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7 septembre 2025
CE GRAND CHANTIER DE L'ÉTAT
Depuis huit ans, chaque nouvelle tentative de mise aux normes du secteur des deux roues s'est soldée par un échec. Le nouveau pouvoir s'attaque à son tour à ce dossier sensible, mêlant enjeux de sécurité publique et réalités socio-économiques
L'État a annoncé, à plusieurs occasions, la réglementation de la circulation des deux-roues. En attendant la mise en œuvre des directives édictées dont l'immatriculation systématique, force est de relever que les autorités publiques se sont déjà attaquées, au cours des huit dernières années et sans grands résultats, à la question de la régulation de cette nouvelle forme de transport public urbain dont l'essor s'accompagne de moult désagréments dans le quotidien des Sénégalais, même s'il y a des avantages dans la lutte contre le sous-emploi des jeunes.
Le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens (MITTA) a récemment décidé que les détenteurs de motos 2 roues de cylindrée supérieure à 49 cc et non immatriculées, ont un délai de trois mois pour se faire immatriculer. Ce qui n'a pas manqué de susciter des mouvements d'humeur et des manifestations de rue, quoique sporadiques, de la part des conducteurs de deux-roues aussi bien à Ziguinchor, Sédhiou et Dakar (rond-point Cambérène). Cette nouvelle tentative des pouvoirs publics ravive les difficultés à faire régner l'ordre dans le secteur.
En effet, l'État avait annoncé des mesures en grande pompe, allant dans le sens de l'immatriculation, le port obligatoire de casques et le respect du Code de la route, entre autres. En son temps, un délai de six (6) mois avait été accordé aux propriétaires et conducteurs de deux-roues pour se mettre en règle, notamment en ce qui concerne les titres de transport (permis, visite technique, immatriculation) gratuitement.
Rien n'a changé. Déjà, en 2017, lors d'une conférence de presse tenue le 28 février, le chef du Bureau des relations publiques de la Police nationale, Henry Boumy Ciss, avait fait état de mesures prises pour renforcer la sécurité des citoyens. Il s'agissait de l'immatriculation systématique des deux-roues. L'adjudant Henry Boumy Ciss disait, à l'époque, que d'après la législation, seules les motos de 125 cm³ devaient faire l'objet d'immatriculation. Il était aussi annoncé la généralisation des vidéos de surveillance dans les rues de la capitale.
En novembre 2023, lors du vote du budget de son ministère à l'Assemblée nationale, Mansour Faye, alors ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, a reconnu les difficultés causées par la circulation des deux-roues, dont le transport de personnes, alors qu'ils n'en ont pas droit. Un texte avait ainsi été annoncé pour encadrer leur circulation. Plusieurs directives ont été édictées par l'ancien régime sans que le résultat escompté ne soit atteint.
Rappelons que lors des derniers événements politiques, la circulation des motos était interdite à plusieurs occasions, pour des raisons de sécurité, disait-on. Justement, pour les mêmes raisons et faute de conformité à la réglementation, des contrôles réguliers sont menés, chaque fois que de besoin, par des agents de la circulation à différents endroits (routes, intersections, ronds-points...) de Dakar et sa banlieue.
Ces contrôles débouchent souvent sur l'arrestation de plusieurs dizaines de motos pour défaut d'immatriculation, de titres et documents de transport (papiers de la moto, permis, assurance, carte grise...). Mais, des minutes plus tard, leurs conducteurs retrouvent tous la circulation, après paiement d'une contravention/amende, sans pour autant qu'ils ne soient en règle. Au grand dam... de la sécurité routière et publique.
Dans les villes et villages sénégalaises, on note de plus en plus la circulation des motocyclistes qui concurrencent partout ou presque les véhicules de transport en commun de voyageurs. Après les villes et localités de l'intérieur du pays, Dakar est actuellement fortement envahi par ces moyens de transport. Leur forte présence ces dernières années n'est pas sans conséquence souvent néfaste sur la sécurité routière et même publique.
Accidents de la route, agressions multiples, vols à l'arrachée, non-respect du Code de la route et de la réglementation, défaut de documents et titres de transport (permis de conduire, assurance, carte grise/visite technique, défaut d'immatriculation...) et mauvais comportements des conducteurs (non-respect du port de casques et des feux tricolores, faire fi des indications des agents régulant la circulation...), sont la marque de ce secteur investi en majorité par des jeunes à peine sortis de l'adolescence.
Reste maintenant à savoir si le bras de fer engagé par les nouvelles autorités contre les deux-roues va déboucher, pour de bon, sur la régularisation et la régulation de ce sous-secteur du transport.
TRUMP, PREMIER PRÉSIDENT AMÉRICAIN CRIMINEL, MAIS ÉPARGNÉ
Le prochain locataire de la Maison Blanche, reconnu coupable de 34 chefs d'accusation de falsification de documents, ne fera pas de prison. Selon le juge, seule la fonction présidentielle le protège des conséquences de ce verdict
(SenePlus) - Selon les informations rapportées par le New York Times, Donald Trump est devenu vendredi le premier président américain élu à être officiellement reconnu comme un criminel, tout en évitant la prison dans une affaire de falsification de documents commerciaux.
Lors d'une audience virtuelle depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, l'ancien et futur président des États-Unis a reçu une "décharge inconditionnelle" de sa peine - une alternative clémente à l'emprisonnement ou à la mise à l'épreuve - pour 34 chefs d'accusation de falsification de documents commerciaux.
"Jamais auparavant ce tribunal n'a été confronté à des circonstances aussi uniques et remarquables", a déclaré le juge Juan M. Merchan, cité par le New York Times, avant d'expliquer que seule la fonction présidentielle protégeait l'accusé de la gravité du verdict. "Ce tribunal a déterminé que la seule peine légale permettant l'entrée en vigueur de la condamnation sans empiéter sur la plus haute fonction du pays est une décharge inconditionnelle", a-t-il précisé.
L'affaire remonte à 2016, lorsque Trump avait fait verser de l'argent à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels pour acheter son silence concernant une liaison présumée. Selon le quotidien new-yorkais, un jury de douze New-Yorkais avait conclu en mai que Trump avait remboursé son homme de main Michael D. Cohen pour cet argent, puis ordonné la falsification de documents pour dissimuler le paiement.
"C'est un fait, je suis totalement innocent", a déclaré Trump pendant l'audience, qualifiant cette procédure de "très terrible expérience". Son avocat Todd Blanche a dénoncé une ingérence électorale, évoquant "un jour triste" pour la famille Trump et le pays.
Le procureur Joshua Steinglass a quant à lui fustigé l'attitude de l'ancien président : "Loin d'exprimer un quelconque remords pour sa conduite criminelle, l'accusé a délibérément semé le mépris pour nos institutions et l'État de droit", rapporte le New York Times. Il a ajouté que Trump "a causé des dommages durables à la perception publique du système de justice pénale".
Bien que Trump puisse désormais faire appel de sa condamnation, il ne pourra pas s'accorder un pardon présidentiel, celui-ci ne s'appliquant pas aux accusations au niveau des États. Cette décision intervient après que la Cour suprême a rejeté jeudi sa demande de report de l'audience, dans ce que le New York Times qualifie de "surprenante démonstration d'indépendance".
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RAHMATOULAYE FALL MILITE POUR UNE ÉDUCATION BIENVEILLANTE
Praticienne en psychologie positive, elle propose un guide pour les parents et partage des outils et des stratégies pratiques pour offrir aux enfants un environnement propice à leur épanouissement.
Comment aider les parents à développer les meilleurs réflexes pour réussir l’éducation de leurs enfants ? Tel est le propos du livre titré « Et si on décidait de faire de nos enfants des leaders par une éducation consciente et bienveillante ». L’auteur, Rahmatoulaye Fall, est enseignante spécialisée aux Nouvelles technologies d’apprentissage, d’enseignement et d’évaluation. Son ouvrage sera présenté samedi 11 janvier.
Praticienne en psychologie positive, Rahmatoulaye Fall aide, à travers son ouvrage, les parents à offrir à leurs enfants un environnement bienveillant et à disposer d’outils permettant de booster leur estime de soi. L’enseignante agréée à Ontario, au Canada, leur propose « un kit de survie » qui comporte des « stratégies gagnantes et bienveillantes pour favoriser le développement global de votre enfant ».
Le livre, intitulé « Et si on décidait de faire de nos enfants des leaders par une éducation consciente et bienveillante », ouvre une fenêtre sur la parentalité positive qui semble être aux antipodes des pratiques usuelles en Afrique. Pour l’auteur, tout est mouvement dans cette vie, les parents doivent suivre cette dynamique pour rendre meilleurs leurs enfants et les pousser à donner la meilleure version d’eux-mêmes. « Je ne remets pas en question la façon d’éduquer des Africains. J’attire l’attention sur l’interprétation découlant de notre système. Il y a beaucoup de stéréotypes qui ont été établis, or il est nécessaire de tenir compte des évolutions sociales, surtout que les stéréotypes ont trait aux idées reçues à un moment spécifique, par un groupe spécifique, dans un contexte spécifique », confie R. Fall au détour d’un entretien. Selon elle, « certaines vérités ne doivent pas être généralisées ».
Méthodes
L’enseignante exhorte, dans ce sillage, les parents à revoir leurs méthodes éducatives, remettant ainsi en cause la pertinence de la violence exercée sur l’enfant. Elle cite l’adage selon lequel « joyu xallé mo genn joyu magg « (ndlr il vaut mieux un enfant qui sanglote qu’un adulte qui pleure).
Dans l’ouvrage, « les adultes qui pleurnichent aujourd’hui ont été les enfants qui pleuraient hier ». Mme Fall en rajoute une couche : « Tous ces adultes grincheux et amers ne sont que la conséquence d’une enfance frustrée. Dans chaque coin, on peut trouver un « Pa Allemand » et une « Mère Metti », c’est-à-dire des adultes très marqués par les blessures de leur enfance, des blessures émotionnelles desquelles ils n’ont pas su guérir ». L’auteur a saisi cette brèche pour susciter une interrogation : « Toutes ces blessures ne sont-elles pas les conséquences directes des stéréotypes, de ces idées reçues de notre héritage culturel ? ».
Titulaire d’une maitrise en enseignement, en apprentissage et en évaluation, Rahmatoulaye Fall tire une conclusion dans un de ses chapitres : « un enfant dont les besoins fondamentaux n’ont pas été pris en compte et comblés ne pourra pas atteindre l’épanouissement personnel pour devenir un adulte accompli », ajoute l’enseignante spécialisée aux Nouvelles technologies d’apprentissage, d’enseignement et d’évaluation. Elle indexe aussi des croyances populaires qui placent la femme dans une position inconfortable, avec un impact réel sur l’éducation des enfants. L’expression, ancrée dans l’imagerie collective « Jigen soppal té bul wolu » (signifiant apprécie la femme mais ne lui accorde jamais la confiance » est inscrite dans ce registre. « Voilà le stéréotype le plus malveillant à l’égard des femmes. Il est complètement discriminatoire. Il prête à la femme une des caractéristiques les plus ingrates : elle n’est pas digne de confiance », précise-t-elle avant de revenir sur cette nécessité de valoriser le rôle de la femme dans la mesure où celle-ci assume, selon ses mots, une si grande et belle responsabilité sociale.
Des exemples de ce genre sont mis en exergue dans l’ouvrage, avec un argumentaire assez solide pour encourager les parents à un changement de comportements, à contribuer à l’éclosion de jeunes leaders adossés à des valeurs culturelles mais ouverts à l’extérieur.
Pour cela, l’auteur estime que des expressions comme « Xalé xamul Yallah wayé xamna yarr » (l’enfant est plus réceptif au bâton qu’au Bon Dieu) n’ont plus leur raison d’être. « Il est indéniable que l’une des pires erreurs éducatives héritées de nos croyances limitantes est l’idée que les enfants sont plus réceptifs à la violence qu’à l’éducation bienveillante et religieuse. Or, il est important de trouver dans les écrits religieux les bases qui contiennent des ressources pour une éducation positive exempte de violence morale ou physique ».
Rahmatoulaye Fall, initiatrice de « la classe de Rahma » très suivie sur les réseaux sociaux, propose, entre autres, la psychopédagogie du défunt guide spirituel Serigne Saliou Mbacké pour changer la donne. Elle trouve bien possible pour les parents d’allier bienveillance et fermeté et d’établir une différence entre autoritarisme et autorité.
LSFP, UN TAUX D'AFFLUENCE RECORD DANS LES STADES
La Ligue sénégalaise de football professionnel se réjouit d’un taux de fréquentation des stades oscillant entre 80 et 85% lors des compétitions, a annoncé son vice-président chargé des compétitions.
Dakar, 10 jan (APS) – La Ligue sénégalaise de football professionnel (LFP) est très »satisfaite » du taux de fréquentation des stades durant les compétitions, qui oscille entre 80 et 85%, a indiqué son vice-président chargé des compétitions, Pape Momar Lo.
»Du point de vue de la popularité de nos compétitions, nous sommes satisfaits. Il y a une corrélation entre la capacité des stades et les entrées, avec 80 à 85 % de taux d’occupation. A ce niveau, nous sommes très satisfaits », a-t-il dit.
Le vice-président chargé des compétitions s’exprimait, vendredi, lors de la conférence de la LSFP sur le bilan à mi-parcours de la saison.
»L’année dernière, on nous a annoncé un chiffre sur le nombre de spectateurs enregistré dans nos stades qui était de 227 000 entrées payantes, plus que l’année dernière, à la même période », a-t-il précisé.
Selon Pape Momar Lo, l’engouement des spectateurs dans les stades est dû, entre autres, »à la popularité des matchs, au niveau du jeu mais aussi à la monétisation des matchs ».
Concernant la violence notée lors de certaines rencontres de Ligue 1, il a promis que la LSFP sera » totalement intransigeante » et qu’elle a pris des mesures concernant les incidents, énumérant les sanctions déjà prises par la Ligue sénégalaise de football professionnel contre certains clubs.
»Il faut qu’on essaye de sécuriser l’environnement de nos compétitions. La LSFP a un œil rigoureux sur l’ensemble des clubs et sur la gestion de l’environnement de nos compétitions », a ajouté le vice-président de la LSFP.
La LSFP va organiser ce weekend là 11-ème journée du championnat en Ligue 1 et Ligue, avant de démarrer, au mois de février, la nouvelle formule de la Coupe de la Ligue, réservée aux moins de 20 ans.
LES NOUVELLES MESURES POUR LES DEUX-ROUES SUSCITENT DÉBAT
Le ministère des Transports a lancé une série de mesures pour réguler l’usage des motos, incluant l’immatriculation obligatoire et le port du casque. Cependant, ces initiatives suscitent des résistances.
Moustapha Gueye, conseiller technique en sécurité routière au ministère des Transports terrestres et aériens, a récemment abordé les mesures de régulation des deux-roues lors de l’émission Champ contre Champ. Cette initiative, entamée par les nouvelles autorités, a suscité des réactions diverses, notamment à Ziguinchor, Kaolack et Dakar.
Moustapha Gueye a reconnu les frustrations générées par ces mesures, mais il souligne que des discussions sont prévues pour clarifier la situation. « C’est une mesure prise dans l’intérêt de la sécurité publique et routière », a-t-il déclaré. En effet, chaque année, environ 800 décès sont enregistrés au Sénégal à cause des accidents de la route selon lui.
Les nouvelles mesures comprennent l’immatriculation des deux-roues et le port obligatoire du casque. Pour atténuer les difficultés rencontrées par les conducteurs, le ministre des Transports a temporairement suspendu les contrôles sur les plaques d’immatriculation. Cette suspension permet aux propriétaires de régulariser leurs véhicules en obtenant gratuitement une carte grise et en effectuant les mutations nécessaires.
Monsieur Gueye a expliqué que durant les étapes de la régularisation : les propriétaires doivent fournir divers documents, tels que les déclarations de douane et le certificat de mise en consommation. Une fois ces documents vérifiés, l’État prend en charge les frais de traitement jusqu’à l’obtention de la carte grise. Les propriétaires devront ensuite payer pour faire inscrire le numéro d’immatriculation sur leur moto. « Maintenant, si vous obtenez votre carte grise, il y a un numéro qui est écrit dessus. Vous devez trouver quelqu’un qui va inscrire ce numéro sur votre moto mais là ce n’est pas l’état qui fait ce travail se sont des concessionnaires privés que vous payez. » dit-il
Selon Moustapha Gueye, le ministre des Transports a ouvert plusieurs centres d’immatriculation surtout à Dakar pour éviter la saturation des services existants. Il a assuré que le dialogue reste privilégié pour surmonter les incompréhensions et faciliter la régularisation. « On va privilégier le dialogue d’abord parce que dans toutes les contestations c’est d’abord une incompréhension. Certes il y a eu des contestations mais c’est n’est pas comme on le présente sur les réseaux sociaux parce qu’à Kaolack rien que la journée d’hier les statistiques font état de 150 mutations pour la journée d’aujourd’hui nous sommes à un taux de 450 mutations donc ceux qui ont des papiers complets sont en train de faire leurs mutations. Ceux qui n’ont pas de papiers ont besoin d’orientation pour savoir les démarches mais si la moto est légalement acquise. Donc il n’y a aucun problème sur la procédure peut-être c’est la communication avec eux qui fait défaut pour certains d’entre eux. Mais le travail continue et on va poursuivre les discussions aussi. »
Il a également précisé que les autorités ne comptent pas revenir sur ces mesures, car elles visent à réduire les accidents de la route, particulièrement ceux impliquant des deux-roues.
« Si les autorités reculent cela veut dire qu’on veut encore continuer de compter des morts sur nos routes. Parce que les deux tiers des accidentés au Sénégal ce sont les conducteurs des deux-roues et dans les capitales régionales les Jakarta causent beaucoup d’accidents. On ne peut pas avoir zéro cas d’accident mais on peut limiter ou amoindrir les risques d’accident. Et cela passe par un esprit tranquille avec des papiers complets. Et ce n’est pas une mesure de contrainte aussi donc je ne vois pas pourquoi l’état reculerait. Cette mesure c’est juste l’application de la loi. »
La période de gratuité des mutations s’étend jusqu’au 13 mars 2025. Après cette date, les contrôles habituels reprendront. Moustapha Gueye a évoqué la possibilité d’ouvrir des discussions sur le transport des motos-taxis à Dakar, tout en insistant sur la nécessité d’une approche légale et encadrée.
«Au Sénégal vous ne pouvez pas sortir une disposition légale qui permet le transport des motos taxis mais néanmoins il y a le circulaire de 2012 qui permet le transport des motos taxis dans les agglomérations régionales hors de Dakar mais dans la hiérarchie des normes un circulaire ne peut pas remplacer une loi. Donc c’est juste des autorisations parce que le transport des motos à Dakar dans le cadre légal n’existe pas encore mais on peut ouvrir des discussions je ne dis pas qu’on va le faire ou pas. Mais on doit en discuter avec tous les acteurs pour voir la faisabilité ou non ou bien les autres alternatives mais avec tous les acteurs. Les autorités ont une volonté de discuter de tous ces sujets sur le prolongement des états généraux des transports donc ils n’ont pas à s’inquiéter. » rassure-t-il
MORTALITÉ MATERNELLE, LE SÉNÉGAL VISE UNE RÉDUCTION SIGNIFICATIVE D’ICI 2028
Dans son nouveau plan stratégique, le pays ambitionne de réduire la mortalité maternelle à 94 décès pour 100 000 naissances vivantes contre 153 en 2023.
Le Sénégal vise un objectif de 94 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2028 dans le cadre d’un nouveau plan stratégique, a-t-on appris, vendredi, du chef de la cellule de promotion et partenariat à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme), Massamba Sall.
‘’Dans le nouveau plan stratégique de la DSME, l’objectif est de réduire la mortalité maternelle de 153 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2023 à 94 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2028’’, a déclaré Massamba Sall.
Il intervenait lors d’un atelier axé sur l’utilisation du digital pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive et la création de contenus en ligne organisé par l’Association des journalistes en santé population et développement (Ajspd).
Massamba Sall a ajouté que ce plan vise aussi à ‘’réduire la mortalité infanto juvénile de 40 décès pour 1000 naissances vivantes en 2023 à 29,3 décès pour 1000 naissances vivantes en 2028’’.
Il a relevé aussi que »ce plan veut également réduire la mortalité néonatale de 23 décès pour 1000 naissances vivantes en 2023 à 15,1 décès pour 1000 naissances vivantes’’.
Concernant la mortalité infantile, ‘’le plan ambitionne de passer de 31 décès pour 1000 naissances en 2023 à 20,4 décès pour 1000 naissances vivantes d’ici 2028’’, a indiqué Massamba Sall.
Au-delà des objectifs liés aux données des indicateurs, le nouveau plan stratégique de la DSME souhaite une intégration des intrants nutritionnels dans le circuit de distribution de la SEN-PNA.
»Il est attendu du plan l’aménagement d’espaces Ado/jeunes dans toutes les structures sanitaires, le respect des normes en ressources humaines, les équipements de même que l’amélioration de la gouvernance et de la redevabilité ’’, a expliqué M. Sall.
Il a rappelé que le Sénégal est à ‘’153 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes’’.
Le Cap-Vert et le Sénégal ont les meilleurs indicateurs en Afrique subsaharienne, a-t-il relevé, soulignant toutefois que »des défis existent ».
‘’Ces défis tournent autour du renforcement de la sensibilisation et du plaidoyer pour la promotion de comportements favorables à la santé. L’autre défi c’est la révision de la loi sur la Santé de la reproduction (SR) et la signature de décrets d’application », a-t-il signalé.
A cela s’ajoutent la fonctionnalité des structures Soins obstétricaux du nouveau-né (SONU) existantes 24/24 et 7 jours /7 de même que la mise en place de coins nouveau-né en respectant les normes dans toutes les maternités.
FESPACO 2025, 235 FILMS EN COMPÉTITION DANS TOUTES LES CATÉGORIES
La 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou mettra à l’honneur 18 films sénégalais pour compétir dans différentes catégories, du 22 février au 1ᵉʳ mars prochain.
Le comité d’organisation de la 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a dévoilé, vendredi, une liste de 235 films provenant de 48 pays d’Afrique dont dix-huit du Sénégal, sélectionnée pour compétir dans toutes les catégories du 22 février au 1er mars prochain, a appris l’APS.
Le Sénégal sera représenté par dix-huit films, dont le long métrage fiction ‘’Demba’’ de Mamadou Dia en course pour l’Etalon d’or de Yennenga.
Sur une liste de 1351 films visionnés, le comité de sélection a retenu 235, venant de 48 pays, a déclaré le président du comité général d’organisation, Bétamou Fidèle Aymar Tamini, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.
‘’C’est l’une des rares fois qu’autant de films soient sélectionnés sur tout le continent africain. Nous sommes très fiers de cette sélection, c’est une belle cuvée avec beaucoup de premières mondiales . Ce sont des films qui reflètent la dynamique de la production africaine, l’esprit de créativité de nos réalisateurs. Cela montre l’importance du Fespaco dans cette panoplie de festivals’’, a analysé le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo.
Selon les documents transmis à l’APS, ‘’Demba’’ du cinéaste Mamadou Dia est le seul film sénégalais en lice pour l’Etalon d’or du Yennenga dans la catégorie long métrage fiction où on retrouve 17 films de seize nationalités en compétition officielle.
‘’Le Sénégal qui est toujours présent avec un film. (…) +Demba+ très beau film qui traite de la vie après la retraite, un film qui donne à réfléchir sur notre rapport à la société’’, a dit le délégué général.
Cette sélection ‘’honore’’ son réalisateur Mamadou Dia, pour qui ‘’c’est une victoire d’aller au Fespaco et +Demba+ est un film fait collectivement’’.
‘’Le Fespaco reconnait tout un travail d’équipe dont celui qui a été fait majoritairement avec des connaissances et des finances locales. Cela nous rend d’autant plus heureux que c’est notre festival, le festival panafricain dont on rêvait d’aller. Toute l’équipe du film est contente’’, a réagi Mamadou Dia par liaison téléphonique.
M. Dia a ajouté que ’’Demba est un film très personnel » qu’il va partager à »ce festival de grande classe ». »Il est donc important que les habitants de Matam connaissent cela, c’est tout un plaisir’’, a t-il dit.
Le pays invité d’honneur, le Tchad est représenté dans cette catégorie par le film ‘’Diya de Achille Ronaimou tandis que le pays organisateur, le Burkina Faso, est le seul représenté par deux films à savoir ‘’Katanga, la danse des scorpions’’ de Dani Kouyaté et ‘’Les Invertueuses’’ de Chloé Aïcha Boro.
Les pays habitués, comme le Maroc, le Mali, la Tunisie, l’Algérie et la République démocratique du Congo y sont représentés chacun par un film, non sans oublier de signaler le retour du Nigéria.
Selon le délégué général, de rares pays figurent dans cette sélection.
Il s’agit, dit-il ‘’ de la Guinée Bissau et du Cap-Vert’’, qui »inscrit tout doucement son nom sur la carte des cinémas d’Afrique’’.
D’autres sélections seront dévoilées dans quelques jours au Tchad pays invité d’honneur, annonce Alex Moussa Sawadogo.
Liste des films sénégalais sélectionnés
Long métrage fiction
‘’Demba’’ de Mamadou Dia
Fespaco shorts (courts métrages)
‘’2002, bataille contre l’oubli’’ de Abdoul Aziz Basse
‘’Beutset’’ de Alicia Mendy
‘’Langue maternelle’’ de Mariama Ndiaye
‘’Lees waxul’’ de Yoro Mbaye
‘’Nous les griots’’ de Demba Konaté
Fespaco Séries télévisions
‘’Debbo’’ de Abdoulahad Wone
‘’Hair lover’’ de Babacar Niang
Fespaco Sukabé (pour les enfants)
‘’Kreme’’ de Magaye Gaye
‘’Les yeux de Mabil’’ de Khadiatou Sow
‘’Timpi tampa (empreinte)’’ de Adama Bineta Sow
Films d’animation
‘’Les aventures de Kady et Djudju (l’empire du Ghana)’’ de Fatoumata Bathily
‘’Milimo’’ de kémane Bâ
Section Panorama
‘’Banel et Adama’’ de Ramata-Toulaye Sy
‘’Ndar -Saga Waalo’’ de Ousmane William Mbaye
‘’Yambo Ouologuem, la blessure’’ de Kalidou Sy
Fespaco VR
»Dakar faan Club » (série)
»Ndokette » Atelier N’dokette (Sénégal-Guinée)
VIDEO
L'ARMÉE FANTÔME DE MACRON EN AFRIQUE
Derrière ses départs médiatisés du continent africain se cache une réalité plus complexe : dans des aéroports désaffectés, des écoles de cybersécurité et des missions de conseil, l'armée française réinvente sa présence
Du déploiement spectaculaire aux opérations furtives, l'armée française opère une mutation sans précédent sur le continent africain. Exit les bases militaires imposantes et les défilés de Mirage dans le ciel sahélien. Une nouvelle stratégie, plus discrète mais tout aussi stratégique, prend forme dans l'ombre.
Cette métamorphose s'illustre parfaitement au Bénin. Là où jadis les uniformes français s'affichaient ouvertement, des agents opèrent désormais sous couvert d'instructeurs. L'aéroport supposément désaffecté de Tourou s'est transformé en hub secret de surveillance, où drones et avions de reconnaissance scrutent silencieusement les frontières avec le Niger et le Mali.
En Côte d'Ivoire, la transformation est encore plus subtile. Le retrait très médiatisé du 43e BIMA masque une réinvention complète du dispositif militaire. Une école de cybersécurité a pris racine, pendant qu'un réseau discret de renseignement se déploie dans l'ombre des anciennes installations.
Le changement s'étend jusqu'aux méthodes d'influence. Les bataillons d'infanterie cèdent la place aux experts en guerre numérique. Les réseaux sociaux deviennent le nouveau champ de bataille, où des cellules spécialisées mènent des opérations d'influence sophistiquées.
Cette transformation forcée, née des expulsions successives du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et du Sénégal, dessine les contours d'une nouvelle ère. L'armée française, autrefois symbole de puissance visible, se réinvente en force invisible. Une révolution silencieuse qui marque la fin d'une époque et le début d'une autre, plus discrètement mais non moins présente.