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15 juillet 2025
L’ARTP RAPPELLE LA RÉGLEMENTATION DU SECTEUR POSTAL
Dans un communiqué publié mardi 26 novembre, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) rappelle l’obligation de disposer d’une licence pour exercer une activité postale et met en garde contre les sanctions en cas d’infraction
Dans un communiqué publié mardi 26 novembre, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) rappelle l’obligation de disposer d’une licence pour exercer une activité postale et met en garde contre les sanctions prévues en cas d’infraction.
L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a rappelé ce mardi au public, en particulier aux entreprises émettrices de documents tels que les banques et les compagnies d’assurances, que l’exercice des activités postales nécessite l’obtention préalable d’une licence, conformément aux articles 27 et 28 du Code des postes.
L’article 27 dispose que tout opérateur postal, à l’exception de l’opérateur chargé du service postal universel, doit obtenir une licence pour réaliser des opérations ou prestations postales. Cet opérateur doit être constitué en société commerciale de droit sénégalais et répondre aux exigences techniques et financières définies par les textes législatifs et réglementaires en vigueur.
L’article 28 précise que la licence d’exploitation, accompagnée d’un cahier des charges, est accordée par arrêté du ministre chargé des postes, après avis conforme de l’institution de régulation, en l’occurrence l’ARTP.
L’ARTP a également informé que seules certaines entreprises, telles que La Poste, EMS, DHL, Flash Car, Speedex, Coudou, Africa Global Logistics, Globex, Rapidos, Tiak Tiak, Tex Courrier, Unipax, 2W Logistics, Carapide, Paps, Kaz Logistics et Africa Courier Central, sont actuellement autorisées à effectuer des prestations postales, notamment la collecte, le tri, l’acheminement et la distribution du courrier.
En outre, l’ARTP a souligné que les services relatifs aux envois nationaux et internationaux pesant moins de 500 grammes, ainsi que certains envois affranchis dans des limites spécifiques, sont réservés exclusivement à La Poste, qui est désignée prestataire du service postal universel.
L’autorité a averti que toute infraction à ces dispositions expose les contrevenants à des sanctions sévères. En effet, quiconque exerce une activité postale sans licence risque une amende de 10 à 30 millions de francs et une peine d’emprisonnement de 2 à 3 ans, ou l’une de ces peines seulement. Les contrevenants aux articles 19 et 20 du Code des postes concernant les services réservés risquent également une amende de 10 à 30 millions de francs et une peine d’emprisonnement de 3 mois à 3 ans, ou l’une de ces peines uniquement.
Ce rappel vise à garantir un développement harmonieux du secteur postal au Sénégal, avec des services sécurisés, de qualité et accessibles à tous. Le directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, a souligné l’importance de respecter ce cadre réglementaire afin de maintenir une concurrence saine et loyale.
L'ÉVASION FISCALE, LA RUINE DES RECETTES DU SÉNÉGAL
Le Sénégal pourrait perdre entre 57 et 153 millions de dollars par an à cause de l’évasion fiscale et des fausses facturations dans le secteur minier. C’est ce que redoute un rapport publié en août dernier
Le Sénégal pourrait perdre entre 57 et 153 millions de dollars par an à cause de l’évasion fiscale et des fausses facturations dans le secteur minier. C’est ce que redoute un rapport publié en août dernier, notant que ces flux financiers illicites menacent directement les revenus des futurs projets pétroliers et gaziers, mettant en lumière un enjeu crucial pour le développement économique du pays.
Un rapport intitulé « Évasion fiscale, fraude fiscale et fausses facturations commerciales : Risques pour le secteur minier du Sénégal », rédigé par William Davis et publié en août 2024, alerte sur les pertes fiscales significatives liées aux flux financiers illicites dans le secteur extractif sénégalais.
Selon ce document parvenu à APA, ces pertes sont estimées entre 57 et 153 millions de dollars par an, soit 1 à 3 % des recettes fiscales nationales. Ces fuites financières découlent notamment de pratiques de fausse facturation commerciale et d’évasion fiscale orchestrées par certaines multinationales. Par exemple, les exportations d’or vers les Émirats arabes unis affichent une sous-évaluation apparente de 60 % par rapport aux marchés concurrents, un phénomène qui constitue l’une des principales sources de perte pour l’État.
Le rapport souligne que ces pratiques pourraient fragiliser la contribution des secteurs minier, pétrolier et gazier au développement économique du Sénégal. Les multinationales transférant jusqu’à 35 % de leurs bénéfices vers des paradis fiscaux, les secteurs extractifs, déjà vulnérables, sont particulièrement exposés.
Globalement, entre 1 % et 12 % des recettes fiscales annuelles pourraient être affectées par divers types de flux financiers illicites, mettant en péril les revenus attendus des projets pétroliers et gaziers, tels que ceux de GTA, projet gazier sénégalo-mauritanien Grand Tortue Ahmeyim et Sangomar, qui doivent entrer en production à grande échelle dans les années à venir.
Pour remédier à ces risques, le rapport recommande de renforcer les capacités des autorités fiscales sénégalaises, notamment les douanes, afin de détecter et de limiter la manipulation des transactions intra-groupes.
Il appelle également à introduire des mécanismes de redevances variables sur les ressources naturelles, qui seraient moins sensibles aux stratégies d’évasion fiscale. Ces réformes sont jugées essentielles pour garantir une maximisation des revenus, avant que les flux de ressources pétrolières et gazières ne prennent de l’ampleur
Par Khady Gadiaga
FAIRE FACE AUX DISCOURS DE LA HAINE...
La vie politique n’est pas uniquement limitée à l’exécutif et aux assemblées législatives, au partage ou à la contestation du pouvoir par les différentes forces politiques et courants d’opinion.
La vie politique n’est pas uniquement limitée à l’exécutif et aux assemblées législatives, au partage ou à la contestation du pouvoir par les différentes forces politiques et courants d’opinion. Il existe toute une série de micro-pouvoirs, de dispositifs, d’interactions individuelles et collectives. La politique au sens large ne se limite pas à la « pensée organisée» et aux actions rationnelles, construites logiquement. Dans son épaisseur, mais aussi dans son ambivalence, elle interroge la vie en société, son organisation et les divers événements que les individus et les groupes cherchent à inscrire dans une filiation pour leur donner du sens.
Des indépendances à nos jours, la question du pouvoir occupe une place centrale puisqu’il s’agit d’inventer la démocratie et d’adopter un modèle républicain durable. Dans cette quête, il n’y a rien de linéaire et de déterminé.
Les acteurs ne savent pas quelle sera la marche de « l’advenir » ni la portée des décisions prises. Ce qu’ils vivent et ce qu’ils ont vécu sont l’objet d’interprétations et de réévaluations, faisant appel à des grilles de lectures plus ou moins élaborées.
Mais une absente demeure empêchant d’avoir accès à une compréhension plus globale : il s’agit de la haine qui affleure parfois dans les analyses réfléchies, dans les anathèmes adressés à tel ou tel adversaire, dans les discussions collectives et les pensées personnelles.
Une haine qui n'est plus refoulée, plus intériorisée, qui s'exprime presque sans explication consciente et qui répond pourtant à un programme si elle ne constitue pas le programme en soi.
Moustapha Diakhaté, ou la haine érigée en programme
La haine est bien une composante de la vie politique au Sénégal mais au lieu d'être sourde, souterraine, elle donne lieu à publication. Les descriptions y sont trépidantes, les formules assassines, les élans lyriques, les récits aux allures d’épopées qu'on veut coûte que coûte faire porter par la mémoire collective et l’imaginaire politique.
Parlant de Moustapha Diakhaté, l’analyse de son cas se présente comme une sorte de constat désabusé. Il n’y a rien à faire. La haine est chez lui une forme de sadisme.
Depuis 2014, le Sieur Moustapha Diakhaté, théoricien et instigateur de la radiation d'Ousmane SONKO, n'a cessé d'instrumentaliser une haine politique si intense contre ce dernier, que la proscription qu'il en a fait d’un adversaire devient une jouissance. L’homme haineux éprouve du plaisir à voir souffrir sa victime et au même titre tous ceux qui ont de la sympathie pour Sonko. Sa haine baveuse a transmuté en une réponse à la crainte de la reddition ou à l’effroi que l’autre peut provoquer.
L'autre ou la figure de l’ennemi, dont on cherche à se venger, même si on parvient à le repousser, est bien sûr celle du révolutionnaire, issus d’un passé proche de victime expiatoire d'un régime froid et démocraticidaire, devenu par la grâce des urnes détenteur actuel du pouvoir décisionnel.
La morale de l'histoire montre aisément que même si la haine ne peut s'accommoder de décence et de hauteur, le temps finit toujours par faire advenir une certaine justice divine car aussi patient qu'Il soit, Dieu n'est pas passif pour autant. L'opprobre par Son fait se pare de lumière et auréole son objet de gloire...
C'est ainsi, que de manière plus subtile, Il exerce une violence mesurée de telle sorte que des logiques violentes apparaissent en pleine lumière, avec leurs racines, leur machine à broyer, mais aussi leur échec inéluctable.
Et l'effet boomerang de la haine est assuré. C'est cet objet aux propriétés aérodynamiques qui le fait revenir vers le lanceur, après le jet aux relents putrides !
Engager la responsabilité pénale des propagateurs de haine
Les injures et les diffamations haineuses restent avant tout des injures et des diffamations au sens du droit. Les éléments constitutifs de ces délits ou de ces contraventions doivent donc être caractérisés. Toutefois, ces infractions contiennent, toujours en droit, un élément supplémentaire tenant à une «identité » de la personne ou du groupe de personnes visé (l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, à une nation, à une race, à une religion déterminée, le sexe, le handicap, l’orientation sexuelle). Et en ce sens, Ousmane Sonko n'a échappé à aucune forme de ravalement.
La responsabilité pénale et le jugement des allégations criminelles par les tribunaux sont importants car ils exigent que les individus soient jugés pour ce qu'ils font. Nous devons encourager la prise de toutes les mesures possibles dans ce sens.
Forger une communauté à visage plus humain
Il faut que s’ouvre la possibilité d’une résistance turbulente et opiniâtre à la haine. Être ensemble dans cette lutte permet de puiser dans les rires, la force de mettre le tragique à distance, de rendre l’absurde, le méchant délibérément visible, de le tourner en ridicule pour mieux le renverser, le désarmer jusqu’à faire surgir la figure d’une autre communauté possible, une communauté à visage plus humain.
Le dernier mot reste bien sûr le devoir de lucidité et d'appartenance à un destin commun où la haine quelle que soit sa forme et ses moyens d'expression puisse être désactivée.
Contre la haine et ses mots, sa voix, et à la fulgurance qu’elle introduit dans le monde du seul fait d’être envers et contre tout, doit nous inviter à nous emparer du pire dans une radicalité inventive et ainsi, peut-être, esquisser les conditions d’une possible nécessaire réparation.
Voilà, en somme, le pari de la démocratie à gagner.
CHANGEMENT À LA TÊTE DE L’ASSOCIATION SAINT-LOUIS JAZZ
Me Ibrahima Diop cède sa place à Idriss Bengeloune, élu lors d'une assemblée générale qui s'est tenue dans le calme. Le nouveau président promet déjà de faire évoluer l'événement vers plus d'autonomie et une programmation élargie tout au long de l'année
On connaît désormais le successeur de Me Ibrahima Diop à la tête de l’Association Saint-Louis Jazz. En effet, après douze années de bons et loyaux services, à la présidence de la structure, le Notaire Me Diop a préféré se retirer de la présidence de la structure organisatrice du Festival de Jazz au profit des jeunes. C’est Idriss Bengeloune, qui a été porté à la tête de l’Association Saint-Louis Jazz, à l’issue de l’Assemblée générale organisée le Samedi 23 novembre 2024 au conseil départemental de la vieille ville.
Une assemblée générale programmée une première fois le 23 octobre dernier et qui a été repoussée pour permettre aux membres du comité d’organisation d’être à jour de leurs cotisations qui constituent la seule source de revenue de l’événement. L’élection de Idriss Bengeloune est passée comme lettre à la poste lors de l’assemblée générale qui a vu la participation de tous les membres du comité d’organisation. Il dirige le bureau qui est élu pour 5 ans et va pour la première fois en tant que président organiser l’édition 2025.
Fara Tall conserve son poste de vice-président, le poste de secrétaire général est occupé par Mame Fatou Ndiaye. Le Secrétaire à l’organisation est Amadou Diop et le Trésorier général Papa Amadou Cissé. Le nouveau président de l’Association Saint-Louis Jazz a salué l’engagement et la maturité des membres qui selon lui ont tenu cette assemblée générale dans le calme et la sérénité et qui a abouti à l’élection d’un nouveau bureau. Idriss Bengeloune est revenu sur la mission qui les attend. « Notre mission consiste à bien mener ce festival , avec une ouverture où chacun peut apporter quelque chose. Les défis à relever, c’est d’abord arriver à faire de sorte que Saint-Louis Jazz soit beaucoup plus autonome, puis organiser des activités au-delà du festival sur toute l’année pour donner plus de visibilité à l’événement et renforcer la position de Saint-Louis en tant que destination culturelle « a t-il précisé.
Les membres de l’association Saint-Louis Jazz, comptent se renforcer en expertise, s’ouvrir davantage à toutes les compétences qui partagent leur vision et leur engagement concernant la culture et le développement culturel de Saint-Louis. Idriss Bengeloune tend la main à tout le monde et se dit prêt à recueillir les avis de tous pour faire une programmation qui servira à renforcer la position du festival en tant qu’évènement de référence. Il a insisté sur les organisations annexes, les offs du festival. Il rappelle qu’une amorce a été faite l’année dernière, avec la création d’une nouvelle scène au niveau de l’esplanade du Port. Ce qui a permis aux jeunes de SaintLouis de s’activer autour de la musique, de la culture et des arts et d’avoir un plateau d’expression. Une façon selon lui de renforcer cette appropriation des populations locales de cet événement qui est le leur . « Il faudra développer les scènes, développer les acteurs, mettre plus de moyens sur le carnaval pour une diversification des activités pour que la communauté locale se sent plus concernée par le festival de Jazz. La programmation est faite pour toucher la sensibilité de tout un chacun» a t-il expliqué avant de demander une ouverture à d’autres secteurs , d’autres personnalités, entreprises, sociétés qui sont intéressés par les arts, les expositions, et la musique.
Créée en 1992 sous l’impulsion du centre Culturel Français de SaintLouis, du Syndicat d’initiative et de Tourisme de Saint-Louis et de jeunes saint-louisiens passionnés de jazz, Saint-Louis Jazz est une Association à but non lucratif dont l’objectif principal est l’essor, la pérennisation et l’animation du festival International de Jazz de Saint-Louis et la promotion d’actions culturelles qui, par ses effets induits, participe au développement économique de la région. L’Association Saint-Louis Jazz participe à valoriser les métiers de la culture, et se veut être le partenaire des collectivités locales, de l’Etat et de ses services déconcentrés. Pour rappel , la 33éme édition du Festival International de Jazz de Saint-Louis se déroulera du 28 Mai au 1er Juin 2025..
AGROBIOVISION TRACE LES CONTOURS D’UN MODELE DE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
À l’occasion de l’inauguration de l’exposition “Quand l’Afrique nourrit le monde» dans le cadre de la biennale de Dakar, le président de l’Association AgroBioVision (ABV), Assane Diop, a magnifié la créativité et la vision d’une Afrique nourricière.
À l’occasion de l’inauguration de l’exposition “Quand l’Afrique nourrit le monde» dans le cadre de la biennale de Dakar, le président de l’Association AgroBioVision (ABV), Assane Diop, a magnifié la créativité et la vision d’une Afrique nourricière.
« ABV engage le combat contre les défis structurels qui entravent le continent comme l’insécurité alimentaire, la pauvreté, le chômage, les dépendances économiques, l’exode rural, les déplacements forcés causés par la violence ou le changement climatique et l’émigration clandestine. L’Afrique nourrit le monde n’est pas une vue de l’esprit. L’Afrique est maîtresse de son propre avenir avec ses vastes terres arables, sa jeunesse dynamique et son riche potentiel naturel. Notre continent dispose des atouts nécessaires pour devenir le moteur de son propre développement », ont soutenu les membres de l’AgroBioVision (ABV). «L’Afrique dispose d’une richesse inestimable, mais c’est à nous de la transformer en opportunités concrètes.
«La souveraineté alimentaire, la transformation industrielle durable etla territorialisation des politiques publiques doivent guider nos actions», laisse entendre le président Assane Diop. Pour lui, c’est dans ce cadre qu’ABV se positionne comme un label fédérateur, une plateforme unissant tous les acteurs pour constituer une force économique, sociale et culturelle capable de transformer notre potentiel naturel en opportunités concrètes. «Cette exposition n’est pas qu’une manifestation artistique. Elle est une célébration de notre réalité essentielle: l’Afrique et un continent riche de ses ressources, de son patrimoine et de la communauté de ses ambitions. Je rends également hommage aux artistes dont les œuvres exposées tissent un dialogue profond entre notre héritage, notre présent et l’avenir auquel nous aspirons» s’est félicité le Président Assane Diop soutenant que AgroBioVision porte cette promesse d’une Afrique souveraine, résiliente et prospère.
Un engagement pour un développement inclusif et durable
La vision de ABV repose sur quatre piliers stratégiques qui incarnent une approche intégrée pour le développement économique et social qui sont l’agroalimentaire, les textiles, la cosmétique, le pharmaceutique. Ces piliers symbolisent une ambition de transformer nos ressources naturelles et notre savoir-faire en moteurs de prospérité, tout en respectant notre environnement et en créant des opportunités pour les générations futures. AgroBioVision s’engage résolument à créer des emplois durables et valorisants. Générer des revenus décents pour nos communautés rurales. Soutenir la recherche et l’innovation pour développer des pratiques respectueuses de l’environnement. Garantir une meilleure qualité de vie grâce à des produits de qualité et des infrastructures adaptées. «Nous invitons les États de l’Afrique de l’Ouest à une adhésion commune, marquant leur engagement à mettre à disposition les terres arables nécessaires, développer des infrastructures modernes de transport et de logistique, soutenir le développement des industries agricoles, textiles, cosmétiques et pharmaceutique » concluent les initiateurs.
LE NOUVEAU PRESIDENT DU HCDS MAMADOU LAMINE DIANTE APPELLE A LA PACIFICATION DU FRONT SOCIAL
Dans le cadre de ses tournées de consultation avec les mandants tripartites, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale, Mamadou Lamine Dianté, a tenu une séance de discussion avec les centrales syndicales au siège de la Cnts.
Dans le cadre de ses tournées de consultation avec les mandants tripartites, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale, Mamadou Lamine Dianté, a tenu une séance de discussion avec les centrales syndicales au siège de la Cnts. L’objectif est de faire une évaluation du Pacte de stabilité en vigueur afin de décliner une vision et l’élargir aux syndicats de base. M. Dianté promet de faire un travail de veille sur les engagements entre les parties prenantes. En outre, il prône la pacification du front social pour permettre aux nouvelles autorités de mettre en pratique le référentiel
Les doléances des centrales syndicales préoccupent beaucoup les nouvelles autorités du pays. Dès son arrivée au pouvoir, le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Faye, a appelé les acteurs à un Pacte de stabilité sociale. Le Gouvernement semble rester dans cette dynamique. Les syndicats, les centrales regroupant la Confédération des travailleurs peuvent se réjouir d’avoir comme intermédiaire auprès des autorités, un homme issu du milieu en la personne du nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue social pour relever les défis. « C’est une visite de courtoisie que nous saluons, venant du Président du Haut Conseil du Dialogue Social, Mamadou Lamine Dianté. Il n’est pas en terrain inconnu. Il connaît très bien les réalités du mouvement syndical. Nous avons bon espoir qu’il sera à la hauteur de la mission que lui a confiée le Président de la République. C’était une occasion d’échanger avec lui sur les réformes qu’il envisage de mener au niveau du Haut Conseil du Dialogue social, les chantiers notamment : la modernisation sur les questions d’anticipation et de la communication. La collaboration avec les centrales syndicales », a magnifié le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Mody Guiro. Selon qui l’environnement est difficile pour le travailleur sénégalais en ce qui concerne l’Etat et le secteur privé, notamment la situation dans les entreprises privées avec la dette intérieure. « Les difficultés que vivent ces travailleurs dans les entreprises, les violations des droits, des retards de salaire, la vie chère. Autant de questions qui ne militent pas souvent pour l’apaisement….C’est une mission importante et difficile… Nous sommes dans l’attente pour rencontrer le Premier ministre, découvrir ensemble ce pacte qui sera proposé» a dit M. Guiro.
Les assurances du Président Dianté aux syndicats pour relever les défis !
Le Président du Haut Conseil du Dialogue Social, Mamadou Lamine Dianté, se réjouit des échanges fructueux qu’il a eus avec les travailleurs. Au-delà de l’évaluation du Pacte de stabilité sociale, il a insisté pour son élargissement aux syndicats de base pour une cohésion entre les acteurs. Parmi des réformes qu’il compte apporter au niveau de l’instance qu’il dirige, une plateforme revendicative sera créée pour enregistrer des plaintes des travailleurs. L’objectif est de continuer à œuvrer pour l’apaisement du climat social dans le monde du travail. « Nous avons surtout discuté dans le prolongement de l’audience que M. le Président de la République a accordé aux centrales syndicales les plus représentatives portant sur le pacte de stabilité sociale et d’émergence économique. Nous avons estimé aujourd’hui dans ce contexte où les nouvelles autorités ont présenté le nouveau Référentiel de Politique Publique. Il est important d’observer une pause dans le monde du travail. Et cela passe nécessairement par la signature du nouveau pacte de stabilité sociale. Mais il faudrait dans un premier temps penser à l’évaluation du pacte de stabilité qui était là. Une évaluation qui doit être conduite par M. le Premier ministre. Nous avons pris des engagements et nous lui transmettrons le compte rendu de cette audience. Au-delà de l’évaluation de ce pacte de stabilité, nous avons la conviction qu’il faut l’élargir aux syndicats de base. Parce qu’aujourd’hui, ce pacte de stabilité engage les centrales syndicales. Mais on constate que les syndicats de base continuent à engager des mouvements de grève. Comment faudrait-il les impliquer sur le pacte que nous allons signer pour permettre aux nouvelles autorités de disposer d’un temps raisonnable enfin de mettre en œuvre sa politique », a souligné le Président du Haut Conseil du Dialogue Social. Pour le Président Dianté, il s’agit de faire un travail de veille sur les engagements entre les parties prenantes dans la durabilité. « Nous avons décliné notre vision du pacte de stabilité. Il ne s’agit pas pour nous de demander aux travailleurs de renoncer à leurs revendications encore moins de demander au Gouvernement ou au Patronat de faire dans la rétention. Mais il nous reviendra, lorsque les engagements seront pris de part et d’autre, de faire un travail de veille pour que chaque partie puisse respecter ses engagements pour une durabilité de stabilité. Évidemment, les nouvelles autorités auront le temps de mettre en pratique la politique de l’Agenda Sénégal 2050, mais également les travailleurs et les employeurs pourront se retrouver. Dans ce cas, le Sénégal ne se portera que mieux », a rassuré M. Mamadou Lamine Dianté.
La CSA promet d’accompagner le HCDS dans sa mission !
Après la Cnts, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale s’est entretenu avec la Confédération des Syndicats autonomes du Sénégal, la CSA à son siège sis aux Parcelles Assainies. Les travailleurs promettent d’accompagner le Président du Haut Conseil dans sa mission de Pacte de stabilité Sociale. « Nous avons à travers cette rencontre de prise de contact, salué la disponibilité. Parce qu’il a pris les choses en main à un moment très difficile, la fin d’année. Il faut non seulement évaluer ce qui a été fait et tracer des perspectives. Nous avons vu à moins d’un mois, ils ont déjà une feuille de route. Je pense que notre engagement à la CSA, c’est de travailler nous-mêmes pour l’accompagner. Le Haut Conseil du Dialogue Social, sa mission c’est effectivement d’anticiper ou aider les parties à trouver des solutions, que cela soit travailleur ou employeur, justes et acceptables et réalisables de part et d’autre. C’est dans ce sens là que nous saluons cette initiative et restons ouverts à leur disposition à chaque fois que ça soit possible pour faciliter les rencontres avec les travailleurs, les négociations entre l’État et le Patronat », a salué le Secrétaire général de la Confédération des Syndicats autonomes du Sénégal. Le Secrétaire général, Elimane Diouf, note une ouverture du Haut Conseil qui devra prendre en compte le nouveau Référentiel et les politiques économiques qui doivent guider le pays dans les 25 prochaines années. « Nous réaffirmons notre volonté à travailler main dans la main pour le Pacte social qui existe depuis des années qui nécessite d’être évalué et voir maintenant dans le cadre des actions futures comment aller vers un nouveau pacte plus ouvert à tous les travailleurs » a conclu le Secrétariat général des Syndicats autonomes du Sénégal (CSA), Elimane Diouf.
LES DÉCISIONS MAJEURES ADOPTÉES PAR LES PARTIES À LA COP 29
La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies qui s’est déroulée (11- 22) à Bakou, en Azerbaïdjan s’est achevée par l’adoption de plusieurs décisions majeures relatives entre autres au nouvel objectif de financement
La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies qui s’est déroulée (11- 22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan s’est achevée par l’adoption de plusieurs décisions majeures relatives entre autres au nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique, aux marchés carbone, à l’atténuation et aux pertes et dommages, indique un rapport synthétique du Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), basé aux Etats-Unis.
NCQG
Les parties ont convenu de fixer un nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG) d’au moins 300 milliards de dollars américains par an d’ici 2035, indique le rapport dont l’APS a obtenu copie.
‘’Ce nouvel objectif traduit la décision des pays développés de mobiliser des fonds pour la lutte contre le changement climatique en faveur des pays en développement’’, note le document qui signale que des pays développés ‘’ont été encouragés à contribuer au NCQG sur une base volontaire, y compris par le biais de la coopération sud-sud’’.
Néanmoins, des pays en développement comme l’Inde, les pays africains, en dépit de l’accord conclu, ont exprimé leur profond mécontentement à l’égard du résultat, et ont simplement rejeté l’objectif après son adoption, souligne le document.
La présidence de la COP 29, a lancé de son côté, la feuille de route ‘’Bakou à Belém’’, en perspective de la COP30, prévue à Belém, au Brésil. ‘’Il s’agit d’un processus visant à augmenter le financement climatique vers les 1,3 trillion de dollars, pour les pays en développement, y compris par le biais de subventions et d’instruments ne créant pas de dette, avec un rapport qui sera présenté, lors de la COP30’’, indique le rapport, ajoutant que d’autres éléments clés du nouvel objectif ont été convenus.
Il s’agit de ‘’la révision de l’objectif dans le cadre du bilan mondial et un examen de l’objectif 2030, des efforts pour tripler les sorties de fonds climatiques (par exemple, le Fonds vert pour le climat, le Fonds d’adaptation et le Fonds de réponse aux pertes et dommages), un rapport d’avancement biannuel à préparer par le Comité permanent des finances et une évaluation spéciale de l’accès au financement climatique en 2030’’, a-t-il cité.
Marchés carbone
Le C2ES indique qu’à ce niveau les Parties ont finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone, notamment sur la dernière partie du « livre de règles de l’Accord de Paris qui était restée ouverte’’.
Les parties ont ‘’finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel’’ l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone.
Concernant l’article 6.2, qui définit les règles comptables pour les »approches coopératives », il informe que ‘’les Parties ont convenu d’un système de registre international à deux niveaux avec une fonction comptable de base et une fonction de transaction supplémentaire (avec des comptes de dépôt et de transfert) pour les intéressés ’’.
Elles ont également décidé : ‘’du calendrier d’application des ajustements de crédit, des niveaux et des éléments que cette autorisation devrait contenir et des éléments et procédures de notification pour les parties, y compris la résolution des incohérences avant tout transfert international et le rôle de l’équipe d’examen de l’article 6’’.
Concernant l’article 6.4, sur le mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), le texte indique que ‘’les Parties ont convenu d’autoriser le transfert des crédits émis par les activités de boisement et de reboisement dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto vers le PACM, si les pays concernés, s’alignent sur la méthodologie de l’article 6.4 et les normes d’absorption adoptées, lors de la Conférence des parties (CDP)’’.
‘’Les parties ont adopté le programme de travail pour l’article 6.8, qui établit un cadre pour les approches collaboratives non marchandes afin d’aider les parties à atteindre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN)’’.
Bilan Mondial
Sur ce point les Parties, n’ont pas été en mesure d’adopter une décision sur le dialogue des Émirats arabes unis sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial, note le rapport, expliquant que ‘’de nombreux pays ont souligné que le texte proposé était trop peu ambitieux’’. ‘’Les Parties, ont donc décidé de revenir sur l’examen du dialogue, en juin 2025’’, informe-t-il.
En plus, « les discussions sur l’affinement du bilan mondial (éléments procéduraux et logistiques du processus de bilan mondial) ont été reportés à juin 2025, sur la base de la note informelle, qui inclut dans son annexe, une compilation qui n’a pas de statut ».
Les Parties, ont aussi d’un commun accord décidé de repousser à la COP 30, prévue à Belém au Brésil, ‘’l’examen de juin 2024 du rapport sur le dialogue annuel sur le bilan mondial visant à faciliter le partage des connaissances et des bonnes pratiques sur la façon dont les résultats du bilan mondial éclairent la préparation des prochaines contributions déterminées au niveau national’’, note le document.
Programme de travail sur l’atténuation
Concernant cet objectif, ‘’les Parties ont adopté à la CDP 29, une décision sur le programme de travail en matière d’atténuation, qui manque de références fortes aux résultats de l’inventaire mondial de la COP28 de Dubaï, en particulier des références au paragraphe 28 dudit programme et à la transition énergétique, ainsi qu’à la nécessité de nouvelles contributions déterminées au niveau national ambitieuses en 2025’’.
Cependant, précise le rapport, »la décision reconnaît les discussions thématiques de 2024 portant sur la thématique +Villes : bâtiments et systèmes urbains+ et note quelques résultats clés, opportunités, obstacles et solutions réalisables’’.
Objectif mondial en matière d’adaptation
Sur l’objectif global d’adaptation, les Parties ont convenu, lors de la 29e session de Bakou, ‘’ de définir plus précisément les travaux à venir pour élaborer des indicateurs dans le cadre du consensus des Emirats arabes unis (EAU) pour la résilience climatique mondiale’’, visant à suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de mesures d’adaptation à l’échelle mondiale.
‘’Il s’agit notamment de fournir des orientations supplémentaires aux experts sur l’affinement des indicateurs dans le cadre du programme de travail du cadre des EAU, y compris l’identification d’indicateurs sur les moyens de mise en œuvre, de lancer la feuille de route de Bakou sur l’adaptation et le dialogue de haut niveau de Bakou sur l’adaptation, de convenir d’un point permanent de l’ordre du jour sur l’objectif global d’adaptation après la COP30, de demander au secrétariat de la CCNUCC de produire une version conviviale du rapport sur l’adaptation transformationnelle et d’organiser un événement spécial pour faire le point sur les travaux du groupe de travail II du GIEC, lors de la réunion des organes subsidiaire – SB62 (juin 2025), précise la synthèse du C2ES.
Transition juste
Les Parties n’ont pas été en mesure d’adopter à Bakou en Azerbaïdjan une décision sur le programme de travail « Just Transition » et ont décidé de réexaminer la question en juin 2025, mentionne le document.
Genre
La 29e session de la Conférence des parties (CDP29) a adopté une décision sur le genre prolongeant ainsi, le programme de travail renforcé de Lima (Pérou) sur le genre pour une période de dix ans et demande, le lancement de l’élaboration d’un nouveau plan d’action sur le genre, en vue de recommander un projet de décision d’ici la CDP30.
Le rapport signale que « le programme de travail prolongé encourage, pour la première fois, l’intégration, de données ventilées par sexe et par âge ». La décision prise sur le genre, poursuit-t-il, encourage également, le Secrétariat de la CCNUCC à s’assurer que toutes les propositions budgétaires prennent en compte les effets sur l’équité entre les sexes, en nommant des points focaux pour l’égalité des sexes dans tous les départements, en plus de poursuivre son travail en cours pour soutenir les Parties dans la mise en œuvre du programme de travail.
Les Parties ont pu résoudre leurs divergences sur la formulation relative à la diversité en soutenant l’égalité des sexes et l’autonomisation de « toutes » les femmes et les filles dans le contexte du changement climatique dans la décision, ajoute le document.
Pertes et Dommages
A ce niveau, la COP 29, a permis aux Parties d’adopter, le rapport du Fonds de réponse aux pertes et dommages (FRLD) et le plan de travail 2024-2025 de son Conseil, se réjouit le C2ES, rapportant qu’ elles ont également décidé de responsabiliser le FRLD et le Conseil du Fonds qui rendront compte désormais, à la fois à la CCNUCC et à l’Accord de Paris, ‘’des obligations de rapports réguliers’’.
Les dispositions finales ayant été approuvées, la 29e Conférence des Parties, a autorisé, à Bakou, le FRLD, à commencer à distribuer des financements pour les pertes et dommages, en 2025, indique la même source.
Sur un autre registre, le rapport mentionne, que les Parties ne sont pas parvenues à une conclusion sur le rapport annuel conjoint 2024 du Comité exécutif (ExCom) du Mécanisme international de Varsovie (MIV) et du réseau de Santiago de même que sur l’examen 2024 du MIV, reportant ainsi son examen à juin 2025.
Il annonce que « la quatrième réunion du conseil d’administration du FRLD se tiendra du 2 au 5 décembre à Manille, aux Philippines », pays abritant le conseil d’administration du Fonds pertes et dommages.
Agriculture
Les Parties ont accueilli favorablement, lors de la CDP29, ‘’le portail en ligne récemment publié pour les travaux conjoints de Charm el-Cheikh (Egypte) sur la mise en œuvre de l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et ont demandé au secrétariat de la CCNUCC d’en poursuivre le développement’’.
Les discussions ‘’se poursuivront sur cette question en juin 2025, en se concentrant sur la manière de mettre en œuvre l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire’’ dans les processus de planification nationaux.
Caractéristiques des contributions déterminées au niveau national
Sur ce point, les Parties ont convenu de poursuivre l’examen des orientations relatives aux caractéristiques des contributions déterminées au niveau national, lors de la conférence des Parties sur l’Accord de Paris (CMA8-2026).
Le Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), est une structure basée aux Etats-Unis qui œuvre pour un climat sûr et stable en accélérant la transition mondiale vers des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles et une économie prospère, juste et résiliente
RUFISQUE EN QUASI FAILLITE
La ville qui encaissait 1,75 milliard de francs CFA de Contribution économique locale en 2020 ne recevra que 17 millions en 2025. Une chute vertigineuse qui menace directement le fonctionnement de la municipalité
La ville de Rufisque est proche de la faillite. Elle ne recevra comme Contribution économique locale de la Valeur ajoutée (CEL/VAL) la modique somme de 17 millions de frs alors qu’elle avait encaissé…1 milliard 750 millions en 2020. Un tsunami financier qui porte les empreintes des ministres de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires Moussa Balla Fofana et des Finances et du Budget Cheikh Diba. Le maire de Rufisque Dr Oumar Cissé est désemparé. Il convoque le bureau municipal ce mardi, puis le Conseil municipal pour informer l’opinion locale, nationale et internationale.
Dr Oumar Cissé est en colère. Il se sent désabusé. Lorsque la nouvelle est tombée, il est plongé dans une sorte de tsunami financier qui finira par emporter totalement Rufisque dans les abysses de l’océan atlantique qui jette ses vagues à quelques mètres du siège municipal. Balla Moussa Fofana et Cheikh Diba ont porté le coup fatal aux finances de Rufisque qui survivait à partir de trois mamelles financières que sont la CEL/Valeur locative tournant autour d’un milliard 500 millions, la Sococim tournant autour d’un milliard 300 millions depuis près de 20 ans et la fameuse CEL/Valeur ajoutée qui constitue le malheur de Rufisque. Le 29 mai 2024, le maire de Rufisque, Dr Oumar Cissé, écrivait une lettre de félicitations et vœux de succès au ministre Cheikh Diba pour exposer les préoccupations majeures de son institution.
L’édile de la vieille ville de rappeler au ministre des Finances ses différentes correspondances en direction de son prédécesseur dont il n’ignorait pas le contenu. « La première correspondance est relative à la Contribution économique locale (CEL) particulièrement la CEL/VA. En effet contrairement à la CEL/VA dont les montants recouvrés sont restés constants pour les années 2020, 2021, 2022 et 2023, ceux concernant la CEL/VA ont connu pour la même période, une baisse drastique, engendrant une moins-value cumulée estimée à un milliard 300 millions de frs » a indiqué d’emblée le maire Dr Oumar Cissé à l’endroit de Cheikh Diba.
L’édile de Rufisque de poursuivre en ajoutant qu’ « or comme vous le savez, conformément au décret 2019-1200 fixant les modalités de répartition du produit de la Contribution sur la valeur ajoutée de la CEL, l’un des objectifs de la CEL/VA notamment de l’allocation octroyée au titre du Guichet stabilisation est de restituer à l’identique, la différence entre les recettes de ‘ex-contribution des patentes au titre de la dernière année précédant l’abrogation des dispositions relatives à ladite contribution et celle de la contribution sur la Valeur locative des locaux professionnels ». « Au regard des montants alloués au travers de la CEL/VA, on constate toutefois, une baisse constante et préoccupante avec 1milliard 750millions de frs recouvré en 2020, 1 milliard 200 millions de frs en 2021 (soit une baisse de près de 600millions qui avait provoqué une crise des salaires à la mairie de Rufisque.
A l’époque, ce fut grâce à l’ex-député Seydou Diouf que les salaires municipaux furent payés) ». La chute sera encore drastique puisqu’en 2022, la CEL/VA tombe à… 427 millions de frs pour remonter à 830 millions de frs en 2023.
Dr Oumar Cissé annonce des mesures drastiques et des coupes dans les projets à Rufisque Ces fluctuations de la CEL/VA ne vont pas désarçonner le maire de Rufisque qui mènera des combats épiques à l’Assemblée nationale contre le régime de Macky Sall. Dr Oumar Cissé a partout défendu que le mécanisme du guichet de stabilisation prévu par la loi fait que Rufisque devait continuer à recevoir 1 milliard 750 millions montant correct de l’arrêté de 2020. « Alors que Rufisque perdait entre 2020 et 2021, près de 600 millions de frs du temps de mon prédécesseur Daouda Niang, Macky Sall fera pire en 2022 lorsqu’il alloua à Rufisque…la somme de 427 millions de frs. C’était la première année de notre arrivée en février 2022. Ce fut un tremblement de terre. Le défunt ministre Moustapha Ba crut me réjouir en m’informant à l’Assemblée nationale que le calcul a été refait et que Rufisque devrait toucher finalement 830 millions de frs. Ma réplique, c’était de lui dire que l’Etat était loin du compte et que le bon chiffre, c’était 1 milliard 750 millions de frs » explique le maire de Rufisque. D’ailleurs ce dernier note que Rufisque est désormais sur des revenus d’environ 3 milliards de frs(CEL/VA, Sococim et zéro pour CEL/va) pour une masse salariale qui tourne autour de 2 milliards 500 millions de frs. « Ce que nous aurons comme revenus pour 2025, c’est 5/6 du budget qui vont aller aux salaires. Je serai obligé d’informer mes services de l’arrêt des chantiers de la voirie d’un montant de 700 millions de frs, de la suspension de l’appui sur l’éducation et d’autres postes d’investissements sociaux. Avant juste en 2022 et 2023, Rufisque tremblait. Mais telles que les choses se présentent en 2025, la ville est morte, une mort brutale, soudaine. C’est un Tsunami financier. J’ai convoqué le bureau municipal ce mardi et après voir pour le conseil municipal. J’ai arrêté le processus de l’élaboration du budget 2025 et nous allons vers un déficit budgétaire sans précédent », fait savoir Dr Cissé.
LES PRATIQUES ILLICITES DU SECTEUR EXTRACTIF ET LES AFFAIRES JUDICIAIRES AU MENU DE LA PRESSE
Les parutions de ce mardi s’intéressent aux pratiques illicites dans le secteur extractif sénégalais et aux déboires judiciaires de certaines personnalités dont l’ancien député Moustapha Diakhaté.
Les quotidiens parvenus mardi à l’APS s’intéressent aux pratiques illicites dans le secteur extractif sénégalais et aux déboires judiciaires de certaines personnalités dont l’ancien député Moustapha Diakhaté.
Le Soleil, cité un rapport de l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles (NRGI), rapporte que le Sénégal « perd plus de 95 milliards de francs CFA par an dans le secteur extractif », du fait de pratiques illicites comme les fausses facturations commerciales, l’évasion fiscale ou la corruption.
Sud Quotidien reprend les mêmes données rendues publiques par de l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles, une structure de l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international.
« Dans le secteur extractif, avant l’exploitation du pétrole, le Sénégal perdait jusqu’à 153 millions de dollars de recettes fiscales potentielles à cause de la fausse facturation commerciale, une somme équivalent à 95,5 milliards de francs CFA », écrit ce journal.
« Les flux financiers illicites sont un cancer pour l’économie des pays africains », dont le Sénégal, qui « ne maîtrise toujours pas son flux économique issu des hydrocarbures », relève sur le même sujet le quotidien Libération.
Pour le reste, c’est plutôt les affaires qui inspirent les journaux. Le Quotidien, par exemple, revient sur les déboires judiciaires de l’ancien député Moustapha Diakhaté et du journaliste Adama Gaye. « Le parquet balance », titre le journal, selon lequel MM. Diakhaté et Gaye, arrêtés vendredi, « ont connu des fortunes diverses hier [lundi] après leur face-à-face avec le procureur ».
« Le premier nommé a été placé sous mandat de dépôt, alors que le second bénéficie d’une liberté provisoire, en attendant son jugement en flagrant délit, ce vendredi », précise Le Quotidien. « Moustapha Diakhaté en prison, Adama Gaye bénéficie d’une liberté provisoire », résume le quotidien Enquête.
« La restriction des libertés publiques par le recours à des délits d’opinion, jadis dénoncée par les défenseurs des droits humains, est toujours en vogue. Les nouvelles autorités, selon l’opposition, semblent avoir +reconduit les mêmes pratiques pour confisquer la parole de tous ceux qui dérangent+ », lit-on dans les colonnes de Walfquotidien.
L’info également fait observer que le pouvoir se retrouve « sous le feu des critiques de leaders politiques et de la société civile qui dénoncent une atteinte à la liberté d’expression ».
Le quotidien Tribune rapporte que « près de 19 milliards en cocaïne [ont été] saisis » par les agents de la brigade mobile des douanes de Koungheul (centre). Il s’agit de « 210 plaquettes de cocaïne pure d’un poids total de 235 kilogrammes », précise le journal.
Selon Rewmi quotidien, au total, « 2,114 tonnes de cocaïne [ont été] saisies entre mars et novembre 2024 » sur le corridor Dakar-Kidira, soit une contrevaleur totale estimée à « près de 169 milliards de francs CFA ».
Le quotidien L’As évoque le débat sur le statut du chef de l’opposition et rappelle que Constitution du Sénégal, depuis sa version de 2001, consacre le statut de l’opposition et de son chef. « Mais jusqu’à présent, le Sénégal reste suspendu à l’adoption d’une loi en vue de déterminer les critères. Un débat que la prochaine législature pourrait trancher », selon le journal.
LE JARAAF EN COTE D’IVOIRE POUR DEFIER L’ASEC MIMOSAS
L ’équipe du Jaraaf est arrivée à Abidjan ce lundi, à moins de 48 heures de son premier match de la phase de groupes de la Coupe CAF. Placés dans le groupe C, les Médinois s’apprêtent à défier l’ASEC Mimosas.
L ’équipe du Jaraaf est arrivée à Abidjan ce lundi, à moins de 48 heures de son premier match de la phase de groupes de la Coupe CAF. Placés dans le groupe C, les Médinois s’apprêtent à défier l’ASEC Mimosas.
Ce mercredi 27 novembre, ils affronteront l’ASEC Mimosas au mythique Stade Félix-Houphouët-Boigny, qui peut accueillir près de 35 000 spectateurs. Prévu à 16h GMT, ce match s’inscrit dans le cadre de la première journée des phases de poules de la Coupe CAF.
Après avoir atteint les quarts de finale en 2021, le Jaraaf, dirigé par Malick Daf, aspire à un parcours encore plus brillant cette saison.
Face aux Ivoiriens à domicile, les partenaires d’Abdou Aziz Ndiaye devront se surpasser pour bien débuter leur campagne continentale.