SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 septembre 2025
64 NOUVEAUX CAS ET 103 PATIENTS GUÉRIS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé ce lundi 64 nouveaux confirmés cas de coronavirus, qui portent à 2.544 le nombre de personnes ayant été infectées au Sénégal, dont 1.076 ont guéri de la maladie.
Dakar,18 mai (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé ce lundi 64 nouveaux confirmés cas de coronavirus, qui portent à 2.544 le nombre de personnes ayant été infectées au Sénégal, dont 1.076 ont guéri de la maladie.
Sur 1.172 tests réalisés, ‘’64 sont revenus positifs au Covid-19’’, a indiqué la Directrice générale de la santé, Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye, lors d’un point sur la situation de la pandémie au Sénégal.
Sur les 64 nouveaux patients enregistrés ce lundi, 59 sont des cas contacts suivis et les cinq autres des cas issus de la transmission communautaire, a-t-elle précisé.
Les cas communautaires ont été identifiés à Grand-Yoff (1), Diamniadio (1), (Fatick (1) et Touba (2).
La Directrice de générale de la Santé a annoncé que 103 patients hospitalisés ont été déclarés guéris, ce qui porte à 1.072 le nombre de patients sortis des centres de traitement.
Elle a signalé que 11 patients sont actuellement sous traitement dans les services de réanimation.
A ce jour, 2.544 cas ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 1.076 guéris et 26 morts. Au total, 1.441 patients sont encore sous traitement.
Dr Ndiaye a réaffirmé le ‘’soutien total’’ du ministère de la Santé et de l’Action sociale au personnel de santé, qu’il encourage à poursuivre la lutte contre le Covid-19 avec le ‘’ même engagement et la même détermination’’.
«POUR EVITER LE RETOUR DE BATON, IL DEVRA JOUER PLUS SUR LA PERTINENCE DE SES INTERVENTIONS FUTURES»
Dr Atab Badji, analyste politique, se prononce sur la sortie d’Ousmane Sonko
Commentant la dernière sortie du leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko, qui a qualifié de « fiasco » et d’ «échec», les mesures d’assouplissement de l’état d’urgence dans la lutte contre Covid-19, le Dr Atab Badji, analyste politique, est d’avis qu’elle a été une « opportunité pour Sonko de sortir du confinement » pour tenter de reprendre sa ligne politique. Cependant, a-t-il ajouté, « pour éviter le retour de bâton, il devra surtout jouer plus sur la pertinence de ses interventions futures».
Quelle lecture faites-vous de la sortie de Sonko ?
Un homme politique doit toujours avoir trois choses en bandoulière : l’opportunité, la pertinence et la plus value pour ne pas dire l’efficience, ceci en action comme en verbe, tant bien même qu’il faut rappeler qu’en politique, le verbe est action. L’opportunité, c’est le moment jugé opportun, c’est à dire le bon moment, celui où ce n’est ni avant ni après. D’ailleurs, nous préférons aborder la question sous ce seul angle mais en convoquant un passé récent où une partie de l’opinion commençait à s’offusquer du silence de l’opposition et surtout de l’opposant Sonko dont la marque de fabrique politique n’est sûrement pas le silence. Mieux, la récente sortie du président, au vu de l’appréciation générale qu’elle a suscité, a été une bonne opportunité pour lui de sortir du confinement pour tenter de reprendre sa ligne politique, celle de l’opposant qu’il se réclame. Ainsi, cette sortie marque le début d’un «déconfinement politique».
Ne risque-t-il pas cependant le retour de boomerang, en raison du contexte angoissant où toutes les énergies se cristallisent autour de la psychose Covid-19 ?
Là, par contre, nous allons convoquer le deuxième outil à savoir la pertinence. En effet, vu le contexte chargé d’angoisse comme vous dites, mais aussi et surtout de stress et de nervosité, toute erreur de communication se paie cash. Pour éviter le retour du bâton, il devra surtout jouer plus sur la pertinence de ses interventions futures, les opportunités répétées étant sources de banalisation, voire d’effets boomerang par le simple fait d’une surexposition. Et dans une telle situation trop sérieuse car vitale à tout point de vue, toute intervention sensée doit avoir une valeur ajoutée au moins supérieure au silence. Autrement, le risque d’effet boomerang est réel.
Est-ce la fin de l’entente circonstanciée autour de la riposte contre Covid-19 ?
Si vous faites allusion à l’entente circonstanciée autour du silence, c’est bien oui. Il était même prévisible que cela ne pouvait pas tenir longtemps. Ce silence était un diktat de l’opinion à toute la classe politique face à un péril d’une dimension exceptionnelle, qui n’avait pas encore fini de malmener tous les géants du monde. Paradoxalement, après un peu plus de deux mois, c’est cette même opinion qui semble exiger la parole de ceux-là dont l’existence politique se confond à la parole : l’opposition. C’est pourquoi, le pouvoir est jugé sur ses actions et l’opposition sur ses paroles. La démocratie c’est aussi la richesse des idées et leur pluralité sur les grandes questions politiques, sanitaires ou autres.
Peut-on parler de la sortie de léthargie de l’opposition ou bien ? Léthargie ?
Nous préférons, pour nous coller au contexte, parler plutôt de sortie de confinement politique. En effet, ce confinement en première phase d’épidémie est compréhensible car il fallait obligatoirement prendre le temps de faire une claire lecture de la situation, de sa progression, des actions entreprises et de leurs résultats. Mais aussi de ne passer à travers des interventions intempestives. Nous étions face à une grande inconnue. Après plus de soixante jours de présence de la pandémie, son visage se dessine plus ou moins. Mais la lutte est encore loin d’être gagnée. Et pour ce faire, le concours positif de tous est plus que nécessaire. Non pas nécessairement le silence d’un absent ou le bruitage d’un présent en réalité absent. Mais cette sortie de léthargie comme vous dites, doit être plus que jamais une source alternative ou complémentaire de solutions ou de contre-solutions utiles face à cette grosse équation à plusieurs inconnues qu’est la Covid-19 en phase communautaire.
AKILEE ACCULE LE PATRONAT
L’affaire Senelec-Akilee est loin de connaître son épilogue. Elle prend une nouvelle tournure avec l’entrée en lice du Club des investisseurs du Sénégal (CIS) dont le communiqué, en date du 14 mai, crée des remous dans ses rangs.
L’affaire Senelec-Akilee est loin de connaître son épilogue. Elle prend une nouvelle tournure avec l’entrée en lice du Club des investisseurs du Sénégal (CIS) dont le communiqué, en date du 14 mai, crée des remous dans ses rangs. Cet édit a même réveillé le Syndicat des travailleurs de l’électricité (Sutelec) qui entend barrer la route à ce qu’il qualifie de «hold-up».
Nonobstant le mix énergétique et autres centrales solaires, la Senelec passe aux yeux de l’opinion comme une boite à problèmes et un gouffre à sous. Par exemple, rien qu’en 2019, le contribuable sénégalais y a déversé quelque 200 milliards de francs Cfa. Même le Plan Taakkal n’avait pas coûté si cher à l’Etat. Pour mettre un terme à ce casse-tête chinois, la direction de la Senelec d’alors, dirigée par Mouhamadou Makhatar Cissé, a fait auditer la boite par le cabinet de Performance Consulting (PMC) et cela a abouti à un plan stratégique «Yeesal». Sauf que l’équipe de Victor Ndiaye qui en avait la charge a par la suite, mis sur pied I-Nes qui, à son tour, a créé Akilee, présentée comme une filiale de Senelec. Cette dernière détiendra 34 % du capital contre 66% à la start-up qui ambitionne de devenir une Licorne en Afrique de l’Ouest. Le contrat passe en conseil d’administration et est validé. Avec départ de Mouhamadou Makhatar Cissé pour le département de l’Energie et du Pétrole, il sera dénoncé par son successeur, Pape Mademba Bitèye. Depuis lors, on assiste à une rude bataille médiatique. Suspicions, intoxications, lobbies. Tout y passe.
LE COMMUNIQUE DE LA DISCORDE
Publié jeudi 14 Mai, pour soutenir Akilee, le communiqué du Club des Investisseurs sénégalais (CIS) dont le Président est Babacar Ngom et le Directeur exécutif, Abdourahmane Diouf, vient se rajouter à la polémique. Selon certaines sources, des responsables de cette structure sont montés au créneau pour dénoncer la manière «cavalière» dont il a été confectionné sans consultation préalable. Une situation qui a fait réagir la direction de la Société nationale d’électricité du Sénégal à travers un communiqué où elle estime que : «l’objectivité aurait voulu que le Club des Investisseurs Sénégalais, avant de prendre position pour Akilee, s’adresse à elle pour une bonne maîtrise des contours du différend». La Senelec prévient toutefois qu’«elle ne se laissera pas entrainer dans un débat qui n’a comme objectif que d’éluder le véritable problème qui oppose les parties et lequel n’a rien à voir avec une question de patriotisme économique». Toutefois, est-il indiqué : «la position de Senelec n’est motivée que par le respect des principes de liberté d’accès à la commande publique, d’égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures». Non sans rappeler que «la préférence nationale suppose aussi que les parties au contrat respectent la loi et que les intérêts de Senelec et du Sénégal soient préservés». Il a été aussi souligné que «convoquer la loi n°2014-09 du 20/02/2014 relative aux contrats de partenariat (Ppp) pour soutenir Akilee relève d’une grave méprise dans la mesure où cette loi ne s’applique nullement au secteur de l’énergie». Senelec, de relever enfin qu’ «en tant que société anonyme à participation publique majoritaire, donc patrimoine national gérant le service public de l’électricité, (elle) respectera la loi dans son fonctionnement».
«LE HOLD-UP NE PASSERA PAS !», DIXIT LE SUTELEC
Dans un communiqué daté d’- hier dimanche dont nous avons obtenu copie, le Syndicat Unique des Travailleurs de l’Electricité (Sutelec) assure que «le holp-up ne passera pas !», en référence au contrat liant la Senelec à Akilee. Selon les camarades de Mademba Sock, «La criminalité financière constitue de nos jours l’une des principales menaces qui pèsent sur la sécurité dans les transactions économiques et sur le système de valeurs qui sert de références à nos modèles de gouvernance d’entreprise». Aussi ont-ils souligné : le «Sutelec, fidèle aux valeurs d’éthique et de bonne gouvernance, a toujours manifesté ses vives préoccupations par rapport au contrat signé entre Senelec et la start-up Akilee en pleine campagne électorale». Pour ce qui les concerne, les «inquiétudes du Sutelec se justifient aujourd’hui par la bataille médiatique d’intoxication à coups de millions pour faire avaler cette pilule amère à l’opinion nationale au nom d’un soi-disant patriotisme économique». Le Secrétariat exécutif confie qu’en «dehors du contrat de 187 milliards dans la gestion commerciale de Senelec, Akilee bénéficie aussi de deux autres contrats (un à la production et un autre à la distribution)». Ce qui fait que sur les «quatre directions d’exploitation de Senelec, la start-up Akilee est présente dans les trois». Voilà pourquoi, le Sutelec met en garde sur «les risques de tensions sociales qui pèsent sur la Senelec si on laisse cette forfaiture prospérer». Aussi, est-il exigé « des autorités étatiques la rupture purement et simplement de ce contrat et de ne céder à aucun lobby car il y va de notre souveraineté».
Le Sutelec «appelle les populations en général, et les usagers de l’électricité, à faire face à ce hold-up». Il «demande à tous les travailleurs, sans distinction, de rester vigilants et de se tenir prêts pour défendre leur outil de travail». Au regard de tout cela, Mouhamadou Makhatar Cissé a-t-il tenu compte des intérêts de la Senelec en négociant ce contrat aujourd’hui contesté par une partie des syndicats ? Pourquoi l’avoir paraphé en pleine campagne électorale ? Qu’est ce qui explique cette volte-face de Pape Mademba Bitèye qui aurait donné son accord de principe à l’époque des faits ? Qu’est ce qui explique le mutisme de l’Etat face à une question hautement stratégique voire de souveraineté ? Chercherait-on seulement à «liquider» M. Cissé, comme le laissent entendre ses souteneurs ? Voilà autant de questions qui méritent l’ouverture d’une enquête parlementaire voire l’auto-saisine du Procureur de la République ou de l’Ofnac, pour édifier l’opinion publique.
Par CALAME
DÉLITS D’INITIÉS, ENTENTE ILLICITE, RÈGLEMENTS DE COMPTES DANS LE MARIGOT
La guéguerre au sommet de l’Etat ayant pour théâtre d’opérations le secteur de l’Energie dont une partie se livre sur le champ de bataille de Senelec, vient de prendre une tournure inattendue en impactant de plein fouet le CIS
La guéguerre au sommet de l’Etat ayant pour théâtre d’opérations le secteur de l’Energie dont une partie se livre sur le champ de bataille de Senelec, vient de prendre une tournure inattendue en impactant de plein fouet le Club des Investisseurs Sénégalais (CIS), dernière-née des organisations patronales du pays.
La pomme de discorde, cette fois, pourrait être de celle qui fit sortir les ancêtres de l’humanité, Adam et Ève, du paradis, ce qui nous a valu notre errance sur terre, dans cette vallée des larmes où nous nous sommes retrouvés pour expier ce péché originel. Satan a revêtu les habits d’un communiqué faisant état d’une motion de soutien à Akilee «pour un secteur privé national fort», égrenant mille et une raisons de défendre, bec et ongles, cette «start up», innovante, expression remarquable (mais non remarquée par certains!) d’un savoir-faire national de patriotes émérites, des «Sénégalais au profit des Sénégalais» Il n’en fallait pas plus, pour déclencher l’ire de certaines têtes d’affiche du Club, pointant du doigt les initiateurs de ce soutien «malvenu», décrété à l’insu de la grande majorité des membres de l’organisation et en dehors de toute instance de délibération et de décision, balancé en primeur et sous forme de publicité payante à la presse.
Les sociétaires du Club n’en recevront notification que tard dans la soirée, autour de minuit, heure de crime par excellence, c’est-à-dire, les éditions des quotidiens ciblés bouclées, les contenus des sites en ligne actualisés, rendant ainsi la manœuvre irrattrapable par d’éventuelles contestations. Une démarche sournoise et cachotière, marquée au coin par la perfidie, s’insurgent certains membres du Club, l’invective à la bouche. Voilà en substance les griefs articulés par les contempteurs de ce qui est perçu comme un véritable putsch, un coup de Jarnac, déloyal, asséné par traîtrise, par une coterie ayant monté une véritable cabale contre les valeurs, principes et objectifs auxquels ils ont librement souscrits.
Une telle instrumentalisation du Club a effarouché des capitaines d’industrie mais aussi des locomotives du secteur des services, qui ont décidé de réagir à la hauteur de ce qu’ils considèrent comme un affront et une trahison. Une guerre ouverte oppose désormais les deux camps aux positions et positionnements irréductibles que la réunion en catastrophe du conseil d’administration du Club, hier, en début d’après-midi, n’a pu réconcilier. Akilee n’est certainement pas tombé du ciel par une incroyable opération du Saint Esprit. La société ne correspond pas non plus à la définition d’une start up, c’est-à-dire une jeune pousse innovante, une entreprise en démarrage. Ce serait plutôt dès le départ, le fruit d’une entente entre initiés, entre des consultants et leur client, qui ont décidé de s’accoupler pour procréer et externaliser une activité hautement rentable, recommandée par le prestataire. Seulement, l’activité se résume à celle d’un comptoir commercial pour la vente, sans bourse délier, de compteurs, à Senelec, donc aux contribuables condamnés à une double peine.
En effet, ceux-ci vont s’acquitter du règlement de factures exorbitantes, mais devront en plus, supporter à travers leurs impôts et taxes, les subventions faramineuses octroyées à Senelec par l’État du Sénégal qui, rien que pour l’année 2019 (année électorale) a crevé le plafond, atteignant les 200 milliards de francs Cfa. Akilee, société ad hoc est ainsi bénéficiaire unique d’un marché de 218 milliards de francs Cfa, auprès d’un client unique, n’ayant innové, inventé ou fabriqué autre chose que l’ingénierie financière sur fond d’entente illicite. Cela, tout cela, était connu, validé par l’Etat du Sénégal. Alors, qu’est-ce qui s’est passé pour qu’aujourd’hui, cette société soit la cible de toutes sortes d’attaques y compris celles provenant de l’actuelle direction générale de Senelec, de cadres et de syndicalistes, qui ont observé une omerta, une loi du silence complice ou alors coupable ?
Dans certains milieux de la galaxie des affaires, il se susurre qu’une question de commissions ou de retro commissions, (on parle de 10% du montant total du marché, c’est-à-dire quelque 18 milliards de francs Cfa) distraites par certains protagonistes aurait allumé la mèche de cette véritable bombe à fragmentation. L’entente cordiale aurait volé en éclats lors de cette distraction-soustraction. Circonstances aggravantes, les ambitions prêtées au ministre de tutelle de Senelec, ancien directeur général de la boîte, de se constituer une cagnotte et une clientèle politique en vue de «candidater» en 2024, pour succéder à son actuel patron à la présidence de la République, objet de tant de convoitises et d’intrigues de palais. Le nouveau directeur de Senelec, dont la nomination aurait été fortement appuyée par son ancien et toujours patron devenu son ministre de tutelle, a réclamé un audit de la boîte, dès après sa prise de fonction. Il en aurait été dissuadé par les autorités supérieures, préférant sans doute éluder leurs responsabilités, recourir à des méthodes moins flagrantes, plus pernicieuses pour détricoter la toile de son ancien mentor et venir à bout de ses prétentions. Quant au Club des Investisseurs Sénégalais, le ver est dans le fruit depuis toujours, dès sa naissance, porté sur les fonts baptismaux sur la base de calculs de coûts, d’opportunité, de raisonnement à la marge, par des initiateurs dont certains ont pu donner le change en présentant des gages de respectabilité et de réputation, en définitive surfaites.
C’est ainsi que le Club a réussi à fédérer aux côtés d’authentiques champions, qui se comptent malheureusement sur les doigts de la main, une armée mexicaine de courtiers de haut vol, de compradores, fondés de pouvoir, sous-traitants, représentants franchisés de firmes étrangères, commerçants enrichis par la grâce des échanges avec les multinationales et tout le toutim. La solidarité n’est pas le propre, encore moins le fort de nos hommes d’affaires. Ils ne tendent pas la main à plus petits, pour les aider à grandir, en dehors de la famille, font rarement travailler les autres, donnent rarement leurs chances aux méritants, à moins que « fils ou fille de», ne soit leur sésame, à charge de revanche pour la reproduction à l’identique, de ce modèle social inégalitaire. Idem pour les membres de ces organisations patronales qui, comme les responsables de la compagnie aérienne sous-régionale «Transair» n’a même pas pu bénéficier d’un début de soutien, bien que adhérents du Club des Investisseurs Sénégalais. Cet état d’esprit n’est pas propre au CIS. Cependant, dans cette crise qui secoue l’organisation, celleci pourrait connaître une cascade de démissions dont celles de poids lourds symboliques de l’entreprise nationale. Déjà feu Ameth Amar avait pris ses distances, en fédérant les industriels nationaux dans une organisation distincte du CIS. Pourquoi jeter le bébé Akilee avec l’eau du bain ?
Le Chef de l’Etat peut tout à fait mettre l’actionnariat d’Akilee et les apporteurs d’affaires prospectifs autour d’une table, dans une nouvelle configuration qui préserverait ce qui doit l’être, tout en faisant la place aux « nouveaux » arrivants, à leurs partenaires, pour des dividendes à partager, avec à la clef, le maintien de l’emploi, la révision à la hausse de la part de l’Etat, et in fine la réduction des pertes de Senelec et des factures des consommateurs ?
L’arbitrage n’a pas besoin d’être sanglant, gagnant/perdant, ni exposer à des réparations onéreuses, comme on ne devrait plus procéder avec les vieilles méthodes et le principe éculé du « business as usual ». Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, n’est-ce-pas ? Ne dit-on pas qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ? Dans le paysage des affaires, la place était -et toujours - solidement tenu par les indéboulonnables, le Conseil National du Patronat (CNP), la Confédération Nationale des Entreprises du Sénégal (CNES) et dans une moindre mesure, les dissidences de l’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal (UNACOIS).
Face à ces regroupements patronaux, des centrales syndicales tout aussi tentaculaires et sociophages tiennent la dragée haute à la fois au pouvoir et au patronat, devenant ainsi des interfaces concupiscentes sous la férule de bonzes indétrônables. Tout ce beau monde a fini par constituer une sorte de caste abonnée aux prébendes, aux échanges de «bons» procédés sous le sceau de civilités conniventes. Cet aggiornamento, véritable compromis pour contenir et au besoin circonvenir d’éventuelles «guerres des chefs» rend tout son sens à la caporalisation par cooptation des instances des institutions sociales (IPRES), Caisse de Sécurité Sociale et autres Conseils d’administration, avec une pratique devenant courante, abusive de cumuls de fonctions dont tout le monde semble s’accommoder.
Aux réfractaires et récalcitrants ou nouveaux venus, durablement exclus des agapes, il ne reste que l’arme de la dissidence, qui reproduit le même schéma organisationnel, pour s’inviter à la curée avec des dirigeants au profil et aux pratiques identiques à ceux de leurs chefs contestés, en s’affublant de marqueurs «force du changement, rénovation…», on ne peut plus distractifs. Et l’Etat dans tout cela? Il scrute, décode, décortique avec l’appui de ses services de renseignements et de ses agents «doubles ou retournés», qui grouillent dans toutes les sphères de la vie publique et privée, dans l’espace national et ailleurs. Il joue les uns contre les autres et en fin de compte avec tout le monde, au gré des intérêts des personnes et groupes dominants, des accointances lucratives et, au gré des circonstances, des combinaisons politico-affairistes pouvant lui être utiles.
L’Etat est toujours à la manœuvre, de sa propre initiative ou en trouvant le moyen de tirer parti d’une situation trouble qu’il ne manque pas d’exacerber afin d’imposer un groupe, une orientation et des choix conformes à la préservation des intérêts du clan dominant ou à l’introduction de nouveaux «clients» avec de nouvelles procédures, quitte à donner quelques sucettes à certains parmi les déchus et les déçus, histoire de les amener à lâcher leurs homologues tout en restant dans le navire. Toutes ces différentes institutions, organisations dont certaines tripartites regroupant État, employeurs et employés, sont tributaires de la puissance publique et leurs membres des visas, autorisations, mais surtout, pour nos hommes et femmes d’affaires de la commande publique et des réglages dictés par l’Etat.
Dès lors, ce qui se joue relève de la capacité des uns et des autres à entrer et à se maintenir dans les bonnes grâces du détenteur du pouvoir suprême, allant jusqu’à se faire adouber par la parentèle et de notoires adeptes du trafic d’influence, la fin justifiant les moyens y compris les plus corrosifs pour la dignité et l’amour propre. Dans cet imbroglio politico-affairiste, les bisbilles au sein du Club des Investisseurs Sénégalais ne devraient pas faire illusion, en masquant la réalité des problèmes de gouvernance d’entreprise et du jeu des différents acteurs étatiques comme privés, impliquant politiciens, affairistes, marabouts et leurs « partenaires » étrangers. Si Akilee tombe, d’autres Sénégalais tout aussi initiés et susceptibles d’ententes illicites investiront la place dans une nouvelle (?) configuration incluant les mêmes qui dans le passé, ont vécu sur la bête. Si d’aventure, il est décidé de procéder à l’audit de Senelec, il devrait couvrir toute la période allant de la première alternance sous Wade, après l’annulation de la cession de la société à la canadienne Hydro Québec et au dédommagement consécutif à la renationalisation de la boîte. Les dirigeants qui se sont succédé à la tête de la boite, ont fait exploser les compteurs des avantages en numéraires et en nature de toutes les catégories socio-professionnelles, syndicales, avec des taux d’encadrement et de rémunération, le recours aux sous-traitants défiant toute logique managériale.
Senelec, comme avant avant hier l’Office National de Commercialisation et de Développement (ONCAD), la Régie des Chemins de Fer, les Industries Chimiques du Sénégal ou encore la Société Nationale de Commercialisation des Semences (SONACOS), ont été la proie d’un « tong-tong », un dépeçage systématique et continu, enjambant les différents régimes qui se sont alternés dans notre pays, ces soixante dernières années.
La maîtrise de notre économie nationale a déserté l’agenda politique, depuis la mise en échec du président Mamadou Dia et la mise sous l’éteignoir du projet avorté d’une politique autocentrée et ouverte au monde, sur la base d’une coopération équilibrée des intérêts mutuellement bénéfiques de nos peuples.
Texte Collectif
LETTRE OUVERTE À ANGELA MERKEL
Sud a pris le parti de publier la «lettre ouverte» des intellectuels, écrivains, et artistes africains, à la chancelière allemande et à Franck Walter Steinmeler, pour condamner fermement les accusations d’antisémitisme portées contre Achille Mbembe
Sud a pris le parti de publier la «Lettre Ouverte» adressée ce jour, lundi 18 mai, par des intellectuels, écrivains, et artistes africains, à la Chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Angela Merkel et à Son Excellence Franck Walter Steinmeler, président de la République, pour condamner fermement les accusations d’antisémitisme portées contre Achille Mbembe, par des groupes d’extrême droite et de la droite conservatrice et xénophobe en Allemagne. Il est reproché au philosophe, historien, politologue camerounais, d’avoir dans un passage de son ouvrage « Politique de de l’inimitié » (publié en 2016 et traduit en Allemand), établi un parallèle entre la colonisation israélienne de territoires palestiniens et l’apartheid en Afrique du Sud. La polémique a pris une dimension nationale lorsque Felix Klein, patron du Commissariat du gouvernement fédéral pour la lutte contre l’antisémitisme, s’est fait l’écho de la demande d’interdire à Achille Mbembe de prononcer un discours lors d’un évènement culturel de l’été prochain, annulé depuis, pour cause de pandémie de coronavirus. Accompagnée d’une pétition qui a d’ores et déjà recueilli plus de 600 signatures, la « lettre ouverte » rappelle que «toutes les mémoires disposent d’un droit égal à la reconnaissance et à la narration ». Et que, « la lutte contre l’antisémitisme et tous les racismes (…) ne peut pas servir de prétexte pour justifier la suprématie et le colonialisme.
Madame la Chancelière,
Monsieur le Président,
Nous, intellectuels, penseurs, écrivains et artistes d’Afrique condamnons sans réserve les fausses accusations d’antisémitisme portées contre le Professeur Achille Mbembé par des groupuscules d’extrême droite et de la droite conservatrice et xénophobe en Allemagne. Comme l’ont déclaré des centaines de savants et spécialistes de plusieurs disciplines, ces grossières accusations ne sont pas seulement infondées en raison. En plus de constituer une inadmissible instru - mentalisation politique d’une terrible catastrophe humaine, elles portent profondément atteinte au droit fondamental a la critique, a la liberté de pensée et d’- expression, a la liberté académique et artistique et à la liberté de conscience. A l’occasion, elles ternissent durablement l’image de l’Allemagne en Afrique et compliquent les efforts nécessaires en vue d’un dialogue interculturel libre, respectueux et débarrasse des séquelles du racisme entre votre pays et les forces vives du continent africain. Nous exprimons en même temps notre gratitude et notre reconnaissance a ceux des vôtres, citoyens ordinaires, universitaires, journalistes, intellectuels et diplomates allemands qui ont pris ouvertement la défense du Professeur Achille Mbembe, et dont certains pourraient payer leur solidarité par un surcroit de harcèlement par les mêmes forces extrémistes.
Madame la Chancelière,
Monsieur le Président,
Notre Lettre est un appel a ouvrir ensemble, dans l’égalité et le respect mutuel, et a partir des archives intellectuelles et des sagesses du Tout-Monde, une phase nouvelle de la lutte universelle contre l’anti - sémitisme et les racismes. Au-delà des facteurs économiques et d’autres encore qui relèvent de la raison d’Etat, nous connaissons et apprécions à sa juste valeur votre intérêt pour l’Afrique, ses peuples, ses cultures et son histoire. Chaque fois que vous êtes venu.e.s en Afrique, nos peuples et nos gouvernements vous ont, en retour, réserve l’accueil le plus digne et le plus chaleureux. Nous connaissons par ailleurs votre attachement au dialogue entre les nations par le biais des échanges artistiques, culturels et intellectuels, dans le respect de la vérité, sans racisme, et pour le progrès de l’humanité. Vu l’état déplorable dans lequel se trouve notre monde, nous sommes convaincus qu’une réflexion éthique de très grande ampleur est urgente et nécessaire, en vue d’un partage et d’une solidarité plus grande de toutes les mémoires de la souffrance humaine. Car, si tous les êtres humains naissent libres et égaux, et s’ils appartiennent tous a la même espèce, alors il n’existe aucune souffrance humaine qui renferme une moindre signification que d’autres, ou qui soit en dessous d’une autre. Les relations entre différentes mémoires de la souffrance humaine ne sont pas des relations de préséance ou de suprématie, mais de solidarité. Dans chaque désastre de notre histoire commune, c’est la gure de chacun d’entre nous qui s’assombrit et c’est la responsabilité de la Terre tout entière qui est en jeu. Comme vous le savez, les peuples africains sont de ceux qui ont subi dans leur chair, dans leur conscience et dans leur âme la violence de l’histoire. De cette longue histoire, des séquelles visibles et invisibles demeurent. A cause de cette longue expérience, nous avons, par la voix de nos écrivains, poètes, penseurs, artistes et intellectuels, quelque chose d’urgent et de précieux a partager avec toute l’humanité au sujet de la souffrance humaine, de la guérison mentale et de la réparation du monde. . Nous sommes par conséquent consternes au vu des tentatives en cours en Allemagne de stigmatiser notre parole, d’intimider nos penseurs et penseuses et de les faire taire. Comment le dialogue interculturel entre votre pays et le continent africain peut-il avoir lieu si, par le biais de toutes sortes de subterfuges, nous sommes empêchés d’interpréter, a partir de nos yeux propres, notre expérience, ses significations universelles et ses prolongements dans la vie présente et à venir ?
Mais notre histoire n’est pas qu’une accumulation de défaites. Elle est surtout une longue histoire de résistances, de créativité, d’invention et de résilience. Elle a donné lieu a une pensée pluridisciplinaire puis - sante et ouverte au monde, que représentent bien nos auteurs, poètes et créateurs. L’œuvre du Pro - fesseur Achille Mbembe, tout comme celle des générations antérieures, s’inscrit dans cette belle et accueillante tradition. . Nous dénonçons par conséquent toute tentative qui viserait a la prendre en otage et a souiller nos plus riches traditions de pensée. Quand, a l’époque de l’esclavage et sous la colonisation, notre humanité était partout niée, ce sont ces traditions de pensée qui nous ont permis de résister et de faire valoir notre incontestable appartenance a l’humanité. L’Afrique est aussi l’une des régions du monde qui aura beaucoup accueilli les Autres et à laquelle on aura voulu tout imposer. Les langues. Les religions. Les formes de gouvernement. Les systèmes de san - té. Les manières de s’habiller. A peu près tout. En dépit des rapports souvent inégaux et d’exploitation qui nous auront lieu au monde, nous avons toujours accueilli la plupart de ces cultures venues de l’extérieur dans un esprit de curiosité et d’ouverture. Comment le dialogue interculturel entre votre pays et le continent africain peut-il avoir lieu si le regard critique que nous posons sur cet héritage hétéroclite est apriori l’objet d’interprétations erronées et eurocentrismes? . Nous condamnons par conséquent toutes les tentatives visant à nous imposer des manières coloniales d’interpréter notre histoire. Nous réaffirmons en même temps le droit d’interroger, en toute autonomie et à partir de nos propres schémas intellectuels, tous les héritages qui nous ont été imposés par la force ou par la ruse.
Madame la Chancelière,
Monsieur le Président
Pour qu’elle réussisse, la lutte universelle contre l’antisémitisme et les racismes doit reposer sur des fondements éthiques indiscutables. Nous, intellectuels, penseurs, écrivains et artistes d’Afrique sommes profondément convaincus de ce qui suit : . Tous les êtres humains naissent libres et égaux. Ils appartiennent à la même espèce. En vertu de cette égalité radicale, il n’existe aucune mémoire de la souffrance humaine qui soit en-dessous d’une autre. Toutes sont susceptibles d’être partagées car, dans chaque désastre et catastrophe de notre histoire commune, c’est la figure de chacun d’entre nous qui s’est assombrie. . Pour protéger ceux qui subirent les affres de l’extermination et qui sont encore sous la menace d’inqualifiables destructions, il n’y a nul besoin d’étouffer le cri de ceux qui réclament encore justice et égalité. Au cours de nos nombreuses luttes de résistance dans l’histoire, nous avons appris que l’on ne peut combattre une cause juste avec des moyens cyniques et immoraux. Combattre une cause juste avec des moyens immoraux toujours nit par corrompre la cause elle-même. . La ou des crimes historiques ont été commis, la vérité doit venir en premier. Témoignage de la vérité et devoir de réparation doivent valoir pour tous, sans discrimination. Prétendre réparer un crime en en commettant un autre ne mène pas a la réconciliation. Seules la justice et la vérité mènent a la réconciliation. Toutes les mémoires de la Terre, sans aucune discrimination, sont indispensables a la construction d’un monde commun. Tous les peuples n’ont pas seulement droit a la mémoire. Toutes les mémoires dis posent d’un droit égal a la reconnaissance et a la narration. Seule cette solidarité entre toutes les mémoires de la souffrance humaine nous permettra de relancer, sur une échelle planétaire, la lutte universelle contre l’antisémitisme et toutes les formes de racismes, de xénophobie, de sexisme et d’islamophobie. Parce qu’elle est universelle, la lutte contre l’antisémitisme et tous les racismes ne saurait être mise au service de la politique de puissance de quelque Etat que ce soit. Elle ne peut pas servir de prétexte pour justifier la suprématie et le colonialisme. Elle doit être mise au service unique de la vérité, de la justice et de la réconciliation. . La réconciliation de l’humanité avec elle-même et avec l’ensemble du vivant constitue la seule voie pour faire face aux grands périls du siècle. Elle est essentielle pour la survie de l’espèce sur Terre. A son fondement doit se trouver la vérité et la justice, sans distinction de race, de religion ou de nationalité.
Madame la Chancelière,
Monsieur le Président
Sur la base de ces principes, nous, intellectuels, penseurs, écrivains et artistes d’Afrique, en solidarité avec l’Appel des chercheurs, intellectuels et artistes israéliens et Juifs, lançons un appel solennel an que Monsieur Felix Klein soit immédiatement demis de ses fonctions. Par ses déclarations et ses actes, Monsieur Felix Klein n’est plus moralement apte a conduire la lutte contre l’antisémitisme. Il en a fait un instrument de racisme et de division et a profondément terni l’image de votre pays en Afrique. Du fait de la gravite des accusations et, surtout, de leur caractère mensonger, nous exigeons que des excuses publiques soient présentées au Professeur Achille Mbembe dont toute l’oeuvre témoigne des convictions énumérées ci-dessus
Madame la Chancelière,
Monsieur le Président,
Il ne peut y avoir aucune relation authentique possible entre les forces vives du continent et l’Allemagne tant que persiste, entre nous, un rapport inégal fondé sur le racisme, le mensonge et le paternalisme. C’est pourquoi nous continuerons de plaider pour que toute la vérité soit faite sur l’histoire coloniale de l’Allemagne en Afrique, a commencer par le génocide des Hereros et des Namas (1904-1908) et les atrocités commises dans les autres protectorats. Inlassablement, nous plaiderons également pour que place soit accordée à la colonisation et a ses rapports avec les autres formes de domination historique (l’hitlérisme et le nazisme inclus) dans les programmes scolaires
Madame la Chancelière,
Monsieur le Président,
L’Afrique est une terre d’accueil et d’hospitalité ou l’étranger et le réfugié ont souvent été accueillis, nourris et respectes. En la matière comme dans beaucoup d’autres domaines, seule la réciprocité est la norme. Nous continuerons par conséquent d’en appeler au respect et a la protection, contre les harcèlements racistes, de nos poètes, artistes, écrivains, penseurs et philosophes, ainsi que tous les citoyens africains qui vivent chez vous ou qui y sont de passage. Nous continuerons par ailleurs de plaider pour qu’ils soient chaque fois traites avec le même respect, les mêmes égards et la même bienveillance que vos concitoyens en Afrique, et qu’ils soient de tous temps protèges par la même loi applicable a tous, que ce soit dans le domaine de la liberté d’expression, de la liberté académique, de la liberté artistique que de la liberté de conscience. Nous réitérons également l’appel pour la restitution des objets d’art africains qui se trouvent dans les musées et institutions culturelles en Allemagne, et pour la mise en oeuvre d’une nouvelle politique de coopération culturelle germano-africaine fondée sur le respect mutuel et la volonté de contribuer ensemble à l’avènement d’un monde véritablement commun. Nous lançons, enn, un pressant appel a votre peuple et a votre Gouvernement en vue du rapatriement en Afrique de tous les ossements et autres restes humains détenus par vos institutions. La lutte universelle contre l’antisémitisme et tous les racismes est une lutte universelle. Elle ne peut pas être gagnée a coup d’anathèmes et d’accusations mensongères. Elle doit être fondée sur une éthique au-dessus de tout soupçon. Sans ces fondements éthiques, elle risque de n’être qu’un autre instrument aux mains des puissants. Par cette Lettre, nous espérons avoir montre que les ressources intellectuelles et éthiques nécessaires à la construction d’un avenir commun et à l’édification d’une communauté humaine véritablement universelle existent. Les traditions de pensée anticoloniales en font intégralement partie.
ME BABACAR NDIAYE MONTE AU FILET
De la reprise des compétitions, la possibilité d’une subvention pour le basket, au contrat du nouveau seletionneur Boniface Ndong, en passant par l’affaire Baba Tandian, le patron du basket a fait le point.
Deuxiéme invité du forum «Club de la presse sportive» organisé ce samedi 16 mai par l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), le président de la Fédération sénégalaise de basketball, Me Babacar Ndiaye a fait le round-up de l’actualité de la discipline de la balle orange. De l’étude d’un possible reprise des compétitions, de la possibilité d’une subvention pour le basket, au contrat du nouveau seletionneur Boniface Ndong, en passant par la suite à donner à la sanction à l’encontre de l’ancien président Baba Tandian, le patron du basket a fait le point.
REPRISE DE LA SAISON DE BASKET : UNE QUESTION A L’ETUDE
«J’avais demandé au Directeur technique national ; Moustapha Gaye de faire un rapport et il l’a déposé avant-hier (jeudi, Ndlr). Au président de la Commission médicale Charles Kinkpe, on avait demandé de nous faire un rapport circonstancier pour voir s’il est possible ou pas de continuer la saison. J’ai reçu son rapport aujourd’hui (samedi). J’avais également envoyé une correspondance aux clubs et présidents de Ligues régionales pour qu’ils nous fassent parvenir leurs avis et suggestions. Nous voulons que ça soit une participation inclusive et nous attendons les réactions des clubs.
COVID-19 ET SUBVENTIONS : «LA FEDERATION EST IMPACTEE»
«Nous ne sommes pas le football qui a reçu beaucoup d’argent de la FIFA. Mais, nous sommes en train de travailler sur un document que nous allons soumettre au ministre des Sports pour demander une subvention afin d’aider les clubs qui ont souffert de la situation, mais aussi la Fédération qui a été impactée. Ce qui s’est passé cette année est extrêmement difficile pour la Fédération. Le virus est arrivé au moment où nous discutions avec nos partenaires sur les contrats de sponsoring. Nous n’avons signé aucun contrat et nous avons fonctionné sur fonds propres pendant les premières journées de championnat. Nous pensons que les discussions pourraient continuer avec les sponsors à la fin de cette épidémie».
SANCTION CONTRE BABA TANDIAN : VERS UNE «SECONDE LECTURE»
«A la suite de la sanction prise par la Fédération, il y a eu des bonnes volontés surtout la présidente de la Zone 2, Rokhaya Pouye, qui a fait en sorte que je puisse rencontrer M. Tandian en présence de quelques membres de la FSBB. Je ne peux pas aussi dévoiler le contenu de nos discussions, mais nous avons parlé entre responsables. A la fin de la réunion, la présidente de la Zone 2 a émis le souhait de voir la Fédération réviser la décision prise à l’encontre du président Tandian. Nous travaillons sur la fin de la saison. Dès que cette question sera réglée, je convoquerai une réunion de Bureau pour étudier cette affaire. Les textes de la Fédération permettent au président de soumettre au Bureau fédéral toute décision prise en seconde lecture».
SECRETAIRE GENERAL : «UN POSTE SENSIBLE…»
«En ce qui concerne le poste de Secrétaire général, le ministre des Sports s’est prononcé. C’est un poste sensible qui demande beaucoup de compétences : intellectuelles, droit de réserve, connaissance de l’outil informatique, maîtrise de l’anglais. Lorsque l’ancien SG, Mamadou Fall, a rejoint le ministère des Sports pour nécessité de service, le bureau fédéral avait demandé au SG adjoint Ibrahima Niang de faire fonctionner le secrétariat. Il l’a bien fait et ce n’est pas facile. Ibrahima Niang a toujours fait son travail de manière correcte et efficace».
LIMITATION DES MANDATS... «8 ANS, CE N’EST RIEN DANS LA CARRIERE D’UN DIRIGEANT SPORTIF»
«Nous devons être lucides et faire une analyse objective de la situation. Nous avons dans nos textes l’article 18 des Statuts de la FSBB qui limite le mandat des membres du Comité directeur à deux. Le texte du basket tel que c’est libellé, on ne peut pas revenir même après avoir fait deux mandats. Ce qui fait 8 ans et ce n’est rien dans la carrière d’un dirigeant sportif. Ensuite, il n’est pas bon de se débarrasser de toutes les personnes ressources et hommes d’expérience dans une fédération. Si tout le monde part après deux mandats, on n’aura jamais dans la fédération des gens expérimentés et qui ont la carrure d’aider la structure. Il faut noter aussi qu’il y a une discrimination entre les différentes fédérations. On ne peut pas constituer une exception, non pas sénégalaise mais mondiale».
EQUIPES NATIONALES : «ON NE PEUT PAS PARLER DE PROBLEMES DE MOYENS»
«2021 est une année chargée sur le plan international avec les deux Afrobasket (hommes et dames), sans oublier le TQO masculin. En termes d’objectifs, nous sommes en train de discuter avec le Directeur technique national et sélectionneur des filles, si on doit rajeunir à 100% ou à moitié pour avoir des objectifs de reconquête du titre ou de montée sur le podium. Cette question n’est pas totalement tranchée mais elle le sera sous peu. Pour ce qui est des garçons, quand on discutait avec le sélectionneur, il fallait se mettre d’accord sur les objectifs. L’objectif est de se qualifier au 2ème tour des TQO et pour l’Afrobasket de reconquérir le titre. Je voudrais apporter des précisions car, j’entends beaucoup de choses sur l’équipe nationale masculine. On ne peut pas parler de problèmes de moyens pour le basket sénégalais. On ne peut pas mettre l’équipe nationale dans de meilleures conditions que celles de l’Afrobasket masculin 2017. Il faut avoir le courage et l’honnêteté de le dire. En 2017, les Lions se sont regroupés dans un hôtel 4 étoiles à Dakar, suivi d’un stage en Espagne pour une préparation, retour à Dakar pour les phases de groupes, avant de rejoindre la Tunisie pour les phases finales. A Tunis, nous étions la seule équipe à avoir son propre réceptif et les joueurs étaient dans d’excellentes conditions. Avant l’arrivée de Matar Bâ, les primes au basket était de 150.000 ou 200.000 francs par match gagné. Je suis président depuis 2015, mais j’ai fait plus de 30 ans dans le basket. J’ai suivi plusieurs Afrobasket en tant que passionné. Je connais les primes qui ont été payées en 2013 à Abidjan. Les primes ont été multipliées par 5, voire par 10. Aujourd’hui, nous ne devons aucune prime aux joueurs. Maintenant, il faut discuter avec le staff technique, les joueurs et l’encadrement administratif pour voir là où ça casse. Si on doit justifier la non reconquête du titre par l’absence de conditions, je pense qu’on fait fausse route. L’équipe a été toujours mise dans des conditions de performance. En 2014, la prime de participation à la Coupe du monde était de 1 million. En Chine (en 2019), les primes sont passées de 1 à 5 millions et malgré tout, il y avait du bruit. Je me suis battu auprès de la tutelle pour avoir cette augmentation. On méritait d’être félicité, mais on n’a pas été compris».
CE QUE BONIFACE M’A DIT….
«C’est un contrat qui devra courir jusqu’à la fin de l’Afrobasket 2021. Boniface est un perfectionniste. Il m’a dit président : si je ne peux atteindre les objectifs que je me suis fixé, je vais laisser la place à quelqu’un d’autre. Je compte beaucoup sur lui. Je pense qu’il peut atteindre ses objectifs s’il est aidé, car il est rigoureux et méthodique. Il n’a pas insisté sur l’argent. Il veut un encadrement de qualité, un analyste vidéo, un bon adjoint. Il est en train de discuter avec un entraîneur espagnol qui était dans l’encadrement de Barcelone».
INFRASTRUCTURES : «SE FELICITER DE LA CONSTRUCTION DE DAKAR ARENA »
«Il faut d’abord se féliciter de la construction de Dakar Arena suite à la victoire des Lionnes en 2015. On courait derrière une salle de basket depuis presque 20 ans. On a montré que Dakar Arena n’était pas assez grand pour le basket, car on a pu remplir la salle. Le basket occupe une place importante dans le cœur des Sénégalais. Il faut noter aussi que nous avons un bon parquet à Marius Ndiaye, offert par Amadou Gallo Fall. Marius Ndiaye est au cœur de la ville et je ne vois pas l’utilité d’aller jouer à Dakar Arena les matches de championnats avec toutes les difficultés que cela engendre».
LIGUE PROFESSIONNELLE DE BASKET : UNE QUESTION EST A L’ETUDE
«On peut envisager la création d’une ligue de basket professionnel au Sénégal. Aujourd’hui, le basket paie des salaires supérieurs à ceux du football. Je connais des clubs qui paient des salaires de 500 000 ou 700 000 francs. On a près de 7 clubs qui paient des salaires et il y a une possibilité de faire un championnat professionnel ou semi-professionnel. On peut trouver 8 clubs pour faire du professionnalisme. Cette question est à l’étude et on verra d’ici la fin de ce mandat, les possibilités qui se présentent pour créer une ligue professionnelle».
LA VIOLENCE… «NOUS SOMMES ENGAGES DANS LA LUTTE »
«C’est une chose que nous regrettons, fédéraux et responsables de clubs. Il n’y a pas eu trop de violence parce nous avons pu modérer les supporters. Quand la sensibilisation n’a pas eu d’effets, la fédération a sanctionné lourdement. Le Duc et l’AS Douanes ont été sévèrement sanctionnés à l’époque. On a même arrêté une finale Duc–Douanes pour des jets d’eau. Le trophée a été remis à l’AS Douanes. Les clubs étaient tous informés et cela montre que nous sommes engagés dans la lutte contre la violence dans les stades. Nous ne lésinerons pas sur les moyens pour combattre ce fléau».
«LE SENEGAL CLASSE DANS LA CATEGORIE A DES FEDERATIONS»
«Nous avons fait d’excellents résultats depuis 2015. Les Lionnes ont été championnes en 2015 et deux fois vicechampionnes (2017 et 2019). Elles ont atteint les 8èmes de finale de la Coupe du monde en 2018, sans compter une participation aux JO de 2016. Le Sénégal est présent sur toutes les compétitions internationales. Il a été félicité lors du Congrès de la FIBA en Chine pour sa gestion du dernier Afrobasket. Nous sommes classés dans la catégorie A, soit le meilleur classement pour une fédération.»
Un hymne des enseignants contre le coronavirus
Décidément le coronavirus et le confinement donnent des idées et réveillent des muses ensommeillées. Des enseignants enthousiastes sans doute à l’idée de la reprise des cours le 2 juin prochain ont écrit un hymne. Un texte aux airs de l’hymne pour l’Afrique de Me Wade qu’ils déclament en chœur, et qui appelle à la reprise des cours et aux respects des gestes barrières pour barrer la route au coronavirus dans les écoles.
Mame Boye Diao appuie les populations du Fouladou
Le Directeur des Domaines vole au secours des populations de Kolda. Mame Boye Diao a apporté un lot de vivres, une enveloppe d’argent et des équipements aux couches défavorisées du département de Kolda. Il n’a pas attendu la distribution de l’aide alimentaire d’urgence de l’Etat du Sénégal destinée aux ménages vulnérables. C’est au total 150 tonnes de riz, 10 tonnes de sucre, 5 000 litres d’huile, 1.5 million par comité départemental soit 4,5 millions et 2,5 millions pour le comité régional, plus des masques, des gels et des thermoflashs que le directeur des domaines a octroyés, en plus de la réhabilitation du mur de clôture de la partie Est du centre hospitalier régional de Kolda.
Diawandou Barry viré
Ibrahima Diawandou Barry n’est plus le patron du très stratégique service régional des domaines de Rufisque depuis quelques mois. Une information qui a failli échappé à nos radars fouilleurs. Il a été remplacé par Amadou Diop, un jeune qualifié de compétent par beaucoup d’interlocuteurs. Barry pour sa part devient conseiller du Directeur général. D’après certaines informations, on lui reproche une sortie très critique contre le chef de l’Etat. Même s’il a fait amende honorable après son entrevue avec le boss, le glaive s’était déjà abattu. Leader d’un petit parti, Ibrahima Barry est très populaire dans son Vélingara où il est en guerre larvée avec l’indéboulonnable maire Woury Baïlo Diallo qui a battu l’Apr avant de transhumer. C’est dire donc que les locales seront âprement disputées avec surtout la percée du jeune Dg de Sapco, Aliou Sow qui est en train de creuser son trou.
Fatick chope le virus
La commune de Fatick a enregistré son premier cas de Coronavirus, hier (dimanche 17 mai). Il s’agit d’un homme âgé de cinquante-cinq ans et domicilié au quartier Ndiaye-Ndiaye. Conducteur de taxi clando il a été testé positif après qu’il a été interné, vendredi dernier, à l’hôpital régional de Fatick. C’est hier dimanche que les résultats ont été connus.
Linguère aussi
La psychose s’est emparée de Linguère après l’annonce du premier cas de covid-19 issu de la transmission communautaire. Jusqu’ici épargnée, cette partie du Djolof fait désormais partie des départements touchés par la pandémie du coronavirus. La personne infectée est une dame officiant à la réception de l’hôpital Maguette Lo de Linguère. Pour le préfet Mbassa Sène, tous les «contacts de la caissière vont être identifiés et mis en quarantaine».
Conseil départemental de Thiès et COVID-19
Le Conseil Départemental de Thiès est sur deux fronts, en ce qui concerne la lutte contre le coronavirus. Il s’agit de la prévention et de l’atténuation des effets socio-économiques. Ainsi, pour la réouverture des écoles prévue le 2 juin, le Conseil départemental a prévu de désinsectiser et de désinfecter l’ensemble des collèges et lycées du département de Thiès. En plus de cela, il compte mettre à la disposition de chaque élève et de chaque enseignant deux masques au moins. Selon le premier vice-président Yankhoba Diattara, un dispositif de lavage des mains sera également positionné au niveau de tous les établissements. S’agissant de la résilience des effets économiques, l’institution départementale a remis 5 tonnes de riz à la commune de Diender fortement touchée par le coronavirus, notamment le village de Thor où plus de 500 personnes ont été impactées. Les 2 tonnes de riz sont destinées aux populations de Thor. Au-delà de cet appui, souligne Yankhoba Diattara, l’institution départementale va mener des actions de sensibilisation et mettre en œuvre des mesures d’accompagnement, surtout en direction des personnels de santé.
Hsf dément Moïse Sarr
Le président de Horizon Sans Frontières conteste les chiffres du Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr. Ce dernier avançait la semaine dernière que les Sénégalais décidés du Covid-19 dans la diaspora étaient au nombre de 88. Pour Boubacar Sèye, ces chiffres ne reflètent pas la réalité sur le terrain. Se gardant de polémiquer, le président de Horizon Sans Frontières révèle qu’au moins 63 de nos compatriotes sont décédés de la pandémie en France et 35 sont morts aux Etats-Unis au lieu des 14 annoncés par le Secrétaire d’Etat, Moïse Sarr. A en croire M. Sèye, 32 Sénégalais morts du covid-19 sont déjà enterrés aux cimetières musulmans du Forest Green Park Cemetery à New Jersey. Boubacar Sèye parle de 3 décès en Espagne, de 7 morts en Italie, de 2 morts en Suède et de 1 aux Pays-Bas. Le président de Horizon Sans Frontières invite le président de la République à rectifier le tir dans ce dossier pour éviter une crise de confiance de la diaspora envers l’État du Sénégal et ses institutions.
Relance du tourisme
Le plan de résilience et de relance du tourisme entre dans sa phase active. En effet, le ministre du Tourisme et des Transports aériens va présider aujourd’hui la cérémonie de remise de financements du crédit hôtelier aux entreprises de la chaîne de valeur touristique installées dans les quatorze régions du Sénégal. Selon le ministre Alioune Sarr, cette cérémonie consacre la mise en place effective par la Bnde des prêts accordés aux demandes approuvées par le comité de gestion du crédit, qui comprend les représentants de différents ministères, les associations du secteur privé, le Fongip et la Bnde.
Un homme de 72 ans meurt dans une fosse à Touba
Samedi dernier, les éléments de la 23e compagnie d’incendie et de secours de Touba ont repêché le corps d’un homme de 72 ans dans une fosse septique. La découverte macabre a été faite au quartier Guédé où certains riverains, poussés par l’odeur nauséabonde qui se dégageait de la fosse, ont fini par ouvrir la dalle. C’est ainsi qu’il ont vu le cadavre en état de décomposition très avancé. La victime, identifiée comme étant un commerçant répondait au nom de Falilou Kébé. La dépouille a été transportée à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba. Une enquête est ouverte par les éléments du commissariat spécial de Police de Touba.
Des Mareyeurs réclament le départ d’Abou Mbaye
Les mareyeurs impactés par le Train express régional(Ter) durcissent le ton contre le Directeur du Marché central au poisson (Mcp) de Pikine, Abou Mbaye à qui ils reprochent une gestion clanique. Il est sommé par les acteurs de la pêche, propriétaires de conteneurs, de partir pour avoir montré ses limites dans la prise en charge des problèmes du marché. Des problèmes qui ont pour noms : insalubrité, échec du projet d’aménagement d’un site pour les conteneurs chiffrés à 37 millions et la panne des chambres froides. Ces mareyeurs, par la voix de leurs délégués, en l’occurrence Mamadou Sow et Mohamed Sylla, réclament également l’audit de la gestion du marché et la mise en place d’un comité de gestion, l’arbitrage de l’Apix et du ministre de la Pêche sur le différend qui les oppose à Abou Mbaye. Nos tentatives de joindre le Directeur du marché sont restées vaines.
Une bagarre de deux dames vire au drame
Une bagarre entre deux femmes originaires de la République de Guinée a viré au drame hier, au quartier Touba Thiaroye de la Commune de Djidah Thiaroye Kaw. La nommée Mariama S. est soupçonnée d’avoir tué sa colocataire Aïssatou Bobo D. Selon des sources de «L’AS», les belligérantes se disputaient très souvent. Le 08 mai passé, elles se sont battues à nouveau. Une altercation au cours de laquelle Aïssatou Bobo D. qui préparait de la bouillie de pomme de terre a pris la marmite contenant de l’eau chaude pour la verser sur sa voisine avant de prendre la fuite. Mariama ayant décidé de laver l’affront, a fait bouillir du riz et pris à son tour la marmite qu’elle a déversée sur Aïssatou Bobo qui est grièvement atteinte. Cette dernière s’est retrouvée avec des brûlures au troisième degré. Acheminée au centre de santé Dominique puis transférée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, elle a été internée pendant une semaine avant de sortir. Le vendredi 14 mai, Aïssatou qui se tordait de douleurs a été évacuée à nouveau à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff. Mais c’était trop tard. Elle est morte au cours de son évacuation. Informée du décès d’Aïssatou, Mariama a pris la fuite. Une cavale qui ne sera que de courte durée. La Police a réussi à la localiser avant de la placer en garde à vue en attendant les résultats de l’autopsie d’Aïssatou Bobo. D.
Réplique à Sonko
Le chef de service du commerce intérieur de Pikine, Khadim Ndiaye, par ailleurs responsable de l’Alliance Pour la République (Apr) à Touba, en veut au leader de Pastef, Ousmane Sonko. Selon lui, ce dernier entretient des contrevérités pour nuire ou discréditer le Président Macky Sall. A l’en croire, Sonko parle comme s’il était le seul qui connaît l’administration. Pour M. Ndiaye, le leader de Pastef, Sonko, est un opposant en mal de popularité qui n’a que l’injure à la bouche. Pour ce qui est de la gestion de la pandémie du Covid-19, Khadim Ndiaye pense que le Président Macky Sall a pris bonne note des doléances des Sénégalais avec les mesures d’assouplissement. Khadim Ndiaye prend le contre-pied de ceux qui défendent la thèse selon laquelle le chef de l’Etat aurait subi une pression
Un couple en quarantaine victime de vol
Les langues se délient au quartier Assane Gaye Sante Yalla de la Commune de Djidah Thiaroye Kaw. Pour cause, un cambriolage spectaculaire dont serait victime un couple testé négatif au Covid19 qui était confiné depuis une quinzaine de jours dans un hôtel de la place. Au retour, le couple Ba testé négatif a eu la surprise de constater que la chambre située au premier étage d’un immeuble R+1 avait été visitée par des voleurs qui ont emporté 535 mille francs. La dame Mame Betty aurait aussi perdu un million et des objets de valeur (chaînette, boucles d’oreille, un bracelet et bague en métal précieux) estimés à 100 mille francs et des habits traditionnels de luxe estimés à 207 mille francs. Le couple a déposé une plainte à la Police de Thiaroye.
Cri du coeur des photographes artisans
Faute de manifestations, baptêmes, mariages et évènements religieux, les photographes sont dans la dèche. Ils subissent de plein fouet l’impact du Covid-19. Certains d’entre eux qui avaient des studios de photos et laboratoires peinent aujourd’hui à s’acquitter de leurs locations et des salaires de leurs employés. Le secrétaire général du Syndicat national des photographes professionnels du Sénégal (Synpros) Cheikh Cissé alerte le Ministre Dame Diop et le Président de la République sur leur situation.