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23 septembre 2025
Par Pape SAMB
PRÉSIDENT MACKY, IL FAUT SAUVER DES VIES PLUTÔT QUE L’ANNÉE SCOLAIRE
Parmi les nouvelles décisions présidentielles, il y a celles concernant l’Ecole, qui méritent qu’on s’y arrête un peu. Des décisions inopportunes, dangereuses et sujettes à caution.
Dans sa dernière adresse à la Nation du lundi 11 mai 2020, le président Macky Sall a fait une importante déclaration visant principalement à apprendre à « vivre avec le virus » du COVID19 à travers une panoplie de décisions d’assouplissement des mesures déjà prises dans un message précédent prononcé au tout début de l’invasion du Sénégal par l’épidémie. Parmi les nouvelles décisions présidentielles, il y a celles concernant l’Ecole, qui méritent qu’on s’y arrête un peu. Des décisions inopportunes, dangereuses et sujettes à caution.
Pour l’avoir beaucoup pratiqué, nous connaissons l’Etat sénégalais démuni, besogneux et assez tatillon pour respecter la batterie de mesures annoncées (mise à disposition au profit des établissements scolaires, en quantités suffisantes, d’appareils de thermo-flash, de masques, de gels hydro-alcooliques et de machines de lavage des mains) tout en respectant la distanciation physique dans les écoles. Le moins qu’on puisse dire est que c’est loin d’être gagné, au regard du manque de rigueur et de sérieux qui caractérise nos autorités et qui en constituent même l’ADN. A supposer que ces mesures venaient à être appliquées, ce serait à géométrie variable sur l’étendue du pays.
Personne ne pourra nous convaincre que l’équité sera au rendez-vous et que ce qui est valable pour les établissements de l’agglomération de Dakar le sera pour les autres répartis partout dans le pays. Mais, là n’est pas le problème. Le grand danger pour l’élève se trouve au niveau du trajet aller et du trajet retour, pour se rendre à l’école ou pour rentrer à la maison.
Tant que la consigne « Restez chez vous » était en vigueur, les parents d’élèves avaient la situation en mains, qu’ils maîtrisaient parfaitement, malgré quelques dérapages (randonnées à la plage, escarmouches des jeunes de la Médina, etc.). Les parents d’élèves surveillaient et contrôlaient tant bien que mal leurs enfants. Mais une fois que ces derniers vont retourner à l’école, ils sont hors de contrôle de leurs parents. Et c’est à ce niveau, entre l’école et la maison, où les parents et les autorités de l’école sont absents, que résident tout le danger ainsi que les mille et une situations à risque pour l’élève de choper le virus puis de le transmettre à ses parents restés prudemment et sagement à la maison, à ses enseignants, à ses camarades-élèves ainsi qu’aux personnels auxiliaires de l’école. Bonjour les dégâts. Voilà une perspective redoutée et redoutable pour tout ce beau monde.
Imaginez un peu les parents d’élèves, désormais peu rassurés de recevoir à la maison leurs enfants revenus de l’école, condamnés à les accueillir maintenant, non plus à bras ouverts, avec des embrassades et autres gestes d’affection, mais avec des attitudes dédaigneuses du genre « Boulma laal boulma diégué », « Vas d’abord te laver les mains avec de l’eau et du savon !», « Enduits-toi les mains avec du gel hydro-alcoolique ! », « Enlèves tes habits !…Patati Patata ». Imaginez le coup dévastateur porté au côté affectif de la relation parent-enfant. Un désastre. Peut-être que le gouvernement du Sénégal arrivera à sauver l’année scolaire. Aux forceps. Mais en même temps il fera voler en éclat l’équilibre familial.
A l’image du consensus friable, éphémère et circonstanciel entre le pouvoir et l’opposition, avec les audiences-comédie au Palais, au tout début de l’épidémie et qui s’effrite de jour en jour (démission de Habib Sy du Comité de suivi de la distribution des vivres, sortie violente de Ousmane Sonko contre Macky Sall, etc.). Par ailleurs, l’on est sidéré d’apprendre que le Comité de gestion des épidémies a été pris de court par les dernières décisions du chef de l’Etat, le président Macky Sall. Un scandale ! Mais, outre le volet sanitaire lié à la (mauvaise) gestion du COVID-19, le volet pédagogique à l’école est tout aussi catastrophique. Quid de la gestion du temps de la récréation ? De l’accès aux toilettes ? Les élèves qui ne sont pas dans des classes d’examen sont invités à suivre le concept « Apprendre à la maison », avec comme médiums la télévision et l’Internet.
Mais, au regard du faible taux d’électrification rurale dans le pays, avec seulement 42 à 43 % des ménages sénégalais en zones rurales qui ont accès à l’électricité, en plus du fait que toutes les familles sénégalaises ne disposent pas de poste téléviseur, pas plus qu’ils n’ont un accès à l’Internet, cette solution n’est pas viable. Ce serait même ajouter aux inégalités déjà trop criardes et aux fractures sociales trop béantes dans ce pays. C’est encore le Sénégal qui roule à plusieurs vitesses à cause de l’incurie de nos gouvernants, adeptes du pilotage à vue et de leur chef, le président Macky Sall, qui manque cruellement de vision, à moins que s’il en ait, que celle-ci s’arrête tout juste à Diamniadio. Comme le raille un rhéteur, avec une pointe d’ironie pleine de causticité, « Avec une dizaine de cas testés positifs et zéro mort au Sénégal à la mi-mars, le président Macky Sall décide de fermer les écoles et les universités ; avec plus de deux mille cas positifs et une vingtaine de morts à la mi-mai, le président Macky Sall décide de la réouverture des écoles ».
Comprenne qui pourra. Cette résignation du président Macky Sall, après seulement deux mois et demi de combat, et qui consiste à inviter les Sénégalais à « apprendre à vivre avec le virus », avec la réouverture des marchés, des écoles et des lieux de culte, pendant que la propagation du virus est loin d’atteindre son pic, alors qu’il n’y a guère longtemps lui le chef de l’Etat engageait ses concitoyens à participer à ce qu’il avait appelé « la guerre contre le COVID-19 », ressemble à la débandade d’une armée qui bat en retraite car le général Macky Sall, impuissant et dépassé par les évènements, a tout simplement abandonné le combat et a fait laisser tomber le drapeau.
L’ancien Premier ministre Abdou Mbaye et le leader de PASTEF Ousmane Sonko, qui s’entendent comme des larrons en foire, se sont passé le mot pour parler à l’unisson de « démission de président Macky Sall » face à l’adversité du Coronavirus. Maintenant, s’il s’avère que dans cette décision de réouverture des écoles, c’est encore et toujours pour respecter le mimétisme aveugle et niais de la France, le pays de « nos ancêtres les gaulois », il faut savoir qu’en France c’est le principe de volontariat qui y est de mise. On a demandé aux parents d’élèves français leur avis sur le retour de leurs enfants à l’école. Mais au Sénégal c’est le tâtonnement et les décisions à l’emporte-pièce. Mais ce n’est pas tout. Les éminences grises du Palais ont aussi proposé le système de distribution des cours sous forme de photocopies pour les élèves des classes dispensées d’examen de fin d’année.
Encore une fausse solution pour un vrai problème. De fait, on ne sait pas, par quelle alchimie ou par quel tour de passe-passe, ces documents de cours photocopiés arriveront à destination, entre les mains des intéressés. Des questions sont soulevées. Qui va expliquer aux élèves les cours photocopiés ? Auront-ils des répétiteurs ? Il y a aussi des risques de retrouver ici et là les mêmes problèmes, sinon plus, que ceux rencontrés dans le cadre de la distribution des vivres. Pire, il y a derrière, des marchés juteux (fourniture du papier, photocopies des cours, distribution sur toute l’étendue du territoire sénégalais) qui vont échoir à des privilégiés (Ah ! Les veinards !) Qui vont mettre le grappin sur le pognon soutiré à la nébuleuse FORCE COVID 19, pour des résultats improbables. Encore une stratégie pour enrichir davantage des affairistes, dans cette République des copains et des coquins.
A terme, on risque d’avoir le syndrome du SIDA, qui a fait vivre et rendu riches comme Crésus plus de gens qu’il en a tués. Parfois, on a l’impression que le président Macky Sall n’a pas de (bons) conseillers, au regard des décisions très pauvres qu’il prend tout le temps. Déjà, pour cette décision de retour à l’école, c’est lui, le chef de l’Etat, qui devrait donner le ton.
Reprise des activités pour reprise des activités, le président Macky Sall serait bien inspiré de commencer par reprendre les réunions physiques et hebdomadaires du Conseil des ministres au Palais de la République. C’est trop facile d’exposer la vie des élèves, des parents d’élèves, des enseignants et consorts au danger permanent de contracter le virus par une reprise prématurée des cours, alors que lui Macky Sall et ses ministres continuent de se barricader derrière l’option télétravail. Surtout qu’il y a là moins de risques pour eux, les happy few, que chez les élèves. Charité bien ordonnée commence par soi-même.
C’est à la limite de la lâcheté. Le « manque de courage » dont a parlé Ousmane Sonko revêt ici tout son sens et toute sa pertinence. Maintenant, si c’est la phobie d’une année blanche qui colle la trouille et la frousse au président Macky Sall et à son gouvernement, il faut qu’ils se mettent dans la tête qu’une éventuelle année blanche due à un impondérable et une calamité comme le COVID-19 n’a pas la même résonnance qu’une autre année blanche, comme celle de 1988 par exemple, imputable au régime du Parti Socialiste du Président Abdou Diouf qui avait plongé le Sénégal dans le chaos avec l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, suites aux violences postélectorales, après un scrutin entaché d’irrégularités, de fraudes massives et d’une vague d’arrestations d’opposants. Le pays était à l’arrêt, d’où une année blanche dans l’Ecole et l’Université sénégalaises.
Là par contre, avec le COVID-19, l’année blanche est dictée par une situation objectivement hors de portée du gouvernement. Le régime du président Macky Sall est moins en faute ici, dans la survenue d’une éventuelle année blanche. Même s’il se dit, de part et d’autre, qu’on pouvait éviter l’ampleur de l’épidémie si l’Etat du Sénégal avait pris le problème au sérieux au début et avait pris à temps les bonnes mesures comme la fermeture de nos frontières poreuses, pour réduire les cas importés et le relèvement du plateau médical dans nos hôpitaux. Il a fallu que le COVID-19 arrive au Sénégal pour qu’on apprenne avec effarement que le Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann ne disposait que de douze (12) lits.
Aussi, c’est comme si l’inscription d’une année blanche dans le bilan du régime du président Macky Sall reste une tache indélébile et une honte qui le rend fou et déraisonnable, alors que l’essentiel des critères pour valider une année scolaire est loin d’être réuni, alors que le danger est encore là, suspendu au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès, menaçant d’anéantir à tout moment et de rendre inopérantes toutes les mesures saugrenues et aberrantes, prises à la va-vite de surcroît. Dans leur embardée, le président Macky Sall et son gouvernement ont perdu le sens de la réalité et perdu leur sang-froid. Les postures-clés dictées par la situation invitent l’adoption d’une autre attitude.
Pourtant, dans son fameux discours du lundi dernier, le président Macky Sall a bien dit qu’au meilleur des cas l’épidémie sera encore là dans les quatre prochains moins. Cela nous mène tout droit au mois d’octobre. C’est donc l’occasion pour l’Etat du Sénégal de prendre son temps et de mettre les moyens adéquats pour bien préparer, sérieusement, minutieusement, méticuleusement et méthodiquement la rentrée scolaire du mois d’octobre, après avoir son courage à deux mains et la décision lucide et justifiée de faire table rase sur l’année scolaire en cours. Là réside la solution la plus sage et la plus raisonnable pour préserver des vies humaines qu’on connait très précieuses. Des vies humaines infiniment plus précieuses que les logiques économiques, les contingences scolaires ou le fait religieux.
Des gouvernants sérieux et responsables n’ont pas le droit de céder, ni à la panique, ni à la pression, de quelque forme qu’elle soit et d’où qu’elle provienne, au risque d’exposer inutilement des vies humaines. Tant qu’à faire, nous préférons sauver nos chères vies que de sauver une année scolaire bancale dans une Ecole sénégalaise qui compte encore plus de 6000 abris provisoires en 2020.
«LE CONTRAT DE BONIFACE COURT JUSQU’A LA FIN DE L’AFROBASKET 2021»
C’est du moins la garantie donnée par le président de la Fédération Sénégalaise de Basketball (Fsbb). lors de son passage à la «Tribune de l’Anps»
Boniface Ndong sera à la tête de l’équipe nationale masculine jusqu’à la fin de l’Afrobasket 2021. C’est du moins la garantie donnée par le président de la Fédération Sénégalaise de Basketball (Fsbb). Dans cette seconde partie de son passage à la «Tribune de l’Anps», Me Babacar Ndiaye a évoqué la gestion de l’équipe nationale, les objectifs pour les prochaines échéances, mais aussi la situation de la discipline au niveau local.
Président, avec la situation du Covid 19, peut-on s’attendre à une subvention pour les clubs ?
Nous ne sommes pas le football qui a reçu beaucoup d’argent de la Fifa. Mais, nous sommes en train de travailler sur un document que nous allons soumettre au ministre des Sports pour demander une subvention afin d’aider les clubs qui ont souffert de la situation. Il en sera de même pour la Fédération qui été impactée. Ce qui s’est passé cette année est extrêmement difficile. Le virus est arrivé au moment où nous discutions avec nos partenaires sur les contrats de sponsoring. Nous n’avons signé aucun contrat et nous avons fonctionné sur fonds propres pendant les premières journées de championnat. Nous pensons que les discussions pourraient continuer avec les sponsors à la fin de cette épidémie. Certains ont manifesté le désir de tout renvoyer pour l’année prochaine, vu qu’il n’y a pas d’activités et qu’ils ont utilisé l’essentiel de leur budget dans la lutte contre le coronavirus. Le ministre a toujours répondu favorablement aux interpellations de la Fsbb. Je vais le rencontrer pour qu’il nous aide à solutionner ce problème qui constitue un obstacle pour les clubs. Ils payaient les salaires malgré l’arrêt des compétitions. Et ce sont des charges pour des clubs amateurs.
Le bilan de l’Afrobasket féminin 2019 est toujours attendu. Qu’est-ce qui bloque ?
Il faut noter que cette compétition n’était pas organisée par la Fédération. Il y avait plutôt un Comité d’organisation mis en place par le ministre des Sports. Le ministre m’a fait l’honneur de me porter à la tête dudit Comité. A la fin de l’Afrobasket féminin, nous avions fait un rapport que nous avions remis à la tutelle. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on n’a pas pu tenir une assemblée d’informations à cause du coronavirus. Je précise que nous sommes l’une des rares fédérations à tenir une assemblée générale d’informations tous les ans. Et cela, depuis que je suis à la tête de l’instance. L’année dernière, il y avait une assemblée générale élective (15 juin 2019). Nous avions décidé d’organiser une AG d’informations. Un Comité directeur a été même fixé pour déterminer la date de la tenue de l’AG. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas tenir cela à cause de l’interdiction des rassemblements. Les documents sont prêts et envoyés à qui de droit. C’est le Comité local d’organisation qui doit rendre compte à la tutelle. Maintenant, l’AG d’informations se tiendra le moment venu et les informations seront transmises aux clubs. Les documents et les bilans de la Fsbb ne peuvent se discuter à travers la presse. Nous sommes dans un milieu règlementé par des textes. Et les clubs ont droit de voter lors des assemblées générales. Nous avons toujours fait un bilan d’activités et un rapport financier à la fin de chaque saison. Ces documents ont été soumis aux clubs à chaque fois. Nous n’allons pas déroger à cette règle. Les clubs ont droit au vote et voix chapitre lors des assemblées générales et non à travers la presse.
En 2021, le Sénégal sera sur plusieurs tableaux. Quels seront les objectifs de la Fsbb?
Ce sera une année chargée sur le plan international avec les deux Afrobasket (hommes et dames), sans oublier le TQO masculin. En termes d’objectifs, nous sommes en train de discuter avec le Directeur technique national et le sélectionneur des filles. L’idée est de voir si on doit rajeunir à 100% ou à moitié pour avoir des objectifs de reconquête du titre ou de montée sur le podium. Cette question n’est pas totalement tranchée, mais elle le sera sous peu. Pour ce qui est des garçons, quand on discutait avec le sélectionneur, il fallait se mettre d’accord sur les objectifs. L’objectif est de se qualifier au 2ème tour des TQO. Et pour l’Afrobasket, nous voulons reconquérir le titre.
Quels sont les termes du contrat de Boniface Ndong ?
Il a un contrat qui devra courir jusqu’à la fin de l’Afrobasket 2021. Boniface est un perfectionniste. Il m’a dit ’’président, si je ne peux atteindre les objectifs que je me suis fixé, je vais laisser la place à quelqu’un d’autre’’. Je compte beaucoup sur lui. Je pense qu’il peut atteindre ses objectifs, s’il est aidé. C’est quelqu’un de rigoureux et méthodique. Il n’a pas insisté sur l’argent. Boniface veut un encadrement de qualité, un analyste vidéo, un bon adjoint. Il est en train de discuter avec un entraîneur espagnol qui était dans l’encadrement de Barcelone. On est en train de travailler pour avoir une bonne équipe et un bon encadrement technique. C’est ensemble qu’on pourra atteindre les objectifs.
Quel regard portez-vous sur les infrastructures ?
Il faut d’abord se féliciter de la construction de Dakar Arena, après la victoire des Lionnes en 2015. On courait derrière une salle de basket depuis presque 20 ans. On a montré que Dakar Arena n’était pas grand pour le basket, car on a pu remplir la salle et il y avait même du monde à l’extérieur. Le basket occupe une place importante dans le cœur des Sénégalais. Il faut noter que nous avons un bon parquet à Marius Ndiaye, offert par Amadou Gallo Fall. Marius Ndiaye est au cœur de la ville. Et je ne vois pas l’utilité d’aller jouer à Dakar Arena les matchs de championnats, avec toutes les difficultés que cela engendre. Nous voulons organiser les éliminatoires de l’Afrobasket 2021 en novembre. Ainsi, nous pourrons aller à Dakar Arena. Pour ce tournoi, il se peut aussi qu’on joue à Marius Ndiaye. Nous sommes en train d’étudier la question avec le ministre des Sports. Pour Amadou Barry, on a opté pour des journées non-stop. On joue de 9 à 21h ou 22h. Sur le plan financier, on a eu des recettes plus importantes, contrairement à la saison précédente. Il faut reconnaître que le parquet et les panneaux ne sont pas bons à Amadou Barry. Il faut les remettre aux normes et cela ne pourrait être possible que l’année prochaine. On aura plusieurs compétitions internationales. De ce fait, on pourrait jouer à Dakar Arena ou Amadou Barry. Je suis allé à plusieurs reprises à Sèdhiou et j’ai constaté que le terrain est impraticable. Mais il faut savoir que les infrastructures relèvent des prérogatives de l’Etat. Je peux simplement féliciter les responsables de la discipline à Sèdhiou qui sont en train de faire un excellent travail, avec des moyens limités. Je pense qu’ils auront bientôt leur terrain, car leur stade sortira sous peu de terre.
A quand une Ligue professionnelle de basket au Sénégal ?
On peut envisager la création d’une ligue de basket professionnel au Sénégal. Aujourd’hui, le basket paie des salaires supérieurs à ceux du football. Je connais des clubs qui paient des salaires de 500 000 ou 700 000 Fcfa. On a près de 7 clubs qui paient des salaires. Et il y a une possibilité de faire un championnat professionnel ou semi-professionnel. On peut trouver 8 clubs pour faire du professionnalisme. Cette question est à l’étude et on verra d’ici la fin de ce mandat, les possibilités qui se présentent pour créer une ligue professionnelle…
Que peut-on attendre du Championnat de D2 ?
Notre objectif est de massifier le basket. Il se pratique sur l’axe nord (Dakar, Thiès, Saint-Louis, Louga). Aujourd’hui, nous avons voulu que le basket se joue partout, à l’intérieur du pays. On l’a fait par la massification de la D2 qui se joue sous forme de championnats zonaux ou régionaux. On veut faire en sorte que les équipes se produisent devant leur public. C’est une manière de pousser les populations à aimer le basket. Les équipes issues des différents championnats zonaux vont disputer le tournoi de montée en première division. Nous sommes passés de 12 à 16 équipes chez les garçons et 8 à 12 équipes chez les filles pour le tournoi d’accession en D1. En D2, nous avons plus de 100 équipes affiliées. Et cela montre l’intérêt des populations. On ne peut pas parler du démarrage, vu qu’on a lancé des consultations pour la suite de la saison. On verra dans quelle mesure les clubs pourraient garder leur engagement pour la saison prochaine. Ce sont des questions juridiques et il faudra bien réfléchir pour mettre tout le monde à l’aise. Tout dépend de la décision qui sortira des consultations. Il y a beaucoup de paramètres qui gravitent autour de cette saison. Sur le plan international, il faut avoir un champion, voir aussi s’il faut rembourser ou pas les clubs. Et si on annule la saison, cela signifierait qu’il n’a jamais eu de championnat cette année. Donc, il faut analyser lucidement cette situation et prendre la meilleure décision.
Les dirigeants des clubs de l’intérieur du pays se disent souvent délaissés. Que répondez-vous à ces derniers ?
Je suis le seul président de Fédération à avoir fait trois fois le tour du Sénégal. Je ne viens pas voir les clubs que pendant les campagnes. Je refuse qu’on me regarde ainsi. J’ai fait le tour du pays en 2015 et bien avant même l’assemblée générale. J’ai visité le sud, le centre, le nord du pays. C’est pour dire que je ne fais pas partie de ceux qui sollicitent les clubs que lors des élections. Je connais toute la famille du basket dans l’intérieur du pays. Je n’ai que des amis. Et c’est la raison pour laquelle j’ai été plébiscité et par acclamation en juin 2019. Nous sommes une fédération légitime. Et les résultats témoignent de nos bonnes relations humaines, avec tous les acteurs. J’avais prévu de faire une tournée nationale. Mais il y a la pandémie. De toute façon, on verra dans quelle condition la faire au terme de cette crise sanitaire.
LA PROPOSITION "IRRÉALISTE" D'ALY NGOUILLE NDIAYE
Le voyageur désireux de passer la Korité en famille devra avoir une autorisation délivrée par le ministère de l’Intérieur. Reste maintenant à s’interroger sur l’opportunité de cette décision
Le voyageur désireux de passer la Korité en famille devra avoir une autorisation délivrée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique. Reste maintenant à s’interroger sur l’opportunité de cette décision dès l’instant que le transport d’un département à un autre est interdit et les gares routières fermées. Aussi, tous les Sénégalais ne disposent pas de véhicules personnels. Aussi l’autorité devrait-elle s’assurer que ceux habiletés à voyager ne sont pas porteur de Covid-19, cause de toutes les restrictions.
«Nous invitons au maximum les gens à rester parce que la fête de Korité est, certes importante, mais l’enjeu veut que les gens restent. Maintenant, s’ils ne veulent pas rester, ils peuvent demander une autorisation et très certainement, ils vont bénéficier d’assouplissement pour voyager», avait déclaré Aly Ngouille Ndiaye, vendredi 15 mai dernier, à la cérémonie de réception de 500 mille masques attribués aux lieux de culte.
Cependant, force est de constater que le simple fait de disposer d’une autorisation ne permet pas à celui qui souhaite voyager de pouvoir le faire, étant donné que beaucoup de Sénégalais n’ont pas de voitures personnelles. Aussi, si l’on se fie au ministre, tout requérant peut bénéficier d’assouplissement dans l’obtention du sésame qui permet le voyage. Si c’est le cas, à quoi bon interdire le transport de masse ? Les quelques Sénégalais qui disposent de moyen de se déplacer sans emprunter les transports en commun, ne constituent-ils pas une menace de propagation de la Covid-19 ? Autant de questions qui remettent en cause l’opportunité d’une telle offre. Reste maintenant à savoir si l’ouverture des gares routières se fera avant la Korité, comme le souhaitent les acteurs et syndicats des transports en commun (privé).
De toute façon, lors de cette cérémonie de réception de masques, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye, avait annoncé la reprise imminente des activités dans les gares routières. «Du côté des transports, les gens peuvent s’organiser tout en respectant les chargements autorisés par le ministère (des Transports). Certaines gares routières peuvent déjà envisager de reprendre leurs activités», avait-il dit.
Pour rappel, l’interdiction de la circulation interurbaine a été l’une des premières mesures prises par les autorités pour stopper la propagation de Covid-19. En conférence de presse, le 24 mars, Aly Ngouille Ndiaye avait dit qu’il est interdit toute circulation entre les régions, sauf pour ceux qui ont dérogations officielles. Parmi ceux-ci, figurent, les Présidents des institutions, les ministres, les secrétaires d’Etat, les députés, les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets, les magistrats, les greffiers, le Forces de défense et de sécurité et les personnels de santé. Des autorisations étaient données pour le voyage, en cas d’urgence.
Du fait de magouilles dans l’octroi de ces autorisations, il avait fini par corser les critères de leur délivrance. Par ailleurs, suite à la décision du chef de l’Etat, d’alléger les restrictions de l’état d’urgence, la seule nouveauté qui a été apportée, c’est la circulation dans un département avant 20 heures.
DES SENEGALAIS DENONCENT UNE INJUSTICE ET PREPARENT UN RECOURS COLLECTIF
il est incompréhensible que les autorités françaises leur refusent l’échange de leurs permis de conduire sénégalais contre celui français ; alors qu’ils avaient fait la demande avant même que le Sénégal ne soit retiré des pays disposant d’accords bilatéra
Des Sénégalais établis dans l’hexagone disent être victimes d’injustice. A les en croire, il est incompréhensible que les autorités françaises leur refusent l’échange de leurs permis de conduire sénégalais contre des permis français ; alors qu’ils en avaient fait la demande avant même que le Sénégal ne soit retiré des pays disposant d’accords bilatéraux et de pratiques réciproques en ce sens.
Coumba Sylla avait déposé le 14 février 2019 auprès des services de la Préfecture de Doubs (un département français), une demande en vue d’échanger un permis de conduire sénégalais contre un permis français. Après examen, sa demande a été refusée avec comme motif qu’il n’existe pas d’accord de réciprocité d’échange des permis de conduire entre la France et le Sénégal. Une décision qui lui a été notifiée à sa grande surprise le 11 mai dernier. C’est ainsi qu’elle a joint «L’As» pour dénoncer ce qui paraît être pour elle une injustice notoire. Coumba Sylla dit ne pas être la seule et qu’il y a une trentaine de Sénégalais qui sont dans la même situation. «Certains ont introduit leur demande en 2018, d’autres en 2019. Alors que jusqu’au mois d’octobre 2019, le Sénégal se trouvait sur la liste des Etats et autorités dont les permis de conduire nationaux étaient susceptibles de faire l’objet d’un échange contre un permis de conduire français, en vertu d’accords bilatéraux et de pratiques réciproques d’échange des permis de conduire», tonne Coumba Sylla.
D’ailleurs, tous ceux qui se sont sentis victimes de cette situation se joints à elle pour mener le combat face à ce qu’ils considèrent comme un arbitraire. Ils préparent d’ailleurs un recours collectif. «Nous considérons être victimes d’une loi alors que notre demande est bien antérieure à celle-ci », fait-elle savoir. Avant d’indiquer qu’il y a eu une discrimination en ce sens dans la mesure où il y a des demandes qui ont reçu une suite favorable alors qu’elles ont été faites en même temps qu’eux ou bien après. «Ces personnes ont pu bénéficier du sésame. C’est très bien, mais le Droit ne se base pas sur de la chance. Cette réciprocité d’échange de permis de conduire émanait d’une coopération entre les deux pays, et si la France décide d’y mettre fin, notre Etat devrait informer ses ressortissants. Nous avons été pris de court, et nous attendons de notre gouvernement de nous apporter son soutien face à cette injustice», explique Mme Coumba Sylla.
Poursuivant, elle estime que les enjeux sont énormes et qu’il y a des personnes qui risquent de perdre leur travail à cause de ce refus. Aussi affirme-t-elle que d’autres personnes n’ont pas du tout les moyens de se payer le permis français et cela risque d’affecter certainement leur vie et leurs projets... «En plus de cela, ils prennent cette décision dans une période de crise sanitaire. Même si on voulait s’inscrire en auto-école, on serait embêté puisque tout est en suspens ici (cours et examens)», affirme-telle.
FIN DE LA PRATIQUE D’ECHANGE DES PERMIS DE CONDUIRE SENEGALAIS DECLAREE LE 31 MARS 2020
Il faut préciser que la fin de la pratique d’échange des permis de conduire sénégalais a été déclarée le 31 mars 2020. Cela a ainsi entraîné un certain nombre de conséquences. D’abord, les conducteurs titulaires d’un permis de conduire sénégalais obtenu par échange du permis de conduire français pourront demander un rétablissement de leurs droits à conduire à leur retour en France. Ensuite, les titulaires d’un permis de conduire sénégalais ne pourront plus faire de demande d’échange pour un permis de conduire français à partir de cette date et devront repasser le permis de conduire dans l’année suivant leur établissement en France. Il est possible de se présenter à l’examen en qualité de candidat libre. En plus, les permis de conduire régulièrement délivrés par les autorités sénégalaises resteront reconnus en France, pour une durée d’un an à compter de l’établissement en France de leur titulaire. Enfin, les titulaires de titres de séjours spéciaux délivrés par le ministère des Affaires étrangères français (diplomates ou fonctionnaires internationaux en poste en France) ou d’un titre de séjour mention « étudiant » continuent de bénéficier de la reconnaissance de leur permis de conduire sénégalais durant l’entière durée de leur mission ou de leurs études en France.
LA PRESSE MET EN EXERGUE LA PANDÉMIE DE COVID-19 ET UNE AFFAIRE DE FAUX-MONNAYAGE
Dakar, 19 mai (APS) – Les quotidiens parvenus mardi à l’APS se focalisent sur la pandémie de Covid-19 et le démantèlement d’un trafic de ‘’faux billets de banque’’ dans la banlieue de Dakar.
‘’Le Covid-19 confine l’opposition’’, écrit WalfQuotidien, qui ajoute : ‘’Le consensus autour du président Macky Sall, dans sa lutte contre le Covid-19, a rendu aphone l’opposition. En dehors de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et du leader de Pastef, Ousmane Sonko, qui ne ratent jamais une occasion pour canarder le pouvoir, tous les hommes politiques sont gênés de critiquer le régime.’’
Le Témoin Quotidien s’est intéressé au ‘’dernier coup d’éclat’’ de la présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré, qui a mené ‘’une riposte à chaud’’ contre Ousmane Sonko, après que ce dernier a dénoncé, la semaine dernière, l’‘’assouplissement’’ des mesures prises par le président de la République dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Sud Quotidien relève la ‘’controverse’’ autour de la ‘’stratégie’’ de lutte menée contre le Covid-19 au Sénégal, où l’Etat opère un ‘’assouplissement’’ des mesures de restriction visant à éradiquer la maladie, au moment où augmente le nombre de cas et de décès.
‘’Considérées par une partie de l’opinion comme étant la résultante de la pression exercée sur lui (le président de la République) par certains acteurs dont des religieux et des opérateurs économiques, ces mesures ont fini par éclipser toutes les bonnes décisions prises par le chef de l’Etat au début de la pandémie’’, affirme Sud Quotidien.
‘’Vingt-sept morts’’, écrit Tribune, faisant remarquer, concernant le bilan de la pandémie, que ‘’le nombre [de décès causés par le Covid-19] ne cesse de grimper’’.
Source A évoque le coup de filet des gendarmes à Touba (centre), où quatre personnes, dont un aide-infirmier, ont été arrêtées pour ‘’trafic interurbain’’ en violation des mesures prises par l’Etat pour éradiquer le Covid-19.
Les prévenus ont été déférés au parquet de Diourbel (centre) pour transport irrégulier et mise en danger de la vie d’autrui, selon le journal.
EnQuête et L’As annoncent la saisie d’une importante quantité de ‘’faux billets de banque’’ dans la banlieue de Dakar.
Plusieurs personnes ont été arrêtées par la gendarmerie à Zac Mbao, leur matériel de fabrication de billets de banque a été confisqué, selon L’As, qui évalue le montant de la fausse monnaie à 1.639 milliards, beaucoup plus que le montant donné par EnQuête pour la même saisie.
‘’Main basse sur 1.291 milliards de francs CFA’’, écrit EnQuête, concernant cette ‘’nouvelle histoire de faux billets entre Yoff et Zac Mbao’’.
‘’Un faux marabout [et] et des hommes politiques [ont été] cités’’ dans cette, ajoute le journal, selon lequel ‘’cinq faussaires’’ ont été arrêtés.
‘’En raison d’indices graves et concordants, les (…) prévenus ont été placés en garde à vue pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, contrefaçon de signes monétaires ayant cours légal (…) et blanchiment de capitaux’’, lit-on dans EnQuête.
UN DES CERVEAUX CITE PAPE DIOP ET FARBA SENGHOR DANS L’ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE
Daouda Ndiaye et sa bande, qui avaient par devers eux un montant astronomique de 1,95 milliards d’euros en billets noirs, conditionnés en trois lots, sont poursuivis pour une rocambolesque affaire de faux billets.
Arrêtés hier par la Brigade de recherches de Dakar et présentés au procureur de la République du tribunal de Pikine, Daouda Ndiaye et sa bande, qui avaient par devers eux un montant astronomique de 1,95 milliards d’euros en billets noirs, conditionnés en trois lots, sont poursuivis pour une rocambolesque affaire de faux billets.
Selon des informations obtenues par Emedia, les premiers éléments de l’enquête font état d’une bande de récidivistes. Dans les dépositions lors de l’enquête préliminaire, l’un des mis en cause a cité l’ancien président de l’Assemblée nationale, Pape Diop et l’ancien ministre, Farba Senghor.
Entendu le 14 mai dernier, l’un des présumés cerveaux de la bande, Badara Fall a d’emblée reconnu que les billets ont été retrouvés chez lui et qu’il était avec ces complices, en pleine procédure de vente le produit à une Gambienne. Interrogé sur la provenance des billets noirs, il déclare qu’il les a achetés en Gambie, auprès d’Ansoumana, sans aucune autre précision. Il a dit aux enquêteurs qu’il voulait s’en débarrasser, c’est pourquoi il a décidé de vendre les billets noirs.
ACCUSATIONS ET DOUBLE VERSION DE BADARA FALL
Entendu une nouvelle fois le lendemain, Badara Fall est revenu sur sa première déclaration. Cette fois-ci, c’est pour assurer que les paquets de billets noirs lui ont été remis par le sieur Daouda Ndiaye qu’il n’avait pas voulu citer la veille, par peur de représailles mystiques. Les deux cerveaux présumés se seraient connus chez une connaissance en partance à La Mecque. En proie à des difficultés financières, Badara Fall se voit proposer par Daouda Ndiaye la vente de billets noirs qu’il devrait chercher à faire laver. C’est ainsi qu’il a acheté ces trois paquets à cinquante mille frs CFA l’unité.
N’ayant pas pu laver les billets, il a décidé à son tour de les écouler en les signalant à ses amis notamment, un certain Ahmet. Ce dernier l’a mis en rapport avec Alioune Diop et Mouhamed Moctar Laye Samb qui lui ont amené une cliente qui était prête à acheter le produit à cinquante millions (50.000.000) FCFA. Dans sa déposition, Badara Fall déclarera que Daouda Ndiaye, l’autre tête de pont du groupe, lui a dit un jour que les billets appartenaient à... Pape Diop et à Farba Senghor, deux dignitaires politiques du régime de Me Abdoulaye Wade.
DAOUDA NDIAYE NIE EN BLOC LES ACCUSATIONS DE BADARA FALL
Cueilli chez lui à la Zac Mbao après les accusations de Badara Fall, le sieur Daouda Ndiaye a nié en bloc après qu’aucun élément afférent au fait incriminé n’a été trouvé à son domicile où une perquisition a été effectuée. Même s’il admet avoir été arrêté par le passé (en 2017) pour les mêmes faits par la brigade de recherches, il rejeté les accusations de Badara Fall, reconnaissant juste avoir échangé plusieurs fois avec lui mais sur d’autres sujets de discussions.
À sa suite, Aliou Diop mouillera le dénommé Ahmet, qui l’aurait mis en rapport avec Badara Fall pour qu’il conduise une dame à son domicile. Il soutient qu’il était accompagné par Mouhamadou Mactar Laye Samb et déclare qu’il n’a reçu aucun sou dans cette transaction, même s’il confirme avoir été relayeur.
Pour sa part, Mouhamadou Mactar Laye Sambe avoue avoir été informé concernant les billets noirs mais jure qu’il n’était pas intéressé. Il soutient que son ami Alioune Diop qu’il accompagnait et il s’est retrouvé dans cette transaction. Il déclare ne pas connaître les deux cerveaux présumés de la bande, Badara Fall et Daouda Ndiaye.
Enfin, Mbaye Fall soutient qu’il est le tailleur de Badara Fall depuis un certain temps. Il déclare que ce dernier lui devait de l’argent après qu’il lui a confectionné des habits. Ce dernier lui a faits savoir qu’il détenait des billets noirs chez lui et lui promettait de s’acquitter de sa dette après l’écoulement des billets. C’est ainsi qu’il se serait mis à lui chercher des clients, dont un certain Mactar qu’il devait conduire chez Badara Fall, en sollicitant les services de Fallou Cissé, conducteur de moto taxi pour qu’il le dépose à Mbao.
Dans la même veine, Fallou Cissé a déclaré n’être qu’un simple chauffeur de moto taxi qui a été payé pour conduire Mbaye Fall à la Zac Mbao. Il jure qu’il n’est mêlé ni de prêt ni de loin dans cette affaire.
DU RIFIFI AU CIS
Le contrat entre la Senelec-Akilee, signé en février 2019 est plus qu’électrique - Depuis que l’actuel directeur général, Pape Mademba Bitèye a décidé de revoir la copie héritée de son prédécesseur Makhtar Cissé, l’affaire a pris de nouvelles propensions
Le contrat entre la Senelec-Akilee SA, signé le 11 février 2019 est plus qu’électrique. Pis, depuis que l’actuel directeur général, Pape Mademba Bitèye a décidé de revoir la copie qu’il a héritée de son prédécesseur non moins ministre des Energies et du Pétrole, Mouhamadou Makhtar Cissé, l’affaire a pris de nouvelles propensions. Elle est même en passe d’imploser le Club des investisseurs du Sénégal, avec la démission de Abderrahmane Ndiaye, suite à une motion plus que controversée du CIS à Akilee. La réunion du Conseil d’administration du CIS, tenue dimanche, a également débouché sur une «mise au point» que le président Babacar Ngom aurait d’abord refusé d’endosser, avant qu’un «compromis» révélateur du désarroi qui s’est installé dans les rangs du CIS ne soit trouvé. Pendant ce temps, c’est le Syndicat des Cadres de Senelec (Sycas) qui saisit les organes de contrôle de l’Etat notamment, l’OFNAC, l’IGE, l’ARMP et la Cour des comptes.
«Le Conseil d’Administration du Club des Investisseurs du Sénégal (CIS) s’est réuni, en procédure d’urgence et par visioconférence, ce dimanche 17 mai 2020 à l’effet d’examiner la parution, dans les journaux du 15 mai 2020, d’une motion de soutien à la société dénommée Akilee», informe un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien hier, lundi 18 mai. Après en avoir délibéré, le Conseil dit avoir constaté que «cette motion n’a pas fait l’objet d’un examen préalable par aucune des instances appropriées du CIS», et qu’en conséquence, «cette motion n’engage en aucune façon le CIS». Pour le respect du parallélisme des formes, le Conseil a même décidé de porter cette mise au point à la connaissance du Public et a demandé à la Direction exécutive du CIS de prendre toutes les dispositions nécessaires à cet effet avec une couverture au moins aussi large que celle ayant entouré la publication de la motion précitée. Mais, de sources dignes de foi, le président du CIS, Babacar Ngom aurait refusé d’endosser ce communiqué alors qu’il avait donné un blanc-seing à celui déjà paru dans les médias avec mention : «Motion de soutien à Akilee, pour un secteur privé national fort !». Pourquoi ? Mystère et boule de gomme !
ABDOURAHMANE DIOUF, LE BOUC EMISSAIRE ?
Depuis la publication de la motion de soutien du CIS à Akilee, une personne est prise pour cible. Il s’agit du directeur exécutif, Abdourahmane Diouf. L’ancien responsable du parti Rewmi, est traité de tous les noms d’oiseau et accusé d’avoir usé d’une méthode «cavalière» pour faire passer un communiqué à l’insu des membres de Conseil d’administration. Que nenni ! Selon des sources dignes de foi, M. Diouf n’aurait fait qu’exécuter des ordres de son supérieur. «La motion n’émane même pas de lui. C’est un autre membre du Club qui a fait la proposition. Elle a été entérinée. Abdourahmane (Diouf) avait juste la charge de l’envoyer aux médias. Point !», confient nos sources. Touché d’ailleurs, par ses attaques tous azimuts, Abdourahmane Diouf a fini par sortir de sa réserve. “J’ai bien pris note de vos messages respectifs. Je suis très surpris de vos réactions. Je vous invite à plus de prudence et de retenue. Ces accusations sont très graves à l’endroit de ma personne et de ma réputation”, a déclaré l’ancien Coordonnateur de la Cellule des cadres et Coresponsable du Département de Rufisque du parti Rewmi.
ABDERRAHMANE NDIAYE REND SON TABLIER
Face à cette situation plus ou moins rocambolesque, un membre du CIS et pas des moindres, a décidé de jeter l’éponge. Il s’agit de l’administrateur de sociétés, Abderrahmane Ndiaye, qui déplore le «manque de concertations préalables dans la prise de décision», relative à la motion de soutien à Akilee. Dans une lettre, en date d’hier, lundi 18 mai, adressée au Président du Club des investisseurs du Sénégal (CIS), Babacar Ngom, dont Sud Quotidien a obtenu copie, M. Ndiaye déclare : «Je ne me reconnais plus dans cette organisation et vous prie de bien vouloir accepter ma démission du Club des investisseurs du Sénégal». Et le désormais ex-membre du CIS de motiver sa décision en ces termes : «J’ai été informé, en même temps que plusieurs membres du Club, d’une motion de soutien à la société Akilee dans son différend qui l’oppose à Senelec. Comme la plupart de mes collègues, je me désolidarise de cette démarche, tant sur le fond que sur la forme», martèle Abderrahmane Ndiaye. Allant plus loin, il estime que «la bonne gouvernance de cette organisation aurait voulu qu’une telle prise de position puisse être étudiée, discutée et décidée de manière collégiale, au regard des éléments que nous aurions au préalable requis de part et d’autre». A en croire Abderrahmane Ndiaye, les remous dans les rangs du Cis se justifient par le manque concertations. «Les nombreuses réactions des membres du Club, démontrent que cette motion de soutien n’a pas été soumise à nos instances», a-t-il soutenu. Ce qui lui fait dire, «notre organisation ne peut être utilisée pour des intérêts particuliers dont nous n’avons pas connaissance, et dont nous ne sommes pas partie prenante».
LE COMMUNIQUE DE LA DISCORDE ANNULE
Mais pour sauver la face, le CIS finit par produire un autre communiqué qui annule celui du 14 mai, dans lequel, on peut lire : «le Conseil d’administration du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS) s’est réuni le dimanche 18 Mai 2020 à 13h en vue d’examiner la motion de soutien à Akilee dans le différend qui l’oppose à la Senelec. Le Conseil d’administration note le besoin de plus amples informations de certains de ses membres sur le sujet et prend acte du communiqué de la Senelec qui aurait souhaité une concertation préalable. Pour ces raisons, le Conseil d’administration décide de surseoir au communiqué du 14 mai 2020 portant motion de soutien à Akilee». Et d’ajouter : «le CIS réaffirme son ancrage dans le principe du patriotisme économique et reste ouvert à toute solution qui préserve les intérêts économiques du Sénégal». Un édit révélateur du désarroi qui s’est installé dans les rangs du CIS.
LA COUR DES COMPTES, L’IGE, L’OFNAC ET L’ARMP SAISIS
Après le Sutelec, qui parle de «hold-up» (voir Sud Quotidien du lundi 18 mai), un autre syndicat de Senelec est monté au créneau pour dénoncer le contrat qui lie Alikee à la Société nationale d’électricité du Sénégal. Il s’agit du Syndicat des Cadres de Senelec (Sycas). Son secrétaire général, Serge Louis Déthié Cissé a d’ailleurs saisi les différents corps de contrôle du pays. Notamment, la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté ; le Vérificateur général M. François Robert L. Colin de l’Inspection générale d’Etat (IGE) ; le Président de la Cour des comptes, M. Mamadou Faye et le Directeur général de l’Autorité de Régulation des marchés publics (ARMP), M. Saer Niang. Ils sont tous saisi d’une même requête aux fins d’une mission à Senelec où le Sycas sollicite auprès d’eux, de bien vouloir donner une suite favorable à sa demande formulée le 28 avril 2020. Mieux, le Sycas voudrait que les corps de contrôle passent à la loupe d’autres contrats liant Senelec avec notamment, Excelec, Nsic, BLF, EDF-IN, Sonam, AMSA…
Dans sa déclaration, le Sycas exige l’intervention des organes de contrôle de l’Etat (cour des comptes, IGE, Ofnac, Armp…), qui s’inscrit dans la perspective d’assurer la protection et la défense de la souveraineté énergétique du Sénégal, gage, selon les camarades de Serge Louis Déthié Cissé, «d’un développement prospère et durable». Le Sycas, exige donc aux organes de contrôle susmentionnés, d’assurer la «plénitude de leurs responsabilités en déclenchant les missions appropriées et relevant de leurs prérogatives»
ABDOURAHMANE DIOUF ÊTE DE TURC OU BOUC ÉMISSAIRE ?
Le dernier communiqué qui prétend annuler celui du 14 mai en un trait de plume, fruit d’un compromis a minima, bancal et peu crédible, est révélateur du désarroi qui s’est installé dans les rangs du Club des investisseurs sénégalais
Abdourahmane Diouf est de ceux qu’on désigne sous le vocable admiratif de “fort en thème”. Une personne de valeur, de talent supérieur, chez qui prédomine l’intellect, avec une rare capacité de réflexion-action. Dans un passé encore récent, les Sénégalais l’ont découvert aux côtés d’Idrissa Seck, ferraillant à tout vent. Le verbe précis, l’expression élégante, l’argumentaire décliné avec pédagogie et chose rare chez les bretteurs de son envergure, respect absolu de ses adversaires. Idrissa qui l’avait fait venir pour appuyer sa campagne électorale en 2012 ne s’y était pas trompé.
Le ralliement du leader de Rewmi au candidat - qui qu’il soit-arrivé au 2ème tour face à Wade, une fois Macky Sall au pouvoir, se concrétisera par des postes au gouvernement (2 ministères) qu’occuperont Pape Diouf et Omar Guèye. Idrissa Seck, l’allié récalcitrant, dont Macky Sall venait de briser l’obsession onirique de devenir le 4ème président du Sénégal, finira par rompre les amarres avec celui dont il a été le mentor. Cette rupture emportera son sémillant porte-parole et non moins directeur général de la Société d’Exploitation des Eaux du Sénégal (Sonees), réduit à rebondir dans un contexte d’hostilités déclenchées par le leader de Rewmi qui apparemment, n’avait pas intégré les soucis créés à ses collaborateurs par son bras de fer avec Macky.
Les deux ministres refuseront de suivre leur patron dans son échappée solitaire tandis que le directeur général de la Sonees se retrouvera défenestré. Celui qui avait tout sacrifié pour accompagner Idrissa Seck dans son parcours présidentiel n’aura même pas une once de la compensation promise par Idrissa Seck. Fidel et loyal, il remplira avec talent, brio et élégance les missions dont celui de porte-parole d’un leader devenu subitement taiseux et intrigant, de plus en plus reclus, brouillant tous les signaux après avoir renoncé aux piques assassines qu’il se délectait de décocher contre le Président, rapidement devenu sa bête noire.
Au bout du bout, lassé par ce théâtre d’ombres dont tout lui échappait, à la suite de plusieurs soldats de Idy lâchés en rase compagne par le généralissime géostationnaire, Abdourahme Diouf se résoudra à prendre congé de Rewmi et de la politique. Les démarcheurs du pouvoir en seront pour leurs frais car il balayera d’une main ferme les propositions mirobolantes qui lui seront faites par des personnalités émoustillées par l’idée de faire tomber un poids lourd issu du premier cercle de Idrissa Seck.
Diouf, sans tambour ni trompette, retournera sur les bords du lac Leman, relancer ses activités professionnelles en Europe mais aussi en Afrique, à la grande joie de ses partenaires et de sa famille. Le recul ne durera pas longtemps. Le club des investisseurs porté sur les fonts baptismaux par l’industriel Babacar Ngom et quelques amis cherche tête d’oeuf pour manager la nouvelle organisation que venait de quitter son premier secrétaire exécutif, Moustapha Diagne, l’ancien et dernier ministre de l’Economie et des Finances du régime du Président Abdou Diouf, “Alterné” par Wade en l’an 2000, Diagne, homme discret et qualifié, est parti sur la pointe des pieds, en homme de paix et de compromis, sans coup férir.
S’ensuivit une intense communication entre Dakar et Genève, à la recherche de l’oiseau rare qui a fini par se laisser convaincre de remiser toutes ses activités professionnelles et ses engagements en cours et de revenir au Sénégal s’occuper du top management du CIS. Seulement, voilà, les fruits tiendront-ils la promesse des fleurs ? Rien n’est moins sûr. Depuis deux ans qu’il existe, le Club ne s’est pas encore signalé par un quelconque investissement connu des Sénégalais. Il perpétue la tradition de ses devancières en se bousculant au portillon des postulants à la “générosité” du pouvoir à travers la commande publique et les appels d’offres biaisés, reconvertis en tour de table suite à un intense lobbying.
La faiblesse des contributions de la cinquantaine de membres, 10 millions par tête de pipe ne plaide pas en faveur d’une force de frappe crédible pour peser sur l’échiquier national. On aurait mieux compris qu’a sa première sortie, au Palais de la République, que le club brandisse une cagnotte sous forme de fonds d’investissements d’au moins 10 milliards de F CFA au lieu de cette annonce du montant des cotisations de ses membres dont certains passent pour des milliardaires à plusieurs zéros.
D’ailleurs, ces premières cotisations une fois épuisées, comment le club va-t-il fonctionner, respecter ses engagements vis-à-vis de ses partenaires dont le cabinet d’une vingtaine de professionnels et l’écosystème logistique et relationnel facturés à près de 200 millions annuels (masse salariale et charges d’environ 18 millions par mois) pour assurer toutes les taches, programmes et projets d’un Club dont les sociétaires sont tous occupés ailleurs ? Des cotisations suffisent-elles à donner du crédit à un club d’investisseurs digne de ce nom ? Ces questions et bien d’autres chuchotées au sein et en dehors du club sont posées et à résoudre si l’organisation veut se donner un nouveau départ. Un autre départ ?
Abderrahmane Diouf, va-t-il tenir bon la rampe avec ces manoeuvres à peine voilées, pour lui faire porter le chapeau de cette tentative d’instrumentalisation avortée en faveur d’intérêts particuliers, qui le désignent comme bouc émissaire, le cas échéant l’agneau du sacrifice ? En tout cas, il risque d’apprendre à ses dépens, que si la politique n’est pas un dîner de gala, elle a au moins ses codes qu’il a appris à maîtriser.
Tout le contraire du maelstrom des affaires ou comme dit l’adage arabe : “ la main qu’on veut mais ne peut pas couper, il faut l’embrasser. Jusqu’à ce qu’on puisse la couper......” Le dernier communiqué qui prétend annuler celui du 14 mai en un trait de plume, fruit d’un compromis a minima, bancal et peu crédible, est révélateur du désarroi qui s’est installé dans les rangs du Cis. En réalité on a eu droit à deux communiqués dans la journée. Un premier dénonce fermement et en des termes peu amènes le communiqué de soutien du Cis à Akilee, bloqué par le Président de l’organisation mais fuité dans la presse, probablement par son auteur.
Tard dans la soirée on a eu droit à un deuxième communiqué laconique qui essaie de ménager la chèvre et le chou, de sauver maladroitement la face, face aux uns et aux autres, au risque de friser le ridicule.
QUAND MACKY «CHAHUTE» LA RIPOSTE !
Les dernières mesures annoncées par le chef de l'Etat dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, ont fini par éclipser toutes les bonnes décisions qu'il a prises depuis le début de cette pandémie
Alors que la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) ne cesse de gagner du terrain avec 2544 personnes testées positives dont 1076 guéries, 27 décédées et 1 personne évacuée depuis le début de cette pandémie le 2 mars dernier, Voilà que le Sénégal est gagné par une controverse autour de la gestion de cette maladie. En cause, les dernières mesures prises par le chef de l’Etat, lors de son adresse à la nation du 11 mai dernier, et qui visent l’assouplissement des restrictions prises au début de cette pandémie en vue de stopper sa propagation dans le pays. Considérées par une partie de l’opinion comme étant la résultante de la pression exercée sur lui par certains acteurs dont des religieux et opérateurs économiques, ces mesures ont fini par éclipser toutes les bonnes décisions prises par le chef de l’Etat depuis le début de cette pandémie.
Quarante-huit jours (48 jours), c’est le temps qu’il a fallu au Sénégal pour voir le consensus tacite autour de la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) voler en éclats. Au banc des accusés, on retrouve les dernières mesures d’assouplissement des restrictions prises au début de la pandémie du Covid-19 en vue de stopper sa progression dans le pays, et qui ont été annoncées par le chef de l’Etat le 11 mai dernier dans un contexte marqué par une propagation rapide de la maladie. Une maladie dont le bilan à la date d’hier, lundi, fait état de 2544 personnes contaminées dont 1076 guéries, 27 décédées et 1 évacuée, est très bien accueillie par une partie de l’opinion publique.
Laquelle accuse cependant le président Sall d’avoir cédé à la pression d’une partie des religieux et opérateurs économiques en livrant le reste de la population à la merci du virus. Le débat suscité par ces dernières mesures a fini aujourd’- hui par éclipser toutes les bonnes décisions prises au début par le chef de l’Etat dans le cadre de la gestion de cette pandémie au niveau national et qui étaient plutôt très bien accueillies par une bonne partie de la population sénégalaise. Parmi celles-ci, on peut citer en premier plan la suspension à compter du vendredi 20 mars de l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination des aéroports du Sénégal, à l’exception des vols domestiques entre AIBD et Ziguinchor, des vols cargo, des évacuations sanitaires et des vols spéciaux autorisés.
Cette mesure, prise alors que le pays affichait un bilan officiel de 36 cas testés positifs dont 02 guérisons, faisait l’objet d’une forte demande populaire en vue de rompre la chaine de transmission par les cas importés de l’étranger. Loin de s’en tenir là, le chef de l’Etat, toujours dans un souci d’endiguer la progression de la maladie qui était circonscrit dans 4 arrondissements de Dakar, ainsi qu’à Mbao, Yeumbeul, Guédiawaye, Rufisque, Touba, Mbour, Thiès, Popenguine, Saint-Louis et Ziguinchor à l’intérieur du pays, avait également décrété le 23 mars dernier l’Etat d’urgence assorti de plusieurs mesures dont le couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
S’agissant des autres mesures phares prises dans le cadre de cet état d’urgence et qui méritent d’être soulignées, on pouvait relever la prise en charge par l’Etat des factures (eau et électricité) de la tranche dite sociale pour la période avril-mai, le gel de toutes les mesures d’expulsion des locataires durant la période de cette pandémie. Il en était de même de l’interdiction, à titre général ou particulier, de tous les cortèges, défilés, rassemblements et manifestations sur la voie publique, de la fermeture provisoire des lieux publics et lieux de réunions comme dancings, bars, salles de spectacle… L’approvisionnement de notre pays en denrées de première nécessité était également accompagné de mesures de lutte contre toute hausse indue des prix.
Et pour éviter une répercussion négative des effets liés à cette pandémie mais aussi des nouvelles mesures sur l’économie nationale, le chef de l’Etat avait ainsi décidé de la création d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de Covid19, appelé Force-Covid-19.
Doté de 1000 milliards de FCFA, ce fonds est destiné à financer le secteur de la santé à hauteur de 64,4 milliards FCFA, la résilience et la cohésion sociale pour 100 milliards FCFA, la sauvegarde de la stabilité macroéconomique, financière de soutien pour le secteur privé afin de maintenir les emplois pour 802 milliards FCFA et la sécurisation des circuits d’approvisionnement et de distribution pour les denrées alimentaires, les médicaments et l’énergie pour une enveloppe de 33,6 milliards FCFA.