Remerciements à la France : Plaidoyer contre une dette sans provision par une piqûre de rappel à Paname !
Monsieur le Président, les Africains ne vous ont pas remercié ou pas suffisamment, pour avoir débarrassé le Continent du "terrorisme" ! Je ne sais si j'en ai l'envergure, ce dont je doute fort,mais je voudrais, au nom de tous les "africains libérés" par la France des griffes du terrorisme et offerts en victimes expiatoires à la gueule des "Djiadhistes", vous dire merci d'avoir plié bagages, ou d'être en train de le faire, en vous rappelant toutefois, quelques formules de politesse que vous avez oublié de rendre à l'Afrique ! Vous avez oublié de dire merci aux "tirailleurs" pour avoir participé à sauver la France du "Lieber Straume" que lui promettait un homme à la moustache légendaire !
Vous avez oublié pendant longtemps, de faire amende honorable pour vos grandspères, quand ils ont "blanchi" les combattants à la lisière de Paris, trop noirs à leur goût pour l'ultime parade et massacré leurs frères d'armes a Thiaroye pour une poignée de francs! Vous avez oublié de dire merci à l'Afrique Equatoriale, d'avoir ouvert les bras à la "France libre" à Brazzaville quand, sans domicile fixe, elle écumait les océans à la recherche d'un pied à terre !
Vous avez aussi oublié de dire merci au Niger pour avoir éclairé la France depuis Arlit, elle même plongée dans le noir ! Vous avez oublié de dire merci aux 2400 soldats de "l'opération Fatim" ( Forces Armées Tchadiennes au Mali) quand les combattants Tchadiens, ayant attaqué les Djiadhistes retranchés dans la vallée d'Amatetai, difficile d'accès, à Kidal et Gao, pour reduire les résistances dans la profondeur ont facilité les opérations de ratissage de "Serval" !
C'est une foultitude de remerciements, dont je n'ai cité que les plus flagrants, que vous avez oublié de présenter à l'Afrique qui a tout donné à la France, au prix de sa propre survie et de celle de ses fils , qu'il me plait, si besoin était, de vous rappeler! Au demeurant la nécessité de sécurité, ne peut racheter cette impératif de souveraineté, qui souffle sur votre ancienne chasse gardée ! Celle ci a été à bonne école, pour apprendre de vous, que l'on pouvait éconduire son libérateur au nom de la souveraineté !
En effet n'avez vous pas demandé, dés 1958, aux libérateurs Américains ayant débarqué en Normandie et en Provence, de plier bagages, malgré la nécessité de faire face au spectre de la destruction nucléaire grondant depuis l'Est ? Ainsi paré de votre souveraineté, comme d'une armure d'airain, vous avez su faire face aux risques inhérents à la "guerre froide"!
Ce faisant vous avez su réorganiser votre défense autour de la "suffisance nucléaire" par une "dissuasion" portée par la Triade, Sous Marins Nucléaires Lanceurs d'Engins (S NLE), Force Océanique Stratégique ( Fost) et Forces Aérienne Stratégique ( Fas). Ainsi aujourd'hui, la France est la seule puissance nucléaire de l'Union Européenne, car "ne voulant dépendre de personne dès lors que sa survie pourrait être mise en cause par un adversaire ".
Au nom de cette souveraineté, vous vous êtes aussi retiré du Commandement Allié Intégré de l'OTAN, pour conserver votre liberté d'action et votre indépendance dans le choix de l'emploi de vos capacités militaires! Les Américains vous ont ils exigé des remerciements et des courbettes?
J'en doute fort puisque dès 1961, le Président Kennedy a fait une visite officielle historique en France avec Jacqueline, ayant mis Paris à ses pieds, accueillis en grandes pompes par le "souverainiste" De gaulle, avant même de lancer son fameux "Ich bin ein Berliner" en 1963 dans l'ancienne capitale du 3eme Reich divisée !
Ce fair play américain face à De gaulle, aurait dû vous inspirer face aux Africains ne réclamant que le droit de "dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un autre, et de prendre parmi les puissances de la terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit" dixit Thomas Jefferson (La Déclaration d'indépendance)!
Ainsi après ce plaidoyer , j'ose espérer que vous nous accepterez ce droit, sans réclamer outre mesure des remerciements "sans provision", tout en acceptant de faire amende honorable pour tout ce que votre pays a fait subir au Continent!
En définitive vous ne ferez pas moins que l'Amérique, qui a libéré la France, soutenue par le sang des africains, versé aux son des canon, en acceptant de bonne foi, notre
choix de souveraineté clairement exprimé par nos dirigeants. Nous peut être ainsi un jour, dans le respect mutuel, faire le choix souverain, de danser ou pas, ensemble, aux sons des violons!
Colonel (er) Mamadou Adje, makoumba4@yahoo.fr
Expert en Gestion de Situations d'Urgence
Dakar le 09 Janvier 2025
LA RANÇON DE L’INHUMANITÉ
Entre le mois de décembre et début janvier, trois personnes ont perdu la vie en détention à Thiès, à Saint-Louis et à Mbacké. Un quatrième a rendu l’âme dans les locaux de la Dscos à Tambacounda. Retour sur ces cas.
Entre le mois de décembre et début janvier, trois personnes ont perdu la vie en détention à Thiès, à Saint-Louis et à Mbacké. Un quatrième a rendu l’âme dans les locaux de la Dscos à Tambacounda. Retour sur ces cas.
En moins d’un mois, les prisons du Sénégal ont connu plusieurs événements dramatiques. Entre la fin de l’année dernière et le début de ce mois de janvier, trois personnes détenues dans le cadre de mesures préventives y ont perdu la vie. Il s’agit des prisons de Thiès, Saint-Louis et Mbacké. A Tambacounda, un individu a perdu la vie dans les locaux de la DSCOS.
La première victime est le garde du corps de l’ex-maire de Dakar, Bassirou Diop, décédé à la prison de Saint-Louis, le 7 décembre. Ce dernier est mort alors qu’il était en détention à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Saint-Louis (Nord). Il a été arrêté avec plusieurs autres gardes du corps, à la suite de violents affrontements dans la langue de Barbarie, survenus lors de la campagne électorale pour les Législatives.
Selon l’Administration pénitentiaire, l'ancien militaire est mort à l'hôpital. Barthélemy Dias n’est pas convaincu. "Il faut qu'il nous dise où Bassirou Diop a perdu la vie", a-t-il déclaré récemment, lors d'un point de presse.
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’est également exprimé sur cette affaire, en marge d'une visite au stand de la police nationale sis au pavillon brun du Cices, à l'occasion de la 32e édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak). Le garde des Sceaux a laissé entendre qu’aucune enquête ne sera pas ouverte dans ce dossier, car "la mort n'est pas suspecte". "Pourquoi une enquête devrait-elle être ouverte ?", s’est-il interrogé.
En effet, il explique : ‘’Une enquête, c’est quand il y a une mort suspecte. Ce n’est pas le cas. Les conclusions de l’autopsie ne rendent nullement compte du caractère suspect du décès. On ouvre une enquête, quand il y a une mort suspecte."
Malgré cela, Me El Hadj Diouf, l’un des avocats des 80 éléments de la sécurité de Barthélemy Dias et de la coalition Sàmm Sa Kàddu, arrêtés à la suite de ces violents affrontements de Saint-Louis, n’en démord pas. Selon lui, le défunt Bassirou Diop a été victime de "mauvais traitements" en prison. "Aujourd’hui, je pense qu’on va faire l’autopsie, situer les responsabilités, mener une enquête exhaustive pour réellement sanctionner ceux qui sont fautifs et qui ont traité ces gardes du corps de Barthélemy Dias comme des animaux", avait prévenu la robe noire. Avant d’alerter sur un supposé mauvais traitement infligé à d’autres prévenus : ‘’Ils sont extrêmement fatigués et ils me disent qu’ils ne reçoivent que des piqûres. On ne les emmène pas à l’hôpital."
Entretemps, le procès a eu lieu pour des fortunes diverses pour tous ces prévenus.
Âgé de 83 ans, Mamadou Guèye est décédé le 13 décembre
Il y a aussi eu le cas du chef du village de Keur Mbaye Maty, dans la commune de Chérif Lo, décédé le 13 décembre 2024. Âgé de 83 ans, Mamadou Guèye est mort dans les liens de la détention, à la Maison d'arrêt et de correction de Thiès. Il a été emprisonné dans le cadre d’un litige foncier portant sur 153 ha opposant le défunt à un de ses demi-frères, le nommé Massamba Guèye.
Déféré au tribunal de grande instance de Thiès, le vieil homme a été envoyé en prison pour occupation illégale de terrain appartenant à autrui, violences et voies de fait. La famille du défunt chef de village a fait face à la presse, dans la foulée, pour interpeller directement l'État du Sénégal et le ministre de la Justice, afin qu'ils interviennent dans cette affaire. Fama Guèye, la cadette du défunt Mamadou Guèye, renseignait que le litige foncier datait de plusieurs décennies. Cette affaire s’est envenimée, lorsque le maire de la commune, Ousmane Sarr, a attribué les terres familiales à Massamba Guèye. Son père ayant contesté cette décision, il a fait l’objet d’une plainte.
Âgé et en mauvaise santé, il avait été accusé de violence contre son demi-frère. Des allégations catégoriquement rejetées par la famille qui n’a pas compris que leur pater aussi âgé et déclinant physiquement soit envoyé en prison, dans des conditions presque inhumaines.
Le procureur s’étant opposé à sa libération, même provisoire, le vieux a perdu la vie en prison. Ses héritiers demandent une enquête approfondie pour comprendre les circonstances exactes de son décès.
A. Lo a perdu la vie le samedi 14 décembre à la prison de Mbacké
Le 14 décembre à la Maison d'arrêt et de correction de Mbacké (Mac), un détenu âgé de 59 ans a aussi rendu l’âme. A. Lo a perdu la vie au cours de son évacuation vers le centre de santé de cette localité, selon un agent de l'Administration pénitentiaire. Le quinquagénaire, domicilié à Touba, souffrait de douleurs épigastriques depuis trois jours, d'après un agent de la prison. Informé du drame vers 11 h, le chef de service du commissariat urbain de Mbacké a adressé une réquisition à l'hôpital Matlaboul Fawzaini de Touba pour déterminer les circonstances du décès.
Après examen, le médecin B. B. a conclu à une cause indéterminée avant de recommander une autopsie. À la suite de la réception du document médical, le commissaire Alioune Fall, chef de service du commissariat urbain de Mbacké, s’en est ouvert au délégué du procureur près le tribunal local de grande instance. Le rapport médical, transmis au commissaire Alioune Fall, atteste que le décès a été causé par une cardiomyopathie hypertrophique et ischémique décompensée.
Le médecin légiste, le docteur A. M. G., en service à l’hôpital Général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-CTO), a conclu à l’absence de signes traumatiques et de traces de violence.
Mort de Samba Sow le 6 janvier dans les locaux de la Dscos
Il y a quelques jours, le chef du quartier de Gourel Amath, à Tambacounda, Samba Sow, est décédé. C’était le lundi 6 janvier dans les locaux de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) où il répondait à une convocation. Sa famille exige une enquête pour éclaircir cette affaire et faire toute la lumière sur les circonstances de son décès.
"C’est une nouvelle très triste avec le décès de notre grand frère, père et tout à la fois, Samba Sow, chef de quartier de Gourel Amath. Pourtant, ce matin, nous étions ensemble avant qu’il ne parte, car il voulait me montrer un terrain. Après cela, je suis allé à Biankotto. À ma grande surprise, vers 15 h, mon frère m’a appelé pour m’informer que le chef de quartier était décédé dans les locaux de la Dscos, où il avait été convoqué. Jusqu’à présent, nous ignorons ce qui s’est réellement passé. La famille réclame une autopsie pour connaître les véritables causes de sa mort", a déclaré Amadou Kassé, frère du défunt, sur la radio Sud FM, tout en précisant qu’il n’accuse personne.
Convoqué dans les locaux de la Dscos pour un litige foncier, le chef de quartier de Gourel Amath a subitement eu un malaise et est décédé sur place. Les faits se sont déroulés le lundi 6 janvier 2025 à Tambacounda. Cette disparition brutale a provoqué une vive émotion au quartier Gourel Amath, où l’homme était bien connu. Sa famille, profondément affectée par cet incident, exige la lumière.
Pointée du doigt dans cette affaire, la Dscos apporte sa version des faits. Sur une radio, le patron de ladite structure a parlé d’une mort naturelle. "Nous avons convoqué le défunt sur instruction du procureur de la République du tribunal de grande instance de Tambacounda et c’était relatif à une affaire de vente illégale de terrain. Il est venu et, à son arrivée, il nous a dit qu'il venait de l'hôpital pour des problèmes de tension et autres. L'adjoint du commandant de brigade était sur place et lui a demandé de partir et de revenir le lendemain. C'est au moment où il s'est levé pour partir qu'il est tombé", a déclaré le colonel Amadou Ousmane Ba, patron de la Dscos.
Le colonel Ba de poursuivre : "Malheureusement, quand les sapeurs-pompiers sont venus, il avait déjà rendu l'âme. Le corps a été transporté à la morgue de l'hôpital. L'autopsie est en cours et une enquête est ouverte. Mais je pense que c'est une mort naturelle. Toutes nos condoléances à la famille", a-t-il confié.
LA PERCEPTION DES SONDAGES VARIE EN FONCTION DES POSITIONS DES ACTEURS
Enseignante chercheuse en Science politique et en journalisme au CESTI, Dr Yacine Diagne souligne que l’interdiction des sondages d’opinion au Sénégal peut être perçue comme une entrave à la liberté d’expression.
Enseignante chercheuse en Science politique et en journalisme au Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de l’Ucad, Dr Yacine Diagne souligne que l’interdiction des sondages d’opinion au Sénégal peut être perçue comme une entrave à la liberté d’expression. Dans cet entretien, elle insiste sur la nécessité d’un cadre juridique et d’une régulation indépendante pour garantir une utilisation responsable des sondages.
Selon la chercheuse, l’interdiction des sondages peut être perçue « comme une marque de scepticisme envers la transparence dans le processus démocratique ». Bien que certains sociologues questionnent la légitimité des sondages, « ces derniers peuvent influencer les comportements électoraux en projetant des perspectives, parfois néfastes », explique-t-elle. Ainsi, « leur perception varie en fonction des positions des acteurs dans le champ politique. Les régimes en place peuvent redouter les sondages lorsque leurs résultats révèlent une baisse de leur capital sympathie. Les partis d’opposition, quant à eux, peuvent les suspecter de partialité et les considérer comme un dispositif potentiel de désinformation. Pour les citoyens ordinaires, leur méfiance découle souvent d’un manque d’information sur l’utilité des sondages dans les processus démocratiques ».
Le sondage d’opinion est-il un allié de la démocratie, ou constitue-t-il une menace sur les principes démocratiques ? Pour Yacine Diane, « l’impact des sondages dépend de leur conception, de leur interprétation et de leur usage ». En tant qu’alliés de la démocratie, ils permettent aux décideurs publics d’être mieux informés sur les préoccupations et les attentes des citoyens ordinaires. Cependant, prévient-elle, « lorsque les résultats sont biaisés, manipulés ou mal interprétés, ils risquent de compromettre les principes démocratiques en renforçant la désinformation ou en accentuant la polarisation du champ politique ».
Qui de leur influence sur les politiques publiques et les décisions des gouvernants ? « Ils peuvent guider les pouvoirs publics dans l’élaboration de leur vision stratégique des politiques publiques avec les priorités des citoyens ordinaires lorsqu’ils sont réalisés de manière objective », explique le Dr Yacine Diagne, auteur d’une thèse intitulée « Sociologie politique d’une expérience de démocratie participative. Le cas d’une radio communautaire au Sénégal », en 2014 (Paris 9). Elle souligne aussi qu’une mauvaise interprétation des résultats peut entraîner des effets néfastes et amener les gouvernants à privilégier des mesures inefficaces pour plaire à l’opinion publique, « même si cela met en péril les finances publiques. L’interdiction des sondages d’opinion ne constitue elle pas une entrave à la liberté d’expression ? Selon elle, cela peut être perçu comme « une entrave à la liberté d’expression, un principe fondamental d’un débat éclairé, surtout si elle est généralisée et non motivée ».
En effet, « elle peut empêcher les médias et les citoyens d’accéder à des données et des informations fiables pour enrichir le débat démocratique. Cependant, tout dépend des motifs, du contexte et des implications de cette interdiction ». Se faisant plus précise, elle explique que « l’interdiction peut être légitime si l’objectif est de préserver l’ordre public, surtout dans un contexte de polarisation politique et médiatique. En effet, en période de campagne électorale, les sondages peuvent fausser les résultats en favorisant des effets tels que le « Bandwagon » (suivre le candidat favori) ou le « Underdog effect » (soutenir le candidat perçu comme perdant) » Interrogée sur l’encadrement effectif des sondages d’opinions au Sénégal, elle juge que la mise en place d’un cadre juridique clair, accompagné d’une régulation indépendante et d’une sensibilisation générale, pourrait constituer une alternative viable à l’interdiction des sondages d’opinion au Sénégal.
« La création d’un organe de régulation chargé de superviser les sondages, de vérifier les méthodologies employées et d’auditer les instituts pour garantir le respect des normes, renforcerait la transparence et favoriserait une contribution constructive des sondages au débat public », soutient-elle. Par ailleurs, elle estime que « restreindre la publication des sondages à des périodes précises, notamment en dehors des campagnes électorales, permettrait de limiter les risques de manipulation ou d’influence excessive sur l’opinion publique.
BAROMETRES D’OPINION, UN OUTIL CLÉ POUR UNE GOUVERNANCE PARTICIPATIVE
Des experts politiques plaident pour une réforme du cadre juridique afin de permettre une meilleure intégration des attentes citoyennes dans l'élaboration des politiques publiques.
Des experts politiques soulignent la nécessité de réformer le cadre juridique pour permettre une meilleure intégration des attentes citoyennes dans l’élaboration des politiques publiques. Ils plaident en faveur d’une modernisation de la législation, estimant que la prise en compte effective de l’opinion ne peut que favoriser une gouvernance plus transparente et réactive aux besoins des populations.
Au Sénégal, les sondages sont encadrés par la loi de 1986 et ne sont pas publiés. Les instituts de sondages même s’ils existent ne peuvent porter au public les résultats de leurs enquêtes. Leur action dans ce domaine est limitée et les risques de poursuites sont énormes. Des réformes sont donc nécessaires si l’on souhaite que les sondages d’opinion puissent jouer un rôle important dans la société démocratique. Cela suppose un comportement nouveau de la part de l’administration, notamment la communication des fichiers sur lesquels repose le travail des instituts de sondage et surtout les techniques et méthodes utilisées. En effet, les pratiques de sondages essentiels dans un contexte démocratique ne sont pas autorisées, du moins leur publication comme dans les grandes démocraties.
Selon Moussa Diaw, professeur de sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, un long chemin reste à parcourir si l’on veut que les sondages participent au développement des mœurs démocratiques au Sénégal. « Aujourd’hui, les sondages n’influencent pas les politiques publiques et les décisions gouvernementales, car les citoyens ne sont pas impliqués, simplement parce que ces sondages ne sont pas accessibles au grand public », a-t-il expliqué, estimant que des réformes urgentes sont nécessaires pour prendre en compte l’opinion dans la confection et la mise en œuvre des politiques publiques. « Le sondage d’opinion est donc un outil indispensable pour intégrer les avis des citoyens dans les prises de décision et dans la visibilité des politiques gouvernementales », a-t-il déclaré. À son avis, on se méfie souvent des sondages lorsqu’ils ne sont pas favorables à la politique gouvernementale, dans le but de dissimuler les faiblesses de celle-ci. En outre, poursuit-il, l’État ne s’efforce pas de publier des sondages qui ne lui seraient pas favorables. D’où l’interdiction de la publication des sondages d’opinion. « Il existe également un risque de manipulation de l’opinion. De toute manière, le sondage peut être apprécié sous deux dimensions, mais reste un outil précieux dans une démocratie, car la contradiction est inhérente à l’esprit démocratique », souligne-t-il.
Pour sa part, Momar Thiam, conseiller en communication et responsable du cabinet WellCom’In Communication, affirme que mesurer l’opinion n’est pas une mince affaire pour deux raisons. À son avis, l’opinion est un terme pluriel et complexe. On peut y inclure ce que l’on veut, en fonction de ses objectifs, de son ressenti, du contexte et de la conjoncture du moment, qu’ils soient politiques ou autres. D’après M. Thiam, le sondage représente un instant de l’opinion, qui peut évoluer selon les contextes, les acteurs, les représentations, les actions posées et les résultats attendus. À cet égard, il déclare que « les résultats des mesures d’opinion doivent tenir compte des effets induits par ces éléments, ainsi que des marges d’erreur, surtout dans l’interprétation des résultats ».
Cependant, il souligne que les sondages constituent sans conteste un instrument nécessaire dans la prise en compte des demandes et attentes de l’opinion dans sa globalité. « C’est donc un outil qui peut renforcer la dynamique démocratique dans la gestion des affaires publiques et dans la prise en charge des priorités des populations. Le sondage, dans ce cas, ne doit pas se contenter de mesurer ou de jauger les attentes des électeurs, mais doit également être un outil pour l’exercice du pouvoir », explique-t-il. Selon Momar Thiam, la méthode des sondages d’opinion nécessite une connaissance approfondie des populations sondées et de leurs perceptions des enjeux et politiques publiques. Cela signifie que, pour réaliser un sondage, il est primordial de déterminer d’abord les objectifs prioritaires et secondaires, d’établir un échantillon des populations sondées et de délimiter la période de sondage. « C’est un gros chantier qui mérite une attention particulière et un savoir-faire de spécialistes en la matière », relève-t-il.
Il pense néanmoins que la loi de 1986 mérite d’être modernisée afin d’établir des règles plus affinées et adaptées à la dynamique démocratique et politique actuelle. À son avis, il faudrait que les autorités publiques considèrent les enquêtes d’opinion comme un outil d’orientation et d’organisation des politiques publiques. « Les citoyens, devenus majeurs, ont largement dépassé le stade de simples réceptacles de la chose publique et sont devenus de véritables acteurs dans la gestion des affaires publiques, avec l’avènement des réseaux sociaux et la possibilité d’une rétroactivité permanente. Les associer à la prise de décisions politiques serait un pas en avant vers la prise en charge de leurs demandes et doléances », a-t-il soutenu, ajoutant que cela renforcerait la perception d’une gestion démocratique des affaires publiques tout en facilitant le travail des gouvernants. « Sonder les populations sur des sujets tels que le financement des partis politiques, le nombre de partis politiques, l’emploi des jeunes, la santé publique, la formation professionnelle, etc., permettrait aux acteurs publics de se doter de points de repère précieux pour la conduite de leurs affaires », a-t-il conclu.
MESURER L’AIR DU TEMPS OU PESER L’AVENIR ?
La fréquence des alternances au sommet de l’Etat confirme la vitalité de la démocratie sénégalaise. Pour autant, la question des sondages d’opinions reste en suspens. Qui pèse quoi en dehors des élections ? Quel est l’indice de popularité des leaders ?
La fréquence des alternances au sommet de l’Etat confirme la vitalité de la démocratie sénégalaise. Pour autant, la question des sondages d’opinions reste en suspens. Qui pèse quoi en dehors des élections ? Quel est l’indice de popularité des leaders ? Dès lors, les perceptions sur « l’air du temps » continuent à forger des convictions et assoir des réputations sur la seule base des médias et des réseaux sociaux. Alors que la loi interdisant la publication des sondages durant les périodes électorales vise à protéger l’opinion publique contre la manipulation, des acteurs politiques jugent cette réglementation « obsolète » et plaident pour sa réévaluation.
24 mars 2024. Un vent de changement souffle sur le Sénégal. Une nouvelle alternance, la troisième depuis l’indépendance, est actée au premier tour de scrutin. Bassirou Diomaye Diakhar Faye est élu président de la République du Sénégal avec plus de 54 % des voix. Ce scrutin a été précédé par une guerre des chiffres pour ne pas dire des « sondages ». Entre enquêtes d’opinion prédisant une victoire éclatante de Bassirou Diomaye Faye et scores annonçant la victoire d’Amadou Ba, candidat de la coalition Benno Bokk Yakar. Cette bataille eut surtout lieu sur les réseaux sociaux.
Des chiffres sans aucune base scientifique partagés sur la toile pour faire de son candidat le futur locataire du palais. Illustration, sur X (ex twitter), un sondage non sourcé annonçait Amadou Ba vainqueur, suivi de près par Khalifa Sall, puis par Bassirou Diomaye Faye. Toutes ces publications, dépourvues de fiabilité, sont illégales, car, au Sénégal, la publication de sondages d’opinion est interdite pendant la période préélectorale et électorale, à compter de la date de publication au Journal officiel du décret portant convocation du corps électoral jusqu’à la publication définitive des résultats du scrutin.
« La publication ou la diffusion de tout sondage d’opinion ayant un rapport direct ou indirect avec un référendum ou une élection réglementée par le code électoral est interdite à compter de la date de publication au Journal officiel du décret portant convocation du corps électoral jusqu’à la publication définitive des résultats du scrutin », précise la loi du 14 avril 1986 interdisant les sondages d’opinion. L’ambition de cette loi est de protéger l’opinion publique sénégalaise contre toute manipulation à des fins politiques et commerciales. Les manquements à cette loi peuvent entraîner des peines et amendes prévues par le Code pénal pour diffusion de fausses nouvelles.
Une loi « obsolète et impertinente »
L’ancien député Cheikh Oumar Sy estime que la loi interdisant les sondages d’opinion est « obsolète ». Selon lui, elle doit être revisitée. L’opinion publique, indique-t-il, doit avoir un baromètre pour mesurer la perception des Sénégalais vis-à-vis de la mise en œuvre des politiques publiques et de l’analyse des impacts, y compris ceux liés à la politique et à la vie des partis. « Cette loi n’a plus sa raison d’être. Il faut laisser les structures capables de réaliser des sondages faire leur travail et s’assurer au maximum de la fiabilité. Puisque le seul danger qui menace est la manipulation des chiffres et le traitement de l’information qui peut être orientée dans un sens comme dans l’autre. Il faut, pour cela, la crédibilité des structures qui réalisent ces enquêtes », a déclaré l’ancien parlementaire.
Il ajoute : « Il est important que l’opinion publique puisse être mesurée par des sondages pour mieux orienter les politiques publiques, avoir une appréciation de ce qui est mis en œuvre et aider les décideurs à comprendre où les populations souhaitent que l’on concentre les priorités. Donc, il est nécessaire que ces sondages soient accessibles aux décideurs publics. »
L’ancien maire de Kaffrine et porte-parole du Parti socialiste, Abdoulaye Wilane, abonde dans le même sens. Pour lui, cette loi est « obsolète et inappropriée ». Il explique son point de vue : « Les sondages d’opinion sont des éléments d’évaluation qui peuvent être utiles à un gouvernement, à un décideur et aux acteurs publics en général ». De ce point de vue, il pense qu’il faut s’adapter. L’adaptation, précise-t-il, est une disposition d’esprit et de comportements permettant à l’institution et aux décideurs de s’ajuster. « Aujourd’hui, nous avons besoin, certes, de gouvernants qui ont une vision claire de ce qu’ils veulent faire, une détermination à aller dans le sens de leur conviction, mais aussi d’une capacité à réformer et à envisager l’évolution des choses dans l’avenir », a-t-il indiqué. Selon lui, tout le monde effectue des sondages, qui sont réalisés en fonction d’objectifs précis, qu’ils soient généraux ou spécifiques.
« Un décideur politique doit toujours recourir à une étude d’opinion et à l’analyse des données scientifiques pour savoir quoi faire, comment le faire, à partir de quelles ressources et dans quelle séquence temporelle », a-t-il souligné, ajoutant même que les enquêtes de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sont une forme de sondage. Il clame donc : « Je ne vois pas pourquoi il faudrait interdire les sondages ». Mais au-delà de nos frontières, certains maintiennent la même posture que le Sénégal. Dans l’Union européenne, seize des vingt-sept pays interdisent la publication des sondages avant le jour du vote. Trois pays (Italie, Slovaquie et Luxembourg) interdisent la diffusion plus de sept jours avant les élections. C’est tout à fait le contraire aux États-Unis. Au pays de l’oncle Sam, la publication des sondages est considérée comme une liberté d’expression, et donc, ils peuvent être publiés à tout moment. En France, une interdiction de publication a longtemps été en vigueur, mais certains médias enfreignent toujours cette mesure.
Mise en place d’une commission nationale de sondages
Contrairement aux parlementaires, le journaliste et chroniqueur judiciaire, Daouda Mine pense que cette interdiction a encore tout son sens, compte tenu du nombre pléthorique de partis politiques au Sénégal, de la manipulation observée dans le paysage politique et du non-respect des règles techniques indispensables à la fiabilité des sondages. « Si la publication de ces sondages était autorisée, l’opinion serait encore plus brouillée et les contestations électorales exacerbées, chaque parti pouvant brandir un sondage commandité pour soutenir ses allégations », prévient-il, tout en précisant qu’il n’est pas interdit à un parti politique de faire réaliser un sondage par un institut pour sa propre information.
Ce qui est interdit par la loi, c’est la publication des résultats de ces sondages. Selon Daouda Mine, cette loi ne constitue pas une entrave à la liberté d’expression, surtout que les électeurs peuvent s’exprimer librement par la voie des urnes. Les différentes alternances que le Sénégal a connues, dans la paix et la sérénité, le prouvent amplement. « Cette loi sert juste à réglementer le secteur, ce qui est une prérogative régalienne reconnue à tout État », explique-t-il. En effet, la publication des sondages n’est pas interdite à tout moment. En dehors de la période préélectorale, elle est soumise à deux validations : la détention, par l’organisme qui procède à l’enquête, d’un agrément de la commission nationale des sondages (article 16), et l’obtention, par ce même organisme, d’une autorisation de publication, sur la base d’un certain nombre d’éléments à présenter à la commission (articles 17 et décret 86-616 du 22 mai 1986). D’après Daouda Mine, l’État a l’obligation de mettre en place une « commission nationale des sondages » qui devrait superviser les enquêtes d’opinion sénégalaises et donner les autorisations aux instituts de sondage avant publication. Malheureusement, il regrette que « cette commission n’ait pas été instituée ».
Selon Daouda Mine, cette loi ne constitue pas une entrave à la liberté d’expression, surtout que les électeurs peuvent s’exprimer librement par la voie des urnes. Les différentes alternances que le Sénégal a connues, dans la paix et la sérénité, le prouvent amplement. « Cette loi sert juste à réglementer le secteur, ce qui est une prérogative régalienne reconnue à tout État », explique-t-il. En effet, la publication des sondages n’est pas interdite à tout moment. En dehors de la période préélectorale, elle est soumise à deux validations : la détention, par l’organisme qui procède à l’enquête, d’un agrément de la commission nationale des sondages (article 16), et l’obtention, par ce même organisme, d’une autorisation de publication, sur la base d’un certain nombre d’éléments à présenter à la commission (articles 17 et décret 86-616 du 22 mai 1986). D’après Daouda Mine, l’État a l’obligation de mettre en place une « commission nationale des sondages » qui devrait superviser les enquêtes d’opinion sénégalaises et donner les autorisations aux instituts de sondage avant publication. Malheureusement, il regrette que « cette commission n’ait pas été instituée ».
CHEIKH TIDIANE DIÈYE MOBILISE LES ACTEURS POUR LA DÉPOLLUTION DE LA BAIE DE HANN
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a présidé une réunion pour accélérer le Projet de dépollution. Le Directeur Général de l’ONAS et des partenaires techniques et financiers ont pris part à cette rencontre.
Le 9 janvier 2025, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr. Cheikh Tidiane Dièye, a dirigé une réunion décisive pour la poursuite du Projet de dépollution de la baie de Hann. Cet événement a réuni le Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Séni Diène, ainsi que des partenaires techniques et financiers du projet.
La réunion a débuté par un point sur l’état d’avancement des travaux, présenté par le coordonnateur du projet, Alioune Niang, et le Directeur de l’Assainissement, Omar Sène, qui ont mis en lumière plusieurs difficultés. En réponse, Mathieu Boche de l’Agence Française de Développement (AFD), représentant les partenaires techniques et financiers, a proposé la mise en place d’une réunion mensuelle pour suivre de manière rigoureuse l’exécution des travaux. « Il est impératif de mettre en place des actions concrètes pour résoudre ces difficultés. C’est pourquoi il serait utile d’organiser une réunion mensuelle et de présenter un rapport trimestriel au ministre », a-t-il suggéré.
Face aux retards constatés, des ajustements sont nécessaires, incluant la révision des plannings, la définition de nouveaux délais pour lever les obstacles, ainsi qu’une responsabilisation accrue des acteurs impliqués. Ibrahima Diagne, conseiller technique du Premier ministre sur les questions liées à l’eau et à l’assainissement, a insisté sur la nécessité de passer à une planification stricte, afin d’éviter les retards successifs. « Nous devons opter pour une planification opérationnelle », a-t-il ajouté.
Ces propositions ont reçu l’adhésion du ministre Dièye, qui a souligné l’importance de réorganiser la gestion des projets au sein de son département. « Pour atteindre nos objectifs, il est essentiel de revoir notre manière de gérer les projets. Cela s’applique à tous les projets sous notre supervision », a-t-il déclaré. Le ministre a également pris des décisions concrètes : la tenue mensuelle des réunions, dont la première aura lieu avant le 20 janvier 2024, ainsi que la restitution immédiate des obstacles rencontrés et des solutions proposées pour les surmonter. « Chaque acteur doit s’engager à respecter les délais et à mettre en œuvre les actions qui lui incombent. Je recommande aussi que chaque délai soit accompagné de dates précises pour lever les contraintes », a précisé le ministre.
Parmi les défis identifiés, le retard dans le décaissement des décomptes a été un point majeur. Omar Sène, le Directeur de l’Assainissement, a exprimé sa préoccupation à ce sujet, rappelant que ce retard pourrait entraîner une démobilisation des entreprises en charge des travaux, malgré leur persévérance. « Ce projet est crucial, et il est nécessaire de lever rapidement les contraintes pour avancer », a-t-il insisté.
Concernant l’état d’avancement des travaux, Alpha Diagne, du Ministère de l’Economie et des Finances, a expliqué les causes des retards de 2024, tout en rassurant que la situation était en voie de résolution. « Nous sommes proches de la fin du tunnel et nous accélérerons le processus. À l’avenir, aucun projet ne devra dépasser une durée de vie de cinq ans », a-t-il souligné.
Sur le terrain, les progrès sont notables. Le coordonnateur du projet a indiqué que la station de traitement à Mbao était achevée à 78 %, le lot 1 relatif à la construction de l’intercepteur progressait à 58 %, et le réseau industriel était à 18 %. « Des efforts sont également en cours pour la signature des conventions pour les autres lots », a ajouté Alioune Niang.
AIR SÉNÉGAL, LES CONTOURS D'UN REMANIEMENT
Cette réorganisation, qui touche plusieurs départements clés de l'entreprise, voit l'ascension de nouveaux responsables à la tête des différentes directions.
Sous la houlette du Directeur général Tidiane Ndiaye, Air Sénégal a entrepris une restructuration, marquée par un remaniement profond de son organigramme.
Un vaste réorganisation a été opéré au sein de l’organigramme d’Air Sénégal. Parmi les nouvelles figures à la tête de différentes directions, Assane Sambe s'impose désormais comme le nouveau Directeur commercial et marketing. Adja Fatou Paye Diop, quant à elle, prend les commandes du département communication, un poste clé pour soigner l'image d'une entreprise en pleine transformation.
Oumar Gueye hérite de la Direction des opérations sol, un rouage essentiel pour garantir l'efficacité des escales. Idrissa Kane, fort de son expertise technique, s'installe à la tête de la Direction technique et maintenance, tandis que Hanne Samba Sall chapeaute désormais la Direction administration générale et support, un pôle névralgique pour la gestion des ressources internes.
La Direction financière et comptable revient à Ousseynou Sow, chargé de sécuriser les fonds de la compagnie et d'optimiser ses ressources. Enfin, Pape Abdoulaye Fall prend les rênes de la Direction des opérations vol, avec pour mission de garantir des vols sans accroc et dans les délais.
Selon L’Observateur, ce remaniement d'envergure ne devrait rien au hasard. Le cabinet Adira Études et Conseils, mandaté pour accompagner la restructuration, aurait élaboré une démarche méthodologique scrupuleuse.
«Nous avons procédé à une évaluation rigoureuse des compétences des collaborateurs, basée sur des outils modernes et une méthodologie éprouvée», précise le rapport du cabinet. Chaque employé a été invité à remplir une fiche de renseignement professionnel, avant de passer par une série d'entretiens individuels.
SUPPORTERS FAUTEURS DE TROUBLES, LE JARAAF ANNONCE UNE PLAINTE
Lors d'une réunion de son bureau exécutif, le club a exprimé sa préoccupation face aux violences exercées par ces groupes de jeunes supporters, perturbant les compétitions et s'attaquant à l'entraîneur, au staff technique et aux joueurs.
iGFM (Dakar) Le Jaraaf de Dakar a annoncé une plainte contre X, contre des "supporters" se réclamant du club et identifiés comme étant à l'origine de nombreux incidents ces derniers temps.
"Le Jaraaf a tenu une réunion de son bureau exécutif, ce mercredi 08 janvier 2025. Lors de cette réunion, le bureau a constaté que des "groupes de jeunes supporters" se réclamant du Jaraaf manifestaient violemment lors dfe nos compétitions contre l'entraîneur, le staff technique et les joueurs, perturbant l'organisation de nos compétitions par des actes de violence gratuite", indique le communiqué.
De fortes décisions prises
"Pour lutter contre ces dérives, des décisions ont été prises pour protéger les authentiques supporters et préserver l'image du club.
Une plainte contre X a été déposée ces "supporters" se réclamant du Jaraaf et identifiés comme étant à l'origine d'incidents contre le staff technique et lors de nos compétitions."
-Le Jaraaf s'engage à agir avec fermeté et à se départir de tout individu du groupe qui va à l'encontre des valeurs du club.
-Suspension provisoire des déplacements des groupes d'animation et du Comité National des Supporters lors des matchs à l'extérieur.
-Dans une démarche inclusive avec le Comité National de Supporters, le bureau décide d'une réorganisation des supporters.
En conclusion, "l'ASC Jaraaf rappelle que l'histoire du club est bâtie sur des valeurs de Fair play, de discipline et de respect des adversaires et des valeurs du sport."
par Fary Ndao
BIRAME SOULEYE DIOP, PROTÉGEZ VOS COLLABORATEURS
Il est inacceptable qu'un journal proche de Pastef se permette de catégoriser les DG entre fréquentables et infréquentables selon leur date de nomination avant ou après avril 2024, sans réaction ferme de votre part
M. le ministre, protégez vos collaborateurs et Directeurs
M. Le ministre,
Permettez-moi de rompre la chaîne hiérarchique pour m’adresser directement à vous afin de vous inviter, respectueusement, à marquer votre désaccord ferme face aux attaques ad hominem et nauséabondes du journal « Yoor-Yoor » envers les dirigeants administratifs et techniques du secteur énergétique sénégalais.
En effet, dans sa Une du jeudi 9 janvier 2025, ce quotidien cite 7 dirigeants dont votre Directeur de Cabinet et votre Secrétaire Général, comme étant des « figures du système Macky Sall qui contrôlent encore le secteur énergétique ».
Ma conviction est que nous ne pouvons pas nous permettre, dans cette aube pétrolière et gazière pour notre pays, où nous devons poursuivre la consolidation de nos rapports avec nos frères mauritaniens dans le cadre du gisement GTA, faire face à des multinationales rompues à la tâche, accélérer la venue du gaz domestique pour baisser le prix de l’électricité et faciliter l’industrialisation, de désigner des bons et des mauvais fonctionnaires. Il est inacceptable qu’un journal, réputé proche de votre parti PASTEF-Les patriotes, se permette de désigner des Directeurs généraux fréquentables parce qu’ils seraient nommés depuis avril 2024 et d’autres infréquentables parce qu’ils auraient été nommés avant, sans que cela n’entraine une réaction ferme de notre Ministère de tutelle. L’administration sénégalaise a toujours servi, malgré ses insuffisances, avec loyauté, voire même avec du zèle, les différents régimes qui se sont succédé. Elle ne saurait être scindée entre fonctionnaires et directeurs du « Projet » et d’autres qui ne le sont pas. Nous servons tous la seule et même République.
Le secteur énergétique sénégalais, sans être parfait, a connu des progrès notables ces dernières années. Notre capacité électrique installée a triplé entre 2012 et 2023, pas moins de quatre nouvelles lois et plus d’une dizaine de décrets associés ont vu le jour pour encadrer le fonctionnement de l’industrie pétrolière (Code pétrolier, Code gazier, Loi sur le Contenu local, Loi encadrant les revenus issus de l’exploitation du pétrole et du gaz), la Commission de régulation du secteur de l’énergie a été réformée, près d’une centaine d’ingénieurs, sur la base d’un concours au mérite, ont été formés par l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) depuis 2018. Ces résultats sont le fait, pour partie, de ces fonctionnaires aujourd’hui livrés à la vindicte des radicaux et des journaux qui leur fournissent des cibles à abattre. Nous savons tous que travailler pour l’Etat est ingrat mais il est inacceptable que la moralité, la réputation professionnelle et le patriotisme au service des Sénégalais de hauts fonctionnaires dont l’extrême majorité est non encartée politiquement soient continuellement attaqués par des individus dont la maîtrise des enjeux de ce secteur plus que crucial, comme l’a rappelé le Premier ministre lors de sa Déclaration de politique générale, est au mieux limitée, voire inexistante.
La nécessaire reddition des comptes, exercice indispensable dans une démocratie où des alternances surviennent, ne saurait être un prétexte pour procéder à une « chasse aux sorciers » - car on ne parle ici que d’hommes - au sein de notre administration. Vous le savez bien mieux que quiconque, ministre est un poste politique, et pour vous avoir entendu le dire lors d’un atelier public, vous êtes conscients de la qualité des ressources humaines de ce secteur où la réserve est de mise au vu des enjeux de confidentialité et la dimension stratégique du travail effectué. Je m’autorise donc à sortir de la mienne pour vous inviter à exercer cette prérogative politique qui est la vôtre et à défendre ceux qui vous épaulent au quotidien dans votre travail. Ces hauts fonctionnaires, tous compétents, et cela je peux en témoigner sur l’honneur, permettent aux Sénégalais de ne plus vivre sous le joug des coupures d’électricité, mais aussi de bénéficier d’un approvisionnement continu en produits pétroliers pour leur transport et, contribueront, à n’en pas douter, à faire sentir les bénéfices de l’exploitation de leurs ressources naturelles aux Sénégalais.
Avec respect et considération,
Fary Ndao est Responsable Projets et Prospective
PETROSEN Trading & Services.
LES CONDUCTEURS DE MOTOS S’INSURGENT CONTRE L’IMMATRICULATION OBLIGATOIRE
Ils ont manifesté massivement dans les rues de Kaolack et Ziguinchor pour protester contre les nouvelles exigences d’immatriculation. Ils appellent à un dialogue avec les autorités pour des mesures adaptées à leur réalité économique.
Les rues de Kaolack et Ziguinchor ont été le théâtre de manifestations à grande échelle orchestrées par les conducteurs de motos Jakarta, communément appelés « Jakartamen », pour exprimer leur opposition aux nouvelles mesures gouvernementales d’immatriculation des deux-roues. Ces manifestations illustrent un malaise profond face à des régulations jugées étrangères à leur réalité socio-économique.
Le mercredi 8 janvier 2024, Kaolack a été secouée par une manifestation des Jakartamen, qui ont brûlé des pneus et sillonné les rues, klaxons à fond, pour dénoncer l’immatriculation obligatoire des motos de plus de 49 centimètres cubes d’ici le 13 mars 2025. Les conducteurs ont rejeté ces nouvelles mesures et ont critiqué leur exclusion du processus de prise de décision. Ils ont interpellé le Premier ministre Ousmane Sonko et leur ministre de tutelle, Yankhoba Diémé, les exhortant à réexaminer ces règles.
Avant cela, à Ziguinchor, les Jakartamen ont également manifesté pour protester contre les exigences d’immatriculation, le port obligatoire du casque et l’assurance. Ils ont parcouru les artères principales, incluant des points stratégiques comme le service des mines et le rond-point Aline Sitoé Diatta, pour exprimer leur ras-le-bol. Ansoumana Badji, président de l’Association des conducteurs de motos Jakarta de Ziguinchor, a critiqué les coûts exorbitants de la régularisation et appelé à un dialogue avec les autorités locales pour trouver des solutions adaptées à leur situation.
En réponse aux protestations, le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA) a cherché à clarifier les malentendus entourant le processus d’immatriculation. Dans une lettre aux gouverneurs des régions, le ministre a souligné l’importance de cette mesure pour renforcer la sécurité routière et a détaillé les étapes d’une approche concertée. Une campagne d’immatriculation gratuite a été lancée à partir de la semaine du 6 janvier 2025, avec une période transitoire de trois mois accordée pour la conformité.
Le ministre a également précisé que les associations de conducteurs avaient été consultées pour assurer une mise en œuvre adaptée des nouvelles règles. Parmi les ajustements prévus figurent l’augmentation des sites de vérification technique et la simplification des démarches administratives.
Les Jakartamen appellent à une rencontre avec les responsables municipaux et les gouverneurs pour un dialogue inclusif. Ils insistent sur l’adaptation des mesures de formalisation à leur réalité économique afin d’éviter des impacts négatifs sur leur activité. Le MITTA, de son côté, se montre déterminé à maintenir un équilibre entre sécurité publique et préservation des moyens de subsistance des conducteurs de motos.