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7 septembre 2025
LA MÉTHODE SONKO-DIOMAYE INQUIÈTE
Les agents de l'administration fiscale, sous couvert d'anonymat, dénoncent les failles méthodologiques du budget 2025 et la persistance des mauvaises pratiques qu'ils espéraient voir disparaître
L'élaboration de la loi de finances 2025 à partir des évolutions favorables de celle de 2024 alors qu'ils ont produit un déficit abyssal fait grincer des dents dans les régies financières. Ce procédé rompt, aux yeux de certains agents de l'administration, avec les bonnes pratiques qui devraient objectivement exposer entre autres la méthode d’estimation des recettes potentielles pour 2025 et la méthode de calcul des recettes effectivement perçues en 2024. En conséquence, selon eux, le budget 2025 donne l’image d’une comédie dramatique et pathétique.
Faut-il préférer l’immobilisme en 2025 ? C'est l’interrogation que se posent des agents de l'administration et des régies financières. Dans un long texte, ces agents de l'Etat, tenus par le devoir de réserve, ont fait état de leur désenchantement quant à la rupture tant chantée par le tandem au pouvoir.
Dans le texte intitulé “La mobilisation des ressources budgétaires 2025 face au désenchantement dans les régies financières ou le budget 2025, au-delà des chiffres, la désillusion”, ils remarquent d'emblée que le temps brumeux de cette fin d’année traduit parfaitement le moral dans les chaussettes des ménages et des investisseurs toujours frileux, et goorgoorlu à fond de cale. Sous ce rapport, ils ont salué la déclaration de politique générale du Premier ministre qui, à les en croire, a mis en lumière les grandes lignes du PROJET mettant fin ainsi à une longue “période politique” pour se consacrer exclusivement à la République
Toutefois, ils digèrent mal l'absence de débat parlementaire sur les belles perspectives de 2024 qui ont produit un déficit abyssal. Ce débat aurait permis aux nouveaux élus surtout ceux de la majorité de s'interroger sur les origines de ces contreperformances. La question se pose à la lecture de l’exposé des motifs de la loi de finances de 2025 votée par procédure spéciale ce 28 décembre 2024, ont ils insisté.
“Ceux qui ont préparé le budget 2024, les mêmes pour celui de 2025, ignoraient-ils le caractère fantaisiste des prévisions ? Ne maîtrisaient-ils pas la réalité économique du pays ou bien ont-ils juste exécuté une commande politique en se “départissant” de leur objectivité pour lisser les chiffres du budget d’une année électorale ? Aussi, expliquer aux sénégalais comment les emprunts de tous ordres négociés en bons termes ont pu voir leurs charges d’intérêts augmentées de façon significative ? Quelles sont les causes réelles des contreperformances des services du MFB ? Quelles sont les réformes prévues en 2024 et qui n’ont pas été mises en œuvre ? Qui en sont les acteurs et qui sont les responsables identifiés (services et personnes) de leur réalisation ? s’interrogent ces agents de l'Administration.
Poursuivant, ils ajoutent :“Pour que les prévisions de 2025 soient prises au sérieux, il aurait fallu, comme le recommandent les bonnes pratiques, exposer objectivement la méthode d’estimation des recettes potentielles pour 2025 ; la méthode de calcul des recettes effectivement perçues en 2024 et les méthodes de présentation des écarts constatés. Il ne fait pas de doute que l’année 2025 débutera dans la continuité de 2024, c’est-à-dire la morosité économique”. Selon ces agents de l'Administration, le défaut de justification convaincante de ces manquements donne au budget de 2025 les faisceaux d’un manque de transparence. “L’absence de débat lors du vote du budget 2025 en est la preuve. Ces manquements ont fait bondir les charges financières de la dette en 2025”, ont-ils fait remarquer
“Un budget 2025 à l'image d'une comédie dramatique et pathétique”
Au vu de la gravité des faits, en France, pour moins que ça, l’ancien ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et numérique Bruno Le Maire et son premier ministre Gabriel Attal ont été attraits devant la Commission d’enquête parlementaire sur les finances publiques pour s’expliquer relativement aux profonds gaps constatés entre les prévisions de recettes et les réalisations effectives qui ont eu pour conséquences de creuser le déficit public historique avec un endettement jamais atteint, font-ils noter.
“Par contre, au Sénégal, on a fait comme si rien ne s’est passé malgré toutes les diatribes contre le régime de Macky Sall concernant la gestion des finances publiques ces douze dernières années, table rase et silence des nouveaux élus du peuple”, s’indignent ces Agents de l'Administration et des régies financières non sans réjouir: “ Devant l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre Ousmane Sonko reconnaît que “la fiscalité est le maillon le plus important de la politique budgétaire. Cependant, le Sénégal peine à mobiliser de manière optimale les recettes fiscales, principal instrument de financement souverain.”
Cependant, ils regrettent des solutions d’amélioration qui ne proposent qu’à taxer davantage sans s’intéresser aux structures opérationnelles chargées de mobiliser les ressources budgétaires. “Et c’est un aspect béant de l’insuffisance de cette fiscalisation à outrance. Ce qui donne au budget 2025 l’image d’une comédie dramatique et pathétique”, ont-ils relevé. Malheureusement, toutes ces prévisions fantaisistes ont été corrigées, par la loi de finances votée, le 24 décembre 2024, sur le plan comptable “avec des éloges dithyrambiques aux auteurs de toute cette gangrène de la dette avec les intérêts onéreux pour les contribuables et les générations futures des travailleurs-consommateurs”. Pire, ajouteront-ils, les arguments servis dans le projet de budget 2025 n’expliquent pas exclusivement le déficit budgétaire abyssal et les contreperformances des services du MFB dans la mobilisation des recettes entraînant par ricochet l'augmentation du niveau préoccupant de la dette publique du Sénégal et des charges du personnel de l’Administration en forte hausse, alors que les services rendus aux populations sont les plus exécrables.
Mais, pour deux raisons au moins, relève-t-on dans la note, la réalité rattrapera très vite le pouvoir en place. Il s'agit de la persistance de la morosité économique durant tout le premier trimestre de 2025 avec un impact élevé sur la productivité des entreprises, l’emploi salarié en stagnation, la consommation des ménages au plus bas avec une inflation toujours en hausse et la confiance des investisseurs. La conséquence immédiate, dira-t-il, est un repli des recettes fiscales. L'autre raison invoquée, c'est l’impact négatif des défaillances dans le management global des services qui ont fini de démoraliser et démobiliser les agents. Ces grands défauts, pointent-ils, sont les conséquences d’une gestion toxique et catastrophique des ressources humaines, et la persistance des mauvaises pratiques administratives.
"Le rêve de voir la politisation a outrance de postes techniques et administratifs s’estomper s’est revele etre un vrai mirage"
Mais, au-delà des chiffres, la gestion des services chargés de la mobilisation des recettes et de l’exécution des dépenses budgétaires souffre, selon eux, de réelles insuffisances managériales. “La gestion des services souffre du management malveillant avec la gangrène du népotisme à travers une gestion affective et relationnelle du personnel jusqu’au foyer familial, du copinage, de l’ostracisme, de la « placardisation» des «talents refusant de se salir les mains » avec le positionnement des proches aux postes stratégiques et la promotion des nouveaux convertis à la "confrérie Pastef", anciens détracteurs acerbes, vindicatifs et dénonciateurs devenus laudateurs, flatteurs et thuriféraires. Ces pratiques inhibant la motivation des agents sont masquées par la mise en œuvre de stratégies de maintien avec l’appui des responsables influents de "Pastef” qui sont les nouveaux «faiseurs de roi ou protecteurs», dénoncent les agents.
En définitive, les agents notent que le rêve de voir la politisation à outrance des postes techniques et administratifs s’estomper s’est révélé être un vrai mirage. Pire, l’année 2025 s’annonce, d'après eux, sous le signe du maintien des hommes et des mauvaises pratiques administratives avec un ministre décrit comme distant et méprisant, maculé par l’ancien système et ayant du mal à se réinventer et à donner une nouvelle impulsion, à réformer en profondeur ses services et les procédures administratives désuètes. À les en croire, une telle absence de perspectives donne le tocsin aux nombreuses promesses, face à l’ampleur inédite du déficit budgétaire et des nombreuses attentes des citoyens. “Les nouvelles autorités ne peuvent pas se permettre de rester placides. La stratégie de non-décisions aura nécessairement un coût social et économique préjudiciable. Après le discours de vœux du Président Diomaye ce 31 décembre 2024, l’espoir d’un changement réel n’est pas encore perdu, seulement il faut prier qu’il ne soit définitivement englouti par les interminables commissions annoncées”, ont-ils conclu.
LA RATIONNALISATION DES PARTIS N'EST PAS AUSSI SIMPLE
Jean Charles Biagui remet en question l'efficacité d'une application stricte de la loi de 1981 sur les partis politiques. Pour lui, la solution passe plutôt par une approche mixte alliant réglementation et concertation
Selon l’Enseignant chercheur en Sciences politiques, Jean Charles Biagui, le débat sur la rationalisation des politiques annoncée par le nouveau régime n'est pas aussi simple à trancher. Interpellé sur la question hier, jeudi 9 janvier, le Maître de Conférences assimilé pointe du doigt la difficulté à modifier par une réglementation certains facteurs à l’origine de l’explosion du nombre de partis politiques au Sénégal.
La rationalisation des politiques voulue par le nouveau régime est-elle finalement plus facile à dire qu’à mettre en œuvre ? Si on en croit l’Enseignant chercheur en Sciences politiques, Jean Charles Biagui, ce débat n'est pas aussi simple à trancher. Interpellé sur la question hier, jeudi 9 janvier, le Maître de Conférences assimilé pointe du doigt la difficulté à modifier par une réglementation certains facteurs à l’origine de l’explosion du nombre de partis politiques au Sénégal. Citant entre autres, la pauvreté du débat politique, la culture politique, le système électoral, l’Enseignant chercheur en Sciences politiques va même plus loin en prenant le contre-pied de ceux qui appellent à l’application stricte de la Loi n° 81-17 du 6 mai 1981 sur les partis politiques pour endiguer ce phénomène de pléthore de partis politiques. En effet, selon lui, une application stricte de cette loi ne va pas nécessairement rationaliser les partis politiques.
Poursuivant son analyse, le spécialiste des Sciences politiques suggère plutôt au Président Diomaye et son régime, en plus de la réglementation, d’allier aussi la carte de la concertation. « Au Sénégal, on évoque souvent le nombre important de partis politiques. Malgré une existence juridique officielle, la plupart de ces partis ne participe pas au débat public, ils ne vont pas à la rencontre des populations dans le cadre d'élections. Dès lors, il s'agirait de les « rationaliser » en faisant probablement le tri ou en mettant un cadre institutionnel qui limiterait leur nombre ou leurs modalités d'action », a-t-il indiqué avant d’insister. « Le débat n'est pas aussi simple de mon point de vue. Les tenants actuels du pouvoir peuvent y contribuer en privilégiant un débat politique sain loin de la politique politicienne, en participant au renouvellement d'une élite administrative et politique qui ferme la porte à tous ces nombreux opportunistes qui créent des partis politiques dans le seul but d'avoir un strapontin et de se servir »
Pour justifier son approche, Jean Charles Biagui souligne que depuis 1981, plusieurs dispositions de la loi sur les partis politiques n'ont jamais été appliquées avant de s’interroger. « En démocratie, est-il de la responsabilité de l'État de le faire ? En tout état de cause, il faudra éviter d'arbitrer à la place du peuple souverain. Il faudra surtout éviter de remettre en cause la liberté d'association ».
LE PROJET OPERATIONNEL AU PREMIER SEMESTRE 2025
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est déterminé à mettre en place rapidement les contours de la souveraineté économique qu’il a promise aux Sénégalais
La souveraineté économique, proclamée par les nouvelles autorités, repose sur l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières. Dans le cadre de son opérationnalisation, le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a exigé du Premier Ministre la finalisation du processus de validation du projet de loi relatif à la souveraineté économique, ainsi que la mise en œuvre effective des Pôles territoires, identifiés comme des épicentres de la réussite de la politique économique et sociale du Sénégal.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est déterminé à mettre en place rapidement les contours de la souveraineté économique qu’il a promise aux Sénégalais. Lors du Conseil des ministres tenu avant-hier, mercredi 8 janvier 2025, il a enjoint au Premier ministre, Ousmane Sonko, de mener à bien ce processus de validation, accompagné des textes réglementaires, instruments et mécanismes nécessaires à son application, dans le contexte de l’exploitation des ressources naturelles du pays. Le chef de l’État a également insisté sur le renforcement de la transparence dans les industries extractives, tout en garantissant une gouvernance inclusive des ressources naturelles, orientée exclusivement vers le service du peuple sénégalais. À cet égard, il a souligné l’urgence d’activer les dispositifs institutionnels et financiers liés au Fonds de stabilisation et au Fonds intergénérationnel, conformément à la loi n° 2022- 09 du 19 avril 2022, qui encadre la répartition et la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
Dans la même dynamique, le président de la République a demandé au Premier Ministre de préparer, en concertation avec le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, le Ministre des Finances et du Budget, ainsi que le Secrétariat du COS-PETROGAZ, la tenue de la prochaine session dudit Comité dans sa nouvelle composition, d’ici la fin du mois d’avril 2025.
Politique d’emploi et autonomisation des territoires
La souveraineté économique projetée va toutefois au-delà de ces dispositions. Dans un souci de cohérence et d’efficacité, le chef de l’État a insisté sur l’urgence de rendre opérationnels les Pôles territoires. Ces pôles, éléments centraux de la politique économique et sociale du Sénégal, devront être dotés de projets emblématiques au sein de chaque entité territoriale, en parfaite cohérence avec l’Agenda national de Transformation.
Dans cette optique, l’employabilité et l’emploi des jeunes doivent constituer des priorités majeures. Le Président a appelé à accélérer la mise en place des centres de formation professionnelle, tout en optimisant les dispositifs de promotion de l’entrepreneuriat ainsi que des initiatives en faveur de l’emploi des jeunes et des femmes.
En outre, il a exhorté le gouvernement à intensifier le développement de l’économie sociale et solidaire, tout en traduisant sa volonté de promouvoir l’autonomisation des femmes sénégalaises, y compris celles issues de la diaspora. À cet effet, il a insisté sur l’adoption rapide du projet de loi d’orientation sur l’autonomisation économique des femmes.
Suivi-évaluation et vision sénégal 2050
Pour garantir une mise en œuvre efficace des orientations stratégiques, le Président de la République a insisté sur l’instauration d’un cadre innovant de suivi-évaluation. Ce dispositif devra assurer le suivi de la Vision Sénégal 2050, avec des déclinaisons sectorielles et temporelles, afin d’établir une gouvernance axée sur des réalisations concrètes et des résultats mesurables. A terme, il s’agira dans un temps court de mettre de manière dynamique le Projet dans les rampes du décollage.
A DUBAÏ, AL SEYNI NDIAYE PUISSANCE 180
Et de deux pour les Lions du Beach Soccer qui ont enchainé une seconde victoire (4-2) hier, jeudi 9 janvier 2025 contre les Émirats Arabes Unis.
Et de deux pour les Lions du Beach Soccer qui ont enchainé une seconde victoire (4-2) hier, jeudi 9 janvier 2025 contre les Émirats Arabes Unis. La bande à Ngalla Sylla assure donc le 2/2 dans cette double confrontation amicale, avec la cle 180 capes pour le capitaine Al Seyni Ndiaye.
En phase de préparation de la prochaine Coupe du monde, les Lions ont bouclé hier, jeudi 9 janvier 2025 la double confrontation amicale qui les opposait aux Émirats Arabes Unis avec un second succès (4-2). Deux matchs qui ont permis à Ngalla Sylla et ses hommes de peaufiner davantage leurs stratégies pour les grandes joutes de Seychelles (1er au 11 mai 2025).
Pour rappel, le Sénégal avait déjà triomphé des EAU, mercredi lors de la première manche sur le même score. Lors de cette rencontre, le capitaine et portier des Lions a célébré sa 180eme cape sous les couleurs de l’Equipe Nationale octuple vainqueur de la coupe d’Afrique des nations.
LE SÉNÉGAL SOUS L'ASSAUT DES CYBERATTAQUES
Des pirates informatiques s'attaquent aux piliers économiques du pays, paralysant services bancaires et réseaux de télécommunications. Les experts alertent sur une menace qui pourrait s'amplifier avec l'essor du secteur pétrolier et gazier
(SenePlus) - D'après un article de Jeune Afrique, le Sénégal fait face à une recrudescence inquiétante de cyberattaques visant ses institutions majeures, révélant des failles préoccupantes dans sa sécurité numérique.
La Banque de l'habitat du Sénégal (BHS) en a fait les frais pendant les fêtes de fin d'année. Selon JA, l'établissement, dont l'État détient 17,74% du capital, a dû suspendre ses services en ligne du 24 au 31 décembre 2024. Un document interne consulté par le magazine évoque des "tentatives malveillantes" ayant forcé la banque à interrompre ses services digitaux "par mesure de sécurité et pour garantir la sécurité des données des clients".
L'opérateur Sonatel (Orange) n'a pas été épargné. D'après le journal sénégalais Libération cité par Jeune Afrique, deux individus auraient été arrêtés pour intrusion dans le réseau de l'entreprise. Le préjudice est conséquent : "96 millions 954 mille 646 francs CFA" entre mai 2023 et mai 2024. Une source anonyme au sein de Sonatel précise toutefois qu'il s'agirait plutôt d'un "détournement d'appels" que d'une cyberattaque classique.
Les experts interrogés par Jeune Afrique s'inquiètent de cette multiplication des incidents. Gérard J. F. Dacosta, ingénieur en sécurité informatique chez IT4Life, anticipe une aggravation de la situation : "Avec le pétrole et le gaz qui commencent à être exploités, il faut s'attendre à ce que ce phénomène prenne de l'ampleur et qu'il soit encore plus sophistiqué avec le recours à l'intelligence artificielle."
La situation est suffisamment préoccupante pour que le Premier ministre Ousmane Sonko s'en soit saisi personnellement. Lors de sa déclaration de politique générale du 6 janvier, il a reconnu une "insécurité numérique extraordinaire" dans le pays, révélant même que "pas plus tard qu'avant-hier, le ministre des Finances m'informait que notre système était encore attaqué".
Le diagnostic du chef du gouvernement, rapporté par Jeune Afrique, est sans appel : "Nous n'avons pas le contrôle sur la plupart des logiciels que nous utilisons. Aujourd'hui, si certains pays avancés dans ce domaine voulaient s'en prendre au Sénégal, il nous serait difficile de répondre." Face à ces vulnérabilités, Sonko assure que son gouvernement dispose d'un programme ambitieux pour renforcer la cybersécurité nationale.
Omar Wilane, responsable réseau chez Star Oil, pointe quant à lui "le manque de capacité de réaction rapide et efficace face aux incidents de sécurité", soulignant à la fois les dysfonctionnements dans les dispositifs de protection et la sophistication croissante des techniques employées par les cybercriminels.
L’ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE LAISSE EN RADE LES DIPLÔMÉS
Le Professeur Joe Cabral, directeur du Laboratoire de Recherches sur les Institutions et la Croissance (LINC), a publié, hier, jeudi 9 janvier 2025, un ouvrage intitulé : Quand l’économie du Sénégal laisse en rade les diplômés
L’économiste sénégalais en poste à la Faculté des Sciences Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (FASEG-UCAD) et directeur du Laboratoire de Recherches sur les Institutions et la Croissance (LINC), le Professeur Joe Cabral, a publié, hier, jeudi 9 janvier 2025, un ouvrage intitulé : Quand l’économie du Sénégal laisse en rade les diplômés.
Fruit d’un travail de recherche s’étendant sur une dizaine d’années dans le domaine de l’emploi au Sénégal, cet ouvrage explore en profondeur comment la trajectoire de croissance économique du pays marginalise les individus qualifiés sur le marché de l’emploi. De manière plus explicite, le livre met en lumière une catégorie souvent ignorée dans les analyses classiques : celle des jeunes diplômés vulnérables. Comme l’a souligné dans sa préface M. Pierre Mendy, directeur du Centre de Recherche et de Formation pour le Développement Économique et Social (CREFDES) et chercheur au Laboratoire de Mathématiques de la Décision et d’Analyse Numérique (LMDAN), « le Professeur Cabral s’est intéressé à ce paradoxe d’une trajectoire de croissance économique qui exclut ceux que l’on pourrait naturellement considérer comme les mieux armés pour y participer : les diplômés »
Ainsi, cet ouvrage examine avec une rigueur scientifique les conséquences d’une économie sénégalaise dont la croissance repose en grande partie sur un marché du travail dominé par des emplois peu ou non qualifiés. UN HOMMAGE AU PROFESSEUR GAYE DAFFÉ L’ouvrage : Quand l’économie du Sénégal disqualifie les qualifiés ne relève pas du hasard. Sa publication coïncide avec le quatrième anniversaire de la disparition du Professeur Gaye Daffé, mentor et source d’inspiration du Professeur Cabral. Ce dernier raconte que l’idée d’écrire cet ouvrage lui a été soufflée par le défunt Professeur Daffé, après la lecture d’une étude réalisée par Cabral sur le diagnostic de l’emploi au Sénégal
Le Professeur Daffé ne s’est pas limité à inciter son collègue à écrire ce livre ; il a également contribué à en structurer les premières lignes au cours de séances de travail conviviales, souvent organisées autour de déjeuners. Cependant, ce n’est qu’après la disparition de Gaye Daffé, le 9 janvier 2021, que le Professeur Cabral a ressenti pleinement la responsabilité morale d’achever et de publier cet ouvrage en hommage à son mentor.
Aujourd’hui, l’œuvre est enfin publiée. Et, comme le confie le Professeur Cabral avec émotion, Sédiounkol – un surnom affectueux en mandingue désignant les natifs de Sédhiou, attribué au Professeur Daffé – peut être fier, depuis l’au-delà, de son « jeune frère » et de cette contribution importante au débat sur l’emploi et la croissance au Sénégal.
Les «Tiak Tiak» veulent un délai supplémentaire
A Dakar, les conducteurs de «Tiak Tiak» ont tenu une conférence de presse hier pour solliciter un délai supplémentaire en ce qui concerne le délai de trois mois fixés par les autorités pour la régularisation de leur secteur. Saluant les initiatives visant à l’immatriculation des deux-roues, leur porte-parole, Seydina Alioune Fall, a pris l’exemple du Rwanda, qu’il considère comme un modèle de réussite dans la régulation du secteur des deux-roues, indiquant que la prolongation permettrait aux conducteurs de finaliser leurs démarches administratives sans pression. Seydina Alioune Fall et Cie estiment que le temps est trop court pour régulariser tous les documents administratifs dont assurances, permis de conduire pour exercer leurs activités. Il a ainsi encouragé ses confrères à entreprendre les démarches nécessaires pour se conformer aux nouvelles normes et circuler en toute tranquillité.
Une altercation entre bergers et cultivateurs fait un mort à Koungheul
Un mort. C’est le bilan de la violente altercation entre bergers et cultivateurs qui a éclaté au village d’Amdallah, situé dans la commune de Lour Escale, département de Koungheul, dans la région de Kaffrine. Cet affrontement tragique a entraîné la mort d’un berger qui a eu lieu dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 janvier. L’altercation aurait été déclenchée par un différend au sujet des dégâts causés par le troupeau du berger sur des champs cultivés, selon des témoignages. Selon eux, deux jours auparavant, un autre conflit similaire s’était produit dans le village de Diounto, dans la commune de Ida Mouride, faisant deux blessés graves suite à une altercation entre cultivateurs et bergers. Ces incidents récurrents, d’après des témoignages, mettent en évidence la persistance des tensions entre ces deux groupes, exacerbées par la gestion des ressources foncières et pastorales dans la région.
Pakala arrêté pour vol de motos
Agé de 19 ans et mécanicien de profession, A. Diop alias «Pakala» est aussi un voleur hors pair de motos. Recherché depuis quelque temps, le mécanicien vient de tomber dans les filets des hommes du Commissaire Kébé après avoir dérobé une moto lors de la fête de fin d’année. Une arrestation qui risque de cacher beaucoup de zones d’ombre avec un risque de retour de parquet pour le mis en cause visé par beaucoup de plaintes. Affaire donc à suivre…
Conduite sans permis de conduire
Dans le cadre de leur patrouille régulière, les limiers des Parcelles assainies ont réussi à mettre la main sur Nd. Diao mécanicien et M.Ch. Loum tous habitants le quartier Grand Médine pour conduite sans permis de conduire et abandon d’un véhicule à un tiers non détenteur de permis de conduire. C’est suite à un contrôle de routine aux abords du stade, d’un véhicule conduit par Loum ; ce dernier a fait par la suite fait savoir aux limiers qu’il ne détenait pas de permis de conduire et que c’est son ami Diao qui lui aurait remis le véhicule. Suffisant alors pour qu’ils soient conduits dans les locaux de la Police des Parcelles assainies pour être entendus. Interrogés tour à tour, les mis en cause ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ce qui va motiver leurs défèrements au parquet.
El Malick chez les chefs religieux
Accompagné de plusieurs députés, dont la présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, Aïssata Tall Sall, ainsi que le premier questeur, Aïcha Touré, le président de l’Assemblée nationale El Malick Ndiaye a rendu visite hier au khalife de la famille omarienne, à celui de Médina Gounass et à l’Archevêque de Dakar. L’objectif de ce déplacement, selon le successeur de Moustapha Niasse, est de recueillir leurs prières pour la réussite de sa mission. El Malick Ndiaye et sa délégation ont entamé leur visite à la Médina, où il a été reçu par Thierno Madani Tall, khalife de la famille omarienne à Dakar. Ils se sont ensuite rendus à la résidence de Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar, située à Fann Résidence, avant de terminer sa tournée chez Thierno Amadou Tidiane Ba, Khalife général de Médina Gounass, dans le quartier Bopp. A signaler qu’El Malick Ndiaye a également demandé des prières pour le président de la République Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre Ousmane Sonko, afin que «leur volonté de transformer le pays à travers les projets ambitieux qu’ils envisagent de réaliser soient réalisés».
Plus de 1000 nouveaux bacheliers intégrés à la faculté de médecine, pharmacie
Afin de faciliter l’intégration académique et sociale et accompagner les étudiants dans leurs démarches administratives, l’Amicale des étudiants de la faculté de médecine, pharmacie et d’odontologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a organisé hier une journée d’intégration des nouveaux bacheliers. D’après le président de la commission pédagogique, cette initiative aidera ces étudiants estimés à environ 1000 nouveaux bacheliers de bénéficier des orientations leur permettant de réussir dans leur cursus universitaire. La cérémonie s’est tenue en présence des autorités de la faculté des médecins ainsi que du Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA, par ailleurs parrain de l’événement, Seydou Diallo, a qui exhorté les étudiants à persévérer dans les études. A son avis, cette nouvelle promotion est appelée à apporter les valeurs et les ambitions de notre système de santé.
2 000 kg de produits prohibés saisis à Kaffrine
Le colonel Mahmout Fall, chef de la subdivision des douanes de Kaffrine, a annoncé que son service a saisi plus de 2 000 kilogrammes de produits prohibés dont la contre-valeur est estimée à près de 19 milliards de francs CFA, en 2024. Dans un entretien accordé à l’APS, il a indiqué qu’«au titre de la lutte contre la criminalité transfrontalière et les trafics de tous genres, les unités ont réalisé un total de seize affaires contentieuses et saisi quelque 2 201 kilogrammes de produits prohibés pour une contre-valeur de 18 milliards 999 millions 726 580 francs CFA». Le colonel Mahmout Fall a également indiqué que 969 kilogrammes de faux médicaments ont également été saisis dans six affaires contentieuses en 2024. «La subdivision des douanes a réalisé, en 2024, des résultats globaux de 348 863 295 francs CFA, soit un glissement positif par rapport à 2023, de 24 188 036 francs CFA en valeur absolue et plus de 107% en valeur absolue, a-t-il dit.
Emigration irrégulière à Mbour
Le préfet du département de Mbour, Amadou Diop, a présidé hier une réunion du Comité départemental de développement (CDD), marquant le démarrage des activités du Comité départemental de lutte contre l’émigration irrégulière, installé le 3 octobre dernier. Dans sa déclaration, il a donné une excellente nouvelle. En effet, Amadou Diop a déclaré que depuis le 5 novembre dernier, aucun départ de migrants irréguliers n’a été enregistré dans ledit département. D’après lui, plus de 150 candidats à l’émigration irrégulière ont été arrêtées à Mbour, entre octobre et novembre 2024. « Cette rencontre avait pour but d’échanger sur ce qui a été fait depuis le 3 octobre, en termes de sensibilisation et d’arrestations. Beaucoup de cas de départ déjoués depuis le chavirement de la pirogue de migrants au large de Mbour au mois de septembre dernier. C’est une bonne nouvelle, mais nous ne dormons pas aussi sur nos lauriers. J’invite les acteurs à intensifier la sensibilisation auprès des populations. Depuis le 3, vous l’avez remarqué, plus de 150 personnes, candidates à l’émigration irrégulière, ont été arrêtées, la majorité constituée d’étrangers mais aussi d’enfants mineurs», -t-il expliqué.
And Gueusseum enterre la hache de guerre
Réuni hier, le Directoire de And Gueusseum a annoncé à travers un communiqué la levée totale du mot d'ordre de rétention des informations sanitaires et sociales. Il engage le ministère de la Santé, «dans une perspective pacifique et partagée de restitution et de remontée des données sanitaires à partir du 15 janvier 2025». Les syndicalistes disent répondre aux «appels récurrents du ministre de la Santé et de l'Action sociale dont le plus récent fait à Ziguinchor le 06 janvier 2025, à la fin de sa tournée nationale par lequel il invite solennellement And Gueusseum à la levée du mot de rétention sanitaire après son aveu d'impuissance face à la gravité de la situation socio sanitaire». And Gueusseum fonde aussi sa décision sur «la nécessité d’un sursaut patriotique au seul bénéfice des populations» et «le moment opportun pour donner une chance à la paix sociale». Le document rappelle que pour réclamer l’application des augmentations de salaire aux contractuels des Établissements Publics de santé et aux travailleurs des collectivités territoriales, l'ASAS And Gueusseum a mis en œuvre 11 plans d'actions jalonnés de grèves et de boycott de tous les programmes de santé. A la faveur d'une audience avec le Premier ministre, rappelle le communiqué, l’Alliance avait accepté la trêve demandée par l'autorité tout en maintenant le mot d'ordre de rétention des données sanitaires et sociales.
04 individus arrêtés à Keur Massar
Une opération menée par la brigade territoriale de Keur Massar s’est soldée par l’arrestation de quatre individus et la saisie de plusieurs produits pharmaceutiques illégalement commercialisés. Selon le communiqué de la gendarmerie, «le 07 janvier 2025, un renseignement parvenu à l'unité a révélé qu'une entreprise dénommée "Plazza Cosmétiques" située à la cité Mame Dior de Keur Massar aurait été impliquée dans la vente non autorisée de compléments alimentaires et de produits de santé». D’après le document, les investigations entamées ont permis de découvrir que ladite entreprise opérait également dans d’autres localités, notamment à Ngor, aux HLM et aux Parcelles Assainies à Dakar». Selon la gendarmerie, «au cours des descentes dans les différents points de vente, une importante quantité de produits pharmaceutiques non homologués a été saisie». Les personnes interpellées sont placées en garde à vue pour Association de malfaiteurs, mise en danger de la vie d’autrui, Détention et commercialisation de produits de santé sans autorisation et publicité illégale de produits de Santé.
Par CheIkh NIANG
LE THÉÂTRE D’UN PRÉSIDENT SANS VISION
Lors de la conférence des ambassadeurs de France, tenue le 6 janvier 2024, Emmanuel Macron s’est livré à un exercice qui lui est désormais familier : celui d’un sophiste capable de faire passer un recul stratégique pour une avancée maîtrisée.
Lors de la conférence des ambassadeurs de France, tenue le 6 janvier 2024, le président Emmanuel Macron s’est livré à un exercice qui lui est désormais familier : celui d’un sophiste capable de faire passer un recul stratégique pour une avancée maîtrisée. Dans un discours marqué par l’autosatisfaction, il a assuré que la France n’était pas en déclin en Afrique mais en pleine « réorganisation ».
Pourtant, sous ce vernis de confiance feinte, se dessine le portrait d’un président sans vision, plus préoccupé par les effets de manche que par l’introspection profonde qu’exige le rôle d’un homme d’État.
Présenter le départ des troupes françaises d’Afrique comme une décision souveraine du pouvoir français relève de l’illusion. En réalité, la France n’a pas choisi de partir : elle a été poussée vers la sortie par des peuples lassés d’un partenaire perçu comme arrogant et déconnecté. Les appels au retrait des bases militaires, exigés par les peuples africains concernés, traduisent un rejet de décennies de paternalisme déguisé en coopération. Face à cette vérité qui crève les yeux, Macron préfère s’enfermer dans une rhétorique de reproche, se plaignant de l’« ingratitude » africaine.
« Je crois qu’on a oublié de nous dire merci », a-t-il lancé avec une ironie qui trahit une profonde incompréhension des dynamiques historiques et politiques. Merci pour quoi ? Pour des interventions militaires souvent perçues comme des ingérences ? Pour des partenariats déséquilibrés qui ont maintenu le continent dans une dépendance chronique ? En prétendant que les États africains doivent leur souveraineté à l’armée française, Macron insulte l’histoire de peuples qui, depuis des décennies, luttent pour une véritable indépendance.
Cette posture révèle un péché débilitant : une absence totale de vision stratégique pour la France. Un homme d’État véritablement lucide aurait compris que le monde change, que l’Afrique se transforme et qu’il est urgent de redéfinir les bases d’un partenariat respectueux et équitable. Au lieu de cela, le Président Macron persiste à croire que des effets de discours suffiront à masquer l’érosion de l’influence française. Sa conception de la diplomatie repose davantage sur des phrases choc et des postures théâtrales que sur une réflexion profonde sur le rôle de la France dans un monde multipolaire.
Le recul de la France dépasse largement les frontières de l’Afrique. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, la France s’est progressivement isolée sur la scène internationale, incapable de renforcer ses alliances et de s’imposer comme une puissance crédible face aux défis globaux contemporains. Un exemple frappant a été le camouflet infligé à la France en septembre 2021, lorsque l’Australie a annulé un contrat de 56 milliards d’euros signé en 2016 pour des sous-marins conventionnels, se tournant plutôt vers une alliance stratégique (AUKUS) avec les États-Unis et le Royaume-Uni pour des sousmarins à propulsion nucléaire. En outre, l’absence de ligne directrice claire de la France sur la situation en Palestine, notamment la tragédie qui se déroule à Gaza, obéit au même syndrome de perte de repères mais aussi d’abandon des principes de vérité et de justice. Les grands hommes d’État se distinguent par leur capacité à anticiper, à réinventer, à bâtir des ponts là où d’autres voient des obstacles. Le Président Macron, lui, préfère consolider son image, confondant la lucidité avec une justification du statu quo.
En Afrique, cette absence de vision est encore plus criante. Là où la France aurait pu se positionner comme un partenaire de choix pour accompagner l’émergence de nouvelles puissances africaines, elle est devenue un poids stagnant, une présence encombrante. Tandis que les autres partenaires misent sur des relations économiques et stratégiques, Macron reste englué dans une rhétorique néocoloniale qui ne fait que solidifier le rejet de la France. Le partenariat vanté par le président français n’a d’égal que son incapacité à écouter et à respecter les aspirations des peuples africains.
La France ne se « réorganise » pas en Afrique. Elle recule, et cette régression est le résultat direct de l’absence de vision d’un président qui confond arrogance et leadership. Les grands hommes d’État savent reconnaître leurs erreurs, comprendre les mutations du monde et s’adapter avec humilité et intelligence. Macron, lui, se réfugie dans une autosatisfaction déconcertante, espérant que les jeux d’ombres et de lumière suffiront à masquer les fissures d’une politique étrangère en ruines.
Cependant, le redressement n’est pas irrévocablement compromis, car la France possède encore des atouts qu’elle peut exploiter pour nouer des relations saines avec l’Afrique. Mais cela ne sera possible que si elle fait preuve d’une véritable lucidité, non de celle que décrit Emmanuel Macron, mais bien de celle qui repose sur le bon sens et une compréhension éclairée des réalités contemporaines
GCO APPORTE « SA PART DE VERITE »
Depuis quelques temps, Eramet Grande Côte opérations (GCO), fait l’objet d’attaques du fait de l’exploitation du désert de Lompoul. Dans un communiqué publié hier, jeudi 9 janvier, elle apporte des précisions sur l’exploitation du zircon à Diogo.
Depuis quelques temps, Eramet Grande Côte opérations (GCO), fait l’objet d’attaques du fait de l’exploitation du désert de Lompoul. Dans un communiqué publié hier, jeudi 9 janvier, elle apporte des précisions sur l’exploitation du zircon à Diogo.
Depuis plusieurs semaines, Eramet Grande Côte opérations (GCO) fait l’objet de contestations à cause de l’exploitation du zircon dans le désert de Lompoul. Dans un communiqué publié hier, jeudi 9 janvier, l’entreprise dit, « opérer au Sénégal dans le plus grand respect des lois et réglementations du pays, notamment en matière minière et environnementale »
Elle affirme aussi, « travailler en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises qui supervisent régulièrement nos activités, et deux administrateurs sénégalais siègent à notre conseil d'administration ». Toujours dans le document, Eramet Grande Côte, souligne que, « les sujets environnementaux sont une priorité et font partie intégrante de ses opérations ».
Elle récuse aussi l’usage de produits chimiques dans ses opérations. « Nous nous appuyons sur les standards miniers internationaux les plus stricts, dont le standard de l’Initiative for Responsible Mining Assurance (IRMA). Aucun produit chimique n’est utilisé pour exploiter les sables minéralisés. Le sable est pompé, trié par densité pour séparer les sables minéralisés, puis 98% du sable est restitué à l'arrière de l'installation. La réhabilitation environnementale des zones valorisées est réalisée au rythme de l’opération. Et nous sommes la seule entreprise minière sénégalaise à avoir engagé un processus de restitution progressive des terres réhabilitées, avec plus de 1000 hectares déjà restitués aux autorités compétentes ». Eramet Grande Côte opérations, revient dans le document sur sa responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). « Le bienêtre des communautés locales est au cœur de nos priorités. En 2024, nous avons intensifié le dialogue avec les populations. Deux auditeurs indépendants ont également réalisé 800 entretiens pour recueillir les avis et les témoignages des habitants ». Expliquant ses actions l’entreprise dit, « notre programme de réinstallation, élaboré de concert avec toutes les parties prenantes impactées, vise à améliorer les conditions de vie des communautés. Les nouveaux villages offrent des logements modernes avec eau et électricité courantes, ainsi que des infrastructures telles que des mosquées, des écoles et des postes de santé ».
En tant que groupe minier responsable, Eramet Grande Côte dit avoir, « pris un engagement volontaire, au-delà des compensations dans la zone de Lompoul, de réaliser un nouveau site touristique : L’Oasis du Sénégal, qui accueille déjà un opérateur touristique dont les infrastructures sont prêtes à ouvrir et 5 autres opérateurs en cours d’installation sur plus de 300 hectares ». L’exploitation de zircon a généré 97 milliards FCFA de retombées économiques et près de 2000 emplois durables en 2023, selon Eramet qui dit aussi se positionner comme le 5ème contributeur minier au budget de l'État, comme le confirme le dernier rapport de l'ITIE.
LA PREMIERE DAME S’ENGAGE
Le Sénégal est décidé à garantir une éducation inclusive pour toutes les filles. Le ministère de l’Education nationale a célébré hier, jeudi 9 janvier, à Diamniadio, la Journée nationale de l’éducation des filles.
Le ministère de l’Education nationale a célébré hier, jeudi 9 janvier, à Diamniadio, la Journée nationale de l’éducation des filles. La cérémonie marquée par la présence de la Première Dame Marie Khone Faye, marraine de l’évènement, a été une occasion de plaider pour une éducation inclusive pour toutes les filles, avec le lancement des campagnes « Le Sénégal éduque ses filles » et « Initiative priorité à l’égalité ».
Le Sénégal est décidé à garantir une éducation inclusive pour toutes les filles. Hier, jeudi 9 janvier au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, la célébration de la Journée nationale de l’éducation des filles par le ministère de l’Education nationale a été une occasion pour sensibiliser et mobiliser davantage les acteurs sociaux et institutionnels en faveur d'un accès équitable des filles à une éducation de qualité. Axé sur le thème « Pour une éducation inclusive de qualité, les filles s’engagent et engagent la communauté », l’évènement a permis de procéder au lancement des campagnes « Le Sénégal éduque ses filles » et « Initiative priorité à l’égalité ». « Promouvoir l’engagement des filles est crucial pour favoriser des changements positifs et durables. En s’impliquant activement dans leur environnement, les filles deviennent des catalyseurs de transformation sociale », a déclaré le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy.
En effet, les défis sont encore nombreux pour garantir l’accès à l’éducation pour toutes les filles au Sénégal malgré les progrès réalisés. Mariages précoces, pauvreté, manque d’infrastructures scolaires avec des écoles sans toilettes, violence basée sur le genre… les obstacles à l’éducation des filles subsistent. « Ces obstacles peuvent être physiques, sociaux ou économiques et leur impact est indéniablement profond non seulement pour les filles elles-mêmes mais aussi pour les communautés et les pays dans leur ensemble », a fait savoir le représentant de l’UNICEF, Jacques Boyer.
Venue présider la Journée nationale de l’éducation des filles dont elle est la marraine, la Première Dame, Marie Khone Faye, a plaidé en faveur d’une éducation inclusive et équitable pour toutes les filles. « Je me fais le porte-étendard de cette noble cause et je m’engage à vos côtés pour que toutes les filles soient à l’école et s’épanouissent dans un environnement scolaire sûr, sécure et inclusif. Je lance donc un appel, à toutes et à tous, pour réussir ce pari de la société éducative que nous voulons bâtir. Les filles nous y invitent. Du haut de cette tribune, je m’engage solennellement à porter le plaidoyer pour la promotion de l’éducation des filles au Sénégal et dans le monde », a déclaré Marie Khone Faye. La Journée nationale de l’éducation des filles a vu la présence de tous les acteurs de l’éducation notamment les enseignants, la société civile, les parents d’élèves, les partenaires.