Sédhiou sous la présidence du Préfet du département.
Les participants ont abordé les dispositifs à mettre en place pour mettre les enseignants et les élèves dans de bonnes conditions sanitaire et sécuritaire.
Les salles de classes seront désinfectées, selon le Préfet Ibrahima Fall.
Il a assuré que les produits hygiéniques, des masques en quantité et des thermo-flash seront mis à la disposition des écoles concernées.
Les autorités vont planifier le retour des 600 enseignants pour assurer la bonne reprise des cours.
Le CDD a accordé une attention particulière à la localité Manconoba, un foyer épidémique. Des mesures ont été annoncées pour éviter une propagation de la maladie dans cette zone.
par Papa Meissa Gueye
IMPACTÉS MAIS PAS MENDIANTS
Il faut que les artistes qui déclarent des manques à gagner de centaines de millions cessent la comédie. Le fonds de secours aux acteurs culturels ne doit pas être des liasses de billets que l’on se partage
Le Sénégal, à l’instar d’autres pays du monde et de l’Afrique, vit une situation très difficile. La pandémie du coronavirus est en train de bouleverser le mode de vie des artistes et a fini de les installer dans un désarroi qui ne semble pas avoir de fin. Les autorités gouvernementales et sanitaires font des pieds et des mains pour contenir la maladie et éviter qu’elle n’atteigne de plus larges couches. Des mesures contraignantes sont prises : état d’urgence suivi de couvre-feu, limitation des déplacements, interdiction des voyages inter-régions, fermeture de certains marchés, bouleversement complet du transport en commun, point de rassemblements. Le secteur culturel s’est révélé très touché par ces mesures. Plus de concerts, plus de représentations théâtrales, l’activité artistique dont la pratique est liée à la présence du public vit ses plus durs moments.
Si dans un premier temps, ces mesures ont trouvé un écho favorable dans une large frange de la population, de plus en plus elles sont contestées. La raison est que le Sénégal est un pays dont l’économie est essentiellement basée sur l’informel. Les mesures bien que salutaires tuent les affaires des artistes et les réduisent à une situation de précarité qu’ils peinent à accepter et à surmonter. Pour autant, cela ne doit pas faire d’eux des mendiants.
Impactés oui !
Mendiants non !
La balle se trouve dès lors dans les deux camps : celui du ministère en charge de la Culture et de la Communication et celui des acteurs culturels. Il est vrai qu’il y a un déficit de communication au niveau du ministère qui ne peut fournir aucune information sur l’ aide et le secours destinés aux acteurs culturels décidés et rappelés par le président de la République, notamment lors d’un récent Conseil des ministres .
Nous invitons donc le ministre de la Culture et de la Communication à communiquer juste et vrai sur la situation au moment où les acteurs culturels, eux aussi exagèrent et versent même dans le ridicule, comme ce fut le cas avec Thione Seck, remettant ses factures au ministre. Nous condamnons cette attitude avec la dernière énergie, parce que nous pensons qu’il n’est pas décent de profiter de cette situation de pandémie, pour régler des problèmes alimentaires qui n’ont rien à voir avec le contexte dans lequel nous sommes. Il faut également que les artistes qui déclarent des manques à gagner de centaines de millions cessent la comédie. Qu’ils reviennent donc à la raison, d’autant qu’ils n’ont eu qu’un mois d’inactivité, car le mois de carême n’a jamais été un mois prolifique pour les artistes. Toutes les activités sont aux arrêts durant le mois béni.
De notre point de vue, le fonds de secours aux acteurs culturels ne doit pas être des liasses de billets que l’on se partage. Des mécanismes doivent être mis en place par les autorités pour faire bénéficier de ce fonds, tous les acteurs impactés ; à charge également pour ceux-ci d’imaginer des scénarii basés sur des démarches communes, débouchant sur des projets structurants pour chaque secteur, ouvrant ainsi la voie à un Nouvel Ordre Culturel.
De ce fait, nous proposons à la place d’une distribution automatique, le lancement d’appel à projets calqués sur la situation que nous vivons et celle d’après Covid-19 ; il sera ainsi réglé, le problème de répartition et de distribution, ce qui fera certes beaucoup de mécontents, mais contribuera à projeter les acteurs dans une démarche inclusive d’innovation, quant au financement et au développement de la Culture, dans notre pays ; démontrant ainsi notre génie créateur en ce qui concerne la gouvernance future de notre secteur.
Oui pour un appel à projet Covid-19 !
Non, pour un partage de fonds !
Impactés mais pas mendiants.
Papa Meissa Gueye est artiste/entrepreneur culturel
L'AFRIQUE A BESOIN DE TESTS DE DÉPISTAGE DU COVID-19
Le manque de tests reste le problème le plus criant pour permettre une évaluation mieux étayée de la situation. « 1,3 million de tests seulement ont été réalisés sur une population de près de 1,3 milliard d’habitants. Il en faudrait dix fois plus »
Le Monde Afrique |
Laurence Caramel |
Publication 20/05/2020
Auditionné par le Sénat, le directeur du Centre de prévention et de contrôle des maladies en Afrique invite à rester prudent sur l’évolution de l’épidémie sur le continent.
Il serait prématuré de croire que l’Afrique sera épargnée par le Covid-19 : auditionné mercredi 20 mai par la commission des affaires étrangères du Sénat, le docteur John Nkengasong, directeur du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC), s’est montré des plus prudent sur l’évolution de l’épidémie sur le continent. Les données disponibles sont, pour cet observateur privilégié, trop parcellaires pour imaginer qu’elles reflètent la réalité. Selon les chiffres publiés la veille par le CDC, l’Afrique comptait 88 172 cas et 2 834 décès. « Le nombre de morts a augmenté de 30 % en une semaine », a-t-il mis en garde pour tempérer tout triomphalisme prématuré en rappelant aux sénateurs que la situation de pays comme le Brésil avait rapidement basculé.
Le manque de tests reste le problème le plus criant pour permettre une évaluation mieux étayée de la situation. « 1,3 million de tests seulement ont été réalisés sur une population de près de 1,3 milliard d’habitants, a rappelé M. Nkengasong. Il en faudrait dix fois plus. » L’Union africaine dont dépend le CDC souhaite y parvenir d’ici « deux à trois mois ». La formation d’un million de travailleurs communautaires capables de tracer les personnes contaminées et leurs contacts ainsi que la création d’une plateforme commune d’achat des médicaments sont les deux autres objectifs que se sont fixés les gouvernements africains dans leur plan d’action coordonnée, dont le coût est estimé à 600 millions de dollars (547 millions d’euros).
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 20 mai 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Moustapha Lô DIATTA, Docteur en relations internationales, Enseignant chercheur à l’Université Assane SECK de Ziguinchor, matricule de solde n°172145/F, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Mamadou DIOMBERA, appelé à d’autres fonctions
Docteur Anta Sarr DIACKO, est nommée, Présidente du Conseil d’Orientation du Fonds de l’Habitat social, au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique."