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10 juin 2025
LEYBAR BALNÉAIRE PLAIDE POUR LA CONSTRUCTION D’UNE DIGUE DE PROTECTION
Toutes les voies qui mènent vers les habitations sont occupées par les eaux. Les habitants qui sont plongés dans le désarroi alertent et interpellent les autorités étatiques
La cité de Leybar Balnéaire dans la région de Saint-Louis est envahie ces jours-ci par les eaux du marigot de Leybar. Plusieurs centaines de maisons, parcelles et terrains en construction sont déjà envahis par les eaux qui progressent dangereusement, inondant tout sur leur passage. Toutes les voies qui mènent vers les habitations sont occupées par les eaux. Les habitants qui sont plongés dans le désarroi alertent et interpellent les autorités étatiques et l’Office des Lacs et des Cours d’eau (OLAC) en particulier, pour leur venir en aide avant qu’ils ne vivent les inondations de Matam et Bakel.
Les habitants de Leybar Balnéaire à Saint-Louis ne dorment plus assez depuis quelques jours. Une situation qui est due au débordement des eaux du marigot de Leybar. Ces eaux ont envahi plusieurs de leurs maisons et inondé des terrains en chantier de construction. « Nous nous sommes réunis, nous les habitants impactés, pour tout simplement lancer une alerte sur les inondations que nous vivons depuis quelques jours. La situation s’est empirée dans ce site de lotissement de Leybar Balnéaire qui est devenu aujourd’hui un site habitable parce qu’il y a des gens qui ont déjà déménagé et qui se sont fixés ici avec leurs familles et c’est la raison pour laquelle nous nous sommes réunis pour manifester d’abord notre indignation et lancer une alerte parce que depuis plus de 15 jours nous avons senti l’avancée des eaux du marigot de Leybar. Presque la moitié de ce site de Leybar Balnéaire est inondée et c’est un projet que nous avons réalisé et qui regroupe 923 terrains », a fait savoir Malick Sarr, promoteur de ce site et porte-parole des habitants impactés. Face à la presse hier, mercredi, il a préconisé à ce que des mesures urgentes soient prises pour y faire face. Il s’agit selon lui « d’utiliser des sacs de sable et de remonter le niveau de la petite digue qui existe jusqu’à peut-être 1 mètre de hauteur et 05 rangées de sable de 20 centimètres d’épaisseur et on aura 1 mètre répartis sur la largeur de la petite digue et prolonger jusqu’à trouver la solution idoine ».
Dépassée elle aussi par cette situation, Mme Diop Coumba Bakhaw, une habitante de la localité, de tirer la sonnette d’alarme et de plaider pour la construction d’une digue de protection pour une résolution définitive de ce problème. « Nous voulons que l’on nous construise une digue de protection afin de nous soulager. Les eaux ont envahi nos maisons, les terrains en chantier et même les routes que nous empruntons. Nous sommes obligés de patauger pour aller vaquer à nos occupations. Mais si cela perdure, nos enfants risquent de ne pouvoir pas se rendre à l’école », a-t-elle alerté et ne sachant plus à quel saint se vouer. « Nous, en tant que habitants, nous savons qu’il faut impliquer impérativement les services ou les structures dédiées et nous interpellons l’Office des Lacs et des Cours d’eaux du Sénégal (OLAC) qui devrait régler ces problèmes de Leybar Balnéaire puisque nous cohabitons avec le marigot de Leybar », a suggéré Malick Sarr au terme de leur rencontre avec la presse.
KEEMTAAN GI – SURENCHÈRES
On étouffe, on suffoque. Bien entendu, le climat qui prévaut rend l’air si délétère dans ce charmant pays qui tire la langue aux experts du réchauffement climatique. Déjà, les conséquences de nos errements se font ressentir avec les crues du fleuve Sénégal. Et depuis quelque temps, en plus de l’agitation hystérique et la surenchère de quelques acteurs de la politique, on assiste à une véritable séance de catharsis sur les turpitudes d’un mec, habitué à tabasser ses épouses. Pauvre goujat ! Une femme, on la chérit, la cajole, et si l’envie de la corriger vous agite, il faudra alors le faire avec des fleurs. D’autres diront avec des billets de banque. L’essentiel étant de faire preuve de romantisme qui a tendance à déserter le cœur des humains, lesquels sont devenus si irascibles. Les nerfs à fleur de peau à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, il nous faut procéder à une introspection. L’urgence, c’est de pacifier l’espace politique et le rendre moins conflictuel. Les médias, qui auraient dû participer à favoriser un climat de paix, font plutôt monter la tension. En ces moments de la vie politique, il nous faut irriguer la pensée pour changer nos comportements. Celle-ci reste une belle nourriture. Elle participe à la construction de l’intellect. Elle alimente aussi l’esprit, l’irrigue de belles dispositions et l’agrémente de mille et une senteurs cognitives. Cette belle substantifique moelle contribue à l’éclosion d’une citoyenneté responsable, entreprenante, dynamique. Elle élève un pays dont elle forme les meilleurs fils et filles de manière que, outre leur compétence, ils soient animés seulement de patriotisme pour contribuer à son développement. C’est justement ce qui manque et empêche notre développement économique depuis des décennies. Il est temps de taire nos querelles politiques et trouver des compromis à nos différences. Si bien sûr notre attachement à ce pays est de le voir emprunter le chemin qui mène à l’émergence que nous promettait l’autre. Trop de tiraillements nous éloignent de l’essentiel. KACCOOR BI - LE TEMOIN
CRUES DES FLEUVES SENEGAL ET GAMBIE LE PRESIDENT DEMANDE UNE MOBILISATION ACCRUE DU GOUVERNEMENT
Hier en Conseil des ministres, dans le cadre du suivi de la situation des crues exceptionnelles des fleuves Sénégal et Gambie, le Chef de l’Etat est revenu sur sa visite à Bakel, le samedi 19 octobre 2024, pour manifester la solidarité de la Nation aux populations sinistrées pour les crues exceptionnelles du fleuve Sénégal. Il a demandé au Gouvernement, dans l’immédiat, de mettre en œuvre un Programme consolidé de résilience et de solidarité dont la phase d’urgence est dotée d’une enveloppe de huit (8) milliards de fcfa pour apporter une assistance rapide et efficace aux populations sinistrées et déplacées des localités touchées, en particulier dans les départements de Bakel, Podor, Dagana, Matam et Kanel. Il a invité le Premier ministre à veiller, avec les ministères concernés, à l’exécution des actions préventives et mesures d’accompagnement requises afin d’organiser, sous la supervision et la coordination des autorités administratives, l’assistance adéquate aux populations dans toutes les localités sinistrées. Le Président de la République a souligné que l’ampleur des crues appelle à une vigilance permanente de l’Etat et à un sens de l’anticipation sur la problématique du relogement durable des populations ainsi qu’à la réorganisation des activités agricoles, économiques, sociales et scolaires dans les localités impactées par les crues et débordements des fleuves Sénégal et Gambie. Dès lors, les services de l’Etat et les Forces de Défense et de Sécurité, doivent être davantage mobilisés dans les zones fortement touchées comme les villages du « Dandé Maayo » dans la région de Matam et les localités actuellement en mode « alerte précoce » comme la ville de Saint-Louis et les villages des départements de Dagana et Podor.
CAMPAGNE ELECTORALE BASSIROU DIOMAYE FAYE LANCE UN APPEL POUR UN BON DEROULEMENT
Evoquant la campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre 2024 qui s’ouvre le samedi 26 octobre à minuit, le Président de la République a lancé un appel à tous les citoyens et aux acteurs politiques en vue d’un bon déroulement de la campagne électorale dans la paix, le sens des responsabilités et de l’intérêt supérieur de la Nation conformément aux lois et règlements. Il a demandé au Gouvernement de déployer les moyens nécessaires pour le bon déroulement de la campagne électorale et des élections législatives sur l’étendue du territoire national et à l’étranger. A ce propos, il a exhorté le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à accorder une attention particulière au cas spécial des zones sinistrées par les crues.
LEGISLATIVES AMADOU BA RETIRE SA LISTE DE DAKAR AU PROFIT MACKY SALL ET KHALIFA SALL
La coalition Jam Ak Jariñ de Amadou Bâ retire sa liste dans le département de Dakar pour soutenir l’inter coalition « Sam Sa Kaddù / Takku Wallu ». L’information est confirmée par la mandataire de la coalition Jam Ak Jariñ, Zahra Iyane Thiam : « effectivement, pour ces élections législatives du 17 novembre 2024, la coalition Jam Ak Jariñ de Amadou Ba a décidé de retirer sa liste départementale de Dakar pour soutenir la liste de l’inter coalition Samm Sa Kaddu, avec PUR et Khalifa Sall et de Takku Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien président Macky Sall », a-t-elle soutenu.
LEGISLATIVES LE PUR DEMENT TOUT RETRAIT DE SAMM SA KADDU…
Le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) dit avoir constaté avec «regret» des rumeurs faisant état de sa sortie de la coalition SÀMM SA KADDU. Le PUR dément formellement cette allégation et informe l’opinion qu’il «reste ancré dans la coalition SAMM SA KADDU, en tant qu’un des membres fondateurs.» Par conséquent, il a invité les militants et sympathisants «à faire bloc et rester engagés et mobilisés pour une campagne électorale réussie et une victoire éclatante au soir du 17 novembre 2024.» Le PUR a profité de l’occasion pour apporter son soutien à Bougane Gueye Dany détenu à Tambacounda et demande sa «libération immédiate.» Le PUR a aussi invité l’ensemble des acteurs politiques du pays, de tout bord que ce soit, à «œuvrer pour des élections transparentes et apaisées pour l’intérêt supérieur de la nation». …
ET REWMI D’IDRISSA SECK POUR PASTEF
Tout comme Rewmi d’Idrissa Seck a été secoué par des rumeurs annonçant son soutien à la liste de Pastef. Cette information a été totalement démentie par Reew Mi à travers son Secrétaire général Matar Seye. « Des rumeurs font état d’un supposé soutien du Parti Reew Mi à la liste de Pastef pour les législatives du 17 novembre 2024. Le Parti Reew Mi dément formellement ces allégations qui ne sont que pures affabulations » souligne le SG de la formation politique du président Idrissa Seck.
LIVRE SUR «LA CASAMANCE AUTONOME…» 4 VENTS DU SENEGAL S’EN LAVE LES MAINS, KARTALA DEPLORE LA TOURNURE
La librairie Aux 4 vents du Sénégal a annoncé hier l’annulation de la cérémonie de présentation du livre « L’idée de la Casamance autonome, Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal », qui était prévue à Dakar, le 26 octobre 2024.Tandis que depuis Paris, les éditions de diffusion Kartala ont aussi décidé d’annuler la présentation de l’ouvrage. Les éditions Kartala ont regretté profondément l’instrumentalisation politique d’un ouvrage scientifique par des personnes qui n’ont pas manifestement pris connaissance de son contenu Le livre de Séverine Awenengo Dalberto, historienne chargée de recherches au CNRS à l’Institut des mondes africains (IMAF) est le fruit dit-on, de vingt ans de recherches rigoureuses menées par une historienne de renom, reconnue par ses pairs au sein de la communauté académique. Il faut noter que l’annonce de la présentation de cet ouvrage avait suscité l’indignation chez certains acteurs politiques notamment l’Alliance pour la République qui estimaient que ce sujet « était déjà dépassé ». Mais aussi, que cela mettra en péril l’unité de la nation sénégalaise. Certains sont allés même jusqu’à regretter le mutisme des nouvelles autorités. Ces derniers ont-elles entendu cette alerte ? En tout cas l’annulation de la présentation du livre donne l’impression que les autorités ont entendu les requêtes de désapprobation de l’ouvrage.
REFORMES BUDGETAIRES CHEIKH DIBA RASSURE LE VICE-PRESIDENT DE LA BANQUE MONDIALE OUSMANE DIAGANA
Dans le cadre des rencontres bilatérales en marge des Assemblées nationales du FMI et de la Banque mondiale, la délégation sénégalaise, conduite par le Ministre des Finances et du Budget, M. Cheikh DIBA a rencontré le 21 octobre 2024, M. Ousmane Diagana, Vice-Président en charge de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale. Cette rencontre a permis d’aborder les priorités stratégiques du Sénégal, notamment l’engagement en faveur de la transparence, illustré par la publication récente du rapport provisoire sur la gestion des finances publiques. À cette occasion, le Ministre des Finances et du Budget a réaffirmé la volonté du gouvernement sénégalais de mettre en œuvre les réformes stratégiques contenues dans le Nouveau référentiel pays : “Sénégal vision 2050” visant à assurer une croissance soutenue et durable, grâce à une meilleure mobilisation des ressources internes et à l’optimisation des dépenses publiques. Il a également souligné l’importance d’améliorer la gestion de la dette pour garantir sa soutenabilité tout en poursuivant les investissements essentiels au développement du pays. Les discussions ont également porté sur les défis énergétiques, notamment la transition vers un mix énergétique durable pour soutenir le développement du pays.
SALAIRE DES ASP LA DIRECTION GENERALE DEMENT TOUTE BAISSE ET MET FIN A CERTAINS CONTRATS
Le mercredi 22 octobre 2024, certaines sources en ligne ont rapporté une prétendue baisse des salaires des Agents de Sécurité de Proximité (ASP). Cependant, la Direction générale de l’Agence d’assistance à la Sécurité de Proximité a formellement démenti cette information dans un communiqué publié hier, affirmant que la mesure évoquée concerne uniquement des cadres sous contrat à durée indéterminée. Il s’agit notamment d’anciens directeurs, conseillers techniques et chefs de division, qui ont été remplacés dans leurs fonctions il y a plus de trois mois mais continuent de percevoir les salaires de leurs anciens postes, en invoquant des droits acquis. Face à cette situation, la Direction générale a proposé à ces cadres une renégociation de leurs contrats, afin que leur rémunération corresponde à leurs nouvelles fonctions. Toutefois, cette proposition a été refusée par les intéressés. En raison de l’impossibilité légale de rémunérer des cadres pour des postes qu’ils n’occupent plus et face à leur refus de renégocier, la Direction générale a pris la décision de mettre fin à leur collaboration, conformément aux dispositions légales en vigueur, renseigne le document. La Direction générale a également réaffirmé sa volonté de rester ouverte au dialogue et à la concertation dans l’intérêt supérieur de ses agents.
INTERSYNDICALE IMPOTS ET TRESOR
Une intersyndicale Impôts et Trésor verra le jour sous peu. C’est la décision issue des concertations menées entre le Syndicat Unique des travailleurs du Trésor (SUTT) et le Syndicat des agents des impôts et domaines (SAID). Selon le communiqué conjoint reçu à la rédaction, les deux entités syndicales engagées dans la défense des droits matériels et moraux des travailleurs de l’Administration fiscale et du Trésor à l’issue de concertations approfondies, ont décidé de conjuguer leurs efforts afin de mieux représenter et défendre leurs intérêts communs
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 24 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, EnQuête, L'As, Yoor-Yoor Bi, Le Quotidien, L'Observateur, Vox Populi, Le Soleil
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 23 octobre 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Présidence de la République :
Monsieur Abdoulaye TINE, Avocat, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA-SN), en remplacement de Monsieur El Hadji Seck Ndiaye WADE.
Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :
Monsieur Samba NDIAYE, Ingénieur en génie Civil, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Habitations à Loyer modéré (SN-HLM), en remplacement de Monsieur Moustapha FALL ;
Monsieur Ousseynou FAYE, Architecte urbaniste, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société immobilière du Cap Vert (SICAP)-SA, en remplacement de Monsieur Mamadou FAYE ;
Monsieur Ibrahima THIOYE, Administrateur civil principal est nommé Directeur général de la Société d’Aménagement Foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU SA), en remplacement de Monsieur Maissa Mahécor DIOUF ;
Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
Madame Mané THIAM, Expert-comptable, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale La Poste (SN-LA POSTE) en remplacement de Monsieur Lansana SANO ;
Monsieur Oumar WATT est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA), en remplacement de Monsieur Diégane SÈNE ;
Monsieur Sadikh TOP est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Presse sénégalaise (SN-APS), en remplacement de Monsieur Moustapha SAMB ;
Ministère des Finances et du Budget (MFB) :
Monsieur Boubacar SOLLY, Docteur en géographie, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP – SA), en remplacement de Monsieur Meissa Ndao WADE ;
Madame Ndèye Fatou FALL, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit économique et des affaires, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale de Recouvrement (SNR), en remplacement de Monsieur Pape DIOUF ;
Monsieur Moustapha Camara, titulaire d’un master 2 en ingénierie des systèmes d’information, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), en remplacement de Monsieur Ciré DIA ;
Monsieur Sidy FALL, Opérateur économique, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie automobile (FGA), en remplacement de Monsieur Mor Dia THIAM ;
Monsieur Momath CISSE, Ingénieur statisticien, est nommé Directeur général Adjoint de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), poste vacant ;
Monsieur Oumar REMY, Expert en Commerce international, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), en remplacement de Monsieur Oumar NDOYE ;
Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :
Monsieur Laurent SINA, Consultant en système de management qualité, est nommé Président du Conseil d’Administration du Laboratoire national de référence dans le domaine du Bâtiment et des Travaux publics (LNR-BTP) (ex CEREEQ-SA), en remplacement de Monsieur Dame DIOP ;
Monsieur Youssoupha CISS, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Les Autoroutes du Sénégal (SN-LAS), en remplacement de Madame Ndèye Saly Diop DIENG ;
Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
Monsieur Mamadou SANE, titulaire d’un doctorat en Pharmacie, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), en remplacement de Madame Aïssatou Mbéne Lo NGOM ;
Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
Monsieur Famara MANÉ, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société d’Aménagement agricole des Grandes Vallées rizicoles (SODAGRI), en remplacement de Monsieur Cherif SABALY.
Ministère de la Famille et des Solidarités :
Madame Mame Mbissine NDIAYE, Technicienne Supérieure en commerce international, est nommée Président du Conseil d’Administration de l’Office national des Pupilles de la Nation (ONPN), en remplacement de Monsieur Abdou Aziz NDIAYE."
par Kalidou Diallo et Ibrahima Thioub
DÉFENDRE LE MÉTIER D’HISTORIEN
EXCLUSIF SENEPLUS - L’idée de l’autonomie, les possibles non advenus et les dettes morales qui en sont issues ne se limitent pas à la Casamance. Les universitaires y ont travaillé et continueront de les interroger
Kalidou Diallo et Ibrahima Thioub |
Publication 24/10/2024
A l’évidence, ni les auteurs ni ceux qu’ils citent à l’appui de leur condamnation n’ont lu l’ouvrage soumis à cette virulente critique. Il n’est pas étonnant qu’ils ne citent aucun passage de l’ouvrage en question intitulé L’idée de la Casamance autonome. Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal, signé par l’historienne Séverine Awenengo Dalberto. Nous espérons que ni le président ni le Premier ministre ne prêteront attention à cette interpellation appelant à des pratiques d’un autre temps : mettre à l’index un ouvrage.
Habitués à la commande politique d’ouvrages de complaisance, les auteurs du communiqué ont certainement pensé que tout le monde partage leur culture de l’obéissance au chef quand il est au pouvoir. Les seuls et rares exemplaires aujourd’hui disponibles au Sénégal y sont entrés dans la valise de l’autrice et dans celle d’Ibrahima Thioub, il y a quatre jours, afin que l’autrice puisse les offrir à certains de ses proches. Les auteurs du communiqué auraient dû, par acquis de conscience, se reporter sur le site de l’éditeur, ne serait-ce que pour prendre connaissance du synopsis de l’ouvrage.
Les idées défendues dans cet ouvrage se construisent depuis des décennies. La première publication de l’autrice sur le sujet date de 2003 dans l’ouvrage collectif « Être étranger et migrant en Afrique au XXe siècle : enjeux identitaires et modes d'insertion » où sa contribution avait porté sur la Casamance. Depuis plus de 20 ans elle n’a cessé de diffuser les résultats de ses recherches sur la question dans les revues et ouvrages scientifiques validés par des instances universitaires d’Afrique et d’Europe. Elle a ainsi récemment écrit l’un des chapitres de l’ouvrage en hommage à Momar-Coumba Diop, paru en 2023 et disponible au Sénégal, qui porte précisément sur les débats autour du statut de la Casamance pendant le processus de décolonisation des années 1950. Ces idées n’intéressent bien sûr pas les contempteurs actuels qui n’ont pas encore lu une ligne de cette œuvre construite sur le long cours.
Même si nous savons qu’il n’est pas d’argument qui tienne contre la mauvaise foi, nous tenons à édifier l’opinion que les questions en débat n’ont rien à voir avec le destin immédiat des organisations et acteurs politiques au Sénégal de quelques bords qu’ils se situent. Il s’agit de la défense de notre métier d’historien.
La lecture des auteurs du communiqué se limite à un mot du titre : autonomie. Parlons-en.
Rien n’a été plus complexe que le processus encore inachevé de la décolonisation de l’Afrique. Nombreuses furent les approches déployées par les théoriciens, les organisations et les combattants du mouvement anticolonial. Au moins trois échelles peuvent être mises en exergue : le local, le territorial et le continental.
L’idée d’un État fédéral africain a nourri l’imaginaire de nombre de militants de la décolonisation. Elle était partie intégrante des possibles les plus investis par des hommes politiques comme Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, Majhmout Diop, Julius Nyéréré. Des partis s’y sont investis sous des formes multiples à des échelles sous-régionales, au-delà des limites des frontières issues de la mise en œuvre des conclusions de la Conférence de Berlin. Le Rassemblement démocratique africain, le Parti africain de l’Indépendance, le Parti du Regroupement africain sont des plus connus de cette mouvance fédéraliste. Ce premier possible qui n’est pas advenu est en droit clos en 1963 par la décision de l’Organisation de l’Unité africaine qui a déclaré intangibles les frontières héritées de la colonisation. L’idée n’en continue pas moins de vivre dans le cœur et l’esprit de l’Afrique indépendante et ses diasporas dont ils habitent les imaginaires. Le jour où le contexte le permettra, ne seront surpris de sa réactivation que les ignorants ou ceux qui n’ont pas intérêt à sa survenue. Ce qui ne garantit pas son succès mais n’empêche pas non plus que les historiens continuent de l’étudier. Une jeune historienne japonaise vient d’y consacrer une belle thèse publiée sous le titre Nationaliser le Panafricanisme. Tout le monde en conviendra, l’Union africaine n’estimera pas qu’une telle étude conteste sa décision de 1963 et réveille les traumatismes des années 1960.
Ce que ces contempteurs de Séverine Awenengo ignorent est que l’idée de l’autonomie, les possibles non advenus et les dettes morales qui en sont issues et pouvant être mobilisées, à chaque fois que le contexte historique s’y prêtera, ne se limitent pas à la seule Casamance. Les universitaires, les historiens en particulier, y ont travaillé et continueront de les interroger n’en déplaise aux inquisiteurs des temps modernes, aveugles de leurs histoires.
Dans toute l’Afrique à la veille de la colonisation, dans les différents territoires coloniaux, se sont développés des mouvements politiques revendiquant au nom de la spécificité de leur région une autonomie politique, y compris au sein du territoire colonial en quête d’indépendance. Ces mouvements autonomistes ont eu des bases ethniques, religieuses, ou régionales.
Le Sénégal n’a pas échappé à cette logique du bas. Pour rappel, dans les années 1940-1950, nous avons avons l’Union générale des Originaires de la Vallée du Fleuve (UGOVAF), le Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC), le Mouvement autonome de Casamance (MAC), le Bloc Démocratique du Ndiambour, le Bloc démocratique du Bawol et l’Union démocratique des Ressortissants du Sénégal oriental (UDRSO), etc. Tous ces mouvements politiques ont produit à l’époque des imaginaires, des revendications identitaires et politiques qui se sont plus ou moins transmis comme mémoires aux générations suivantes. Le processus de décolonisation et les politiques de construction de l’État-nation sur les territoires hérités de la colonisation ont absorbé et intégré dans l’imaginaire national ces expériences locales. La Casamance a connu le même phénomène avec le MFDC de 1949 et puis le MAC. Senghor s’en est servi pour vaincre Lamine Guèye avant de les absorber dans l’UPS section du PRA. Bien sûr cette absorption n’a pas, du jour au lendemain dissous les consciences et mémoires issues de cette expérience. La crise de l’Etat-nation dans ses dimensions économiques, culturelles et politiques, survenue dans les années 1980, ont entraîné un réveil et une réactivation de ces imaginaires par un groupe d’acteurs qui a mobilisé jusqu’au nom du mouvement politique de l’époque de la décolonisation, le MFDC. Cela participe de l’expérience des tensions et douleurs qui partout en Afrique ont accompagné l’idée de construire un État-nation sur le modèle européen dans les territoires hérités du partage de l’Afrique. Le projet de fusionner des États dans une perspective panafricaniste ou de faire dissidence au niveau local ont accompagné partout ce processus.
La construction d’États-nations à l’échelle du continent sur le modèle européen dans les limites des territoires issus de l’intrusion coloniale est le futur advenu du passé. La fabrique de l’État-nation a fonctionné en plein régime dans de très hautes tensions, en tenaille entre les imaginaires légués par les projets panafricains non advenus et les mémoires des « petites patries » situées à l’échelle locale des provinces et régions dont les projets d’autonomie ou d’indépendance n’ont pas prospéré. Ces derniers ont été absorbés dans le projet national avec plus ou moins de réussite par une résolution plus ou moins rapide et aboutie des vives tensions. La connaissance de ces processus historiques, qui n’ont rien à voir avec l’irrédentisme, terme dont les auteurs du communiqué feraient mieux de vérifier le sens, comme celle de leur résurgence est vitale pour résoudre les tensions qui en révèlent l’existence sous des formes diverses et des contenus multiples en Afrique.
Si on ne trouve pas de solutions basées sur des connaissances scientifiquement établies, le mouvement peut à tout moment resurgir du paillasson de la paresse où on a tenté de l’enterrer. N’est-il pas alors du devoir des historiens, de toutes origines, dans le respect des règles de la discipline de travailler à éclairer les pouvoirs publics, pour saisir dans toutes ses épaisseurs cette question, par des analyses ouvrant à de sereines discussions ? Rien n’interdit à un historien d’interroger ces processus et d’écrire l’histoire de ces « futurs non advenus du passé ».
C’est à cela que travaillent les historiens spécialistes de la Casamance depuis des décennies, entre collègues sénégalais et étrangers, y compris les Français qui ont apporté une contribution remarquable à cette recherche au long cours.
C’est à ce travail historien que Séverine Awenengo Dalberto contribue depuis plus de 20 ans qui n’ont rien à voir avec l’arrivée au pouvoir de Diomaye-Sonko ou la défaite de Ba-Sall. Il se poursuivra au-delà du destin des régimes politiques. Séverine Awenengo Dalberto n’est ni militante ni agent de qui que ce soit. Son ouvrage bâti sur une solide documentation archivistique et documentaire et d’une vaste enquête de terrain au long cours a avancé des thèses solidement argumentées. Ces thèses exposées dans l’ouvrage ne relèvent pas d’une vérité religieuse. On ne peut qu’inviter à les discuter mais le préalable est d’abord d’en prendre connaissance par la lecture de l’ouvrage ou au moins du synopsis sur le site de l’éditeur. Pour vous convaincre qu’il s’agit juste d’un procès d’intention qui lui est intentée par le SEN de l’APR et les dits « certains journalistes », nous vous citons le dernier paragraphe de la conclusion de l’ouvrage :
« Faye et Sonko incarnent sans aucun doute un espoir de changement pour l’ensemble des Sénégalais qui les ont portés au pouvoir, et plus singulièrement pour les populations qui vivent dans les trois régions qui constituent aujourd’hui la Casamance. Cependant, la réelle décolonisation de la Casamance, et donc du Sénégal, ne passe sans doute pas par le « rush du sud vers le nord » évoqué par Joseph Coly en 1968, et que pourrait représenter pour les Casamançais la réussite de Sonko, ni par une indépendance de la région. Comme ailleurs dans les sociétés postcoloniales, cette décolonisation engage plus fondamentalement la mise à plat, la reconnaissance et la réparation de ce que le moment colonial a produit de fantasmes, de dettes morales et d’inégalités, afin que les futurs non advenus du passé puissent être définitivement fixés, c’est-à-dire qu’ils ne soient pas plus considérés, en conjoncture de crise, comme le lieu d’accomplissement de la justice et de l’émancipation ».
L’autrice de cette conclusion peut-elle être, en toute bonne foi, condamnée par le tribunal inquisitorial du SEN de l’APR, au nom d’une prétendue instrumentalisation dans un complot visant le Sénégal ?
Kalidou Diallo et Ibrahima Thioub sont Historiens – UCAD.
LES TRAVAILLEURS DU TRÉSOR ET DES IMPÔTS VEULENT CONSTITUER UNE INTERSYNDICALE
À l’issue de concertations, ces deux syndicats engagés dans la défense des droits matériels et moraux des travailleurs de l’administration fiscale et du Trésor ont décidé de conjuguer leurs efforts afin de mieux défendre leurs intérêts communs.
Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor (SUTT) et le Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (SAID) annoncent avoir trouvé “des consensus forts” en vue de la création d’une intersyndicale fédérant ces deux organisations professionnelles.
“Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor et le Syndicat autonome des agents des impôts et des domaines ont le plaisir d’annoncer qu’ils ont eu des consensus forts pour aller vers la création d’une intersyndicale” les réunissant, annonce un communiqué des deux organisations syndicales.
“À l’issue de concertations approfondies, ces deux syndicats engagés dans la défense des droits matériels et moraux des travailleurs de l’administration fiscale et du Trésor ont décidé de conjuguer leurs efforts afin de mieux représenter et défendre leurs intérêts communs”, lit-on dans le communiqué.
Leurs dirigeants disent encourager leurs collègues à “rester unis et mobilisés dans cette démarche”.
CRISE À E MÉDIA INVEST, LE SYNPICS DÉNONCE LA STRATÉGIE DE LA DIRECTION
Le syndicat dénonce la décision de la direction d'E Média Invest de remplacer les grévistes par d’anciens collaborateurs, alors que ces derniers réclament cinq mois d'arriérés de salaire.
Le Bureau Exécutif National (BEN) du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) exprime son inquiétude face à la situation actuelle au sein de l’entreprise E Média Invest suite à la décision controversée prise par la direction de faire appel à d’anciens collaborateurs pour pallier l’absence des travailleurs en grève, qui réclament « légitimement le paiement de cinq mois d’arriérés de salaire ».
Un démarche perçue comme irresponsable par le SYNPICS, surtout dans le contexte où l’Inspecteur Régional du Travail de Dakar a récemment convoqué une réunion de conciliation entre les représentants du personnel et la Direction.
« En choisissant de recourir à des ex-collaborateurs, la Direction semble vouloir contourner le problème plutôt que de l’affronter de manière constructive » estime-t-il.
Le syndicat souligne que cette « stratégie ne fait qu’aggraver la situation en sapant la solidarité et la confraternité, des valeurs essentielles dans le secteur de l’information et de la communication ».
Bamba Kassé de soutenir que les travailleurs actuels, qui ont fait preuve de résilience en supportant plusieurs mois sans salaire, se demandent ce que la Direction peut offrir à ces nouveaux « intermittents » qu’elle ne soit pas en mesure de garantir à ses employés fidèles.
Le SYNPICS appelle donc la Direction de E Média Invest à « prendre ses responsabilités et à trouver une solution durable à cette crise », en respectant les droits et les engagements envers ses employés.
SAINT-LOUIS EN ÉTAT D’ALERTE FACE À LA MONTÉE DES EAUX DU FLEUVE SÉNÉGAL
Face à la montée des eaux, les autorités de la région ont activé un comité de crise pour coordonner les actions contre les inondations. Avec des quartiers déjà touchés, les efforts se concentrent sur le relogement des sinistrés.
Face à la montée des eaux du fleuve Sénégal, les autorités de la région de Saint-Louis sont en état d’alerte. Le gouverneur Al Hassan Sall a réuni le comité de crise mis en place pour coordonner les actions face aux inondations. Composé d’autorités administratives, militaires, paramilitaires et d’acteurs de la société civile, ce comité a pour objectif de surveiller l’évolution de la situation et de mettre en œuvre des mesures préventives.
Deux quartiers de la ville, Khar Yalla et Médina Chérif, ont déjà commencé à subir les effets de la crue. Des opérations d’extirpation ont été lancées, et des tentes sont en cours d’installation pour reloger les sinistrés. « Nous ne nous arrêtons pas seulement à leur réinstallation. Nous leur fournissons également de l’eau, de l’électricité, des soins médicaux, ainsi que des vivres et de la sécurité », a rassuré le gouverneur.
Alors que l’arrivée du troisième pic de crue est imminente, les autorités renforcent les mesures pour prévenir de nouveaux dommages. « Nous devons anticiper et prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas être pris au dépourvu », a averti Al Hassan Sall, appelant à l’engagement de toute la population de la ville historique de Saint-Louis.
La situation à Saint-Louis, tout comme dans les départements voisins de Podor et Dagana, est préoccupante. Les autorités multiplient les efforts pour aménager des sites de recasement confortables et fournir une assistance aux sinistrés. En outre, des mesures anticipatives ont été prises en prévision de l’arrivée de l’onde de crue dans les prochains jours, afin de réduire les risques d’aggravation de la situation.
Le gouvernement sénégalais, en collaboration avec les autorités locales, continue de convoyer des vivres et des secours dans les zones touchées. Plusieurs localités des régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda, situées le long du fleuve Sénégal, subissent depuis le 12 octobre des inondations, causant d’importants dégâts matériels et des pertes agricoles. Ces efforts sont menés pour atténuer les impacts de la crue et soutenir les populations en difficulté.
DÉPISTAGE TARDIF DES CANCERS FÉMININS À TAMBACOUNDA, UN APPEL POUR PLUS DE MOYENS
Le docteur Boubacar Beydi Diarra plaide pour un renforcement des ressources humaines et matérielles pour améliorer la prise en charge des patientes.
Les cas de cancer du sein et du col de l’utérus sont souvent diagnostiqués lorsqu’ils atteignent “un stade très avancé”, a signalé, mercredi, le chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital régional de Tambacounda (est), Boubacar Beydi Diarra, relevant en même temps l’insuffisance des moyens mis à la disposition de cet établissement de santé pour le traitement des cancers.
Dix-huit cas de cancer du col de l’utérus et huit cas de cancer du sein ont été diagnostiqués dans cet hôpital relevant du service public en 2023 et 2024, a-t-il signalé à l’occasion de la campagne Octobre rose, dédiée à la sensibilisation et à la mobilisation contre les cancers féminins.
L’année dernière, 10 cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués à l’hôpital régional de Tambacounda, contre huit cette année, a-t-il signalé dans un entretien avec l’APS.
Concernant le cancer du sein, cinq cas ont été dénombrés l’année dernière, contre trois cas cette année, selon M. Diarra.
Ce médecin, chef du service de gynécologie-obstétrique dudit hôpital, signale que les cas de cancer sont souvent diagnostiqués lorsqu’ils atteignent un “stade très avancé”.
“Malheureusement, les personnes porteuses de ces cancers arrivent à l’hôpital à un stade très avancé de la maladie”, a-t-il observé.
Boubacar Beydi Diarra rappelle que le cancer du col de l’utérus “ne survient pas du jour au lendemain”. “C’est un long processus”, a expliqué M. Diarra, relevant “le caractère trompeur” des statistiques par rapport à la prévalence réelle des cancers.
“Ces données sont trompeuses, car s’il y a des patients qui arrivent ici tardivement, cela veut dire qu’il y a peut-être des cas de cancer en dormance, des cas qui seront diagnostiqués plus tard, à un stade avancé” de la maladie, a-t-il expliqué.
Le gynécologue-obstétricien a noté un engouement des femmes pour le dépistage du cancer du sein au cours de la campagne Octobre rose.
Les femmes viennent en nombre se faire dépister, selon Boubacar Beydi Diarra. “On doit leur dire que le dépistage ne se fait pas seulement durant la campagne Octobre rose. Ça se fait pendant toute l’année.”
L’hôpital régional de Tambacounda dispose de certains outils nécessaires pour le dépistage des cancers féminins, selon M. Diarra. “Pour le dépistage du cancer du col, nous avons tous les outils nécessaires, à l’exception des tests HPV”, a-t-il signalé.
Concernant le cancer du sein, les tests sont envoyés à Dakar en vue d’analyses permettant d’indiquer leurs résultats, selon le médecin.
“Les cas de cancer confirmés à Tambacounda sont transférés à Dakar, où il y a toutes les compétences nécessaires à leur prise en charge”, a-t-il dit, réclamant le renforcement des ressources humaines et du matériel nécessaire pour le traitement des cancers féminins à Tambacounda.
“Comme beaucoup d’autres régions médicales, nous n’avons pas d’anatomopathologistes, c’est-à-dire des médecins qui confirment le diagnostic. Nous sommes obligés d’envoyer les prélèvements à Dakar”, a expliqué le gynécologue-obstétricien.