SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
5 mai 2025
4 120 409 APPRENANTS FONT LEUR RENTREE
La rentrée scolaire des élèves pour l’année 2024- 2025 est fixée pour ce jour, lundi 7 octobre. A cet effet, 4 120 409 apprenants vont se confronter aux enseignements et apprentissages pour une période de neuf mois.
Après trois mois de vacances, les élèves reprennent ce lundi 07 octobre, le chemin des classes. Pour cette rentrée, ils seront 4 120 409 apprenants à suivre les enseignements et apprentissages pour cette année scolaire 2024-2025 qui est appelée à durer neuf mois, sauf perturbations majeures.
La rentrée scolaire des élèves pour l’année 2024- 2025 est fixée pour ce jour, lundi 7 octobre. A cet effet, 4 120 409 apprenants vont se confronter aux enseignements et apprentissages pour une période de neuf mois. Parmi ces élèves, 2 340 219 sont inscrits au primaire, 852 269 au moyen secondaire, et 377 197 au secondaire général, répartis dans 21 448 établissements scolaires. Des informations données par Médoune Thiam, Conseiller technique au ministre de l’Éducation nationale lors de la réunion préparatoire présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko et qui visait à assurer une rentrée sereine.
Pour cette présente édition, beaucoup d’établissements risquent de ne pas accueillir les élèves malgré la campagne de set sétal organisée samedi dernier en faveur des écoles. La poursuite de l’hivernage sera la première contrainte de cette rentrée sans oublier les autres défis dont les abris provisoires. Pour cette rentrée et une année scolaire réussies, l’Union des enseignants du Sénégal (Ues) dans un de ses communiqués a invité le gouvernement à trouver des solutions aux incompressibles et récurrents défis que constituent la question des enseignants décisionnaires, la résorption des déficits en personnels enseignants, les salles de classe et équipements mobiliers mais aussi la formation initiale et continue des enseignants entre autres.
Rappelons que parmi les difficultés et défis dont l’Etat devra faire face, figurent les 7145 abris provisoires recensés à travers le pays, un déficit de 48 696 salles de classe, un déficit de 207 103 tables bancs, 2 409 écoles sans latrines, un besoin de 4 527 enseignants. Des chiffres révélés lors de la réunion interministérielle sur la rentrée, tenue le 19 septembre dernier.
LE FMI EN PHASE AVEC LES AUTORITES SENEGALAISES
Dans un tweet, la porte-parole du FMI, Julie Kozack, a exprimé le soutien de l’institution à l’audit général des finances publiques réalisé par le gouvernement sénégalais, tout en saluant l’engagement des nouvelles autorités à renforcer la gouvernance...
Réagissant à la décision des nouvelles autorités sénégalaises de privilégier la sincérité et la transparence budgétaires, à la suite d’un audit de l'Inspection générale des finances révélant que le régime sortant du président Macky Sall avait manipulé les chiffres, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué en prendre acte tout en s’engageant à en évaluer l’impact, en collaboration avec le nouveau gouvernement.
Dans un tweet, la porte-parole du FMI, Julie Kozack, a exprimé le soutien de l’institution à l’audit général des finances publiques réalisé par le gouvernement sénégalais, tout en saluant l’engagement des nouvelles autorités à renforcer la gouvernance et la transparence budgétaire.
« Les autorités ont partagé les résultats de l’audit avec notre équipe. Nous travaillerons étroitement avec elles dans les prochaines semaines pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes », a déclaré Mme Kozack, le samedi 5 octobre 2024.
Il convient de préciser que le rapport de l’Inspection générale des finances, mettant en lumière de graves dysfonctionnements, a été publié le 26 septembre dernier, sur ordre du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, par le ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr. Ce rapport a révélé un déficit budgétaire bien plus élevé que prévu, atteignant 10,4 % du PIB contre les 5,5 % initialement annoncés. La dette publique s’élève à 76,3 % du PIB, dépassant les 65,9 % précédemment déclarés. Le ministre Abdourahmane Sarr avait également précisé que la dette de l’État central atteignait 15 664 milliards de FCFA à la fin de 2023, soit 83,7 % du PIB, un montant bien supérieur aux prévisions initiales.
Face à ce constat alarmant des finances publiques, le gouvernement sénégalais a tenu à souligner qu’il avait volontairement choisi de ne pas « soumettre son dossier au FMI dans le but de bénéficier d’un financement de 230 milliards de FCFA », fondé sur des informations erronées. Le FMI a toutefois réitéré son appui et son intention de travailler en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises afin de restaurer la stabilité économique.
Le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, s’est engagé à réduire la dette publique à moins de 70 % du produit intérieur brut (PIB) et à ramener le déficit budgétaire à 3 %. Il prévoit également de revoir les projets financés par des prêts extérieurs et de réduire les subventions énergétiques.
MACKY SALL PERPÉTUE UN AUTRE ACTE POLITIQUE D'ABDOULAYE WADE
Comme l’avait fait Abdoulaye Wade lors des élections législatives de 2017 avec la liste Manko Wallu Sénégal, Macky Sall a lui aussi décidé de conduire la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives du 17 novembre prochain
Investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024, l’ancien président de la République, Macky Sall, sera le deuxième ex-chef d’Etat sénégalais à redescendre dans l’arène politique après son devancier, Abdoulaye Wade. En effet, dans une lettre adressée le 5 octobre dernier au président français, Emmanuel Macron, Macky Sall a annoncé son retrait de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples en raison de son investiture.
L’ancien président de la République, Macky Sall perpétue un autre acte politique de son ex-mentor et prédécesseur à la tête de l’Etat après avoir réussi à vivre les mêmes conditions de fin de règne. En effet, comme l’avait fait Me Abdoulaye Wade lors des élections législatives de 2017 avec la liste Manko Wallu Sénégal, Macky Sall a lui aussi décidé de conduire la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre prochain. Dans une lettre adressée le 5 octobre dernier au président français, Emmanuel Macron, qui l’avait nommé Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, Macky Sall a annoncé à ce dernier son retrait de ses activités. Pour justifier cette décision, le président fondateur de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, a évoqué son investiture comme tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024. « Comme vous le savez probablement, les circonstances de la vie politique sénégalaise, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, m'ont amené à être investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024 » a expliqué l’ancien chef de l’Etat avant de faire remarquer. « Dans ces conditions, et pour éviter tout risque d'incompatibilité et de conflit d'intérêt, je voudrais porter à votre aimable attention que j'ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d'Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, à compter du 9 octobre, après le sommet de Hambourg sur la durabilité pour lequel j'avais déjà pris des engagements ».
Par ailleurs, Macky Sall n’a pas manqué de remercier vivement le chef d’Etat français pour sa confiance. « Mobiliser la communauté internationale autour des objectifs du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète aura été pour moi une tâche exaltante. Je tiens à vous remercier vivement pour votre confiance, en vous renouvelant mon fidèle attachement à notre amitié. Soyez assuré que je reste toujours disposé à travailler avec vous sur des sujets d'intérêt commun ».
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 7 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, EnQuête, Liberation, Le Quotidien, L'Observateur, Révélation Quotidien, L'As, Vox Populi, Bes Bi le jour, Yoor-Yoor Bi
Sud Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, EnQuête, Liberation, Le Quotidien, L'Observateur, Révélation Quotidien, L'As, Vox Populi, Bes Bi le jour, Yoor-Yoor Bi
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE LUNDI 7 OCTOBRE 2024
Baadoolo - Jour de xataraayou !
Tey la tey ! Les listes admises au bac du 17 novembre seront publiées aujourd’hui. Après l’examen des dossiers depuis lundi dernier. Il parait que certaines listes ont déjà été ajournées. Bon, tant mieux ! Parce que «Université» Assemblée ne peut contenir tout ce monde. Mais après proclamation des résultats, dina am niou daanu yaassine. Certains candidats vont abandonner pour de bon. D’autres auront la chance d’un second tour pour compléter leurs points. Ndeysaan, bac dou choix, bac chance leu. Comme sey rek. N’est-ce pas mbouré ? Bon xataraayou !
Après la dissolution de l’Assemblée nationale Les salaires et carburants des députés bloqués
Ça commence à faire grincer des dents chez les députés sortants. Bés bi a appris que leurs salaires et carburants sont «bloqués». Les parlementaires avaient l’habitude de percevoir «au plus tard le 2 du mois». Des sources parlementaires concordantes confient que le Trésor a été interpellé à plusieurs reprises mais dit attendre «les instructions». Pourtant l’alinéa 4 de l’article 87 de la Constitution est clair : «L’Assemblée nationale dissoute ne peut se réunir. Toutefois, le mandat des députés n’expire qu’à la date de la proclamation de l’élection des membres de la nouvelle Assemblée nationale.» Qui donne donc ces «instructions» ? L’on murmure que ce serait une directive du Premier ministre qui avait aussi annoncé le blocage des salaires des membres du Hcct et du Cese. Faute d’avoir pu supprimer les deux institutions, leurs présidents ont été limogés.
Liban Une Sénégalaise tuée par les frappes de l’armée israélienne
Le Sénégal compte sa première victime, après l’escalade meurtrière au Liban. Anna Diédhiou a été tuée par les frappes de l’armée israélienne, a-t-on appris de sources proches de sa famille. Mamadou Abdoulaye Dème encourage le département des Sénégalais de l’extérieur à examiner les options les plus adaptées pour la sécurité de nos concitoyens dans cette partie du monde. Il a par la même occasion, prié pour que «la paix revienne sur la base des résolutions des Nations Unies qui reconnaissent le droit à l’existence de deux Etats dans des frontières sûres et reconnues».
Set setal et rentrée des classes au lycée Ousmane Sembène de Yoff - Le Dg de Dakar Dem Dikk équipe la salle informatique
Dans le cadre de la célébration de la journée nationale «Setal sunu reew» initiée par le président de la République, le Directeur général de Dakar Dem Dikk a organisé une Grande journée de nettoyage au lycée Ousmane Sembène de Yoff. Assane Mbengue a saisi l’occasion pour procéder, en présence du ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique, Alioune Sall, à la remise officielle des clés de la salle informatique entièrement équipée pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves. «Ce n’est pas seulement une salle informatique. C’est une salle multimédia, une salle connectée. Les nouvelles autorités accordent une importance particulière au numérique. J’invite donc nos enfants pour qu’ils apprennent à partir de cet outil à meubler leur cerveau de connaissances qui leur permettront, demain, de servir leur communauté. L’éducation a une importance très capitale à Yoff, c’est pourquoi vous avez vu toute cette mobilisation», a souligné M. Mbengue.
Ouakam - Un câblodistributeur chute du 4e étage d’un immeuble et meurt
Les riverains du quartier Mboul de Ouakam sont en deuil. Ibrahima Diagne, un jeune du quartier, la trentaine, est décédé jeudi dans des conditions atroces. Ce câblodistributeur télé est tombé d’un immeuble de 4e étage se trouvant derrière la mairie de Ouakam. Evacué par les sapeurs-pompiers à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, il a finalement succombé à ses blessures. D’ailleurs, c’est seulement ce samedi que les parents de la victime ont pu récupérer la dépouille, après l’autopsie ordonnée par le procureur de la République. Marié et père d’un enfant, Ibrahima Diagne qui était très actif dans les cérémonies religieuses de la communauté Layène a finalement été enterré ce samedi au cimetière musulman de Ouakam.
Décès de son père après une crise - La double peine de Lat Diop
Lat Diop a perdu son père ce dimanche. Selon Dakaractu, Codé Diop, qui fut un enseignant «émérite» et ancien censeur du lycée Abdoulaye Sadji, aurait piqué une crise après avoir été informé de l’emprisonnement de son fils, le 28 septembre dernier. «Les membres de la famille avaient jugé utile de ne pas l’informer pour éviter que l’irréparable ne se produise. Hélas !», écrit le site. Une double peine sans doute pour l’ancien ministre des Sports et ancien Dg de la Lonase poursuivi par le parquet du Pool judiciaire financier.
Cherté du loyer au Sénégal Les Locataires exposent à Diomaye la crise du logement
A l’occasion de la Journée mondiale du logement, célébrée ce lundi 7 octobre, l’Association des locataires du Sénégal (Adls) interpelle le Président Diomaye Faye sur la crise qui secoue ce secteur. «La crise du logement est devenue alarmante. De plus en plus de familles peinent à trouver un logement décent à un prix abordable. Les inégalités se creusent et de nombreuses personnes se voient contraintes de choisir entre se loger et subvenir à leurs besoins fondamentaux. Cette situation n’est pas seulement un problème économique, mais également une question de dignité humaine», ont constaté Elimane Sall et ses camarades dans une déclaration publiée ce dimanche. Sur «le déficit de logements sociaux et la cherté des loyers dans notre pays», l’Adls explique cette situation par l’indisponibilité «d’assiettes foncières et un manque de transparence dans le mode d’attribution» du logement dans le pays. Ainsi, les Locataires demandent au chef de l’Etat «d’encadrer le marché locatif» sans oublier «la simplification des procédures de construction», et entre autres, «l’augmentation des financements alloués aux projets de logements sociaux».
Grâce aux pouvoirs de la littérature, notamment du roman, l'auteur soulève une réflexion sur la politique et ses implications, posant des questions philosophiques et existentielles : pourquoi la politique est-elle comparée à un art ?
J’ai lu Le dernier des arts, le premier roman de l’écrivain Fary Ndao. L’auteur du livre est ingénieur et économiste de l’énergie, travaillant au service de l’État sénégalais. Mais il est bien plus que cela : Fary Ndao est un hussard noir de la République, l’un de ces hommes valeureux dont parlait Charles Péguy, l’auteur de l’essai politique Notre jeunesse, car c’est un haut fonctionnaire qui a la mystique républicaine chevillée au corps, à l’ère du populisme omniprésent. De plus, c’est un intellectuel organique engagé pour la cité. Il a offert à son pays, et au-delà, au reste du monde, trois livres majeurs : Politisez-vous !, L’or noir du Sénégal et Le Dernier des arts, son œuvre la plus récente.
Que dire de ce livre édité par la maison d’édition Présence Africaine ? Le dernier des arts est un magnifique ouvrage, d’une grande érudition à tous égards, le tout enveloppé d’un humour percutant. Grâce aux pouvoirs de la littérature, notamment du roman, il soulève une réflexion sur la politique et ses implications, posant des questions philosophiques et existentielles : pourquoi la politique est-elle comparée à un art ? Cet art fait référence aux stratégies de communication déployées lors des campagnes électorales, où les partis présentent leur candidat et partagent sa vision économique, culturelle, sociale, écologique et sanitaire avec les électeurs, qui ont le dernier mot et sur qui repose finalement l’exercice du pouvoir. Ce don de soi, dont le
but ultime est de changer radicalement la vie des gens, requiert-il de la diplomatie, de l’humour — la « meilleure arme » de tout homme politique ? Peut-on réellement faire de la politique et conquérir le pouvoir sans être cynique, démagogue ou populiste ?
Toutes ces questions trouvent leurs réponses à travers les personnages qui peuplent ce roman. Sibi, figure principale et candidat à la présidentielle, fait comprendre à Coulibaly que la politique, c’est d’abord le peuple, c’est-à-dire une entité sociale sur laquelle s’exerce le pouvoir par le biais de ses représentants. Par conséquent, il faut être « proche d’eux », ne pas les prendre de haut, pour espérer gagner l’élection au soir du second tour. Sans leurs voix, ils ne seront jamais aux affaires sérieuses pour conduire les politiques publiques. Leur communication doit avoir deux objectifs principaux : convaincre et plaire, ce dernier étant souvent le plus décisif. C’est cela qui créera la différence entre leur approche et celle de leurs adversaires – le camp de la présidente Aminata Sophie Cissé. Qu’ils soient des populistes tout simplement, pour être dans l’air du temps.
De plus, un politicien aguerri est un diplomate drapé d’un humour exquis, quelqu’un qui a les talents d’un artiste, c’est-à-dire un génie qui inonde de bonheur et d’excitation le corps social par ses discours anti-élite, son rapprochement avec celles et ceux que les privilégiés appellent avec dédain, dans leurs discussions privées ou lors de dîners mondains : les petites gens, les invisibles, les sans-rien. C’est cela aussi la politique, Le dernier des arts.
Dans ce roman intimiste, à certains points, Sibi et Zeynab, après avoir partagé de bons moments de plaisir charnel, interrogent ce métier exigeant, éreintant et parfois ingrat à travers une dispute de haute intensité. L’activité politique doit-elle s’immiscer au cœur de la famille ? Comment faire pour qu’elle ne perturbe pas l’équilibre familial ?
Face à ces questions existentielles, tout homme politique est tiraillé, voire bouleversé, c’est le cas de Sibi. Sa femme Zeynab — la plume — est désormais la seule qui s’occupe de leurs deux enfants, notamment la petite Sarah Victorine Fall, qui voit son père comme un héros, un homme parfait. Mais ce père n’est jamais à la maison pendant les moments importants. Il a dédié sa vie à d’autres enfants qu’il ne connaît pas, pour apporter un peu de douceur à leur quotidien, pour que demain ils deviennent des transfuges de classe. Autrement dit, pour qu’ils n’aient pas des destins broyés par la misère, la souffrance et la douleur. Il veut faire vivre la promesse républicaine, celle de l’égalité des chances dans le cœur de chaque enfant. La politique, ce n’est pas une question esthétique, ce sont des enjeux de vie et de mort pour beaucoup de gens. Peut-être est-ce là le prix de l’engagement politique. Hélas.
Le dernier des arts est un chef-d’œuvre, un roman absolument passionnant par sa sensibilité, sa justesse et sa langue. La belle ode à la kora, cette musique qui envahit tout notre être pour réparer les blessures invisibles, nous perturbe ou nous fait oublier, le temps d’un instant, l’hystérie de nos sociétés, nous faisant voyager dans le royaume de l’enfance — l’époque de l’insouciance.
En lisant Le dernier des arts, on découvre un écrivain fertile, drôle, d’une grande culture. On trouve des références à Nicolas Mathieu, Boubacar Boris Diop, Albert Einstein, Cheikh Anta Diop, Spinoza, Aristote, Krishnamurti, Jack London, Balzac, Rûmî, Luis Sepúlveda Calfucura. Fary Ndao nous a offert un beau roman d’une grande érudition. C’est un livre sur la politique dans toute sa splendeur. Ici, même l’amour est hautement politique.
Bienvenue en littérature, Fary Ndao. Le dernier des arts, disponible dans toutes les bonnes librairies.
Post-scriptum : Ce passage du livre ci-après m’a fait penser à la meute inculte, médiocre et violente qui avait attaqué Mohamed Mbougar Sarr, brillant romancier sénégalais, quand il a reçu le Goncourt : « Notre pays avait changé. On y détestait désormais la culture, les idées nouvelles, la liberté artistique et la nuance, signe universel d’intelligence, sauf, évidemment, aux yeux des cons. Les conservateurs associés aux faux progressistes avaient plastifié notre imaginaire, préparant le terrain à des individus bien plus radicaux qu’eux : les djihadistes. »
L'HISTOIRE AU SERVICE DU POUVOIR
De l'Ukraine à Gaza, le passé est constamment réinterprété pour justifier les actions du présent. Les commémorations, les résolutions parlementaires et même les manuels scolaires deviennent des vecteurs de révision historique
(SenePlus) - Dans un monde où l'information circule à la vitesse de l'éclair, l'histoire est devenue un terrain de lutte idéologique âprement disputé. C'est le constat alarmant que dresse Le Monde diplomatique dans son édition d'octobre 2024, mettant en lumière les enjeux complexes de l'instrumentalisation du passé dans les conflits contemporains.
De l'Ukraine à Gaza, en passant par les commémorations du débarquement de Normandie, l'histoire est constamment réécrite et utilisée comme une arme pour justifier des actions présentes ou délégitimer des adversaires. Comme le souligne l'article, "Que des commémorations offrent un miroir déformé du passé, seul un naïf pourrait s'en étonner. Celles-ci servent avant tout à mettre en scène un récit qui correspond aux intérêts de ceux qui les organisent."
L'exemple du 80e anniversaire du débarquement de Normandie est particulièrement révélateur. Le journal rapporte que "Pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, aucun représentant russe n'est convié, pas même un conseiller d'ambassade." Cette exclusion délibérée de la Russie, justifiée par l'Élysée en raison de "la guerre d'agression qu'elle mène contre l'Ukraine", illustre parfaitement comment les événements historiques sont réinterprétés à la lumière des conflits actuels.
Le Monde diplomatique met en garde contre une tendance inquiétante à la réécriture de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. L'article souligne que "La Russie a, depuis longtemps, pris l'habitude de voir son rôle minimisé au profit de la contribution américaine. Elle est désormais jugée coresponsable du désastre, sur un pied d'égalité avec l'Allemagne." Cette révision historique s'est propagée de l'Europe de l'Est à l'Ouest, culminant avec une résolution du Parlement européen en 2019 qui établit que la guerre fut "la conséquence immédiate du tristement célèbre pacte germano-soviétique de non-agression ".
Face à cette offensive idéologique, le président russe Vladimir Poutine n'est pas en reste. Le journal rapporte que : "Le révisionnisme historique, dont on observe les manifestations en Occident, surtout concernant la seconde guerre mondiale et ses conséquences, est dangereux parce qu'il déforme de manière grossière la compréhension des principes de développement pacifique définis lors des conférences de Yalta et de San Francisco en 1945." Cependant, l'article souligne que Poutine lui-même n'hésite pas à déformer le passé pour servir ses intérêts, notamment en contestant l'existence historique de l'Ukraine.
Le journal évoque comment cette manipulation de l'histoire s'étend au-delà des conflits en Europe de l'Est. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, par exemple, l'article note que « L'attaque du 7 octobre devient ainsi dépourvue de raison, si ce n'est ethnique ou religieuse. Une tuerie de Juifs, un « pogrom », et même «le plus grand pogrom depuis la Shoah», comme aura tôt fait de le dire journalistes et dirigeants politiques, recevra ainsi l'événement dans la longue histoire de la persécution des Juifs.
Face à cette manipulation généralisée de l'histoire, Le Monde diplomatique propose une approche critique et réflexive. La dernière partie de l'article, intitulée "Une méthode pour briser la gangue des idées reçues", est particulièrement éclairante. Le journal cite l'historien américain Michael Parenti : "Les contestataires doivent constamment se défendre et étayer minutieusement toutes leurs manifestations." Cette nécessité découle du fait que les idées reçues, "jamais examinées mais communément admises", forment une barrière à la compréhension critique de l'histoire.
Pour contrer cette tendance, Le Monde diplomatique a publié en septembre un "Manuel d'autodéfense intellectuelle". Cet ouvrage vise à "fournir une méthode et des outils permettant à chacun de briser la gangue des idées reçues et de s'orienter dans le maquis des récits". L'objectif est de donner aux citoyens les moyens de déconstruire les narratifs dominants et de développer une compréhension plus nuancée et contextualisée de l'histoire.
En conclusion, l'article du Monde diplomatique lance un appel à la vigilance intellectuelle. Dans un monde où l'histoire est constamment manipulée pour servir des intérêts politiques, il est plus que jamais nécessaire de développer un esprit critique et une capacité à remettre en question les récits dominants. Le manuel d'autodéfense intellectuelle proposé par le journal se veut un outil concret pour relever ce défi, permettant à chacun de naviguer dans le dédale des récits historiques et de résister à la manipulation de la mémoire collective.
VIDEO
NOUS SOMMES LOIN D'UN ÉTAT EN FAILLITE
Invitée du JDD ce dimanche sur Iradio, Ndéye Fatou Blondin Diop a abordé les défis économiques du Sénégal. Face à la récente baisse de la note du pays par Moody’s, elle a insisté sur l'importance de la transparence des chiffres.
Ingénieure en télécommunication, ancienne Ministre des Technologie de l’Information et de la Communication, Ndéye Fatou Blondin Diop était l’invité du JDD ce dimanche sur Iradio et Itv. La consultante qui a fait le tour de l’actualité nationale revient entre autres, sur la baisse de la note du Sénégal par Moody’s, après les la révision à la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement annoncée par le gouvernement le 26 septembre dernier. Mais selon elle, l’espoir est toujours permis, car nous sommes loin d’un Etat en faillite.
« Le devoir de vérité a manqué au Sénégal depuis très longtemps. On a vu des pays (comme la Grèce) qui ont camouflé les chiffres et qui ont payé le prix cher après sur le plan de leur économie. C’est pourquoi donner les bons chiffres du Sénégal concernant la dette publique ne peut nous nuire. Les autorités, actuellement, ont signé un pacte d’honnêteté avec les populations et sont sur cette voie » a dit Ndéye Fatou Ndiaye Blondin Diop.
Sur la croissance à deux chiffres que l’ancien régime a présentée, elle a regretté le fait qu’on extrapole sur nos valeurs. «On a tendance à être heurté quand on entend la vérité parce qu’on est habitué à entendre le mensonge. Au niveau interne, les chiffres qui augmentent ne se sentent pas dans la vie de tous les jours et on comprend maintenant que c’est à cause des faux chiffres ».
Néanmoins, souligne-t-elle, l’espoir est permis. « Nous avons confiance parce qu’il y a de nouvelles ressources qui vont impacter. La confiance que notre pays inspire aux bailleurs peut encourager les investissements. Nous sommes loin d’un État à la faillite. Il fut un temps où tout le monde était pessimiste. Sur tous les plateaux, ce n’était pas la question de la subsistance de la dette, mais si le Sénégal allait survivre. L’on se demande actuellement comment ce pays a pu réussir la transition, comment des jeunes avec la quarantaine ont réussi à instaurer la gouvernance».
VIDEO
LA FRANCOPHONIE NE DÉFEND PAS LES PAYS AFRICAINS SUR L'ENDETTEMENT, SELON YASSINE FALL
Mme le ministre des Affaires Etrangères, Yassine Fall a accordé un entretien à Tv5 en marge du Sommet de la Francophonie qui se tient à Paris. Plusieurs questions ont été abordées.
iGFM - (Dakar) Mme le ministre des Affaires Etrangères, Yassine Fall a accordé un entretien à Tv5 en marge du Sommet de la Francophonie qui se tient à Paris. Plusieurs questions ont été abordées dont celle liée à l'endettement des pays africains.