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15 juillet 2025
par Cheikh Bamba Dioum
APRES LA RAZZIA DE PASTEF, LA PRESSE VA-T-ELLE SE RADICALISER OU S’ASSAGIR ?
La presse a toujours été le principal vecteur des grandes révolutions. En 2024, la presse sénégalaise a voulu ramer à contre-courant en soutenant vaille que vaille la contre-révolution.
La presse a toujours été le principal vecteur des grandes révolutions.
En 2000 et en 2012, le Sénégal n’avait pas échappé à cette règle quasi universelle.
En 2024, la presse sénégalaise a voulu ramer à contre-courant en soutenant vaille que vaille la contre-révolution. La plupart d’entre eux, totalement acquis à la cause de l’ancien régime, ont farouchement refusé le sevrage inévitable, contrairement au Peuple qui a tôt compris que le lait qui le nourrissait il y a douze ans n’était plus adapté à son âge.
On a vu de véritables As du journalisme donner l’impression de se muer en mercenaires suicidaires de la plume et de l’audiovisuel.
D’autres ont simplement brisé leurs plumes et renversé l’encrier pour prendre la tangente politique qui mène vers des chemins sinueux. D’autres encore plus coriaces ont préféré étaler leur insolence matinale ou nocturne face à leurs invités, fussent-ils de hautes autorités, ministres et tous ceux qui osent donner du crédit au vent du changement.
Mon Dieu, qu’est-ce qui est à la base de ce tintamarre stérile «des grandes gueules» qui brouillent les ondes radio, télévisées et incitent les auditeurs et téléspectateurs à déserter leurs sources d’informations préférées au profit de pseudos journalistes des réseaux sociaux comme source de soulagement ?
La pré-campagne et la campagne électorales pour les Législatives de 2024 ont donné deux faces d’un même Sénégal : d’un côté celle d’une presse qui, plus que l’opposition, a remué ciel et terre pour mettre Ko le redoutable Sonko, d’un autre côté, celle du Peuple qui, contre vents et marées, a imposé la tête de liste de Pastef, l’invincible Rambo, le phénomène politique qui a battu tous les records de résistance, de combativité, de popularité, d’estime et d’espoir.
La presse, ou plus exactement une certaine presse, à travers ses multiples plateaux de télévision, sa cascade de journaux quotidiens et ses journalistes experts en manipulation, a utilisé toutes les techniques de communication imaginables pour présenter le lion roi de la forêt comme un vulgaire chat de rue. Elle a failli réussir son projet diabolique en convainquant et en donnant les moyens à une opposition défaite, endormie sous le coup de massue reçu à l’issue de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Il est vrai que, quand des journalistes au verbe facile et la plume acerbe décident de mettre du venin au bout de leurs flèches, les cibles doivent préparer leurs tombes.
Mais c’était sans compter qu’en face, il y avait un Peuple vacciné et déterminé.
Certes, Rambo était lui-même suffisamment musclé et bien préparé au combat, mais le Peuple, malgré une apparence innocente, voire naïve, face à l’offensive de la presse, attendait avec empressement l’affrontement du 17 novembre pour hurler dans les urnes son cri du cœur. Le résultat sans appel a fait de Sonko et de Pastef les grands vainqueurs, l’opposition la grande perdante et la presse en question et son armada de journalistes et chroniqueurs, des prêcheurs bredouilles.
Les acrobates ont fabriqué un combat virtuel entre Sonko le Rambo et le téméraire Dias fils, négligeant sciemment les deux derniers présidents du Sénégal qui ont dirigé le pays successivement pendant douze ans chacun et qui se sont coalisés pour la circonstance. Là, au vu des résultats, la presse n’a pas eu totalement tort, car Ousmane et son parti ont été largement plus lourds que les deux présidents et leurs deux régimes réunis sur une même balance.
Par contre, Dias le maire est sorti abasourdi de l’illusion dans laquelle les médias l’avaient installé pour constater qu’il pesait, sans exagérer, cent fois moins que le colosse Sonko. La tension a été bien entretenue autour de son fief «Baobabs», mais aucun coup ne retentit malgré son talent digne du Far West.
Pour donner du tonus à leur campagne et soutenir le challenger, un colistier s’est échauffé du côté de Bakel, un laps de temps, pour défier à ses dépens l’autorité, avant de s’éclipser.
Le résultat du pesage a donné 3 kg pour Dias et 130 kg pour Sonko. Cela correspond relativement au poids du chat et du lion, contrairement à l’objectif que s’était fixé arbitrairement la presse rebelle.
Cette presse, qui a écrit des milliers de lignes et pondu des gigas de décibels à travers «les grandes gueules» des télévisions, radios et autres réseaux sociaux, va-t-elle se radicaliser ou se remettre en question, et reprendre l’orthodoxie journalistique qui rend une presse crédible ? Il ne s’agit pas de s’incliner, mais plutôt de s’assagir.
Le pouvoir, qui a obtenu les coudées franches pour mener à bien son projet, doit éviter le piège de vouloir rendre les coups encaissés dans la traversée du désert, au risque de ne pas arriver à destination. Il a intérêt à se réconcilier avec toute la presse pour le bien de la Nation.
Enfin, les ministres doivent comprendre que leur place n’est plus autour des plateaux et des débats pour justifier tel ou tel acte, mais plutôt sur le terrain des réalisations.
Cheikh Bamba DIOUM
Par Saloum KANE
LA CITOYENNETE, SOCLE DE LA RUPTURE SYSTEMIQUE
Quelles attitudes citoyennes face à la dynamique de rupture systémique ? Aujourd’hui que le pouvoir exécutif et celui législatif sont acquis, quel rôle pour ceux qui ont été les acteurs de ces conquêtes historiques : les citoyens sénégalais ?
Quelles attitudes citoyennes face à la dynamique de rupture systémique ? Les résultats provisoires des Législatives anticipées du 17 novembre 2024 confirment la confiance des Sénégalais à l’endroit du parti Pastef et de son leader charismatique, Pros, Ousmane Sonko. En leur octroyant plus de 3/4 des sièges (130 députés) de l’Assemblée nationale, les Sénégalais ont ainsi répondu plus que favorablement à l’appel de Ousmane Sonko, tête de liste nationale et président du parti.
Ce plébiscite est le fait d’une jeunesse qui, depuis 2014, «écoute et prête attention au moindre fait et geste du Pros», dixit Ousmane Sonko. La lecture profonde des résultats laisse comprendre que le Peuple sénégalais a pris fait et cause pour Pastef en lui donnant 1 990 000 voix sur 3 600 000 suffrages exprimés. Jamais au Sénégal un homme politique n’a été autant plébiscité. Aujourd’hui que le pouvoir exécutif et celui législatif sont acquis, quel rôle pour ceux qui ont été les acteurs de ces conquêtes historiques : les citoyens sénégalais ? Force est de reconnaître que la jeunesse attend beaucoup du nouveau régime. Ce régime devra compter sur l’accompagnement de cette jeunesse citoyenne qui passe par l’engagement, la détermination et la résilience. Tous les objectifs d’étape ont été atteints (2022, ballottage de la 14ème législature, Présidentielle 2024, majorité écrasante, 15e législature, majorité absolue). Dès lors, après l’installation des députés, le gouvernement devrait entamer la traduction en actes des promesses contenues dans le projet.
Aujourd’hui, plus que jamais, les Sénégalais doivent se montrer sous l’angle du citoyen modèle pour soutenir l’Etat dans les efforts de redressement. Voici tout le sens des 3J (Jub-Jubal-Jubbanti), qui doivent être assimilés et systématiquement par tous. Après avoir participé au renforcement de la légitimité politique du président de la République et de son Premier ministre, le Peuple a un grand rôle dans le cadre de la matérialisation des engagements du gouvernement.
Désormais, les attitudes et comportements des citoyens doivent refléter les 3J. Il est grand temps que nous, Sénégalais, nous départissions des habitudes et comportements «non citoyens». La conscience citoyenne et les vertus civiques doivent habiter tout citoyen et surtout animer nos faits et gestes. Les réformes qui seront mises en œuvre ne pourront prospérer que si et seulement si nous, citoyens, acceptons de nous aligner à la dynamique nouvelle. Si d’autres peuples y sont arrivés (la Chine, la France, le Maroc…), pourquoi pas nous ?
Nous amorçons un tournant décisif de notre histoire. Voilà pourquoi j’invite chaque citoyen à écrire lui-même son paragraphe dans les nouvelles pages de notre histoire politique. Ceci me semble le seul salut pouvant nous permettre d’espérer voir les fruits des efforts consentis depuis le début. Ensemble, évitons de tomber dans un éternel recommencement à l’image de cette vague qui, depuis toujours, tente de s’extraire de sa source sans jamais y parvenir : ce n’est pas sénégalais. Ce qui reste à faire vaut plus que tous les efforts fournis jusqu’ici.
Saloum KANE
Membre de la Coalition Pastef
Par Alioune FALL
UNE AUTRE DIMENSION POUR LA GESTION DU SYSTEME D’EGOUT DE LA CAPITALE
Les eaux usées sont une considération importante pour toutes les régions du monde. Il s’agit de déchets transportés par l’eau. Les effets des eaux usées sur l’environnement sont largement négatifs
Les eaux usées sont une considération importante pour toutes les régions du monde. Il s’agit de déchets transportés par l’eau. Qu’il s’agisse des choses qui sortent de nos toilettes ou des grandes quantités d’eaux usées qui s’écoulent des installations industrielles, nous y contribuons tous et collectivement, nous devons tous y faire face.
Malheureusement, les effets des eaux usées sur l’environnement sont largement négatifs. Elles doivent être correctement traitées avant de pouvoir être éliminées, généralement dans l’océan. Il y a cependant deux problèmes. Si les eaux usées ne sont que partiellement traitées avant d’être éliminées, elles peuvent contaminer l’eau et nuire à bon nombre d’animaux sauvages.
En effet, les fuites ou les inondations peuvent faire en sorte que des eaux usées complètement non traitées se déversent dans les rivières et autres sources d’eau, ce qui les pollue. Les dernières crues du fleuve Sénégal à Bakel peuvent servir d’exemple : elles ont touché 55 600 personnes et impacté 1500 producteurs agricoles. La situation aurait été pire si des eaux usées avaient atteint une source d’eau humaine, car la contamination des sources d’eau peut entraîner la propagation de maladies telles que la diarrhée et l’hépatite A.
Au regard de ces considérations, nous devons exprimer notre profonde gratitude à nos devanciers qui ont été à la base de la mise en place du bouclier de protection contre les effets innombrables et néfastes d’un environnement souillé. Nos aînés ont été à la base du réseau d’égout réalisé bien avant notre accession à la souveraineté internationale pour nous protéger contre les maladies. En effet, la mise en place de bases infrastructurelles en matière d’assainissement dans notre pays date de la période coloniale. Ainsi, l’essentiel des réseaux d’assainissement de DakarPlateau a été installé entre 1925 et 1929. Le réseau eaux usées et eaux pluviales à la Médina date de 1950, les collecteurs de Hann/Fann ont été terminés en 1955, et le canal de la Gueule Tapée (Lycée Maurice Delafosse) en 1950.
Depuis lors, des sommes astronomiques ont été investies dans le développement et la maintenance des composantes du réseau. Malgré les efforts titanesques des différents régimes, force est de constater l’insuffisance des ouvrages, leur vétusté, ainsi que leur dimensionnement devenu inadéquat du fait de l’urbanisation croissante. A cela, il faut ajouter que les réseaux d’évacuation souffrent également de problèmes comportementaux des citoyens en mal d’appropriation du bien public national d’assainissement. De même, le patrimoine du secteur est davantage constitué d’infrastructures d’assainissement collectif caractérisées par la cherté de leurs coûts de réalisation. Cette conjugaison de facteurs rend extrêmement difficile la mise en œuvre du plan d’actions du ministre en charge du secteur. Mais, ses efforts sont cependant à encourager car il est en train de faire feu de tout bois pour arriver à offrir un cadre de vie acceptable dans le Sénégal qui a été la capitale de l’Afrique occidentale française de 1902 à 1960, et à ce titre, Dakar, sa capitale, doit présenter aujourd’hui une autre image, différente non seulement en Afrique, mais également du reste du monde, car il y va de notre survie dans le village planétaire où chaque membre tend à faire valoir ses atouts pour booster son industrie touristique. La problématique de l’assainissement et son impact sur l’activité économique sont dès lors plus que d’actualité.
Les énormes difficultés devant le ministre chargé de l’Assainissement s’articulent autour de l’entretien et de la maintenance des infrastructures, qui se traduisent en charges d’exploitation et de trésorerie ruineuses, mais aussi par des pertes et dégradation de matériels et de petits équipements du fait des citoyens (vol de regards, bourrage des entrées d’évacuation…) dans une absence totale de sanctions.
Tout compte fait, toute la population doit aujourd’hui soutenir le ministre chargé de l’Assainissement, car elle est l’ultime bénéficiaire des résultats qui seront obtenus des travaux d’Hercule qu’il s’est engagé à effectuer.
En éliminant efficacement les eaux usées de nos maisons et de notre environnement immédiat, le système d’égout empêche la propagation de maladies comme le choléra et la typhoïde. Dans le passé, sans systèmes d’égouts appropriés, ces maladies étaient beaucoup plus courantes. Aujourd’hui, des égouts sains sont la clé d’une communauté saine. Ils nous aident à contrôler les inondations, car les fortes pluies peuvent transformer les rues en rivières s’il n’y a nulle part où l’eau peut aller. Les égouts sont comme des tunnels souterrains qui emportent toute cette eau supplémentaire, protégeant nos maisons et nos rues contre les inondations. Les inondations, comme nous en avons connu ces années passées, peuvent causer beaucoup de dégâts, c’est pourquoi de bons systèmes d’égouts sont d’une importance capitale.
Les égouts participent à notre prospérité économique pour la bonne et simple raison qu’avec des égouts en activité et bien entretenus, les entreprises voudront venir s’installer chez nous, les touristes voudront également venir visiter et tout le monde aime vivre dans un endroit propre et sain. De bons égouts aident les villes à se développer et à prospérer.
Dans tout cela, il est bon de reconnaître cependant que la disparition des plaques d’égouts a trop duré et tout le monde soupçonne les «poussepousse» qui ramassent la ferraille non plus les week-ends, mais tous les jours maintenant sans gêne. Dernièrement, des étrangers se sont mêlés à cette pratique en dérobant des plaques pour aller les vendre auprès de ferrailleurs et chaudronniers. Inimaginable ! Un Sénégalais l’aurait fait dans un autre pays nous serait revenu dans un cercueil. Cet état de fait n’a pas échappé à Monsieur le ministre chargé de l’Assainissement au point de saisir la gendarmerie dernièrement pour traquer les voleurs de ces plaques d’égouts. Maintenant à la place de ces couvercles, ce sont des pneus ou des bâtons portant des chiffons rouges qui signalent les trous que leur absence a laissés. Il est grand temps de mettre un terme définitivement à cette situation par des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs de cette quête irresponsable de biens matériels. Le département en charge de l’Assainissement a la lourde tâche de protéger la santé et la salubrité publiques, ainsi que l’environnement contre les risques liés aux rejets des eaux usées, notamment domestiques. Son travail est comme un feu continu sur un champ de bataille et mérite tout notre soutien.
Alioune FALL
108, Comico Mermoz
BRANCOU BADIO DANS LE TOP 5
Projecteurs sur le meneur des Lions, Brancou Badio, Jeremiah Hill du Cameroun, Rolly Fula et Jordan Sakho de la Rd Congo, et Wenyen Gabriel du Sud Soudan qui ont brillé à Dakar.
Un quinté de superstars a assuré le spectacle lors de la dernière journée des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, Fenêtre 2, à Dakar Arena, dans la capitale sénégalaise. Ce fut un spectacle dont les fans du monde entier se souviendront longtemps, surtout lorsqu’une équipe qui a dominé la scène du basket-ball africain ces deux dernières années est tombée face à un adversaire inattendu. Projecteurs sur le meneur des Lions, Brancou Badio, Jeremiah Hill du Cameroun, Rolly Fula et Jordan Sakho de la Rd Congo, et Wenyen Gabriel du Sud Soudan qui ont brillé à Dakar.
BRANCOU BADIO
L’impact de Brancou Badio a été si important pour le Sénégal que quand les Lions de la Teranga semblaient impuissants et avaient du mal à neutraliser l’attaque du Cameroun, il a réussi quelques tirs décisifs qui ont changé le cours du match. La star de Valencia Basket a réussi 5 tirs sur 13 de l’arc, terminant avec un total de 31 points, tout en distribuant 4 passes décisives. Badio a passé plus de temps (33:35 minutes) sur le parquet que n’importe quel autre joueur sénégalais.
JEREMIAH HILL
Jeremiah Hill a causé bien des soucis à la défense sénégalaise. Après avoir terminé avec seulement 9 points lors des deux premiers matchs contre le Gabon (3) et le Rwanda (6), Hill s’est montré à la hauteur contre le Sénégal, pays-hôte, en marquant 18 points et en distribuant 9 passes décisives. Le Cameroun s’est peut-être incliné 87-83 face au Sénégal, mais le fait d’avoir remonté un déficit de 18 points dans le troisième quart-temps est un élément à ne pas négliger.
ROLLY FULA
Rolly Fula a réalisé sa meilleure performance en qualifications après deux prestations moyennes. Pour lui, débuter sur le banc n’a jamais été un problème. Tout ce qu’il voulait, c’était que son équipe soit invaincue dans la deuxième fenêtre des qualifications pour l’Afrobasket 2025. Lorsque le sélectionneur Michel Perrin l’a appelé à remplacer Garmin Kande à 3’17 de la fin du premier quart-temps, Fula savait qu’il s’agissait d’une superbe occasion de se faire connaître dans le tournoi. Pour sa première action offensive, Fula a marqué ses deux premiers points. Par la suite, il a réussi 6 tirs sur 12 dont 3 sur 5 de derrière l’arc, terminant avec un total de 21 points.
JORDAN SAKHO
Jordan Sakho a joué un rôle déterminant dans la performance de la Rd Congo (3-0) dans le deuxième volet des éliminatoires de l’Afrobasket 2025. Sakho savait déjà que le fait de prendre des risques renforcerait les chances de son pays dans le tournoi, et il a donc réalisé une nouvelle performance de haut niveau face à l’équipe la mieux classée d’Afrique. Il a marqué 18 points (6 sur 12), a protégé le panier de son équipe avec trois contres spectaculaires et a pris 11 rebonds pour compléter son double-double.
WENYEN GABRIEL
Wenyen Gabriel a été une menace constante pour la défense congolaise. Après être resté sur le banc lors du premier match du Soudan du Sud contre le Maroc et avoir contribué à hauteur de 8 points et 7 rebonds lors de la victoire 85- 69 contre le Mali, l’ancien joueur des Los Angeles Lakers a réalisé une performance exceptionnelle, terminant avec 22 points, 15 rebonds. Le Soudan du Sud a peut-être perdu son premier match en deux ans sur le sol africain, mais Gabriel a réalisé une performance spectaculaire.
lettre d'amérique, par rama yade
QUEL RÔLE POUR LE MAROC SOUS UNE ADMINISTRATION TRUMP ?
Le Maroc est l’un des plus anciens alliés des Etats-Unis, ayant été parmi les premiers à reconnaître l’indépendance de la jeune Nation américaine sous le règne du Sultan Mohammed III
Parmi les 55 pays africains, tous ne seront pas logés à la même enseigne dans leur relation avec la nouvelle Administration Trump. Si la plupart se montrent attentistes, il en est un dont la position à Washington pourrait être renforcée par la nouvelle Présidence Trump : le Royaume du Maroc. Il est fondamental de le mentionner en raison de l’impact des ambitions marocaines dans la sous-région africaine.
Le Maroc, un très vieil allié des Etats-Unis
Le Maroc est l’un des plus anciens alliés des Etats-Unis, ayant été parmi les premiers à reconnaître l’indépendance de la jeune Nation américaine sous le règne du Sultan Mohammed III. En 1786, cette reconnaissance a été scellée par la signature d’un traité de paix et d’amitié, toujours en vigueur. Désigné comme un allié majeur non membre de l’Otan en 2004, le Maroc joue également un rôle important dans la lutte internationale contre le terrorisme.
Le Président Trump a rappelé ces liens en décembre 2020 lorsque, quelques semaines avant la fin de son premier mandat, il a reconnu le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc.
Les Accords d’Abraham
Un mois plus tard, l’ambassadeur des EtatsUnis au Maroc se rendait dans la ville saharienne de Dakhla pour entamer le processus d’ouverture d’un consulat, projet que le Président américain Joe Biden n’a pas finalisé. Le récent soutien de la France à cette vieille revendication marocaine (annoncé devant le Parlement marocain lors de la visite historique du Président Macron à Rabat le mois dernier) pourrait aider le Maroc à accélérer cet agenda.
Israël fait aussi partie des pays qui ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en 2023, trois ans après que le Maroc a rejoint la liste des pays arabes qui ont normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël par le biais des Accords d’Abraham, une série de traités de paix avec Bahreïn et les Emirats arabes unis, ensuite rejoints par le Soudan sous l’impulsion de Donald Trump. Cependant, les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et les bombardements et l’invasion de Gaza par Israël qui en ont résulté, ont provoqué des manifestations massives au Maroc en soutien à la population palestinienne. Le Maroc a également rapidement envoyé de l’aide aux Palestiniens piégés dans la bande de Gaza et, devant les Nations unies, a réaffirmé la nécessité de respecter les droits des Palestiniens, sans toutefois rompre ses relations avec Israël.
Dans de telles circonstances, il ne fait aucun doute que, quelle que soit la stratégie de Trump au Moyen-Orient, le Maroc aura un rôle central.
Les ambitions africaines du Maroc
Mais, sous le Roi Mohammed VI, le royaume s’est assigné un rôle qui va bien au-delà du Moyen-Orient. Sur son flanc sud, le Maroc, de retour dans l’Union africaine depuis 2017, continue de creuser son sillon africain, avec des ambitions régionales.
Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, la France, prenant acte du rôle africain croissant du Maroc, invoquait récemment son souhait de s’appuyer sur lui pour regagner le terrain perdu en Afrique, en particulier au Sahel. Washington pourrait lui emboîter le pas. En novembre 2023, Mohammed VI a annoncé une nouvelle initiative pour permettre aux pays du Sahel - Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso- d’avoir accès à l’Océan atlantique via des projets de développement de grande ampleur. Ce plan nécessitera sans aucun doute une coordination avec les Etats-Unis qui, la même année, avaient également lancé un «Partenariat de coopération atlantique», incluant de nombreux pays africains dont le Maroc, et des pays sahéliens comme le Sénégal et le Nigeria.
Sur le front des défis sahéliens, la présence de plus en plus marquée des réseaux sudaméricains de trafic de drogue sur le Golfe de Guinée, d’où ils alimentent les mouvements terroristes qui sèment le chaos au Sahel depuis vingt ans, devrait également renforcer la coopération avec les Etats-Unis.
Entre la Chine et les Etats-Unis
Il est cependant un domaine dans lequel les deux vieux partenaires devront s’accorder : la loi sur la réduction de l’inflation (Ira) dont le volet «crédits d’impôts», mis en place par Joe Biden, bénéficie largement à l’économie du Maroc en raison de l’accord de libre-échange qui le lie aux Etats-Unis depuis janvier 2006. Pour bénéficier de cet écosystème favorable, de nombreuses entreprises chinoises se sont tournées vers le Maroc, y réalisant des investissements importants dans le domaine des véhicules électriques. Deuxième investisseur du continent, après l’Afrique du Sud, le Maroc a besoin de ces atouts pour renforcer sa position d’acteur-clé de l’industrie verte en Afrique. Or, tout à leur rivalité avec la Chine, les Etats-Unis de Trump pourraient vouloir revisiter l’Ira, contraignant le Maroc à adapter sa stratégie d’équidistance entre ces deux puissances.
Il est vrai que la Chine étant le principal partenaire commercial de l’Afrique depuis 20 ans -avec un volume d’échanges cinq fois supérieur à celui que les Etats-Unis ont avec le continent-, la façon dont Trump envisagera son partenariat avec le Maroc en dira long sur ses intentions vis-à-vis de l’Afrique elle-même.
Rama YADE
Directrice Afrique Atlantic Council
LES MESURES PRISES POUR LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DES RÉCOLTES AU MENU DES QUOTIDIENS
L’info annonce que 23 mesures ont été prises lors du conseil interministériel. Il cite le privilège donné aux huiliers et commerçants locaux par le gouvernement, lequel tient à réduire les exportations de graines d’arachide au strict minimum.
Dakar, 27 nov (APS) – Les décisions prises par le gouvernement en vue de la commercialisation des récoltes sont le sujet le plus commenté dans les quotidiens parvenus mercredi à l’APS.
L’info, comme les autres journaux, annonce que 23 mesures ont été prises lors du conseil interministériel consacré à la vente des produits agricoles. Il cite le privilège donné aux huiliers et commerçants locaux par le gouvernement, lequel tient à réduire les exportations de graines d’arachide au strict minimum, pour ne pas les interdire simplement.
Même s’il privilège la ‘’préférence nationale’’, le gouvernement est favorable à la participation de tout le secteur bancaire – sénégalais et étranger – au financement de la campagne de commercialisation des graines d’arachide, selon L’info.
‘’Le Premier ministre a donné des indications claires à ses ministres pour que les filières anacarde, riz, coton et maïs ne soient pas oubliées. Pour chaque produit, il a fait des recommandations’’, lit-on dans L’As.
WalfQuotidien parle d’une ‘’hausse inédite’’ du prix du kilogramme d’arachide fixé à 305 francs CFA, soit 25 francs de plus sur le tarif indiqué lors de la dernière campagne de commercialisation des graines d’arachide.
Une ‘’mesure qui rend justice aux agriculteurs’’
Sidy Ba, le président du Cadre de concertation des producteurs agricoles, une organisation paysanne basée à Kaolack (centre), est insatisfait du prix fixé. ‘’Avec ce nouveau régime, on pensait que les paysans allaient sortir de la précarité (…) On s’attendait à ce que le prix du kilo d’arachide soit fixé à 500 francs CFA. Fixer le prix à 305 francs, c’est proposer moins que le prix de la campagne de l’année dernière’’, note WalfQuotidien en citant Sidy Ba.
Pourtant, en fixant ce prix, ‘’le Premier ministre […] assure que l’État est allé au-delà de la proposition faite par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (une organisation paysanne)’’, signale Sud Quotidien.
Les mesures prises vont servir à ‘’consolider la production nationale et à réduire la dépendance envers les importations’’, résume WalfQuotidien après avoir énuméré les décisions prises lors du conseil interministériel.
‘’L’annonce du prix officiel à 305 francs CFA […] a été une grosse déception pour certains producteurs qui s’attendaient à plus que ce montant’’, note L’Observateur.
En ce qui concerne le prix de l’arachide, le Soleil évoque, à l’opposé de L’Observateur, une ‘’nouvelle qui soulage presque tous les acteurs’’ concernés par la campagne de vente des récoltes.
Le Témoin Quotidien estime qu’‘’il y a lieu de saluer cette mesure qui rend justice aux agriculteurs’’.
Le même journal est d’avis que ‘’les enfants du laboureur ne prendront pas la relève aussi longtemps que les prix [des produits agricoles] seront tirés vers le bas’’.
‘’Le cadeau de fin d’année de Bassirou Diomaye Faye aux paysans’’, titre Source A.
‘’La fin de l’état de grâce’’
Il a été aussi question des semences lors du conseil interministériel. À ce sujet, ‘’le chef du gouvernement a [fait] plusieurs [recommandations] au ministre de l’Agriculture’’, rapporte Libération.
Le même journal ajoute qu’il a été demandé au ministre concerné de revoir les contrats signés avec les semenciers, d’évaluer le système de certification de la qualité des semences, etc.
La presse quotidienne évoque aussi les luttes syndicales menées dans les établissements de santé, les écoles et les universités.
‘’Le climat social […] traverse une période de turbulences, avec des grèves et des revendications multiples dans divers secteurs’’, observe EnQuête, ajoutant que ‘’les tensions sociales mettent à l’épreuve la capacité du nouveau gouvernement à répondre efficacement aux attentes des [syndicats]’’.
‘’Deux secteurs particulièrement affectés sont la santé et l’enseignement supérieur, où des mouvements de protestation sociale traduisent un profond malaise’’, poursuit le même journal.
Le Quotidien pense que c’est ‘’la fin de l’état de grâce’’. ‘’Les syndicats de la santé et de [l’enseignement] annoncent des grèves prévues en décembre’’, affirme-t-il.
L’Observateur annonce l’arrestation de plusieurs étudiants à Ziguinchor (sud), précisant qu’ils ont été appréhendés à la suite d’un rassemblement au cours duquel ils protestaient contre leurs conditions de travail.
Les heurts entre les étudiants et les forces de l’ordre ont fait plusieurs blessés chez les premiers, selon L’Observateur.
LES 3 ACTEURS CLES FONT BLOC
L’agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp), la Sen-pharmacie nationale d'approvisionnement (SEN-PNA) et la Delivery Unit se sont réunis pour mettre en place des stratégies qui peuvent accélérer la souveraineté pharmaceutique
L’agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp) en partenariat avec la Sen-pharmacie nationale d'approvisionnement (SENPNA) et la Delivery unit du ministère de la Santé, a organisé un atelier pour renforcer les synergies entre ces trois structures essentielles dans la mise en œuvre du projet de relance de l’industrie pharmaceutique nationale, inscrit dans l’agenda national de transformation Sénégal 2050.
La souveraineté pharmaceutique préoccupe les autorités. C’est dans ce sens que les acteurs clés du secteur à savoir l’agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (Arp), la Sen-pharmacie nationale d'approvisionnement (SEN-PNA) et la Delivery unit se sont réunis pendant deux jours pour mettre en place des stratégies qui peuvent accélérer la souveraineté pharmaceutique. L’ARP, acteur principal de la régulation pharmaceutique, veille au respect des lois et règlements tout en assurant le contrôle du secteur pharmaceutique. Elle pilote également les politiques relatives aux médicaments, aux pharmacies et à d’autres produits de santé.
De son côté, la SEN-PNA, établissement public à caractère industriel et commercial, est chargée d’acquérir, stocker et distribuer des médicaments essentiels et génériques aux structures publiques et parapubliques ainsi qu’aux organisations de la société civile et ONG impliquées dans l’offre de soins. Quant à Delivery Unit, elle se concentre sur la relance de l’industrie pharmaceutique locale en simplifiant et en soutenant les réformes nécessaires pour dynamiser ce secteur stratégique.
La souveraineté pharmaceutique, une ambition nationale
La souveraineté pharmaceutique, une priorité fixée par le président de la République dans le cadre de Sénégal 2050, vise à réduire considérablement la dépendance du pays aux importations de médicaments et de produits de santé. En travaillant ensemble, l’ARP, la SEN-PNA et la Delivery Unit contribuent directement à la réalisation de cet objectif stratégique, garantissant à terme un meilleur accès des populations à des produits de santé sûrs, efficaces et de qualité.
DIGITALISATION, MUTUALISATION DES PROJETS ET MOBILISATION DES RESSOURCES
Au cours de l’atelier, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment la digitalisation des processus, la mutualisation des projets de construction de sièges et la mobilisation de ressources pour limiter les ruptures d’approvisionnement. Les participants ont également débattu sur la nécessité de mettre en place une plateforme de veille et d’orientation stratégique pour une meilleure coordination des actions. Les Directeurs généraux des trois entités ont réaffirmé leur engagement à institutionnaliser ce type de rencontre. Ce cadre d’échange régulier permettra de renforcer la collaboration et d’accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Agenda national de transformation.
UNE DYNAMIQUE COLLECTIVE POUR LE BIEN-ETRE DES POPULATIONS
Relevant du même ministère, ces trois structures partagent une vision commune : bâtir un système de santé plus résilient et performant. Cet atelier marque ainsi une étape importante dans la concrétisation de la souveraineté pharmaceutique, en plaçant l’accès des populations à des médicaments de qualité au cœur des priorités.
LE GOUVERNEUR DE DIOURBEL DÉJOUE UNE ESCROQUERIE IMMOBILIÈRE
Plus de 130 personnes ont failli être escroquées dans un faux projet de logements sociaux monté par trois femmes se réclamant d'une ONG
N'eût été la vigilance et la dextérité du gouverneur de Diourbel, Ibrahima Fall, au moins 130 personnes allaient être roulées dans la farine dans un simulacre de projet immobilier inventé de toutes pièces. Flairant le coup, Ibrahima Fall qui a interrompu la cérémonie a obtenu des escrocs le remboursement immédiat des sommes reçues avant l'arrestation des trois organisatrices
C'est une vaste escroquerie que le chef de l'exécutif régional de Diourbel, Ibrahima Fall, a déjouée dimanche passé, jour choisi par un groupe de personnes pour organiser une cérémonie dite d'adhésion à un projet de logements sociaux.
Mais le premier acte suspect posé par les trois femmes organisatrices de cette activité, c'est que ni le préfet, ni le gouverneur, encore moins une autre autorité administrative de la région de Diourbel n'a été avisée de la tenue de cette cérémonie qui a eu pour cadre la devanture de l'école Algor Dioum (ExÉcole).
Mais alors qu'un grand monde avait répondu à l'appel de ces femmes qui se disaient responsables de l'Ong Omart, et qu'une file à perte de vue était alignée pour le paiement des droits d'adhésion, le gouverneur Ibrahima Fall a débarqué sur les lieux où il a été rejoint par les éléments du commissariat central de Diourbel.
Immédiatement après vérification, le chef de l'exécutif régional a pu constater qu'en réalité, les soi-disant responsables de l'Ong Omart qui déclaraient agir avec un partenaire américain ne disposaient d’aucune convention avec le gouvernement du Sénégal, comme c'est le cas en de pareilles circonstances. À partir de ce moment, les trois dames dont deux sont venues de Dakar et une de Diourbel ont été embarquées en direction du commissariat central de Diourbel.
Devant le gouverneur, toutes les 130 personnes qui avaient déjà payé six mille francs de droits d'adhésion ont toutes été remboursées. Dans la foulée, les trois femmes ont été placées en garde à vue sur instruction du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel. Après deux nuits passées dans le violon pour nécessite d'enquête, elles ont finalement été libérées et placées sous contrôle judiciaire et l'enquête poursuivie.
De sources proches du dossier, elles risquent d'être convoquées prochainement devant le tribunal des flagrants délits de Diourbel pour répondre de leurs actes. Une affaire à suivre.
LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI 27 NOVEMBRE 2024
Le frère d'un ancien ministre arrêté dans l’affaire Bandiaky
La Division des investigations criminelles (DIC) a procédé à une nouvelle arrestation dans l'affaire Jérôme Bandiaky. Il s’agit du demi-frère d'un ancien ministre du régime de Macky Sall, nommé S. K. alias Papis. Selon les informations de Seneweb, il a été trouvé chez ce dernier plus de trois armes à feu. Le mis en cause est placé en garde à vue au terme de son audition, en présence de son avocat.
Arrestation d’un tailleur avec deux képas
Les limiers des Parcelles assainies ont interpellé au cours d’une patrouille le tailleur M. Diagne âgé de 21 ans pour détention et usage de drogue (crack). Selon nos sources, le mis en cause est tombé à la cité Mixta avec 02 képas. Conduit à la police, le tailleur a été déféré au parquet au terme légal de sa garde à vue.
Interpellation de quatre personnes pour abattage clandestin
Dans le cadre de sa croisade contre l’insécurité, la police de Wakhinane-Nimzaat a procédé à l’interpellation de quatre personnes au marché Ndiarème de la commune de Ndiarème Limamou Laye pour vol, association de malfaiteurs, abattage clandestin et recel. Il s’agit des bouchers M. W. Ba et des deux charretiers M. Dieng et A. Diaw. Selon nos sources, ils ont été surpris avec des carcasses de moutons. Les bouchers sont passés aux aveux avant de dénoncer leurs receleurs. Ils sont déférés au parquet.
Faux agent du service d’hygiène
Marchand ambulant de profession, I. A. Guissé se faisait passer pour un agent du service d’hygiène. Il soutirait de l’argent aux boutiquiers de Yeumbeul-Nord. Il a été pris grâce à la vigilance du boutiquier H. Bâ au Comico, qui n’a pas hésité à contacter la police de la localité qui est descendue sur les lieux pour cueillir le mis en cause pour le conduire au Commissariat de Comico où il est placé en garde à vue pour usurpation de fonction et tentative d’extorsion de fonds.
Colère du Cusems authentique
Le Cusems/Authentique (Cusems/A) est très remonté contre le Gouvernement sur la question des négociations. Selon son secrétaire général, Yakhya Fall, c’est le Gouvernement qui a poussé les syndicats à boycotter la rencontre pour n’avoir pas mis la forme à savoir la présence sans exclusion de tous les membres du comité de suivi. Une situation qui, selon lui, risque de compromettre la stabilité dans le système éducatif.
Assises de la Jeunesse du Sénégal
En partenariat avec IPAR Think Tank, la CEDEAO a initié les assises de la Jeunesse qui regroupe quatre pays pilotes dont le Sénégal afin de donner la parole aux jeunes de la sous-région pour qu'ils puissent exprimer leurs préoccupations et participer activement à l'élaboration des politiques publiques. Prenant part à cette rencontre, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a réitéré la volonté du gouvernement de répondre à la préoccupation des jeunes, notamment dans le domaine. Elle exhorte les jeunes à éviter l’émigration irrégulière et à faire confiance aux nouvelles autorités. Khady Diène Gaye invite aussi les jeunes à croire en eux et à prendre des initiatives surtout dans le domaine de l'agriculture afin de participer au développement du pays.
Free devient YAS
Il faut dire désormais YAS. Free Sénégal qui est l'un des opérateurs de téléphonie mobile et fournisseur d’accès à Internet au Sénégal change de nom. Il va s’appeler désormais Yas. Face à la presse, en marge d'une cérémonie de présentation en grande pompe, le Directeur de Free Sénégal, Kamal Okba, a fait savoir que ce changement n'est pas simple un changement cosmétique. « Notre promesse en tant que YAS est de réaffirmer notre engagement à être accessible, cohérent et sans effort. Être un allié de nos partenaires », rassure-t-il devant plusieurs entités publiques et du secteur privé. À l'en croire, chaque expérience avec YAS devra être fluide, solidaire et significative. Il indique que YAS va offrir des services fiables aux clients. Pour sa part, le directeur commercial Adnane Messaoud, souligne qu'avec ce changement de nom, il y a de belles surprises en perspective. Il promet beaucoup de programmes, notamment l’accompagnement des entrepreneurs et des start-ups en matière d’e-commerce, de transformation digitale, d’intelligence artificielle. De son avis, ils veulent faire du digital une priorité. Dans le même ordre d'idées, M. Messaoud estime que dans la qualité des services, il y a des améliorations à faire. Il fait savoir que YAS va soutenir la transformation digitale envisagée par le Sénégal.
Mbour modernise son abattoir
La consommation de viande est devenue un palliatif avec la rareté du poisson. Dans le département de Mbour, la consommation a augmenté. Ainsi pour assurer à la population une consommation saine, la commune de Mbour a modernisé l'abattoir qui est l'unique du genre dans le département, en renforçant le matériel à hauteur de 40 millions. Selon son gérant, Alexandre Gaye, l'abattoir est équipé de machines modernes d'une valeur de 40 millions. Désormais, les Mbourois sont obligés de venir abattre leurs animaux dans les lieux pour éviter la clandestinité qui est un danger pour les éleveurs et la santé des populations. Pour l'abattage d’un ovin, le coût est de 55 frs/ kg et pour les caprins c'est mille francs par tête. Cette infrastructure qui a été construite à hauteur de 3 milliards va contribuer à la lutte contre le vol de bétail.
Cheikh Thiam «ambassadeur» envoyé en prison
Cheikh Thiam alias «ambassadeur» a été déféré hier au parquet à la suite de sa garde à vue à la Division spéciale de Cybersécurité. Très critique à l’encontre du gouvernement, il a été présenté au procureur de la République qui l’envoie en prison. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. Il sera jugé en flagrant délit le 28 novembre prochain.
Patrouilles mixtes sénégalo-gambiennes
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière et l’amélioration du climat de sécurité entre les deux pays, les armées sénégalaises et gambiennes ont organisé des patrouilles mixtes dans la zone du Fogny (Nord Bignona). Selon la Dirpa, les éléments de la zone militaire N°5, avec un peloton de la Gendarmerie nationale, et les éléments des forces armées gambiennes ont sillonné plusieurs villages gambiens dont Bondali, Kampassa, Sintet, kanilai, Darsilami, Dimbaya, Duwasu, Sohm, Omortoh, Kahlenge, Bulok et Situ sinjang. Du côté du Sénégal, les patrouilles sont passées à Kouram, Kabakel, Tambacounda, Séléty, Bourome, Dimbaya et Touba-tranquille. Ces activités de coopération opérationnelle et les interactions avec les populations visent, selon la Dirpa, à renforcer l’interopérabilité dans la lutte contre la criminalité transfrontalière.
Loi contre la violence et le harcèlement au travail
Élus le 17 novembre dernier, les députés de la 15e législature auront un agenda très chargé. Dès leur installation, ils devront se pencher sur la loi de finance initiale (LFI) 2025. Des projets de loi les attendent, notamment ceux portant sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Présidant hier la rencontre tripartite organisée par le Bureau International du travail/Dakar, le ministre du Travail rassure que le Sénégal a pris des initiatives hardies à la fois institutionnelles et programmatiques allant dans le sens de lutter contre les violences basées sur le genre et le respect des droits humains. Ainsi le Sénégal a élaboré et adopté de manière tripartite une politique nationale de sécurité et Santé au Travail au sens des orientations des normes internationales du travail. L’un des principes directeurs de cette politique étant la reconnaissance effective à tous les travailleurs et travailleuses sans discrimination du droit à un milieu de travail sûr et sain, ce qui exclut toute violence ou harcèlement en milieu de travail.
Le ministre Alioune Sall reçoit une délégation de La Poste
Une délégation syndicale de La Poste conduite par le Secrétaire général du SNTPT, Ibrahima Sarr a été reçue hier par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall. Les échanges ont porté sur le parachèvement du processus de restructuration de La Poste avec la nécessité d'un plan de contingence ; la revalorisation de la rémunération du service public postal ; la régulation du secteur postal et le respect du code des postes par tous les acteurs ; la régularisation du patrimoine foncier de la Poste et l'exécution du plan social pour un début d'application en prévision du budget 2025. Ibrahima Sarr a insisté sur la nécessité d'asseoir un environnement serein par le paiement régulier des salaires. A cet effet, le ministre s’est engagé à résoudre ce problème.
Par Biram Ndeck NDIAYE
VAINQUEURS ET VAINCUS, TOUS UTILES
Les élections législatives, tant attendues, sont maintenant derrière nous. Le plus dur, l’essentiel est fait. Les urnes viennent de livrer leur verdict. Il faut toujours un gagnant et un perdant, dit la chanson.
Les élections législatives, tant attendues, sont maintenant derrière nous. Le plus dur, l’essentiel est fait. Les urnes viennent de livrer leur verdict. Il faut toujours un gagnant et un perdant, dit la chanson. C’est parce qu’il y a un adversaire de taille que la victoire a un sens car, qu’il nous est permis d’emprunter au poète sa célèbre formule, «à vaincre sans péril on triomphe sans gloire». Il ne résistera pas à l’analyse que l’audace, la confiance en soi et l’argumentaire ont payé. Si c’était pour se jauger, se mesurer par un thermomètre politique, tester son degré de popularité locale, de légitimité et de légalité nationales dans ce nouvel environnement, le pari est gagné et gloire aux vainqueurs mais que feront-ils de leur victoire ? Il est d’abord recommandé d’avoir le triomphe modeste. De ces belles empoignades, retenons qu’aujourd’hui le peuple sénégalais a encore gagné. N’est-ce pas que pouvoir et opposition font partie intégrante du peuple ?
Félicitations et hommage aux vainqueurs pour leur mérite, leur foi en un idéal, leur abnégation et, surtout, pour les valeurs qu’ils ont défendues.
Ô paradoxe, les vaincus ont également gagné pour avoir vaincu leur déception, leur état d’âme, leur rage de vaincre, et pour avoir félicité les vainqueurs, mais aussi et surtout pour le respect du choix des électeurs et, au-delà, du jeu démocratique. Attitude chevaleresque dont il ne faut nous départir.
Souhaitons plein succès à la nouvelle majorité pour le bonheur du Sénégal, vainqueurs et vaincus compris. Elle a déjà affirmé vouloir couvrir la politique d’un manteau de morale, ce qui est séduisant pour qui connaît les anciennes pratiques longtemps décriées mais jusque-là restées sans remède efficace. Les signes envoyés dès les balbutiements autorisent l’espoir, la foi en un Sénégal meilleur.
Une fois cela dit et fait, il s’agira de se mettre au travail en commençant par donner connaissance et opportunités au peuple, surtout les plus jeunes. Le fort est celui qui respecte et aide les faibles. La portion que représente les partis politiques dans l’électorat est minime pour ne pas la qualifier de portion congrue. Quel leitmotiv désormais ?
Ouverture, inclusion, sanctions positives et négatives, recherche de profils caractérisés par la compétence, le sérieux et la rigueur dans une gestion parcimonieuse de nos ressources encore maigres. Vainqueurs et vaincus, tous utiles à notre démocratie et surtout, a notre développement. Il n’est pas difficile de distinguer la bonne graine qui se trouve des deux côtés de la ligne de front et partout à travers le monde, sans parti pris. Qui disait «je me méfie des partis, ils deviennent vite des partis pris» ? C’est ce qu’il faut éviter pour mieux diriger tout le Sénégal, sans exclusive mais à l’exception notoire des irrécupérables, dûment et objectivement fichés. Que nos chers Président et Premier Ministre deviennent des chasseurs de têtes, fouillant les curricula vitae pour dénicher et recruter les compétences utiles au pays avoir pour objectif : having the right people in the right place at the right time (avoir les bonnes personnes à la bonne place et au bon moment). Dieu sait qu’il y a du travail qui nous attend, nous autressénégalais.