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5 mai 2025
Par THECONVERSATION
LES OBSTACLES QUE LES PAYS AFRICAINS DOIVENT SURMONTER
Récemment, l'ambassadeur américain aux Nations unies a annoncé le soutien de son pays à la création de deux nouveaux sièges permanents au Conseil de sécurité de l'ONU pour les États africains.
Récemment, l'ambassadeur américain aux Nations unies a annoncé le soutien de son pays à la création de deux nouveaux sièges permanents au Conseil de sécurité de l'ONU pour les États africains. Gary Wilson, spécialiste du droit international et des relations internationales, et plus particulièrement des questions liées aux Nations Unies, estime que même si l'heure de l'Afrique a sonné, il reste encore des obstacles à surmonter.
Qu’est-ce qui ne va pas avec la façon dont le Conseil de sécurité des Nations unies est actuellement constitué ?
L’une des critiques les plus accablantes formulées à l’encontre du Conseil de sécurité des nations unies concerne son manque de légitimité. Sa composition est de plus en plus considérée comme non représentative de la communauté internationale. En particulier, l’identité des membres permanents privilégiés disposant d’un droit de veto est souvent perçue comme étant en contradiction avec les réalités politiques mondiales modernes. Le Royaume-Uni et la France en particulier sont largement considérés comme ayant subi un déclin de leur statut mondial. Leur statut de membre permanent est considéré comme une relique de leur appartenance aux puissances alliées victorieuses à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, d’autres États ont émergé en tant que puissances mondiales. Le Japon et l’Allemagne sont souvent présentés comme les principaux candidats au statut de membre permanent des Nations unies en raison de leur situation économique. Mais des puissances régionales ont émergé dans les régions sous-représentées du monde et peuvent également prétendre au statut de membre permanent. Les dix membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies sont élus selon une formule qui garantit qu’ils représentent les différentes régions du monde. Trois sièges sont réservés aux États africains, mais uniquement pour des mandats de deux ans. Il n’y a pas de voix africaine qui s’inscrit dans la constance et la cohérence. Une autre critique formulée à l’encontre du Conseil est qu’il réagit de manière incohérente, voire partiale, face aux crises internationales. Les États africains ont longtemps eu l’impression d’être négligés par les principales puissances de cet organe. Par exemple, le souvenir de sa réponse inadéquate face au génocide rwandais continue d’affecter sa légitimité aux yeux des Africains.
Quelles réformes seraient nécessaires ?
La réforme de la composition est à l’ordre du jour depuis les premières années de l’ONU. Les membres non permanents sont passés de six à dix en 1963. La pression en faveur d’un changement s’est accélérée avec la création du Groupe de travail sur la réforme du Conseil de sécurité au début des années 1990. Ce groupe a produit une série de rapports, mais aucun changement n’est intervenu. Il existe un large consensus sur la nécessité d’une réforme, mais pas sur la forme qu’elle devrait prendre. Il est largement admis que la taille du Conseil devra être augmentée. La plupart d’entre eux estiment qu’il devrait compter entre 22 et 25 États membres. Les avis divergent quant à l’équilibre entre les membres permanents et non permanents. Mais il est largement admis qu’il devrait y avoir de nouveaux sièges permanents pour les États d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie, ainsi que pour l’Allemagne et le Japon. D’autres propositions posent davantage de problèmes. Par exemple, l’abolition ou la réforme du droit de veto semble peu probable étant donné la nécessité pour les membres permanents actuels d’approuver ce changement. Il est envisageable* que les membres permanents nouvellement créés n’obtiennent pas le droit de veto. Il y aurait donc deux niveaux de membres permanents. Les suggestions relatives à de nouvelles catégories de sièges, par exemple, qui tourneraient entre les États d’une même région ou qui seraient occupés par des organisations régionales, posent également problème. Il n’existe actuellement aucun mécanisme juridique dans le cadre de la Charte des Nations unies pour que cela se produise.
Où se situent les deux sièges permanents pour l’Afrique dans ce tableau ?
Bien que l’Afrique ne soit pas le seul continent à ne pas avoir de membres permanents au Conseil de sécurité, elle demeure un cas frappant. Les conflits en Afrique occupent une part disproportionnée du temps du Conseil. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les dix dernières années pour constater que le Soudan, le Sud-Soudan, la République centrafricaine et la République démocratique du Congo, où sont actuellement déployées des opérations de maintien de la paix de l’ONU, figurent régulièrement à l’ordre du jour. Les États africains jouent également un rôle de plus en plus important dans le soutien au programme international de paix et de sécurité. Plus de la moitié des 20 principaux contributeurs aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, par exemple, sont des États africains. L’Union africaine a également entrepris un certain nombre d’opérations de paix de son propre chef, parfois en collaboration avec les Nations unies. La diversité du continent africain rend les arguments en faveur de deux sièges plus convaincants. Le risque existe qu’un seul membre permanent africain ne parvienne pas à représenter plus d’un volet de la composition démographique du continent.
Quels sont les obstacles à surmonter pour déterminer quels pays africains devraient occuper deux sièges permanents ?
Le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte ont tous été présentés comme des aspirants potentiels au statut de membre permanent. La résolution de ces revendications concurrentes est liée à la question sur les critères d’éligibilité pour un État de devenir membre permanent. Compte tenu de la responsabilité première du Conseil de sécurité des Nations unies en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales et des qualifications attendues des États candidats à l’élection de membres non permanents, il semble raisonnable d’évaluer la capacité des États à contribuer au maintien de la paix et de la sécurité internationales. Même ces critères produisent des résultats différents selon la manière dont ils sont interprétés. Comment quantifier la contribution d’un État à la paix et à la sécurité internationales ? En se référant aux dépenses de défense, à la participation aux opérations de paix des Nations unies ou à un autre critère ? Bon nombre des principaux contributeurs aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, par exemple, ne sont généralement pas considérés comme des membres permanents. C’est notamment le cas de l’Éthiopie et du Rwanda. La représentation est également un concept problématique. Le Nigeria et l’Égypte, par exemple, ont respectivement les plus grandes et les troisièmes plus grandes populations du continent africain ; l’Afrique du Sud se situe un peu plus bas selon ce critère. Mais la taille de la population d’un État lui permet-elle d’être représentatif de son continent ? L’Afrique n’est pas une région homogène et chaque membre permanent potentiel ne représente qu’une partie de la population.
Selon vous, quel est l’avenir du Conseil de sécurité ?
Le Conseil a connu des expériences de division ces dernières années. En témoigne la résurgence récente de l’exercice du droit de veto dans des situations telles que les conflits UkraineRussie et Israël-Hamas. L’élargissement du nombre de membres permanents ne résout pas ces questions en soi, mais peut favoriser un rééquilibrage plus général et une plus grande cohérence dans ses approches dans les situations où la menace du droit de veto n’est pas en jeu. Bien que la création de sièges permanents africains bénéficie d’un large soutien, elle ne peut être traitée isolément. Elle doit être envisagée dans le cadre d’un ensemble de réformes plus large, comprenant notamment - des sièges permanents pour d’autres régions - la taille du Conseil - l’augmentation du nombre de membres non permanents de nouvelles catégories de membres. Il est peu probable qu’une seule réforme soit mise en œuvre alors que d’autres questions sont laissées en suspens.
THECONVERSATION
26 «LIONS» AVEC BOULAYE DIA ET CHEIKH LO NDOYE
La liste des 26 joueurs pour la double confrontation qui opposera le Sénégal au Malawi, le 11 octobre au stade Abdoulaye Wade et le 15 octobre à Lilongwe, dans le cadre des troisième et quatrième journée des qualifications à la CAN 2025, est connue
Comme prévu, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a publié hier, vendredi 4 octobre la liste des 26 joueurs pour la double confrontation qui opposera le Sénégal au Malawi, le 11 octobre au stade Abdoulaye Wade et le 15 octobre à Lilongwe, dans le cadre des troisième et quatrième journée des qualifications à la CAN 2025. Officialisé sur le banc des Lions, le duo d’intermédiaire Pape Thiaw et Teddy Pellerin se basera sur le groupe déjà préétabli par le désormais ex-sélectionneur Aliou Cissé. Cette liste, quasi identique aux deux précédentes, consacre le retour au premier plan de l’attaquant de la Lazio de Rome Boulaye Dia mais aussi la convocation de Cheikh Lo Ndoye qui, de par ses convaincantes prestations avec l’équipe du Jaraaf est rappelé pour palier le forfait d’Edouard Mendy blessé.
L’après Aliou Cissé a commencé en équipe nationale avec la publication hier, vendredi 4 octobre de la liste des joueurs retenus pour la double confrontation entre le Sénégal et le Malawi comptant pour les 3e et 4e journées des qualifications à la CAN 2025. Après avoir placé sur le banc le duo d’intérimaires composé de Pape Thiaw et Teddy Pellerin respectivement premier et deuxième adjoints, la Fédération sénégalaise de football a dévoilé comme prévu, une liste des 26 Lions. Ce groupe est presque identique à celui précédemment utilisé lors des dernières journées de qualification ayant opposé le Sénégal au Burkina Faso et ensuite contre le Burundi lors de la trêve du mois de septembre. Ce qui n’est point une surprise car le désormais ex-sélectionneur avait déjà pris le soin d’arrêter au préalable son groupe de performance avant d’envoyer les convocations aux joueurs dans un délai de quinze jours. Aucun changement notable ne figure dans la liste du nouveau staff. Si les inamovibles de la sélection comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guèye, Ismaila Sarr entre autres sont toujours présents pour cette trêve du mois d’octobre, il faut toutefois relever un tout petit changement.
BOULAYE DIA DE RETOUR, CHEIKH NDOYE POUR SUPPLEER EDOUARD MENDY
La Tanière a ainsi rouvert ses portes à l’attaquant Boulaye Dia. Forfait à la CAN-2023 pour cause de blessure et absent depuis mars dernier, l’attaquant signe son retour. Le retour du buteur de la Lazio de Rome est assurément très attendu si l’on en juge le faible rendement de la ligne d’attaque du Sénégal au cours de ces trois dernières sorties marquées par une manque criard d’efficacité devant les buts. Forfait pour cause de blessure, Edouard Mendy a également céder sa place à Cheikh Lo Ndoye, déjà présélectionné en 2019 sans pourtant disputer le moindre match. Elu meilleur gardien de la Ligue 1 sénégalaise la saison passée, l’actuel portier du Jaraaf a été rappelé cette fois pour compléter le trio des gardiens. Ses belles prestations dans le championnat et en Coupe de la CAF, l’impose aujourd’hui comme un des prétendants sérieux au poste. En attendant, une nouvelle ère est en marche. En dépit de l’accord avec la FSF, la reconduction du contrat d’Aliou Cissé s’est, on le rappelle, heurté au véto du ministère des Sports. Le staff intérimaire, Pape Thiaw et Teddy Pellerin va diriger le stage prévu à partir de ce lundi 7 octobre au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Deuxièmes du groupe L des éliminatoires de la CAN 2025, derrière le Burkina Faso, les Lions accueillent leurs adversaires du Malawi le 11 octobre au Stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio et se déplacent le 15 octobre à Lilongwe.
Milieux de terrain : Nampalys Mendy (RC Lens), Pathé Ciss (Rayo Vallecano), Lamine Camara (AS Monaco), Pape Matar Sarr (Tottenham), Pape Gueye (Villarreal), Habib Diarra (Strasbourg), Idrissa Gueye (Everton)
Attaquants : Sadio Mané (AlNassr), Ismaila Sarr (Crystal Palace), Habib Diallo (Damac FC), Iliman Ndiaye (Everton), Nicolas Jackson (Chelsea), Cherif Ndiaye (Etoile Rouge de Belgrade), Abdallah Sima (Stade Brestois), Boulaye Dia (Lazio)
LE POTENTIEL NATIONAL EVALUE A 36%
La directrice générale de l’AEME Mame Coumba Ndiaye a révélé que le potentiel national d’économie d’énergie est évalué á 36% rien que pour le sous-secteur de l’électricité.
L’Agence pour l’économie et la maitrise de l’énergie (AEME) a organisé hier, vendredi 4 octobre, un atelier de sensibilisation des journalistes économiques sur l’économie d’énergie. Présidant cette rencontre, la directrice générale de l’AEME Mame Coumba Ndiaye a révélé que le potentiel national d’économie d’énergie est évalué á 36% rien que pour le sous-secteur de l’électricité. Pour les ménages, le potentiel de réduction des consommations est évalué á plus de 30% avec les mesures d’efficacité et de gestion énergétique.
Le potentiel national d’économie d’énergie est évalué á 36% rien que pour le sous-secteur de l’électricité. Pour les ménages, le potentiel de réduction des consommations est évalué á plus de 30% avec les mesures d’efficacité et de gestion énergétique. C’est ce qu’a révélé la directrice générale de l’AEME Mame Coumba Ndiaye qui s’exprimait hier, vendredi 4 octobre, lors de l’atelier de sensibilisation des journalistes économiques sur l’économie d’énergie. « Par exemple, avec les actions á échelle pilote déjà menées par l’AEME, des économies de 76,9 GWh, 8,3 milliards de FCFA et 51 442 tonnes de CO2 ont été réalisés. La facture d’électricité de l’Administration a été également réduite de 8,527 milliards de FCFA, soit des économies financières totales de près de 17 milliards de FCFA », a-t-elle fait savoir.
Selon Mme Ndiaye, pour réduire plus amplement les consommations énergétiques des populations et de tous les acteurs économiques et les accompagner á baisser leurs dépenses d’électricité, il urge de mettre á l’échelle les différents programmes dans ce sens. « Sur les 17 décisions immédiates et à moyen terme à la suite de la réunion interministérielle sur l’économie d’énergie du vendredi 30 août 2024, plusieurs portent sur la communication et la sensibilisation. C’est ainsi que l’atelier de ce jour s’inscrit dans la dynamique d’application de ces décisions, mais aussi de renforcement des interventions que l’AEME a jadis eues au niveau national, pour partager les différentes possibilités technologiques, comportementales, de diversification et de gestion énergétique qu’offre la maitrise de l’énergie pour accompagner les différents acteurs », indique-t-elle. Elle estime que le déploiement de solutions d’efficacité énergétique dans le bâtiment, de technologies et équipements performants, de systèmes de gestion intelligente des équipements avec la digitalisation, d’installations solaires ainsi que des pratiques de sobriété énergétique, permettra de réduire considérablement les dépenses énergétiques de tout un chacun.
Selon elle, ceci sera facilité par les différents programmes et mesures d’accompagnement développés par l’AEME tels que la mise á niveau énergétique et la solarisation, l’optimisation de la facturation, les points et desks d’informations territorialisés sur la maitrise de l’énergie, l’éclairage efficace des bâtiments.
POUVOIR ET OPPOSITION INTERPELLÉS
L'abandon des poursuites judiciaires contre les personnalités politiques et médiatiques marque un tournant. Des voix influentes de la société civile réagissent à cette décrispation
Le vent de dégel de la tension politique provoqué par le classement sans suite des dossiers de poursuite enclenchés contre certains acteurs politiques et des médias sur la base des délits d’opinion ne laisse pas indifférents certains acteurs de la société civile. En effet, interpellés hier, vendredi 4 octobre sur cette décrispation, Babacar Ba, président du Forum du justiciable, Alioune Tine, président fondateur du Think tank Afrikajom center et Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’Ong 3D ont salué l’abandon des poursuites décidé par la Justice. Toutefois, pour la pérennisation du climat de paix dans l’espace politique surtout en cette veille d’élections législatives anticipées, ils ont invité les acteurs à plus de responsabilité.
Babacar Ba, président du Forum du justiciable « Que chaque acteur politique joue son rôle dans le respect de l’Etat de droit
«Je voudrais commencer par me féliciter de cette décision de la justice de classer sans suite les dossiers de Bougane Guèye Dany, Cheikh Yérim Seck et autres. Je pense que la justice doit continuer à assumer son rôle de garant des droits et libertés fondamentales. Rien ne devrait inciter la justice à ériger la détention en principe et la liberté en exception. Nous encourageons les magistrats à garder cette posture de juge impartial et indépendant. Sans quoi, Ils sacrifieraient leur réputation. Alors pour la pérennisation de ce climat d'apaisement, nous suggérons au pouvoir en place de garantir à tous les citoyens l’expression de leurs libertés individuelles fondamentales notamment la liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de la presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de déplacement et liberté de manifestation. Mais également de s’abstenir de tout acte qui pourrait être interprété comme une instrumentalisation de la justice. Nous invitons l’opposition à comprendre que l’exercice des droits et libertés doit se faire dans les conditions prévues par la loi. Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public. Que chaque acteur politique joue son rôle dans le respect de l’Etat de droit».
Alioune Tine, président fondateur du think tank Afrikajom Center. « Les acteurs doivent privilégier une communication centrée sur les préoccupations centrales et les aspirations majeures des populations »
« La décrispation avec la libération de Bougane, Cheikh Yérim et Kader, doit être une opportunité pour améliorer les relations entre pouvoir et opposition en soignant les éléments de langage qui doivent être expurgés de toute connotation de haine ou de mépris. Les acteurs doivent privilégier une communication centrée sur les préoccupations centrales et les aspirations majeures des populations. Il faut également privilégier la concertation et le consensus sur chaque étape du processus électoral pour des élections législatives anticipées apaisées et transparentes. Sur ce, il faut saluer les efforts du ministre de l’Intérieur qui cultive la concertation avec les acteurs en mode d'emploi. Il faut aussi saluer la disponibilité de l'opposition. Bientôt, va intervenir la concertation sur l'organisation de l'élection, nous invitons les auteurs à faire le choix des solutions les moins onéreuses, les plus réalistes qui garantissent un scrutin dans les délais et répondant aux standards de la Cedeao. L'opposition doit également jouer son rôle d'acteurs en quête du pouvoir mais d’acteurs responsables et républicains. Je rappelle d’ailleurs que lors de la réunion du 28 septembre dernier avec le ministre de l’Intérieur, des leaders de l'opposition l’avaient dit eux-mêmes. Soigner les éléments de langage et éviter le registre non conventionnel de la haine et du mépris. Le respect mutuel doit prévaloir pour le consensus sur l'organisation des élections ».
Moundiaye Cissé, directeur executif de l’ONG 3d « Le régime actuel doit développer une capacité de résilience et essayer de transformer les critiques en source d'inspiration »
« Nous tenons à saluer la démarche du ministre de la Justice pour son ouverture de même que son collègue en charge de l’Intérieur et de la Sécurité publique que nous avons rencontré, avec qui nous avons également abordé cette question des restrictions de liberté, des convocations et autres arrestations. Cela dit, nous pensons que ce régime doit changer d’approche vis-à-vis des critiques. Il doit développer une capacité de résilience. Car, aussi longtemps qu’il restera à la tête du pouvoir exécutif, il fera l’objet de critiques : des critiques les plus acerbes aux critiques les plus modérées d’où donc la nécessité pour eux de développer cette capacité de résilience face aux critiques en essayant de transformer toutes ces énergies (critiques) en source d'inspiration pour mieux faire. Les critiques doivent lui permettre de se ressaisir, requestionner ses démarches pour pouvoir rebondir. Car, les critiques ne sont pas en soi toujours négatives. Il y a toujours un côté positif à voir dans les critiques étant donné qu’il est appelé à gouverner ce pays, au moins les 5 prochaines années. Des arrestations, des emprisonnements systématiques sont contre-productifs à cause de l’effet boomerang qu’ils peuvent provoquer. Nous avons en mémoire l’exemple du régime du Président Macky Sall qui, malgré le nombre important de détenus politiques estimé à 2000 par certaines statistiques, a perdu le pouvoir. Donc l'emprisonnement systématique ne peut pas être une solution. Il faut développer une alternative à l'emprisonnement systématique, une alternative aux gardes à vue. Maintenant, aux acteurs politiques, ils doivent également apprendre à élever le niveau du débat politique. Les confrontations sur le terrain politique doivent se faire autour des idées et des programmes et non des confrontations physiques. Les Sénégalais attendent d’eux un débat sur les programmes de législature : quelle alternative de rupture à la situation actuelle de l’Assemblée nationale ils proposent ? Pour toutes ces raisons, on doit aller vers ces élections. Avec calme, avec sérénité, afin qu'on ait des programmes de législature à la dimension et bien des attentes des Sénégalais ».
GRAND NETTOYAGE DES STRUCTURES EDUCATIVES CE SAMEDI
L’heure est à la réhabilitation, au nettoyage et à l’embellissement des écoles et autres espaces d’apprentissage avec la 5ème édition de la journée de mobilisation citoyenne « Setal Sunu Reew » ce samedi 5 octobre
La rentrée scolaire est fixée au lundi 7 octobre prochain sur toute l’étendue du territoire national. Mais avant, l’heure est à la réhabilitation, au nettoyage et à l’embellissement des écoles et autres espaces d’apprentissage avec la 5ème édition de la journée de mobilisation citoyenne « Setal Sunu Reew » ce samedi 5 octobre.
C’est le grand nettoyage des structures éducatives avant la rentrée scolaire prévue le lundi 7 octobre prochain. Ce samedi 5 octobre, coïncidant avec la 5ème édition de la journée de mobilisation citoyenne « Setal Sunu Reew », des opérations de nettoyage, de réhabilitation, d’assainissement et d’embellissement des établissements scolaires vont avoir lieu partout au Sénégal pour que la reprise des cours se déroule dans les meilleures conditions. « Cette journée dédiée à l'embellissement, à la salubrité de nos écoles et à l'amélioration de l'environnement d'apprentissage de nos enfants est une façon de dire à toute la nation sénégalaise que l'école est le pilier et le socle sur lequel nous devons nous appuyer pour transformer notre nation, pour construire et bâtir ensemble notre nation et pour produire enfin le citoyen que nous voulons » a déclaré le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy jeudi dernier 3 octobre.
Selon les ministères en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, « l'objectif est de mettre à la disposition des élèves, étudiants et apprenants des espaces d'apprentissage en bon état et impeccable pour la prochaine rentrée scolaire et universitaire ». Ainsi, un appel est lancé pour la mobilisation de tous dans cette campagne de nettoiement. « Nous invitons donc, toutes les composantes de la population sénégalaise, acteurs du système éducatif, associations, organisations de la société civile et de la protection de l'environnement, à se mobiliser massivement pour cette journée de solidarité et d'engagement citoyen », lit-on dans le communiqué.
En effet, certaines écoles sont touchées par les inondations. Au total, « 248 écoles sont répertoriées comme sites inondés sur toute l’étendue du pays », indiquait le directeur de la Prévention et de la Gestion des inondations (DPGI), Madické Cissé dans l’Observateur. Quant à la région de Dakar, l’Inspecteur d’Académie de Dakar a fait savoir ce 4 octobre que « 157 écoles ont été répertoriées comme inondées lors de notre Comité régional de développement ».
Par Fadel DIA
SCOLASTICIDE À GAZA
Alors que la rentrée scolaire approche au Sénégal, Gaza pleure ses écoles détruites et ses élèves disparus. La destruction des infrastructures éducatives par Israël soulève des questions sur la volonté délibérée d'anéantir le système éducatif palestinien
Les jeunes sénégalais qui reprendront la semaine prochaine le chemin des écoles des collèges et des lycées devraient tous avoir plus qu’une pensée pour les élèves de Gaza qui sont d’ores et déjà condamnés à vivre une deuxième année blanche. Ils étaient environ 625.000 avant le déclenchement des attaques contre leur territoire et près de 15000 d’entre eux ont déjà trouvé la mort dans les bombardements israéliens (en même temps que près de 400 membres du personnel scolaire), des dizaines de milliers d’autres portent un handicap, physique ou mental, et ceux qui ont survécu aux missiles, aux blessures, à la faim, à la soif, aux épidémies (mais dans quel état sont-ils ?) ne retourneront pas de si tôt dans leurs classes. D’abord parce ce qu’aucune partie de Gaza n’est à l’abri des bombardements, et surtout parce qu’il n’y existe plus aucune infrastructure scolaire ou universitaire digne de ce nom.
Selon les estimations d’experts des Nations Unies 85% de ses infrastructures scolaires ont été systématiquement détruites, des bâtiments des universités qui avaient miraculeusement échappé aux bombardements ont été dynamités par l’armée israélienne, avec leurs équipements, y compris leurs bibliothèques, laboratoires et même musées. Israël n’a pas épargné les locaux scolaires qui avaient été transformés en centres d’hébergement de réfugiés, sous la protection des institutions internationales, et on a encore en mémoire le bombardement, le 10 aout à l’aube (l’heure choisie n’a pas été choisie au hasard), de l’école Al Taba’een, l’un des plus gros massacres opérés sur le territoire puisqu’il aurait fait 90 morts. Les explications fournies par l’armée israélienne, qui se vante de procéder à des opérations chirurgicales bien ciblées, pour justifier ces destructions ne sont convaincantes pour personne puisque ce bombardement visait un établissement situé en zone sous protection des Nations Unies et que les morts sont des civils, des femmes et des enfants principalement.
De toutes façons la stratégie militaire israélienne fait peu cas de ce qu’on appelle le dégât collatéral et si pour tuer un seul membre du Hamas ou du Hezbollah,il faut détruire tout un immeuble, raser une mosquée, écraser sous les gravats des femmes et des enfants, qui sont de simples victimes du conflit, Tsahal n’hésitera pas à lâcher ses bombes.
Israël est le seul pays au monde à « utiliser l’école à des fins militaires », et l’accusation est portée par l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient qui tient à bout de bras les populations de Gaza depuis des décennies. C’est une position de principe comme le montre son refus de signer, en 2015, une déclaration initiée par la Norvège, approuvée par l’Unesco et la grande majorité des pays membres de l’ONU sur « la sécurité des écoles en temps de guerre. »
L’anéantissement des infrastructures scolaires et universitaires de Gaza n’est donc pas un simple accident de guerre. Il est même si systématique et si méthodiquement conduit que des experts de l’ONU ont jugé qu’il était raisonnable de « se demander s’il n’existe pas, de la part d’Israël, un effort intentionnel visant à détruire complétement le système éducatif palestinien ! » Comment cela s’appelle-t-il quand toute la jeunesse d’un pays est privée volontairement de lieux d’éducation et de culture, qu’elle ne reçoit aucune nourriture intellectuelle, qu’elle est laissée à l’abandon et se morfond entre la peur et l’ennui dans des abris provisoires où elle est obligée de se boucher les oreilles pour ne pas entendre le bruit des bombes ?Cela porte désormais un nom, cela s’appelle un scolasticide et des experts du Conseil des Droits de l’Homme ont estimé qu’Israël y avait recours à Gaza.
Mais l’école n‘est pas, loin de là, la seule cible des bombardements qui se poursuivent nuit et jour à Gaza depuis bientôt un an. Ce sont en réalité toutes les infrastructures[D1] du petit territoire qui ont été anéanties, à commencer par le système sanitaire et d’assainissement, la distribution de l’eau et de l’électricité. Plus grave encore, car il s’agit de choses dont on ne se relève pas, le gouvernement israélien et surtout sa très influente aile extrémiste, ont désormais pour objectif de « désarabiser » toute la Palestine, et pas seulement de pousser ses habitants autochtones à la fuite et à l’exil. Ils veulent effacer toutes les traces du passé palestinien, comme Narendra Modi tente de le faire en Inde pour les populations de confession musulmane.
Tout le patrimoine palestinien est pillé et à Gaza les archives contenant l’état civil de la population ont été détruites, faisant des Gazaouis des hommes et des femmes qui ont perdu leurs repères, qui sont dans l’incapacité de prouver leur identité, de décliner leur généalogie, voire leur passé, comme si leur passage sur terre avait été flouté, comme s’ils n’existaient plus que dans leur mémoire. Ce nettoyage par le vide va plus loin, les lieux mêmes où ont vécu leurs ancêtres sont progressivement défigurés et c’est ainsi que leurs oliveraies, dont certains arbres sont vieux de plus d’un siècle, sont peu à peu rasées et remplacées par des plantations de conifères, dans le seul but de rendre méconnaissable le paysage que leurs ancêtres avaient marqué de leurs empreintes au cours des siècles .
Ce révisionnisme des réalités historiques et naturelles a aussi désormais un nom : cela s’appelle un culturocide !
Alors, écoliers et élèves du Sénégal, ce lundi 7 octobre, jour de la rentrée, ne manquez pas d’exprimer votre soutien aux élèves et collégiens de Gaza victimes de scolasticide…
Baadoolo - Pape, deel Thiaw gaa yi
Aliou Cissé a laissé un bel héritage. Machallah. Il a même fait la liste des 27 devant affronter le Malawi. C’est un nouveau régime qui a pris le pouvoir provisoirement. Pape est donc sur place avec Pellerin. Nanga Thiaw sa premier adversaire bi rek. Sinon Sénégalais moom attanoul défaite. Danioo gaaw si kii dafa tiouné. D’aucuns vont même réclamer un sorcier blanc. Personne ne parle de sorcières à chasser. Tu vas honorer ce pays comme tu l’avais fait en 2002, bangay matt tougne contre Suède xawma Danemark.
Départ du Dg de l’Aps Le personnel et le Synpics tirent un chapeau à Thierno Amadou Sy
L’Agence de presse sénégalaise (Aps) a un nouveau directeur général. Il s’agit de Momar Diongue qui remplace Thierno Amadou Sy. Le collège des délégués du personnel et la section Synpics de l’agence «prennent acte» de ce changement, mais «tiennent à saluer le travail accompli durant ces deux dernières années» par le Dg sortant. Les travailleurs estiment que «M. Sy, en dépit de certains désaccords et divergences survenus entre lui et ces deux instances de représentativité des travailleurs de l’Aps, a fait franchir à l’entreprise un cap important en termes de rayonnement dans le paysage médiatique sénégalais, parmi les agences de presse du continent aussi». De même, ajoute le communiqué, «sur le plan managérial, des décisions importantes ont été prises et mises en œuvre, sous sa direction», parmi lesquelles «l’application effective d’un organigramme ayant ouvert la voie à l’avènement de services spécialisés de l’information, la création de formats papiers et une révolution digitale et un développement du volet audiovisuel».
Saisie de 500 kg de chanvre des faux billets par la gendarmerie Une contre-valeur d’un milliard FCFA
La brigade territoriale de la zone franche industrielle et la brigade de recherches de Keur Massar ont respectivement saisi 500 kilogrammes de chanvre indien et des faux billets de banque d’une contre-valeur d’un milliard de francs CFA ce vendredi 4 octobre 2024. Un communiqué de la Division communication et relations publiques indique que les pandores ont mis la main sur un véhicule contenant 5 sacs de 100 kilogrammes de cette drogue chacun. «Dans la même dynamique, la brigade de recherches de Keur Massar a mené une opération ayant permis la saisie d’un important lot de faux billets de banque et d’arrêter 4 faussaires qui tentaient de laver les coupures de billets noirs. Les individus appréhendés sont placés en garde à vue et seront déférés devant les juridictions compétentes. Les enquêtes se poursuivent», liton.
And Gor Jotna - La coordination de Kaolack se démarque de Boubacar Camara
Le coordonnateur du parti And Gor Jotna dirigé par Maître Moussa Diop se démarque du mandataire Boubacar Camara. Dans un communiqué de presse parvenu à Bés Bi, Mouhamadou Lamine Seck et ses camarades expriment tout leur soutien à leur leader qui a vu son mandataire fuir avec son dossier de candidature pour les Législatives. Ils rappellent que «la position ou décision personnelle du mandataire Boubacar Camara n’engage que lui mais aucunement le département». Il faut rappeler que Me Moussa Diop a porté plainte contre Boubacar Camara.
Validation des enregistrement des entreprises de presse Le ministère de la Communication créé une commission en son sein
Le ministère en charge de la Communication a créé une Commission d’examen et de validation des demandes d’enregistrements des entreprises de presse au sein de son département. Elle sera chargé, entre autres, de «s’assurer du respect des critères d’éligibilité et des conditions requises». L’arrêté de Alioune Sall précise que «les dossiers validés sont soumis au ministres aux fins de délivrance d’une attestation avec un numéro d’identification unique et valant reconnaissance légale, généré de manière automatique par la plateforme». Toute décision de rejet est «motivée et notifiée» à l’entreprise requérante par le ministre en charge de la communication.
Lutte contre la migration irrégulière 690 départs mis en échec, 23 300 migrants arrivés aux îles Canaries
Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (Cilmi) veut éradiquer ce fléau mondial aux conséquences dramatiques. Dans le cadre de la territorialisation de cette lutte, des comités régionaux et départementaux de lutte contre la migration irrégulière (Crlmi et Cdlmi) sont en train d’être installés. L’organisme avance des données statistiques terrifiantes, fruit d’opérations mixtes des forces de défense et de sécurité lors du Magal et du Gamou passés. Il a été noté «une mise en échec de projet migratoire de 690 jeunes, plus d’une vingtaine de pirogues arraisonnées pour l’année 2024, près de 23 300 migrants irréguliers arrivés au îles Canaries pour 340 embarcations», informe le lieutenant de police Henry Boumy Ciss, chef de la division communication et sensibilisation du Cilmi.
NDIOUM Financement des projets des femmes et des filles Maimouna Dièye annonce une enveloppe de 350 millions
Après le lancement du programme de rencontres avec les organisations féminines à Ziguinchor la semaine dernière, la ministre de la Famille et des solidarités séjourne au nord depuis jeudi dans le même cadre. Ce vendredi, à Ndioum, Maïmouna Diéye, qui avait à ses côtés le ministre de la Santé Ibrahima Sy, a annoncé devant les organisations féminines du département de Podor une enveloppe de 350 millions de FCFA pour le financement des projets des femmes et des filles. «Notre nouvelle approche consistera à accompagner le financement d’activités de formation et de renforcement de capacités, notamment en formalisation des projets tout en assurant un suivi des bénéficiaires», a-t-elle dit. Pour réussir «l’autonomisation économique durable des femmes et des filles», elle annonce aussi qu’il sera mis en place un Comité régional de suivi des activités du ministère de la Famille et des solidarités.
Le président a annoncé au dernier moment qu'il ne se rendrait pas à Paris pour cet événement majeur. Cette décision marque une rupture avec la tradition diplomatique sénégalaise et soulève des questions sur l'orientation de la politique étrangère du pays
C’est un acte qui inquiète au plus haut point certains diplomates qui n’ont pas manqué de s’en ouvrir à ‘’EnQuête’’. Attendu en France pour le XIXe Sommet de la Francophonie, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a avisé au dernier moment de sa décision de ne plus faire le déplacement.
Selon nos informations, toutes les dispositions étaient pourtant prises jusqu’à l’avant-veille du sommet qui va s’ouvrir aujourd’hui et qui va se dérouler pendant deux jours. ‘’La mission précurseur, qui s’occupe de l’hébergement, de la logistique… était déjà à Paris. Les services de l’ambassade étaient en pleine activité pour préparer l’arrivée du chef de l’État. C’est donc au dernier moment que cette décision a été prise. Et tout le monde sait que c’est Ousmane Sonko qui est derrière’’, informent nos interlocuteurs qui regrettent une décision qui est ‘’aux antipodes des intérêts du Sénégal’’.
Ainsi, pour la première fois de l’histoire, le Sénégal sera absent de ce grand rendez-vous de la Francophonie. De Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, tous avaient l’habitude de sacrifier à ce rituel qui se tient tous les deux ans. L’absence du président Diomaye sera d’autant plus marquante que l’édition de cette année revêt un caractère historique, car c’est la première fois que le sommet se tient en France, en 33 ans. ‘’C’est un précédent extrêmement dangereux pour la politique sénégalaise. Après le problème avec l’Arabie saoudite, c’est là un deuxième fait majeur, un acte de rupture avec l’un des partenaires les plus importants de notre pays. Tout a été fait. Et là on se lève un jour et on dit que le président ne vient plus’’.
Après les premiers déplacements en France qui ont été diversement appréciés par le public sénégalais et africain, le président Diomaye semble avoir pris un autre cap qui l’éloigne de plus en plus de la capitale française. Ceci intervient après que le Premier ministre Ousmane Sonko a, à plusieurs reprises, montré son inimitié envers Paris, avec parfois des mots peu diplomatiques.
‘’Événement majeur dont les enjeux sont politiques, économiques, numériques et culturels, le sommet (de la Francophonie) sera l’un des temps forts internationaux de l’année 2024 en France, avec l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques, le 80e anniversaire du Débarquement et de la Libération, et la réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris’’, lit-on dans le site dédié au rendez-vous.
Selon les médias français, il est attendu sur place une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement, et plus de 120 délégations étrangères, entre Paris et Villers-Cotterêts.
À noter qu’au mois d’aout également, le nouveau président sénégalais, qui était attendu à la célébration du débarquement de Provence, avait aussi désisté au dernier moment.
Pour rappel, le Sénégal est un membre fondateur de la Francophonie. Le pays a accueilli le sommet en 2015. Le président Macky Sall a été président de la Conférence des chefs d’État pour deux ans. L’ancien président Abdou Diouf en a été le secrétaire général pendant trois mandats.
Chez les diplomates, beaucoup s’étonnent que de plus en plus l’idéologie ait tendance à prendre le dessus sur les intérêts patriotiques de la Nation sénégalaise.