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5 mai 2025
ABLAYE CISSOKO PROMET L’ENCHANTEMENT
Du 31 octobre au 2 novembre 2024, Saint-Louis va renouer avec son ambiance féerique pour accueillir les instruments à cordes. La quatrième édition du festival «Au tour des cordes», initié par Ablaye Cissoko, promet de grands moments.
Du 31 octobre au 2 novembre 2024, Saint-Louis va renouer avec son ambiance féerique pour accueillir les instruments à cordes. La quatrième édition du festival «Au tour des cordes», initié par Ablaye Cissoko, promet de grands moments.
Le fleuve, le pont Faidherbe, les demeures historiques qui portent, gravée sur leurs murs, l’histoire du Sénégal, font de Saint-Louis le parfait écrin pour recevoir les sublimes notes de Ablaye Cissoko et ses invités. Pour sa 4e édition, le festival «Au tour des Cordes» revient du 31 octobre au 2 novembre. Cette année encore, le virtuose de la kora aura mis les petits plats dans les grands pour proposer une programmation éclectique. Comme pour les trois premières éditions qui ont réuni à Saint-Louis de grands noms de la musique, des maîtres de ces instruments à cordes, cette nouvelle édition sera un moment de rencontre humaine et artistique.
A la genèse de cet évènement, Ablaye Cissoko, le Maître de la kora qui réside à Ndar, autre nom de Saint-Louis, depuis une trentaine d’années, vise à mettre à l’honneur ces instruments comme la kora, le ngoni, le xalam, le riti, creuset d’innombrables rythmes traditionnels. «Au tour des cordes» donne aussi à découvrir un ailleurs baigné d’exotisme et de mystère, à l’image du Oud venu du Moyen-Orient, du Setar d’Iran ou encore du violon et de la viole de Gambe venus d’Occident.
Ces rencontres entre des instruments, des artistes et leurs publics fondent la philosophie de ce festival depuis ses débuts. «Au-delà de l’aspect musical, l’aspect historique et culturel ont une grande importance pour le fondateur résidant dans la ville depuis une trentaine d’années. Il rend aussi hommage à Ndar, et les sites historiques qui font la particularité de la ville. L’événement se déploie dans ces différents sites pour permettre de découvrir leur histoire. Il se déploiera aussi dans les écoles, à la rencontre des élèves, parce que la culture c’est aussi semer des graines, éduquer nos enfants sur notre patrimoine culturel. Il se déploiera dans les résidences artistiques créées pour permettre aux musiciens d’élaborer ensemble des projets qui seront présentés dans le cadre des concerts. Il se déploiera surtout dans vos cœurs, comme il l’a fait pendant les 3 précédentes éditions. Vous serez envahis de belles émotions, de grâce, d’amour, de beauté», écrit Aisha Dème, auteure et actrice culturelle, à propos du festival.
A la suite de ces grands noms de la musique : Fatoumata Diawara, Kiya Tabassian, Majid Bekkas, Rajerry Band, Awa Ly, Bassekou Kouyaté, Constantinople, Adar Halevy, Ghalia Benali, d’autres artistes du vaste monde viendront encore inscrire leurs noms sur les livres du festival. Pendant ces quelques jours où les oreilles pencheront vers la magie et le lyrisme des instruments à cordes, la capitale du Nord va renouer avec la bonne humeur, les parades et les sons. En trois ans, ce sont plus de 9000spectateurs qui ont assisté à 47 concerts de 142 artistes
ABLAYE CISSOKO ET LA KORA, HISTOIRE D’UNE PASSION
L’auteur-compositeur et musicien sénégalais Ablaye Cissoko est devenu au fil des ans un virtuose de la kora (harpe-luth mandingue), un héritage qu’il a su vulgariser à travers le monde grâce à ses nombreuses collaborations.
L’auteur-compositeur et musicien sénégalais Ablaye Cissoko est devenu au fil des ans un virtuose de la kora (harpe-luth mandingue), un héritage qu’il a su vulgariser à travers le monde grâce à ses nombreuses collaborations.
Installé à Saint-Louis depuis 1985, à l’adolescence, Kimitang Mohamadou Cissoko de son vrai nom se distingue par ses sublimes notes de kora. L’ancien pensionnaire du Conservatoire de musique de Dakar est aujourd’hui «fier» de raconter comment est née sa passion pour cet instrument millénaire africain. «Vous savez, on naît griot, mais on ne le devient pas, parce que la passion et le griotisme sont deux choses différents. Il y a des griots qui n’ont pas envie d’exercer du tout leur rôle de transmission. Ils ne veulent même pas qu’on les appelle griots», explique-t-il pour montrer sa fierté pour ses origines. Descendant d’une famille de griots, les Cissoko du mandingue, et fils d’un gendarme, Ablaye Cissoko passe des heures avec la kora, depuis qu’il a appris à jouer de cet instrument auprès de son père, dès l’âge de 8 ans. «Je me suis intéressé très tôt à la kora. Je passais mes heures autour de cet instrument. Mais il n’était pas dit que cela allait être ma profession. Mon papa était un gendarme et un joueur de kora», se remémore Ablaye, soulignant que son père était aussi un chef d’orchestre de la Gendarmerie nationale
La kora, son premier confident
Ablaye Cissoko a noué avec la kora un long compagnonnage, au point que cet instrument de musique à cordes est devenu son «premier confident». «La kora a toujours été mon premier confident, mon premier ami, mon premier conseiller. Si j’ai mal ou je suis content, je me repose toujours sur la kora. Elle m’inspire et me libère de mes tourments. Je suis un passionné, au vrai sens du mot», s’enthousiasme le koriste sénégalais dont la musique est une jonction entre des sonorités africaines et le jazz. Derrière cet amour incommensurable pour cet instrument de musique, se cache pourtant un homme passionné du ballon rond. «Je pratiquais et j’aimais le football. Il y a une année où j’avais même une place pour une sélection dans l’équipe de football de l’Association sportive des forces armées (Asfa), mais mon papa ne voulait pas», révèle-t-il.
Une passion devenue un métier
Natif de Kolda, ville située dans la partie sud du Sénégal, Ablaye Cissoko s’estime heureux que sa passion soit aujourd’hui devenue son métier. Une vie professionnelle pleine d’épanouissement qui lui a permis de faire le tour du monde depuis son Saint-Louis natal : Oslo en Norvège, New York aux Etats Unis, Paris en France, etc. «Si tu as la chance que ta passion devienne ton métier, tu gagnes ta vie et c’est une grande bénédiction. Si je devais choisir un métier, je dirais peut-être que j’aimerais bien être instituteur, mais il faut accepter son destin», dit ce virtuose de la kora. Marié à une SaintLouisienne, le koriste garde toujours dans un coin de la tête les conseils de son tuteur qui lui ont permis de faire carrière dans la musique. «Il m’a dit un jour une chose : avoir le don ne suffit pas, être un griot ne suffit pas, avoir toutes les koras du monde ne suffit pas tant que tu ne travailles pas, et c’est un travail personnel. Et dans ce travail personnel, il faut que tu sois très ouvert pour pouvoir évoluer», se souvient Ablaye Cissoko, qui garde ces mots comme un livre de chevet. Depuis presque deux décennies et suivant les conseils de son père, l’artiste a gagné en expérience et est devenu un maître incontesté dans son art. «Depuis pratiquement une vingtaine d’années, les choses évoluent. On a eu beaucoup de collaborations à SaintLouis qui m’a tout donné, notamment la scène de Saint-Louis Jazz. La kora m’a permis de rencontrer beaucoup d’artistes et j’ai beaucoup gagné en expérience», assure le koriste très à l’aise dans une belle tunique africaine. Le Festival de jazz de Saint-Louis, depuis sa création en 1993, a accueilli de nombreux musiciens et artistes du monde, notamment les Camerounais Manu Dibango et Richard Bona, les Américains Lucky Peterson, Randy Weston, Marcus Miller, etc., les Sénégalais Youssou Ndour, Baba Maal, Cheikh Lô, Hervé Samb, les Maliens Ali Farka Touré, Cheikh Tidiane Seck, etc.
«Kordaba», une école d’initiation à la kora
Maître de la kora en Afrique de l’Ouest depuis bien des années, Ablaye Cissoko a mis en place une école d’initiation et d’apprentissage à la kora. Une école nichée au cœur du quartier Ndioloffène de Saint-Louis. «L’idée derrière cette école, Kordaba, est que j’ai voulu que la kora puisse être accessible aux garçons et filles comme la guitare. Une école de la kora où vraiment on n’est pas dans la transmission, mais on n’est dans l’initiation, surtout l’apprentissage et l’enseignement de la kora», indique-t-il. Selon lui, le Sénégal regorge de beaucoup de talents, de gens extraordinairement doués, mais qui ont besoin d’un contexte ou d’un endroit pour pouvoir faire éclore leur talent. Promoteur du festival «Au tour des cordes» dont la quatrième édition est prévue du 31 octobre au 2 novembre 2024, Ablaye Cissoko, en bon koriste, peut se targuer aujourd’hui d’une consécration internationale, d’où le succès de sa collaboration, en 2009, avec le trompettiste allemand établi à New York, Volker Goetze, avec l’album Sira. Les deux artistes se revoient en 2012 et produisent Amanké Dionti, vendu à près de 10000 exemplaires en France, et en 2014 pour un troisième opus, Djaliya. Ablaye Cissoko dont la philosophie de la musique est d’«apaiser le cœur des hommes», a collaboré en2011 avec le multi-instrumentiste marocain Majid Bekkas.
Par Hamidou ANNE
ET LES INTELLECTUELS PÉTITIONNAIRES SE TURENT…
Les récentes arrestations de journalistes et de patrons de presse, suivies de leur libération sans aucune charge, démontrent l’agitation stérile qui gagne les populistes, quand à leur incompétence technique s’ajoute leur faible hauteur morale
On apprend donc que ne pas accorder le moindre crédit aux chiffres donnés par le gouvernement au sujet de la situation économique peut valoir la convocation à la police. Curieux, car les documents de l’Etat du Sénégal et ceux de nos partenaires vont à l’encontre d’une certaine propagande véhiculée avec le même vocabulaire ordurier. Passant aux choses sérieuses, j’ai lu d’un homme d’Etat étranger, la semaine dernière, ceci : «La tentation illibérale, qui consisterait à faire divorcer la démocratie des principes constitutionnels et conventionnels qui la fondent, se solderait par une démonstration de faiblesse des détenteurs de l’autorité et aboutirait, in fine, à un abaissement…»
Le mot abaissement, qui a fait le titre de ma chronique la semaine dernière, renvoie à ceux-là inaptes aux fonctions qu’ils exercent, qui inspirent la médiocrité. En plus, je remarque qu’ils font preuve d’un manque flagrant de sérénité. Leur agitation, malgré leur arrivée au pouvoir, est symptomatique des hommes étrangers aux affaires qu’ils conduisent. Leur peur est compréhensible aussi parce que partout, les apprentis despotes craignent la détermination de ceux-là qui décident de leur opposer une résistance dont le socle est la liberté en toutes circonstances. Les récentes arrestations de journalistes et de patrons de presse, suivies de leur libération sans aucune charge, démontrent l’agitation stérile qui gagne les populistes, quand à leur incompétence technique s’ajoute leur faible hauteur morale. Qu’ils se le tiennent pour dit : avant-hier nous étions une dizaine à démasquer leur imposture et leur dangerosité ; hier nous étions une centaine ; aujourd’hui nous sommes des milliers ; demain nous serons des millions. La seule exigence du Peuple de l’arc républicain est de leur faire face.
Sur les actes empreints de légèreté et d’abus divers, je suis en revanche préoccupé par la disparition des intellectuels pétitionnaires qui ont animé le débat public entre 2021 et 2024. Devenus subitement aphones, ces ligues spontanées de grands penseurs de la démocratie, de l’Etat de Droit et des libertés ont préféré regarder ailleurs quand journalistes et hommes politiques sont convoqués et condamnés pour certains, pour des délits d’opinion. Même les deux laquais du parti Pastef, Alioune Tine et Seydi Gassama, et les activistes du mouvement «Y’en a marre» ont émis du bout des lèvres quelques timides réserves. C’est dire…
Je connais personnellement certains des signataires des nombreux textes, pour l’essentiel parus chez Seneplus de mon ami René Lake, site dont je suis un compagnon attentif et fidèle. Je peux même dire que parmi eux figurent des amis dont je ne doute pas de la sincérité dans l’engagement. Pour beaucoup, ils ont été victimes du puissant appareil de manipulation du parti Pastef, de leur manque de discernement et de leur incapacité à analyser les choses avec davantage de rigueur. Même les plus réputés universitaires peuvent être abusés par des semi-analphabètes en cravate, familiers des propos oiseux et des menaces et injures publiques.
J’appelle publiquement dans ces colonnes ces amis à leur responsabilité et à un exercice de cohérence et de constance dans la démarche. Je me fais ici le relais de nombreuses interrogations sur leur silence face aux dérives d’un pouvoir dont ils ont été hier les alliés objectifs au nom de la démocratie. Une autre partie des pétitionnaires, elle, était engagée en politique mais n’avait ni le courage ni l’honnêteté d’enlever le masque. Il s’agit d’une flopée de porteurs de serviettes, cachés derrière tribunes et pétitions intempestives, mais dont les seuls moteurs étaient un mélange de haine et d’opportunisme. Derrière toutes leurs gesticulations, ils ne cherchent au fond que la gloire, aussi éphémère soit-elle, les privilèges et la reconnaissance. Ce besoin de reconnaissance est une maladie des intellectuels sénégalais et leur fait perdre parfois le sens réel de leur fonction sociale de producteurs de pensées et de rempart face aux dérives d’où qu’elles surgissent.
C’est avec gravité que beaucoup parmi nous ont constaté la dérive de nombre d’intellectuels sénégalais fascinés par le fascisme, qui a exercé sur eux une étrange attraction. Cette adhésion sans cette réserve, voire cette prudence précautionneuse à un discours et des méthodes violentes, les a empêchés de considérer les phénomènes politiques avec rigueur et lucidité. Aussi, l’exigence de vérité a manqué à beaucoup d’entre nos pétitionnaires, car ils se sont mis dans une logique binaire jusqu’à promouvoir le chaos.
Ceux qui s’organisaient dans des cercles discrets mettaient en place des stratégies de lutte, recrutaient des collègues et allaient chercher des signataires étrangers pour mieux discréditer le régime précédent au nom de la démocratie et de l’Etat de Droit, voyaient leur crédibilité et leur prestige s’effondrer sur le lit de leurs accommodements avec le mensonge, la duplicité, la manipulation et la rhétorique de la violence et du chaos. Leurs petites frustrations ont nourri une contribution à l’avancée de la horde fasciste sans aucun égard pour la vérité des faits et la rigueur scientifique. Ils se disent démocrates, républicains, féministes, pacifistes, mais ont salué toutes les menaces sur la paix et le vivre-ensemble, et toutes les abominations dans les actes et les discours. Ont-ils signé une pétition quand l’autre a traité Mme Adji Sarr de «guenon victime d’Avc» ; quand il a appelé à traîner le président de la République dans la rue comme Samuel Doe ; quand il a dit aux jeunes «si vous mourez, votre mère enfantera à nouveau» ; quand il a traité l’armée de «mercenaires à la solde de la France» ?
Aujourd’hui qu’ils sont au pouvoir, je n’ai pas encore lu leurs pétitions sur les arrestations et emprisonnements pour des délits d’opinion, les interdictions illégales de sortie du territoire, les perquisitions sans mandat visible et les reniements sur les appels à candidatures, la composition du Conseil supérieur de la Magistrature et les menaces sur la laïcité de la République.
Non, ils n’ont rien dit, car certains sont lâches au point d’être terrorisés par des insultes sur internet, d’autres ne dansent que sur la musique de l’opportunisme politicien. Attendent-ils tels de vieux nègres leurs médailles de récompense pour services rendus. Récompense disais-je, celui qui se rêvait historien de la révolution a fini tête de gondole d’un comité Théodule sis à Thiaroye. Que le destin est facétieux !
Post-Scriptum : Traverses passe désormais au lundi. J’ai été honoré de me voir proposé de prendre la suite des «Lundis de Madiambal», après deux décennies d’exercice du fondateur d’Avenir Communication. Ce texte lui est dédié, en témoignage de ma solidarité devant les sordides tentatives de déstabilisation qui le visent. Elles seront vaines comme celles précédentes. Mais on le sait, la bêtise insiste toujours.
ISMAIL JAKOBS REJOINT LA TANIÈRE APRÈS UN FORFAIT ANNONCÉ PAR GALATASARAY
La FSF a constaté avec surprise que la défenseur a finalement été aligné par son club lors de leur match de championnat ce dimanche. Face à cette incohérence, elle a pris immédiatement des mesures en demandant la libération du joueur.
La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a annoncé un retournement de situation concernant le joueur Ismail Jakobs, initialement déclaré forfait pour les prochains matchs de l’équipe nationale en raison d’une blessure. Vendredi et samedi derniers, la FSF avait reçu une notification officielle du médecin du club turc Galatasaray, accompagnée d’IRM, stipulant que le joueur était blessé et indisponible pour la sélection sénégalaise. Suite à cette information, la Fédération avait communiqué son forfait sur ses réseaux sociaux, privilégiant l’intégrité physique du joueur.
La FSF a constaté avec surprise qu’Ismail Jakobs a finalement été aligné par Galatasaray lors de leur match de championnat ce dimanche, disputant l’intégralité de la rencontre. Face à cette incohérence, la Fédération Sénégalaise de Football a immédiatement pris des mesures en demandant la libération du joueur pour qu’il puisse rejoindre la sélection nationale, conformément à sa convocation initiale, selon le communiqué.
« Ismail Jakobs, qui n’était pas impliqué dans cette situation, a quitté Istanbul hier et a rejoint l’équipe du Sénégal ce lundi matin » précise le communiqué de la fédération. Sa présence renforcera les Lions de la Téranga pour les prochains défis.
Quant à Abdou Aziz Ndiaye, appelé en renfort suite à l’annonce du forfait de Jakobs, il restera au sein du groupe, offrant ainsi davantage de profondeur à la sélection.
LE GRAND TRI DES CANDIDATURES
Sur 51 listes déposées, seules 41 ont survécu au crible rigoureux du code électoral, laissant 10 formations sur le carreau pour diverses infractions. Le paysage politique qui se dessine promet une bataille électorale acharnée
(SenePlus) - Le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique a dévoilé ce 7 octobre 2024 la liste officielle des candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre. L'arrêté signé par le ministre Jean Baptiste Tine offre un aperçu détaillé du paysage électoral à venir.
Sur 51 listes déposées, 41 ont été déclarées recevables. Parmi les partis et coalitions retenus, on note la présence de formations majeures telles que Pastef, mais aussi de nouvelles entités comme "And Liguey Sunu Rew" et "Jubanti Senegal". La liste complète comprend des coalitions comme "Takku Wallu Senegal", "Samm Sa Kaadu", et des partis comme "Bes Du Niakk".
Cependant, l'arrêté met en lumière le rejet de 10 listes pour diverses infractions au code électoral. Les motifs de rejet sont variés et spécifiques :
La coalition "Alliance Samm Sunu Senegal" a été écartée pour une liste incomplète au scrutin proportionnel.
L'entité "Front Ethique Republicain Avec Mamadou Sidibe" a été rejetée pour une liste proportionnelle incomplète, ne présentant que 15 titulaires sans suppléants.
Le parti "En Avant Ca Kanaam" n'a pas fourni la quittance du cautionnement requis.
"En Marche Pour La Renaissance Du Senegal" n'a pas déposé de liste de suppléants.
L'entité "Parti Pour La Renovation Et L'Emergence Du Senegal" a déposé sa candidature hors délai.
La coalition "RV Naatangue" n'a pas respecté la parité sur la liste des suppléants.
Des rejets partiels ont également été prononcés. La coalition "Takku Wallu Senegal" a vu ses candidatures invalidées dans les départements de Bakel entre autres pour non-respect du nombre de candidats requis. De même, la coalition "Defar Sa Gokh" a été rejetée dans le département de Pikine pour absence de liste de suppléants.
Les 41 listes retenues vont maintenant entrer dans une phase intense de mobilisation et de communication pour convaincre les électeurs sénégalais.
Ces élections, convoquées suite à la dissolution de l'Assemblée nationale le 12 septembre, représentent un moment crucial pour la démocratie sénégalaise. Elles interviennent dans un contexte de renouvellement politique, après l'élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence en avril 2024.
L'enjeu est de taille : la composition de la nouvelle Assemblée nationale déterminera la capacité du gouvernement à mettre en œuvre son programme. Dans un paysage politique fragmenté, comme en témoigne la diversité des listes retenues, la formation d'une majorité stable pourrait s'avérer un défi majeur.
Alors que le Sénégal s'engage dans cette nouvelle phase électorale, tous les regards sont tournés vers le 17 novembre, date qui pourrait redessiner les contours politiques du pays pour les années à venir.
L’ALLIANCE DES SYNDICATS AUTONOMES DE SANTÉ ANNONCE UN SIT-IN LE 11 OCTOBRE
L'ASAS exige le paiement des salaires des contractuels du PNDSS et la motivation nationale du 3e trimestre 2024. Les syndicats dénoncent une situation "injustifiable" liée à l'épuisement des fonds destinés aux rémunérations.
Le secteur de la santé va droit vers des remous. Un communiqué de l’Alliance des Syndicats Autonomes de Santé (ASAS) regroupant le SUTSAS, le SUDTM-SAT Santé, le D-CNTS Santé-SAT/CL et And GUEUSSEUM, annonce un sit-in national le 11 octobre afin d’exiger la prise en compte de leurs revendications.
«Jusqu’au 10 octobre courant, si les salaires des contractuels du PNDSS (ex Cobra, ex Jica, Gavi) ne sont pas payés ainsi que la motivation nationale du 3ème trimestre 2024, un sit-in national d’avertissement sera tenu le vendredi 11 octobre 2024 de 10h à 13h avec le respect des urgences et au service minimum, pour protestation contre cette situation plus que bizarre et injustifiable qui serait causée par un épuisement de la ligne budgétaire servant aux paiements des émoluments dès le mois d’août de l’année budgétaire », indique la note.
Toutefois, les syndicalistes ajoutent qu’un préavis de grève couvrant la période du 11 novembre 2024 au 11 janvier 2025 va être déposé avant le 11 octobre.
CRISE DU LOGEMENT
En cette Journée mondiale du logement prévue le premier lundi de chaque mois d’octobre, l’Association pour la défense des locataires du Sénégal (ADLS) a adressé hier une lettre au président de la République pour attirer son attention sur une problématique
En cette Journée mondiale du logement prévue le premier lundi de chaque mois d’octobre, l’Association pour la défense des locataires du Sénégal (ADLS) a adressé hier une lettre au président de la République pour attirer son attention sur une problématique cruciale qui touche de nombreux concitoyens, à savoir le déficit de logements sociaux et la cherté des loyers dans notre pays. La crise du logement, selon le document reçu, est devenue alarmante, car de plus en plus de familles peinent à trouver un logement décent à un prix abordable. Les inégalités se creusent et de nombreuses personnes se voient contraintes de choisir entre se loger et subvenir à leurs besoins fondamentaux. Cette situation n'est pas seulement un problème économique, mais également une question de dignité humaine.
‘’Malgré toutes les politiques de logements sociaux entreprises par vos prédécesseurs, le problème reste entier à cause d’assiettes foncières indisponibles et d’un manque de transparence dans le mode d’attribution, ce qui aggrave la situation. Les demandes sont en constante augmentation, tandis que l'offre reste largement insuffisante. Les projets de construction stagnent, souvent en raison de lourdeurs administratives, de budgets limités ou d'un manque de volonté politique. Pourtant, le droit à un logement décent est fondamental et doit être garanti pour tous. Sachant compter sur votre détermination à faire avancer le Sénégal, l’ADLS vous encourage à mettre en place des mesures audacieuses pour remédier à cette crise. Cela pourrait inclure la simplification des procédures de construction, l'augmentation des financements alloués aux projets de logements sociaux et l'encouragement de partenariats public-privé pour stimuler la création de nouvelles unités de logement.
Il est également essentiel d'encadrer le marché locatif afin de protéger les locataires face à l'augmentation incessante des prix des loyers. La mise en place de plafonds de loyer dans les zones les plus tendues et un soutien accru aux bailleurs qui accepteraient de vous accompagner dans la réalisation de vos objectifs sont des actions indispensables pour rétablir un équilibre sur ce marché. Tout ceci en attendant d’arriver à la digitalisation complète du secteur de l’immobilier’’, lit-on dans la lettre. D’après celle-ci, il est temps, pour le chef de l’État, d’agir avec détermination et de ‘’s’engager à garantir un accès au logement pour tous, car c'est un pilier de notre société’’.
POLÉMIQUE SUR LE VOILE, LE MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION PUBLIE UN ARRÊTÉ
"C'est juste un rappel des dispositions de la Constitution; un rappel du vivre ensemble, de l'acceptation de l'autre. C'est aussi un rappel du renforcement de la cohésion nationale et de l'acceptation des différences", a expliqué Moustapha Guirassy.
Alors que la question du voile dans les établissement privés catholiques faisait débat, le premier ministre Ousmane Sonko avait demandé à ce qu’un arrêté soit pris pour que tous les établissements se conforment aux dispositions de la constitution. C’est à présent effectif.
«L'arrêté est déjà disponible», a déclaré le ministre de l’Éducation, Moustapha Guirassy. Dans les colonnes de L’Observateur, il explique que ce lundi, les Inspections d'académies (la) et les services (les écoles) vont ouvrir l’année scolaire avec cet arrêté.
Et qu’est qui est dit dans cet arrêté ? «C'est juste un rappel des dispositions de la Constitution; un rappel du vivre ensemble, de l'acceptation de l'autre. C'est aussi un rappel du renforcement de la cohésion nationale et de l'acceptation des différences. C'est essentiellement ça, surtout c'est demander aux différents règlements intérieurs de se conformer à ces principes-là», explique le ministre.
L’effet escompté, c’est que es différences soient acceptées, mais aussi que l'activité pédagogique et scolaire soit au-dessus de tout, dit-il. «Il ne faut pas que les différences piétinent ou empêchent d'être performant», souligne le ministre.
LES DÉPUTÉS DE LA 14e LÉGISLATURE PRIVÉS DE SALAIRES
Alors que le paiement se faisait habituellement en fin de mois, ils attendent toujours en ce 7 octobre. Le Trésor public, de son côté, attend des instructions pour débloquer la situation, malgré les dispositions de l’article 87 de la Constitution.
Les députés sortants de la (14e législature) sont bel et bien privés de salaires et de carburant. Jusqu’à ce lundi matin, ils ne sont pas passés à la caisse alors qu’ils avaient l’habitude d’être payés à chaque fin du mois.
Joint au téléphone par la rédaction de iGFM, un député de la défunte législature confirme : «Me concernant c’est vrai. Je n’ai toujours pas reçu mon salaire ni ma dotation en carburant. Et pourtant, auparavant, nous percevions au plus tard le 1er de chaque mois. Mais ce mois-ci, pour le moment, rien et nous sommes le 7 Octobre aujourd’hui» dit-il.
De son Côté, le journal «Bes-bi» a déclaré que le Trésor public a été interpellé à plusieurs reprises, mais ses responsables déclarent attendre des «instructions». Et pourtant, en son article 87 la constitution dispose qu’en cas de dissolution de l'Assemblée nationale, «le mandat des députés n'expire qu'à la date de la proclamation de l'élection des membres de la nouvelle Assemblée nationale».
L’ETAT PEUT FAIRE UNE ÉCONOMIE DE 8 MILLIARDS AVEC LES BULLETINS EN PETIT FORMAT
L’Etat peut faire une économie de 8 milliards FCFA avec la confection des bulletins de vote en petit format pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, a déclaré lundi à Dakar, le Directeur général des élections, Birame Sène.
L’Etat peut faire une économie de 8 milliards FCFA avec la confection des bulletins de vote en petit format pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, a déclaré lundi à Dakar, le Directeur général des élections, Birame Sène.
La confection des bulletins en petit format ‘’peut faire une économie de 8 milliards à l’Etat’’, a-t-il dit, précisant que cette proposition émane de la société civile pour optimiser les coûts d’impression et faciliter le déroulement du vote pour les électeurs.
M. Sène qui était l’invité de la nouvelle émission matinale ‘’Salam Sénégal’’ de Radio Sénégal internationale (RSI) a annoncé que le ministre de l’Intérieur va rencontrer mardi à 16 heures les différents mandataires pour échanger sur cette question.
”Si la majorité des mandataires acceptent, nous avancerons dans ce sens. Dans le cas contraire, l’État prendra les mesures nécessaires pour garantir des élections transparentes et apaisées”, a t-il soutenu.
Il a rappelé que c’est le président de la République qui par décret fixe le format des bulletins de vote pour chaque des élections mais lorsque le débat a été agité, le ministre de l’Intérieur a invité les parties prenantes à une concertation autour de la question.
‘’Il n’y a aucune volonté de procéder à un hold-up électoral, contrairement aux accusations de mauvaise foi. Tout est fait dans la transparence’’, a-t-il affirmé.
Selon lui, les charges d’impression pour chaque candidat vont coûter 284 millions 500 sans compter les documents de propagande qui vont couter 21 millions pour chaque liste.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique va publier ce lundi la liste provisoire des candidats aux élections législatives du 17 novembre.
Le Directeur général des élections a assuré que ‘’l’arrêté du ministre de l’Intérieur qui sera publié ce lundi va comporter toutes les personnes investies sur les 46 départements de l’intérieur et les 8 départements de la Diaspora mais aussi sur les listes nationales’’.
Concernant le matériel électoral, le DGE a affirmé que toutes les régions du pays, à l’exception de Dakar, ont déjà été approvisionnées.