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23 septembre 2025
ME BABACAR NDIAYE MONTE AU FILET
De la reprise des compétitions, la possibilité d’une subvention pour le basket, au contrat du nouveau seletionneur Boniface Ndong, en passant par l’affaire Baba Tandian, le patron du basket a fait le point.
Deuxiéme invité du forum «Club de la presse sportive» organisé ce samedi 16 mai par l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), le président de la Fédération sénégalaise de basketball, Me Babacar Ndiaye a fait le round-up de l’actualité de la discipline de la balle orange. De l’étude d’un possible reprise des compétitions, de la possibilité d’une subvention pour le basket, au contrat du nouveau seletionneur Boniface Ndong, en passant par la suite à donner à la sanction à l’encontre de l’ancien président Baba Tandian, le patron du basket a fait le point.
REPRISE DE LA SAISON DE BASKET : UNE QUESTION A L’ETUDE
«J’avais demandé au Directeur technique national ; Moustapha Gaye de faire un rapport et il l’a déposé avant-hier (jeudi, Ndlr). Au président de la Commission médicale Charles Kinkpe, on avait demandé de nous faire un rapport circonstancier pour voir s’il est possible ou pas de continuer la saison. J’ai reçu son rapport aujourd’hui (samedi). J’avais également envoyé une correspondance aux clubs et présidents de Ligues régionales pour qu’ils nous fassent parvenir leurs avis et suggestions. Nous voulons que ça soit une participation inclusive et nous attendons les réactions des clubs.
COVID-19 ET SUBVENTIONS : «LA FEDERATION EST IMPACTEE»
«Nous ne sommes pas le football qui a reçu beaucoup d’argent de la FIFA. Mais, nous sommes en train de travailler sur un document que nous allons soumettre au ministre des Sports pour demander une subvention afin d’aider les clubs qui ont souffert de la situation, mais aussi la Fédération qui a été impactée. Ce qui s’est passé cette année est extrêmement difficile pour la Fédération. Le virus est arrivé au moment où nous discutions avec nos partenaires sur les contrats de sponsoring. Nous n’avons signé aucun contrat et nous avons fonctionné sur fonds propres pendant les premières journées de championnat. Nous pensons que les discussions pourraient continuer avec les sponsors à la fin de cette épidémie».
SANCTION CONTRE BABA TANDIAN : VERS UNE «SECONDE LECTURE»
«A la suite de la sanction prise par la Fédération, il y a eu des bonnes volontés surtout la présidente de la Zone 2, Rokhaya Pouye, qui a fait en sorte que je puisse rencontrer M. Tandian en présence de quelques membres de la FSBB. Je ne peux pas aussi dévoiler le contenu de nos discussions, mais nous avons parlé entre responsables. A la fin de la réunion, la présidente de la Zone 2 a émis le souhait de voir la Fédération réviser la décision prise à l’encontre du président Tandian. Nous travaillons sur la fin de la saison. Dès que cette question sera réglée, je convoquerai une réunion de Bureau pour étudier cette affaire. Les textes de la Fédération permettent au président de soumettre au Bureau fédéral toute décision prise en seconde lecture».
SECRETAIRE GENERAL : «UN POSTE SENSIBLE…»
«En ce qui concerne le poste de Secrétaire général, le ministre des Sports s’est prononcé. C’est un poste sensible qui demande beaucoup de compétences : intellectuelles, droit de réserve, connaissance de l’outil informatique, maîtrise de l’anglais. Lorsque l’ancien SG, Mamadou Fall, a rejoint le ministère des Sports pour nécessité de service, le bureau fédéral avait demandé au SG adjoint Ibrahima Niang de faire fonctionner le secrétariat. Il l’a bien fait et ce n’est pas facile. Ibrahima Niang a toujours fait son travail de manière correcte et efficace».
LIMITATION DES MANDATS... «8 ANS, CE N’EST RIEN DANS LA CARRIERE D’UN DIRIGEANT SPORTIF»
«Nous devons être lucides et faire une analyse objective de la situation. Nous avons dans nos textes l’article 18 des Statuts de la FSBB qui limite le mandat des membres du Comité directeur à deux. Le texte du basket tel que c’est libellé, on ne peut pas revenir même après avoir fait deux mandats. Ce qui fait 8 ans et ce n’est rien dans la carrière d’un dirigeant sportif. Ensuite, il n’est pas bon de se débarrasser de toutes les personnes ressources et hommes d’expérience dans une fédération. Si tout le monde part après deux mandats, on n’aura jamais dans la fédération des gens expérimentés et qui ont la carrure d’aider la structure. Il faut noter aussi qu’il y a une discrimination entre les différentes fédérations. On ne peut pas constituer une exception, non pas sénégalaise mais mondiale».
EQUIPES NATIONALES : «ON NE PEUT PAS PARLER DE PROBLEMES DE MOYENS»
«2021 est une année chargée sur le plan international avec les deux Afrobasket (hommes et dames), sans oublier le TQO masculin. En termes d’objectifs, nous sommes en train de discuter avec le Directeur technique national et sélectionneur des filles, si on doit rajeunir à 100% ou à moitié pour avoir des objectifs de reconquête du titre ou de montée sur le podium. Cette question n’est pas totalement tranchée mais elle le sera sous peu. Pour ce qui est des garçons, quand on discutait avec le sélectionneur, il fallait se mettre d’accord sur les objectifs. L’objectif est de se qualifier au 2ème tour des TQO et pour l’Afrobasket de reconquérir le titre. Je voudrais apporter des précisions car, j’entends beaucoup de choses sur l’équipe nationale masculine. On ne peut pas parler de problèmes de moyens pour le basket sénégalais. On ne peut pas mettre l’équipe nationale dans de meilleures conditions que celles de l’Afrobasket masculin 2017. Il faut avoir le courage et l’honnêteté de le dire. En 2017, les Lions se sont regroupés dans un hôtel 4 étoiles à Dakar, suivi d’un stage en Espagne pour une préparation, retour à Dakar pour les phases de groupes, avant de rejoindre la Tunisie pour les phases finales. A Tunis, nous étions la seule équipe à avoir son propre réceptif et les joueurs étaient dans d’excellentes conditions. Avant l’arrivée de Matar Bâ, les primes au basket était de 150.000 ou 200.000 francs par match gagné. Je suis président depuis 2015, mais j’ai fait plus de 30 ans dans le basket. J’ai suivi plusieurs Afrobasket en tant que passionné. Je connais les primes qui ont été payées en 2013 à Abidjan. Les primes ont été multipliées par 5, voire par 10. Aujourd’hui, nous ne devons aucune prime aux joueurs. Maintenant, il faut discuter avec le staff technique, les joueurs et l’encadrement administratif pour voir là où ça casse. Si on doit justifier la non reconquête du titre par l’absence de conditions, je pense qu’on fait fausse route. L’équipe a été toujours mise dans des conditions de performance. En 2014, la prime de participation à la Coupe du monde était de 1 million. En Chine (en 2019), les primes sont passées de 1 à 5 millions et malgré tout, il y avait du bruit. Je me suis battu auprès de la tutelle pour avoir cette augmentation. On méritait d’être félicité, mais on n’a pas été compris».
CE QUE BONIFACE M’A DIT….
«C’est un contrat qui devra courir jusqu’à la fin de l’Afrobasket 2021. Boniface est un perfectionniste. Il m’a dit président : si je ne peux atteindre les objectifs que je me suis fixé, je vais laisser la place à quelqu’un d’autre. Je compte beaucoup sur lui. Je pense qu’il peut atteindre ses objectifs s’il est aidé, car il est rigoureux et méthodique. Il n’a pas insisté sur l’argent. Il veut un encadrement de qualité, un analyste vidéo, un bon adjoint. Il est en train de discuter avec un entraîneur espagnol qui était dans l’encadrement de Barcelone».
INFRASTRUCTURES : «SE FELICITER DE LA CONSTRUCTION DE DAKAR ARENA »
«Il faut d’abord se féliciter de la construction de Dakar Arena suite à la victoire des Lionnes en 2015. On courait derrière une salle de basket depuis presque 20 ans. On a montré que Dakar Arena n’était pas assez grand pour le basket, car on a pu remplir la salle. Le basket occupe une place importante dans le cœur des Sénégalais. Il faut noter aussi que nous avons un bon parquet à Marius Ndiaye, offert par Amadou Gallo Fall. Marius Ndiaye est au cœur de la ville et je ne vois pas l’utilité d’aller jouer à Dakar Arena les matches de championnats avec toutes les difficultés que cela engendre».
LIGUE PROFESSIONNELLE DE BASKET : UNE QUESTION EST A L’ETUDE
«On peut envisager la création d’une ligue de basket professionnel au Sénégal. Aujourd’hui, le basket paie des salaires supérieurs à ceux du football. Je connais des clubs qui paient des salaires de 500 000 ou 700 000 francs. On a près de 7 clubs qui paient des salaires et il y a une possibilité de faire un championnat professionnel ou semi-professionnel. On peut trouver 8 clubs pour faire du professionnalisme. Cette question est à l’étude et on verra d’ici la fin de ce mandat, les possibilités qui se présentent pour créer une ligue professionnelle».
LA VIOLENCE… «NOUS SOMMES ENGAGES DANS LA LUTTE »
«C’est une chose que nous regrettons, fédéraux et responsables de clubs. Il n’y a pas eu trop de violence parce nous avons pu modérer les supporters. Quand la sensibilisation n’a pas eu d’effets, la fédération a sanctionné lourdement. Le Duc et l’AS Douanes ont été sévèrement sanctionnés à l’époque. On a même arrêté une finale Duc–Douanes pour des jets d’eau. Le trophée a été remis à l’AS Douanes. Les clubs étaient tous informés et cela montre que nous sommes engagés dans la lutte contre la violence dans les stades. Nous ne lésinerons pas sur les moyens pour combattre ce fléau».
«LE SENEGAL CLASSE DANS LA CATEGORIE A DES FEDERATIONS»
«Nous avons fait d’excellents résultats depuis 2015. Les Lionnes ont été championnes en 2015 et deux fois vicechampionnes (2017 et 2019). Elles ont atteint les 8èmes de finale de la Coupe du monde en 2018, sans compter une participation aux JO de 2016. Le Sénégal est présent sur toutes les compétitions internationales. Il a été félicité lors du Congrès de la FIBA en Chine pour sa gestion du dernier Afrobasket. Nous sommes classés dans la catégorie A, soit le meilleur classement pour une fédération.»
Un hymne des enseignants contre le coronavirus
Décidément le coronavirus et le confinement donnent des idées et réveillent des muses ensommeillées. Des enseignants enthousiastes sans doute à l’idée de la reprise des cours le 2 juin prochain ont écrit un hymne. Un texte aux airs de l’hymne pour l’Afrique de Me Wade qu’ils déclament en chœur, et qui appelle à la reprise des cours et aux respects des gestes barrières pour barrer la route au coronavirus dans les écoles.
Mame Boye Diao appuie les populations du Fouladou
Le Directeur des Domaines vole au secours des populations de Kolda. Mame Boye Diao a apporté un lot de vivres, une enveloppe d’argent et des équipements aux couches défavorisées du département de Kolda. Il n’a pas attendu la distribution de l’aide alimentaire d’urgence de l’Etat du Sénégal destinée aux ménages vulnérables. C’est au total 150 tonnes de riz, 10 tonnes de sucre, 5 000 litres d’huile, 1.5 million par comité départemental soit 4,5 millions et 2,5 millions pour le comité régional, plus des masques, des gels et des thermoflashs que le directeur des domaines a octroyés, en plus de la réhabilitation du mur de clôture de la partie Est du centre hospitalier régional de Kolda.
Diawandou Barry viré
Ibrahima Diawandou Barry n’est plus le patron du très stratégique service régional des domaines de Rufisque depuis quelques mois. Une information qui a failli échappé à nos radars fouilleurs. Il a été remplacé par Amadou Diop, un jeune qualifié de compétent par beaucoup d’interlocuteurs. Barry pour sa part devient conseiller du Directeur général. D’après certaines informations, on lui reproche une sortie très critique contre le chef de l’Etat. Même s’il a fait amende honorable après son entrevue avec le boss, le glaive s’était déjà abattu. Leader d’un petit parti, Ibrahima Barry est très populaire dans son Vélingara où il est en guerre larvée avec l’indéboulonnable maire Woury Baïlo Diallo qui a battu l’Apr avant de transhumer. C’est dire donc que les locales seront âprement disputées avec surtout la percée du jeune Dg de Sapco, Aliou Sow qui est en train de creuser son trou.
Fatick chope le virus
La commune de Fatick a enregistré son premier cas de Coronavirus, hier (dimanche 17 mai). Il s’agit d’un homme âgé de cinquante-cinq ans et domicilié au quartier Ndiaye-Ndiaye. Conducteur de taxi clando il a été testé positif après qu’il a été interné, vendredi dernier, à l’hôpital régional de Fatick. C’est hier dimanche que les résultats ont été connus.
Linguère aussi
La psychose s’est emparée de Linguère après l’annonce du premier cas de covid-19 issu de la transmission communautaire. Jusqu’ici épargnée, cette partie du Djolof fait désormais partie des départements touchés par la pandémie du coronavirus. La personne infectée est une dame officiant à la réception de l’hôpital Maguette Lo de Linguère. Pour le préfet Mbassa Sène, tous les «contacts de la caissière vont être identifiés et mis en quarantaine».
Conseil départemental de Thiès et COVID-19
Le Conseil Départemental de Thiès est sur deux fronts, en ce qui concerne la lutte contre le coronavirus. Il s’agit de la prévention et de l’atténuation des effets socio-économiques. Ainsi, pour la réouverture des écoles prévue le 2 juin, le Conseil départemental a prévu de désinsectiser et de désinfecter l’ensemble des collèges et lycées du département de Thiès. En plus de cela, il compte mettre à la disposition de chaque élève et de chaque enseignant deux masques au moins. Selon le premier vice-président Yankhoba Diattara, un dispositif de lavage des mains sera également positionné au niveau de tous les établissements. S’agissant de la résilience des effets économiques, l’institution départementale a remis 5 tonnes de riz à la commune de Diender fortement touchée par le coronavirus, notamment le village de Thor où plus de 500 personnes ont été impactées. Les 2 tonnes de riz sont destinées aux populations de Thor. Au-delà de cet appui, souligne Yankhoba Diattara, l’institution départementale va mener des actions de sensibilisation et mettre en œuvre des mesures d’accompagnement, surtout en direction des personnels de santé.
Hsf dément Moïse Sarr
Le président de Horizon Sans Frontières conteste les chiffres du Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr. Ce dernier avançait la semaine dernière que les Sénégalais décidés du Covid-19 dans la diaspora étaient au nombre de 88. Pour Boubacar Sèye, ces chiffres ne reflètent pas la réalité sur le terrain. Se gardant de polémiquer, le président de Horizon Sans Frontières révèle qu’au moins 63 de nos compatriotes sont décédés de la pandémie en France et 35 sont morts aux Etats-Unis au lieu des 14 annoncés par le Secrétaire d’Etat, Moïse Sarr. A en croire M. Sèye, 32 Sénégalais morts du covid-19 sont déjà enterrés aux cimetières musulmans du Forest Green Park Cemetery à New Jersey. Boubacar Sèye parle de 3 décès en Espagne, de 7 morts en Italie, de 2 morts en Suède et de 1 aux Pays-Bas. Le président de Horizon Sans Frontières invite le président de la République à rectifier le tir dans ce dossier pour éviter une crise de confiance de la diaspora envers l’État du Sénégal et ses institutions.
Relance du tourisme
Le plan de résilience et de relance du tourisme entre dans sa phase active. En effet, le ministre du Tourisme et des Transports aériens va présider aujourd’hui la cérémonie de remise de financements du crédit hôtelier aux entreprises de la chaîne de valeur touristique installées dans les quatorze régions du Sénégal. Selon le ministre Alioune Sarr, cette cérémonie consacre la mise en place effective par la Bnde des prêts accordés aux demandes approuvées par le comité de gestion du crédit, qui comprend les représentants de différents ministères, les associations du secteur privé, le Fongip et la Bnde.
Un homme de 72 ans meurt dans une fosse à Touba
Samedi dernier, les éléments de la 23e compagnie d’incendie et de secours de Touba ont repêché le corps d’un homme de 72 ans dans une fosse septique. La découverte macabre a été faite au quartier Guédé où certains riverains, poussés par l’odeur nauséabonde qui se dégageait de la fosse, ont fini par ouvrir la dalle. C’est ainsi qu’il ont vu le cadavre en état de décomposition très avancé. La victime, identifiée comme étant un commerçant répondait au nom de Falilou Kébé. La dépouille a été transportée à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba. Une enquête est ouverte par les éléments du commissariat spécial de Police de Touba.
Des Mareyeurs réclament le départ d’Abou Mbaye
Les mareyeurs impactés par le Train express régional(Ter) durcissent le ton contre le Directeur du Marché central au poisson (Mcp) de Pikine, Abou Mbaye à qui ils reprochent une gestion clanique. Il est sommé par les acteurs de la pêche, propriétaires de conteneurs, de partir pour avoir montré ses limites dans la prise en charge des problèmes du marché. Des problèmes qui ont pour noms : insalubrité, échec du projet d’aménagement d’un site pour les conteneurs chiffrés à 37 millions et la panne des chambres froides. Ces mareyeurs, par la voix de leurs délégués, en l’occurrence Mamadou Sow et Mohamed Sylla, réclament également l’audit de la gestion du marché et la mise en place d’un comité de gestion, l’arbitrage de l’Apix et du ministre de la Pêche sur le différend qui les oppose à Abou Mbaye. Nos tentatives de joindre le Directeur du marché sont restées vaines.
Une bagarre de deux dames vire au drame
Une bagarre entre deux femmes originaires de la République de Guinée a viré au drame hier, au quartier Touba Thiaroye de la Commune de Djidah Thiaroye Kaw. La nommée Mariama S. est soupçonnée d’avoir tué sa colocataire Aïssatou Bobo D. Selon des sources de «L’AS», les belligérantes se disputaient très souvent. Le 08 mai passé, elles se sont battues à nouveau. Une altercation au cours de laquelle Aïssatou Bobo D. qui préparait de la bouillie de pomme de terre a pris la marmite contenant de l’eau chaude pour la verser sur sa voisine avant de prendre la fuite. Mariama ayant décidé de laver l’affront, a fait bouillir du riz et pris à son tour la marmite qu’elle a déversée sur Aïssatou Bobo qui est grièvement atteinte. Cette dernière s’est retrouvée avec des brûlures au troisième degré. Acheminée au centre de santé Dominique puis transférée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, elle a été internée pendant une semaine avant de sortir. Le vendredi 14 mai, Aïssatou qui se tordait de douleurs a été évacuée à nouveau à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff. Mais c’était trop tard. Elle est morte au cours de son évacuation. Informée du décès d’Aïssatou, Mariama a pris la fuite. Une cavale qui ne sera que de courte durée. La Police a réussi à la localiser avant de la placer en garde à vue en attendant les résultats de l’autopsie d’Aïssatou Bobo. D.
Réplique à Sonko
Le chef de service du commerce intérieur de Pikine, Khadim Ndiaye, par ailleurs responsable de l’Alliance Pour la République (Apr) à Touba, en veut au leader de Pastef, Ousmane Sonko. Selon lui, ce dernier entretient des contrevérités pour nuire ou discréditer le Président Macky Sall. A l’en croire, Sonko parle comme s’il était le seul qui connaît l’administration. Pour M. Ndiaye, le leader de Pastef, Sonko, est un opposant en mal de popularité qui n’a que l’injure à la bouche. Pour ce qui est de la gestion de la pandémie du Covid-19, Khadim Ndiaye pense que le Président Macky Sall a pris bonne note des doléances des Sénégalais avec les mesures d’assouplissement. Khadim Ndiaye prend le contre-pied de ceux qui défendent la thèse selon laquelle le chef de l’Etat aurait subi une pression
Un couple en quarantaine victime de vol
Les langues se délient au quartier Assane Gaye Sante Yalla de la Commune de Djidah Thiaroye Kaw. Pour cause, un cambriolage spectaculaire dont serait victime un couple testé négatif au Covid19 qui était confiné depuis une quinzaine de jours dans un hôtel de la place. Au retour, le couple Ba testé négatif a eu la surprise de constater que la chambre située au premier étage d’un immeuble R+1 avait été visitée par des voleurs qui ont emporté 535 mille francs. La dame Mame Betty aurait aussi perdu un million et des objets de valeur (chaînette, boucles d’oreille, un bracelet et bague en métal précieux) estimés à 100 mille francs et des habits traditionnels de luxe estimés à 207 mille francs. Le couple a déposé une plainte à la Police de Thiaroye.
Cri du coeur des photographes artisans
Faute de manifestations, baptêmes, mariages et évènements religieux, les photographes sont dans la dèche. Ils subissent de plein fouet l’impact du Covid-19. Certains d’entre eux qui avaient des studios de photos et laboratoires peinent aujourd’hui à s’acquitter de leurs locations et des salaires de leurs employés. Le secrétaire général du Syndicat national des photographes professionnels du Sénégal (Synpros) Cheikh Cissé alerte le Ministre Dame Diop et le Président de la République sur leur situation.
par Ada Pouye
DEUXIÈME GÉNÉRATION DE LA RIPOSTE COVID-19, CONSONANCE ET RÉSONNANCE
EXCLUSIF SENEPLUS : Gagner la bataille de l’engagement et de la participation communautaire, c’est placer la communauté comme actrice souveraine dans la communication pour le changement de comportement, y compris et social
« la conception moderne de la pathologie est socialement construite et la manière même dont elle est circonscrite est redevable à un contexte historique délimité » Michel Foucault (la naissance de la clinique Edition Payot)
Le 11 mai 2020 marque un tournant décisif pour les stratégies d’adaptation justifiant une deuxième génération de la riposte au Sénégal qu’il faut enclencher sur le sceau de l’adaptation et de la réactualisation des urgences socioéconomiques et politiques.
Apres la déclaration du chef de l’Etat sur l’assouplissement des mesures de confinement, le Sénégal entame une deuxième phase de la riposte avec beaucoup d’incertitudes et d’interrogations sur leur pertinence. Ceci après plus de deux mois de gestion de la riposte avec des fortunes diverses dans le respect des mesures barrières selon le profil épidémiologique et la cartographie de la prévalence hospitalière au Covid-19.
À ce jour (samedi 17 mai), nous comptons 2420 cas positifs, 949 guéris, 25 ddécès en milieu hospitalier ou en cours d’évacuation, et 1445 sous traitement. Ces données combinées avec la distribution des cas dans 35 districts sur 79 et 11 régions sur 14 que nous comptons au Sénégal font de Dakar, Rufisque, Guédiawaye, Sangalkam, Keur Massar et Diamniadio l’épicentre de la pandémie avec 1449 cas, ce qui représente 62,7% des cas positifs et Touba avec 272 cas. Ces données ne sont pas un hasard du fait que Dakar, centre économique par excellence, enregistre une forte concentration de population avec 3 835 019 habitants et 5 879 personnes au Km2. Toute chose étant égale par ailleurs, un équilibre s’impose avec la superposition des urgences sanitaires, politiques, sociales et économiques afin de mettre en perspective l’après Covid-19.
Impératif de relance économique dans le contexte du Covid-19
Au-delà des aspects émotionnels touchant l’opinion publique concernant l’assouplissement de l’état d’urgence et du timing de la décision, ceci se résume à une logique de mitigation des risques, politiques, économiques et sociaux. En effet, le secteur informel pèse 41,6 % sur le PIB et 96,4% des emplois avec une contribution de plus de 350 milliards de Francs selon l’Enquête régionale intégrée sur l’emploi et toutes les politiques et stratégies quelles qu’elles soient et dont il faut devoir tenir compte. J’avais indiqué dans un de mes articles qu’on ne peut pas se focaliser sur un programme de résilience pour faire face à une crise sans y intégrer la dimension relance ou relèvement. Renforcer les capacités des communautés à faire face aux chocs liés au Covid-19, c’est bien mais insuffisant pour participer à la transformation du pays vu les nombreux défis auxquels il est confronté notamment sur l’emploi et l’employabilité des jeunes et la mise sur orbite des femmes comme agents et actrices du développement. La représentation que nous nous faisons de l’accumulation économique détermine notre lien au travail dans l’espace urbain, dicté par la logique de survie et l’espace rural basé sur l’échange, le don de soi au profit des traditions. Le secteur informel non agricole emploie 1 689 693 chefs d’unités de production informelle. Les marchés et les loumas ont un rôle central dans l’économie urbaine et les échanges de biens divers. La circulation des personnes, des objets et des biens renseigne amplement sur l’économie urbaine bâtie sur le commerce et les souks à ciel ouvert, les gargotes, les garages mécaniques, les menuiseries métalliques et de bois, la vente des chaussures exportées de Chine sur les parvis et les parkings informels. L’économie sénégalaise, bâtie sur ce travail journalier de l’informel, est en soi un dispositif de filet qu’il faut préserver avec des encadrements comme un atout sans laisser la ville se défigurer et pouvant se transformer en une bombe virale.
Il importe donc de relancer les activités du secteur informel en mettant en place des mesures barrières autour des marchés et des loumas avec une ambulance, des sapeurs pompiers, des volontaires de la Croix Rouge, une équipe d’alerte rapide et des équipes d’hygiène sous la responsabilité des commerçants. Il doit en être de même pour les ports de pèche traditionnelle avec les mareyeuses, les marchés aux légumes, les friperies et les parcs de commercialisation du bois, les garages mécaniques.
L’assouplissement de mesures signifie que tous les secteurs formels doivent disposer de plans de contingence avec des services minimum pour les personnels essentiels. Il faudra aussi élargir les tests de dépistage systématique en entreprise. Certaines banques de la place ont rendu systématique les tests de dépistage de tout personnel qui reprend les services.
La proximité avec les foyers de riposte et l’engagement communautaire
Le problème majeur de la première génération aura été la gestion des cas importés, les transmissions communautaires et le suivi des contacts. Le traçage des contacts notamment au niveau des cas importés et de la transmission communautaire constitue un vrai problème dès lors où étaient concernés des commerçants, des guérisseurs ou des restaurateurs. La limitation des tests sérologiques à deux structures de référence, à savoir l’Institut Pasteur et accessoirement l’IRESSEF, a réduit sensiblement le potentiel national de dépistage de tous les contacts. Mais aujourd’hui, nous assistons à une montée en puissance au niveau du nombre de tests effectués tous les jours, ce qui nous donne la mesure du nombre de cas positifs tout en occultant les décès communautaires qui n’ont pas fait l’objet d’autopsie systématique. Cette phase est en train d’être maitrisée dans une certaine mesure. Un petit rappel dans le profil épidémiologique des cas de Covid-19 où 40% des personnes infectées sont des cas bénins, 40 % seront des cas modérés, 15 % des cas diagnostiqués graves et 5% jugés comme des cas critiques. Le Sénégal est plus ou moins dans cette fourchette avec un faible taux de létalité.
Le contexte actuel après la déclaration du chef de l’Etat sera marqué par le retour des voyageurs et des dépouilles mortelles par voie aérienne venant de pays à forte prévalence de la pandémie. Nous allons assister vraisemblablement à une résurgence des cas importés avec une maitrise des cas contacts d’autant plus que ceux qui ne sont pas suspects seront en quarantaine chez eux et suivis par le district sanitaire. Les familles doivent être préparées à des formes d’enterrement assez violentes pour éviter la contamination. L’autre défi reste la désertion des structures de santé par les populations qui rompt d’avec les droits d’accès aux services santé de qualité.
A cela, il faut ajouter la réouverture des marchés et des lieux de culte et la généralisation obligatoire des masques, la rentrée scolaire de plus de 551 000 élèves programmée le 2 Juin pour ceux qui sont en classes d’examens, l’exposition du personnel aux risques de contamination et le sentiment de relâchement que l’opinion semble partager .
L’humanisation dans le traçage des contacts, une question clé pour inverser la tendance
Le décor de la deuxième génération de riposte est bien campé pour comprendre les stratégies d’adaptation et les mécanismes de mitigation des risques pour limiter la propagation du virus. Le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de l’action sociale avait déjà dégagé et dressé le changement de cap avec une plus grande responsabilisation des médecins chefs de districts qui ont la responsabilité de la coordination des plans de riposte avec l’implication des leaders communautaires, des ASC, les dahira, les jeunes des paroisses, les éclaireurs, les pionniers, les groupements féminins, les directeurs d’écoles et les élèves. Il s’agit de revenir aux plans opérationnels des districts avec l’appui des agences des nations unies et des ONGs. Le district sanitaire associé aux centres sociaux et CDEPS constitue de fait le centre opérationnel de prise en charge et de prévention avec une forte implication de la société civile dans une démarche inclusive et non sectaire. Il faut dire que ce changement de stratégies est salutaire d’autant plus que l’une des particularités du Sénégal par rapport à beaucoup de pays, c’est son tissu associatif qui existe jusqu’au niveau des villages : ceci n’existe nulle part en Afrique.
Le briefing aux médias du 15 Mai 2020 a permis au Directeur du COUS, le Dr Bousso, de décliner les nouvelles stratégies d’adaptation en rapport à la fois avec les mesures d’assouplissement et celles de l’évolution de la pandémie en attendant le pic attendu en juin/ juillet peut être. Trois nouveaux sites de prise en charge extrahospitalière ont été mis en place pour élargir les capacités de réponse.
Les approches nouvelles consistent à la prise en charge des personnes asymptomatiques dans le milieu extrahospitalier, la quarantaine des contacts et des voyageurs retournés au Sénégal à domicile, l’élargissement des sites de traitement des cas positifs dans les hôtels qui étaient jadis le lieu de la quarantaine pour tous les contacts. Il faut s’attendre à un retour massif de la diaspora au pays, ce qui est un droit que nul ne doit remettre en cause.
Nous pouvons apprécier ce changement de stratégie pour son caractère novateur et inclusif. Cependant, la mise en quarantaine des voyageurs doit être combinée avec leur dépistage systématique du point de vue coût - efficacité. La rentrée scolaire est aussi un autre défi à intégrer dans la deuxième génération de riposte avec des approches de prévention triangulaire - apprenants, enseignants et foyer - pour couper la chaîne de transmission en mettant en place des dispositifs de lavage des mains et de restauration.
Le district sanitaire avec le soutien du Comité de santé, l’imam, le directeur d’école, le centre social, le CDEPS, les ASC, les GPF, les communicateurs traditionnels, les radios communautaires sont les meilleurs et incontournables acteurs pour barrer la route au Covid-19 dans la deuxième génération de la riposte. Gagner la bataille de l’engagement et de la participation communautaire, c’est placer la communauté comme actrice souveraine dans la communication pour le changement de comportement, y compris et social.
Ada Pouye est Expert en Coordination humanitaire
PAR Sophie Thiombane
L'ETAT ACTUEL DE LA LÉGISLATION SÉNÉGALAISE EN CAS D'URGENCE
Il serait intéressant de réfléchir sur comment réglementer les situations d’urgence au niveau légal ? Comment continuer à préserver les préceptes démocratiques dans la transparence en cas d’urgence ?
La lutte contre la pandémie du Covid-19 sur le plan législatif, a permis de s’interroger sur l’ordre juridique sénégalais notamment sur la législation consacrée à l’état d’urgence. À la suite des polémiques sur la votation de la loi d’habilitation du 1er avril 2020 pour la lutte contre la pandémie, la question a suscité beaucoup de réflexions sur le plan légal. La constitution sénégalaise, fait état de l’État d’urgence qu’elle consacre à son article 69 qui dispose : « l’état de siège, comme l’état d’urgence, est décrété par le Président de la République. L’Assemblée nationale se réunit alors de plein droit, si elle n’est en session…Les modalités d’application de l’état de siège et de l’état d’urgence sont déterminées par la loi »
Cependant, la loi du 29 Avril 1969 rappelle que l’Etat d’urgence constitue un régime de l’égalité destiné, en cas de période de crise intérieure ou de tension extérieure grave, à mettre à la disposition du gouvernement les pouvoirs nécessaires au maintien de l’ordre.
Cette disposition met l’accent sur le pouvoir de l’exécutif à prendre toute disposition pour prendre des mesures pouvant maintenir l’ordre public avec des restrictions de la liberté individuelle. Toutefois la restriction des libertés reste un moyen d’intervention pour répondre aux menaces de la sécurité publique mais l’urgence peut sans doute requérir la nécessité d’intervenir au niveau légal avec l’adoption de nouvelles normes. Voilà une situation dans laquelle s’est retrouvé le Sénégal pendant la pandémie du Covid-19.
Interprétation normative de l'article 77 Cst
Le président de la République son excellence Maître Macky Sall a jugé nécessaire de faire recours à la loi d’habilitation à la suite du décret proclamant l’État d’urgence. En effet l’article 77 de la constitution précise que « L’Assemblée nationale peut habiliter par une loi le Président de la République à prendre des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Dans les limites de temps et de compétence fixées par la loi d’habilitation, le Président de la République prend des ordonnances qui entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale avant la date fixée par la loi d’habilitation.
L’Assemblée nationale peut les amender à l’occasion du vote de la loi de ratification ».
A vrai dire l’interprétation littérale de cet article, montre que ce dernier ne fait état d’aucune situation d’urgence. Tout ce qui ressort de cette norme, c’est l’habilitation du président de la république par l’Assemblée nationale pour légiférer dans le domaine de la loi. A la lumière de cette disposition, nous pouvons dès lors identifier un silence de la loi sur les circonstances d’adoption de la loi d’habilitation au Sénégal. De plus, étant donné que la constitution ne mentionne pas explicitement les circonstances dans lesquelles cette loi peut être votée, il faut reconnaître que rien n’empêche le gouvernement de recourir à cette loi en cas d’urgence.
Portée de la loi d'habilitation
Toutefois, intéressons-nous à la loi d’habilitation votée par l’Assemblée nationale pour habiliter le président à légiférer par ordonnance pendant trois mois dans le but de lutter contre cette maladie. Cette loi couvre plusieurs domaines en l’occurrence économique, budgétaire, financière, juridique, sanitaire et sécuritaire. Partant de l’idée que le domaine sanitaire est lié à presque tous les autres domaines, cette loi d’habilitation cherche à intervenir dans tous les secteurs pouvant être liés à la sphère sanitaire même si elle est vue comme étant très étendue.
L’aspect positif avec la votation d’une telle loi, est que le gouvernement n’aura plus besoin de soumettre le projet de loi à l’assemblée nationale à chaque fois qu’il est question d’urgence. Il pourra ainsi faire l’économie des débats parlementaires et adopter dans l’urgence une loi avec tous ses effets immédiats. Il faut dire que d’adoption d’une loi obéit à une procédure spécifique et assez longue lorsqu’elle passe devant le parlement.
De l’autre côté, la votation de la loi d’habilitation soustrait les parlementaires d’une partie de leur compétence dans la mesure où ils n’auront plus la possibilité de faire valoir leur vote mais aussi leur mission de contrôle de l’exécutif qui se trouve dès lors limitée. Cela n’exclut pas le fait que les ordonnances prises par le gouvernement seront ratifiées par l’Assemblée nationale.
Les débats autour de cette loi, doivent être l’occasion pour le législateur sénégalais, de se pencher sur le cadre légal notamment dans les situations d’urgence.
Approche comparative de la législation d'urgence
Il serait intéressant de réfléchir sur comment réglementer les situations d’urgence au niveau légal ? Comment continuer à préserver les préceptes démocratiques dans la transparence en cas d’urgence ?
Pour apporter des éléments de réponse à ces différentes questions, je propose de s’intéresser aux lois d’urgences adoptées dans certains pays dans la perspective de lutter contre cette catastrophe sanitaire. Le gouvernement français a fait recours à la loi organique d’urgence pour faire face à cette épidémie de Covid-19 avec une procédure spéciale qui suspend les délais prévus par la procédure de question prioritaire de constitutionnalité en raison de l’urgence. Il est assorti de l’habilitation du gouvernement pour prendre des mesures provisoires dans des domaines clairement définis afin de répondre à la situation de confinement.
En suisse, les « lois urgentes » prévues dans la constitution ont permis de prendre des mesures exceptionnelles pour écarter cette pandémie mettant en péril la santé de la population. Il s'agit des lois avec une durée de validité limitée ou supérieure à une année. En effet, l’ordre juridique Suisse prévoit des lois fédérales urgentes avec une base constitutionnelle (art. 165 al. 2 Cst.). Il s’agit de lois avec une durée de validité limitée ou supérieure à un an. Il s’agit de lois avec une durée de validité limitée ou supérieure à un an. La validité de cette loi doit être limitée dans le temps. Selon le Hottelier (2005) le référendum est facultatif lorsque la loi est conforme à la Constitution, obligatoire dans le cas contraire. Le recours à la clause d'urgence a permis de traiter rapidement des thèmes délicats. Au niveau de la procédure parlementaire, ce qu’on peut noter avec ces lois frappées d’une clause d’urgence c’est que qu’elle nécessite l’approbation du parlement si elle est soumise au référendum. Il y a lieu de faire la distinction entre les lois fédérales urgentes qui reposent sur une base constitutionnelle et qui peuvent être soumises au référendum facultatif et les autres lois dépourvues de base constitutionnelle sont soumises au référendum obligatoire. Il y a néanmoins lieu de rappeler que le caractère du référendum dépendra de la durée de validité de la loi en cause. Comparer à la loi d’habilitation sénégalaise, l’élément remarquable avec cette législation d’urgence en Suisse, c’est qu’elle maintient l’activité parlementaire en lui laissant la possibilité d’intervenir dans le vote des lois même en situation d’urgence. Certes nous parlons de deux systèmes étatiques différents (État fédéral et État unitaire décentralisé) mais la législation d’urgence peut être adaptée selon le système du pays. Une procédure spéciale d’urgence peut être adoptée par les autorités compétentes dans un délai restreint.
Sources :
Art 165 législation d’urgence : Etat d’urgence 2019 agir maintenant source détaillée du dictionnaire historique de la Suisse. Récupéré sur le site :
Ku mënoon a gëm lu ndawe nii dina noot àddina sépp ? Tax na ba kenn ñemeetul a génn mbaa doxi soxlaam. Moom daal, koronaa tëj nanu nun ñépp ci sunuy kër, tëj nu ci tiit ak njàqare. Ku nekk naan kañ lay jeex, rawati-na sunuy doom. Ñoom la koronaawiris njëkk a dëj, tere leen jàngi, ndax li jawriñi réew mi tëj lekool yi.
Xale yi gëmewuñu ko woon. Lu tol ni lekool di tëj ci diggu at mi, du muur mburaake la. Ñu kontaan, naan ndax Yàlla nu nopalu. Waaye diir bu gàtt moo ci tegu, ñu tàmbalee laaj seen i way-jur kañ lañuy dellu lekool. Li am moo di ne dañoo dem ba namm seen i xarit, bëgg a fo ak ñoom mbaa xéy rekk gàddu seen saak, sàkkuji xam-xam, jàng lu bees. Rax-ci-dolli, tey, fi mbas mi tollu, kenn xamul ndax lekool dina ubbiwaat ren am déet.
Moo waral nuy laaj tey : ndax lekoolu Senegaal dina mucc ci tawat bii di koronaawiris ? Ndax du ko jekkali faf ?
Njàngum lekool, ni ñu ko xame, ñaar a ko séq, kiy jàng ak kiy jàngale. Jàngalekat bi mooy aji-xam-xam bi, di ubbi xeli ndongo yi, ñuy topp ci waawam, lu mu leen tere ñu ba ko.
Su ko defee, fàww nu laaj lii : naka la njàng mi mënee àntu ci jamonoy mbas, jamono joo xam ne gone yi duñu janook ki leen di jàngal ?
Réew mu mel ni Finlande jot naa indi tontu ci laaj boobu. Foofu, xale yi, lu tol ci 4 ba 5i waxtu doŋŋ lañuy toog lekool bés bu ne. Daanaka xale yi sax ñooy jàngal seen bopp, ndax porfesoor bi day am beneen taxawaay, gindi ak jubbanti mooy liggéeyam. Du jàpp ni moom doŋŋ moo xam ci daara ji, day bàyyi xale yi ñuy jéemal seen bopp, xalaatal seen bopp, saa yu ñu juumee mu xettali leen. Kon, ndongo yi dootuñu ay siwo yu ñuy sotti xam-xam, dañuy yittewoo seen njàng, di wutal seen bopp xam-xam, duñu xaar sëriñ bu leen di sa. Rax-ci-dolli, dañuy mën a jëfandikoo anternet bi, loolu bokk ci liy woyofal liggéeyu jàngalekat yi, rawati-na ci jamonoy mbas mu mel ni koronaa, di tere nit ñi di dajaloo.
Ndax jotul nag Senegaal def ni réew yooyu, seetaat njàng meek njàngale mi ?
Moonte dey, réew mi tëral na ay sàrt, ci atum 1991, di ci leeral wareefi jàngalekat bi te muy lii «Jàppale bépp ndaw ci yoonu sàkku xam-xam, ngir naatal xelam, mu doon ku mën a ràññee ak a jariñ askan wi.»
Waaye tey-si-tey, bu nu saytoo bu baax, day mel ni képp kuy jàngi lekool, dañu lay jël rekk, dëj la ci biir lekool, di sottiy kàddu ci sa bopp, doo xam sax lu ñuy jariñ. Neexul ba neexul waaye dafa mel ni jàngalekat yi jéematuñoo ubbi xeli ndongo yi, lenn rekk lañu leen di laaj te mooy ñu tari lépp lu ñu leen sa.
Su njàng mi tëddee noonu, mbaa xale yi dinañ màgg, doon ëllëg ay kàngam yuy amal njariñ askan wi ? Ndax mëneesul a xàll weneen yoon, yoon wuy tax xale yi mën a ràññeel seen bopp buñ demee ba gisatuñu ki leen di jàngal ? Loolu, jumtukaay yu bees yi mel ni antarnet rekk ñoo ñu ci mën a dimbali. Kon lekool bees war a tabax ngir tegu ci yoonu yokkute foofu la war a jaar.
Nan fexe ba du doon ay gént doŋŋ. Mbas mi ubbi na sunuy bët, joxoñ nanu yoonu coppite wiy jëmale kanam sunu réew. Sun ci jaaree, sunuy sët ak i sëtaat duñunu jéppi ëllëg !
Par Abdulaay Sekk
BÉS BU MBAS MI XÉYEE NE MES… (Abdulaay Sekk)
Mbas mi jaaxal na ñépp, yëngal àddina sépp. Jàngoro jii di koronaawiris wone na boppam ci fànn gu ne : koom, wér–gi–yaram, njàng, añs.
Mbas mi jaaxal na ñépp, yëngal àddina sépp. Jàngoro jii di koronaawiris wone na boppam ci fànn gu ne : koom, wér–gi–yaram, njàng, añs. Njiiti réew yépp a jaaxle fi mu ne nii, limu néew yaa ngiy yokku bés bu ne, nguur gi xamatul nu muy def ak way-wopp yi ndax ni Covid-19 biy lawe. Ñaari weer a ngi réew miy jànkonteek feebar bi. Kon, jaadu na nu laaj lii : bés bu mbas mi xéyee ne mes, naka la Senegaal di mel ?
Noon boo mënul a gis, bu la songee fàww sa bopp ubu, sa fit rëcc.
Senegaal war naa soppi doxalinam su bëggee bokk ci réew yiy raw ëllëg. Sunu réew mii, am nay boroom xam-xam yu ràññeeku, ba tax nu xalaat ni menn réew ci àddina waru koo gën demin.
Su nu bëggee sunu Senegaal am ndam nag, war nanoo xoolaat sunuy jikko, gën a yar sunu bopp, defaraat sunu nekkin. War nanoo gën a bàyyi xel ci ni set ak set-setal amee solo, rawati-na ci dëkkuwaay yi, màrse yeek mbedd yi ; te it dakkal lépp luy dajaloo di saafonte ak a mbumbaay.
Ci wàllu koom nag, kenn warul a réere mbir ne njëgu dund gi dina yokku.
Nuy laaj tamit kañ la sunu réew miy am fitu jël ay dogali boppam, bañatee jébbal ruuwam Farãs ? Ndax ci sunu xel mu gàtt, su dee bu koronaa jeexee danoo nar a wéy di dox ci waawu Tubaab yi, di leen toppandoo, du baax ci nun. Rax-ci-dolli, ni yenn jawriñ ci réew mi, yor ay ndombo-tànk yu réy, di jalgatee alalu askan wi, day gën a gaañ baadoolo yi. Fii la Senegaal war a jaare soppiku ba fàww, seetaat digganteem ak Frãs te dakkal càcc gi.
Dëgg la sax, réew yépp a ngi yuuxu tey waaye ku ci nekk dangaa war a ànd ak ngor, am sa fulla, takku ba dëgër liggéey. Ku fi ne di xool li Masàmba mbaa li Madembay def, doo dem. Li war bépp doomu-réew mi mooy dëggu, jàpp fi mu jàpp, ànd ceek xolu yërmande ngir taxawu askan wi.
Yal na Yàlla musal bépp mbindeef ci mbas mi te dàqal nu ko ndax ñépp man a nekkaat ci jàmm.
Par Uséynu Béey
AFRIG AK KORONAA, AFRIG GINNAAW KORONAA (Uséynu Béey)
Koronaawiris bi, li muy metti metti, terewul kàngami boroom xam-xam yiy wéy di ci weccee xalaat ñeel doxalinu àddina si, ba xam luy nar a doon ëllëgu doomu-aadama, bés bu nu génnee ba set ci mbas miiy fàdd nit ñi, réewoo réew.
Koronaawiris bi, li muy metti metti, terewul kàngami boroom xam-xam yiy wéy di ci weccee xalaat ñeel doxalinu àddina si, ba xam luy nar a doon ëllëgu doomu-aadama, bés bu nu génnee ba set ci mbas miiy fàdd nit ñi, réewoo réew.
Ñu ci bare jàpp nañu ne, bu nu génnee ci fiir gii nu koronaawiris bi fiir, warees na xoolaat tëralinu koom-koomu àddina sépp, waññi puukare bi te jox gëddam lépp lu ñeel wér-gi-yaramu doomu-aadama. Maanaam, tabax ay loppitaan yu baax te doy, ak lépp li ñu war a àndal ciy xeeti xarala. Warees na yit jiital lépp lu jëm ci dund gi dëgg-dëgg : mbey mi, càmm gi, lekk geek naan gi… Njàng meek gëstu bi tamit, wareesu leen a fàtte.
Wax dëgg, Covid-19 bi musiba la, waaye booy seet ku mën a yar mag la.
Fii ci Afrig nag, ñu bare jàpp nañ ne, su nu weesoo jamonoy koronaawiris bi, sunu réew yi waratuñoo des ginnaaw. Am sax ñu dem ba yaakaar ne Afrig moo war a aye, jiitu ñi ci des topp ci.
Kon de mu neex ba dee ! Waaye loolu lépp, mbaa du ciy gént rekk la nar a yem ?
Dëgg la, réewi Ërob yeek yu Amerig yi, ñoom, dañoo weere. Ndaxte, koronaawiris bi da leen a futti ba ñu set wecc ! Ndekete seen alal ju bare jeek seen doole ji leen ñépp xamaloon, fii lañ tollu : feebar biy lëmbe fépp, nit ñiy dee niy weñ, loppitaan yiy màbb, jarag yi jaaxle xamuñu nu ñuy def ba faju, fajkat yi jommi ; nit ñiy làqu ci seen i néeg… Kenn dematul, kenn dikkatul, koom-koom biy nasax di ruus… Yaafus mënul a weesu lii !
Fekk booba, Afrig mel ne Sunu Boroom daf kaa beral loxo. Ba fi nuy waxe nii, mbas mi, ñi mu ci jàpp ba di yóbbu seen i bakkan, buñ ko dee méngale ak li xew feneen, mën nanoo sànt Yàlla ! Doonte sax benn doom-aadama rekk bu wàññeku, ñàkk wu tiis lay doon saa su ne, ak fu mu mënti doon.
Ndegam kañ koronaawiris bi du ñëw génne yeneeni feem, jaxase mbir yi, dëggal yéeney ñenn ñi doon xaar Afrig nërméelu ba tàq ripp ci mbas mi ! Ndaxte, kat, jamono jii, muccagun. Senegaal gii rekk, limees na fi 2000i way-aajowoo ceet ak lu teg ! Te yit, 25i doomi-aadama faatu nañ ci sababu koronaawiris bi. Kon, mbas mi bàyyiwul kenn, nu wax ko, waxaat ko : kuy nelaw ba yàndoor, lu la ci fekk yaa tooñ sa bopp !
Teewul sun dee seet bu baax day mel ni àddina si, gaa tukkiwul, waaye mu ngiy soppiku : boroom doole yiy jaaxle, daanu, way-ñàkk yi taxaw di fëgg dënn.
Wànte, li mat a seetaat nag, mooy xam naka la sunu réewi Afrig yiy def ba bañatee doon ndaare, dem sax ba raw ci àddina sépp. Su nu wékkulee sunu yaakaar cib luxuskat buy ñëw defal nu lu ni mel, war nanoo seet fu nuy teg sunuy tànk, xam fu nuy jaar ba bañ a desati ginnaaw.
Yàlla-Yàlla, bey sab tool. Ndax askani Afrig yi, rawatina seen i njiit, taxawe nañu boobu taxawaay ? Ndax ñi ñu séqal mbir mi, maanaam yeneen réew yi dinañ nu seetaan nu leen di dab ba di leen raw ? Mbaa danoo yaakaar ni ñooñu dañoo ñàkk doole ba mënatuñoo xippi ? Te yit, li gënatee am solo mooy samp laaj bii : ndax tëralinu jëflante yi am ci diggante réew yi dañoo soppiku ba fàww ?
Su dee loolu lépp dara amu ci, fu nuy jaare yeneen réew yi ba romb leen, waxatumaag di leen jiitu ?
Sunu njiit yi de, ba tey jii, ci liñ nu wonagum, ñu ngiy wéy di tàllal seen loxo di ñaan ndimbal. Bare na ci ñoom ñuy sàkku ci seen i naataango yi nekk Ërob, Amerig walla Siin ñu baal leen seen i bor. Walla boog, gën caa néew, ñu far 44i milyaar yi ñu war a fey ci at mii. Njiitu réew mi, Maki Sàll, moo ci gën a ràññeeku, ndax moom moo aakimoo wax ji te Macron, njiitu Farãs di ko ci jàppale bu baax. Monte de, ñoom Macron ak ñoom seen, am nañu lu leen doy sëkk.
Moo tax it, waa Tugal yi xam nañu bu baax ne, meneen pexe amul. Balaa ñépp di labandoo fàww ñu seet nu ñuy fexe ba yombalal tuuti mbir mi waa Afrig yi, ndax ñu noyyi as tuut, ñoom it ñu am ci bànqaas bu ñuy jafandu ngir mucc. Li leen amal solo rekk moo di bàyyi xel ci buumu njaam gi, bañ mu rocciku, mbaa mu daŋ ba faf dàgg.
Waaw, ndax gor dëgg dina leb lu mu dundale njabootam, dem duggi, togg njëlam ba noppi dellu di balu ndax ñàkk lu mu feye ? Di ñaan ñu faral ko boram ba noppi fas yéenee demati leb fa woon ? Ndegam jéemul a naxaate (konte ndaw woyof bopp !), xanaa kon day yeew ay loxoom ba noppi daldi jébbal boppam ?
Ba réewi Afrig yi jëlee seen moomeel ba léegi, noonu rekk la seen digganteek réewi Tugal yi deme, daanaka. Doxalin woowule nag, feek jógu fi, bu yeboo nun askanu Afrig, nu tëddi te nelaw !
Kon réewi Afrig yi, rawatina seen i njiit, war nañoo am beneen jubluwaay bu dul di tàllal seen i loxo di saraxu, di sukkal ñi leen yeew bu dëgër, ngir sàkku seen yërmande !
Dëgg la, am na ci sunu njiit yi kenn ku ci ràññeeku lool ci jamano yii, mu di Andry Rajoelina mi fi wone taxawaayu bañkat, ak garab gi waa dëkkam, Madagaskaar, feeñal ne day faj koronaawiris bi, ci lu wér ! Ndax dëgg la am déet, doctoor yeek ñi seen xam-xam màcc ci wàlluw paj mi, dinañu ko wax. Waaye, Rajoelina moom ku mat a naw la ndax taxawaayam, ak fullaak faayda gi mu àndal yépp ngir aar askanam, réewi Afrig yi ak sax àddina sépp. Moom de, xaarul ñu wax ko nu muy def walla fu muy jaar ba génne ay ñoñam ci guta gi ñépp daanu tey. Nekkul it, ci doxalinam, di toppandoo njiiti réewi Ërob yi, ni ko ñenn ci naataangoom yiy defe, fàtte ne anam yi réew yeek xeeti àddina siy dunde dañoo wute lool, su ñu woroowul sax.
Wolof Njaay, nag, dafa ne : benn loxo du tàccu. Jom ak faayda ji njiitu réewu Madagaskaar wone, doy nañ royukaay ñeel moroomi njiitam yi.
Nañ bàyyi yalwaan, tàkk seen fit, xeexal seen askan. Boole seen i xalaat ak seen doole, fas yéenee jammarlook nooni Afrig yi, jiital seen i njariñal réew, liggéeyal seen askan.
Suñ ko deful, na ko doomi Afrig yi defal seen bopp, seet nu ñuy lijjantee seen digganteek njiit yi leen wor. Jom mooy faj gàcce. Su gàcce gi dakkee la ëllëgu Afrig di door a leer.
Tey-si-tey, nag, wax ji lii rekk la : nu nuy def ba jële fi mbas mile. Mbas waay ! Sunu réewi Afrig yi su ñu bennoowul xàll seen yoonu bopp, gisuma leen Mbaaw !