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8 septembre 2025
LA PREMIERE DAME S’ENGAGE
Le Sénégal est décidé à garantir une éducation inclusive pour toutes les filles. Le ministère de l’Education nationale a célébré hier, jeudi 9 janvier, à Diamniadio, la Journée nationale de l’éducation des filles.
Le ministère de l’Education nationale a célébré hier, jeudi 9 janvier, à Diamniadio, la Journée nationale de l’éducation des filles. La cérémonie marquée par la présence de la Première Dame Marie Khone Faye, marraine de l’évènement, a été une occasion de plaider pour une éducation inclusive pour toutes les filles, avec le lancement des campagnes « Le Sénégal éduque ses filles » et « Initiative priorité à l’égalité ».
Le Sénégal est décidé à garantir une éducation inclusive pour toutes les filles. Hier, jeudi 9 janvier au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, la célébration de la Journée nationale de l’éducation des filles par le ministère de l’Education nationale a été une occasion pour sensibiliser et mobiliser davantage les acteurs sociaux et institutionnels en faveur d'un accès équitable des filles à une éducation de qualité. Axé sur le thème « Pour une éducation inclusive de qualité, les filles s’engagent et engagent la communauté », l’évènement a permis de procéder au lancement des campagnes « Le Sénégal éduque ses filles » et « Initiative priorité à l’égalité ». « Promouvoir l’engagement des filles est crucial pour favoriser des changements positifs et durables. En s’impliquant activement dans leur environnement, les filles deviennent des catalyseurs de transformation sociale », a déclaré le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy.
En effet, les défis sont encore nombreux pour garantir l’accès à l’éducation pour toutes les filles au Sénégal malgré les progrès réalisés. Mariages précoces, pauvreté, manque d’infrastructures scolaires avec des écoles sans toilettes, violence basée sur le genre… les obstacles à l’éducation des filles subsistent. « Ces obstacles peuvent être physiques, sociaux ou économiques et leur impact est indéniablement profond non seulement pour les filles elles-mêmes mais aussi pour les communautés et les pays dans leur ensemble », a fait savoir le représentant de l’UNICEF, Jacques Boyer.
Venue présider la Journée nationale de l’éducation des filles dont elle est la marraine, la Première Dame, Marie Khone Faye, a plaidé en faveur d’une éducation inclusive et équitable pour toutes les filles. « Je me fais le porte-étendard de cette noble cause et je m’engage à vos côtés pour que toutes les filles soient à l’école et s’épanouissent dans un environnement scolaire sûr, sécure et inclusif. Je lance donc un appel, à toutes et à tous, pour réussir ce pari de la société éducative que nous voulons bâtir. Les filles nous y invitent. Du haut de cette tribune, je m’engage solennellement à porter le plaidoyer pour la promotion de l’éducation des filles au Sénégal et dans le monde », a déclaré Marie Khone Faye. La Journée nationale de l’éducation des filles a vu la présence de tous les acteurs de l’éducation notamment les enseignants, la société civile, les parents d’élèves, les partenaires.
LA PREMIERE DAME MARIE KHONE FAYE PRECONISE DES ACTIONS CONCRETES EN FAVEUR DES FILLES
Mme Faye a souligné que le Sénégal a tous les atouts pour devenir un exemple de progrès et de solidarité sous la chaîne internationale.
La Première Dame du Sénégal, Marie Khone Faye, plaide pour que cette année nouvelle soit marquée par des actions concrètes en faveur des filles. Elle s’exprimait jeudi, lors à l’occasion de la nationale de l’éducation de cette couche vulnérable, dont elle est la marraine.
Le Sénégal, à travers le ministère de l’Education nationale, a célébré, jeudi, la Journée nationale de l’éducation des filles. Pour cette édition, la Première Dame, Marie Khone Faye été choisie, comme marraine. Présidant cette cérémonie, Mme Faye a souligné que le Sénégal a tous les atouts pour devenir un exemple de progrès et de solidarité sous la chaîne internationale.
« Pour ce faire, nous devrons ensemble, mobiliser toutes les forces vives de la Nation, afin de surmonter les défis et bâtir un devenir meilleur pour tous et toutes. Ainsi, nous contribuerons à la construction d’une société plus juste et plus équitable tel que préconisé par l’agenda de la transformation nationale Sénégal 2050 », a dit la première épouse du Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.
Dans cette optique, la Première Dame souhaite que cette année nouvelle soit marquée par des « actions concrètes » en faveur des filles. « Cette journée est un moment précieux où nous mettons en lumière, l’importance vitale de l’éducation pour toutes les filles du Sénégal. Cet événement incarne notre vision commune d’un avenir où chaque fille quel que soit son lieu de naissance, son statut, aura les mêmes chances d’apprendre, de grandir et de participer pleinement au développement socioéconomique du pays », a-t-elle ajouté.
Le thème de cette année, « l’équité sociale et scolaire, pour une éducation inclusive et de qualité, au cœur de nos missions », souligne, selon Marie Khone Faye, l’importance de l’éducation des filles dans le développement socioéconomique.
Par Sidy DIOP
UN ORACLE ABSOLU ?
Le sondage occupe une place prépondérante dans les sociétés démocratiques contemporaines. Outil de mesure de l’opinion publique, il se présente comme un baromètre permettant de saisir les aspirations et les préoccupations des citoyens.
Le sondage occupe une place prépondérante dans les sociétés démocratiques contemporaines. Outil de mesure de l’opinion publique, il se présente comme un baromètre permettant de saisir les aspirations et les préoccupations des citoyens. Cependant, son utilisation soulève autant d’enthousiasme que de réserves.
D’un côté, le sondage offre une photographie instantanée de l’état d’esprit des populations. Il permet aux décideurs politiques, aux médias et aux acteurs de la société civile de mieux comprendre les attentes de leurs concitoyens. Par exemple, en période électorale, les sondages aident à identifier les priorités des électeurs et à ajuster les discours pour répondre à ces attentes. De même, ils sont un outil précieux pour vérifier si une réforme ou une politique publique bénéficie d’un soutien populaire.
Mais cette « démocratie des sondages » n’est pas sans risques. D’abord, les sondages influencent parfois l’opinion qu’ils prétendent mesurer. Lorsqu’une majorité d’individus est donnée gagnante ou qu’un sujet est présenté comme dominant, il peut générer un effet de conformisme ou au contraire de rejet, modifiant ainsi le débat public. Ensuite, le sondage simplifie souvent des enjeux complexes, les réduisant à des questions binaires ou à des pourcentages, au détriment de la nuance et du dialogue approfondi.
Par ailleurs, le biais méthodologique des sondages – échantillons parfois non représentatifs, questions orientées ou interprétation des résultats – peut fausser leur crédibilité. L’exemple des prévisions électorales erronées dans certaines démocraties en témoigne. De plus, les sondages risquent de renforcer la logique du court terme, les gouvernants étant tentés de privilégier des décisions populaires plutôt que de s’engager dans des réformes impopulaires mais nécessaires.
En démocratie, l’opinion publique doit être écoutée, mais elle ne saurait dicter chaque étape du processus décisionnel. Les sondages, bien que précieux, doivent rester des instruments parmi d’autres pour éclairer le débat public. Ils ne peuvent remplacer le dialogue, la délibération et le rôle fondamental des institutions dans l’arbitrage des choix collectifs.
Ainsi, l’enjeu réside dans l’usage responsable du sondage : le considérer comme un outil d’information, non comme un oracle absolu. Une démocratie mature se distingue par sa capacité à équilibrer l’écoute de l’opinion et la prise de décisions éclairées, fondées sur l’intérêt général à long terme.
NOUS AVONS FAIT DES PROGRÈS INDÉNIABLES CE DEMI-SIÈCLE PASSÉ
Ndioro Ndiaye, ancienne ministre, affirme qu’actuellement on est dans le temps de la consécration de la femme, donc de la jeune fille.
« On est actuellement dans le temps de la consécration de la femme, donc de la jeune fille. Et il est heureux que le gouvernement ait décidé, à travers le ministère de l’Education nationale, de s’occuper davantage des jeunes filles, concernant leur environnement de scolarité, des programmes, des politiques publiques concernant cette cible-là », a affirmé, hier, le Professeur Ndioro Ndiaye, lors de la Journée nationale de l’éducation des filles. Offerte en modèle de réussite aux jeunes filles à l’occasion, Mme Ndiaye a souligné que cette cible est fondamentale, parce que c’est l’avenir du pays.
« Il est important de mentionner que nous avons fait des progrès indéniables ce demi-siècle passé, dans le cadre de la promotion de la jeune fille. Parce que tous les bailleurs de fonds, toutes les structures qui s’occupent du développement, s’intéressent à cette cible-là, et dans tous les pays du monde. Et le Sénégal a bénéficié de cette disponibilité », a-t-elle affirmé.
Cependant, note-t-elle, si l’Etat n’anticipe pas sur la dominance des filles dans les structures scolaires, il peut se poser une question de déséquilibre au sein de la population.
« Autant les garçons sont en avant actuellement, dans le moyen, dans l’élémentaire et surtout à l’université, dans le supérieur, les filles ont fait des pas de chair. Et non seulement elles sont nombreuses maintenant à atteindre le stade où elles peuvent compétir et réussir les examens et dans ces compétitions, elles sortent les meilleures. Alors il faut quand même faire attention, créer une balance et un équilibre », signale-t-elle.
Elle estime qu’il faut des structures de réflexion qui anticipent ce type de problème. « Parce que c’est vrai, maintenant les choses vont être prises en charge ou sont déjà prises en charge. On va accélérer le rythme et améliorer les investissements qu’on y fait. Mais, au bout du compte, il faut éviter que nous réglions un problème pour en créer d’autres par ailleurs. Parce que chaque groupe a un rôle à jouer et devrait le jouer pour que l’on puisse espérer avoir à la fin quelque chose de concret qui puisse améliorer les conditions de développement de notre pays », insiste l’ancien ministre sous le régime socialiste.
Pr Ndioro Ndiaye invite les autorités à équiper aussi les écoles et centres de formation de réseaux d’addiction à l’eau potable et aussi de toilettes aussi bien pour les filles que pour les garçons.
DE NOMBREUX OBSTACLES SE DRESSENT ENCORE DEVANT LES FILLES
Oumou Khaïry Sall, coordonnatrice de la section sénégalaise de Fawe (Forum des éducatrices africaines) est formelle
La section sénégalaise de Fawe (Forum des éducatrices africaines) est l’une des premières Organisations non gouvernementales (Ong) à s’investir aux côtés des pouvoirs publics pour la scolarisation des filles. Malgré les avancées notables enregistrées au Sénégal, Oumou Khaïry Sall, coordonnatrice de la structure, estime que de nombreux obstacles se dressent encore devant les filles en matière d’éducation.
Des statistiques du ministère de l’Education nationale ont montré qu’en matière d’accès, le Sénégal a réalisé beaucoup de progrès et que les filles dominent de loin les garçons. Le Taux brut de scolarisation (Tbs) des filles est de 58,9% alors que celui des garçons est de 48,2%.
Toutefois, bon nombre de ces filles n’arrivent pas à terminer leurs cycles élémentaire et secondaire, entraînant ainsi un taux d’abandon plus élevé chez elles. De l’avis d’Oumou Khairy Sall, coordonnatrice de Fawe /Sénégal, de nombreux obstacles se dressent encore devant les filles et les empêchent de poursuivre leurs études.
« La pauvreté, les mariages et grossesses précoces, l’environnement scolaire inadéquat, l’insécurité sont, entre autres, les facteurs qui favorisent le dérochage précoce des filles », informe Oumou Khairy Sall dans un entretien. Pour lutter contre le phénomène de l’abandon par exemple, Fawe/Sénégal a élaboré des stratégies et des programmes visant à soutenir et à accompagner les filles. Ainsi, renseigne la coordonnatrice de l’organisation, des conférences, des fora et des panels de sensibilisation, sur des thèmes relatifs à l’éducation des filles, sont organisés au niveau des communautés pour pousser les acteurs à la réflexion sur l’intérêt de l’école pour eux et pour les filles.
La coordonnatrice de Fawe/Sénégal soutient que leur structure s’est fortement impliqué dans l’éducation des filles, et ses différentes interventions se focalisent sur leur parcours scolaire et leur environnement. Dans ce sens, elle affirme que des cours de soutien dans les disciplines scientifiques sont organisés au profit des filles vulnérables afin de les aider à améliorer leurs performances et en conséquence, les maintenir à l’école le plus longtemps possible. « Elles sont aussi renforcées en compétences de vie pour développer leur leadership à l’école et être en mesure de postuler à des postes de responsabilité au sein des gouvernements scolaires et autres clubs d’animation », informe Mme Sall.
A Fawe/Sénégal, dit-elle, organise aussi des rencontres entre des femmes scientifiques de haut niveau et des élèves filles des séries S. Ces femmes partagent avec celles-ci leur parcours et leur parlent des défis en tant que femmes fréquentant les séries scientifiques jadis réservées en général aux hommes. « Pour avoir une société juste et égalitaire, il est fondamental que les filles et les garçons aient les mêmes droits à l’éducation, à la santé et au bien être entre autres.
L’Etat du Sénégal s’y attelle et il est secondé dans cet élan par des Ong actives en éducation comme le Fawe-Sénégal », note Oumou Khairy Sall.
CES OBSTACLES A L’EDUCATION DES JEUNES FILLES A ZIGUINCHOR
L’académie de Ziguinchor a enregistré l’année dernière un taux de déperdition scolaire de l’ordre de 10 % chez les filles, dont l’éducation est freinée par la problématique épineuse des grossesses et mariages précoces
L’académie de Ziguinchor a enregistré l’année dernière un taux de déperdition scolaire de l’ordre de 10 % chez les filles, dont l’éducation est freinée par la problématique épineuse des grossesses et mariages précoces, mais aussi par les nombreux cas de violences subies par ces filles en milieu scolaire.
En 2022, Ziguinchor, l’une des régions les plus scolarisées du pays, a enregistré un bond en avant dans le secteur de l’éducation. Du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) au Bac général, en passant par le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) et le Bac technique, l’académie de la capitale régionale du Sud s’est très bien illustrée. Elle a ainsi décroché la première place au niveau national pour l’examen du Cfee, avec un taux de réussite de 88,04 %.
Malgré ce progrès qualitatif, la région fait face à des difficultés pour maintenir ses filles à l’école. De jeunes apprenantes, parfois brillantes dans les classes antérieures, se retrouvent rattrapées par un fléau persistant : la déperdition scolaire. Dans cette académie, le taux est estimé à 10 %, ce qui reste relativement faible.
Chargée du Genre à l’Inspection d’académie de Ziguinchor, Siga Diouf Fall indique que cette contrainte majeure empêche les filles de dévoiler pleinement leur potentiel. Leur éducation, affirme-t-elle, est entravée par les nombreuses grossesses précoces et les mariages d’enfants.
« Ce jeudi 9 janvier, le ministère de l’Éducation nationale célèbre la journée nationale de l’éducation des filles. C’est une occasion de faire le point au niveau national et dans les académies. Ici, à Ziguinchor, nous nous réjouissons des avancées notables dans le domaine de l’éducation des filles. Notre combat actuel est de garantir le maintien et la réussite des filles à l’école », confie-t-elle au Soleil.
Le combat est perpétuel. Les défis sont immenses. Le challenge est de taille. Et la chargée du Genre à l’IA de Ziguinchor en est consciente. Pour y parvenir, elle souligne l’impérieuse nécessité de développer des stratégies efficaces pour éliminer tous les obstacles qui menacent le parcours des filles. « La synergie d’action entre les différents acteurs et partenaires nous a permis de dépasser le cap de la scolarisation. Et pour atteindre cet objectif, il nous faut lutter contre les grossesses précoces, les mariages d’enfants et les violences en milieu scolaire », insiste Mme Fall, rappelant que l’heure est venue de guider les filles vers les filières scientifiques et techniques.
Elle salue également l’organisation du concours régional « Miss maths et Miss sciences », qui ne cesse de susciter une saine émulation parmi les filles, leurs parents et les chefs d’établissements, qui accordent désormais une importance capitale aux disciplines scientifiques et techniques.
La percée des jeunes filles
L’académie de Ziguinchor est souvent citée en exemple pour l’éducation des filles. Depuis quelques années, ce sont elles qui redonnent la dignité à toute la région. Elles ont permis à Ziguinchor de renouer avec les mentions, notamment dans les filières scientifiques. En 2021, dans toute l’académie, il n’y avait qu’une seule mention « Très bien ». Cette distinction a été attribuée à Safiétou Diallo, élève du lycée technique excellence de Diourbel. Cette élève de la série S2, qui a composé au lycée Djignabo Bassène de Ziguinchor, a sauvé l’honneur de la région, en quête de mentions dans les séries scientifiques.
Une année plus tard, Aissatou Tabaski Fall a décroché le Bac avec la mention « Très bien » en S1, une ancienne élève du lycée Djignabo Bassène, avec une moyenne de 17,26/20. C’était une première depuis plusieurs années. En plus de Mlle Fall, Aissatou Sané, élève au lycée Djignabo, a également obtenu la mention « Assez bien » en S1.
Cependant, le défi demeure le maintien des filles à l’école. Aujourd’hui, Siga Diouf Fall précise que les acteurs du système éducatif ziguinchorois sont déterminés à faire de ce vœu une réalité dans les années à venir. Elle se félicite des dispositifs inclusifs déjà mis en place dans l’académie pour résoudre de manière définitive l’équation du maintien des filles à l’école.
Elle rappelle également que des cellules « genre » sont implantées dans chaque établissement, de l’élémentaire au secondaire. En plus du soutien des cellules féminines, la chargée du Genre à l’IA de Ziguinchor souligne que le Réseau des femmes enseignantes œuvre à travers son plan d’action annuel pour développer des stratégies visant à favoriser la réussite des filles à l’école. Selon Mme Fall, leur réussite et leur maintien « passent par des renforcements de capacités en leadership, avec un accent particulier sur l’accompagnement des filles vulnérables, grâce à un système de référencement pour une prise en charge holistique ».
LES JOUEURS SÉNÉGALAIS LES MIEUX PAYÉS AU MONDE
Focus aujourd’hui sur ceux qui gagnent le plus d’argent. Sans surprise, les Lions qui gagnent le plus d’argent évoluent principalement en Arabie Saoudite, un championnat réputé pour offrir de très belles rémunérations
Il est bien connu que les footballeurs peuvent se faire de jolis chèques, et les joueurs sénégalais ne font pas exception. Focus aujourd’hui sur ceux qui gagnent le plus d’argent.
Les footballeurs sénégalais peuvent parfois toucher un gros pactole lors de leur signature dans un nouveau club ou lors de la renégociation de leur contrat avec leur équipe. Aujourd’hui, nous vous présentons les salaires des footballeurs sénégalais. Sans surprise, les Lions qui gagnent le plus d’argent évoluent principalement en Arabie Saoudite, un championnat réputé pour offrir de très belles rémunérations.
Sadio Mané, en tête du classement
Sadio Mané occupe la première place des Sénégalais les mieux payés au monde. Depuis son transfert à Al-Nassr, il touche annuellement plus de 40,8 millions d’euros, soit plus de 26,7 milliards de FCFA, selon Sport Salary.
Les Saoudiens dans le top 3
Derrière Sadio Mané, Kalidou Koulibaly occupe la deuxième place. À Al Hilal, le capitaine des Lions émarge à 29,7 millions d’euros, soit environ 19,5 milliards de FCFA. Juste derrière, à la troisième place, on retrouve Édouard Mendy. Le portier d’Al Ahli perçoit un salaire annuel de 11,1 millions d’euros (7,3 milliards de FCFA).
Au quatrième rang, un autre « Saoudien », Mbaye Diagne, joue à Neom SC (D2 saoudienne) avec un salaire annuel de 4,7 milliards de FCFA. Habib Diallo (Al Shabab) arrive cinquième avec un salaire de 3,9 milliards de FCFA.
Les Européens derrière
Dans le reste du top 10, on retrouve plusieurs internationaux sénégalais évoluant en Europe. Idrissa Gana Gueye (Everton) touche environ 3,1 milliards de FCFA, Moussa Niakhaté (Lyon) perçoit 2,9 milliards de FCFA, tandis qu’Ismaïla Sarr (Crystal Palace) gagne 2,8 milliards de FCFA. Nicolas Jackson (Chelsea) arrive avec un salaire de 2,5 milliards de FCFA. Enfin, pour clôturer ce top 10, Abdou Diallo (Al Arabi/Qatar) touche 2 milliards de FCFA.
Oumar Boubacar NDONGO
Top 10 des plus gros salaires Sénégalais
1- Sadio Mané Al asr/Arabie Saoudite 40,8 M€/26,7 milliards FCFA
2- Kalidou Koulibaly Al Hilal/Arabie Saoudite 29,7 M€/19,5 milliards FCFA
3-Edouard Mendy (GK) Al Ahli/Arabie Saoudite 11 M€/7,3 milliards FCFA
4-Mbaye Diagne (Neom SC, D2 saoudienne, 7,2 M€, soit 4,7 milliards de Francs CFA).
5-Habib Diallo Al Shabab/Arabie Saoudite 6 M€/3,9 milliards FCFA
6- Idrissa Gana Gueye (Everton/Angleterre 4,8 M€/3,1 milliards FCFA
7-Moussa Niakhaté (Lyon, 4,55 M€, soit 2,9 milliards de FCFA)
8-Ismaïla Sarr (4,36 millions d’euros par an à Crystal Palace
9- Nicolas Jackson (Chelsea, 3,9 M€/2,5 milliards FCFA
10- Abdou Diallo Al Arabi/Qatar 3,2 M€/2 milliards FCFA)
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 10 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Record
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Record
SOUKEYNA KONARÉ, UNE PIONNIÈRE DANS L’OMBRE DES GRANDES LUTTES POLITIQUES
Épouse du Bourba Djolof Bouna Alboury Ndiaye et cousine de Me Lamine Guèye, elle a défié les conventions sociales et politiques en militant activement pour la participation des femmes à la vie publique.
Née en 1879 à Saint-Louis, Soukeyna Konaré occupe une place singulière dans l’histoire du Sénégal. Un temps épouse du Bourba Djolof, Bouna Alboury Ndiaye, et cousine de Me Lamine Guèye, elle est aujourd’hui citée comme la première femme politique sénégalaise. À une époque où les femmes sénégalaises étaient exclues des débats politiques, elle n’avait pas hésité à bousculer les mentalités. Aujourd’hui, son nom est régulièrement avancé dans les recherches sur la participation des femmes à la vie politique, en particulier leur droit de vote.
Le Dr Adama Baytir Diop, historien à l’Ucad à la retraite, spécialiste du Sénégal sous la colonisation, ne pense pas elle ait eu comme préoccupation exclusive les droits politiques des femmes. « Parce que dans le contexte historique de l’époque, en France métropolitaine, on n’envisageait pas le droit de vote des femmes », explique le Dr Diop. Il a fallu attendre 1945 pour cela. Mais Soukeyna Konaré s’est engagée bien avant. En 1945, de retour d’une entrevue avec le général De Gaulle en Algérie, Me Lamine Guèye va organiser un meeting à Yaax Jeuf, un des douze Pinthie de Dakar, tout près de l’actuel Sandaga. C’est à cette occasion que le patron de la puissante Sfio locale a annoncé le droit de vote pour les femmes.
En effet, le 6 juin 1945, les femmes des Quatre Communes obtiennent ce droit. Et encore, ce droit ne concernait au Sénégal que les femmes françaises, au prétexte de l’illettrisme des sénégalaises et de l’opposition des marabouts. A force de manifestations, les citoyennes françaises finirent par avoir gain de cause et purent aller voter aux élections de 1945. L’association Soukeyna Konaré, dont elle était la présidente, mobilisa l’électorat féminin en organisant à St-Louis des soirées de mobilisation suivies de séances de thé. Dans son mémoire de DEA intitulé « Contribution à la réflexion sur la participation des femmes sénégalaises à la vie politique de 1945 à 2001 », Seynabou Ndiaye Sylla rapporte une célèbre anecdote : Soukeyna Konaré n’hésitait pas à provoquer son cousin Lamine Guèye pour qu’il s’engage davantage.
Lors d’une réunion en 1930, elle lui lança publiquement : « Si tu es le digne descendant de Bacar Waly Guèye, tu ne devrais pas avoir peur… Si tu recules, donne-moi ta place et tu verras comment une femme se conduit ». Son influence dépassait largement le cadre familial. En présidant l’Association Soukeyna Konaré, elle mobilisait l’électorat féminin de Saint-Louis par des événements sociaux, notamment des soirées dansantes suivies de thés. Ces initiatives, bien qu’inscrites dans un cadre festif, portaient un message politique clair : les femmes devaient participer activement à la vie publique. L’héritage de Soukeyna Konaré demeure vivant à Saint-Louis, notamment à travers l’école qui porte son nom dans le quartier de Balacoss.