PRODUCTION SUCRIÈRE, LE GOUVERNEMENT ANNONCE DEUX USINES EN CASAMANCE
Cette initiative, inscrite dans une stratégie de diversification et de renforcement de la production locale, ambitionne de réduire la dépendance aux importations et de mettre fin à un monopole de plusieurs décennies dans le secteur sucrier.
Dans une intervention sur la RTS dans l’émission Point de Vue, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, a annoncé l’implantation de deux nouvelles usines de production de sucre dans la région de la Casamance, précisément dans les zones de Kolda et Ziguinchor. Cette initiative vise à renforcer la production locale de sucre et à réduire la dépendance du pays aux importations.
« Je peux vous dire qu’aujourd’hui, il y a deux projets dont les études sont très avancées pour la production de sucre par deux usines au niveau de la Casamance. Il s’agit de produire du sucre localement avec la canne à sucre dans la base Casamance, zone de Kolda et dans la région de Ziguinchor. Ces projets ont été soumis au Premier ministre et c’est très avancé », a déclaré le ministre.
Serigne Gueye Diop a souligné que cette initiative s’inscrit dans une stratégie visant à mettre fin au monopole existant dans le secteur sucrier au Sénégal. « Notre gouvernement est contre le monopole. Ce n’est même pas normal que depuis 50 ans une seule entreprise ait le monopole », a-t-il ajouté.
En plus du sucre, le ministre a également évoqué des projets de production d’huile de palme en Casamance, profitant des conditions climatiques similaires à celles de la Malaisie, un grand producteur mondial d’huile de palme.
Face aux récentes tensions sur le marché liées à des spéculations, le ministre a assuré qu’il n’y avait pas de pénurie de produits essentiels comme le riz, l’huile, ou le sucre. Il a expliqué que la fermeture temporaire des importations était destinée à favoriser l’écoulement de la production locale et à réguler le marché. Serigne Gueye Diop a souligné que des stocks importants de sucre sont disponibles dans le pays.
Le ministre a aussi annoncé un projet de modernisation du commerce de détail avec la création de 2 000 boutiques de référence à travers le pays. Ces boutiques seront équipées de systèmes de congélation et fonctionneront à l’énergie solaire, permettant de garantir l’hygiène et la conservation des produits. Le projet vise à créer entre 20 000 et 30 000 emplois.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’augmenter la production nationale et de moderniser les réseaux de distribution pour répondre efficacement aux besoins du marché intérieur et renforcer la souveraineté alimentaire du Sénégal.
LE JARAAF FAIT UN GRAND PAS VERS LA QUALIFICATION
Avec ce deuxième succès d’affilé, le club dakarois prend la deuxième place de la poule C avec 8 points.
Diamniadio, 12 jan (APS) – Le Jaraaf de Dakar a battu (1-0) l’ASEC d’Abidjan en match comptant pour la 5e journée de la coupe de la Confédération africaine de football(CAF), au stade Maitre Abdoulaye Wade de Diamniadio.
La rencontre a démarré avec du rythme et de l’intensité. Le Jaraaf de Dakar prend de l’ascendance sur le jeu, avec un bon Abdoulaye Faty.
Très virevoltant, l’attaquant du Jaraaf donne du fil à retordre à la défense de l’ASEC Mimosas.
Toutefois, la domination de l’équipe de la Médina ne donne pas de résultats escomptés jusqu’à la 26-ème mn où elle trouve la faille. Sur un corner, bien placé, Abdoulaye Oualy envoie le ballon par la tête au fond des filets.
Il ouvre ainsi le score au grand dam des rares spectateurs présents car le match se déroule sans public, à cause de la sanction de jouer deux matchs à huis clos, infligée au Jaraaf .
Après l’ouverture du score par le représentant du Sénégal en Coupe CAF, le match baisse d’intensité.
Le score n’évolue pas jusqu’à la mi-temps.
Au retour, de la seconde période, les ivoiriens reviennent avec de meilleurs arguments. Ils dominent, sans se créer des occasions.
L’entraineur du Jaraaf, Malick Daff réagit en densifiant son milieu.
Les nombreux changements des deux équipes ne permettent pas au score d’évoluer jusqu’à la fin.
Avec ce deuxième succès d’affilé, le Jaraaf fait un grand pas vers la qualification en quart de finale, prenant ainsi la deuxième place de la poule C avec 8 points.
Dans cette poule C, l’USM Alger a assuré sa qualification , en battant (2-1) Opara United de Botswana.
Assurés de terminer aux deux premières places, les algériens vont recevoir tranquillement le Jaraaf, lors du dernier match de poule.
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DIAKHER SENGHOR, L'ARTISTE DU VISIBLE ET DE L'INVISIBLE
Remettre la spiritualité au cœur de la vie de l’Africain : tel est le message de Mariane Diakher Senghor, une plasticienne au talent indiscutable, qui a proposé une prodigieuse exposition autour de l’art et de la spiritualité à la galerie nationale.
La plasticienne Mariane Diakher Senghor expose 16 années de travail réalisées avec maestria autour de l’art et de la spiritualité à la Galerie nationale d’art. À travers cette production réalisée de main de maître, la jeune artiste invite les Africains à remettre la spiritualité au cœur de leur vie. Et cela pourrait être la voie vers le décollage du continent.
Le vernissage de ce projet ambitieux s’est déroulé le 7 janvier dernier, en présence d’artistes de renom, d’universitaires et de plusieurs personnalités, dont le secrétaire d’État à la Culture et l’ancien ministre de la Culture Abdou Latif Coulibaly.
Dans ce projet, Mariane Diakher Senghor réintègre la spiritualité dans l’art et invite les Africains à renouer avec la spiritualité africaine, estimant que cela permettrait de relever de nombreux défis auxquels le continent est confronté.
Au cœur de sa production se trouvent des coiffures, des chapeaux, et des animaux totémiques comme des éléphants, les guides (appelés anges gardiens dans certaines religions révélées, etc.). Pour Mariane Senghor, Dieu parle et a toujours parlé à l’homme, à l’Africain, et ce bien avant l’avènement des religions révélées.
De ce fait, nous pouvons encore prêter attention pour écouter la voie de Dieu, brouillée, selon elle, par le matériel et nos obsessions. C’est ce qui fait que nous avons du mal à entendre Dieu.
Nous devons non seulement entendre Dieu, mais aussi lui parler à travers nos guides. L’Africain devrait également apprendre à connaître les animaux, car ceux-ci peuvent aussi nous montrer le chemin à suivre et nous aider à guérir de certains de nos maux.
Au-delà des enjeux nationaux, la spiritualité africaine vise également à résoudre des problèmes individuels dans nos vies.
Avant le vernissage, la soirée a été précédée d’un panel autour de la spiritualité et de l’art, animé notamment par Charles Katy, spécialiste des savoirs endogènes, et le célèbre artiste Viyé Diba, modéré par le Pr Pape Massène Sène.
par Aziz Fall
L’HISTOIRE EST D’ABORD LE PRÉSENT
Le pays de Macron n'a pas le choix que de procéder à une lecture actualisée de l'Histoire qui n'a jamais été une proposition statique mais plutôt le maelstrom de l'évolution des êtres, des peuples, des Nations...
Je suis toujours à la recherche de la formule la plus conforme à notre identité culturelle, à notre héritage de peuple soucieux du respect et de la considération à l’égard des autres. Cette sensibilité aigue à ces valeurs se manifeste aussi bien dans l’interaction que dans l’évocation.
C’est pour cette raison et cette raison seulement que je ne dirais rien de la sottise historique du président français qui, lors d’une récente sortie sur les relations entre la France et certains pays du continent africain, est entré dans le trou noir réservé aux bannis de l’Histoire.
Parfois, cette dernière nous offre des scénarii qui nous enseignent plus que toute autre œuvre ou entreprise humaine sur nous-mêmes et sur les autres pour nous laisser entrevoir la relation dialectique et rarement magnifiée entre le présent le passé et le futur. C’est sous cette lumière qu’il est difficile de trouver meilleure coïncidence dans ce moment précis de l’Histoire que le couple France Macron en marche cadencée vers l’abîme ; car tout laisse à croire qu’il y a comme le glas qui sonne dans ce pays après les présidences de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant le marcheur en panne. Évidemment, il s’accroche autant qu’il peut pour sauver sa peau affectée. Il le fait sur la corde pourrie de l’histoire d’un pays qui se délite et se déshabille pour dévoiler un visage meurtri par la réalisation de l’imposture de sa soi-disant grandeur. Une grandeur qui reposait sur une construction de l’esprit, certes sophistiquée, mais vouée à la fermentation comme son emblématique fromage
La belle France ; qui est belle parce que la nature y est belle et cette portion de notre planète habitée des Français a aussi une belle culture parce qu'elle s'est auréolée de trophées à la dérobée, tirant profit des offrandes de l'histoire où le vide de ces temps lui donnait une occasion de s'imposer, priant que les choses ne changeassent jamais.
Mais dans leur subconscient, les dirigeants soupçonnaient que la position de la France comme puissance ne perdure que parce que les autres étaient dans un sommeil anesthésique. Seulement, l’on se réveille toujours d’un sommeil même s’il peut durer ou paraître interminable.
Dans son ouvrage, « Saara et les vagues de l’Atlantique », l’auteur partage avec nous son point de vue sur les sentiments d’un nombre grandissant de jeunes Africains dont l’histoire était pendant longtemps liée à la France jusque dans la quête identitaire, dans ce passage où le narrateur donne l’estocade : « La France, en rétrospective, a juste été une escale plus dans l’espace que dans le temps, car j’y ai passé mon séjour à me projeter en dehors d’elle. Elle n’a jamais représenté une station référentielle pour moi, ni constitué un élément organisateur de ma vision du monde. Je savais que je pouvais me faire, me former ; apprendre à lier le bois au bois pour faire des édifices de bois sans m’en remettre à la France. D’ailleurs, c’est durant mes jours dans l’Hexagone que j’ai commencé à parler anglais ».
Ce sentiment révélateur d’un profond changement mental à l’égard de la France va continuer de prévaloir en Afrique. Il est désormais question dans ce continent d’une jeunesse qui assume fièrement sa volonté de reprendre possession de sa destinée d’affranchissement par rapport à un héritage qu’elle travaille à déconstruire à travers l’affirmation sans compromis de soi.
Pour ma fille, qui suit l’actualité, ce gars est déraisonnable. Comment ose-t-il proférer ces énormités devant l’Histoire, devant les témoins, devant les héritiers enfin devant ceux qui, désormais, refusent de se taire et de se terrer, s’interroge-t-elle ?
Elle parle, bien entendu, du président français à moins, ajoute-t-elle que ce soit une vidéo fake générée par les plateformes intelligentes qui pullulent maintenant dans le monde virtuel. Non, lui rétorquai-je, il s’agit bel et bien de l’élève de Brigitte, président de la France qui parle ; c’est bien lui sur scène, comme à l’accoutumée, résolu à vouloir impressionner ses professeurs de ses capacités performatives et sa conviction qu’avec des contorsions discursives, il serait à nouveau colinéaire avec le reste du monde. Que nenni ; il est désaxé depuis un long moment sans s'en rendre compte ; ses fausses notes récentes sur la gamme de l'histoire l'illustrent à suffisance. Nul besoin d’aller loin pour réaliser l’ampleur de ses dérapages à l’autel de la nation française, à commencer par la déconvenue de l'élection Européenne suivie du yoyo institutionnel qui donne le tournis aux populations de France, celles d’Outre-mer désemparées et aux partenaires. On ne sait plus où va la France, en dépit de son leader qui persiste à croire qu’il peut indiquer aux autres ce qu’il faut faire ou la direction à prendre dans la marche de leur existence ; qu’il s’agisse d’Etats ou de communautés. En définitive, l’on est témoin en temps réel d’un être dans le besoin d’une prise en charge clinique ou plus précisément psychiatrique ; car il souffrirait dans ce cas d'espèce du complexe de Gribouille.
Il donne l'impression d'être conscient de l'inéluctable et dans sa précipitation ontologique, démontrée à souhait par son parcours d'homme pressé, il s'attèle à accélérer l'échéance de sa déchéance et celle de ce qui reste de son pays face à l'Histoire et devant les hommes. Il a perdu la maitrise. Il n'est plus calme, il est aux abois ; face à ce constat, nous avons presque une obligation morale de le comprendre et de lui proposer de l'eau fraiche.
Oui, dans une perspective de relations internationales la France reste un partenaire privilégié du Sénégal, eu égard au volume de nos échanges commerciaux, de la diversité et la pluralité de nos accords et Conventions supposés apporter des avantages appréciés de part et d’autre. Elle contribue, en outre, de manière décisive dans le financement d'un grand nombre de programmes et de projets prioritaires de notre pays. Il faut, cependant, rappeler que cette situation est loin d'être motivée par une inclinaison naturelle de la France à être généreuse avec notre pays ; les enjeux stratégiques le justifient autant que la longévité des relations entre nos pays.
Seulement, les pays africains n’ont rien à craindre de la France, ni ses menaces enveloppées ni ses pressions voilées. Les pays de l’AES, pour leur part, ont déjà tourné le dos à ce qu’ils considèrent comme un facteur bloquant à leur aspiration légitime de souveraineté inconditionnelle.
Aujourd'hui, le pays de Macron n'a pas le choix que de procéder à une lecture actualisée de l'Histoire qui n'a jamais été une proposition statique mais plutôt le maelstrom de l'évolution des êtres, des peuples, des Nations avec son corollaire d'ajustements et de réajustements perpétuels. Dans son ouvrage " People count", James Rosenau fait état du caractère inévitable du réveil des peuples, qui relève d'un impératif épistémologique autant qu'historique. La France de Macron vient de comprendre qu'on ne peut s'asseoir sur le dos d'un homme debout.
Car l’homme debout ne se couche que pour mourir.
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HALTE AU RETOUR DU PARTI-ÉTAT
Elimane Haby Kane démonte la logique d'appropriation partisane qui menace l'idéal démocratique. Son intervention rappelle que le pouvoir, dans une démocratie moderne, appartient à tous, pas seulement aux militants du parti victorieux
Dans une intervention remarquée lors de l'émission "Objection" de Sud FM ce dimanche 12 janvier 2025, Élimane Haby Kane, président du Think tank Legs Africa, a vivement critiqué les controverses suscitées par les récentes nominations au sein du Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA), y voyant les signes inquiétants d'un retour aux pratiques du "parti-État".
"Nous sommes en train de vivre un retard de 60 ans", a déclaré l'analyste politique, faisant référence aux premières années post-indépendance marquées par la primauté du parti sur l'État. Selon lui, les pratiques actuelles rappellent dangereusement la période des relations entre Senghor et Mamadou Dia, où le parti devait d'abord se réunir avant toute décision étatique.
Le président de Legs Africa a particulièrement insisté sur l'inadéquation de ces méthodes avec les aspirations démocratiques modernes. "Dans une démocratie moderne comme celle à laquelle nous aspirons, il est inacceptable de dire que ce projet c'est mon projet, c'est moi qui l'applique au détriment de tout le reste", a-t-il souligné, rappelant que le président de la République est élu par l'ensemble des citoyens et non uniquement par les membres de son parti.
Cette dérive vers des pratiques partisanes dans la gestion de l'État constitue, selon Elimane Kane, une menace pour la construction d'institutions véritablement républicaines et impersonnelles. Il a appelé à un retour rapide aux principes fondamentaux de la République, où chaque Sénégalais doit être "considéré au même pied d'égalité".
L'expert a également mis en garde contre les conséquences de cette situation sur le débat public, notant une montée inquiétante de la violence verbale sur les réseaux sociaux et un risque d'ingouvernabilité si ces pratiques persistent.
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LE MBALAX EST EN DÉCLIN ET C'EST BIEN AINSI
Faute d’industries culturelles, les musiques sénégalaises peinent à s’exporter hors du pays. Youssou Ndour grâce à son intelligence musicale a réussi à sortir le mballax du Sénégal, mais cette musique est en «en fin de cycle» d’après l’artiste Cheikh Sow-
Anthropologue et artiste multidimensionnel, Cheikh Tidiane Sow est récemment rentré de Bordeaux, où il est établi, pour participer à Dakar à la première édition du festival Africa Diaspora. En marge de cet événement, l’artiste a répondu aux questions d’Africa Globe TV, mettant l’accent sur le manque d’industries culturelles en Afrique et soulignant que la musique traditionnelle sénégalaise est en perte de vitesse face à d’autres styles émergents dans le pays.
Très peu de pays africains disposent de véritables industries culturelles capables de promouvoir leurs créations hors du continent, à l’exception notable du Nigeria. Au Sénégal, pendant des décennies, grâce au génie de Youssou N'Dour, un modèle économique s’est construit autour du « mbalax ».
Cependant, selon Cheikh Tidiane Sow, cette musique sénégalaise est aujourd’hui en fin de cycle. Il estime néanmoins que ce déclin du « mbalax » pourrait être une bonne chose, car il ouvre la voie à l’émergence d’autres styles musicaux. Malgré tout, Youssou N'Dour a su continuer à faire vivre sa musique en l’adaptant au public étranger. Il revient désormais aux autres artistes de marcher dans les pas du « roi du mbalax »æ
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PARFOIS LE PEUPLE FAIT DES BÊTISES
On le dit souverain, capable de congédier, par les urnes ou la rue, ceux qui président à ses destinées. Mais le peuple fait-il toujours les bons choix ? Le Pr Buuba Diop n’en est pas convaincu.
Tout souverain que soit le peuple en démocratie, il n’est pas à l’abri de commettre parfois des bêtises, allant à l’encontre de ses propres intérêts. C’est l’avis du professeur Buuba Diop, spécialistes de l’histoire ancienne et directeur de la Chaire sur la résistance de l’Afrique à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Buuba Diop répondait à nos questions, à bâtons rompus, en marge du panel qu’il a co-animé fin décembre, dans le cadre de la première édition d’Africa diaspora festival, initié par le journaliste et critique d’art Alassane Cissé.
Invité de la première édition d’Africa Diaspora Festival, initiée par le journaliste Alassane Cissé, le Pr Buuba Diop a co-animé un panel avec d’autres universitaires à la Maison de la culture Douta Seck le 29 décembre 2024. Pour lui, l’unité de l’Afrique est un impératif si le continent veut être écouté sur la scène internationale. Sans se préalable personne ne risque de prendre la voix de l’Afrique au sérieux.
Que ce soit l’union africaine ou des organisation régionale comme la CEDEAO, unité doit être une urgence. Le chercheur s’est désolé de la dislocation de la CEDEAO avec le départ consommé du Burikna, du Niger et du Mali qui ont créée l’alliance des États du Sahel, après avoir été égratigné par la CEDEAO suite au coups d’États intervenus dans ces trois pays.
Pour autant Buuba Dio marque son total désaccord vis-à-vis des coups de force à la tête des États quelle que soit la raison et quelle que puisse être la nature du putsch : « Les coups d’État, je n’y crois pas. Je crois au processus démocratique », a-t-il soutenu sans ambages.
Quand on lui rappelle que dans le cas du mali, tout est parti du peuple, il rétorque que parfois « le peuple fait des bêtises ».
Professeur d’histoire ancienne et militant de longue date de la société civile africaine, en particulier sénégalaise, le professeur Buuba Diop est directeur de la Chaire ICESCO de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar sur la Résistance africaine.
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IL FAUT DIVISER LE PANAFRICANISME
Tous les panafricanismes ne sont pas logés à la même enseigne. Il y aurait de bons et de mauvais, selon le président de la Ligue panafricaine Umoja, M. Sidibé, qui a pris soin de classer Macky Sall, Diomaye Faye et Ouattara dans ces catégories.
Généraliser au Sénégal l’enseignement de l’anglais, langue stratégique dans le monde d’aujourd’hui, est une initiative fort louable des nouvelles autorités sénégalaises. Cependant, pour la Ligue panafricaine Umoja, il est tout aussi important d’inculquer dès le plus jeune âge les valeurs et principes du panafricanisme dans l’esprit des enfants. C’est l’avis exprimé par le coordonnateur de cette organisation panafricaine, Hamidou Sidibé.
M. Sidibé a récemment exprimé cette position devant la caméra d’AfricaGlobe Tv en marge d’un panel organisé dans le cadre de la première édition d’Africa Diaspora Festival. Dans cette entrevue, il a plaidé pour une redéfinition du véritable panafricanisme, car, selon lui, il existe aujourd’hui de faux panafricanistes qui dénaturent le concept par leur manière de faire qui ne sert pas les peuples d’Afrique, mais les intérêts exogènes.
Ainsi, d’après Hamidou Sidibé, parmi ceux qui se revendiquent panafricanistes sur le continent, il y a une distinction claire à faire entre la bonne graine à préserver et l’ivraie à écarter, qu’il considère comme nuisible au progrès panafricain. L’invité d’AfricaGlobe Tv estime qu’il est urgent de trier ces deux catégories et de reléguer l’ivraie dans la poubelle de l’histoire.
Dans sa classification, Hamidou Sidibé place des figures politiques comme Ousmane Sonko et Diomaye Faye ainsi que les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans un camp, puis Macky Sall et Alassane Ouattara et Cie dans un autre.
Découvrez son analyse complète sur Africa Globe TV.
Africa Diaspora Festival est un événement initié par le journaliste et critique d’art Alassane Cissé. La première édition s’est tenue les 28 et 29 décembre 2024 à la Maison de la Culture Douta Seck.
Le festival a permis de rassembler de grands artistes africains et ceux de sa diaspora, ainsi que des acteurs de la société civile, du développement, et des chercheurs, afin de discuter et d’apporter leur soutien à l’unité africaine et au renforcement du panafricanisme grâce à la culture.
Pour l’initiateur du festival, « la souveraineté n’est pas seulement économique et alimentaire, mais aussi éditoriale et culturelle ». De nombreuses prestations ont été offertes au public lors de la nuit du 28 décembre par différents artistes.
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PLUS DE CULTURE, ENGENDRE MOINS DE CONFLITS
Si les régions sont moins servies, à Dakar, les événements culturels s'enchaînent non-stop. Pour le journaliste Alassane Cissé, c'est une bonne chose, car on ne se lasse jamais de culture. A contrario, cela apaise et garantit, peu ou prou, la paix sociale
Du 28 au 29 décembre 2024 s'est tenue à la Maison Douta Seck de Dakar la première édition de l'Africa Diaspora Festival. Un événement initié par le journaliste et critique d'art Alassane Cissé, par ailleurs promoteur du journal Patrimoine, qui se consacre à la culture. Interviewé en marge du festival, Alassane Cissé a expliqué que ce festival a pour objectif de mobiliser des artistes et intellectuels d'Afrique et de sa diaspora, la société civile et des acteurs du développement autour d'une même plateforme afin de contribuer à l'unité africaine par la culture.
Alors que la souveraineté est devenue le maître mot du nouveau régime en place à Dakar et dans certains pays de la sous-région, comme ceux de l’AES, Alassane Cissé a soutenu que la souveraineté n’est pas seulement alimentaire et économique, mais aussi culturelle et éditoriale. Donc ce rendez-vous culturel s’inscrit aussi dans cet élan de souveraineté retrouvée par certains pays de la région à travers un nouveau leadership a la tête des États.
Ainsi, des participants sont venus des cinq continents pour prendre part à cette première édition de ce festival tenu à la Maison de la Culture Douta Seck de Dakar. Des Africains, artistes et universitaires ont répondu présents.
Le 28 décembre, premier jour du festival, le public a eu droit à un concert de différents artistes présentant des rythmes musicaux variés, agrémenté du spectacle de Laye Ananas en hommage aux militaires victimes du Camp Thiaroye. Ce spectacle époustouflant a été ponctué par des acrobates des The Lions, qui ont donné des frissons aux spectateurs.
Pour Alassane Cissé, il s'agit aussi d'amener sa génération à accomplir sa mission dans le sillage de ce que le panafricaniste guadeloupéen Frantz Fanon avait indiqué.