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15 juillet 2025
PLAIDOYER POUR LA MISE EN PLACE D’UNE COOPERATIVE AGRICOLE COMMUNAUTAIRE
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a suggéré, lundi, aux membres de l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière de mettre sur pied une coopérative agricole communautai
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a suggéré, lundi, aux membres de l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière de mettre sur pied une coopérative agricole communautaire pour accéder plus facilement au foncier et développer des activités fourragères, entre autres. « Cette coopérative va débuter avec une phase pilote de 500 hectares, avec l’ambition de passer à 2 000 hectares, et ensuite à 20 000 hectares’’, a-t-il fait savoir.
M. Diagne procédait à la signature d’une convention entre l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière au Sénégal (ANIPL) et le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage dans le cadre de la politique d’acquisition d’animaux à haut potentiel laitier.
A raison de 14 millions de francs CFA par hectare, nous budgétisons approximativement 7 milliards de francs CFA pour faire cette phase pilote de 500 hectares », a expliqué le ministre. Il a fait état de la disponibilité de 3000 ha dans la commune de Ngnith (Dagana) et de 28000 ha dans les Domaines communautaires agricoles (DAC). M. Diagne a relevé que le Sénégal importe chaque année l’équivalent de 100 millions d’euros de lait, ce qui tournerait annuellement entre 65 et 70 milliards de francs CFA.
Selon lui, que le pays a besoin de ‘’280 milliards de FCFA’’ pour assurer sa souveraineté alimentaire en lait. Il faut également entre 450 et 500 hectares pour produire pendant l’hivernage le tonnage nécessaire à la nourriture d’environs 1250 bovins et 1550 bovins, a t-il indiqué. Il a signalé que le Sénégal a encore besoin de 55000 vaches laitières pour atteindre pour atteindre ses besoins en lait. Le ministre a assuré que les soucis financiers de l’ANIPL peuvent trouver des solutions auprès des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale, à travers son guichet privé AFC, la Banque africaine de développement, à travers des projets déjà approuvés, mais aussi à travers les crédits exports.
L'EXTRACTION SANS IMPÔTS
Un rapport accablant de NRGI et l'USAID révèle des pertes annuelles de 95,5 milliards de FCFA dues à la fausse facturation. Le cas des exportations d'or vers Dubaï, sous-évaluées de 59%, illustre l'ampleur du problème
Avant le début de l’exploitation du pétrole, le Sénégal perdait chaque année 95,5 milliards de francs CFA, pour cause de fraude fiscale dans le secteur extractif. C’est ce qui ressort de l’analyse d’un Rapport de NRGI et l’USAID publié hier, lundi 25 novembre 2024.
Dans le secteur extractif, avant l’exploitation du pétrole, le Sénégal perdait jusqu'à 153 millions de dollars en recettes fiscales potentielles par an, à cause de la fausse facturation commerciale, une somme équivalant à 95,5 milliards de francs CFA. L’information ressort du Rapport sur «l’Evitement fiscal, fraude fiscale et fausse facturation commerciale : les risques pour le secteur», réalisé par NRGI et l’USAID, dans le cadre du Programme Trace.
Toujours selon le rapport, il existe d'importants risques de perte de recettes publiques fiscales dans l’inflation des coûts des sous-traitants dans le secteur. Il est important que le Sénégal s'attaque à ces risques, en particulier, vu que le pays est sur la lancée des opérations de production pétrolière et gazière à grande échelle. Pour cela, le Sénégal peut renforcer son autorité fiscale, vérifier les comptes des fournisseurs de l’industrie extractive et reconsidérer les conventions fiscales.
Fraude fiscale sur les exportations d’or via une fausse facturation… pour échapper à l’impôt sur le revenu des particuliers…
En guise d’exemple, l’étude signale que les exportations d’or vers les Émirats Arabes Unis représentaient 1% du total des exportations du Sénégal des biens vers le monde. Seulement, le prix des exportations d’or vers les Émirats Arabes Unis était inferieur d’environ 59% au prix moyen des exportations d’or du Sénégal en 2021. Selon NGRI, bien que cela ne prouve pas l’existence d’une sous-tarification délibérée, il pourrait être utile d’enquêter sur les raisons pour lesquelles le prix des exportations d’or du pays vers les Émirats Arabes Unis était en moyenne beaucoup moins élevé́ que celui vers d’autres pays.
Le document informe également qu’en décembre 2022, il n’existait toujours pas de raffineries d’or accréditées auprès de la London Bullion Market Association (l’organisme de normalisation du secteur) aux Émirats Arabes Unis. Il est aussi bien établi qu’il se produit au Sénégal des pratiques de fraude fiscale sur les exportations d’or. Il est également possible qu’une telle fausse facturation soit motivée par une volonté́ de dissimuler un transfert vers les Émirats Arabes Unis de richesses illicites ou pour échapper à l’impôt sur le revenu des particuliers.
Pourtant, à en croire toujours NRGI, les Douanes des Émirats Arabes Unis ont déclaré́ des prix pour les exportations d’or du Sénégal qui étaient supérieurs de plus de 60% au prix déclaré́ aux Douanes sénégalaises à l’exportation. Bien que les prix déclarés à l’importation pour un envoi donné soient généralement plus élevés que les prix pour le même envoi déclarés à l’exportation, puisque ceux dans le premier cas incluent le coût de l’assurance et du fret, la différence est généralement d’environ 6% de la valeur à l’exportation, selon les données du FMI en 2018.
Ces chiffres dépassent également de loin les estimations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) des coûts d’assurance et de fret pour l’or entre les Émirats Arabes Unis et le Sénégal. Et ce constat s’ajoute à d’autres qui établissent que l’or a été vendu à un prix inférieur à sa valeur lorsqu’il a quitté́ le Sénégal. Cela indique que le Sénégal aurait tout à gagner à partager des informations avec ses partenaires commerciaux, pour s’assurer que le même prix et la même quantité́ pour une expédition donnée sont déclarés ̀a l’importation et à l’exportation, hormis les différences dues au coût de l’assurance et du fret.
…Malgré que le Sénégal dispose déjà d’un cadre directeur solide pour lutter contre l’évasion fiscale
Alors que de nombreux pays importateurs exigent des certificats d’exportation du pays d’origine, cette obligation n’est apparemment pas appliquée ̀a Dubaï. Cela permettrait aux exportateurs d’exporter du Sénégal, à un prix inférieur à la valeur réelle de l’or et, ce faisant, de se soustraire à une partie de la taxe sénégalaise de 2% sur la valeur des exportations d’or (la contribution spéciale sur les produits des mines et des carrières), sachant que personne à Dubaï ne vérifierait la concordance entre les factures d’exportation et d’importation.
Si ces écarts sont vraiment dus ̀a une fausse facturation, selon les calculs, ils entraineraient une perte de recettes fiscales pour le Sénégal de 12 millions de dollars par an. NRGI souligne toutefois que le Sénégal dispose déjà̀ d’un cadre directeur solide pour lutter contre l’évasion fiscale par les multinationales et les agents chargés de la mise en œuvre de ces politiques possèdent un haut niveau de capacité technique. Les autorités sont parfaitement conscientes du problème et observent ce qui est perçu comme étant les bonnes pratiques à suivre dans un certain nombre de domaines, notamment les recommandations de l’OCDE sur le transfert de bénéfices.
Néanmoins, note NRGI, il y a lieu de croire que le pays continue de perdre des recettes en conséquence de pratiques de transfert de bénéfices de la part de multinationales et d’autres flux financiers illicites, en particulier en ayant recours à des tactiques de fausse facturation des exportations et des importations du Sénégal. Ces pertes peuvent être attribuables à l’insuffisance des effectifs de l’autorité́ fiscale et au fait que l’administration publique n’utilise toujours pas de solutions de pointe pour lutter contre ces problèmes.
PASTEF VERS UNE AUTRE RAZZIA
Donné vainqueur des élections législatives anticipées, Pastef pourrait se retrouver avec au moins 6 cice-présidents sur les 8 postes, 5 Secrétaires élus sur les 6 postes à assurer, les 2 postes de Questeurs et 12 Commissions permanentes sur les 14
Donné largement vainqueur des élections législatives anticipées du 17 novembre avec 1 million 991 mille 770 voix, soit 54,97 % des suffrages valablement exprimés par la Commission nationale de recensement des votes, le parti au pouvoir, il est certain que Pastef, aura une majorité très confortable au sein du bureau de l’Assemblée nationale. En effet, en se basant sur le tableau de calcul à appliquer dans la répartition des postes proportionnellement à la représentation des groupes parlementaires prévue à l’article 14 du règlement intérieur alinéa 2, Pastef pourrait se retrouver avec au moins 6 Vice-présidents sur les huit postes à pourvoir, 5 Secrétaires élus sur les six postes à assurer, les deux postes de Questeurs et 12 Commissions permanentes sur les 14.
La page des législatives anticipées du 17 novembre dernier sera définitivement tournée demain, mercredi 27 novembre, après la publication des résultats définitifs de ce scrutin remporté par le parti au pouvoir, Pastef, devant des coalitions. Jusqu’ici, aucune contestation n’a été enregistrée. En effet, l’article LO.194 du Code électoral dispose : « Si aucune contestation relative à la régularité des opérations électorales n'a été déposée au Greffe du Conseil constitutionnel par l'un des candidats dans les cinq (05) jours suivant la proclamation provisoire, le Conseil constitutionnel déclare les députés définitivement élus ». Il faut dire qu’en cas de confirmation des chiffres provisoires de la Commission nationale de recensement des votes par le Conseil constitutionnel, le parti au pouvoir Pastef est assuré d’avoir une majorité très confortable dans le bureau de l’Assemblée nationale.
En effet, si on se base sur le tableau de calcul à appliquer dans la répartition des postes proportionnellement à la représentation des groupes parlementaires, prévu à l’article 14 du règlement intérieur alinéa 2, Pastef va se retrouver au moins 6 Vice-présidents sur les huit postes à pourvoir, 5 secrétaires élus sur les six postes de Secrétaires élus à pourvoir, 2 Questeurs sur les deux postes à pourvoir, et 12 Commissions permanentes sur les 14. Et en cas d’alliances entre la coalition Diam ak Njarin de l’ex-Pm Amadou Ba, Samm Sa Kaadu du maire de Dakar, Barthélémy Dias, Andu Nawle de Maguette Séne et les 7 leaders de coalitions élus sur la base du plus fort reste pour former un groupe parlementaire, ce dernier avec 19 députés incarnera le statut du principal groupe d’opposition. Cependant, il va se partager les deux postes de Vice-présidents restants avec le groupe parlementaire de Takku-Wallu. Il en sera de même pour les 02 postes de Commissions permanentes restantes sur les 14. S’agissant du poste de Secrétaire élu restant, il sera octroyé à ce groupe parlementaire au détriment de celui de la coalition Takku-Wallu.
A rappeler que ce classement du parti Pastef dans le futur bureau de l’Assemblée nationale est obtenu en se basant sur la formule de calcul du quota réservé à chaque groupe parlementaire à partir du quotient électoral. Pour ce qui est des 08 Vice-présidents, le quotient électoral est obtenu en divisant l’effectif des 165 sièges de députés par les 08 postes de vice-présidents à pourvoir. Le résultat de 20,625 obtenu est ensuite arrondi à 21 (selon la règle du nombre décimal, on arrondit au plus haut si le chiffre qui vient après la virgule est supérieur ou égal à 5). Ainsi, pour connaitre le nombre exact de vice-présidents dévolus au futur groupe parlementaire de la majorité Pastef, on divise son effectif de 130 sièges par 21. Ce qui donne un résultat de 6,19 qui est arrondi suivant la règle de la plus forte moyenne prévue par l’article 14 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale alinéa 2 permettant ainsi d’avoir un résultat final de 06 vice-présidents pour Pastef. S’agissant des postes de Secrétaires élus, suivant la base de calcul, le groupe parlementaire Pastef devrait avoir 5 Secrétaires élus sur six. En effet, le quotient électoral pour ces postes étant de : 165/6 = 27,5 arrondis à 28 (selon la règle du nombre décimal), le quota de Pastef devrait être 130/28 = 4,642 (arrondi à 5 suivant la plus forte moyenne : 4+1). Il en est de même pour les Questeurs dont le nombre de poste à pourvoir est de 02 et le quotient électoral : 165/2 = 82,5 arrondis à 83 (selon la règle du nombre décimal). Avec 130 membres, le quota du futur groupe Pastef devait être : 130/83 = 1,566 arrondi à 2 selon la méthode de la plus forte moyenne. Ce qui fait que Pastef avec ses 130 sièges devait également conserver et le poste de Questeur et son adjoint.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 26 NOVEMBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, L'As, Walf Quotidien, Le Verdict News, L'Observateur, Libération, Vox Populi, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, EnQuête, Le Quotidien
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, L'As, Walf Quotidien, Le Verdict News, L'Observateur, Libération, Vox Populi, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, EnQuête, Le Quotidien
Avant et après chaque grand combat, les bandits dictent leur loi sur les principales artères allant des quartiers des lutteurs à l'Arène nationale sise à Pikine-Ouest, à côté du Technopole. Le combat Modou Lo vs Siteu n'a pas dérogé à la règle
Ils ne se cachent plus ; ils opèrent au grand jour, au vu et au su de tous. Malgré une mobilisation exceptionnelle des forces de défense et de sécurité, hier, les bandits ont encore frappé à Pikine et ses environs.
''Nous sommes face à un véritable problème de sécurité publique. Nous ne pouvons pas continuer de laisser les populations à la merci des délinquants''. C'est en ces termes que cet ancien fonctionnaire de la police se désole de la situation qui prévaut dans les alentours de l'Arène nationale, après chaque combat de lutte. Il ajoute : ''Moi-même qui vous parle, ma fille était venue me rendre visite. Il y a un instant - l'entretien a eu lieu vers 16 h - elle m'a dit qu'elle doit rentrer à cause du combat de lutte. Cela veut dire que les gens ont peur et ce n'est pas acceptable.''
C'est devenu un secret de polichinelle. Avant et après chaque grand combat, les bandits dictent leur loi sur les principales artères allant des quartiers des lutteurs à l'Arène nationale sise à Pikine-Ouest, à côté du Technopole. Le combat Modou Lo vs Siteu n'a pas dérogé à la règle.
Depuis vendredi, deux jours avant le combat qui s'est tenu hier, ils ont été nombreux les internautes à publier sur les réseaux sociaux les risques d'agressions dans les localités de Pikine, Diamagueune, Thiaroye, Cambérène, Patte d'Oie, Parcelles6Assainies... Et comme ils le craignaient, des agressions massives ont encore été perpétrées en amont comme en aval du combat. Une vidéo filmée en direct par le site d'informations générales Dakaractu a d'ailleurs été rendue virale sur la toile dans l'après-midi.
Joint par téléphone, le reporter Cheikh Oumar commente : ''C'est un groupe de jeunes qui venaient de Diamagueune et qui allaient vers le stade. L'agression a eu lieu après Poste Thiaroye, à hauteur de l'usine. La victime était au bord de la route nationale en train d'attendre un bus. C'est là où l'agresseur l'a trouvé, l'a giflé avant d'arracher son téléphone et son porte-monnaie. Il n'y avait ni police ni gendarmerie dans les environs.''
''Nous avons vu un dispositif exceptionnel''
Plus loin, vers le stade, un dispositif impressionnant a été déployé. Habitant de la cité Technopole, Cheikh Sadibou Fall confirme : ''Nous avons constaté un dispositif sécuritaire exceptionnel, avec des éléments de la gendarmerie qui ont jalonné la route principale qui mène vers l'Arène nationale. Je ne me rappelle pas avoir vu un tel dispositif lors d'un combat de lutte. C'est peut-être à cause de l'envergure du combat et de la nature des supporters des deux camps.''
Grâce à ce dispositif, les cas d'agressions ont diminué dans les environs immédiats de l'Arène nationale, observe le journaliste. Mais comme d'habitude, les voyous agissent aussi loin du stade, sur le chemin, à l'aller comme au retour. Sadibou Fall : ''Personnellement, je n'ai pas constaté directement des agressions sur place, mais j'ai entendu des gens en parler vers Diamagueune, le quartier de Siteu.''
Par rapport aux précédents combats, M. Fall reconnait une certaine amélioration, en tout cas aux alentours du stade. ''Dernièrement, il y avait un combat - ce n'était même pas d'envergure - mais c'était catastrophique à la fin. Les voyous ont semé la terreur dans tout le quartier. Ils agissent en groupes et ils s'attaquent à tous ceux qui se trouvent sur leur chemin''. Dans le quartier, confie-t-il, chaque fois qu'il y a combat de lutte, c'est la psychose chez les riverains. ''Nous sommes dans un quartier très calme. Les gens ont peur de vaquer à leurs occupations, les jours de combat. De 9 h à 21 h, tu ne peux pas sortir parce que les délinquants rôdent''.
Pour que la peur change de camp
Pour beaucoup de citoyens, il est temps que la peur change de camp. Que les populations en tout temps et en tout lieu puissent continuer de circuler librement et en toute sécurité. À ceux qui s'interrogent sur les aptitudes des forces de défense et de sécurité à faire régner l'ordre même les jours de combat, l'ancien fonctionnaire de police tente de rassurer : ''Je ne pense pas que ce soit de l'impuissance. À mon avis, soit c'est de l'incompétence soit de l'inconscience. Si c'est l'incompétence, il faut mettre des gens compétents, car ça ne manque pas. Si c'est de l'inconscience, il faut que les gens en prennent conscience. Parce que cette situation ne peut pas continuer.''
Selon lui, la police et la gendarmerie ont tellement recruté ces dernières années qu'elles ne peuvent plus avoir d'excuses.
Mais comment faire face à cette délinquance et lutter contre ce banditisme ? De l'avis de l'expert en sécurité publique, il faudrait d'abord faire la cartographie des quartiers criminogènes pour ensuite déployer un dispositif sécuritaire adéquat. À l'entendre, parfois, la simple présence d'une voiture de la police ou de la gendarmerie peut suffire. Il explique : ''Un voyou qui sort du stade, s'il a l'intention de faire quelque chose, il va prendre 10 à 20 minutes pour s'organiser. S'il voit une voiture de la police ou de la gendarmerie, il arrête de réfléchir. Il va encore marcher 20 à 30 minutes pour recommencer à penser. S'il voit une voiture, il arrête encore de penser. S'il le fait deux fois, il s'éloigne du point névralgique. Parce que nous sommes dans un cercle concentrique. Plus tu t'éloignes du lieu de rassemblement, plus c'est difficile d'accomplir ton forfait. Il faut jalonner à deux ou trois kilomètres à la ronde.''
Sur les points éloignés, il préconise des patrouilles, avec des véhicules qui se croisent en des intervalles réguliers. ''Nous avons connu ce genre de situation dans le passé avec la lutte comme avec les navetanes, mais on a su le gérer'', a-t-il renchéri. La difficulté, a-t-il insisté, c'est par rapport aux preuves. ''On essayait de les emmerder, de les dissuader de recommencer. Mais c'est difficile de trouver des preuves contre eux, même si leur culpabilité ne fait l'objet d'aucun doute''.
Témoignage d’une victime
Sur les réseaux sociaux, les témoignages des victimes et des citoyens font florès. ‘’EnQuête’’ a pu interpeller la consœur Angelina Gomis qui a failli être lynchée lors d'un combat de lutte. Elle raconte : ''Je revenais d'un séminaire à Saint-Louis. À bord d'un 4x4 que nous avions pris en location avec une consœur de Trade FM, nous étions tombés sur des agresseurs à hauteur de la station EDK de Pikine, à côté du Technopole. Pris de panique, le chauffeur qui, dans les normes, devait nous ramener à Guédiawaye, avait décidé de nous abandonner sur place. Sur un ton nerveux, il nous avait sommées de descendre de son véhicule pour pouvoir rebrousser chemin.'' La peur dans le ventre, Gina est alors descendue véhicule et a essayé de se mettre en sécurité à côté des gendarmes qui étaient stationnés à côté. À sa grande surprise, ces derniers l'avaient chassée des lieux.
Paniquée, elle a pu traverser la route pour se réfugier à l'intérieur d'un restaurant et d'appeler son chauffeur qui, heureusement, n'a pas tardé de se pointer. ''C'est au moment d'entrer dans la voiture qu'un groupe de jeunes est venu nous attaquer. Ils voulaient coûte que coûte prendre mes bagages. Heureusement, le chauffeur a pu démarrer très vite. J'ai eu la peur de ma vie. J'ai dû éteindre mon téléphone alors que mes collègues qui peinaient à me joindre s'inquiétaient. Ils ont dû appeler chez moi pour voir si je suis bien arrivée. Toute ma famille était inquiète et se demandait ce qui m'est arrivé. Nous avons fait plus d'une heure entre Pikine et Guédiawaye, et les bandits étaient partout pour semer la terreur'', se remémore la jeune journaliste qui invite les autorités à prendre en charge cette lancinante question.
Le pire est que sur tout le chemin, Mlle Gomis n'a cessé de penser à ce genre de scénario à cause des alertes. Ce qui la pousse à se demander pourquoi des dispositions suffisantes ne sont pas prises. ''J'avais lu une publication sur Facebook ; j'en avais même fait part aux confrères avec qui j'étais dans la voiture, je ne pouvais imaginer que cela allait tomber sur nous. L'État doit prendre ses responsabilités face à cette insécurité récurrente. On ne peut pas être casanière chaque dimanche parce que simplement il y a un combat de lutte. Personne n'ose sortir maintenant de chez lui, les rues sont souvent vides, les activités à l'arrêt. Nous sommes vraiment fatigués...''
par Johanna D.
LETTRE OUVERTE AU DÉPUTÉ GUY MARIUS SAGNA
emprisonnée pour avoir tenté d'échapper à son bourreau, Dieynaba Ndiaye incarne le paradoxe d'une justice qui punit les victimes. Nous vous demandons en faveur de cette survivante récemment hospitalisée en raison de son état de santé dégradant
"La femme est la racine première, fondamentale de la nation où se greffe tout apport, d'où part aussi toute floraison." déclarait Mariama Bâ. En cette veille de la Campagne des 16 jours d'activisme contre les Violences faites aux femmes et aux filles, nous vous adressons cette lettre.
Le Sénégal pose les fondations d'une nouvelle ère à travers l'Agenda National de Transformation et cette 15ᵉ législature à laquelle vous appartenez. L'idéal d'une nation souveraine, juste, prospère et ancrée dans de fortes valeurs, telle défendue par le président de la République. La vision Sénégal 2050, claire et audacieuse, suscite l'espoir du bonheur et de la justice auprès des populations.
Et pourtant, ce beau tableau est noirci par une tâche. Cette tâche que l'on retrouve sur le poignet des femmes, leur visage, leur cou et leur corps. Une tache tantôt visible, tantôt invisible qui prend forme davantage sur le tableau, sous nos yeux. Notre inaction et notre silence, nous rend complices de ce fléau qui corrompt la racine de la nation.
Honorable, cette tâche est portée par des milliers de nos filles, nos soeurs, nos mères. Elle a noirci leur vie, affecté leur entourage et leur progéniture. À titre d'exemple, Dieynaba Ndiaye, une jeune femme pleine de vie et de rêves, qui se retrouve en prison pour avoir essayé de s'échapper à cette ombre pesante.
Mariée à un homme, Dieynaba avait espoir de vivre une vie idéale d'amour et de paix. Elle ne s'attendait pas à ce que, dans la nuit du 16 avril 2024, son homme peigne son visage et son corps de tâches horribles. "Malgré mes saignements et mes cris, il a continué à me frapper avec une force inimaginable." relate-t-elle dans sa plainte adressée au Procureur de Matam. Le calvaire de Dieynaba s'est poursuivi quand elle a voulu fuir cette violence. Son mari l'a emmené en brousse, puis fait sortir violemment de sa voiture et l'a abandonné au milieu des arbres avec des coups et des injures.
Dieynaba rêvait d'une vie saine et prospère, pas d'une vie où le tableau sera obscurci par cette tâche noire qui est la violence conjugale. En tant que survivante, elle avait confiance en dame justice, pour réparer l'honneur et briser l'injustice. Mais là où elle espérait un bras fort et droit, elle n'a trouvé qu'un mur froid sans voix.
Honorable, Dieynaba purge présentement au Camp Pénal de Dakar une peine bien supérieure à celle de son bourreau. Un bourreau qui a précédemment brisé la vie de six autres épouses, dont une qui a succombé à la lourdeur de cette tâche. Nous vous demandons à travers cette lettre d'agir en faveur de cette survivante qui a récemment été hospitalisée à Abass Ndao en raison de son état de santé dégradant.
Nous demandons sa libération immédiate, elle mérite plus d'empathie et de considération à cause du traumatisme qu'elle a vécu. Dieynaba doit être auprès des siens pour panser ses douleurs et non pas dans une cellule qui ravive ses malheurs.
Honorable, nous avons foi en votre sens de la justice sociale et votre soutien à la dignité humaine. Si nous n'agissons pas rapidement, les violences basées sur le genre risquent d'entacher la vision Sénégal 2050 qui aspire à une société inclusive et équitable. Chaque acte de violences faites aux femmes et aux filles est une atteinte non seulement aux individus, mais à l'idéal collectif que nous visons.
Pour un Sénégal sûr, un Sénégal juste et un Sénégal sensible aux besoins spécifiques des femmes et des filles, il est impératif que nous faisons qu'un et défendons #FreeDieynaba.
Johanna D. est porte-parole du Collectif des survivantes anonymes et membre de l'Alliance sénégalaise contre les violences faites aux femmes et filles handicapées.
par Abdoul Aziz Diop
POUR LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE MOUSTAPHA DIAKHATÉ
Les ingrédients du cocktail frelaté de Pastef sont : l’anti-institutionnalisme à travers de l’excès zèle inoculé par Sonko, la confusion des pouvoirs... La démocratie sénégalaise qui ne s’adapte à aucun moule préconçu n’a que du mépris pour l’arriviste
Me El Hadji Diouf se distingue au Barrreau de Dakar par la manière inédite de dissoudre la gravité dans un mélange de styles dont personne ne lui dispute la propriété.
Un grand avocat !
Face aux journalistes, Me Diouf invoque les droits et libertés de son client Moustapha Diakhaté en mettant en exergue le cocktail frelaté et enivrant de Pastef dont les ingrédients sont :
- l’anti-institutionnalisme à travers de l’excès zèle inoculé par Ousmane Sonko à la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) ;
- la confusion des pouvoirs par un exécutif profane et borderline ;
- l’insulte de petits et moins petits voyous chauffés à blanc comme emballage…
Qui maintenant ose encore en attendre une performance économique, l’augmentation considérable des revenus de l’État et des services publics irréprochables de la santé, de l’éducation, de l’énergie, de la culture et j’en oublie ?
Peut-être encore Sonko dont le goût amer de la victoire se manifeste par l’affolement provoqué par les éclairages émancipateurs et démassificateurs du direct dont l’éveilleur de conscience Moustapha Diakhaté a le secret à des heures de grande écoute.
Peine perdue !
La démocratie sénégalaise qui ne s’adapte à aucun moule préconçu n’a que du mépris pour l’arriviste.
Libérez Tapha.
Abdoul Aziz Diop, Pacte institutionnel (PI) de défense des institutions de la République et de la démocratie, Chevalier de l’Ordre national du Lion.
POUR UNE VRAIE PLACE DES FEMMES DANS LA GOUVERNANCE
Le Cadre de Concertation Ci La Ñu Bokk déplore la persistance d’une sous-représentation des femmes au sein des hautes instances de l’État. Il appelle l'État à promouvoir des programmes spécifiques visant à répondre aux besoins des femmes
Le Cadre de Concertation "Ci La Ñu Bokk" interpelle directement le président de la République et son gouvernement sur la sous-représentation des femmes dans les instances de décision. Les associations mettent en avant un catalogue de sept revendications précises.
À Son Excellence, Monsieur le président de la République du Sénégal,
Au Premier ministre du Sénégal,
À l’ensemble des membres du gouvernement du Sénégal,
Appel à une prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ainsi qu’au renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance
Nous, membres du Cadre de Concertation pour le Respect et la Préservation des Droits des Femmes “Ci La Ñu Bokk”, tenons à féliciter les autorités sénégalaises pour la tenue des récentes élections législatives et pour leur engagement à consolider la démocratie sénégalaise.
Nous saluons également l’ensemble des députés élus, particulièrement les femmes, et les encourageons à œuvrer pour une Assemblée de rupture qui met en avant l’intérêt de l’ensemble des Sénégalaises et des Sénégalais. Nous espérons qu’elle favorisera l’adoption et la mise en œuvre de politiques et de lois favorables à la bonne gouvernance, à la transparence et à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Cependant, nous déplorons la persistance d’une sous-représentation des femmes au sein des hautes instances de l’État sénégalais. Malgré un appel précédent adressé à Son Excellence, Monsieur le président de la République, au lendemain de la formation du premier gouvernement, celui-ci ne compte que quatre ministres femmes.
Les femmes, qui représentent plus de 49,4 % de la population sénégalaise (Source : ANSD, 2023), continuent d’être marginalisées dans les sphères décisionnelles. Ces inégalités constituent une entrave majeure à une gouvernance inclusive et équitable.
Nous avons également noté, avec une vive inquiétude, la récente déclaration du ministère de la Famille et des Solidarités à l’occasion du prochain lancement des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. Celle-ci reflète un manque manifeste de maîtrise et d’engagement sur ces questions. Nous attendons des actions concrètes, au-delà des discours.
En mars 2024, le Cadre de Concertation “Ci La Ñu Bokk” avait transmis à Son Excellence, Monsieur le président de la République et au ministère de la Famille un manifeste détaillant des recommandations pour :
Prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques,
Renforcer leur participation dans les instances de gouvernance,
Promouvoir la parité et l’inclusion des femmes.
Nous rappelons ici les principales recommandations de ce manifeste :
Nous appelons :
Son Excellence, Monsieur le président de la République du Sénégal, en collaboration avec le gouvernement et tous les acteurs impliqués (société civile, organisations de femmes, secteur privé, syndicats, institutions financières, partenaires au développement, populations, etc.), à :
Prendre des mesures concrètes pour intégrer les besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, programmes, plans et stratégies nationales.
Garantir une représentation équitable des femmes et des jeunes leaders dans toutes les instances de gouvernance et de prise de décision.
Mettre en place des programmes et des budgets spécifiques visant à répondre aux besoins des femmes et des filles dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la formation, de l’emploi, de la sécurité, ainsi que l’accès à la terre et aux financements.
Promouvoir activement l’égalité des chances et l’équité territoriale dans l’accès aux ressources pour les femmes et les filles dans toutes les régions du pays.
Renforcer la collaboration et le plaidoyer pour assurer le respect des droits des femmes et des filles, tout en renforçant leur pouvoir économique et social.
Mettre en place un suivi et une évaluation participative et inclusive des engagements pris en faveur des femmes et des filles.
Soutenir les initiatives locales et nationales visant à promouvoir l’égalité des sexes et à éliminer toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes.
Nous croyons fermement que l’inclusion des femmes dans les instances de décision est essentielle pour bâtir un Sénégal plus juste, équitable et prospère. Nous appelons le gouvernement à prendre des mesures concrètes et immédiates pour remédier à cette situation et servir d’exemple en matière de parité et d’égalité des sexes.
Ensemble, nous pouvons faire en sorte que chaque voix soit entendue et que chaque citoyen, homme ou femme, ait la possibilité de contribuer pleinement au développement de notre nation.
Cadre de Concertation pour le Respect et la Préservation des Droits des Femmes “Ci La Ñu Bokk”
Annexe :
Manifeste pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ainsi que le renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance, la parité et l’inclusion des femmes.
Manifeste pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ainsi que le renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance
Note de Synthèse
L’élection du président de la République, son excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye a sonné comme un plébiscite national et son adresse à la Nation du 3 avril dernier a fait renaître espoir et volonté de cohésion nationale notamment quand il dit « je suis déterminé à préserver notre vivre ensemble … » et de renchérir « … j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte ».
Toutefois, l’annonce, le vendredi 5 avril 2024 de la composition du nouveau gouvernement avec un taux de participation des femmes très faible a instauré un sentiment de déception avec seulement quatre femmes dans une équipe de vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d’État (soit 13,3 % de femmes). Ce tableau ne reflète guère une rupture en matière de lutte contre les inégalités et l’inclusion de toutes les forces vives de la Nation.
De plus, la suppression du ministère de la Femme sans annonce d'une structure spécifique chargée des politiques de développement social et économique des femmes et des filles soulève beaucoup d’inquiétude, particulièrement auprès des femmes.
En effet, une telle approche ne garantit pas la préservation des acquis déjà consolidés au Sénégal en matière de prise en compte des droits des femmes et leur participation dans les instances décisionnelles.
C’est pour cela, que nous, membres du cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, invitons le Président de la République du Sénégal à :
Faciliter la création d’une structure de gouvernance destinée spécifiquement aux besoins des femmes et des filles ;
Renforcer la participation effective des femmes dans toutes les instances de décisions, aux niveaux électifs et nominatifs ;
Encourager des politiques et programmes en faveur des femmes et des filles en priorité dans les domaines suivants :
L'éducation et la formation ;
La prévention et la prise en charge des violences faites aux femmes et aux filles ;
L’entrepreneuriat et l’employabilité ;
L’accès à l’investissement et au foncier ;
L’accès aux services de santé de qualité, notamment la santé de la reproduction.
En effet, malgré les avancées notées ces dernières années dans les politiques en faveur des femmes, les défis de l’égalité des droits homme-femme et de l’autonomisation de celles-ci restent entiers dans notre pays.
L’égalité étant un droit humain, celle entre les citoyens, une valeur fondamentale inscrite dans notre Constitution interdisant toute discrimination fondée sur le sexe, sa prise en compte devient une nécessité afin que chaque citoyenne et citoyen soit égal en dignité, en capacité et en droit pour une gouvernance juste et démocratique.
Conscients du poids démographique des femmes sénégalaises qui ont largement démontré leur leadership et leurs contributions dans les sphères politique, sociale, économique et citoyenne,
Conscients de la nécessité pour le Sénégal de respecter ses engagements pris au niveau régional et international à travers les accords, traités et conventions ; notamment :
La Convention contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ;
L’Agenda Global pour le Développement Durable en 2030 ;
Le Programme d’Action de la Conférence Internationale du Caire sur la Population et le Développement ;
La Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ;
Le Protocole de Maputo sur la Promotion et la Protection des Droits des Femmes et des Filles ;
La Déclaration des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l'Égalité de Genre ;
La loi n°2018-22 du 4 juillet 2018 transposant la loi sur la parité dans le Code électoral ;
La loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal criminalisant les actes de viol et de pédophilie ;
La loi n°2022-02 complétant certaines dispositions du code du travail et relative à la protection de la femme en état de grossesse ;
Le décret n° 2021-1469 du 3 novembre 2021 relatif au travail des femmes enceintes;
L’arrêté n° 007383 du 27 mars 2023 relatif à la protection des enfants et des jeunes femmes dans les écoles et établissements entre autres.
Conscients des avancées dans les droits pour la promotion des femmes et des filles obtenues de haute lutte et sous plusieurs magistères et soucieux du respect de ces droits : droit à la santé (aucune femme ne doit perdre la vie en donnant la vie), droit à l’éducation et à la formation, droit au travail et à une vie décente;
Constatant la maturité démocratique de notre pays qui s’est encore une fois matérialisée par cette transition démocratique historique malgré les tensions vécues ces dernières années et du rôle crucial des femmes dans la préservation de la cohésion sociale ;
Constatant avec regret le nombre limité de femmes nommées aux postes ministériels de votre premier gouvernement et la suppression du Ministère de la Femme pour ne retenir que la Famille et les Solidarités ;
Rappelant les engagements pris par les nouvelles autorités en faveur de la préservation des droits et de la promotion des femmes et des filles à travers le projet/programme ;
Nous, membres du cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits et des acquis des femmes et des filles ;
Exprimons notre vive préoccupation devant ce qui peut être compris comme un recul dans les acquis en faveur des droits des femmes au Sénégal;
Lançons un appel vibrant pour soutenir et promouvoir l'inclusion des femmes et des filles leaders pour une meilleure prise en compte de leurs besoins spécifiques dans les politiques publiques et les processus de gouvernance au Sénégal. Nous croyons fermement que l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes sont essentielles pour bâtir une société juste, équitable et prospère ;
Aujourd'hui, nous nous engageons à agir ensemble pour réaliser ces objectifs ambitieux. Et, Nous appelons :
Son Excellence, Monsieur le président de la République du Sénégal en relation avec son gouvernement et tous les acteurs impliqués (la société civile, les organisations de femmes, le secteur privé, les syndicats, les institutions financières, les partenaires au développement, les populations, etc.)
À prendre des mesures concrètes pour renforcer la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques, programmes, plans et stratégies nationales.
À garantir la représentation équitable des femmes et des jeunes leaders dans toutes les instances de gouvernance et de prise de décision.
À mettre en place des programmes et des budgets spécifiques visant à répondre aux besoins des femmes et des filles en matière d'éducation, de santé, de formation, d'emploi, de sécurité, d’accès à la terre et aux financements.
À promouvoir activement l'égalité des chances et l'équité territoriale dans l’accès aux ressources pour les femmes et les filles dans toutes les régions du pays.
À renforcer la collaboration et le plaidoyer pour faire avancer les droits et l'autonomisation des femmes et des filles.
À assurer un suivi et une évaluation participative et inclusive de la mise en œuvre des engagements pris en faveur des femmes et des filles.
À soutenir les initiatives locales et nationales visant à promouvoir l'égalité des sexes et à éliminer toutes les formes de discriminations.
LES TRAVAILLEURS D’EMEDIA POURSUIVENT LEUR GRÈVE
Malgré leurs efforts pour dialoguer, ils déplorent l’absence de réponse concrète de la direction générale et affirment que cette inaction menace l’avenir du groupe, qu’ils décrivent comme étant « en train de sombrer dans le coma ».
Les employés du groupe Emedia Invest annoncent la prolongation de leur grève pour une cinquième semaine consécutive.
Dans un communiqué, ils expriment leur mécontentement face au « silence coupable » de la direction, qu’ils jugent irresponsable et accusateur.
Les grévistes soulignent que leur mouvement vise à obtenir la régularisation des arriérés de salaires, une revendication qu’ils considèrent comme juste, légitime et légale.
Malgré leurs efforts pour dialoguer, les travailleurs déplorent l’absence de réponse concrète de la direction générale. Ils affirment que cette inaction met en péril l’avenir du groupe Emedia Invest, qui, selon eux, est en train de « sombrer dans le coma ».
Le secrétaire général du Synpics-Emedia, syndicat représentant les travailleurs, appelle l’opinion nationale et internationale à témoigner de leur lutte pour le respect de leurs droits.
Les grévistes insistent sur l’importance de respecter les attentes du public et de garantir la dignité des travailleurs en procédant au paiement des salaires dus.